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L’ŒUVRE AUDIOVISUELLE

Une fiche rédigée par Claire BOUCHENARD, juriste de la société

Deprez Dian Guignot


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L’ŒUVRE AUDIOVISUELLE

En vertu de l’article L 112-2-6 du CPI, l’œuvre audiovisuelle consiste en des séquences


animées d’images, sonorisées ou non….mais toute séquence animée ne constitue pas une
œuvre audiovisuelle.

Un avis du CSA du 31 octobre 1989 repris par le décret du 17 janvier 1990 a affirmé que, ne
constituent pas des œuvres audiovisuelles, les émissions autres que de fiction
majoritairement réalisées en plateau. Le défaut d’originalité est en quelque sorte présumé.

A contrario, les documentaires et magazines minoritairement réalisés en plateau pourraient


se voir reconnaître la qualification d’œuvre audiovisuelle.

En réalité, c’est l’originalité qui demeure le critère de protection et non le type de l’émission.

L’originalité d’une œuvre audiovisuelle peut provenir de sa forme ou de son objet :

1. L’originalité de la forme : l’originalité de la réalisation

Elle permet de conférer des droits d’auteur à son créateur : le réalisateur.

L’originalité résulte alors d’une démarche intellectuelle où s’inscrivent le tempérament et les


options de l’auteur (sélection des sujets et des plans, assemblage, commentaires, mode de
présentation,…).

Il faut une organisation préalable de la réalité filmée…d’où l’exclusion de certaines émissions


de direct.

La Cour d’Appel de Paris, dans un arrêt du 4 mars 1987 a refusé de qualifier d’œuvre le
travail d’un réalisateur d’une émission de P. Bellemare, au motif qu’il n’a fait que « mettre en
œuvre une technique »par l’enchaînement de plans fixes.

Prenons l’exemple du documentaire : il est une œuvre audiovisuelle lorsqu’il est d’une forme
élaborée et permet l’acquisition de connaissances, quel qu’en soit le domaine.

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Il existe deux genres de documentaires :

- le documentaire « simple » qui pour être protégeable ne doit pas seulement être une
émission tournée en plateau, sans montage préalable ou sans insertion de documents
filmés.

- le documentaire de création qui se réfère au réel, le transforme par le regard original de


son auteur et témoigne d’un esprit d’innovation dans sa conception, sa réalisation et son
écriture.
Ce dernier est une œuvre de l’esprit en ce qu’il se caractérise par la maturation du sujet
traité et par la réflexion approfondie, la forte empreinte de la personnalité d’un auteur ou d’un
réalisateur.

2. L’originalité par l’objet : préexistence d’une œuvre de l’esprit

Il y aura œuvre audiovisuelle en raison d’une œuvre originale préexistante : l’objet filmé
(pièce de théâtre) ou la mise en scène (téléfilm).

Mais, dans ce cas, la qualité d’auteur ne sera pas conférée au créateur de la forme
audiovisuelle (réalisateur) mais à l’auteur de l’élément original filmé (récit d’une histoire
fantastique par un présentateur).

La Cour d’Appel de Paris, toujours dans l’arrêt du 4 mars 1987 a eu l’occasion de préciser
qu’« il est possible que dans l’œuvre audiovisuelle le texte puisse être seul protégé ».

Le texte original raconté et filmé constitue l’œuvre audiovisuelle ; la forme audiovisuelle n’est
qu’un vidéogramme non générateur de droits d’auteur pour le réalisateur, une simple fixation
d’images, une technique de communication.
Même cas de figure pour les textes ou commentaires originaux illustrant un reportage.

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En résumé :

Il y a œuvre audiovisuelle lorsque :

- la forme (la réalisation) est originale ainsi que l’objet filmé (qui est déjà en lui-même une
œuvre de l’esprit).
- la seule forme est originale.

Il y a vidéogramme et œuvre audiovisuelle lorsque la réalisation est banale mais que l’objet
filmé est déjà en lui-même une œuvre et qu’il confère ainsi son originalité à sa nouvelle
forme d’expression (audiovisuelle).

Il y a seulement vidéogramme lorsque ni la réalisation ni le contenu ne constituent une


œuvre.

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