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Formation Théorique et Stratégies Educatives pour Adolescents et Adultes atteints d’Autisme.

1° Jour :

I- AUTISME : Introduction théorique

 Définitions, classifications internationales, données récentes :


Léo Kanner (1943) est le premier à définir l’autisme et tente d’établir un tableau clinique à partir de signes
observés dans une population d’enfants à l’hôpital. (11 enfants autistes).

- Notion de troubles autistiques du contact affectif.


- Incapacité à développer des relations sociales.
- Pas d’attitude d’anticipation.
- Langage verbal très affecté (50% des autistes sont mutiques).
- Inexistant ou retardé
- Utilisation non fonctionnelle (pas à des fins de communication).
- Echolalique.
- Sens littéral.
- Inversion pronominale/fonctionnement en miroir.

Attention !
Le niveau perceptif (compréhension) plus déficitaire que l’expression chez les autistes verbaux.
Notion de retard de l’influx auditif (temps de latence).

Les autistes procèdent par association, ne cernent pas le sens du mot ou du geste : ils l’asocient à une
situation.
Succession de séquences aboutit à la SITUATION : Robotisation ?
Nécessité d’allier souplesse et rigueur dans la prise en charge éducative.

Troubles du comportement :

- Difficultés d’attention
- Besoin d’immuabilité
- Activités de jeu répétitives et stéréotypées
- Manque d’imagination, difficulté de s’adapter aux situations nouvelles
*L’éducateur doit être créatif et imaginer des solutions nouvelles, d’où le travail d’équipe.

Bonne mémoire « par cœur » : Mémoire à long terme.


- Problème de mémoire immédiate, mémoire de travail
- Mémoire hyper développée comme détournement du problème de langage

Bonne capacités cognitives « en secteur ».

Troubles du comportement alimentaire :


- Hyperphagies, problèmes de limites…

Kanner (1943) :
« Il faut croire que ces enfants sont venus au monde avec une incapacité innée à établir le contact affectif
habituel avec autrui, fondée sur des capacités biologiques, comme d’autres enfants naissent avec des
handicaps physiques ou intellectuels ».
- Notion de syndrome autistique : un ensemble de signes hétérogènes avec un continuum ( de l’autisme
déficitaire à l’autisme de haut niveau, syndrome d’Asperger).
- Notion de trouble envahissant du développement où toutes les fonctions sont atteintes.

« la personne autiste est atteinte au plus profond d’elle-même ». Théo Peeters (1996).

L’autiste rencontre des difficultés d’acquisition d’aptitudes cognitives, linguistiques, motrices et sociales à
la fois, qui peuvent s’améliorer mais ne s’effaceront jamais.

Classification selon le DSM-IV (1994) : Diagnostic Statistical Manual de l’Association Americaine de


Psychiatrie.

Communication :

1- Langage expressif absent, retardé, bizarre :


- Stéréotypé, répétitif, idiosyncratique (tourné vers soi-même), métaphorique
- Timbre, intonation, vitesse, rythme, charge émotionnelle anormaux
- Structures grammaticales immatures.

Incapacité à engager et soutenir une conversation


Absence de jeu de « faire semblant » et d’imitation sociale

2- Langage réceptif limité (encore plus que l’expressif).


- Intérêts et activités répétitives et stéréotypées
- Préoccupations limitées à un seul sujet.
- Préoccupations anormales en intensité et orientation.
- Habitudes et rituels inflexibles et non fonctionnels.
- Maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs.
- Préoccupations persistantes pour certains objets ou parties d’objets.

Retard du fonctionnement anormal avant l’âge de trois ans dans au moins un des domaines suivants :
-
-
-

Classification selon le CIM-10.

Perturbation caractéristique du fonctionnement dans :

- L’Interaction sociale.
La communication.  TRIADE AUTISTIQUE
- Le comportement (répertoire d’activités restreint et répétitif).

*** Pas de période de développement tout à fait normal (sinon ne doit pas dépasser l’âge de trois
ans).

Autisme atypique :
- Certains troubles n’apparaissent pas.
- - L’enfant a déjà dépassé l’âge de trois ans lors de l’apparition des troubles.
- - Troubles de l’humeur.
- - Troubles associés.
- - Syndrome d’hyperactivité : troubles de l’attention, de la concentration.

L’autisme survient rarement seul :


Principales affections médicales et neurologiques associées :
- Encéphalite.
- Phénylcétonurie.
- Sclérose tubéreuse (de Bourneville, tâches cutanées, maladies génétiques…).
- Syndrome de l’X fragile (rare).
- Anorexie néonatale.
- Rubéole congénitale.
- Epilepsie (25 à 30% es cas à l’adolescence).

