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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

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SCIENCES HUMAINES ************
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DEPARTEMENT DE FRANCAIS

BP: 814 Maroua


Site http/www.uni-maroua citi.cm

NIVEAU : IV

CREE451/455: CREATION D’ENTREPRISE

TD N°04

THEME : LA BUREAUCRATIE ET LA LEGITIMITE LEGALE-


RATIONNELLE.

PRESENTE PAR:

N° NOMS ET PRENOMS MATRICULES


01 YANAIYA DONATIEN 17D0736FL
02 BOUBA ROMARIC 16D1652FL
03 SIDDI BAKARI 16D1313FL
05 TARABAI SAMUEL 16D1521FL

ENSEIGNANT : DR NYET PAUL BASILE ODILON

Année académique 2019-2020

PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

1- HISTORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS


1.1- Historique et définition de la bureaucratie
1.2- Définition de la légitimité légale-rationnelle
2- LE FONDEMENT ET STRUCTURE DE BASE DE LA BUREAUCRATIE
2.1- Le fondement de la bureaucratie
2.2- La structure de base de la bureaucratie
3- LES TYPES ET LES CARACTERISTIQUES DE LA LEGITIMITE DE
L’AUTORITE
3.1- L’autorité traditionnelle et ses caractéristiques
3.2- L’autorité charismatique et ses caractéristiques
3.3- L’autorité rationnelle et ses caractéristiques
4- LES TYPES D’ORGANISATION ET D’OBEISSANCE LIES AU TROIS TYPES
D’AUTORITES LEGITIMES
4.1- Les types d’organisations
4.2- Les types d’obéissance
5- IMPORTANCES ET LIMITES DE LA DOMINATION BUREAUCRATIQUE
5.1- L’importance de la domination bureaucratie

5-1-1- Le respect de l’autorité entre les personnels

5-1-2- Répartition des tâches

5-1-3- La coordination

5.2- Les limites

5-2-1- Les effets pervers de l’organisation bureaucratique

5-2-2- La bureaucratie contre la démocratie

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION

Durant les 30 dernières années, l’environnement de l’homme se voit doter par une
nouvelle image sur tous les domaines de la vie quotidienne. Particulièrement la mise sur pied
dans la création d’entreprise la notion de bureaucratie et de la légitimité légale-rationnelle.
Ceci dû à l’influence qu’exerce entre eux, les bureaucrates. Ainsi la bureaucratie se définit
comme un pouvoir des membres de l’appareil d’Etat ou d’appareil administratif quelconque
(d’un parti politique, d’un syndicat, d’une entreprise) sur les employés ou fonctionnaires de ce
lieu tandis que la légitimité légale-rationnelle est un caractère de ce qui est en droit, propre à
la raison. C’est dire en d’autres termes, les caractères de ce qui est équitable entre les hommes
vivant dans une communauté. Dès lors, quels rapport entretiennent la bureaucratie et la
légitimité légale-rationnelle ? Quels pouvoirs exercent les bureaucrates sur leurs employés ou
fonctionnaires ? Ainsi pour mieux cerner ces interrogations, nous allons étendre notre
réflexion sur l’historique et la définition des concepts respectifs, sur le fondement et la
structure de base de la bureaucratie, sur les types et caractéristiques de l’autorité légitime, sur
les types d’organisation et d’obéissance liés à chaque type ainsi que sur leurs l’importance et
les limites de la domination légale rationnelle.

