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DEDICACES

Je dédie ce Projet de fin d’études { ma mère Fatoumata Sadio KHANTE, que la terre te soit légère,
repose en paix Maman.

Et à la Famille COULIBALY précisément à:

Mon père Abdoulaye COULIBALY qui s’est toujours battu pour la réussite scolaire de ses
enfants et qui n’a jamais cessé de me soutenir moralement, physiquement et financièrement.

Ma Belle-mère COULIBALY Marietou KANTHE, Je profite de cette occasion pour te dire merci
pour l’éducation qui tu m’as donnée et le soutien constant dont tu as fait preuve { mon égard.

Mes frères et sœurs cousins et cousines (Kadidiatou, Mariam, Oumar, Souleymane, Amadou,
Guimballa, Moussa, Modibo),

Mes oncles (Sekouba, Gaoussou, Karamoko) et tantes (Astan WOLOGUEME, Assetou


COULIBALY, Djeneba COULIBALY),

[ mes très chères grandes mères qui m’adore beaucoup (Mariam KANTHE, Tanty KANTHE),

Et mes amis (Maman KONTA, Moussa SIDIBE),

Qu’ils trouvent tous ici l’expression de mes sentiments de reconnaissance les plus sincères.

1
REMERCIEMENT :

Louange à ALLAH le tout puissant qui nous a donné la vie et la santé afin de pouvoir présenter
ce rapport marquant la fin de notre cycle universitaire.

Ces longues et précieuses phases d’études n’auraient pu voir le jour sans l’aide des parents, des
enseignants, professeurs amis et collaborateurs qui, durant tout ce long trajet m’ont assisté sur
tous les plans et prodigués des conseils utiles. Que toutes ces personnes trouvent à travers ces
lignes l’expression de ma profonde gratitude, { travers lesquelles j’ai bénéficié du soutien
inconditionnel et ininterrompu tant sur le plan matériel que moral.

Que le mérite de ces travaux revient à l’école nationale d’Ingénieur Abderrahmane Baba
TOURE ENI-ABT et l’ensemble de tout le corps professoral pour leurs noblesses et modeste
contribution à ma formation plus particulièrement notre chef de DER Dr Oumar SOUMARE, le
secrétaire principale Dr Mamadou Lamine BOUARE.

A l’ensemble du département de la Géologie :

Pr Saïdou LY; Dr.Ing. Mory SIDIBE; Dr.Ing Bocar MAIGA; Pr Adama Mariko; Dr Seydou
Abah KONE; Dr Salif KONE; Dr Fatogoma BAMBA; Dr.Ing Dialla KONATE et à tous les
professeurs qui n’ont ménagé aucun effort pour ma formation.

Je tiens également à remercier Mr Amadou FAMANTA de m’avoir donné l’opportunité de faire


mon stage au camp d’exploration et à tout son personnel (Ingénieurs, Techniciens, Chef de projet
« Harouna KONE », Chauffeurs « François DEMBELE, Lassina TRAORE, Moussa COULIBALY
», Cuisiniers et Manœuvres) pour leur hospitalité et leur disponibilité. J’ai beaucoup apprécié la
compagnie de terrain des Ingénieurs (Souleymane Zan Traore, Adama TRAORE, Yacouba

2
TOURE, Karaba DEMBELE, Djibril MOUNKORO), et au chef de projet Harouna KONE qui ont
facilité mes travaux de Sondage.

Et a tous les étudiants de l’ENI-ABT plus singulièrement à ceux de la promotion 2016-2019


pour leurs sages conseils et le maintien d’un climat favorable. Le moment est enfin venu pour
moi de signifier mes reconnaissances sincères { tous ceux qui m’ont apportés leurs concours de
quelques formes que ce soit pour ma formation. Enfin nous ne saurions terminer sans rendre
hommage au peuple MALIEN à travers son gouvernement tout en exprimant ma profonde
reconnaissance pour les efforts consentis à ma formation. Nous exprimons notre détermination
ardente à mettre nos talents et compétences au service du développement socio-économique de
mon pays

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Sommaire
DEDICACE
REMERCIEMENT
ACRONYME
INTRODUCTION
RESUME
ABSTRAC
TABLE DES MATIERES
LISTES DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES IMAGES
PARTIE I GENERALITE
Contexte géographique
Localisation du secteur d’étude
Relief
Climat – Végétation et Faune
Hydrographie
Population et activité économique
Accessibilité et Communication
Infrastructure et Resource locale
Contexte géologique
Géologie Régionale
Craton Ouest Africain
Présentation de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba
Géologie Locale :
1 Lithologie
Les altérations
Altération météorique (ou supergène)
Altération hydrothermale
Tectonique:
Minéralisation :
HISTORIQUE DES TRAVAUX:
Travaux dans la région

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AOF : Afrique Occidentale Française

Ltd : Limeted

ALB : Albite

ARG : Argilite

BX: Brèche

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SBX: Shear breccia

SQR: Argilite schistosée

Ca: Carbonate

Ser: Sericite

Si: Silice

DDH: Diamond Drilling Hole

DOL : Dolérite

FOL : Foliation

GR: Grauwacke

GPS: Global Position System

QTZ : Quartzite

QV : Veine de quartz

RRL : Randgold Resources Limited

RC: Reverse Circulation

SDN: Sandstone (grès)

Hem: Hematite

Ch: Chlorite

SMS : Cisaillement Sénégalo-Malien

MTZ : Mouvement Transcurent Zone

Lim : Limonite

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LAT : Latérite

MZ : Mottled zone

SAP : Saprolite

TZ : Zone de transition

FR: Roche fraîche

TR : Tranchée

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Résumé

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Introduction générale :

Les ressources minérales constituent un domaine économique important. Dans les pays
développés l’industrie minière connait une récession à cause de la découverte, parce que les
grandes découverte minière se passe au sud. Par contre dans les pays moins avancés l’industrie
minière reste un des moteurs important pour le développement économique malgré un manque
de capitaux et de compétence. L’étude des gites minéraux fait appelle a l’ensemble des
disciplines des sciences de la terre aussi bien sur le terrain qu’au laboratoire.

Les principales questions à résoudre sur le terrain sont la nature et la géométrie de la


minéralisation, leurs relation spatiale avec l’encaissant (continuité ou discontinuité)
l’établissement de la chronologie et la mise en place de la minéralisation dans l’histoire
géologique locale ou régionale. Au laboratoire les méthodes utilisé doivent répondre à des
besoins de description détaillées des objets géologiques et minier par conséquent servir à la
compréhension des concentrations ou minéralisations, il faut alors des travaux de terrains être
muni de connaissance en cartographie, stratigraphie, tectonique, minéralogie descriptive,
pétrologie des roches et géophysique. L’élaboration d’une synthèse de toutes ces données
permettra d’avoir un modèle descriptif ou un modèle génétique exprimant les processus de
formation de la substance. Ainsi la mise au point de guide de prospection constitue un élément
descriptif pour la validation des résultats de recherches.

Dans le but de lier la théorie { la pratique, les étudiants finalistes de l’Ecole Nationale
d’Ingénieurs Abderrahmane Baba TOURE (ENI-ABT) sont appelés à effectuer un stage de fin
d’étude d’au moins trois (3) mois sanctionné par une soutenance pour l’obtention du diplôme
d’ingénieur de conception. L’objectif de ce stage est d’acquérir une connaissance pratique en vue
de compléter leurs formations et de faciliter leurs insertions dans le milieu socioprofessionnel.

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C’est dans ce cadre que j’ai effectué mon stage dans le Camp d’exploration de Randgold Resource
Ltd, plus précisément au camp de SINSINKO sur le projet de Bakolobi.

Au cours de ce stage, j’ai eu { participer plusieurs travaux en cours dont : le sondage RC et le


sondage a la tarière (AUGER). Le mémoire qui en est sorti s’intitule : Suivit des travaux de
sondage RC sur l’anomalie aurifère de Dioula West dans le permis de BAKOLOBI. Dans ce
projet de fin d’étude, nous mettrons la lumière sur les principaux aspects du sondage RC son
rôle, son importance dans la confirmation de l’anomalie aurifère. Qu’est-ce que le sondage ? A
quoi aboutissent les résultats ? Minéralisation et interprétation. Et on parlera du sondage a la
tarière, la reconnaissance d’un nouveau permis, bien qu’ils ne font pas l’objet de mon thème
Voilà autant de questions importantes, dont nous essayons de clarifier en se basant sur certains
travaux antérieur comme les tranchées, sondages (Aire core, carotté).