Retard Mental :
- 75% des enfants autistes.
- Sévérité moyenne (QI : 35-50).
- Différent de celui de l’enfant déficient mental non autiste.
Différences cognitives.
Traitement de l’information socio-émotionnelle.
- Grande hétérogénéité dans le développement.

Anomalies Biologiques et Neurobiologiques non spécifiques.


-Activités sérotoninérgiques.
- Activités du cerveau (EEG, même en l’absence de crises).
- Retard de développement de la latéralisation.

Anomalies sensorielles :
- Hypo ou hyper réactivité aux stimuli sensoriels.
- Douleur.
- Bruit.
- Contact physique.
- Mouvements (objets qui tournent, machine à laver, ascenseurs…).
- Textures.
- Odeurs.
- Autres anomalies et troubles du comportement.
- Comportement alimentaire.
- Sommeil.
- Humeur et affects.
- Activité motrice.
- Attention.
- Impulsivité.
- Agressivité.
- Automutilation.
- Colères.

- Fréquence du trouble autistique :


- 2 à 5 enfants/ 10.000 voire 10/ 10.000 (autisme au sens large).
- 4 à 5 garçons/ 1 fille.
En France, (rapport ANDEM, 1994) :
- 6200 8000 enfants autistes.
- 17400 à 23700 adultes.

Le risque est plus élevé chez les jumeaux homozygotes.


1996 : Loi concernant l’autisme pour débloquer des fonds et créer de nouveaux établissemnts.

Les confirmations récentes :


1- Perturbation des fonctions en cours de développement.
2- Précocité de la période d’apparition des troubles (avant 3 ans)
 diagnostic différentiel % psychose infantile.
3- Existence d’anomalies structurales au niveau de l’organisation cérébrale.
4- Existence d’une motivation sociale.
 La recherche du contact est très mal adaptée.
5- Pas de partage d’expériences en situation d’attention conjointe.
6- Pas dé référence à autrui pour interpréter une information  déficit de la théorie de l’esprit.
 Théorie de l’esprit selon Simon Baron- Cohen :
 Capacité à interpréter les réactions d’autrui relatives à leurs états mentaux.
 Déficit du niveau d’empathie.
 Difficulté à concevoir que la pensée de l’autre es différente de la sienne.

7- Modes de traitements de l’information spécifiques.


 les atteintes neurologiques se trouvent au niveau des zones suivantes :
 Le lobe temporal.
 L’amygdala.
 Le cervelet.
 Le lobe frontal (organisation, prise de décision, fonctions exécutives, mémoire de travail…).

Neuromodulateurs :
Produit de dégradation de la dopamine (en baisse).
Augmentation de la sérotonine.

Concernant l’autisme, on part de l’hypothèse que le taux des neurotransmetteurs est perturbé : on note une
présence anormale des récepteurs d’anticorps à la sérotonine ; sur le plan génétique, le phénotype est élargi,
les études sur la gémellité ayant montré des résultats pouvant expliquer des facteurs génétiques impliqués
dans l’autisme.

Le traitement couplé Magnésium+ vitamine B6 peut favoriser l’amélioration des fonctions suivantes :
Attention/ Association/ Intention/ Communication.

Ce qui est clair :


L’autisme est le résultat d’anomalies cérébrales qui surviennent durant le premier développement et ont,
pour une large part, une base génétique.

Ce qui n’est pas clair :


- La nature de ces anomalies.
- Le lien avec les caractéristiques comportementales.
- Les marqueurs biologiques de ce trouble.
- Les modes d’intervention les plus efficaces.
Psychopathologie :
- Qualité de vie ?
- Conséquences sur la personnalité ?
- Conséquences sur la vie familiale ?
- Conséquences sur l’insertion sociale ?

Pharmacologie :
- Pas de traitement curatif.
- Action sur les symptômes, atténuation.
- Traitement à ne pas donner à long terme.
- Seuils de tolérance différents de la population non autistique : réactions paradoxales.
- Essayer de diminuer les doses en axant sur la prise en charge éducative.
Autisme à l’âge adulte :
Des difficultés d’attention, de concentration, d’imitation d’une action ou de gestes d’autrui, de
traitement de l’information abstraite, de généralisation des expériences acquises…restent
présentes à l’âge adulte avec une tendance à la persévération, une résistance au changement.
50% des autistes restent mutiques et gardent des caractéristiques autistiques + ou – sévères à
l’âge adulte.

