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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des

cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus


(COVID-19)
Orientations provisoires
29 juin 2020

Généralités Les orientations et considérations incluses dans ce document


reposent sur des documents d’information scientifique, des
Ce document est la troisième édition des orientations lignes directrices et des documents d’orientation de l’OMS,
provisoires de l’OMS relatives aux stratégies de lutte anti- notamment les lignes directrices de l’OMS relatives aux
infectieuse à mettre en œuvre lors de la prise en charge des mesures de lutte anti-infectieuse à mettre en œuvre lors de la
cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus 2019 prise en charge des infections aiguës des voies respiratoires
(COVID-19). La première édition avait été adaptée des susceptibles d’évoluer en épidémie ou en pandémie,2 les
orientations provisoires de l’OMS intitulées Infection documents d’information scientifique sur les modes de
prevention and control during health care for probable or transmission de la COVID-19 et la levée de l’isolement, ainsi
confirmed cases of Middle East respiratory syndrome que d’autres documents d’orientation provisoire de l’OMS
coronavirus (MERS-CoV) infection1 et Infection prevention relatifs à la prise en charge clinique, à la prise en charge
and control of epidemic- and pandemic-prone acute sécurisée du corps des personnes décédées et à la sécurité
respiratory infections in health care.2 Cette édition actualisée biologique en laboratoire dans le contexte de la COVID-19
vise à étendre la portée et à étoffer la structure des disponibles sur la page Web de l’OMS Country & Technical
orientations précédentes, en rassemblant d’autres Guidance – Coronavirus Disease (COVID-19) b. Par ailleurs,
recommandations provisoires ainsi que des réflexions et ces orientations ont été mises au point en consultation avec le
conseils des experts de la question. groupe spécial d’élaboration des orientations relatives à la
lutte anti-infectieuse contre la COVID-19 (COVID-19 IPC
GDG) de l’OMS, qui se réunit au moins une fois par semaine,
Principaux ajouts et principales modifications apportées aux
et avec le groupe spécial d’experts techniques qui a contribué
versions précédentes a :
au paragraphe sur la ventilation.
• Inclusion de clarifications et de recommandations L’OMS continuera de mettre à jour ces orientations au fur et
supplémentaires à toutes les sections du chapitre à mesure que de nouvelles informations seront disponibles.
« Principes des stratégies de lutte anti-infectieuse
Ces orientations sont destinées aux agents de santé, y compris
associées à la prise en charge des cas suspects ou
aux administrateurs sanitaires et aux équipes de lutte anti-
confirmés de COVID-19 ».
infectieuse au niveau des établissements de soins, mais
• Ajout de nouvelles orientations et de conseils pratiques
également au niveau national et au niveau des
concernant la gestion des visiteurs, en particulier dans
districts/provinces.
les zones de transmission locale de la COVID-19.
• Inclusion d’une section sur la ventilation dans le
chapitre « Mesures environnementales et techniques ».
• Ajout de nouvelles orientations sur les mesures de lutte Principes des stratégies de lutte anti-infectieuse
anti-infectieuse à mettre en œuvre lors des actes associées à la prise en charge des cas suspects ou
chirurgicaux chez les cas suspects ou confirmés de confirmés de COVID-19
COVID-19 ainsi que chez les patients dont le statut vis-
à-vis de la COVID-19 est inconnu. Pour répondre de manière optimale à la flambée épidémique
• Considérations relatives à la prise en charge sécurisée de COVID-19 en utilisant les stratégies et pratiques
du corps des personnes décédées dans les recommandées dans ce document, il est nécessaire de mettre
établissements de soins. en place un programme de lutte anti-infectieuse au niveau de
• Conseils pratiques et outils disponibles pour évaluer la l’établissement de soins, avec une équipe spécialement
préparation des établissements de soins à la lutte anti- constituée et formée ou au moins un point focal pour la lutte
infectieuse contre la COVID-19 et pour surveiller et anti-infectieuse, soutenu par la haute administration au
évaluer les mesures prises. niveau national et au niveau de l’établissement.3 Dans les
pays où la lutte anti-infectieuse est insuffisante ou inexistante,

a Les versions précédentes de ces orientations provisoires ont été b Orientations techniques de l’OMS sur la COVID-19 pour les pays

publiées le 25 janvier et le 19 mars 2020, à l’adresse (en anglais) : www.who.int/emergencies/diseases/novel-


www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus- coronavirus-2019/technical-guidance-publications
2019/technical-guidance-publications.
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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

