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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique
Centre Universitaire
El-Wancharissi de Tissemsilt

Institut des lettres et des langues


Département de la langue française

Matière : Initiation à la linguistique


Niveau : licence 1
Année universitaire : 2019/2020
Semestre : 2
Régime : td
Enseignant : MEDJAHED Ibrahim
Cours dispensé à distance pour la séance prévue pour le mercredi 15 avril 2020.

Sources : -Cours de linguistique générale, F. de Saussure, C.Bally ; A.Sechehaye ; T.de


Mauro.Payot.Paris.1995.
-Les grandes théories de la linguistique, De la grammaire comparée à la
pragmatique, M-A. Paveau ; G-E.Sarfati,. Armand Colin. Paris.2003.

Aujourd’hui, nous allons voir de près comment cette réalité psychique et sociale qui est la langue
fonctionne de l’intérieur. Quelles sont les éléments de l’intérieur qui entrent en fonctionnement les
uns avec et par rapport aux autres pour faire fonctionner le système de la langue. En quelques mots,
de quoi la langue (psychique et sociale) est composée dans sa structure interne ?

-LE SIGNE LINGUISTIQUE :


Après la longue introduction du Clg, dans laquelle Saussure définit l’objet et les buts de la linguistique
générale, C'est dans la première partie du CLG que Saussure met en place la théorie du signe.

a. La nature du signe :
Quel est l’élément principal qui compose la langue ? Quelle est la nature de cet élément ? et enfin
comment cet élément est-il structuré ?
Dans la première partie du Clg , Saussure énonce que la langue de l’intérieur, est un ensemble de
signes linguistiques qui fonctionnent et forment un système, semblables aux pièces de la montre qui
fonctionnent ensemble pour en faire tourner les aiguilles, chaque pièce ne fonctionnent que grâce à
l’autre, et que le mouvement de l’une impacte nécessairement celui de l’autre.
Le signe linguistique dans sa structure est composé de deux choses inséparables et que l’existence
de l’une implique nécessairement celle de l’autre. Ces deux éléments qui composent le signe
linguistique sont le signifié et le signifiant :
Signifié et signifiant
« Le signe linguistique unit non une chose et un nom mais un concept et une image acoustique. Cette
dernière n'est pas le son matériel, chose purement physique, mais l'empreinte psychique de ce son ,
la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens; elle est sensorielle, et s'il nous arrive
de l'appeler "matérielle", c'est seulement dans ce sens et par opposition à l'autre terme de
l'association) le concept, généralement plus abstrait » (1995 : 98).
Saussure insiste sur l'aspect non matériel (physique) de l'image acoustique, et qui s'articule à la
distinction entre phonétique (science du son matériel) et la phonologie (science dc l'image
acoustique).
Prenons l’exemple, dans la langue française de « table » : Pour que table existe en langue, on aura
d’abord besoin de l’idée de table ( la notion qui dit que c’est un objet fabriqué ayant quatre pieds et
un palier) c’est le concept. Maintenant pour désigner ce concept, on aura besoin d’une suite de sons
[tabl], cette suite de sons on peut ne pas la prononcer, ces sons existent rien qu’on ayant l’impression
sonore de cette suite de sons dans notre for intérieur sans qu’aucun des organes de l’appareil
phonatoire ne bouge. Raison pour laquelle Saussure l’appel l’image psychique et intérieure du son ou
, en d’autres termes, « L’image acoustique ».
Saussure fait en effet du signe une entité psychique, on pourrait également dire « abstraite »
conformément aux précisions de la première partie sur la langue, vue comme une somme d'«
empreintes psychiques » déposées dans chaque cerveau.

« Le signe linguistique est donc une entité psychique à deux faces, qui peut être représentée par la
figure :
Concept
Signe linguistique = ……………………
Image acoustique
Ces deux éléments sont intimement unis et s'appellent l'un l'autre. Cette définition pose une
importante question de terminologie. Nous appelons signe la combinaison du concept et de l'image
acoustique » (1 995 : 99).

