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TRANSFERT
S
THERMIQUE
S
Kairouani Lakdar
Nehdi Ezzedine
24/03/2020
Préambule
ses différentes applications, l’ingénieur est appelé à concevoir et réaliser des systèmes appropriés.
Pour pouvoir le faire, l’ingénieur doit maîtriser tous les outils de production et de
C’est dans ce contexte que nous présentons cet ouvrage qui servira de guide pour l’ingénieur
dans ses réflexions énergétiques et thermiques de conception des nouveaux systèmes thermiques et
Après un rappel des notions de base et des généralités, on aborde dans la première partie, la
conduction.
Les auteurs
2
Sommaire Généralités
.........................................................................................................................................6
1. Introduction
................................................................................................................................6
2. Définitions
..................................................................................................................................6
2.4. Gradient de
température......................................................................................................7
Conduction
....................................................................................................................................... 12
1. Equation de la
chaleur................................................................................................................... 12
3
6. Conduction en régime variable
...................................................................................................... 42
6.1.2 Exercices
d'application...................................................................................................... 44
6.2.5. Exercices
d'application..................................................................................................... 51
Rayonnement
................................................................................................................................... 53
1. Introduction
.............................................................................................................................. 53
5.1. Analogie
électrique............................................................................................................. 71
4
6.2.2. Exemple d’application
..................................................................................................... 77
1. Introduction
fixes les uns par rapport aux autres. C'est la propagation au sein d'un solide ou d'un
fluide.
uns par rapport aux autres. Il caractérise l'échange thermique entre une paroi solide fixe
et un
contacts entre eux, échange, qui s'effectue par l'intermédiaire d'une émission et d'une
réception d'ondes électromagnétiques. C'est par exemple le cas de l'énergie solaire qui
Dans la réalité ces trois modes d'échange de chaleur coexistent le plus souvent.
Nous
les étudierons en détail séparément, puis nous aborderons des problèmes où ils
coexistent:
Pour bien comprendre ces modes, il faut au préalable définir un certain nombre
de
grandeurs physiques
2. Définitions
Le flux de chaleur à travers une surface φ est la quantité de chaleur (dQ) qui
traverse la
le Watt.
6
dQ (2.1)
φ= dt
(dS) pendant l'unité de temps. C'est donc le flux de chaleur par unité de surface.
L’unité
dans le système international est le
Wm-2.
dφ (2.2)
φ= dS
Dans tout le corps on peut définir à l'instant t, les surfaces lieu des points ayant la
Considérons deux surfaces isothermes Σ (T) et Σ' (T + dT), OO' la normale commune
à ces
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On définit au point O le vecteur gradient de température grad T dont
le module est
7
3. Loi fondamentale de la transmission de la chaleur par conduction
Fourier en 1822 et qui a servi de modèle à Ohm, lorsqu’il publia en 1927 sa théorie
mathématique du circuit électrique, connue sous le nom des lois d’Ohm et puis à Fick
(1829-
1901) lorsqu’il énonça les lois de diffusion des molécules au sein des solutions
aqueuses.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dQ = −λ grad Tn dS dt (3.1)
Où :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad T est le gradient de température défini suivant les trois axes
Ox, Oy et Oz par:
∂T ∂T∂y{ ∂T∂z
∂xgrad (3.2)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
T=
thermique λ de certains
matériaux.
8
Matériau λ (W/mK) Matériau λ (W/mK)
Argent 417,6 liège 0,044-0,049
On a également:
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
φ = −λ grad Tn dS (3.3)
et
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
φ = −λ grad Tn (3.4)
le flux de chaleur progresse dans le sens opposé au gradient de température c'est à dire
des
Si la surface dS est située sur une surface isotherme les vecteurs grad
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
T et n seront alors linéaire d’où, figure 3.
Figure 3
9
grad ∂T dS dt
et dQ = −λ ∂x
∂T
∂x ∂T dS dt
et dQ = −λ ∂x
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
T=
∂T∂y{ ∂T∂z
n Où
1
{00
dQ = −λ dS dT et φ = dφ = −λ dT (3.5)
φ= dt dx dS dx
Dans la plupart des problèmes pratiques que nous aborderons par la suite, le
phénomène de transfert thermique par conduction au sein d’un matériau est souvent
associé à
dQ = h dS (T −T ) (4.1)
φ= dt P ∝
Avec :
dS : la surface élémentaire
d’échange.
C’est un transfert de chaleur entre deux surfaces (même dans le vide). Dans le
problème de
cas, on a :
10
dQ = σε dS (T 4
φ= dt p P −T∞4
) (5.1) Avec
σ : Constante de Stephan
Tp : Température de la surface dS
Conduction
microscopique qui est d'ailleurs encore mal connu l'effet observable est l'égalisation des
la région froide.
sources de chaleur. La façon dont ces sources agissent constitue les liaisons
thermiques. La
connaissance de ces sources et des liaisons thermiques constituent les conditions aux
limites
du système. Si l'on admet que la température a toujours une valeur bien définie en
chaque
plus dans la plupart des cas la connaissance des quantités de chaleur transmises est
primordiale.
des moyens simples de calcul. Il est donc nécessaire de choisir des hypothèses
simplificatrices
1. Equation de la chaleur
Soit une tige de section S(x) à l’abscisse x, isolée thermiquement de l’extérieur par sa
surface.
homogène et isotrope.
12
Etablissons le bilan thermique relatif à l’élément de volume (dv), compris entre les deux
surfaces isothermes S(x) et S(x+dx). La différence dφx- dφx+dx des quantités de chaleur
qui
entrent par S(x) et sortant par S(x+dx), pendant le temps (dt) va servir à accroitre la
température de l’élément de volume de la valeur (dT).
Figure 1
D’après la loi de Fourier :
= −λ S(x)(∂T ) (1.1)
dQx dt x ∂x x
dQx+dx
= −λ S(x + dx)(∂T ) (1.2)
dt x+dx ∂x x+dx
La quantité de chaleur nécessaire dQacc pour accroitre la température de (dv) de la
valeur dT pendant le temps dt est donnée par la relation :
∂T dt (1.3)
dQacc = δm c dT = ρ c S(x)dx dT = ρ c S(x)dx ∂t
Où :
δm : est la masse élémentaire contenue dans le volume (dv)
ρ : est la masse volumique
c : est la chaleur massique à pression constante
] = ρ c S(x)∂T (1.5)
dx ∂t
Soit :
∂T )) = ρ c S(x)∂T (1.6)
∂∂x(λxS(x)( ∂x ∂t
Si λ est constante on a :
(S(x)(∂T )) = ρc S(x) ∂T (1.7)
λ ∂∂x ∂x ∂t
Conséquences :
• En régime permanent, T ne dépend pas du temps :
∂T∂t = 0 donc :
∂ (S(x)(∂T )) = 0 ⇒ S(x)(∂T ) = cte et λ S(x)(∂T ) = cte
λ ∂x ∂x ∂x ∂x
La quantité de chaleur qui pénètre dans le volume (dv) est égale à celle qui sort. Il n’ya
pas
d’accumulation de chaleur.
