Généralités sur la

parasitologie humaine

Vincent DJOHAN, Pharm D, PhD, MCA

Introduction
I- Définitions
II- Relation hôte-parasite
III- Classification
III-1- Protozoaires
III-2- Métazoaires
Conclusion
Introduction
I- Définitions
II- Relation hôte-parasite
III- Classification
III-1- Protozoaires
III-2- Métazoaires
Conclusion
❑ Parasitologie médicale
❖ étudie organismes animaux et fongiques
(champignons microscopiques) qui :
✓ parasitent l’homme
✓ peuvent être pathogènes et entraîner troubles
+/- prononcés
❑ Pathologie parasitaire
❖ étudie affections déterminées par troubles causées
par parasites
❖ Cours introductif : se familiariser aux termes
techniques utilisés en parasitologie et classification
des parasites étudiés
Objectifs

1. Définir le parasite et les paramètres intervenant dans

le cycle pathogène
2. Citer les différents paramètres de la relation hôte-
parasite
3. Identifier les différentes classes des parasites
Introduction
I- Définitions
II- Relation hôte-parasite
III- Classification
III-1- Protozoaires
III-2- Métazoaires
Conclusion
Parasite et parasitisme

❖ Parasitisme : Mode de vie établissant une interaction

durable entre deux êtres : parasite et son hôte.

❖ Différentes formes intermédiaires entre forme libre

indépendante et parasitisme : Différents aspects de
symbiose.
 Symbiose
✓ Terme inventée par De Bary en 1879 - pour signifier
"vivre ensemble"

✓ Le fait pour deux ou plusieurs organismes de différentes

espèces, de vivre ensemble dans une association étroite
et prolongée avec ou sans bénéfice ou préjudice mutuel.

✓ But des relations biologiques : assurer

❖ Métabolisme,
❖ Nourriture,
❖ Abri
Symbiose : le fait que 2 êtres d’espèces différentes vivent
ensembles dans une relation intime :

• Si l’un des individus en profite sans affecter l’autre :

commensalisme. Ex. Entamoeba coli chez l’Homme.

• Quand association bénéfique aux 2 symbiotes :

mutualisme. Ex: Algues + champignons = Lichens .

• Si l’un des individus en profite en affectant l’autre il s’agit

du parasitisme. Ex Plasmodium chez l’homme (l’un des
symbiotes est le parasite et l’autre est l’hôte).
Parasite
❖ Etre vivant, animal ou champignon (règne des Fungi)
qui, pendant une partie ou la totalité de son existence,
vit aux dépens d’un autre organisme vivant (hôte)
Parasite

❖ En fonction de localisation dans l’organisme, on

distingue: endoparasite et ectoparasite

Endoparasite : vit à intérieur de l’hôte. Peut être :

-tissulaire : filaires (Onchocerca volvulus)
-sanguicole : Plasmodium
-intestinal : Ascaris lumbricoides

Ectoparasite : vit sur téguments hôte. Peut être :

-simple nuisant (ex: Cimex lectularius : punaise de lit)
-agent causal de parasitose (ex: Sarcoptes scabiei)
-vecteur de parasitose (ex: Anopheles gambiae)
Hôte intermédiaire
❖ Organisme vivant chez lequel l’agent pathogène (parasite)
doit séjourner un certain temps soit pour se multiplier soit
pour subir maturation qui l’amène à sa forme infestante
(pour hôte définitif).
❖ Héberge forme larvaire ou non sexuée (asexuée) du parasite
✓ 2 types hôtes intermédiaires :
Hôte intermédiaire actif : capable de transmettre lui-
même agent pathogène qu’il héberge (ex : Anopheles gambiae
hôte intermédiaire actif du paludisme)
Hôte intermédiaire passif : incapable de transmettre lui-
même agent pathogène hébergé (ex: Cyclops pour
dracunculose)
Hôte définitif
Etre vivant qui héberge forme adulte ou sexuée du parasite
Réservoir de parasites
Ensemble de structures biotiques et abiotiques qui
assurent la survivance d’un parasite.
3 types :
❖ Réservoir humain : affection strictement humaine
❖ Réservoir animal : zoonoses
✓ Animaux domestiques : Accessibles au traitement
(Leishmaniose cutanée)
✓ Animaux sauvages : Pas accessibles au traitement
(Leishmaniose, THA à T. b. rhodesiense)
❖ Tellurique : œufs d’Ascaris lumbricoides, dermatophytes
Zoonose
Maladies et infections dont les agents se transmettent
naturellement des animaux vertébrés à l'être humain, et
vice-versa.