Pour une bonne compréhension et une meilleure présentation, nous avons scindé le contenu de
ce mémoire en trois (3) parties :

♦ Partie I : généralités sur le permis de Bakolobi

♦ Parie II : travaux effectués

♦ Partie III : conclusion générale et recommandations

♦ Annexe

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PREMIERE PARTIE GENERALITE

I. Contexte géographique

1. Localisation du secteur d’étude

Le permis de Bakolobi couvre une superficie totale 120km2 dans la région de Kayes (première
région administrative du Mali), plus précisément dans le cercle de Kéniéba. Situé à 350km à
l'Ouest de Bamako et à 250km au Sud de Kayes, le permis est accessible par voie latéritique à
partir de la ville de Kéniéba dont il est distant d’environ 21km (Fig. ). Il est situé sur le corridor
Gounkoto-Fekola à 20km au Nord de Fekola. Le permis, est contigu au fleuve Falémé (frontière
naturelle Mali-Sénégal). Il est situé au Sud-ouest de la commune de Kéniéba, sur la fenêtre de
Kédougou-Kéniéba où il ya eu plusieurs découverte de gisement d’or qui sont du Sud vers le
Nord : Fekola, Gounkoto, Loulo, Sadiola et Yatela.

Figure1 : Localisation de la zone d'étude

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2. Relief

Le relief de cette région est constitué par une pénéplaine dominée { l’est par le plateau de la
Tambaoura qui est orienté NNW-SSE avec 200 à 250m d'altitude. La pénéplaine correspond à la
région du Bambouk ou boutonnière du socle de Kédougou-Kéniéba, dont l’altitude moyenne est
de l’ordre de la centaine de mètres.

3. Climat – Végétation et Faune

L’ensemble de la région est caractérisé par un climat dominé par l’alternance d’une saison sèche
longue (Novembre { Mai) et d’une saison pluvieuse (Juin { Octobre). Le climat est de type semi-
aride avec des précipitations qui varient entre 800 et 1100mm/an. On y observe une couverture
végétale plus dense avec un développement fréquent de forêt le long des cours d’eau. Outre
l’élevage domestique ; (bovins, ovins, caprins) la région est peuplée d’une faune sauvage
relativement peu importante, on y rencontre des phacochères, des singes, des serpents et une
diversité d’espèce d’oiseaux.

4. Hydrographie

L’hydrographie de la zone est marquée par la rivière Falémé qui est un affluent du fleuve
Sénégal, elle prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon (Guinée), à une altitude de 800
m. C'est l'affluent le plus important du fleuve Sénégal sur sa rive gauche. Ce fleuve frontière
coule de fin Juin à Mars du Sud vers le Nord. En dehors de cette période, il subsiste de vastes «
cuvettes » séparées par des seuils rocheux.

5. Population et activité économique

La population est très diversifiée et composée de Soninkés, de Malinkés, de Peulhs, de


Bambaras, de Khassonké, on y rencontre également des originaires des pays limitrophes
(Sénégal, Guinée) et de la sous-région (Nigéria, Ghana). La principale activité est l’orpaillage, on
y pratique un peu d’agriculture et de l’élevage. Il faut noter que la population locale est
largement analphabète et sans formation.

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6. Accessibilité et Communication :

Les principaux accès constituent ; le chemin de fer Bamako--Kayes–Dakar et la voie routière


Bamako – Kita – Kéniéba praticable en toute saison, une route latéritique reliant Gounkoto–
Bena-Bakolobi.

La mine d’or de Loulo est { 890 km par voies routières du port de Dakar au Sénégal, elle possède
également un aérodrome qui facilite la liaison entre Kéniéba – Bamako, environ 45 minutes de
vol de Bamako, mais n’offrent pas de vol réguliers. Les deux principaux réseaux téléphoniques
du Mali sont peu accessibles ; Orange Mali et Sotelma Malitel.

7. Infrastructure et Resource locale :

Le camp de Sinsinko, comprend des chambres, des toilettes, une cuisine, un réfectoire, des
bureaux et une grande espace pour les carottes de forage et les échantillons témoin. L’énergie
est fournie par les génératrices sur le site. Il n’y a aucune infrastructure dans cette région.

Toutes les fournitures sont acheminées par voiture au site de Boto. La plupart des fournitures
sont expédiées { partir de Gounkoto en raison d’une dérivée de camp d’exploration (gren field)
Le village de Sinsinko constitue une bonne ressource pour les ouvriers et offre de la nourriture
fraîche.

II. Contexte géologique

1. Géologie Régionale

Les travaux de Kennedy (1964), Bessenyei (1977) et Black (1980) ont montré que le continent
africain est constitué de quatre cratons :
 Le craton du Congo et du Kalahari ;
 Le craton Nilotique ;
 Le craton de l’Afrique centrale ;
 Le craton ouest africain.

Sur le plan régional, notre zone d’études se trouve sur le Craton Ouest Africain et principalement
dans la fenêtre de Kédougou-Kéniéba.

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1.1 Craton Ouest Africain

Le continent africain est constitué d’un ensemble de blocs soudés entre eux par des zones
mobiles (Rocci 1965). Le craton Ouest africain (COA) qui représente l’un de ces blocs identifiés
par Kennedy en 1964 est constitué de terrains d’âges Archéens et protérozoïques inferieurs
stabilisés vers 1600 – 1500 millions d’années. Il est limité au Nord par l’Anti-Atlas, { l’Est par la
zone mobile centre- africaine, { l’Ouest par la zone mobile d’Afrique de l’Ouest. Il est recouvert
sur une grande partie de sa surface par les formations sédimentaires d’âge protérozoïque
supérieur à paléozoïque des bassins de Tindouf au Nord et de Taoudéni dans sa partie centrale.
Les zones d’affleurement du craton ouest-africain sont fractionnées en trois(3) parties d’inégales
étendues dans l’orogène panafricain :
 Au Nord par la dorsale de Réguibat,
 Au Sud par la dorsale de Man où Léo,
 Dans sa partie médiane par les fenêtres de Kayes et Kéniéba.

La dorsale de Réguibat s’étend sur la Mauritanie et l’Algérie occidentale et comprend un terrain


Archéen { l’ouest et un terrain birimien protérozoïque { l’Est. Les formations archéennes sont
affectées par l’orogenèse léonienne, datée entre 2,9 et 2,7 Ga (Barrère, 1967; Vachette et al.
1973; Beckinsale et al. 1980), puis par l’orogenèse libérienne datée entre 2,7 et 2,5 Ga (Barrière,
1967; Vachette et al. 1973). Les formations birimiennes ou paléoprotérozoïques sont affectées
par l’orogenèse éburnéenne intervenant entre 2,3 et 2,0 Ga (Bassot 1963, 1983 ; Feybesse et al.
1989 ; Liégeois et al. 1991). La dorsale de Léo s’étend sur une grande zone recouvrant le Sud du
Mali, la Cote d’Ivoire, le Burkina Fasso, le Niger, le Ghana et la Guinée ; elle est séparée de la
dorsale de Réguibat par le bassin sédimentaire de Taoudéni. La partie archéenne occidentale
dénommée la dorsale de Man, est séparée de la formation birimienne orientale du domaine
Baoulé Mossi par la faille de Sassandra. Les deux fenêtres, de Kayes et de Kédougou-Kéniéba,
suggèrent une continuité du socle protérozoïque en-dessous du bassin Taoudéni. Le permis de
Bakolobi se situe dans la formation de Kofi de la fenêtre de Kédougou-Kéniéba.