il est essentiel de commencer par appliquer les normes de selon les orientations de l’OMS sur une utilisation
lutte anti-infectieuse de base, tant au niveau national qu’au rationnelle des EPI ;5
niveau des établissements de soins, pour offrir la protection • s’assurer que le personnel chargé du dépistage se
minimale aux patients, aux agents de santé et aux visiteurs. tient à une distance d’au moins un mètre des patients,
Cela correspond aux exigences minimales de lutte anti- dans l’idéal derrière un écran en verre ou en
infectieuse définies par l’OMS en 20194 sur la base d’un large plastique. Si cela n’est pas possible, le personnel
consensus entre institutions et experts internationaux. Ces doit porter un masque et une protection oculaire ;5
exigences visent à faciliter la mise en œuvre des • utiliser un algorithme de dépistage pour identifier
recommandations de l’OMS relatives aux principales rapidement les cas suspects de COVID-19 et les
composantes des programmes de prévention et de contrôle orienter vers une chambre d’isolement ou vers une
des infections.3 Il est essentiel que les exigences minimales salle d’attente qui leur est réservée ; tous les cas
en matière de lutte anti-infectieuse soient satisfaites et que des suspects de COVID-19 doivent porter un masque
programmes plus solides et complets reposant sur les pour limiter la contamination et se tenir éloignés
composantes principales définies par l’OMS soient appliqués d’un mètre les uns des autres dans une salle d’attente
dans l’ensemble du système de santé, dans tous les pays, afin réservée et bien ventilée ;
de soutenir les efforts de lutte contre la pandémie de • vérifier que des mesures ont été prises pour limiter
COVID-19, les autres maladies infectieuses émergentes, les le temps d’attente des cas suspects de COVID-19 en
infections associées aux soins de santé et la résistance aux vue du dépistage ;
antimicrobiens. • après le dépistage et la mise en isolement, trier les
Les cinq stratégies de lutte anti-infectieuse nécessaires pour patients au moyen d’outils de triage normalisés et
prévenir ou limiter la transmission de la COVID-19 dans les validés (par exemple, l’outil de triage intégré
établissements de soins incluent notamment : interinstitutions OMS/CICR/MSF/FICR) pour
identifier ceux qui nécessitent des soins immédiats
1. Dépistage c et triage d en vue de l’identification et ceux qui peuvent attendre en toute sécurité. Voir
précoce des cas suspects de COVID-19 et mise en les orientations provisoires de l’OMS relatives à la
œuvre rapide des mesures de lutte contre la prise en charge clinique de la COVID-19 ;6
transmission • évaluer en priorité les cas suspects de COVID-19
présentant des symptômes de détresse respiratoire et
Il est essentiel de dépister toutes les personnes au premier des affections sous-jacentes sévères.
point de contact avec l’établissement de soins ainsi que les
patients hospitalisés chez lesquels une COVID-19 est
soupçonnée pour permettre leur identification précoce, puis Chambre d’isolement ou salle d’attente réservée
leur mise en isolement/séparation immédiate. • Les établissements de soins dont les services
d’urgence ne sont pas équipés d’un nombre suffisant
Dépistage et triage de chambres individuelles d’isolement doivent
Pour faciliter le dépistage et le triage, les établissements de désigner une salle d’attente séparée et bien ventilée
soins doivent : pour les cas suspects de COVID-19. Cette salle doit
comporter des chaises, des box ou des bancs espacés
• afficher des informations à l’entrée de d’au moins un mètre.
l’établissement pour inciter les patients présentant • La chambre d’isolement ou la zone désignée doit
des signes et symptômes de COVID-19 à se rendre être équipée de toilettes privées, de stations
dans la zone prévue pour le dépistage ; d’hygiène des mains et de poubelles avec couvercle
• mettre en place une entrée distincte pour les patients pour jeter les mouchoirs en papier utilisés pour
présentant des signes et symptômes de COVID-19 ; l’hygiène respiratoire ou pour se sécher les mains.
• former le personnel à reconnaître les signes et • Des infographies adaptées aux patients sur l’hygiène
symptômes de la COVID-19 et aux définitions de des mains et l’hygiène respiratoire doivent être
cas les plus récentes ; e affichées.
• encourager les agents de santé à être attentifs aux
signes d’infection potentielle par le virus de la Pour éviter la transmission de la COVID-19 dans les
COVID-19 chez tous les patients ; établissements de soins, il est nécessaire d’identifier
• mettre en place des postes de dépistage et de triage rapidement les cas suspects de COVID-19 parmi les patients
correctement équipés, qui utiliseront des hospitalisés qui ont échappé aux efforts de dépistage et de
questionnaires de dépistage reprenant les définitions triage ou qui ont été infectés à l’intérieur de l’établissement.
de cas OMS les plus récentes,c et dans lesquels le Ceci peut s’avérer particulièrement complexe compte tenu du
personnel aura accès à des équipements de nombre important d’infections respiratoires aiguës et des
protection individuelle (EPI) en quantité suffisante, présentations atypiques de la COVID-19.7

