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L’intelligence du droit™
Un avis du CSA du 31 octobre 1989 repris par le décret du 17 janvier 1990 a affirmé que, ne
constituent pas des œuvres audiovisuelles, les émissions autres que de fiction
majoritairement réalisées en plateau. Le défaut d’originalité est en quelque sorte présumé.
En réalité, c’est l’originalité qui demeure le critère de protection et non le type de l’émission.
La Cour d’Appel de Paris, dans un arrêt du 4 mars 1987 a refusé de qualifier d’œuvre le
travail d’un réalisateur d’une émission de P. Bellemare, au motif qu’il n’a fait que « mettre en
œuvre une technique »par l’enchaînement de plans fixes.
Prenons l’exemple du documentaire : il est une œuvre audiovisuelle lorsqu’il est d’une forme
élaborée et permet l’acquisition de connaissances, quel qu’en soit le domaine.
- le documentaire « simple » qui pour être protégeable ne doit pas seulement être une
émission tournée en plateau, sans montage préalable ou sans insertion de documents
filmés.
Il y aura œuvre audiovisuelle en raison d’une œuvre originale préexistante : l’objet filmé
(pièce de théâtre) ou la mise en scène (téléfilm).
Mais, dans ce cas, la qualité d’auteur ne sera pas conférée au créateur de la forme
audiovisuelle (réalisateur) mais à l’auteur de l’élément original filmé (récit d’une histoire
fantastique par un présentateur).
La Cour d’Appel de Paris, toujours dans l’arrêt du 4 mars 1987 a eu l’occasion de préciser
qu’« il est possible que dans l’œuvre audiovisuelle le texte puisse être seul protégé ».
Le texte original raconté et filmé constitue l’œuvre audiovisuelle ; la forme audiovisuelle n’est
qu’un vidéogramme non générateur de droits d’auteur pour le réalisateur, une simple fixation
d’images, une technique de communication.
Même cas de figure pour les textes ou commentaires originaux illustrant un reportage.
- la forme (la réalisation) est originale ainsi que l’objet filmé (qui est déjà en lui-même une
œuvre de l’esprit).
- la seule forme est originale.
Il y a vidéogramme et œuvre audiovisuelle lorsque la réalisation est banale mais que l’objet
filmé est déjà en lui-même une œuvre et qu’il confère ainsi son originalité à sa nouvelle
forme d’expression (audiovisuelle).