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2.1 Figure 2 Carte géologique du craton Ouest Africain
Les formations Archéennes :

Ce sont les blocs du craton Ouest africain structurés lors de deux phases orogéniques
différentes dans le temps. Il s’agit des cycles orogéniques Léonniens dont les formations se
concentrent dans le domaine Kenema-Man, et Libérien. Les formations Archéennes sont
essentiellement dans la partie occidentale de la dorsale de Reguibat (série de l’Amsaga) et du
Léo (Keneman-Man)

Les formations du protérozoïque inferieur : Le Birimien

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Traditionnellement dénommé sillon du Birimien, il se trouve dans les parties orientales des
dorsales de Reguibat et de Man et dans toute la boutonnière de Kayes et de Kedougou-Keniéba.
Le protérozoïque inférieur est recouvert en discordance par une couverture sédimentaire post
éburnéenne inférieure.

1.1.1 Présentation de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba

La boutonnière de Kédougou-Kéniéba est délimitée sur sa marge ouest par la chaîne


hercynienne des Mauritanides. Elle est recouverte en discordance par des sédiments du néo-
protérozoïque du bassin de Taoudéni sur tous les autres côtés.

Comme la plupart des autres provinces birimiennes, la boutonnière de Kédougou-Kéniéba est


dans son ensemble très peu métamorphisée (faciès schiste vert de l’orogénie éburnéenne). Un
autre phénomène observé dans la boutonnière est l’importante manifestation hydrothermale ;
celle-ci est caractérisée par le développement des veines et veinules de quartz (parfois
tourmalinisées et le plus souvent associées { l’Or).

Les études faites dans la fenêtre de Kédougou- Kéniéba par Bassot (1966) et le projet Mali Ouest
1 (1989) montrent que la partie malienne de cette fenêtre comprend d’Ouest en Est
respectivement trois groupes et trois formations correspondantes présentés dans le tableau ci-
après :

Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kedougou-Keniéba


Bassot (1966) Mali Ouest (1989) Lithologies

Groupe de Mako Formation de Saboussiré Volcanites mafiques, volcano-

Sédiments et sédiments

Groupe de Dialé Formation de Keniébandi Domaine sédimentaire, quelques

Volcanites

Groupe de Daléma Formation de Kofi Domaine sédimentaire, volcanite,

complexes calco-alcalins

Formation de Saboussiré

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Constituée d’un ensemble puissant de roches d’origine volcanique, volcano-sédimentaire; cette
formation occupe la moitié nord occidentale de la fenêtre. Elle forme dans la partie méridionale,
une bande large de plusieurs kilomètres le long de la rivière Falémé. Sur l’ensemble de la
formation, il y a une nette prédominance des lithologies volcaniques qui décroit vers la bordure
orientale où les roches sédimentaires dominent (J.P. BASSOT). La formation de Saboussiré peut
être divisée en trois (3) sous-ensembles lithologiques :
 Un ensemble magmatique basique constitué des intercalations puissantes, mais
discontinues dans les séquences volcaniques ;
 Un ensemble volcanique de composition variable, mais à prédominance intermédiaire à
basique. Cet ensemble comprend de métalaves et des pyroclastites.
 Un ensemble de métasédiment lithologiquement hétérogènes et montrant localement
des passages progressifs à des métapyroclastiques.

Formation de Keniébandi (Dialé)

C’est une succession de méta-sédiments composés de grauwackes carbonatés avec des


intercalations de conglomérats, des volcanites intermédiaires déposés dans un bassin entre deux
zones de cisaillement. Intercalées { l’intérieur des sédiments on rencontre des laves, des
conglomérats, des brèches et des tufs felsiques à intermédiaires. La limite de cette formation
avec la formation de Kofi, est marquée par le batholite granitique de Saraya.

Formation de Kofi

Elle est la formation la plus orientale située entre celle précédente de Keniébandi { l’ouest et les
grès du protérozoïque supérieur de la Tambaoura { l’est. Elle est composée d’Ouest en Est par :

Une séquence sédimentaire proximale représentée par des turbidites grossières, des
grauwackes, des grès, des conglomérats, des pélites et des carbonates ;

Une séquence sédimentaire distale de mer profonde à dominance de schistes et pélites.

Ces formations ont fait l’objet de déformations polyphasées avec des plissements, des charriages
et de grands cisaillements de directions N-S, NE-SW, E-W, et NW-SE.

La figure suivante illustre la boutonnière de Kedougou-keniéba, montrant le grand cisaillement


Sénégalo-Malien (SMSZ : Sénégal Mali Shear Zone) et avec l’emplacement des gisements par
rapport à cette structure.

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2.2 Figure 3 La carte géologique de la boutonnière

La formation de Kofi est le domaine principal des gisements aurifères (Loulo, Sadiola, Yatéla,
Tabakoto, Ségala), elle est adjacente à la Zone de Cisaillement Sénégalo-Malienne (SMSZ :
Sénégal Mali Shear Zone) qui a une forme convexe. Des structures N-S à N020° et des failles
secondaires contrôlent les minéralisations au niveau de leurs intersections. La zone de
cisaillement Sénégalo-malienne est interprétée comme étant une faille inverse inclinée vers
l’Ouest dont la partie Est constituant le mur, forme un vaste pli (Sadiola est sur le Synclinal et
Loulo sur l’Anticlinal). Cela est souligné par des zones intensément déformées ; ces zones de
faiblesse sont le lieu de circulation des fluides minéralisateurs. Les gros gisements actuellement
connus dans cette zone se situent { l’Est de cette structure et sont associés aux failles
secondaires.

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2.1 Figure 4: Carte litho-structurale de la boutonnière de Kédougou Kéniéba

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2. Géologie Locale :

Le permis de Bakolobi se situé dans la fenêtre érosionnelle de Kéniéba constituée de la


séquence de roches volcano-sédimentaires du protérozoïque inférieur de la formation de Kofi-
Daléma. Les roches sont à dominance sédimentaire, recoupées par quelque intrusions felsiques
et mafiques. Elles montrent une direction globalement N-S avec un pendage vers l’Ouest, et sont
affectées par des altérations hydrothermales et météoritiques. La zone est fortement latéritisée
par endroits et recouverte de matériaux dépositionnels de faible puissance ; le taux
d’affleurement est moins de 5%.

2.1 Lithologie

L’étude des lithologies est très importante dans la caractérisation d’un gisement. En effet
certains gisements ont un contrôle litho-structural mais d’autres peuvent être purement
lithologiques. Les lithologies observées dans le permis de Bakolobi sont les suivantes.

Les grauwackes (GR)

Roches sédimentaires d’origine détritique de la classe des arénites de teinte grise verdâtre {
sombre avec un ciment assez abondant riche en chlorite et minéraux argileux. Ils contiennent
des grains de quartz, de feldspath, de mica et des débris de roches à grains fins. Le quartz est le
seul élément reconnaissable { l’œil nu. Des granoclassements s’observent parfois { l’échelle de
l’échantillon.

Les Argilites (ARG)

L’argilite est une roche sédimentaire { granulométrie fine (< 2 µm), constitués de minéraux
argileux joint par une matrice ou liant au cours de la diagénèse. Elles se distinguent le plus

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souvent par leur litage net, serré et parallèle au plan de schistosité. Elles présentent souvent
l’aspect noir due { la présence de chlorite régionale.

Les Albitites (ALB)

L’albitite est une roche intrusive, de nature felsiques constitué principalement de minéraux
d’albite. Les minéraux accessoires sont le quartz et la muscovite. Elle est de couleur rose et ne
présente aucune relation avec la mise en place de la minéralisation aurifère.

Le Quartzite (QTZ)

Les quartzites sont des grès très quartzeux métamorphisés. Si le métamorphisme est
suffisamment intense ; il provoque une recristallisation du ciment quartzeux originel, et
provoque un engrenage des grains. Ils sont principalement composés du quartz, au minimum à
80 % avec comme minéraux accessoires des feldspaths, de la muscovite, le chlorite, la magnétite,
l’hématite.
 Le Quartzite gris (QG)

Très souvent massifs avec une granulométrie fine à moyenne ; il est argileux et légèrement
calcareux contenant des veines discrètes de quartz et de calcite. L’unité est intensément
fracturée par endroits et la pyrite y est rare mais n’ayant pas subi d’altération hydrothermale.
 Le quartzite rose (QR)

Ce sont des roches de couleur rose pâle à brune avec un aspect massif et légèrement argileux. Ils
résulteraient d’une altération en silice, feldspath dans les quartzites gris et/ou les calcaires
argileux et schisteux. Cette altération locale est liée { l’événement minéralisateur aussi bien qu’{
des petits corps intrusifs granitiques.