c Dépistage : identification rapide des patients présentant des signes eSurveillance mondiale de la COVID-19 :
ou des symptômes de COVID-19 https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/331738/WHO-
d Triage : hiérarchisation des soins en fonction de la sévérité au
2019-nCoV-SurveillanceGuidance-2020.6-fre.pdf
moyen d’outils validés (par exemple, l’outil de triage intégré
interinstitutions OMS/CICR/MSF/FICR)
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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

Les établissements de soins doivent : • Remettre un masque médical aux cas suspects de
COVID-19.
• encourager les agents de santé à rechercher les cas
de COVID-19 potentiels, en particulier lorsque les Utilisation d’EPI
patients hospitalisés présentent des signes et
Une utilisation rationnelle et correcte des EPI réduit
symptômes de la COVID-19 et que ceux-ci n’ont
l’exposition aux agents pathogènes. L’efficacité des EPI
aucune autre explication évidente ;
dépend fortement :
• encourager des tests et une déclaration rapides des
• de la formation du personnel sur la manière de
cas suspects de COVID-19 identifiés après leur
mettre et d’enlever les EPI ;10
hospitalisation ;
• d’un accès rapide à des réserves suffisantes ;5
• mettre en place des systèmes pour rappeler aux
cliniciens d’envisager une COVID-19 en fonction • d’une hygiène des mains appropriée ;8,9
des signes et symptômes, en particulier dans les • de l’observance des règles par les agents de santé ;11
zones de transmission locale. • d’une surveillance et d’un retour d’expériences
réguliers du personnel chargé de la lutte anti-
2. Précautions standard à appliquer pour tous les infectieuse.2,3,8,11
patients
Nettoyage de l’environnement
Les précautions standard visent à réduire le risque de
transmission des agents pathogènes véhiculés par le sang et Il est important de s’assurer que les procédures de nettoyage
d’autres agents pathogènes de sources connues ou non. Il et de désinfection sont correctement et systématiquement
s’agit des précautions de base en matière de lutte anti- suivies. Toutes les surfaces des établissements de soins
infectieuse, qui doivent être appliquées systématiquement doivent être nettoyées et désinfectées de manière
lors des soins de tous les patients. Les précautions standard systématique, en particulier celles qui sont fréquemment
incluent, entre autres, l’hygiène des mains et l’hygiène touchées, et chaque fois qu’elles présentent des souillures
respiratoire, l’utilisation d’EPI adaptés au risque estimé,5 le visibles ou qu’elles ont été contaminées par des liquides
nettoyage de l’environnement et la gestion sécurisée des biologiques.12 Dans les structures recevant des cas suspects
déchets. ou confirmés de COVID-19, la fréquence de nettoyage et de
désinfection dépend des types de zones et de surfaces en
contact avec les patients. Des orientations détaillées sur le
Hygiène des mains nettoyage et la désinfection de l’environnement dans le
contexte de la COVID-19 sont disponibles auprès de
L’hygiène des mains est l’une des mesures les plus efficaces l’OMS.13
contre la propagation de la COVID-19 et d’autres agents
pathogènes. Pour optimiser son efficacité, les agents de santé
doivent adopter les principes suivants :8,9 En résumé, pour nettoyer efficacement les surfaces non
poreuses de l’environnement :
• Se laver les mains conformément aux « 5 moments pour
l’hygiène des mains » préconisés par l’OMS dans les 1) Nettoyer soigneusement les surfaces avec de l’eau et
cinq cas suivants : avant de toucher un patient, avant un détergent.
toute procédure de nettoyage ou d’asepsie, après 2) Appliquer une solution désinfectante.
l’exposition à des liquides biologiques, après avoir L’hypochlorite de sodium à 0,1 % (1000 ppm) et
touché un patient et après avoir touché l’environnement l’éthanol à 70-90 % sont efficaces contre la COVID-
d’un patient. 19. Cependant, en cas de déversements importants
• L’hygiène des mains peut être un lavage par friction avec de sang ou de liquides biologiques, de l’hypochlorite
une solution hydroalcoolique contenant au moins 70 % de sodium concentré à 0,5 % (5000 ppm) doit être
d’alcool ou avec de l’eau et du savon et des serviettes utilisé.13
jetables. 3) Un temps de contact d’au moins 1 minute est
• L’usage d’une solution hydroalcoolique est préférable si recommandé pour l’éthanol, les produits à base de
les mains ne sont pas visiblement souillées. chlore et le peroxyde d’hydrogène à ≥ 0,5 %.14
• Sinon, on utilisera de l’eau et du savon. 4) Après un temps de contact approprié, la solution
• Appliquer la technique et la durée appropriées pour le désinfectante résiduelle peut être éliminée à l’eau
lavage ou la friction des mains. propre, si nécessaire.12