• Si la tige est à section constante, en régime quelconque, l’équation précédente se
simplifie :
∂
λ 2T
= ρ c∂T (1.8)
∂x2 ∂t
Si de plus le régime est permanent
∂
λ 2T
= O (1.9)
∂x2
Cette dernière équation revêt une grande importance dans les problèmes pratiques
usuels.
14
1.2. Transfert unidimensionnel avec source interne
Supposons qu’un dégagement ou une absorption de chaleur apparaissent au sein du
volume (dv). Le nouveau bilan s’exprime de la façon suivante : à la quantité dφx qui
pénètre
dans (dv) par la face S(x), s’ajoute la quantité dφx+dx créée ou absorbée au sein du
volume
(dv) pendant le temps (dt).
Soit qv la quantité crée ou absorbée par unité de temps et unité de volume
dQc
= q S(x)dx (1.10)
dt v
limites :
Condition initiale : à un temps donné (t=0), la répartition de la température en tous les
points
(Tsurface=0°C)
(adiabatique, φs=0)
La surface est en contact avec un fluide défini par sa température, T∞et par son
coefficient de convection, h (Wm-2K-1)
n
Fluide à T∞ et h
Surface à TP
∂T │ = hS(T − T ) (1.15)
−λS ∂n paroi P ∞
16
2. Conduction unidimensionnelle en régime permanent sans source de
chaleur (qv=0)
On suppose que le régime est permanent et que le transfert s’effectue dans une seule
direction. Ce sera la répartition de la température à travers une couche plane,
cylindrique ou
sphérique, dont les surfaces extrêmes limitant le matériau sont des surfaces
isothermes.
Nous examinons successivement trois cas, plus particulièrement les deux premiers cas
revêtent une grande importance pratique, et conduisent aux calculs des pertes de
chaleur à
travers des murs, des conduites cylindriques, à la notion de chauffage et d’isolation
thermique.
2.2. Couche plane infinie
Soit un matériau homogène et isotrope, limité par deux surfaces S1 et S2 planes infinies
et parallèles, distantes de l’épaisseur e. Soit T1 et T2 les températures fixes de chacune
des faces extrêmes S1 et S2, et λ la conductivité du matériau.
On a montré que le bilan thermique au sein d’une tranche d’épaisseur dx est :
∂
λ 2T
= ρc ∂T
∂x2 ∂t
En régime permanent T(x) n’est pas fonction du temps, donc
∂
λ 2T
= 0 ⇒ d2
∂x2 T
= 0 ⇒ dT = C
dx2 dx 1
Et
T(x) = C1x + C2 (1.15)
Conséquences
17
• Le profil de température à l’intérieur de la couche plane est linéaire
Compte tenu des conditions aux limites
x=0→T=T
{ 1
x = e → T = T2
Le profil de température a pour équation
T −T
T= 2 1
x+T
e 1
Si on prend comme origine des axes des x, la surface plane S1 et comme axe des
températures
l’axe perpendiculaire, le profil est croissant ou décroissant suivant que T1 est inférieure
ou supérieure à T2.
• Le régime étant permanent, c’est la même quantité de chaleur qui traverse chaque
isotherme, c’est donc aussi la quantité véhiculée entre S(1) et S(e). La loi de Fourier
appliquée
à l’isotherme quelconque S(x) donne :
dT
dQdt = −λS dx
or
dTdx = C1 T2 − T1
e d’où
dQ = λST − T
φ= dt 1 2
e
La formule suivante
T −T
φ = λS 1 2
=T −T
e 1 2
eλS
18
s’applique aussi en régime permanent à une tige cylindrique de longueur l, parfaitement
isolée
thermiquement par sa paroi cylindrique, dont les sections droites terminales sont
maintenues
aux températures constantes et uniformes T1 et T2
Si l’on désigne par σ la conductivité électrique (inverse de la résistivité) et si l’on
applique une différence de potentiel V aux extrémités du fil, la quantité d’électricité qui
traverse par unité de temps la section de ce fil est donnée par la relation d’Ohm
d(CE)
i= charge dt électrique
= σS (V − V ) = V − V
e 1 2 1 e 2
σS
e
où R = σS (CE) est la charge électrique
L’analogie entre ces deux formules de transfert est évidente :
- La différence de température joue le rôle de la différence de potentiel
- Le courant thermique est similaire à l’intensité électrique d(CE)
eest similaire à equi est la résistance électrique
dt - La quantité λS σS On donne le nom de
.
résistance thermique à la quantité λSe On a donc le schéma suivant Si T1 > T2 :
2.3. Couche plane à faces inégales
On traite le cas du transfert de la chaleur à travers un tronc de cône d’angle au sommet
90°, parfaitement isolé de l’extérieur par sa surface conique, dont les deux sections
droites S1 et S2 inégales sont maintenues aux températures uniformes et constantes T1
et T2.
Soit L la hauteur du grand cône et a celle du petit cône. Prenons comme origine des
abscisses le sommet commun des deux cônes.
19
La quantité de chaleur qui traverse la surface isotherme S(x) d’abscisse x est d’après
Fourier :
dT
dQdt = −λ S(x) dx
Or en régime permanent nous avons montré que :
d (S(x)(dT )) = 0
λ dx dx
donc
dT ) = C
S(x)( dx 1 Conséquences :
• Quelle que soit la surface isotherme S(x) la quantité de chaleur qui la traverse par
unité
de temps est constante ; par contre la densité surfacique de la chaleur variera avec la
surface.
Il y’a donc un moyen d’augmenter ou de diminuer cette quantité en choisissant une
géométrie
adéquate
La surface isotherme :
S(x) = πx2
Donc
dT ) = C ⇒ T = C
πx2 ( dx 1 1
πx+C2
• Le profil de températures n’est plus linéaire mais hyperbolique. Compte tenu des
conditions aux limites, on a :
πaL
C1 = (T1 − T2)
et C = (T T aL
L−a 2
h − 2a ) La
1
T
2
Pour la couche 2
dQ = λ S T −
φ= dt 2 2e 2
T
3
21
Pour la couche 3
dQ = λ S T −
φ= dt 3 3e 3
T
4
d’où
dQ = T − T
φ= dt 1 2
e1 λ1S
T − T
= 1S(eλ11 + 1 eλ22 + 4
e
)
3λ3
soit :
φ = ( λe11
(T+ − e
S 1λ 22
T+ )
S 4
e
λ 33
)
S La résistance thermique de l’ensemble des 3 couches est
e
Rth = λ 11
+ e
S λ 22
+ e
S λ 33 S
Elle apparait comme la somme des résistances thermiques de chacune des couches
La généralisation à un nombre n de couches juxtaposées continues est simple et
conduit au
résultat suivant si T1 et T2 sont les températures des parois extrêmes
φ = (T∑ 1λ−Teii
)
S2
T −T
= 2 3
e2 λ2S
et R = ∑ e
λ iS i
T −T
= 3 4
e3 λ3S
T1
T2
fluide à T∞ ,h
22
On peut représenter cette relation sous la forme :
dQ = T − T
φ= dt 2 1 ∞
hS
T −T
= R2 th,conv ∞
+ 1
S h 2S
fluide à T ,h
T1 ∞1 1 T2 Cette relation est d’une importance capitale dans le calcul du
chauffage d’un local. En effet si
l’on veut maintenir constante la température de l’air à l’intérieur d’une pièce, il faut
compenser par apport de chaleur (chauffage) les pertes calorifiques entre l’air intérieur
et l’air
extérieur dont la température est supposée connue
fluide à T∞2 ,h2
T∞1 T1
T2 T∞2 Circuit analogique
23
La puissance maximale de chauffage en régime permanent prévue par l’installateur
probable.