 Le Quartzite Rose Schisteux (SQR) :

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Ils se présentent en une alternance de couches de grès de couleur rosâtre avec de minces
couches chlorotiques de couleur gris sombre. C’est essentiellement une séquence de grès
marneux dont on observe par endroits une schistosité bien développée.

Les brèches :
 La brèche polygénique (PBX) :

Ces roches sont composées de fragments polygéniques non classés de quartz, de quartz-
tourmaline et de calcaires de couleur gris clair. Les fragments sont anguleux à sub-anguleux. La
matrice est quartzitique et contient de la tourmaline par endroits. Elles sont le plus souvent le
résultat de la fragmentation d’un banc superficiel déj{ induré avec déplacement facile de débris,
rapidement cimentés par les boues.

 La brèche Monogénique (MBX) :

La brèche est monogénique si tous les clastes sont essentiellement de même nature.

Le Microdiorite

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Il s’agit d’une roche magmatique plutonique constituée de plagioclases, d’amphibole et de mica.
Sa texture est microgrenue.

La Dolérite (DOL) :

Ce sont des roches intrusives. Elles se présentent sous forme de dykes métriques ou en éboulis
couvrant des surfaces très variables au sein desquelles il est souvent difficile de distinguer
l’orientation générale des structures. Ces formations sont en générale massives et compactes de
couleur vert sombre à grise.

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Bena

Bakolobi

Corridor de
prospection
Rivière Falémé

Figure 4: Géologie locale (district de Loulo)

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2.2 Les altérations :

Deux types d’altération affectent les formations rencontrées sur la zone { savoir l’altération
météorique et l’altération hydrothermale.

2.2.1 Altération météorique (ou supergène) :

C’est l’action due aux eaux météoriques (chargées d’O2 et de CO2 de l'atmosphère) sur les
roches. Elle a lieu de la surface vers les profondeurs de la terre et consiste en une transformation
de l’ensemble des minéraux primaires en un ensemble de nouveaux minéraux. Elle comprend
l’hydrolyse, l’oxydation, la dissolution et l’hydratation ; en effet les eaux chargées s'infiltrent
par les zones de faiblesse de la roche (Failles, Fractures, Joints) et réagit avec les éléments de
celle-ci, transformant ainsi la roche primaire ; ceci se manifeste par le départ de certains
éléments rendant ainsi la roche vulnérable et fragile. On distingue :

L’hématisation :

C’est la formation de l’hématite qui a lieu lors de l'oxydation du fer libéré par des minéraux (tels
que : la pyrite, l'arsénopyrite, la biotite) au contact des eaux météoriques donnant lieu à une
coloration rouge d’oxyde de fer.

La limonitisation :

C’est le degré inferieur de l’hématisation, elle donne naissance { des minéraux argileux de
couleur jaune.

Kaolinisation :

C’est la mise en place de la kaolinite. Elle se forme par l’altération supergène des feldspaths des
muscovites ou autres alumino-silicates des différentes roches ignées et se distingue par sa
couleur blanchâtre.

2.2.2 Altération hydrothermale :

La Terre est un système complexe qui évolue depuis près de 4,5 milliards d’années et dans
lequel nous puisons notamment nos ressources minérales. Depuis toujours, l’eau joue un rôle
majeur dans la genèse de ces ressources. Elle transporte des ions et des gaz, formant des fluides
qui circulent à toutes les profondeurs de la croûte terrestre, sous des conditions de pression et
de température plus ou moins élevées. Ces circulations de fluides sont { l’origine de

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concentrations hydrothermales qui procurent l’essentiel des ressources en Zn, Pb, Ag, Ge, U, Ba
ou F, et plus de 50 % des ressources en Cu, Co, Au, Sn et W. Elle est la plus importante dans du
point de vu de la minéralisation dans les permis. Cette altération est provoquée par les fluides
hydrothermaux à travers les zones de faiblesse. Ces fluides riches en éléments, au contact avec la
roche encaissante changent la composition chimique de cette dernière. Ainsi certains éléments
des minéraux primaires sont remplacés par d’autres pour former de nouvelles espèces
chimiques stables dans les conditions présentes. Une des caractéristiques de l’altération
hydrothermale est surtout l’apport d’éléments nouveaux.

C’est un processus provoqué par l'ascension des fluides hydrothermaux { travers les structures.
Ce qui conduit à la modification de l'état initial des formations traversées.

Parmi les altérations issues par le phénomène d’hydrothermalisme on a :

L'albitisation :

C´est le processus d'intégration des ions sodium dans les plagioclases des roches magmatiques
ou métamorphiques conduisant { la formation de l’albite devenant le seul feldspath.

La tourmalinisation :

Elle conduit à la formation de la tourmaline à partir des fluides hydrothermaux riche en bore.
Elle est caractérisée par sa coloration noirâtre et sa forte dureté.

La séricitisation :

C’est l’imprégnation de la roche par la séricite. La séricite est une muscovite finement fibreuse
de couleur jaune verdâtre, généralement de couleur violet. La séricite provient de l'altération de
certains silicates.

La carbonatisation :

C’est une transformation au cours de laquelle la calcite se forme { la surface de la roche lui
donnant une coloration blanchâtre. La présence de calcite dans les roches est facilement
détectable par sa coloration blanchâtre et sa réaction brutale avec l’acide chloridrique.

La sulfuration :

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C’est l’imprégnation des roches par les sulfures tels que : pyrite (FeS2) arsénopyrite (FeAsS2),
chalcopyrite (CuFeS2) ; ces sulfures (en générale la pyrite) sont en paragénèse avec la
minéralisation aurifère dans les gisements.

La chloritisation :

C’est la formation du chlorite dans les roches lors du métamorphisme épizonal. Cette altération
témoigne que la zone a subi un métamorphisme de faible intensité ; celui des faciès de schiste
verte.

La silicification :

C’est le processus par lequel la silice imprègne la roche préexistante, elle affecte toutes les
roches en les rendant dures et leur donnant un éclat vitreux, sa manifestation se fait sous forme
de veines de quartz ou sous forme diffuse.

3. Tectonique:

L’accident Sénégalo-Malien domine la tectonique de la zone d’études. Il a été défini sous ce nom
par J.P. Bassot et A. Dommanget (1986). Les structures de direction NNE-SSW, sont fréquentes et
ont joué un rôle important dans le processus de minéralisation d’or. Les structures de direction
E-W correspondent à des dykes et à des porphyres. Certains affleurements dans la zone de
cisaillement sont caractérisés par la présence de plis. Les axes de ces plis sont grossièrement
parallèles à la direction de la foliation et montrent des plongements variables. D’une manière
générale, on distingue dans la boutonnière de Kédougou-Kéniéba deux principales zones de
cisaillement :

L’accident Sénégalo-malien : aussi appelé SMS-Sénégalo-Malian Shear (Bassot et Dommanget,


1986) qui se dispose parallèlement à la rivière Falémé ;

La zone Principale Transcurente-Main Transcurent Zone (MTZ), Ledru et al, 1991. Cette
dernière ne passe pas par notre zone d’études.

4. Minéralisation :

A BAKOLOBI la minéralisation est litho-structurale, c’est-à-dire elle est associée aux roches
appelées Quartzite(QTZ), Brèche(BX), aux structures tels que le cisaillement ces roches sont
caractérisées par une forte altération en silice, carbonate, albitite, souvent la minéralisation est

26
associé { l’intrusion mafiques (micro-diorite) avec des sulfures (pyrites, chalcopyrites,
pyrrhotites et arsénopyrites). Cette forte minéralisation est témoin de la présence du métal
jaune(Or) dans cette roche.