MAIS :
- Meilleure acceptation du contact social.
- Diminution des troubles du comportement et des automutilations.

Déficits non retrouvés chez les personnes déficientes mentales non autistes :
- Profil de développement très hétérogène.
- Difficultés d’utilisation des informations sensorielles.
- Compréhension du langage au sens littéral.
- Langage non utilisé à des fins de communication.
- Mémoire immédiate déficiente.
- Capacité d’imagination réduite.
- Incapacité à comprendre autrui.

Spécificités cognitives :
- Déficit de l’attention conjointe.
- Incapacité à « faire semblant ».
- Défaut de la théorie de l’Esprit.

Entretien avec Simon Baron – Cohen.


Etre sensible au contenu de la pensée de l’autre.
Recherche sur l’imagerie cérébrale.
Tentatives de compréhension du rôle du cerveau dans l’empathie.
Le lobe frontal, le lobe temporal et l’amygdale sont impliqués dans le système de « lecture des
pensées ».

Test « CHAT ».
- Détecter les signes précoces de l’autisme à 18 mois.
- Importance de l’évaluation formelle et informelle (observation clinique) : prise en charge
précoce.
 Partir des émergences et essayer de développer les potentialités.
Adaptation de l’environnement :
L’image est la prothèse de l’autiste (Th. Peeters).
L’image ne remplace pas le verbal , elle l’appuie.

Troubles de l’autonomie et moyens utilisés :


Objectifs :
- Mener l’autiste toujours vers une meilleure autonomie.
- Etre des accompagnateurs et non pas « faire pour ».
- Lister les objectifs, commencer par les priorités.
- Ne pas surcharger les stimuli.

Troubles de la communication :
Niveau 1 : Causes --- style cognitif différent.
Niveau 2 : Concepts abstraits-----Perception des détails concrets (pas seulement visuels).
Niveau 3 : Les autistes apprennent par association.
- Communication.
- Socialisation.
- Rigidité dans les actes et les pensées.
 Il est important de tenir compte de la culture, du caractère, de l’âge de développement
(adaptatif), du QI, des expériences souvent négatives.
 Partir de la notion de personnalité, « les personnes autistes sont différentes ».
 Les troubles perceptifs sont différents, ils n’ont pas d’illusion optique.
 Les troubles du comportement sont le reflet d’un problème de communication
 Soit pour demander quelque chose.
 Soit pour éviter quelque chose.
Approche Educative :
Les grands principes :
- Individualiser.
S’adresser à chaque individu selon ses propres capacités de compréhension.
- Visualiser.
Utiliser les systèmes alternatifs de communication concrets basés sur l’image (photos, dessins,
écriture…).
- Clarifier.
Organiser l’environnement et les tâches à accomplir (structures physiques).
- Prévoir.
Organiser et assurer une régularité dans le temps (structure temporelle).
- Décomposer (analyse de tâches).
L’analyse des tâches permet à la personne autiste d’apprendre puis d’enchaîner les gestes qui
conduiront au produit fini.
- Généraliser.
Les supports sont utilisés dans les différents lieux de vie (maison, ateliers professionnels ou
pré-professionnels, ateliers d’apprentissage). Certaines images se répètent car certains gestes
sont appris dans un lieu pour être généralisés.
- Viser l’autonomie.
Apporter une aide physique, gestuelle, verbale ou être simplement présent qu’aux côtés de la
personne autiste en réduisant progressivement ce soutien vers une plus grande indépendance.

Face à l’autisme, toute démarche éducative doit comprendre :


a- Des évaluations formelles et informelles pour une bonne connaissance des forces et des
faiblesses de la personne autiste.
b- Une structuration du milieu physique et des consignes : « il faut que la tâche parle pour
elle-même ». Veiller à ce que tous les objets soient prêts et bien présentés.
 En se développant, les enfants normaux apprennent à structurer leur environnement. Les
enfants autistes ont besoin d’une structure externe pour apprendre dans les meilleurs
conditions.
 Directives écrites, images, codage au moyen de couleurs donnant à l’individu autiste des
indications sur ce qu’il aura à faire après.
 Repères aux endroits où le matériel doit être placé afin de l’aider à agir de façon aussi
indépendante que possible.
c- Une organisation du travail.
 Durée des activités
 Difficulté des activités.
 Trouver un équilibre entre un travail indépendant, un enseignement individuel et des
loisirs.
d- Une maîtrise du comportement.
 Par la mise en place de structures appropriées.
 Par la recherche de la vraie raison du problème. (quelles sont les vraies fonctions
impliquées dans un trouble du comportement ?).
 Par le renforcement du choix en le soutenant du visuel.
 Par la mise en place de la liste des intérêts : s’en servir comme moyens motivationnels ou
renforcements positifs pouvant être réduits progressivement.

e- Une action sur la communication.


