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iotfactory.eu
Réseau LoRaWAN Privé
Comprendre la technologie et Déployer son propre Réseau de données LoRaWAN pour l’Internet des Objets
L’Internet des Objets est la nouvelle Révolution Industrielle. Le choix du réseau (ou des
réseaux) de communications qui seront utilisés pour permettre la communication entre les
objets du monde réel (machines, équipements, installations…) est crucial pour chaque
Entreprise. Les options sont nombreuses (M2M, WIFI, LoRaWAN, SigFox, BLE, NB-IOT,
ZigBee…). Tous ces options ont des avantages et des inconvénients.
Parmi ces options, le réseau de données LoRaWAN a une particularité qui le rend singulier, et
à ce titre, particulièrement intéressant. Il est possible de déployer des capteurs/actionneurs
LoRa, aussi bien sur le réseau public d’un opérateur télécom. Ou de déployer son propre
réseau, privé, LoRaWAN.
Ce livre blanc ambitionne d’expliquer ce qu’est un réseau LoRaWAN, les éléments constitutifs,
et les étapes nécessaires pour déployer son propre réseau LoRaWAN privé.
LoRaWAN est un réseau de type LPWAN - Low Power Wide Area Network -. Les objectifs de ces
réseaux LPWAN sont d’avoir des capteurs IOT :
LoRaWAN est le principal acteur de ce marché, avec SigFox et RPMA (Ingenu). LoRaWAN a
cette caractéristique, à l’inverse de SigFox, de permettre le déploiement de son propre réseau.
La seule contrainte est que tous les nœuds du réseau doivent utiliser le chipset de la société
Semtech. A l’inverse, SigFox n’impose pas le chipset, mais impose l’utilisation de son propre
réseau, avec la contrainte majeure qui est que si SigFox n’est pas présent dans votre pays /
région, vous ne pourrez pas utiliser SigFox. Avec LoRa, vous avez le choix d’un réseau public, ou
d’un réseau prive !
Les motivations d’une Entreprise, d’une Institution publique, ou d’un groupe, de déployer un
réseau LoRa privé, sont multiples :
A noter aussi… Si la LoRa Alliance a annoncé en 2018 avoir réalisé des premiers tests de
roaming, il faudra sans doute attendre 2019 ou 2020 pour voir apparaître des offres de roaming
pour les réseaux LoRa publics. C’est-à-dire permettre à un capteur LoRa de pouvoir être utilisé
de manière transparente dans plusieurs pays, avec un seul abonnement/configuration. Compte
tenu que les différentes régions du monde ont réglementé les fréquences LoRa différemment
(868 MHz en Europe, 915 MHz aux USA, …), et que les devices (capteurs, actuateurs) LoRa
actuels supportent rarement des multi fréquences, un vrai roaming, à l’image du GSM
(Smartphone), est peu probable dans les années à venir.
Si le terme Internet des Objets est devenu un « buzz word », il est pourtant mal choisi. L’idée
derrière ce nom fait sans doute référence aux différentes vagues de mise en réseau (connexion
à Internet) réalisées jusqu’à présent :
Il s’agit donc bien de connecter. D’interconnecter. Internet n’est qu’une des manières pour les
connecter. Et justement, en créant un réseau LoRa privé, il est possible de connecter ses
machines, ses bâtiments, ses outils… sans passer par Internet .
Est-ce Légal ?
Déployer son propre réseau LoRa n’est pas complexe. Il faut néanmoins comprendre de quoi il
est fait : « Devices » (capteurs, actionneurs), Gateways (Stations de Base – les « antennes »),
le Network Server, et enfin votre Application, le plus souvent développée sur base d’une
plateforme logicielle IOT.
LORA
BASESTATION
LORA
BASESTATION
Le principe d’un « device » LoRa est de diffuser des messages, de 12 bytes, soit sur base d’un
événement (mesuré – par exemple l’arrêt d’une machine), soit à une fréquence prédéfinie (par
exemple toutes les heures). Au maximum, le device peut envoyer 140 messages par jour, soit
un toutes les 10 minutes en moyenne.
Ces messages diffusés sont reçus par toutes les Antennes (Gateway) « visibles », et transmis au
Network Server pour décodage et distribution aux applications business .
Class A
En général, les capteurs LoRa sont programmés pour transmettre des données. Pas pour
en recevoir. Ils n’utilisent que le « uplink ». On parle de « devices » LoRa de classe A. Ce
sont ceux qui consomment le moins. Entre 2 émissions de données, ils se mettent en mode
« Deep Sleep », et consomment donc très peu d’énergie.
Class C
A l’opposé, un « device » doit parfois également jouer le rôle d’actionneur (« actuator »), à
savoir recevoir des commandes, soit pour les transmettre à l’objet connecté, soit pour
changer le mode de fonctionnement de « device » lui-même. Il faut alors un « device »
LoRa de classe C. Cette classe permet l’utilisation du « downlink » LoRa. Pour cela,
évidemment, le « device » doit rester éveillé en permanence. Il sera en général branché sur
le réseau électrique (pas sur batterie), car il consommera beaucoup plus d’électricité.