5. HISTORIQUE DES TRAVAUX:

1. Travaux dans la région

Depuis l’établissement de la carte géologique de l’Afrique Occidentale Française (AOF) par


HUBERT au début du XXe siècle { l’échelle 1/5 000 000 puis au 1/1 000 000 ; plusieurs travaux
d’exploration ont été entrepris dans la région Ouest du Mali.
 Les études de NIKLIS (1936), LEGAUX (1939) et BASSOT (1967)
 1960 des missions soviétiques et françaises ;
 1970 travaux d’exploration effectués par la DNGM et le BRGM réunis au sein d’une joint-
venture sous le nom de Syndicat Or ;
 1979-1985 des travaux de recherches minières ont été menés par les Syndicats Or et
diamant, et la COGEMA pour l’uranium
 1981 découverte du gisement de Loulo 0 (actuel Gara) par Syndicat Or;
 1987-1988 projet Mali Ouest1 (premier volet), financé par le FED, pour les études
géologique et géochimique à la maille (1000 m x 250 m) des fenêtres birimiennes de
Kayes et de Kédougou-Kéniéba ; ce qui a permis la découverte de l’anomalie de Sadiola ;
 1989 différentes phases de sondage ont été exécutées et une étude de préfaisabilité a été
réalisée par le BRGM sur le gisement de Loulo 0 (actuel Gara) ;
 1992 Broken Hill Property (BHP) fait son entrée dans la SOMILO par la signature d’un
contrat d’option. Une étude de faisabilité a alors été réalisée sur Loulo 0 et deux corps
satellites pour une ressource totale de 1.28 millions d’onces { une teneur moyenne de
5.88g/t. BHP jugèrent le projet trop petit pour satisfaire ses besoins.
 De 2000 { 2004 Nevsun entreprend des travaux de recherche, d’évaluation et d’études
de faisabilité qui ont permis d’aboutir aux gisements de Tabakoto et de Ségala. Ces
derniers sont actuellement exploités par la société ENDEAVOUR.

2. Travaux de la société Randgold Resource dans la région:

 En 1995 Randgold Resources Limited (RRL) a acquis des intérêts dans la Société des
Mines de Loulo 0 (SOMILO) par l’achat de BHP-Minerals Mali Inc;

27
 En 1996 les travaux de fonçage de puits, des tranchées et de sondages, commencés en
décembre 1995 ont abouti à la découverte du gisement de Yaléa;
 De 1997-2001 la délimitation des ressources de plus d’un (1) million d’onces { Yaléa et
l’exécution des sondages de confirmation { Loulo 0 (actuel Gara). Dès lors, les ressources
du projet ont constamment augmenté pour atteindre 4.27 millions d’onces avec un coût
moyen de découverture de 5 $ US par once.
 Août 2003-Juillet 2004 réalisation des travaux d’exploration au niveau de dix(10)
gisements satellites considérés comme prioritaires à savoir : Baboto (nord et sud de
forte teneur), P125, Yaléa (zone sud du mur), Loulo 2, Loulo 3 (nord, sud et centre), P64,
PQ10, P129 (zone de forte teneur), Bolibanta et Loulo 0 (Gara) Ouest.
 En Juin 2005 l’exploitation de Yaléa a commencé et continue jusqu’{ présent ;
 Le 12 Novembre 2005 inauguration de la mine de Yaléa par l’ex-président de la
République du Mali, Amadou Toumani TOURE (ATT)
 En Juin 2006 l’exploitation de Gara a commencé et continue jusqu’{ présent ;
 En 2006 P129 a été transformé en carrière d’exploitation ; l’exploitation n’a duré que
quelques mois ;
 En 2009 La découverte du gisement de Gounkoto a été annoncée au mois de mai à la
suite des travaux d’exploration de Randgold Resources Ltd ;
 En 2011 commença l’exploitation { ciel ouvert du gisement de Gounkoto.

3. Travaux de Randgold Resource dans le permis:

La société Randgold Ressources a entrepris une vaste campagne de travaux d’exploration


réalisée dans la partie nord de la zone de Bakolobi. Ces travaux comprenaient :
 Un programme de levé IP_chargeabilité et magnétisme, 290 km de lignes ont été coupées
à Bakolobi en 45 jours soit en moyenne 6,4 km par jour. La longueur des lignes variait
entre 2km et 8km et l’intervalle entre les lignes est de 200m. En vue de faciliter l’accès,
six stations ont été aménagées entre les lignes. Les résultats de levé IP_chargeabilité
nous montrent des structures N-S, NNE-SSW et NNW-SSE. La moitié du permis Ouest se
trouve dans un environnement { chargeabilité forte { modérée et l’autre moitié centre
Est se trouve dans un environnement modérément chargé et c’est dans cette zone que
beaucoup de valeurs géochimiques se concentrent. Les structures géophysiques
corrèlent bien avec les anomalies géochimiques sol.
 Une campagne de géochimique sol détaillé à la maille 200m x 50m accompagné de la
cartographie de régolite, menée le long du couloir de Fekola et la partie Ouest du permis.

28
Environ 1933 échantillons sol ont été prélevés. Les résultats d’analyses des échantillons
ont donné avec une valeur moyenne de 40ppb Au, dont 250 valeurs supérieures ou
égales à 50ppb Au et une valeur pic de 2,350ppb Au. Ces résultats font ressortir des
anomalies géochimiques orientées NS, NNE-SSW et NNW-SSE dont leurs intersections
créent des zones d’ouverture d’enrichissement en Or. Les résultats de la combinaison
des données de la géochimie détaillée et de la géophysique régionale ont permis d’établir
une carte d’anomalie sol contour appelé: Anomalie sol hand contour. A Randgold, la
teneur de fond commence à partir de 25ppb. Le régolite de la zone cartographiée est
constitué principalement de plateau latéritique (Cp1, Cp2 et Cp3), de régime
dépositionnels (Da, Dp3) et érosionnel (Eo1, Eo3). La superposition des résultats de
géochimie sol sur la carte de régolite montre, que les valeurs anormales sont dans leur
grande majorité situées sur le régime cuirassé (Cp3).
 En 2016 un programme de tranchées et de sondages RC a été exécuté le long du corridor
de Fekola et la partie Ouest du permis. Les trous étaient orientés d’ouest en Est, avec un
espacement d’un (1) km au minimum entre les lignes et 40 mètres (distance minimale)
entre les trous de sondage (pendage -50°).

Les principales structures dans le permis de Bakolobi comprennent la structure de


Koliguinda NW-SE, de Dioula NNE-SSW, la structure de Gamaye NNW-SSE, la structure de
Barala N-S et la structure de Dioula West N-S, constituant mon secteur d’étude.

29
section1
section2

2.3 section3

section4
Legend
1_Bakolobi All Collar combined_20190921.csv Events
METHOD
section5 . DDH
( RC
( AC
( Auger
XY Groove
$1 Trench
) PIT
) Pit
) Pit/Excav
) Pit/Trench
) Pit_H samp
) pit/Excav

Bakolobi_InterpGeol_20180806
InterpGeol
Argillaceous Quartzite (SQR)
Argillite (ARG)
Quartzite (QTZ)
Greywacke (GR)
Sandstone (SDN)
Limestone (CB)

9 9 9 Breccia (BX)
9 9 9 Polymetic Breccia (PBX)
999
Albitite (ALB)
Intermediate to Mafic Intrusive
E E E EMicrodiorite
E E E E
500m

30
DEUXIEME PARTIE
Travaux effectués

31
PARTIE II TRAVAUX EFFECTUES

CHAPITRE I : LE FORAGE A CIRCULATION INVERSE (RC)

Introduction

Les sondages miniers sont basés sur les résultats des études de surfaces (géophysiques et
géochimiques sol ... etc.) et les études de subsurfaces (puits et tranchés). Toutes ces études
peuvent donner une idée du sous-sol, et orienter vers les zones pouvant contenir un gisement de
métaux précieux, mais ne peuvent pas dire d’une manière définitive que le gisement en question
existe en profondeur. Seul le forage peut confirmer les hypothèses élaborées et montrer quels
types de fluide, ou de minerais sont contenus dans les roches. C’est pour cette raison que treize
(13) sondages RC ont été planifiés pour tester la minéralisation en profondeur dont j’ai
participé à ces travaux.

Ce chapitre sera basé essentiellement sur le suivit des travaux de sondage RC effectué sur
l’anomalie aurifère de Dioula WEST dans le permis de BAKOLOBI.

I. Sondage RC (Reverse Circulation)

1. Définition (Sondage):

Un sondage est un trou ou forage qui permet de déterminer l’évolution verticale de la


minéralisation en de très grandes profondeurs. Les sondages sont exécutés pendant la phase
ponctuelle ou systématique au cours de laquelle ils permettent d’identifier le corps minéralisé
c’est-à-dire d’identifier le nom de la roche encaissante.