Evaluer :
 La fonction de l’expression spontanée : demander/ donner des informations/ rechercher
des informations/ attirer l’attention.
 La forme de la communication : objet/ action/ personne/ lieu.
 Le contexte de la communication :
- Lorsqu’il enlève son manteau.
- Lorsqu’il marche dans la pièce.
- Lorsqu’il mange.

Développer :
 Les aptitudes sociales de loisirs : Proximité/ utilisation d’objets/ interactions sociales/
réactions en société.
 L’autonomie : précoce et dans tous les domaines.

Une émergence indique qu’une personne :


 Possède certaines compétences nécessaires pour mener à bien une tâche, mais ne dispose
pas de toutes les compétences nécessaires à la compréhension et la maîtrise totale de la
tâche.
 Commence à maîtriser une compétence particulière.
 Est disposé à recevoir un enseignement supplémentaire dans ce domaine.

Ce sont les émergences qui permettent de déterminer les secteurs de compétence qui sont
susceptibles d’être améliorés pour un enseignement intensif.
« Il faut admettre pour principe que tout malaise chez un résidant reflète le plus souvent une erreur
d’organisation et de structure du centre ». A Branner (1976)- St mandé.
 Construire un cadre sécurisant, favorable à l’épanouissement.
 Structurer l’espace :
 C’est répondre à la question « où aller ? »
 Limites claires des lieux.
 Places des meubles et du matériel.
 Structurer le temps.
 C’est répondre aux questions « quand a lieu ? ; où commence ? ; combien de temps
dure ? ; quand cela se termine-t-il ?… »
 Mettre en place l’emploi du temps de la journée.
 Instaurer un système de travail.
*Structurer les tâches .
 C’est répondre à la question « que dois-je faire avec le matériel ? ».
La tâche parle d’elle-même.

BUT :
 Rendre l’environnement plus prévisible, moins confus :
 éviter les frustrations.
 diminuer les risques de troubles du comportement.
 Favoriser l’autonomie.

Niveaux de communication dans le développement de l’enfant.


A- niveaux pré-communicatifs :
1- N’atteint pas une autre personne (pas d’échange).
 N1 : accès de colère.
 N2 : Se rend à un endroit où a lieu l’activité souhaitée.
2 2- N’est pas dirigé vers une personne mais est exécuté en sa présence.
 N3 : vague mouvement dans une certaine direction sans s’adresser à la personne présente.

B- Niveaux communicatifs :
1- se dirige vers une personne précise : utilise un moyen simple (objet/ indication/ geste/ mot/ illustration).
*N4 : s’approche physiquement.
N5 : prend par la main.
N6 : touche un objet.
N7 : indique avec le doigt.
N8 : fait un mouvement avec un objet.
N9 : échange un objet.
N10 : fait des gestes démonstratifs.
N11 : échange des. illustrations.
N12 : associe un mot à un contexte.
N13 : émet des mots individuels.

2- Peut parler en présence d’une autre personne sans s’adresser à lui.


3- fait des phrases à mots multiples.
N14 : fautes de grammaire et confusion de contaxte subsistent.
4- Utilise un système précis de communication.
N15 : combine différents éléments : objets, gestes, illustrations, paroles…
Mode de communication alternatif : représentation symbolique de la réalité.
 langage parlé : abstrait ou fugace.
 Langage écrit : abstrait.
 Langage par images : correspond au mode de fonctionnement de la personne autiste, mais recul
nécessaire.
 Langage par objets : correspond au niveau de développement d’un enfant d’un an.

Les formes de communication :


SPONTANEES :
*Sonore :
* émettre des sons, des cris.
*Motrice :
 taper sur l’épaule.
 prendre la main d’autrui.
 pousser quelqu’un.
 Donner un coup de pied.
*Gestuelle :
 montrer du doigt.
 pointer.
*verbale :
 dire un mot.
 construire une phrase (quelquefois effort constant).

Alternatives :
*Par l’écrit :
 montrer un mot.
 Ecrire un mot (ordinateur).
*Par les objets :
 Tendre un objet :manteau…clés de voiture.

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