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Introduction
L’entreprise fonctionne un peu selon le même système : elle n’est ce qu’elle est que parce
qu’elle évolue dans un environnement bien particulier.
Afin de se développer, une entreprise a besoin de capitaux, c’est à dire d’argent pour acheter
les machines ou les brevets pour grandir. Or l’entreprise n’a pas toujours les moyens
financiers pour assurer son développement : elle ne peut pas toujours s’autofinancer. Une
alternative s’offre à elle : faire appel à des personnes extérieures pour lui prêter ces capitaux.
Ces partenaires, qu’on peut réunir sous le terme d’ « investisseurs », vont à leur tour
influencer la vie de l’entreprise…
Les investisseurs sont des personnes qui apportent des capitaux (de l’argent) afin de
favoriser le développement de l’entreprise. L’entreprise obtient généralement ses capitaux
de deux types de sources
Récolter des fonds sur les marchés financiers : En émettant des obligations : le principe
est le même que pour un emprunt. L’entreprise emprunte auprès de particuliers ou
d’institutions et rembourse le montant ainsi que les intérêts.
En émettant des actions : pour obtenir des capitaux, l’entreprise va créer des actions. Ceux qui
accepteront de prêter de l’argent deviendront en contrepartie des propriétaires de l’entreprise.
Ils recevront tous les ans des dividendes et donneront (en tant que propriétaires) leur avis sur
le fonctionnement de l’entreprise.
Les relations de l’entreprise avec les investisseurs sont caractérisées par deux types de
besoins :
Les entreprises sont donc tenues de présenter régulièrement aux investisseurs un certain
nombre de documents financiers. Ses documents doivent montrer aux investisseurs qu’ils
seront remboursés ou qu’ils auront des dividendes (s’ils sont actionnaires).
La recherche d’une rentabilité élevée s’explique par la concurrence sur le marché des capitaux.
Les investisseurs peuvent choisir d’investir entre plusieurs entreprises, ils choisiront donc
l’entreprise qui leur versera la rémunération la plus élevée (intérêts, dividendes,…).
Une surenchère entre les entreprises s’est donc développée, promettant des rémunérations
anormalement élevées. Petit à petit, certaines entreprises ont pris conscience des limites de ce
fonctionnement, puisqu’en assurant une rentabilité élevée à court terme, elles mettaient en
danger leur propre survie à long terme
2- L’entreprise et l’Etat
L’Etat : un acteur important de l’environnement de l’entreprise. L’Etat peut être client des
entreprises et leur passer commandes : les entreprises deviennent alors les fournisseurs de
l’Etat. L’Etat agit aussi sur les entreprises dont il n’est pas client. Il agit en influençant
l’environnement dans lequel l’entreprise évolue.
L’Etat est un acteur particulier de la vie économique : il peut contraindre (grâce aux lois)
les entreprises à agir dans certains sens.
INSAT Cours Gestion, Enseignante : Mme Imen Ben Gamra
Il ne peut pas tout faire bien sur, mais il pose ce qu’on appelle un cadre juridique. Ce cadre
juridique est très vaste, mais retenons quelques aspects spécifiques à l’entreprise :
en établissant un droit des contrats, l’Etat s’assure que les transactions entre l’entreprise
et ses partenaires (fournisseurs, distributeurs, clients) s’effectueront correctement.
en instaurant un droit du travail, l’Etat s’assure que la production des biens et services
est réalisée en respectant de bonnes conditions de travail.
Alors que l’Etat est souvent pointé du doigt par les entrepreneurs (parce qu’ils payent
beaucoup d’impôts), il faut néanmoins rappeler le rôle majeur joué par l’Etat dans le bon
fonctionnement de « la vie des affaires ».