d’un seul matériau de conductivité λ dont les surfaces cylindriques sont maintenues aux
∂ (S(x)(∂T )) = ρc S(x)∂T
λ ∂x ∂x ∂t
donne en régime permanent et appliquée à la couche cylindrique de rayon r et
d’épaisseur dr
et de longueur L :
dT )) = 0
ddr(S(r)( dr
Donc
24
C
dT = 2πL 1
dr
r
et
C
T(r) = 2πL 1
ln(r) + C
2
Conséquences :
• Le profil de température est logarithmique
• Compte tenu des conditions aux limites
r=r → T=T
{ 1
et 1 r = r2 → T = T2 La quantité de chaleur qui traverse l’isotherme S (r)
2πL
ln(rr21 ) la résistance thermique de la couche cylindrique est alors :
ln(r
Rth = r21) 2πλ L
Cas de plusieurs couches
Par suite de l’additivité des résistances thermiques en série, la quantité de chaleur qui
traverse la totalité de la paroi, en régime permanent pendant le temps dt si T1 et T2 sont
les températures maintenues constantes des parois internes et externes est :
dQ =T −T
φ= dt 1 2
1
12πL∑ ni=0 λ i
ln( ri−1ri
)
Et la résistance thermique par conduction est :
1 ∑
Rth = 2πL n i=0
1
λi
r
ln( ri−1 i
)
25
dQ = 1
φ= dt 12πL[ h 1
T −T
ri−1 1 2+ ∑ ni=1 λ1i
ln( ri−1ri
) + h21
rn]
la résistance globale conductive et convective est :
1[ 1
Rth = 2πl h 1
ri−1 n + ∑ i=1
1
λi
r
ln( ri−1 i
1
)+h2
rn]
2.6. Sphère creuse
A la différence des couches planes et cylindriques, l’intérêt pratique des couches
sphériques est relativement restreint. Cette géométrie relativement peu répandu,
concerne des
problèmes particuliers à l’échelle industrielle. La méthode est identique à celle de la
couche
cylindrique au tronc conique.
*Monocouche sphérique
Un une monocouche sphérique de rayon r1 et externe r2, composée d’un matériau
homogène et isotrope de coefficient de
conductibilité λ1 a ses deux surfaces
internes et externes maintenues à deux
températures uniformes et constantes.
Quelle est la quantité de chaleur qui
véhicule entre deux surfaces pendant le
d’épaisseur
dr, donne, en remarquant au préalable que les isothermes sont des surfaces
sphériques.
Si le régime est permanent et la conductivité thermique est indépendant de la
température
dT )) = 0 ⇒ S(r)(dT ) = C avec S(r) = 4πr2
drd(S(r)( dr dr 1
Donc :
26
dr C2
dT = 4πr 1
⇒ T(r) = − C
4π 1
+ C2
r
Le profil est donc hyperbolique
La quantité de chaleur qui traverse l’isotherme S(r) est la même quantité qui véhicule
entre
T −T 1 1
S(r1) et S(r2). Elle est donc égale à : φ = dQdt = 4πλ 1 2 ( r 1 − r 2)
( ri−1 1
− 1ri)
Pour la résistance thermique conductive globale est :
1 ∑
Rth = 4πn i=1
1
λi
1 1
( ri−1 − r i)
Appliquée à la multicouche séparant deux fluides de températures de mélange T1 et T2
dQ = T − T
φ= dt 1 2
1
14π[ h1
+∑ 1
ri2 ni=1 λ i
( ri−1 1
− 1ri) + h21
]
rin
1
λi
1 1 1
( ri−1 − r i) + h2
]
rin
27
3. Conduction unidimensionnelle en régime permanent avec source
interne
On veut déterminer la répartition de température dans un barreau de matière constituant un
élément de
cœur d’une pile atomique. Le barreau est entouré d’une gaine métallique résistant à la
corrosion et
léchée par un fluide qui assure le refroidissement
Si le barreau est suffisamment grande devant la section, le flux de chaleur s’écoule
radialement et la température, n’est que fonction du rayon et éventuellement du temps
Elle consiste à écrire le bilan thermique entre deux couches cylindriques de rayon r et r+dr et
de
longueur l
L’équation différentielle qui régit ce phénomène est :
1
λ r
∂T )) + q = ρc ∂T
∂r∂(r( ∂r v ∂t
où qv est la quantité de chaleur dégagée par unité de volume et de temps au sein du barreau
par la réaction nucléaire.
En régime permanent
1
λ r
dT )) + q = 0
drd(r( dr v
dT )) = − qr
drd(r( dr λ
La première intégration donne
dT ) = − q
r( dr λ
r
v 2
+A
q r +A
dTdr = − v λ r
La deuxième intégration
q r2
T(r) = − v 4λ
+ A ln(r) + B
28
Soit T1 la température de la surface du barreau en contact avec la gaine étanche, et soit
r1 le rayon extérieur. Les conditions aux limites sont :
T= T1 pour r= r1
La température au centre ne pouvant être infinie (r=0), la constante A est donc nulle
q r
T(r) = − v 2
+B
4λ
q r 2
T1 = − v 1
+B⇒B=T +q r 2
4λ 1 v 1
4λ
Et
q (r 2 2
T(r) = T1 + v 1 −r )
4λ
Qui est l’équation d’une parabole dont le maximum est donné par r=0
q r 2
Tmax = T1 + v 1
4λ
L’écart maximum entre le centre et la surface
q r
Tmax − T1 = v 12
4λ
3.1. Application à la détermination de la température au sein de la terre
On admet qu’un dégagement de chaleur, du à présence de corps radioactifs répartis
uniformément dans la masse terrestre, entretient une répartition non uniforme de la
température du sol. Dans cette hypothèse examinons le bilan thermique entre deux
surfaces
sphériques isothermes de rayon r et r+dr
dT ) − S(r)(dT ) ) + q S(r)dr = 0
λ (S(r + dr)( dr r+dr dr r v
29
avec
S(r) = 4π r2
d (r dT )) + q r2
λ dr 2 ( dr v =0
la première intégration donne :
dT ) = −q r3
r2 ( dr v
+A
3λ
dT ) = −q r
( dr v
+A2
3λ r
la deuxième intégration donne
q r
T(r) = − v 2
+A +B
6λ r
La constante A ne peut être nulle sinon la température au centre prendrait une valeur
infinie.
