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Exercice 1 : (8 pts)
Soient les phrases suivantes :
A : « S’il fait jour et si les chiens aboient alors la caravane passe »
B : « Si les chiens n’aboient pas alors la caravane passe »
C : « S’il fait nuit alors la caravane ne passe pas »
D : « S’il fait jour alors la caravane passe »
1) Formaliser, dans le calcul propositionnel, chacune des phrases précédentes. (4 pts)
Utiliser les variables propositionnelles suivantes :
p : « il fait jour » ; q : « les chiens aboient » ; r : « la caravane passe ».
2) Montrer que A, B, C ⊨ D à l’aide des tables de vérité. (2 pts)
3) Montrer que A, B, C ⊨ D à l’aide du calcul algébrique. (2 pts)
Exercice 2 : (6 pts)
I) Soit la formule propositionnelle F ≡ ((A B) (B (A C))) ((A B) (A C))
I-1) Élaborer une déduction pour montrer que la formule F est un théorème. (2 pts)
I-2) Élaborer une démonstration pour montrer que la formule F est un théorème. (2 pts)
II) Soit CPF’ l’extension de CPF obtenue en ajoutant la formule :
(A B) (A B) (Ax4)
comme quatrième axiome.
Montrer que CPF’ est inconsistant. (2 pts)
Exercice 3 : (4 pts)
Montrer, à l’aide de la résolution propositionnelle, que la formule G = q (p (s t)) est une
conséquence logique de la formule F = (p (r s)) ((q (r t)) (s r)).
Exercice 4 : (2 pts)
Traduire la phrase suivante en formule du calcul des prédicats : « deux entiers naturels x et y sont premiers
entre eux si et seulement s’ils n’ont de diviseur commun que l’entier 1 (cas particulier : 1 est premier avec
tout entier ; 0 est uniquement premier avec 1) ».
N.B: Les prédicats à utiliser sont uniquement les trois suivants :
P(x,y) : x et y premiers entre eux ; E(x) : x entier naturel ; M(u,v) : u est multiple de v.
Bon courage !
UMMTO / L2 informatique / Logique Mathématique / EMD Septembre 2019 / M.S. Habet, Y. Yesli, H. Rabahallah
Bref corrigé : (E.M.D de Log-Mat – L2 informatique – 2018/2019)
Sol Ex.1 :
1) Formalisation :
A ≡ (p q) r
B ≡ q r
C ≡ p r
D≡pr
2) On a : A, B, C ⊨ D ssi ⊨ (A B C) D. Soit E = (A B C) D.
p q r pq A B C D ABC E
0 0 0 0 1 0 1 1 0 1
0 0 1 0 1 1 0 1 0 1
0 1 0 0 1 1 1 1 1 1
0 1 1 0 1 1 0 1 0 1
1 0 0 0 1 0 1 0 0 1
1 0 1 0 1 1 1 1 1 1
1 1 0 1 0 1 1 0 0 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
3) On a : A, B, C ⊨ D ssi ⊨ (A B C) D. Soit E = (A B C) D.
E = (((p q) r) (q r) (p r)) (p r)
= ((p q r) (q r) (p r)) (p r) ; par définition de l’ et lois de De Morgan
= (p q r) (q r) p r ; par absorption
= (((p q) r) (r r)) ((q r) (r r)) p r ; par idempotence et distributivité
= (((p q) r) 1) ((q r) 1) p r ; tautologie
= ((p q) r) (q r) p r ; idempotence
= ((p q) r p) (q r) p r ; idempotence
= ((p r p) (q r p)) (q r) p r ; distributivité
= (q r p) (q r) p r ; tautologie et idempotence
= q r p q r p r ; associativité
= 1 r p r p r ; tautologie
= 1 ; absorption
Donc E est une tautologie ; par conséquent D est une conséquence logique de A, B et C.
Sol Ex.2 :
I) F ≡ ((A B) (B (A C))) ((A B) (A C))
I-1) Déduction pour établir que F est un théorème :
1. (A B) (B (A C)) Hypothèse
2. A B Hypothèse
3. B (A C) MP + 1. + 2.
4. A (B C) Permutation + 3.
5. (A (B C)) ((A B) (A C)) Ax2
6. (A B) (A C) MP + 4. + 5.
8. A C MP + 2. + 6.
On a : (A B) (B (A C)), A B ⊢ A C ; en appliquant deux fois le théorème de
déduction, on obtient que F est un théorème. CQFD
II) On va montrer que si l’on admet (Ax4) comme théorème, alors toute formule B est un théorème ; ce qui
veut dire que CPF’ est inconsistant.
1. ((A A) B) ((A A) B) Ax4
2. (B ((A A) B) Ax1
3. B ((A A) B) Transitivité + 1. + 2.
4. (A A) (B B) Permutation + 3.
5. A A Théorème 1) exo 11, série 2
6. B B MP + 4. + 5.
7. (B B) ((B B) B) Théorème d), exo 12, série 2
8. B B Théorème 1), exo 11, série 2
9. (B B) B MP + 7. + 8.
10. B MP + 6. + 9.
CQFD.
Sol Ex.3 :
Il faut montrer que (F G) est insatisfiable.
On a : F = (p (r s)) ((q r t) (s r)) = (p (q r t)) (s r)
et (F G) = (p q r t) (s r) q p s t
En appliquant la résolution :
C1 = p q r t
C2 = s r
C3 = q
C4 = p F G
C5 = s
C6 = t
C7 = p q r Res(C1,C6)
C8 = q r Res(C7,C4)
C9 = r Res(C3,C8)
C10 = s Res(C2,C9)
C11 = □ Res(C5,C10)
Donc : F, G ⊨ □ ; d’où le résultat : F ⊨ G.
Sol Ex.4 :
∀x ∀y ( E x ∧ E(y) ∧ P x, y ⟷ x=1 ∨ y=1 ∨ x=0 ∧ y=1 ∨( x=1 ∧ y= 0 )∨
x ≠ 0 ∧ x ≠ 1 ∧ y ≠ 0 ∧ y ≠ 1 ∧ (∀z E z ∧ M x, z ∧ M(y, z) ⟶ (z = 1) ) )