En tant que législateur, l’Etat peut contraindre les entreprises à adopter certains
comportements. Ces contraintes juridiques ont pour objet de protéger les partenaires, les
consommateurs, les travailleurs, les citoyens de comportements pouvant être excessifs de la
part de certaines entreprises.
de protection des salariés : le temps de travail ainsi que les conditions de travail des
salariés sont spécifiées dans le droit du travail afin d’éviter les abus
de normes d’hygiène et de sécurité : tant sur le lieu de travail afin d’éviter des accidents
du travail que concernant les produits finis, les entreprises doivent respecter des contraintes
d’hygiène et de sécurité afin de protéger les salariés et les consommateurs
La vie des entreprises n’est pas un long fleuve tranquille, et il arrive souvent que des
entreprises fassent faillite, laissant derrière elles de lourdes dettes. Ces faillites sont donc
coûteuses pour les partenaires de l’entreprise. Lorsqu’une entreprise est en difficulté, l’Etat
peut intervenir pour faciliter le rétablissement de l’entreprise.
Rares sont les entreprises qui gèrent l’ensemble des étapes de la production : de l’extraction
des matières premières à la distribution aux consommateurs.
Ces quelques entreprises ont alors une « stratégie de filière » en couvrant l’ensemble des
étapes de la filière. C’est souvent le cas dans l’industrie du pétrole où la même entreprise
s’occupe de l’extraction, du raffinage, de la distribution dans les stations services…
Mais les stratégies de filière restent minoritaires : la quasi-totalité des entreprises ont des
fournisseurs et des distributeurs avec lesquels elles doivent composer.
Un fournisseur est une personne ou une entreprise qui fournit à une entreprise certaine
marchandises. Le fournisseur va donc fournir à l’entreprise les inputs nécessaires à la
production. L’entreprise les utilisera pour les transformer en outputs.
De ce fait, la capacité des fournisseurs à imposer plus ou moins facilement leurs conditions,
sur le prix et la qualité des produits fournis, influence directement l’entreprise. De manière
générale, un faible nombre de fournisseurs ou une marque spécifique sont des atouts pour le
dit prestataire. L’entreprise se retrouve alors dans une situation de dépendance vis à vis de ses
fournisseurs.
Les distributeurs sont les intermédiaires qui permettent aux entreprises d’atteindre leurs
clients. Sans les distributeurs, les produits ne sont pas vendus et les entreprises font faillite.
L’ensemble des intermédiaires entre l’entreprise et les clients s’appelle le « canal de
distribution ». Plus il y a d’intermédiaires, plus ce canal sera long. Et plus ce canal est long,
plus la différence de prix entre celui à la sortie de l’usine et le prix de vente sera élevé.
Exemple :
Soit un lecteur DVD dont le prix à la sortie de l’usine est 50 DT. Il y a 3 intermédiaires avant
le client. Chaque intermédiaire augmente le prix de 10% afin de payer sa commission. Prix
après l’intermédiaire 1 : 50 + 10% x 50 = 55 DT Prix après l’intermédiaire 2 : 55 + 10% x
55 = 60,5 DT Prix après l’intermédiaire 3 : 60,5 + 10% x 60,5 = 66,55 DT.
De manière générale, plus le nombre de distributeurs est faible (par rapport au nombre
d’entreprises), plus les distributeurs sont en position de force. En effet, ils peuvent
sélectionner les entreprises qui les intéressent le plus, et surtout appliquer les marges qu’ils
veulent.
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Une entreprise n’existe que grâce à ses clients : sans eux, elle fait faillite. Face à la
concurrence, les entreprises redoublent d’attention pour capter l’attention des consommateurs
(clients existants et potentiels).
Combien d’entreprises ont fait faillite parce qu’elles n’avaient pas de clients ?… Une
attention toute particulière doit donc leur être portée. Mais, pour une entreprise, tous les
clients ne se valent pas : les plus importants sont ceux qui rapportent le plus d’argent.
Les entreprises essayent alors de garder au maximum les meilleurs clients. On peut par
exemple évaluer la valeur du client suivant le montant de ses achats ou la fréquence à laquelle
il achète les produits de l’entreprise.
Exemple : Les compagnies aériennes sont plus attentionnées à l’égard des clients de la
première classe que de la classe économique, car ils voyagent plus souvent avec eux et
rapportent plus d’argent.