1- HISTORIQUE ET DEFINITIONS DES CONCEPTS


1.1- Historique et définition de la bureaucratie

Créée en 1759 par Vincent De Gournay, la bureaucratie est constituée de deux termes :
bureau qui signifie Lieu de travail des employés (d'une administration, d'une entreprise) et du
préfixe « -cratie » émanant du grec « kratos » qui renvoie au pouvoir. La bureaucratie est
donc une forme d’organisation du travail inventée par les Chinois, reprise en France par Louis
XIV et Colbert sous le nom d’« Administration » et perfectionnée en suite par les Prussiens.
Cette forme d’organisation du travail a été analysée en 1920 en Allemagne par le sociologue
Max Weber, puis dans les années 1960 en France par le consultant Octave Gélinier et le
sociologue Michel Crozier. En tant que telle, la bureaucratie désigne une administration
publique dont l’action est encadrée par le droit. Ses agents, les fonctionnaires, sont recrutés
par examens ou concours, accomplissent une carrière, doivent obéissance à leur supérieur
hiérarchique et travaillent dans un secteur organisé.

En politique, la bureaucratie désigne un pouvoir sans direction qui se caractérise par


des règles strictes, la division des responsabilités et une forte hiérarchie. De façon plus
concrète, la théorie bureaucratique se définit comme étant un certain système pyramidal
hiérarchisé permettant à la population de développer les compétences propres à différentes
capacités. La bureaucratie dans ce sens second se caractérise par certains stéréotypes tels que :
la lenteur, l’irrationalité, l’indécision ou l’aveuglement.

1.2- Définition de La légitimité légale-rationnelle

La légitimité est la capacité d'une personne ou d'un groupe à faire admettre sa domination,
son autorité sur les membres d'une communauté ou d'une société. Max Weber s'est attaché à
étudier dans Économie et société mais également dans Le Savant et le Politique, la question
de la légitimité du pouvoir. Même si elle fait l’objet de discussion, « les trois types purs de
domination légitime » définis par Max Weber et basés sur une structure sociologique de
direction et de ressources différentes, demeurent dans ce domaine la référence.

2- LE FONDEMENT ET STRUCTURE DE BASE DE LA BUREAUCRATIE


2.1- Le fondement

Le fondement bureaucratique selon Max Weber qui analyse la société allemande du


début du XXème siècle repose sur plusieurs principes (Weber, 1921) :
- Les individus sont soumis à une autorité uniquement dans le cadre de leurs obligations
impersonnelles officielles.

- Les individus sont repartis dans une hiérarchie d’emploi clairement définie ;

- Chaque emploi a une sphère de compétences clairement définie ;

- L’emploi est occupé sur la base d’un contrat ;

- Le recrutement se fait sur la base des compétences (diplômes et ou expériences) ;

- La rémunération est fixe, en fonction du grade hiérarchique ;

- L’emploi est la seule occupation du titulaire ;

- Logique de la carrière : la promotion dépend de l’ancienneté et l’appréciation des supérieurs


hiérarchiques ;

- Les individus ne sont pas propriétaires de leurs outils de production ;

- Les individus sont soumis à un contrôle strict et systématique dans leur travail ;

2-2- La structure de base de la bureaucratie

Une bonne bureaucratie doit être structurée comme suit :

- L’organisation permanente de coopération entre de nombreux individus dont chacun a une


fonction bien déterminée + séparation vie familiale/vie professionnelle

- chacun doit connaître les lois, s’appuyer dessus et agir en fonction ;


- la bureaucratie exige qu’elle dispose de ressources propres pour assurer un salaire régulier et
dans les règles.
Le modèle bureaucratique wébérien est un idéal type :

Pour Max Weber, la bureaucratie est une forme d’organisation générale caractérisée par la
prépondérance des règles et des procédures qui sont appliquées de façon impersonnelle par
des agents spécialisés. Ces agents appliquent les règles sans discuter des objectifs ou des
raisons qui les fondent. Ils doivent faire preuve de neutralité et oublier leurs propres intérêts
personnels au profit de l’intérêt général. Le principal mérite de l’analyse de Weber fut de
montrer que les principes de la bureaucratie tendaient à s’imposer dans tout le secteur de la
vie économique et sociale. Loin d’être l’apanage de la seule administration, la bureaucratie
pouvait aussi se rencontrer dans les grandes entreprises, les partis, les organisations
syndicales…comme la forme d’organisation la plus efficace.