T1 est la température à la surface du solide ( r = r1)
q (r
T = T1 + v 12 − r2)
6λ
Dans le cas des faibles profondeurs z (z=r1-r), z/r1 est alors petit
q (r z)
T(z) = T1 + v 1
3λ
En prenant T1 = 0°C
q (r z)
T(z) = v 1
3λ
30
4. Exercices d'application en régime permanent
Exercice 1
Les murs d’une maison ont une surface de 200 m2. Ces murs sont formés de
trois couches planes de matériaux différents et d’épaisseurs différentes. Les faces
intérieures sont exposées à l’air à T∞i=26°C et h∞i =7Wm-2K-1 et elles sont maintenues à
la température T1= 25°C tandis que les autres faces sont exposées à un vent à T∞e =
3.5°C et ayant un coefficient de convection h∞e.
Les conductivités thermiques sont : λ1= 0.02Wm-1K-1, λ2= 0.04 Wm-1K-1, λ3=
0.16 Wm-1K-1
Face extérieure
Face intérieure
Exercice 2
(d=10cm) (schéma ci-dessous). La hauteur des faces du mur est H= 4met la largeur est
L=10m. La face intérieure est soumise à l’air calme à la température T∞i= 30°C et la
surface
Couche 1
31
λ1= 20 Wm-1K-1, λ2= 2 Wm-1K-1, λ3= 10 Wm-1K-1
Déterminer :
Extérieur Intérieur
Vent fort Air calme
T∞i=30°C
H
he=40Wm-2K-1
Exercice 3
On peut utiliser de la laine de verre pour isoler la toiture d'une maison. Plusieurs
épaisseurs
sont proposées par les fabricants. On décide de déterminer la résistance thermique Rth1
d'une surface S1 = 1 m2 d'une laine de verre 1 d'épaisseur e1 = 60 mm et la résistance
thermique Rth2 d'une surface S2= 1,5 m2 d'une laine de verre 2 d'épaisseur e2 = 240 mm.
On mesure un flux thermique de 10 W lorsque la différence de température entre les
deux
On soumet l'une des faces de la laine de verre 2 à une température TA= 10 °C et l'autre
face à une température TB = 30 °C. On mesure une énergie transférée de 36 kJ à
travers la laine de verre 2 pendant une durée de 2 h.
32
4. Comment le flux thermique évolue-t-il lorsque l'on double la surface isolée?
5. Comment le flux thermique évolue-t-il lorsque l'on double l'épaisseur e de laine de
verre?
6. Quels conseils peut-on donner à un particulier faisant construire sa maison afin de
limiter
les pertes d'énergie par la toiture ?
Exercice 4
Une sonde sphérique est encastrée dans un tissu normal à la température de 37°C,
dans le but de le congeler, (voir figure ci-contre).
Le diamètre de la sonde est de 3 mm tandis que sa surface est maintenue à la
température de – 30°C. Une couche congelée se forme autour de la sonde dont la
conductivité thermique k= 1,5 Wm-1K-1. Déterminer l’épaisseur de cette couche de tissu
congelé δ (δ = r2 – r1).
-
L’équation qui pourrait être établie, d’après l’analogie électrique ci-dessus est : T ∞ T s2
-
1 = T s2 r 2 T
s1
-
r
1h4 π r 2 24 π
krr
12
Ce qui donne : k h ⎛ │ ⎝ T s2 - s1 T ∞
- s2 T T 2 1 1 ⎞ │ ⎠ = (r - r ) r r ⇒ k rh 1 ⎛ │ ⎝ s2 s1 s2 2 1 2 1 x T - T T ∞
2
-T⎞│⎠
= ⎛ │ ⎝ r r - 1 ⎞⎛ ││ ⎠⎝ r r ⎞ │ ⎠ = 0,001550 1,5 ⎛ │ ⎝ 37 30 ⎞ │ ⎠ = 16,22
33
r2
La résolution de l’équation de 2nd ordre : r 1= 4,56 , puisque r1 = 1,5 mm ⇒ r2 = 6,84
mm
Par la suite, δ = r2 – r1 = 5,34 mm
Exercice 5
Du réfrigérant R134a à la température moyenne de 240K, est transporté dans une
conduite en téflon dont les diamètres intérieur et extérieur sont donnés par la figure
ci-contre.
Tandis que l’air atmosphérique à la température de 300K traverse perpendiculairement
le tube à la vitesse de 25 m/s avec un coefficient de convection he =1861 Wm-2K-1.
Déterminer le transfert de chaleur entre l’air et le réfrigérant par unité de longueur de
1 0,025
=
495 W/m
Exercice 6 Un four est construit avec une paroi formée de deux couches. La couche
intérieure est
constituée de briques réfractaires d’épaisseur (e1=112 mm) et la couche extérieure en
briques rouges d’épaisseur (e2=225 mm). En régime permanent la température de la
surface intérieure
34
des briques réfractaires est de 685°C alors que la température à la surface extérieure
des
briques rouges est de 121°C.
Afin de réduire les pertes de chaleur, on ajoute aux briques rouges une couche isolante
de
magnésie ( λ3 = 0,08 Wm-1K-1) d’épaisseur (e3=50 mm). Les températures mesurées en
régime permanent sont les suivantes : 713°C à la surface intérieure des briques
réfractaires, 655°C à
l’interface entre les briques réfractaires et les briques rouges, 490°C à la surface de
contact
entre les briques rouges et la magnésie et 77°C à la surface extérieure de la couche de
magnésie.
intérieur
Briques
Briques
Isolant Réfractaires
Rouges
1- Calculer la densité de flux de chaleur transmise à travers le mur avec la couche
isolante de magnésie ; Q1
2- En supposant que les conductivités thermiques des briques réfractaires (λ1) et des
briques rouges (λ2) sont indépendantes de la température. Déterminer ces
conductivités.
3- Calculer la densité de flux de chaleur transmise à travers le mur sans la couche
isolante de magnésie ;Q2 4- Déterminer en % la diminution de densité de flux de chaleur
transféré par suite du
revêtement isolant.
Exercice 7
Le mur d’un local a une hauteur de 4m et une longueur de 25m. Il est construit de trois
couches planes de matériaux différents et d’épaisseurs différentes. Les épaisseurs de
l’intérieur vers l’extérieur sont : L1=10cm, L2=10cm, L3=5cm
Les conductivités thermiques sont : λ1= 0,4 Wm-1K-1, λ2= 0.1 Wm-1K-1, λ3= 0.05 Wm-1K-1
En saison chaude, la face extérieure est exposée à un vent à Tvent= 45°C et ayant un
coefficient de convection hvent =20W/m2K et la face intérieure est exposée à l’air calme à
Tint=20°C et hi=5 Wm-2K-1.