Hygiène respiratoire Les dispositifs et équipements médicaux, le linge, les


ustensiles de restauration et les déchets médicaux
S’assurer que les mesures d’hygiène respiratoire suivantes
doivent être gérés conformément aux procédures
sont appliquées :
sécurisées de routine.12-16
• Afficher des infographies sur la nécessité de tousser
ou d’éternuer dans un mouchoir couvrant le nez et la Gestion des déchets
bouche ou dans le coude plié.
• Appliquer les mesures d’hygiène des mains après Les déchets des activités de soins produits pendant la prise en
tout contact avec des sécrétions respiratoires ou des charge des cas suspects ou confirmés de COVID-19 sont
objets susceptibles d’être contaminés par des considérés comme infectieux et doivent être collectés de
sécrétions respiratoires. manière sûre dans des conteneurs doublés ou des boîtes à
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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

matériels et matériaux piquants ou coupants clairement 3.1. Isolement et regroupement des cas suspects ou
identifiés.16 Pour gérer en toute sécurité les déchets des confirmés de COVID-19
activités de soins, les établissements doivent :
Les principes suivants doivent être appliqués pour isoler les
• désigner les personnes responsables et affecter des cas suspects ou confirmés de COVID-19 dans des chambres
ressources humaines et matérielles adéquates pour le individuelles ou, en l’absence de telles chambres, regrouper
tri et l’élimination des déchets ; ces patients dans une même chambre :
• traiter les déchets, de préférence sur place, puis les
• Dans la mesure du possible, désigner une équipe
éliminer en toute sécurité. Si les déchets sont
d’agents de santé qui se chargera de la prise en
déplacés hors du site, il est essentiel de bien savoir
charge des cas suspects ou confirmés de COVID-19
où et comment ils seront traités et éliminés ;
afin de réduire le risque de transmission.
• demander aux agents de santé d’utiliser des EPI
• Limiter le nombre d’agents de santé entrant en
appropriés (bottes, blouse à manches longues, gants
contact avec chaque patient atteint de COVID-19.
en caoutchouc, masque et lunettes de protection ou
• Les patients doivent être placés dans des chambres
écran facial) pour manipuler les déchets infectieux
individuelles bien ventilées, lorsque cela est
et de se laver les mains après avoir enlevé les
réalisable.2,28
EPI ;5,8,10
• Lorsqu’il n’y a pas de chambres individuelles
• se préparer à un accroissement du volume de déchets
disponibles ou si le taux anticipé d’occupation des
infectieux pendant la flambée épidémique de
lits est supérieur ou égal à 100 %, les cas suspects,
COVID-19, notamment du fait de l’utilisation des
probables ou confirmés de COVID-19 doivent être
EPI.16
regroupés (par exemple regroupement de cas
suspects avec d’autres cas suspects) dans des
chambres correctement ventilées, les lits étant
3. Mise en œuvre de précautions supplémentaires
espacés d’au moins un mètre.
• Il faut éviter de déplacer et de transporter les patients
D’après les données actuelles, le SARS-CoV-2 — le virus hors de leur chambre ou de la zone où ils sont
responsable de la COVID-19 — est transmis avant tout par confinés, sauf nécessité médicale. Il convient
les gouttelettes respiratoires et par contact.17-22 La d’utiliser un équipement de radiologie et/ou tout