Anthropozoonose
❖ Maladie animale transmissible à homme
❖ Homme apparaît souvent comme intrus dans cycle
évolutif du parasite
Ex.: Toxoplasmose (maladie des chats et félidés sauvages)
Spécificité parasitaire

❖ C’est le fait pour un parasite de ne pouvoir se

développer que chez un hôte strictement déterminé à

l’exclusion de tout hôte (Ex.: Enterobius vermicularis)

❖ Lorsqu’un parasite est spécifique de l’homme, il

n’existe pas de réservoir de parasite

Cycle évolutif
✓ Suite inéluctable de transformations se déroulant
toujours dans un ordre précis, soit chez le même hôte soit
chez plusieurs hôtes successifs en passant ou non par le
milieu extérieur et qui partant de l’adulte, l’amène à
engendrer l’adulte de la génération suivante
✓ On distingue plusieurs types de cycles évolutifs :
▪ Cycle évolutif direct
▪ Cycle évolutif indirect
Cycle évolutif direct
Cycle dans lequel pas de hôte intermédiaire

❖Cycle évolutif direct court

Lorsque formes éliminées dans milieu extérieur par parasite
sont immédiatement infestantes (ex : E. vermicularis)

❖Cycle évolutif direct long

Formes éliminées dans milieu extérieur doivent subir
maturation dans le milieu extérieur pour devenir
infestantes (ex : A. lumbricoides dont œufs éliminés doivent
subir une maturation dans milieu extérieur avant de devenir
infestants)
Cycle évolutif indirect
Cycle dans lequel interviennent obligatoirement un ou plusieurs
hôtes intermédiaires (ex : cycle Taenia saginata indirect car fait
intervenir homme comme hôte définitif et bœuf comme hôte
intermédiaire)

Parasite pour qui cycle évolutif se déroule chez un seul et même hôte
est dit monoxène (ex : Enterobius vermicularis) → Cycle direct

Parasite pour qui cycle évolutif se déroule chez plusieurs hôtes est dit
hétéroxène (ex: Taenia saginata) → Cycle indirect
Introduction
I- Définitions
II- Relations hôte-parasite
III- Classification
III-1- Protozoaires
III-2- Métazoaires
Conclusion
II- RELATION HOTE-PARASITE
II-1- Caractères et limites du parasitisme
II-2- Actions du parasite sur l’hôte
II-2-1- Actions spoliatrices
II-2-2 - Actions traumatiques et bactérifères
II-2-3- Actions toxiques
II-2-4- Actions mécaniques
II-2-5- Actions irritatives
II-2-6- Autres actions
II-3- Réactions de l’hôte au parasite
II-3-1- Réactions cellulaires ou tissulaires
II-3-1-1- Anémie
II-3-1-2- Hyperéosinophilie sanguine
II-3-1-3- splénomégalie
II-3-2- Réactions immunologiques
✓ Parasitisme « vie aux dépens de … » : évoque notion de
préjudice, d’agressivité vis-à-vis de l’hôte.
✓ Parasitisme ne constitue généralement pas une forme de
vie dégénérée, mais au contraire une étape vers
adaptation plus ou moins parfaite à un milieu favorable,
(niche écologique)
✓ Le terme de cette adaptation étant l’indifférence
réciproque ou commensalisme.
✓ Sur le plan clinique, parasite bien adapté engendre
maladie tenace mais peu grave. Parasite mal adapté
provoque une maladie peu tenace mais aux
manifestations cliniques bruyantes, souvent graves.
II- RELATION HOTE-PARASITE
II-1- Caractères et limites du parasitisme
II-2- Actions du parasite sur l’hôte
II-2-1- Actions spoliatrices
II-2-2- Actions traumatiques et bactérifères
II-2-3- Actions toxiques
II-2-4- Actions mécaniques
II-2-5- Actions irritatives
II-2-6- Autres actions
II-3- Réactions de l’hôte au parasite
II-3-1- Réactions cellulaires ou tissulaires
II-3-1-1- Anémie
II-3-1-2- Hyperéosinophilie sanguine
II-3-1-3- splénomégalie
II-3-2- Réactions immunologiques
Actions spoliatrices
✓ Constantes puisque tout parasite se développe aux
dépens de son hôte. Actions généralement mineures.
✓ Manifestations perceptibles lorsque parasites détournent
à leur profit certaines substances importantes.
Ex.: Anémie de type Biermer de la bothriocéphalose liée à
une spoliation en vitamine B12.