Class B
Plus récemment, la LoRa Alliance a finalisé la spécification de la Classe B, qui permet un
mode intermédiaire entre Classe A et Classe C. En gros, le « downlink » n’est activé qu’à la
suite de la diffusion d’un message depuis le « device ». Donc lorsqu’il est encore éveillé,
avant de se rendormir. Cela permet donc de maintenir une consommation électrique
raisonnable (et donc d’opérer sur batterie), tout en permettant par exemple un
changement de configuration du « device », ou l’envoi d’une commande à l’objet connecté,
quand cette commande n’est pas urgente, et ne nécessite pas une transmission immédiate.
OTAA ou ABP
La méthode d’activation des « devices » LoRa (via le Network Server) est importante. Elle
dépend des capacités, aussi bien du « device », que du réseau. L’activation OTAA (« Over
The Air Activation ») est meilleures car plus simple et plus sûre. En effet, au niveau sécurité,
les clés sont échangées lorsque le « device » se connecte au réseau la première fois. Dans
le mode ABP (« Activation by Personnalisation »), il faut prédéfinir les clés et les encoder,
sur le « device », et sur le Network Server.
Les stations de base LoRaWAN gèrent la communication radio avec les « devices » LoRa. Elles
sont gérées/contrôlées par le Network Server.
La Station de Base sera connectée au Network Server, soit via un câble Ethernet, soit via une
carte 3G/4G, ou encore par WIFI.
Parmi les paramètres importants d’une station de base LoRa, le nombre de canaux de
communication. Ce paramètre est le facteur qui va limiter le nombre de capteurs qui peuvent
y être connectés. Pour faire un calcul simple / rapide, on peut considérer qu’une
communication d’un « device » LoRa prend environs 2 secondes. Il va donc occuper un canal
de communication pendant 2 secondes.
Si l’on prend par exemple une Station de Base disposant de 8 canaux, et des capteurs diffusant
leurs données toutes les heures, le calcul est le suivant :
1 canal = 30 slots de 2 secondes par minute. Soit 30x60 = 1800 slots de 2 secondes par heure.
Donc pour 8 canaux, le maximum théorique est de 14400 devices connectés (transmettant
toutes les heures). Bien entendu, ce chiffre est basé sur le fait d’une synchronisation parfaite
de toutes les capteurs. Pour obtenir un chiffre plus réaliste, on peut le diviser par 4. Donc 3600.
Le Network Server est l’élément central d’un réseau LoRa. Il est en charge de :
Enfin, les données collectées par les « devices » LoRa doivent être interprétées, stockées et
visualisées. C’est le rôle de l’application métier, le plus souvent déployée sur une plateforme
logicielle IOT.
Dans les fonctionnalités attendues pour une plateforme logicielle IOT, on trouve :
• Le décodage et de traitement des données transmises par les capteurs, le stockage (Big
Data).
• La gestion du parc de devices LoRa (Capteurs / Actionneurs)
• La génération d’alertes sur base de règles (ex : dépassement d’un seuil …)
• La possibilité de générer des rapports et d’analyser les données, éventuellement en se
basant sur de l’Intelligence Artificielle (AI), par exemple pour la maintenance
prédictive/préventive
• La possibilité de créer ses propres tableaux de bord
• Et évidemment pouvoir interagir, via des APIs, avec des systèmes/logiciels distants.
On peut déployer un réseau LoRaWAN au départ d’un Gateway (un « antenne »). Afin d’assurer
un meilleur service, et de garantir une bonne couverture, ajouter une seconde Station de Base
est souvent recommandé.
Conclusion
Il n’est pas indispensable de déployer son propre réseau LoRa pour bénéficier des Retours sur
Investissements promis par l’Internet des Objets. Il est tout-à-fait possible d’utiliser un réseau
LoRa public, ou SigFox, ou NB-IOT, ou encore du M2M, WIFI, Bluetooth…
Néanmoins, il peut y avoir des raisons, opérationnelles ou stratégiques, qui peuvent justifier
d’opter pour un réseau privé. Dans ce cas, la technologie LoRaWAN est probablement la mieux
adaptée pour un réseau généraliste, car simple et peu onéreux.
Le contenu de ce rapport est extrait d’une formation « IOT Business Training » destinée aux
Entreprises qui planifient – stratégiquement ou opérationnellement - de déployer des solutions
liées à l’Internet des Objets. Cette formation aborde tous les aspects de l’Internet des Objets :
Cas d’usages, modèles économiques, réseaux IOT, sécurité, capteurs, gestion de projet …
A propos de l’auteur
Lionel Anciaux
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