transmission par gouttelettes intervient lorsqu’un sujet entre autre matériel de diagnostic portatifs.29 Si un patient
en contact étroit (à moins d’un mètre de distance) avec une doit être transporté, utiliser des itinéraires
personne présentant des symptômes respiratoires (tels que prédéterminés pour réduire au minimum
toux ou éternuements) et que ses muqueuses (buccales et l’exposition du personnel, des autres patients et des
nasales) ou ses conjonctives (yeux) risquent ainsi d’être visiteurs, et remettre un masque médical au patient,
exposées à des gouttelettes respiratoires potentiellement s’il supporte le port du masque.
infectieuses. La transmission peut aussi être due à des objets • S’assurer que les agents de santé qui transportent les
contaminés dans l’environnement immédiat de la personne patients appliquent les mesures d’hygiène des mains
infectée.23 Le virus de la COVID-19 peut donc se et portent des EPI appropriés comme décrit dans les
transmettre par contact direct avec un sujet infecté ou par
orientations de l’OMS relatives à l’utilisation
contact indirect avec des surfaces se trouvant dans rationnelle des EPI.5
l’environnement immédiat ou avec des objets utilisés sur un
• Le matériel médical doit être à usage unique et
sujet infecté (stéthoscope ou thermomètre, par exemple).
jetable ou propre à chaque patient (par exemple.
stéthoscope, brassard de tensiomètre, thermomètre).
La transmission aérienne diffère de la transmission par
Si le matériel doit être partagé entre les patients, il
gouttelettes, car elle fait référence à la présence de microbes
est nécessaire de le nettoyer et de le désinfecter
dans les noyaux de condensation. Les noyaux de
chaque fois qu’il est utilisé chez un nouveau patient
condensation correspondent généralement à des particules
(par exemple, en utilisant de l’alcool éthylique
de moins de 5 μm de diamètre qui peuvent rester dans l’air
à 70 %).13
pendant des périodes prolongées et être transmises sur des
• Garder une trace écrite de tous les membres du
distances supérieures à un mètre. La transmission aérienne
personnel qui pénètrent dans la chambre du patient.
du virus de la COVID-19 est possible dans les situations ou
les cadres particuliers où sont effectuées des interventions
3.2. Précautions contre le contact et les gouttelettes
produisant des aérosols (IPA), comme cela a été démontré
pour d’autres coronavirus (voir la section 3.3 de ce En plus des précautions standard, chacun, y compris les
document).2,24 Bien que le virus de la COVID-19 ait été agents de santé et les aidants, doit prendre des précautions
détecté par RT-PCR dans des échantillons d’air prélevés contre le contact et les gouttelettes avant d’entrer dans les
dans les chambres de patients atteints de COVID-19 n’ayant chambres où sont admis des cas suspects ou confirmés de
pas subi d’IPA, aucune culture du virus issu de ces COVID-19. Les principes suivants doivent être appliqués :
particules aériennes n’a été réalisée, une étape pourtant
essentielle pour déterminer l’infectiosité des particules • Appliquer les règles d’hygiène des mains avant de
virales.25-27 mettre les EPI et après les avoir retirés.
• Utiliser des EPI appropriés : masque médical,
protection oculaire (lunettes de protection) ou
protection faciale (écran facial) pour éviter la