Il a pour but de fournir une indication sur l’organisation et la composition du sous-sol et ensuite
échantillonner quelque uns de ses fragments. Ils constituent une activité fondamentale dans
l’exploration minière surtout pour tester l’enracinement en long et ou en profondeur de
l’anomalie.

2. Objectifs:

Le programme de sondage RC réalisé à Dioula West (permis de BAKOLOBI) a pour but de :


 Confirmer la minéralisation identifiée lors des programmes précédant « Tranchée, Aire
core, forage carottant(DDH)»;

32
 Mieux justifié les structures qui contrôle la minéralisation;
 Mieux comprendre les différentes générations d’altérations et celle qui accompagne la
minéralisation ;
 Connaitre la teneur en substance utile des différents métrages.
 Avoir un modèle de notre structure minéralisée ;
 Voire la chronologie des évènements géologique ;
 Connaitre les différentes unités lithologique encaissant la minéralisation de la zone;
 Et surtout d’intercepté des zones hight grade (forte teneurs).

Les trous ont été forés le long de la structure minéralisée (du Nord vers le Sud) et la direction de
pendage Ouest vers Est N90 avec un angle constant de 50°. Les unités lithologiques rencontrées.

Cependant les résultats satisfaisants obtenus à partir de toutes ces méthodes d’exploration
seront abordés et discuté dans le chapitre numéro… du PFE consacré { la minéralisation.

3. Planification des trous de sondages:

La planification des trous de sondage se fait par le logiciel Micro mine, et en fonction des
caractéristiques des structures minéralisées intercepté dans les travaux précédents. On définit le
trou à forer par ses coordonnées, son azimut, son pendage et sa profondeur. Mais la profondeur
planifiée peut varier, lorsque le trou est dévié ou la zone minéralisée n’a pas été interceptée.

PROJECT TARGET ZONE METHOD HOLE_ID EASTING NORTHING RL AZIMUTH DIP DEPTH
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC002 240607 1401322 132 90 -50 130
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC003 240621 1401100 134 90 -50 80
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC004 240579 1401101 137 90 -50 130
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC001 240671 1401357 130 90 -50 66
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC005 240572 1400299 162 90 -50 96
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC006 240532 1400298 164 90 -50 156
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC007 240524 1399835 150 90 -50 60
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC008 240489 1399839 147 90 -50 100
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC009 240494 1399194 139 90 -50 114
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC010 240606 1400981 140 90 -50 102
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC011 240567 1400981 142 90 -50 148
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC012 240544 1400872 145 90 -50 150
Bakolobi Dioula west UTM29N RC DLWRC013 240489 1400984 141 90 -50 200

Tableau 1 : Planification des trous de sondage

33
NB: les six (6) premiers trous sont fait pour déterminer le plongement de la minéralisation (long
strike) dans la zone consistance, les cinq (5) suivante pour étendre la zone à 2km et les deux(2)
dernier pour recouper la minéralisation intercepter dans le trou DLWRC011 a diffèrent niveau.

4. Suivit de sondage :

Un dégagement de terrain (Zone de travail) est nécessaire pour permettre l’installation des
engins. L’aménagement peut s’effectuer manuellement, à l’aide d’un débusqueur(Skider) le plus
légère possible afin de limiter l’impact sur l’environnement. Ensuite le géologue implante les
piqués indicatifs de chaque trou a foré suivant leurs coordonnées GPS.

La sondeuse est positionnée suivant l’Azimut et le pendage planifiés par le géologue. Le sondage
RC commence ainsi.

4.1 Composition de la machine de sondage:

a. Dispositif

Le dispositif comporte une sondeuse qui est reliée à un compresseur à un tube flexible parfois
d’un booster pour palier { certains problèmes de récupération d’échantillons ou de forte venue
d’eau.

La sondeuse est montée sur un camion installé { l’endroit précis du trou de sondage. Elle
comprend une tige métallique au bout de laquelle se trouve un trépan dont l’extrémité est munie
de dents. La nature de ces dents dépend de la roche à sonder. Dans le cas d’une roche compacte,
on utilise des dents en diamant industriel. Dans le cas des latérites, on utilise des dents en blade
(lame) et dans le cas d’une altérite on utilise des dents en hummer.

Au cours d’une opération de sondage en circulation inverse RC, des arrivées d’eau peuvent se
produire mais cependant des PVC peuvent être utilisés pour assurer la stabilité du sondage dans
des conditions difficiles, c’est-à-dire empêcher le gravier ou le sol de tomber dans le trou afin
d’éviter la contamination et sert de sortie d'eau.

b. Méthodologie

Plusieurs sondages (forage) ont été effectués dans le secteur, mais celui qui a fait l’objet de notre
étude est le sondage à circulation inverse RC.

34
La circulation inversée RC de forage utilise un tube de forage à double paroi (tige) avec une
mèche solide pour produire un trou dans une formation et fournit des débris de roches à la
surface pour une analyse ultérieure. Le mécanisme de forage est un piston pneumatique a
mouvement alternatif(marteau) au volant d’une grenaille et de tungstène-foret d’acier et d’un
compresseur pour faire sauter les débris, crées par l’opération de forage, à la surface.

Les fragments sortent par une circulation inverse d’où son nom et avec moins de contamination.

5. Avantages et inconvénients de la méthode RC :

1. Avantages

Quelques avantages de la méthode RC sont :


 Offre des échantillons continus et représentatifs ;
 Sa grande productivité et sa réduction des coûts ;
 Rapidité d'installation et d'exécution ;
 Nécessité de moins d’eau ;
 Déviation minimale des trous ;

L’outil utilisé est légèrement plus large que les tiges et cela permet la descente des tubes en PVC
qui évite l’effondrement du forage.

2. Inconvénients
 Quelques inconvénients de la méthode RC car les échantillons sont facilement
contaminables :
 Mauvais nettoyage du cyclone et diviseur ;
 Récupération des échantillons sous l’eau au niveau du cyclone ;
 Déséquilibre de la sondeuse peut modifier le pendage ;
 Mélange des étiquettes ou numérotages des sacs d’échantillons.

35
Foreuse RC lors des travaux nocturne

6. Le reflexe :

La mesure du reflexe permet de connaître l’évolution, les comportements (variation d’azimut et


pendage) des trous. Les différentes prises de mesures permettent de contrôler la déviation du
trou et d’y remédier. A Bakolobi, les mesures sont prises tous les 50m de profondeur lors des
sondages RC.

36
7. Echantillonnage :

1. Définition

Un échantillon est un fragment représentatif du métrage auquel il a été prélevé. Dans le sondage
RC, les échantillons par le bit et se présente sous forme de poudre dans la latérite et la saprolite
tans disque dans les roches consolidé, ils apparaissent sous forme de petits fragments.

Figure5:Echantillon dans la Roche fraiche Figure 6 : Echantillon dans la Saprolite

2. Objectif

L’échantillonnage a pour but de connaitre la teneur en or de chaque trou foré suite { l’envoie des
différents échantillons au laboratoire et la reconnaissance des différentes lithologies et
structures qui encaisse la minéralisation.

3. Matériels utilisés

Il est important de préciser que pour le bon fonctionnement des travaux le géologue a besoin
d’une équipe composée d’environ huit (8) échantillonneurs pour occuper certaine poste dont il
assurera la coordination.