Calculer :
6- Le flux de chaleur, Q1 en W
7- La température sur la face intérieure, Ti
35
8- La température de l’interface entre la couche 1 et la couche 2, T1 9- La
température de l’interface entre la couche 2 et la couche 3, T2 10- La
température sur la face extérieure, Te 11- La puissance frigorifique nécessaire
pour maintenir le local à Tint=25°C, si en plus
des apports thermiques à travers le mur, les autres apports par les vitres et les
infiltrations sont Q2= 0.5 kW. 12- Si le kWh froid coûte 0,2 Dinar, déterminer la
somme à payer pendant 4 mois de la
saison chaude.
Extérieur Intérieur
L3 L2 L1 Exercice
8
Une résistance électrique de très grande longueur, de rayon R=1 mm, est
réalisée d’un fil de résistivité ρe= 7 10-7Ωm. Elle est plongée dans un bassin d’huile en
circulation qui maintient la surface du fil à TR=50°C.
Exercice 9
Plott Fil
Plott Isolant
Exercice 10
Un fil électrique cylindrique, de diamètre D = 1cm, transporte un courant I= 300 A
(Ampères)
Ce fil de longueur L=10 m, est placé dans l’air.
La température de l’air est Tair= 10°C et le coefficient de convection est ha=30Wm-2K-1.
En régime permanent :
1- Déterminer la puissance générée par unité de volume, notée, qv (en Wm-3)
2- Ecrire l’équation de la chaleur
3- Déterminer la répartition de la température
4- Déterminer la température à la surface du fil, TR.
5- Déterminer la température maximale, Tmax. 6- Déterminer le flux de chaleur perdu par
le fil
7- Sachant que la température de fusion du matériau est Tfusion=330°C, est-ce que ce
fil risque de fondre ?
On donne pour le matériau :
La résistivité électrique ρ=210-7 Ohm.m
La conductivité thermique : λ= 40Wm-1K-1
x
0 L/2
37
5. Etude des ailettes dans l’échange thermique
La difficulté d’obtenir de grandes surfaces d’échange sous volumes compacts liés à
celle de créer de grands coefficients de convection pour les gaz a conduit les
constructeurs
d’échangeurs thermiques à augmenter les surfaces d’échange au moyen d’ailettes.
5.1. Etude de la répartition de la température dans les ailettes minces.
On considère les hypothèses suivantes :
- Les lignes de flux sont parallèles à l’axe des ailettes. Chaque section perpendiculaire
à
l’axe est une surface isotherme
- Le coefficient d’échange par convection h est constant le long de la surface à ailettes.
- La conductivité thermique λ est indépendante de la température
On effectue e bilan d’énergie sur le système constitué par la portion de barre comprise
entre x et x+dx , figure suivante.
φ =φ
x dxx +
+φ
c ⎛ │⎝S
φ x+dx
x x + dx
φc
λ
λ ⎞│
- ⎛│⎝ S dT dx ⎠x ( ( ) ∞ ) = TxThpdx - Si λ, S sont indépendantes de l’abscisse x,
nous obtenons :
2
( ( ) ) 0 x ⎛ ││⎝Td dx2
⎞ ││⎠-λ
hp
TxT
S - ∞=
38
En posant :
ω 2= hp
λ Set θ = TT - ∞ , l’équation précédente s’écrit :
⎛│
│⎝2
2
d θ
2
0 dx
⎞ ││⎠- ω θ = C’est une équation différentielle du second ordre à coefficients constants dont
la solution générale est
de la forme :
θ = Aexp ( ωx ) + Bexp ( - ωx ) ou θ = )xshBxchA 1 ( ω ) + 1 ( ω 5.1.1. Ailette
rectangulaire de section constante
Dans le cas de l’ailette longue, on émet l’hypothèse que T(x=L) = T∞, où L la longueur de
l’ailette. Les conditions aux limites s’écrivent alors :
En x= 0 : T(x)= T0 , en x= L : T(x=L) = T∞
La répartition de la température s'écrit :
)(
TxT - TT -∞ ∞ = exp ( ω- )x 0
Le flux dissipé sur toute la surface d’ailette peut être calculé par intégration du flux de
convection
local :
=
L φp ∫)dxTxThpdx ( ( ) - ∞0
Ou plus facilement en remarquant que dans le cas du régime
φ=-λS
dT
⎛ │⎝ dxp ⎞ │⎠x
=0
TTS
=-λ (0
-∞
⎧ │⎨│⎩xT -
)0(
=
λ
S
dT TLxThS
⎛ │⎝ dx= T 0 ⎞ │⎠Lx = = ( ( =) -∞
) (Conservation du flux de chaleur en x=L)
La solution s’écrit : TxT
)(
-
∞
TT
-∞xLch [ = ω
(-
h
)] + ⌈ │⌊λω xLsh
[ ω ( - ) ] ⌉ │⌋0
Lch ( ω
-0
)(
2 0 - ∞ ) L’efficacité s’écrit donc :
φφ
η= max Nous en déduisons les résultats pratiques suivants :
- Ailettes rectangulaire longue :
η
=
1
Lω
41
6. Conduction en régime variable
Dans les différents cas que nous allons aborder, la température est une fonction du
temps, et en général de variables spatiales
La température considérée comme fonction du temps intervient par sa dérivée
première, tandis que par rapport aux coordonnées spatiales, ce sont les dérivées
secondes.
Les formules établies précédemment dans le cas le plus général sont:
∂T
λ ∆T + qv = ρc ∂t
en coordonnées cartésiennes ∆T s'exprime par :
∂
∆T = 2T
+ ∂2
∂x2 T
+ ∂2
∂y2 T ∂z2
Avant d'aborder le problème complexe de la résolution de ces équations différentielles
partielles, nous traiterons un cas très important ou la température ne dépend que du
temps, et
non des variables spatiales.
La température peut être considérée comme uniforme au sein de la matière solide, si
cette dernière a une très grande diffusivité et le volume qui la contient est de petites
dimensions (trempe de corps métalliques) ou encore un liquide constamment dans un
récipient à paroi métallique. Dans ce cas, la résistance thermique interne est
négligeable.
42
6.1. Système mince
Bien des problèmes de transferts thermiques en régime transitoire peuvent être résolus
facilement avec une précision acceptable en supposant que la résistance interne de
conduction
est négligeable devant la résistance externe convective qui contrôle alors le processus
de
transfert thermique, ceci peut être lorsque le rapport des résistances conductives et
convectives est inférieur à 0,1 (nombre de Biot =(hLc/λ) < 0,1), Lc est la longueur
caractéristique (Lc = V/S)
6.1.1. Trempe des corps métalliques de petites dimensions.
Le corps est supposé placé dans une ambiance à température uniforme fixe que l'on
prend pour origine. A l'instant t = 0, sa température est T0. Le corps se refroidit
progressivement.