3- LES TYPES ET LES CARACTERISTIQUES DE LA LEGITIMITE DE


L’AUTORITE
3.1- L’autorité traditionnelle et ses caractéristiques

La domination peut également être de nature traditionnelle. La légitimité vient alors de


l’existence et de la régularité de coutumes et des traditions qui donnent au détenteur de
l’autorité un pouvoir que lui confèrent l’histoire, la culture de l’organisation et de ses membres.
On lui obéit parce qu’il incarne les valeurs fondatrices de l’organisation et qu’il est le seul à
avoir une vue générale. La tradition et ce qui s’y rapporte doivent ici être considérés comme
incontestables et immémoriales, issus d’une répétition d’événements consacrés par le temps et
inscrits dans une temporalité. L’autorité repose sur la transmission naturelle et continue du
pouvoir, conférée via des règles ancestrales, coutumes, habitudes, relations patriarcales ou
dynastiques. La légitimité traditionnelle repose sur le caractère obligatoire de la règle
coutumière. Dans la société féodale par exemple, on obéit par tradition au roi, au seigneur, au
chef de tribu. Les limites de ce type de pouvoir sont définies par la coutume elle-même.
Lorsque la coutume n'a pas fixé de limites, le chef possède le pouvoir absolu, étant soumis à ses
propres limites (ex : monarchie de droit divin). Mais pour que cette domination soit légitime, le
détenteur de l’autorité doit pouvoir être identifié, accepté et reconnu par les membres de
l’organisation, en apparaissant comme l’un des leurs, en tant que pair ou supérieur (éléments
d’identification d’appartenance). Le détenteur de l’autorité doit dès lors être capable de faire
naturellement le lien entre passé, présent, futur (tradition et continuité), afin que sa parole porte
et soit considérée comme normale. Pour qu’elle soit légitime, la domination traditionnelle doit
reposer sur des fondements psychologiques forts, capables de relier le détenteur de l’autorité à
ses subordonnées : la conviction profonde que l'usage répété constitue une règle de droit, la
croyance forte au caractère obligatoire de l'acte et un consensus autour de cet acte. Lorsque
l’une de ces conditions s’efface, le risque est alors grand que le pouvoir vacille sous la pression
des subordonnés.

3.2- L’autorité charismatique et ses caractéristiques

La domination peut aussi être charismatique. Le charisme au sens de Max Weber


désigne une qualité considérée comme extra-quotidienne au nom de laquelle une personnalité
est regardée comme un « chef ». Le charisme est donc fondé sur une relation sociale entre un
porteur de charisme et des fidèles qui croient au charisme. Cette qualité est attribuée par les
adeptes de l’autorité charismatique et revendiquée par ce dernier. Une relation sociale se crée
donc dans laquelle la position du dirigeant, la domination exercée et la forme d’obéissance
possèdent un caractère spécifique. Cette relation va bien au-delà des qualités personnelles du
chef. Elle s’inscrit dans le cadre de relations sociales structurées entre un chef et ses adeptes.
Le dirigeant revendique l’autorité suprême (mission), le disciple accepte l’obéissance comme
un devoir. Le charismatique doit avoir la volonté de revendiquer l’autorité suprême, et celui
qui le suit doit vouloir se soumettre. Du point de vue du contenu, le charismatique impose «
de nouveaux commandements » qui font disparaître les standards normatifs (règlements,
principes...). Il se crée lui-même une position de dirigeant qui, d’un point de vue qualitatif, est
différent d’autres positions de direction. Plus la domination est charismatique, moins celle-ci
peut autoriser des règles normatives. Ce type de relations conduit à créer une «
communautarisation émotionnelle », dont la cohésion est à l’attachement personnel au chef. Il
n’existe pas ici de processus de décision collectifs, de hiérarchie fiable ou de procédures
permanentes. Des interventions ad hoc et des autorisations données de manière non
coordonnée par le porteur de charisme, régissent la structure interne du groupement. Le fait
déterminant est que la structure corresponde aux caractéristiques d’un groupement
charismatique. La domination charismatique tire le fondement de sa légitimité de la croyance
dans le caractère exceptionnel du dirigeant et des obligations que les membres du groupement
doivent remplir vis-à-vis de ce dernier. Si le charisme disparaît, la relation charismatique se
dissout complètement. Le charisme fait alors place à nouveau à des structures de
comportement institutionnalisées. La contrainte de confirmation est donc primordiale dans
l’exercice du pouvoir charismatique. Celui-ci doit réussir à garantir durablement la perception
de sa confirmation auprès de ses adeptes, s’il veut continuer à exercer son pouvoir.