Actions traumatiques et bactérifères

✓ Lésions causées par parasites constituent parfois des
portes d’entrée à une surinfection microbienne.
Ex.: Entamoeba histolytica creuse abcès constituant portes
d’entrée bactériennes dans paroi intestinale dans l’amibiase.
Actions toxiques
Toxicité de type neurotrope notamment troubles nerveux
de l’ascaridiose et paralysie ascendante à tiques.

Actions mécaniques
✓ Sans doute les plus nombreuses. Effets microscopiques
tels que l’éclatement des hématies parasitées par les
plasmodies
✓ Phénomènes d’occlusion notamment l’occlusion
intestinale par un paquet d’ascaris.
✓ Phénomènes de compression, cas avec le kyste
hydatique.
Actions irritatives
✓ Peuvent être reflexes avec survenue de spasmes
intestinaux ou de toux au cours de l’ascaridiose.
✓ Irritations tissulaires aboutissant à formation de
granulomes inflammatoires et à foyers de scléro-fibrose :
manifestations hépatiques de bilharziose à S. mansoni.

Autres actions
✓ Actions immuno-dépressives rencontrées dans
paludisme et bilharziose.
✓ Actions allergiques dans onchocercose et ascaridiose.
✓ Actions anaphylactiques dans l’hydatidose.
II- RELATION HOTE-PARASITE
II-1- Caractères et limites du parasitisme
II-2- Actions du parasite sur l’hôte
II-2-1- Actions spoliatrices
II-2-2- Actions traumatiques et bactérifères
II-2-3- Actions toxiques
II-2-4- Actions mécaniques
II-2-5- Actions irritatives
II-2-6- Autres actions
II-3- Réactions de l’hôte au parasite
II-3-1- Réactions cellulaires ou tissulaires
II-3-1-1- Anémie
II-3-1-2- Hyperéosinophilie sanguine
II-3-1-3- splénomégalie
II-3-2- Réactions immunologiques
Réactions cellulaires ou tissulaires
Principales réactions tissulaires ou cellulaires :
anémie, hyperéosinophilie sanguine et la splénomégalie.
✓ Anémie
Principales parasitoses responsables d’anémie :
- Paludisme,
- Leishmaniose viscérale,
- Ankylostomose,
- Bothriocéphalose.
✓ Hyperéosinophilie sanguine
En parasitologie, hyperéosinophilie surtout due aux
helminthes mais peut s’observer au cours d’autres
parasitoses, myiases profondes en particulier.
L’hyperéosinophilie vermineuse évolue dans le temps.

✓ Splénomégalie
Splénomégalie parasitaire : principale cause de
splénomégalie en pays tropical. Rencontrée surtout dans
le paludisme, la leishmaniose viscérale et la bilharziose.
Réactions immunologiques
✓ Parasites ou produits de leur métabolisme ont des
propriétés antigéniques provoquant l’apparition
d’anticorps.
✓ Ac parfois spécifiques du parasite en cause ou d’un stade
évolutif donné.
✓ Ac peuvent réagir avec parasites voisins présentant des
similitudes antigéniques. Ex.: Ag de groupe rencontrés
dans diverses nématodoses.
✓ Réactions immunologiques exploitées dans diagnostic
sérologique des parasitoses profondes.
 PLAN

INTRODUCTION
I- DEFINITIONS
II- RELATION HOTE-PARASITE
III- CLASSIFICATION
PROTOZOAIRES
METAZOAIRES
CONCLUSION
Parasites classés en 4 grands groupes biologiquement et
morphologiquement :

1. Protozoaires (être unicellulaire doué de mouvement) :

Amibes, flagellés, ciliés, sporozoaires.
2. Helminthes ou ver (Métazoaires) : Nématodes,
Cestodes, Trématodes.
3. Fungi ou micromycètes, (Règne des champignons
microscopiques) : Levures, Dermatophytes
4. Arthropodes, mollusques (Métazoaires) : Insectes,
arachnides, mollusques et crustacés
 PLAN

INTRODUCTION
I- DEFINITIONS
II- RELATION HOTE-PARASITE
III- CLASSIFICATION
PROTOZOAIRES
METAZOAIRES
CONCLUSION
 PLAN

INTRODUCTION
I- DEFINITIONS
II- RELATION HOTE-PARASITE
III- CLASSIFICATION
PROTOZOAIRES
METAZOAIRES
CONCLUSION
 PLAN

INTRODUCTION
I- DEFINITIONS
II- RELATION HOTE-PARASITE
III- CLASSIFICATION
PROTOZOAIRES
METAZOAIRES
CONCLUSION
La parasitologie fait intervenir de nombreux membres du

règne animal et de celui des Fungi. Une bonne

connaissance des termes techniques et des principes de

base de cette discipline permettra de mieux comprendre

l’étude des parasites.