L'équation du bilan thermique impose que la quantité de chaleur perdue par le corps
est égale à celle gagnée par le milieu fluide pendant le temps dt.si on pose
T la température du corps à l'instant t
dT : la variation de la température du corps pendant le temps dt
h : le coefficient d'échange surfacique
S : la surface d'échange
ρet c : la masse volumique et la chaleur massique du corps
T0 : température initiale
Tm : température de mélange du milieu fluide.
− hS(T − T∞) = ρcV ∂T∂t ou encore
hS
−
(T − T ) = ∂T
ρcV ∞ ∂t
La solution est :
T − T∞ T0 − T∞ = e− hS
t
ρcV = e− BiF0
: nombre de Biot et F = λ (V )2
Bi = hVλS 0 ρc S t : nombre de Fourier
43
6.1.2 Exercices d'application
Exercice 1
Une sphère de diamètre D=4mm, initialement à la température Ti1=30°C, est placée
dans l’eau à la température constante T1= 90°C et ayant un coefficient de convection
h1=180W/m2K.
Déterminer :
Déterminer :
Exercice 2
S = 0,025 m2 et est chauffée par la face interne au fer par une résistance chauffante de
250 W.
44
Au temps t = 0, le fer à repasser est branché. La semelle
5. Calculer la température limite atteinte par le fer à repasser si celui-ci reste branché
en
permanence.
45
6.2. Conduction unidimensionnelle en régime variable
Les formules établies précédemment dans le cas le plus général sont:
∂T
λ ∆T + qv = ρc ∂t
en coordonnées cartésiennes ∆T s'exprime par :
∂
∆T = ∂x2T
2+ ∂ 2
∂y T
2+ ∂ 2 2
∂z T
en coordonnées cylindriques ∆T s'exprime par :
1
∆T = r
∂∂θ2T
2+ ∂ 2 2
∂z T
en coordonnées sphériques ∆T s'exprime par :
1
∆T = r 2
∂T ) + 12
∂r∂(r ∂r r
2 ∂T ) + 2
∂r∂(r ∂r r sinθ
1
∂T ) + 1
∂∂θ(sinθ ∂θ r2sin
2
θ
∂Φ∂2T 2
On traite les cas où la température T est fonction d’une seule variable spatiale, et du
temps.
En coordonnées cartésiennes :
∂
∂T∂t = α ∂x2T 2
En coordonnées cylindriques :
1
∂T∂t = α r
∂T )
∂r∂(r ∂r
En coordonnées sphériques :
1
∂T∂t = α r 2
2 ∂T )
∂r∂(r ∂r
46
6.2.1. Solide semi infini
On s'intéresse à la répartition de la température en profondeur du solide, représenté par
la figure ci-dessous.
Suivant les conditions aux limites on a les répartitions suivantes où la condition initiale
est (Ti = constante) est :
- Conditions aux limites de 1ère espèce : T(x=0, t)=Ts (constante)
T(x,t) − Ts
x
Ti − Ts = erf( 2√αt
)
- Conditions aux limites de 2ème espèce : φ(x=0, t)=φs (e flux surfacique est constant)
2Φ
T(x,t) − Ti = λs
√αt e−x 2
π 4αt
Φ xerf( x
− λs 2√αt
)
x
erfC ( 2√αt
+ h√αt
)
λ
La fonction erf est la fonction erreur de Gauss
2∫ e dr
erf(w) = √π w −r2 0 La fonction erfC est la fonction complémentaire
erfC (w)= 1- erf (w)
On donne un développement en série de Taylor de la fonction erf(w)
(w − w 3+ w 5− w 7+ ⋯(−1)n
erf(w) = √π2 3 10 42 (2n+1)n!
w2n+1
Ti − T∞ = Ce−ω2F0cos (ωx/L)
Ti est la température initiale et F0 est le nombre de Fourier (F0 =αt/L2)
Les valeurs de (ω et C) dépendent du nombre de Biot (Bi= hL/λ ) sont données dans le
tableau 2.
h, T∞
h, T∞ x
0L
48
6.2.3. Cylindre infini
Un cylindre infini, de rayon R, placé brutalement dans un fluide, figure suivante
h, T∞
h, T∞ r
0R
La résolution de l'équation de la chaleur donne la répartition suivante
1
∂T∂t = α r
∂T )
∂r∂(r ∂r
T(r,t) − T∞
Ti − T∞ = Ce−ω2F0J0 (ωr/R)
Ti est la température initiale et F0 est le nombre de Fourier (F0 =αt/R2), J0 est la fonction
de Bessel de première espèce. Les valeurs de J0 sont données dans le tableau 3
Les valeurs de (ω et C) dépendent du nombre de Biot ( Bi= hR/λ ) sont données dans le
tableau 2.
6.2.4. Sphère pleine
Une sphère pleine, de rayon R, placée brutalement dans un fluide, figure suivante
La résolution de l'équation de la chaleur donne la répartition suivante
12
∂T∂t = α r
h, T∞
0
r
2R
2 ∂T )
∂r∂(r ∂r
49
T(r,t) − T∞
Ti − T∞ = Ce−ω2F0 sin(ωr/R)
(ωr/R)
Ti est la température initiale et F0 est le nombre de Fourier (F0 =αt/R2). Les valeurs de
(ω et C) dépendent du nombre de Biot ( Bi= hR/λ ) sont données dans le tableau 2.
Tableau 2 :
Plan Cylindre Sphère
Bi ω C ω C ω C
50
Tableau 3 : Fonction de Bessel de première
espèce
6.2.5. Exercices d'application
Exercice 1
Dans l’installation des conduites d’eau souterraines, il est important de déterminer la profondeur à
laquelle une variation de température à la surface du sol se fait sentir pendant une période de 12
heures. Sachant que la température initiale du sol est Ti= 4°C et que la température à la surface
descend brutalement à TS= – 4°C, déterminer la profondeur à laquelle le sol atteint la température
du point de congélation (0°C). On considérera un sol sec : ρ = 1700 kgm-3 ; Cp = 840 Jkg-1K-1; λ =
0,4 Wm-1K-1
Surface de la terre
Sol
x
Conduite d’eau
51
Exercice 2
Pour lutter contre les incendies, il est nécessaire de connaître comment des tôles en
bois peuvent supporter le feu avant de s’enflammer. Les tôles sont longues (plaques
planes infinies), d’épaisseur e=5cm et initialement à la température uniforme Ti=16°C. A
l’instant où se déclenche le feu, les tôles sont exposées à une température T∞= 650°C
et le coefficient de transfert convectif est h = 12 W m-2 K-1. Déterminer le temps au bout
duquel le bois atteint sa température d’inflammation qui est de 427°C. Les propriétés
physiques du bois sont les suivantes : ρ = 800 kgm-3 ; Cp = 2400 Jkg-1K-1 ; λ = 0,3
Wm-1K-1
feu feu
Exercice 3
Une orange de forme sphérique, de rayon R= 6cm est initialement à Ti = 40°C. Cette
sphère est refroidie à l’air calme pendant le temps τ1, au bout duquel, la température à
la surface sera TR1=5°C. La température de l’air est Tair= -10°C et le coefficient de
convection est ha=10 W m-2 K-1.