3.3- L’autorité rationnelle et ses caractéristiques

La domination peut être de nature rationnelle légale. Dans ce cas, la légitimité vient du
respect de la loi et repose sur la croyance en la légalité des règlements arrêtés et du droit de
donner des directives. On obéit ici à un ordre impersonnel, objectif, légalement arrêté, et aux
supérieurs qu'il désigne, en vertu de la légalité formelle de ses règlements. L’entreprise
devient un ensemble unifié, structuré, coordonné par des procédures formelles qui viennent
piloter les comportements individuels dans une seule direction : l’intérêt organisationnel. Max
Weber imagine ici un mode d’organisation rationnel, fondé sur le droit et les règlements, qui
doivent rompre avec l’arbitraire et l’utilisation de pratiques professionnelles douteuses ou
approximatives. Les notes de services, règles et procédures sont établies par écrit, afin
d’éviter les erreurs d’interprétation. Le détenteur légal du pouvoir, lorsqu'il statue ou ordonne,
obéit à un cadre clair et objectif par lequel il va orienter ses dispositions et l’imposer aux
autres. Le supérieur hiérarchique est en droit d’imposer telle règle ou procédure, de par son
statut et sa position hiérarchique au sein de la structure. Cette légitimité n’existe donc que par
la nature même de l’organisation dans laquelle elle s’exerce. Cette interdépendance confirme
la difficulté de séparer aisément la légitimité organisationnelle de celle du détenteur de
l’autorité. Ce type de domination et son corollaire, la bureaucratie ont été vivement critiqués à
la fois pour sa rigidité mais aussi pour son caractère déshumanisé.

4- LES TYPES D’ORGANISATION ET D’OBEISSANCE LIES AU TROIS TYPES


D’AUTORITES LEGITIMES
4.1- Les types d’organisation
Des trois types d’autorité cités ci-haut, découlent trois
types d’organisation :
- L’organisation traditionnelle. Ex : l’entreprise familiale
- L’organisation charismatique, basée sur les qualités personnelles du
leader. Ex : Apple, Ford
- L’organisation moderne, rationnelle ou bureaucratique est induite par l’essor du
capitalisme. Selon Weber, elle est la forme la plus efficace pour la direction des
grandes organisations.
4-2- Les types d’obéissance
- Obéissance personnelle : elle est liée à l’autorité traditionnelle et fondée sur une
loyauté personnelle (exemple : vassal/suzerain) ;
- Obéissance à la personne : c’est une obéissance liée à l’autorité charismatique. Elle est
fragile, car dépendante du charisme de la personne ;
- Obéissance à la règle liée à l’autorité rationnelle : ici, l’ordre est valide car la règle est
éditée par une personne qui en a l’autorité.

5- IMPORTANCE ET LIMITES DE LA DOMINATION BUREAUCRATIQUE


5.1- L’importance de la domination du bureaucrate

Nous avons vu que la structure bureaucratique, exerçant une pression constante sur le
fonctionnaire, l’oblige à être méthodique, prudent et discipliné. Dans une véritable
bureaucratie, on est donc en présence d’une grande régularité de comportement et d’un haut
degré de conformité aux types d’action prescrits. Il s’ensuit qu’on donne une importance
fondamentale à la discipline, aussi développée dans une bureaucratie religieuse ou
économique que dans l’armée » Roberte Karl Merton, Eléments de théorie et de méthode
sociologique, 1965.