Ainsi on classe les matériels en deux (2) types :


 Ceux utilisé pour l’échantillonnage;

37
 Ceux utilisé par le géologue;

Matériels utilisé pour l’échantillonnage

Ils sont entre autre :


 Des sacs plastiques servant de contenant pour des spécimens fraichement sortis du
cyclone ;
 Un diviseur comme son nom l’indique, servant { diviser l’échantillon pour avoir un
échantillon représentatif du métrage foré. On obtient alors un échantillon représentatif
(à envoyer au laboratoire) et un rejet (a conservé en attendant les résultats du
laboratoire). L’utilisation du diviseur se limite qu’aux échantillons secs ;
 Une balance par la pesée de l’échantillon ;
 Une fiche de sampling (échantillon) sur laquelle est portée le poids de chaque
échantillon avec le métrage correspondant, ainsi que les échantillons blank, duplicata et
standard en vue de contrôler le géologue et les résultats du laboratoire ;
 Un box composé de compartiments cloisonnés dans lesquels sont logés des échantillons
témoins. Un seul box possède dix (10) loges ;
 Un tableau séparé en de petits carrés numérotés, sur lequel sont déposés des
échantillons qui sont logé par la suite. Ceci vise le géologue à se rapprocher plus prêt de
son équipe donc renforcer sa vigilance ;
 L’eau pour enlever la boue afin de voir plus clair les échantillons de roches
transitionnelles ou fraiches ;
 Des sacs (bags) pour regrouper les échantillons d’un même trou. Un bags peut
renfermer plus de dix(10) échantillons.

Matériels utilisé par le géologue :

Sur le terrain, le géologue est muni d’ :


 Un GPS servant { retrouver les plateformes de sondages, vérifier l’alignement des
piquets et aussi à replacer les piquets retombés après le passage du Skider (machine de
balayage)
 Une Boussole pour l’orientation et l’alignement des piquets, le positionnement de la
machine enfin le clinomètre pour la vérification de l’inclinaison du Mât. L’usage de la
boussole peut s’avérer difficile durant les travaux nocturnes ;
 Une mesure pour des distances parfaites ;
 Une loupe pour grossir certains éléments ;

38
 Des feuilles de description (log sheet) pour porter les informations des différents
trous(Description);
 Des feuilles de section géologiques pour la réalisation d’une première interprétation
sur le terrain.

A cela s’ajoute d’autres outils comme un crayon, une gomme, une règle (kutch), une planche
(comme support du log sheet) une montre (pour prendre l’heure).

4. Procédure d’échantillonnage

L’échantillonnage se fait par un intervalle de mètre. Ainsi on recueillie l’échantillon qui sort par
le cyclone dans un sac en plastique puis on le fait passer dans un séparateur.

Le séparateur comprend un à deux niveaux. En effet, l’échantillon est divisé en quatre parties
dont un des quarts est divisé au deuxième niveau pour parvenir à deux Kg. Cette partie sera
récupérée dans un calicot étiqueté d’un marqueur d’encre permanent pour des besoins
d’analyse au labo. Le reste de l’échantillon est récupéré à nouveau dans le sac en plastique. On en
recueille une quantité suffisante qui doit être lavé et mise dans des chips box numérotés suivant
un ordre croissant. Ce qui permettra au géologue de faire un log avec l’inventaire des facies,
éventuellement déceler les veines de quartz et les sulfures, donner le régolite et faire une
appréciation sur la couleur et altération. Sur la base de ces données faites pour chaque mètre de
sondage jusqu’{ 200m, on dresse un log géologique avec des coordonnées en UTM, élévation et
fin du trou.

Le séparateur est nettoyé après chaque passage d’un échantillon alors que le cyclone est nettoyé
à chaque changement de tige. L’étiquette du sac en plastique comprend un indice du permis, un
indice du type de sondage et le numéro de l’échantillon. Un carnet de métrage portant le numéro
des échantillons par mètre est régulièrement contrôlé pour se rassurer de la correspondance de
la profondeur avec le numéro du calicot.

A la fin des opérations le géologue doit s’assurer que les échantillons suivent la bonne séquence
de numérotation et que le protocol de contrôle de qualité et contrôle assurance (QA/QC) a été
bien suivit. Ces QA/QC sont insérés dans les flux d’échantillons et envoyé au laboratoire comme
s’ils étaient des échantillons de roches réels. Cela permettra d’identifier les erreurs dans les
travaux.

39
Dans le secteur que nous avons étudié les sondages effectués vont jusqu’{ 200m de profondeur.
Les coordonnées théoriques permettent de placer la foreuse. Celle-ci est orientée suivant un
Azimut de N90 et un pendage de -50°.

4.1. Contrôle des résultats d’analyse au laboratoire :

Le programme interne de QA/QC est mis en évidence de QA/QC est mis en place tout au long de
l’échantillonnage. Sous la supervision du géologue, les échantillons doivent être collectés par
dizaine dans de grands sacs (bags) avec l’intervalle de numérotation bien marqué au-dessus
enfin de faciliter le transport. Une fiche d’échantillonnage est remplie par le géologue, avec le
nombre d’intervalle de numérotation total des échantillons recueillis ; le numéro des duplicatas ;
et le numéro des standards ainsi que leur valeurs.

Deux exemplaires de bordereaux d’envoi pour chaque trou foré doivent être saisis au bureau par
le géologue sur lesquels seront indiqué le numéro du lot, de la liste, le nombre et le type de
l’échantillon, ainsi que le type d’analyse a effectuée, les bordereaux d’envoi et les échantillons
ainsi collectés puis rangés dans les sacs doivent être envoyés au laboratoire pour analyse.

Les échantillons standards : Ce sont des échantillons déjà analysés par les laboratoires de
référence qu’on introduit dans le lot des échantillons { analyser. Cela nous permet de vérifier la
précision du laboratoire.

Les échantillons blank : Ce sont des échantillons issus des formations non minéralisées
(généralement les grès du quaternaires du mont Tambaoura), ils permettent de vérifier le taux
de contamination du laboratoire et la fiabilité des analyses.

Les échantillons duplicata : Le duplicata est un échantillon divisé en deux parties dont l’un
porte le numéro de l’origine et l’autre un numéro. Ces deux échantillons sont { 95% identiques.

2.5 Figure 8 : Echantillon Duplicata


2.4 Figure 7 : Echantillon Standard

40
5. Description des échantillons :

Après le sondage ; les échantillons sont placées dans des box pour une description minutieuse
dans le camp. Le géologue mouille d'abord les échantillons pour en ressortir les contrastes.

La description consiste à décrire les échantillons du point de vue lithologique, altération,


granulométrie et minéralogique en fonction de la profondeur.

Cette étude descriptive nous permet d’identifier la nature des roches et de définir l’épaisseur de
chaque lithologie. De même elle donne une idée sur la forme et la profondeur du corps
minéraliser. Lors de cette description, le géologue doit mettre en évidence les caractéristiques
suivantes :

Lithologie : il s’agit de déterminer la nature pétrographique, les textures des formations


traversées par le trou de sondage.

Altération : il s’agit de décrire les différents types de changement qui ont affectés les
formations.

Minéralisation : ici, on énumère le type des minéralisations présentant sur les lithologies.

5.1 Fiche de description géologique (Log Sheet)

C’est la fiche sur laquelle le géologue rassemble les différentes informations géologiques
(lithologies, altérations, structures, minéralisations) à partir des observations faites sur des
échantillons prélevés suivi des commentaires et des descriptions plus détaillées si nécessaire.
Pour cela, il utilise des codes lithologiques. Il reporte aussi le niveau statique de la nappe (1st
water) les heures de démarrage, les pannes, les produits utilisés par le foreur et la fin des
travaux.

Après ces différentes descriptions toutes les informations sont soigneusement reporté sur les
sections afin d’établir une corrélation entre les différents trous pour mieux voir les structures

41
minéralisé.

2.7 Figure10: Box (154m) 2.6 Figure 11 : Box (114m) d'échantillons

Tableau 2: Fiche de Description (Log sheet)

7. Interprétations des sections :

L’interprétation des sections consiste { porter sur les sections les données des sondages (c’est-à-
dire la description des échantillons faite par le géologue) en tenant compte de la géologie
(lithologie, altération, structure et minéralisation). Le but même de cette interprétation est de
mettre à jour le modèle géologique prédéfini à travers les trous de sondages effectués et prédire
les épisodes géologiques.

La section : une section regroupe l’ensemble des trous qui ont le même northing (latitude) qui
se trouvent sur la même ligne, on porte toutes les lithologies, les altérations et structures

42
rencontrées en fonction de leurs métrages de chaque trou sur la section. Les mesures se font à
l’aide de kutch selon l’échelle choisie ; après avoir porté toutes les lithologies, les altérations et
structures de chaque trou, on fait la corrélation pour déterminer l’épaisseur des couches de
différentes lithologies.