Déterminer :
8- Le temps τ1 9- La température au centre au temps τ1, notée T01. A partir de τ1,
l’orange est exposée à un vent à une température Tvent=40°C et de coefficient de
convection hvent=50Wm-2K-1. Déterminer :
1- Le temps τ2, au bout duquel, la température au centre sera T02=15°C. 2- La
température à la surface au temps τ2, notée TR2.
On donne pour l’orange :
La masse volumique ρ=1g/cm3 La conductivité thermique :λ= 5Wm-1K-1 La chaleur
massique : C=4kJkg-1K-1
Bois
e=5cm
52
Rayonnement
1. Introduction
dépendent surtout des différences de températures et peu de leur niveau, les échanges
par
interne. En effet, tous les corps émettent de l’énergie qui se propage dans le milieu qui
peut être décomposé en un spectre formé de radiations périodiques simples, que l’on
caractérise par leur période τ, leur fréquence ν=1/τ, ou leur longueur d’onde λ. Ce sont
les
électriques caractérisées par une basse fréquence et une grande longueur d’onde
jusqu’au
Figure 1
53
rayonnement émis par des corps du fait de leur température, ne représente qu’une très
faible
2.1.1. Flux C’est la puissance totale émise par une source S quelconque dans tout
l’espace
environnant, sur toutes les longueurs d’onde. Le flux s’exprime en
W.
dQ (1)
φ= dt dQ : quantité d’énergie rayonnante
émise pendant l’intervalle de temps dt
ces conditions si φλ est le flux monochromatique émis par la source dans l’intervalle de
• Le flux envoyé dans tout l’espace par une surface élémentaire dS est noté
dφ.
• Le flux envoyé par une surface S dans l’angle solide dΩ entourant la direction
Ox
On a donc :
54
2
dφ = ∫ d φ
et φ = ∫ dφ =
Ω
∫ dφ
s xΩ
proportionnelles :
M = πL
Mλαλ = constante
Ce rapport est le même pour tous les corps
On définit le corps noir comme étalon de rayonnement. C’est un corps qui absorbe
toutes les
Le concept d’un corps noir est un concept théorique que l’on peut seulement
approcher
dans la pratique. Il a cependant un gros intérêt parce qu'il est possible d’établir des lois
physiques simples.
59
3.2. Loi de Planck
La loi de Planck donne une relation entre l’émittance monochromatique E0λ à la
température absolue T et la longueur d’onde λ. En partant de la théorie des quanta,
Planck a
démontré la formule suivante :
C
EOλ = 1
(e(C2λT) − 1)λ5
Avec C1= 3,742 10-16 Wm-2
C2= 1,4385 10-2 mK-1
La loi de Planck permet de tracer les courbes isothermes représentant les variation
de EOλ en fonction de la longueur d’onde pour diverses température :
3.3. Loi de Wien
La longueur d’onde λM pour laquelle l’émission monochromatique est maximale varie
avec la
température de la source :
2,897 10−3
λ=
et E (W/m3 T )
T oλmT ) = 0,410( 10 5
Avec T : Température (K)
Pour le soleil (T= 5800 K ), 90% de l’énergie est émise entre 0,31 et 2 ,5 μm, le
maximum
étant situé dans le spectre visible. Par contre, un corps noir à 373 K (100°C ) a son
émission
maximale vers λ= 8 μm dans l’infrarouge (IR)
3.4. Emittance totale ou loi de Stefan
Cette loi exprime que le flux énergétique total émis par un corps noir à une température
donnée T et pour toutes les longueurs d’onde du spectre est proportionnel à la
quatrième
puissance de la température. on obtient la loi de Stefan – Boltzman :
60
EO = σ T4
σ est appelée la constante de Stefan-Bolzmann. Dans le système international, elle est
égale
à:
σ = 5,68 10-8 Wm-2K-4
Dans les applications techniques, on introduit souvent le coefficient rO=σ 108 appelé
coefficient de rayonnement du corps noir. Dans ces conditions, la loi de
Stefan-Bolzmann
s’écrit :
T )
MO = σ T4 = EO = rO ( 100 4 3.5. Bande d'émission
Afin de déterminer le rayonnement émis par un corps noir à la température T, dans une
bande de longueur d'ondes [λ1 - λ2], il faut déterminer la quantité ∫ λλ1 2
E0λ
dλ
Pour ce on donne dans le tableau 5, les pourcentages d'énergie émise dans l'intervalle
[0 - λ]
à savoir la quantité :
∫ E
%[0−λ] = ∫ 0 λ E0λ 0λ
dλ
4
0 λσT dλ
=F
0−λT
Exemple d'application :
Déterminer le pourcentage du rayonnement émis par le Soleil et la Terre dans
l'intervalle [0.6
- 3] μm. On donne TS=6000K et TT=300K. Les deux corps sont assimilés à des corps
noirs.
Pour le Soleil λ1TS= 0.6 10-6x6000=3.6 λ2TS= 3 10-6x6000=18 Le pourcentage est :
=∫E
1010-3mK -3mK ce 0 ∞dλ 0λ
= 0.4036 = 0.9809
ce qui donne F0−λ1T qui donne F0−λ2T
61
=F −F =57.73%
%[λ1−λ2] 0−λ2T 0−λ1T
=F −F =0.016%
%[λ1−λ2] 0−λ2T 0−λ1T
62
Tableau 4 : Pourcentage de rayonnement pour un corps
noir
Exercice 1
longueur L = 0,5 m.
2- Déterminer la longueur d'onde λm1 pour laquelle l'énergie monochromatique émise par
le
3- Quelle devrait être la température du radiateur, Tr2, pour que cette longueur
d'onde soit
Exercice 2
à:
0,6
64
Exercice 3
L’intérieur de la chambre est assimilé à un corps noir à Tc= 27°C. Le soleil est assimilé à
un
Exercice 4
ci-dessous, reçoit une irradiation qui provient d’un corps noir à la température de
6000 K.
αλ 1
Une surface opaque est soumise à une irradiation dont le spectre est donné par la
figure 1.
65
4- Déterminer la quantité de rayonnement réfléchie par la surface,
Eréf
αλ
φλ( W/m3)
0,8
5 109
0,4
0,2
0
12
25 λ(μm)
0 2 10 12 λ(μm) 12
25 λ(μm)
Figure 1 Figure 2
66
4. Rayonnement des corps non noirs
Les lois physiques que nous venons d’étudier étaient relatives au corps noir. La plupart
des
corps émettent à une température donnée T, moins d’énergie que les corps noirs. On dit
que
leur émission est égale à celle du corps noir à la température T multipliée par un facteur
MT = ε σ T4
Soient deux surfaces noires à Ti et Tj, le rayonnement échangé entre ces deux surfaces
dépend de leurs formes et de leur disposition relative.