5.1.1- Le respect de l’autorité entre les personnels

Bien entendu, nous avons l’organisation entre les personnels, en ce sens que l’autorité
rationnelle-légale est organisée hiérarchiquement. Le bureaucrate fait usage de son pouvoir
pour un grand intérêt. Nous avons tout d’abord la considération des autorités. Ceci veut nous
montrer que la bureaucratie donne une image noble au dirigeant sollicitant le respect total des
employés ou de ses membres. Ces derniers seront dans l’obligation totale de se soumettre à la
demande de Manager et de se respecter entre eux au sein de la société et voire en dehors.

5.1.2- Répartition des tâches

En dehors du respect, nous avons aussi l’organisation dans le travail. La légitimité


légale-rationnelle confie à chacun de personnel une tâche bien précise afin d’atteindre
l’objectif fixé dès le départ par le dirigeant. Donc, chacun doit accomplir le travail qui lui est
attribué d’où la notion de la responsabilité dans une entreprise.

5.1.3- La coordination

Dans une entreprise quelconque, le bon fonctionnement nécessite obligatoirement


l’établissement d’une certaine règle, des lois que chacun doit s’appuyer dessus et agir en
fonction. Elle nécessite aussi l’élaboration d’une procédure qui renvoie aux différentes
manières de travailler en planifiant les horaires de travail. La formulation des règles et
procédures de travail dans une entreprise est importante parce que celle-ci aboutit à la bonne
réalisation du travail si elle est réellement respectée par les membres d’une organisation.

5 2- Les limites

5-2-1- Les effets pervers de l'organisation bureaucratique


Si Max Weber a fait de la bureaucratie le symbole de la raison moderne tant dans les
organisations administratives que dans les entreprises, la bureaucratie va devenir symbole
d’inefficacité, voire être perçue comme une menace pour la démocratie à tel point que le
terme même va prendre une connotation péjorative. C’est dans son fonctionnement propre que
certains auteurs vont en noter les contradictions et mettre en avant ses incapacités à remplir
les fonctions qui lui sont attribuées.

- La rationalité peut être inefficace

La motivation des salariés est souvent réduite à sa plus simple expression car les
individus dans cette organisation du travail ne reçoivent pas la reconnaissance sociale
nécessaire. Les instructions dispensées par les supérieurs hiérarchiques sont souvent
mauvaises, voire pas du tout, comprises. La sollicitation intellectuelle des salariés étant
inexistante, l’implication dans les tâches effectuées est souvent absente et réduit du même
coup la productivité du travail.

- Les moyens deviennent des fins en soi

En 1965, Robert K. Merton dans son ouvrage Éléments de théorie et de méthode


sociologique, a révélé les travers du fonctionnement bureaucratique. Le degré important de
conformité dans les procédures administratives des bureaucraties conduit les agents de cette
organisation à adopter des comportements rigides et ritualistes et qui les placent dans
l’incapacité de réagir et de s’adapter aux situations nouvelles. Les moyens deviennent des fins
en soi et l’organisation justifie son existence par ses moyens et non par les fins qu’elle devrait
chercher à atteindre. Les acteurs de la bureaucratie s’enferment alors dans des comportements
dénués de sens, et en perdant de vue les objectifs à atteindre finissent par adopter des attitudes
passives et routinières.

- Le cercle vicieux bureaucratique

Les comportements routiniers conduisent à des difficultés de communication entre les


différents niveaux hiérarchiques. Les publics en rapport avec ces organisations sont
incapables d’en saisir la logique de fonctionnement et se perdent souvent dans des rouages et
des procédures inutilement complexes qui ne servent qu’à maintenir le pouvoir des acteurs.
La mauvaise circulation de l’information conduit à occulter les problèmes et les paramètres
nécessaires à une prise de décision efficace. En l’absence de transparence de l’information,
des tendances au népotisme et à l’autoritarisme se multiplient. En 1977, Crozier publie «
L'acteur et le Système » en collaboration avec Erhard Friedberg, ouvrage dans lequel ils
mettent en évidence l’écart important qui peut exister entre la complexité des comportements
humains et la rationalité affichée par les organisations. Le besoin de liberté l’emporte souvent
sur la rationalité et conduit les individus à se battre contre le système. Dans une organisation,
les individus sont ainsi amenés à construire des stratégies offensives pour saisir les
opportunités offertes par le système, et défensives quand il s’agit de protéger leur position et
d’échapper aux contraintes.