Au total treize (13) sondages RC composé de sept (7) lignes effectuées le long de la structure
minéralisées en allant du nord vers le sud, seront interpréter en section pour un métrage total
de 1532m.

7.1 Ligne 01 DLWRC001 ET DLWRC002


a) Lithologie;

La ligne est composés de deux trous successives DLWRC001 ; DLWRC002 ; l’un est fait pour
tester la minéralisation en sub surface (shallow hole 66m) et l’autre en une profondeur plus
grande (dip hole 130m). Elle forme une alternance de schiste quartzite rose(SQR), argilite et de
quartzite.

Cette disposition des couches est recouverte par une couverture de latérite atteignant 5m
d’épaisseur avec 2m d’épaisseur de mottle zone. Le niveau de la saprolite variant de 16m à 30m
de la surface et la roche fraiche est accessible à partir de 28m et 44m de profondeur.
b) Altération et minéralisation:

Cette ligne montre un principal paquet d’altération de 26 m d’épaisseur, caractérisé par une
altération de type silice, carbonate et une faible albitisation et chloritisation. La minéralisation
présentant des traces de pyrite est encaissée dans le quartzite, la brèche, le schiste quartzite
rose(SQR), de l’intrusion et d’argilite.

Le mur et le toit du paquet d’altération est occupé par l’intrusion.

7.2 Ligne 02 DLWRC003 ET DLWRC004


a) Lithologie

Cette ligne est composée de deux trous de sondage (DLWRC003 et DLWRC004), d’une
profondeur de 80 et 130m de profondeur, avec pour objectif principal de tester le plonge de la
minéralisation c’est-à-dire s’il ya des possibilités de plongement de la minéralisation a une
grande profondeur. Elle se situe dans la zone de consistance d’environ 700m de longueur tout au

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long de la structure. En moyenne 6m de couche de latérites, 28 et 64m de la base de saprolite et
la roche fraiche est accessible à partir de 30 et 70m de profondeur.
b) Altération minéralisation

Cette ligne à intercepter un paquet d’altération mesurant 20 m d’épaisseurs, encaissé dans la


brèche, du quartzite peu cisaillé et caractérisé par une altération de type silice, albite, hématite
et une faible quantité de chlorite et de carbonate. Ce paquet d’altération est associé à une
minéralisation aurifère présentant des traces de pyrite.

Le toit et le mur est occupé par l’argilite.

7.3 Ligne 03 DLWRC010, DLWRC011 ET DLWRC013


a) lithologie

La ligne (DLWRC010 ; DLWRC011 ; DLWRC013), de profondeur successive 102 ; 148 ; et 200m


de profondeur, a pour même objectif de déterminer le plongement de la minéralisation à 200m
de profondeur. Se situant dans la zone consistante d’environ 700m de longueur tout au long de
la structure. En moyenne 2m de couche latéritisée, 32m de la base de la saprolite et la roche
fraiche est accessible à partir de 46 ; 58 et 38m de la profondeur.
b) Altération et minéralisation

Les trous ont interceptés un paquet d’altération d’environ 26m d’épaisseurs encaissé dans du
quartzite, la brèche, l’argilite et l’ensemble est très peu cisaillé. Caractérisé par une silicification
une carbonatisation, une albitisation. Le paquet d’altération est associé { une minéralisation de
30m d’environ avec des traces de pyrite.

Le toit et le mur de la minéralisation est occupé par l’argilite.

7.4 Ligne O4 DLWRC012


a) Lithologie

Le sondage DLWRC012, d’une profondeur de 150m, a pour but de tester la minéralisation


rencontrée lors de la tranchée 24 BKTR024 à 200 m sous la tranchée vers le nord. Cette
disposition des couches est recouverte par 3m de latérite transporté, 2m de mottle zone et 66m
de profondeur de saprolite. A partir de 73m débute la roche fraiche.
b) Altération minéralisations

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Cette ligne montre un principal paquet d’altération de 12m d’épaisseur caractérisé par une
altération de type silice, carbonate, albite, localement de la chloritisation et une faible
hématisation. Le paquet d’altération de 12m d’épaisseur est constitué de quartzite, et de brèche
contenant à peu près 5m de minéralisation aurifère de trace de pyrite bordé du toit au mur par
l’argilite.

7.5 Ligne 05 DLWRC005 ET DLWRC006


a) Lithologie

La ligne 05 (DLWRC005 shallow hole et DLWRC006 dip hole), de profondeur successif de 96 et


156 m de profondeur, a pour objectif principal de tester une possibilité d’extension de la
minéralisation sur 2km tout au long de la structure et une possibilité de plongement (long
strike). L’ensemble est recouvert par une couche de latérite d’environ 5m d’épaisseurs, environ
43m d’épaisseur de la saprolite avec une accessibilité de la roche fraiche à 50m de profondeur.
b) Altération minéralisations

Le trou DLWR005 et DLWRC006 ont chacun d’eux recoupés un paquet d’altération d’environ
16m d’épaisseurs. Ces paquets sont encaissé dans du quartzite bréchifié et est caractérisé par
une silicification, une carbonatisation, une albitisation, ± une chloritisation. A ce paquet
d’altération est associée une minéralisation d’environ 5m d’épaisseur avec des traces pyrite
dans les deux trous.

Le toit et le mur du paquet d’altération est bordée d’argilite de part et d’autre.

7.6 Ligne 06 DLWRC007 ET DLWRC008


a) Lithologie

Le sondage DLWRC007 et DLWRC008, d’une profondeur de 60 et 100m, se situant sur la même


ligne tout au long de la structure du Nord vers le Sud, avec pour objectif majeur d’étendre la
minéralisation sur 2km, voir des possibilités de plongement (long strike). L’ensemble recouvert
de 4 m d’épaisseurs de matériaux transporté, de 20 à 30m de saprolite et la roche fraiche
accessible à partir de 42 à 47m de la profondeur.
b) Altération minéralisation

Cette ligne a recoupé un paquet d’altération d’environ 4m d’épaisseur présentant des traces de
pyrite encaissé dans le quartzite, la brèche. Il est caractérisé par une altération de type silice,
une faible carbonatation et d’albitisation.

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Le toit et le mur sont occupés par l’argilite.

7.3 Ligne 07 DLWRC009


a) Lithologie

Le sondage DLWRC009, d’une profondeur de 114m, a été exécuté pour confirmer la


minéralisation rencontré lors du tranché BKTR054 en vue d’étendre la minéralisation sur 2km.
Cette disposition des couches est recouverte par une couverture latéritisée atteignant 4m
d’épaisseurs, le niveau de la saprolite se situe à 30m et la roche fraiche est accessible à partir de
43m de profondeur.
b) Altération et minéralisation

Le trou DLWRC009 a recoupé un paquet d’altération d’environ 3m d’épaisseurs. Ce paquet


d’altération est encaissé dans le quartzite, la brèche, caractérisé par une altération de type
silicification, une albitisation et une faible carbonatisation accompagné des traces de pyrite.

L’intrusion se trouve au toit de la minéralisation et le mur est occupé par l’argilite.

ANALYSE

Tout comme beaucoup d’autres gisements de la boutonnière, la minéralisation aurifère de


bakolobi serait formée par des processus hydrothermaux. Elle peut être définie comme la
conversion d’une association minérale originelle en une nouvelle association minérale qui est
plus stable sous les nouvelles conditions de températures et de pressions de la composition d’un
fluide hydrothermale qui traverse la roche originelle. La minéralisation de bakolobi est une
phase hydrothermale et un contrôle litho structurale porté par un couloir de cisaillement
(corridor de prospection Gounkoto-Fekola) ainsi, la plus part de la minéralisation est encaissé
dans du quartzite bréchifié.

On remarque du nord vers la sud c’est-à-dire de la ligne 01 à la ligne 07 tout au long de la


structure que la zone minéralisé est bornée du toit (hang wall) au mur (foot wall) par les
intrusions intermédiaire (microdiorite) et l’argilite qui ne sont pas minéralisé. Certains trous de
sondage recoupent la minéralisation avec une épaisseur importante de plusieurs mètres. Par
contre d’autres trous la recoupent avec une faible épaisseur. Ce qui semble indiqué que la
minéralisation est probablement sous forme boudinée et sinusoïdale.

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