Sj, Tj
Si, Ti 67
φij = SiFijσTi4
Le rayonnement émis par Sj et absorbé par Si est :
φji = SjFjiσTj4
Le rayonnement échangé par les deux surfaces noires (i=1 et j=1) est :
π r2
Avec :
φi,j est le flux qui arrive sur la surface Sj.
φi est le flux qui provient de la surface Si
Le facteur de forme obéit aux relations suivantes :
* SiFij= SjFji
* Quand les (n) surfaces forment une enceinte fermée : ∑ Fij = 1 nj=1
* Quand la surface est convexe : Fii=0
Les facteurs de formes sont fournis par certaines abaques et certaines formules pour
des cas
particuliers. La détermination de ce facteur n'est pas toujours évidente.
68
Les facteurs de forme pour certaines géométries et
dispositions
69
70
5.1. Analogie électrique
Le rayonnement échangé par les deux surfaces noires peut s'écrire aussi sous la forme
suivante :
φ1,2 = σT14−σT1
24
S1F12
= σT14−σT1
24
S2F21
Le rayonnement échangé apparait comme une différence des quantités σT4, divisée par
l'équivalent d'une résistance de forme entre les deux surfaces.
Pour trois surfaces formant une enceinte fermée, on aura le schéma analogique suivant
:
Le rayonnement échangé entre la surface S1 et les deux autres surfaces est :
φ1,(2−3) = σT14−σT1
24
S1F12
1
1
S1F13
S2F23
σT34
+ σT14−σT1
34
S1F13
+ σT24−σT1
34
S2F23
71
Le rayonnement échangé entre la surface S3 et les deux autres surfaces est :
φ3,(1−2) = σT34−σT1
14
S1F13
+ σT34−σT1
24
S2F23
Ji = εi σ Ti4 + (1−εi) Ei
Avec Ei : éclairement de la surface Si (Wm-2 ) Considérant la surface Si choisie parmi n
surfaces isothermes et homogènes qui forment une
enceinte fermée :
72
La densité d’énergie nette perdue par rayonnement par Si s’écrit :
φinet = εi σ Ti4 −εiEi
En remplaçant Ei par :
1
Ei = 1−εi (Ji − εi σ Ti4 )
On aura la nouvelle expression du flux surfacique net :
ε
φinet = i
1
εi (δij − (1 − εi)Fij)
Jj = σ Ti4
Cette équation est à utiliser pour toutes les surfaces Si ayant une température connue
ou imposée.
Pour les surfaces Si ayant une densité de flux imposée, on utilise la relation :
n φinet = Ji − Ei = Ji − ∑Fij
j=1
Jj
qui peut encore s’écrire :
n ∑(δij − Fij) j=1
Jj = φinet
Dans le cas général de n surfaces Si, i=1 à n, on est donc ramené à la résolution d'un
système linéaire de n équations aux n inconnues Ji, fourni dans le tableau 5
Tableau 5 : Paramètres du système linéaire
n ∑ Aij
j=1
Jj = Bi , pour i = 1 à n
Pour les surfaces Si de température
Ti imposée
Pour les surfaces Si à densité de flux
(δ − f )
φinet net imposée AiJ 1εi (δij − (1 − εi)Fij) ij ij
Bi σ Ti4 φinet
Lorsqu’on a obtenu les radiosités Ji des différentes surfaces, par résolution du système
linéaire, il ne reste plus qu’à calculer les flux net et températures inconnues à l’aide de
la
relation suivante :
ε
φinet = i
avons alors simplement dans ce cas la relation : Ji = σ Ti4 et l’on resout le système des
σ T4
1−εi (σ Ti4 − Ji) = i − Ji
1−εi εiSi
L'échange radiatif peut être représenté par un circuit électrique analogique dans lequel
le flux
(analogie au courant électrique) traverse une résistance équivalente, situé entre deux
nœuds
1 S1F12
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6.2.2. Exemple d’application
6.2.2.1. Cas de deux plans parallèles infinis
On considère deux surfaces planes infinies parallèles et séparées par une faible
distance.
On suppose que les températures T1 et T2 des deux surfaces S1 et S2 sont connues, on
cherche à déterminer le flux net perdu par chacune de ces deux surfaces .
Nous avons F11 = F22 = 0 car les surfaces sont planes et ne peuvent rayonner vers
elles-mêmes. Nous en déduisons F12=1 et F21=1 en appliquant la relation ∑ nk=1 Fik = 1
pour i=1 et i=2
On aura le système suivant à résoudre :
J − (1 − ε )J = σ ε T
{ −(1 1 − ε1 )J1 1+ 2 J2 = σ ε12 T124
4
d’où
ε T
J1 = σ 1 1 − 14 (1 + − (1 ε1− )(1 ε1)ε− 2εT22) 4
et
T1 T2
6.2.2.2. Cas d’une surface S1 convexe complètement entourée par une surface S2
La surface S1 étant convexe elle ne peut pas rayonner pour elle-même donc : F11=0
La relation F12+F21=1 nous permet de déduire : F12 =1
Le flux net s’écrit alors :
T
φ1net = −φ2net = σ 1−ε 1
4
1 − T24 ε1S1 + S11 + 1−εε2S2 2
=σ1
T4 1
1 − T24 ε1S1 + ε2
1
S2 − S 2
d’où :
S (T 4
φ1net = −φ2net = σ 11 1 − T24) ε1 + SS12 ( ε12 − 1)
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6.3. Exercices d'application
Exercice 1
diamètre D=2 m.
T1 , ε1
T2 , ε2
Exercice 2
Deux surfaces (S1 et S2) planes parallèles de grandes dimensions, assimilées à des corps
gris à
1- Calculer le flux échangé entre les deux surfaces par m2, q1,2
(Wm-2).
T2 , ε2
T1 , ε1
Schéma 1 : Configuration 1
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Pour réduire le flux échangé entre les deux surfaces (S1 et S2), on les sépare par un
écran plan
de mêmes dimensions. Les deux faces de l’écran sont grises et d’émissivités ε31= ε32 =
0.5
(voir schéma 2)
Schéma 2 : Configuration 2
3- Calculer le nouveau flux échangé entre les deux surfaces (S1 et S2) par m2, q’1,2
(Wm-2).
4- Déterminer le rapport q1,2 'q1,2 5- Calculer le nombre d’écrans (N) pour que le flux
échangé entre les deux surfaces (S1 et S2), soit le quart de q1,2 , ( q1,2 '' = q1,24 ) Les (N)
écrans sont identiques à l’écran de la configuration (2)
Exercice 3
Un four de peinture est constitué d'un long conduit triangulaire dans lequel une
surface
chauffée est maintenue à T1=1200K et une autre surface est isolée. Les panneaux
peints, qui sont maintenus à T3=500K, occupent la troisième surface. Les côtés du
triangle ont une
largeur l = 1m, et les surfaces chauffées et isolées ont une émissivité ε1= ε2=0,8.
L'émissivité
T1 , ε1
T2 , ε2
Ecran 3
Ecran 2
Ecran 1
T1 , ε1
80