Ce qui caractérise l’influence des consommateurs sur un marché est leur capacité à négocier
(les prix, la qualité, la quantité…). Or un consommateur isolé ne fait que rarement le poids
face à une entreprise.
Le pouvoir des clients sera d’autant plus grand qu’ils seront peu nombreux et que le nombre
d’entreprises sera grand. En effet, si les entreprises se disputent quelques clients, elles vont
devoir être attentives à leurs attentes.
Pour améliorer leur pouvoir de négociation, les consommateurs se sont réunis au sein
d’associations de consommateurs. Les premières sont nées aux Etats-Unis dans les années
1960 pour améliorer la sécurité des voitures. Petit à petit, ces associations se sont développées
dans tous les secteurs et ont essayé de faire basculer le rapport de forces en leur faveur.
4.3 - Les entreprises sont des acteurs importants de notre vie au quotidien
Selon leur taille et leur activité, les entreprises peuvent avoir un impact sociétal considérable
(en positif comme en négatif). Aussi, elles portent une lourde responsabilité vis à vis de la
société, responsabilité qui n’est pas toujours assumée.
Lorsque la responsabilité des entreprises est mise en cause, leur image en souffre. De
nombreux cas d’accidents industriels ou écologiques ont eu un impact particulièrement
négatif sur l’image des entreprises concernées. Faire du profit en polluant ou en exploitant des
enfants aboutit souvent au boycott de la marque. Dès lors, on comprend bien que le
comportement des entreprises ne peut plus se limiter à la seule recherche de rentabilité, mais à
la recherche d’objectifs socialement plus acceptables.
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Si les économistes ont montré que la notion de concurrence ne se limitait pas seulement au
nombre de concurrents, on retiendra que la présence de concurrents a tendance à discipliner
les entreprises. En effet, si une entreprise décide d’augmenter ses prix trop fortement, les
clients achèteront leurs produits chez les concurrents.
Les concurrents sont une forme de garantie contre les hausses abusives des prix.
Dans le contexte d’un marché, un produit de substitution est un produit qui peut en remplacer
un autre en répondant au même besoin. Maizena est par exemple un produit de substitution à
la farine et le CD fut un produit de substitution de la cassette magnétique. L’existence de
produits de substitution sur un marché constitue une menace concurrentielle plus ou moins
forte selon la proximité des biens ou services.
Si l’on revient sur l’exemple des compagnies aériennes, qui sont les concurrents ? Les
compagnies traditionnelles et low-cost ? Oui, mais pas seulement ! Le train est aussi un mode
de transport concurrent. En effet, ces entreprises répondent toutes au même besoin :
transporter une personne de A vers B. Une compagnie aérienne doit donc fixer ses prix non
seulement en fonction des concurrents directs (les compagnies aériennes), mais aussi en
fonction de la stratégie des compagnies ferroviaires.
Comment expliquer le succès d’entreprises dont les produits sont beaucoup plus chers ?
Comment expliquer le succès de l’Ipod ou des vêtements de marque ? Leur succès s’explique
en un seul mot : la différence.
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Remarque : Pour certains produits, en particulier les produits de la vie quotidienne comme la
nourriture, le prix est un critère très important dans le processus de décision.
Pour de nombreux biens, le prix n’est donc pas la seule variable prise en compte. Certaines
entreprises vont donc essayer de compenser la hausse du prix par l’amélioration de la qualité
du produit ou de l’image de marque.
Rendre son produit différent est alors une des meilleures armes pour lutter contre la
concurrence.
Exemple : Pendant le baby-boom, les ventes de poussettes ont explosé face à la hausse des
naissances.
Exemple : La crise actuelle a pour effet de réduire les dépenses des tunisiens.
Exemple : Le développement des téléphones portables a eu impact très négatif sur les cabines
téléphoniques dans les rues.
Exemple : l’interdiction des sacs plastiques dans les supermarchés en les remplaçant par des
cabas « écologique » réutilisables. Cette mesure poussera les fabricants transformateurs de
plastique à trouver d’autres alternatives pour combler ce manque à gagner.
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