Pour éviter l’assimilation du signe dans sa globalité à l’image acoustique seule, Saussure remplace
respectivement le concept et l’image acoustique par les noms signifié et signifiant.
« Nous proposons de conserver le mot signe pour désigner le total, et de remplacer concept et image
acoustique respectivement par signifié et signifiant ; ces derniers termes ont l'avantage de marquer
l'opposition qui les sépare soit entre eux, soit du total dont ils font partie » (1 995 : 99).
Soit donc concept= signifié
Image acoustique = signifiant
b- Relation signifié/ signifiant :
Pour Saussure, la relation entre le signifié et le signifiant est solide. Il considère leur lien comme les
deux faces d’une même pièce de monnaie. C’est une relation de réciprocité ( quand on pense au
signifié on pense nécessairement au signifiant et que l’un en rappelle l’autre) une réciprocité que
Saussure appelle « association » :
« Le signifiant ne représente pas le signifié ; il lui est associé, et, du même coup, le signifié à son
tour est associé au signifiant. Si quelque chose représentait, ce pourrait être tout au plus le signe
dans son ensemble, mais on remarquera que cette relation-là, c'est-à-dire la relation du signe à la
chose signifiée, n'importe nullement à Saussure. On assiste là un déplacement décisif : Saussure
construit un modèle du signe qui se disjoint de toute théorie de la représentation » (2002 : 28).

c-L ‘immutabilité du signe


Le signe linguistique étant une association du signifié et du signifiant ne peut pas être modifié au
gré de l’individu ou de la société, le signe est relativement stable dans le temps.
Pour Saussure, le signe linguistique « échappe à notre volonté » (1995 : 104), l'individu ne peut
choisir les signes, ni les modifier, il en hérite, dans leur stabilité. Saussure parle alors de «
l'immutabilité du signe », qu'il justifie par les raisons suivantes :

« -Le caractère arbitraire du signe , met la langue à l'abri de toute tentative visant à la modifier ;
-La multitude des signes nécessaires pour constituer n'importe quelle langue.
-Le caractère trop complexe du système.
-La résistance de l'inertie collective à toute innovation linguistique. La langue — et cette
considération prime toutes les autres — est à chaque moment l'affaire de tout le monde…» (1 995 :
107).

Ces quatre raisons expliquent que le signe ne puisse être modifié au gré des locuteurs ou des
circonstances et que le réservoir des signes de la langue soit stable et enregistrable, à une époque
donnée (dans un dictionnaire par exemple). Cependant, les signes évoluent relativement dans le temps
:

« Le temps, qui assure continuité de la langue, a un autre effet, en apparence contradictoire au


premier : celui d'altérer plus ou moins rapidement les signes linguistiques et, en un certain sens, on
peut parler à la fois de l'immutabilité et de la mutabilité du signe » (1995 : 108).

Pour Saussure, cette modification est interne au signe linguistique, c’est un « déplacement du rapport
entre le signifié et le signifiant » (1995 : 109). Il donne l’exemple du verbe latin ( « nacere, tuer » )
qui donne noyer en français, témoigne de ce type d'évolution puisque le rapport entre le signifiant et
le signifié est modifié : nacere correspondant à « donner la mort, faire périr qui évolue en noyer
correspondant à « faire périr en immergeant dans un liquide », avec une restriction de sens.

Dans le prochain cours, on développera les deux principes du fonctionnement du signe linguistique,
à savoir l’arbitraire du signe et la linéarité du signifiant.

ACTIVITES :

1/
Le mot « viande » désignait jadis toute denrée alimentaire servant à maintenir quelqu’un en vie.
Aujourd’hui, Le mot viande ne signifie que l’élément alimentaire composé uniquement de la chair
animale.
a- D’après cette analyse, le mot viande a-t-il subi :
Une restriction du sens ?
Une extension du sens ?
Recopiez la bonne réponse :…………………………………..
b- Cette modification du sens du mot viande correspond-elle à quelle partie du présent cours :
…………………………………………………………………………

2/
Le signifiant ou l’image acoustique, étant définie comme l’impression psychique des sons du signe
linguistique, n’est pas une entité physique.
Formulez un exemple à travers lequel vous expliquerez la nature de ce signifiant :
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………..

Bonne lecture

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