5-2-2- La bureaucratie contre la démocratie

Si la vision de Hegel faisait du fonctionnaire un « héros discret des temps modernes »,


et de la bureaucratie « le triomphe de l’égalité et du progrès », les expériences politiques du
20 siècle ont conduit à remettre en cause ce positivisme.

• Les expériences des régimes autoritaires et totalitaires (nazisme, stalinisme) vont devenir les
manifestations de l’absurde voire de la mise en œuvre d’une bureaucratie ayant pour fin la
négation de l’humanité. Hannah Arendt, philosophe et politiste, met en évidence dans son
analyse sur les « origines des systèmes totalitaires » l’importance du phénomène
bureaucratique. Lorsqu’elle s’intéresse au procès du nazi Eichmann, elle explique son
comportement par le fait qu’il fut un « employé modèle et un bureaucrate méticuleux ». Cela
signifie que la bureaucratie peut devenir une machine au service des entreprises de génocide
et de crimes contre l’humanité. Les œuvres littéraires de Franz Kafka (Le Château) ou bien
encore de George Orwell (1984) vont-elles aussi traduire l’absurdité des systèmes
bureaucratiques et le danger qu’ils représentent pour la démocratie.

• Dans leur analyse sur « Les héritiers », Pierre Bourdieu et Jean- Claude Passeron vont faire
la démonstration que l’organisation bureaucratique a permis la constitution d’un nouveau
processus de reproduction sociale et d’une nouvelle catégorie privilégiée par le niveau
d’études (noblesse d’État : grands corps de la fonction publique). Les valeurs propres aux
grands fonctionnaires en font un groupe à part dans la société et génèrent des risques de
ploutocratisation de l’administration, de constitution d’une république des experts.

La bureaucratie a constitué avec Weber le symbole même du triomphe de la raison


dans les sociétés modernes. Cependant, avec le développement des organisations et la
découverte progressive de leurs limites de fonctionnement, la bureaucratie est devenue
synonyme d’inefficacité. La structure bureaucratique elle-même est source de
dysfonctionnements en raison de ses rigidités intrinsèques et des comportements des acteurs.
De plus, l’expérience politique a conduit à faire de la bureaucratie une menace pour la
démocratie.

Synthèse visuelle

réglementation et
procédures régides et
nombreuse

autoritarisme, Routine, ritualisme,


centralisation des régidités de
décision comportements

communication difficile
difficulté dans la prise de
entre les niveaux
décision
hiérarchiques et le public

Mauvaise diffusion de
l'information et mauvaise
connaissance de
problème

CONCLUSION
En fin de compte, il était question pour nous de mener une étude sur la
bureaucratie et la légitimité légale-rationnelle dans le domaine de la création
d’entreprise. Nous avons, pour ce fait étendu notre recherche sur l’historique et la
définition des concepts, sur le fondement et la structure de base de la bureaucratie, sur
les types et caractéristiques de chaque type d’autorité légitime ainsi que sur
l’importance et les limites de la domination bureaucratique. Il ressort que la notion de
la bureaucratie et de la légitimité légale-rationnelle sont indissociables car, la
bureaucratie est porteuse de la domination légale-rationnelle.

BIBLIOGRAPIE
- Robert K. Merton, 1965, Éléments de théorie et de méthode sociologique ;
- Michel Crozier, 1963, le phénomène bureaucratique ;
- Michel Crozier et Erhand Friedberg, 1977, L’acteur et le système ;

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