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

contamination des muqueuses, blouse propre, non lorsque des agents de santé mettent un masque de
stérile, à manches longues et gants médicaux.5,30 protection respiratoire jetable, ils doivent
• Dans les zones de transmission locale de la COVID- impérativement et systématiquement effectuer un
19, les agents de santé et les aidants qui contrôle d’étanchéité pour s’assurer de l’absence de
interviennent dans les lieux de soins doivent porter fuite.34 La présence d’une barbe ou d’autres poils
systématiquement un masque médical pour les épais sur le visage peut empêcher l’ajustement
activités courantes pendant toute la journée de correct du masque. Les autres EPI incluent la
travail.31 protection oculaire (lunettes ou écran facial), la
• Il n’est pas nécessaire que les agents de santé et les blouse à manches longues et les gants. Si les blouses
aidants portent des bottes, une combinaison et un ne sont pas résistantes aux fluides et que l’IPA
tablier pour les activités de soins courantes. risque de générer un volume de fluide susceptible de
• Une utilisation prolongée des masques médicaux, pénétrer dans la blouse, les agents de santé qui
blouses et protections oculaires est acceptable lors pratiquent cet acte doivent porter un tablier
des soins aux patients atteints de COVID-19 en imperméable ;2,5
raison du manque d’EPI, comme l’indiquent les • porter, s’ils le souhaitent, un masque de protection
orientations de l’OMS relatives à l’utilisation respiratoire pendant toute leur journée de travail
rationnelle des EPI.5 La blouse et les gants doivent dans les zones de transmission locale, lorsqu’ils
néanmoins être changés après des soins à un patient travaillent en unité de soins intensifs, où des IPA
atteint de COVID-19 qui présente également une sont fréquemment réalisées ;31
infection par un germe multirésistant (Clostridioides • limiter le nombre de personnes présentes dans la
difficile, par exemple).5 salle ou l’unité au strict minimum nécessaire pour
• Les agents de santé doivent éviter de se toucher les les soins et l’aide requise pour le patient.
yeux, le nez ou la bouche avec un gant
potentiellement contaminé ou sans gants.
• Informer le service d’accueil des patients des 4. Mesures administratives
précautions à prendre dès que possible avant Les mesures administratives2 et les politiques de lutte contre
l’arrivée des patients. la transmission de la COVID-19 dans les établissements de
• Nettoyer et désinfecter fréquemment les surfaces soins comprennent, entre autres : la mise en place
avec lesquelles les patients sont en contact.13 d’infrastructures et d’activités de lutte anti-infectieuse sur le
long terme ; la formation des aidants des patients ;
l’élaboration de politiques en vue de l’identification des cas
3.3. Précautions contre la transmission aérienne suspects de COVID-19 ; la garantie d’un accès aux tests de
Certaines IPA ont été associées à un risque accru de laboratoire en vue de la détection de la COVID-19 ; la
transmission des coronavirus (SARS-CoV-1, SARS-CoV-2 prévention de la surpopulation dans l’établissement, en
et MERS-CoV).24,32,33 La liste OMS actuelle de ces IPA particulier dans les services d’urgence ; l’aménagement de
comprend les actes suivants : intubation trachéale, ventilation zones d’attente réservées aux patients symptomatiques ; la
non invasive (BiPAP, PPC, par exemple), trachéotomie, planification de l’arrivée des patients atteints de COVID-19
réanimation cardio-respiratoire, ventilation manuelle avant (transformation d’autres services, par exemple) et leur
l’intubation, bronchoscopie, induction de crachats par isolement ; un approvisionnement suffisant en EPI et le
nébulisation d’une solution saline hypertonique et actes liés à respect systématique des politiques et des procédures de lutte
une autopsie. On ne sait pas si les aérosols générés lors du anti-infectieuse.
traitement par nébulisation ou de l’administration d’oxygène
à haut débit sont infectieux, les données étant encore
limitées.6 4.1. Mesures administratives concernant les agents
de santé
Les agents de santé qui effectuent des IPA ou qui travaillent
dans des zones où de tels actes sont pratiqués sur des cas Il peut s’agir :
suspects ou confirmés de COVID-19 (unités de soins • de dispenser une formation adéquate aux agents de
intensifs ou semi-intensifs, par exemple) doivent : santé ;
• réaliser ces actes dans une pièce suffisamment • d’assurer un ratio patient/personnel adéquat ;
ventilée – voir le chapitre de ces orientations relatif • d’établir une surveillance active des syndromes chez
aux mesures environnementales et techniques ;2 les agents de santé à l’entrée de l’établissement
• utiliser des EPI appropriés : porter un masque de lorsqu’ils commencent leur journée de travail ;
protection respiratoire au moins aussi efficace qu’un • de s’assurer que les agents de santé et le public
masque certifié N95 par le National Institute for comprennent l’importance de consulter rapidement ;
Occupational Safety and Health (NIOSH) des États- • de surveiller le respect des précautions standard par
Unis d’Amérique, conforme à la norme FFP2 de les agents de santé et, si nécessaire, de mettre en
l’Union européenne (UE) ou équivalent.2,31,34 Bien place des mécanismes d’amélioration.
qu’un essai d’ajustement initial soit nécessaire avant
d’utiliser un masque de protection respiratoire, de
nombreux pays et établissements de soins ne
disposent pas d’un tel programme. Par conséquent,

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

4.2. Mesures administratives pour la gestion des construction adaptés, une séparation spatiale ainsi qu’un
visiteurs nettoyage approprié de l’environnement.
Tous les établissements de soins situés dans des zones de
Les débits de ventilation dans les différents espaces des
transmission locale de la COVID-19 doivent théoriquement
établissements de soins sont généralement définis par la
mettre en œuvre des politiques visant à limiter l’accès des
réglementation nationale. Des volumes importants d’air
visiteurs. Cette mesure vise non seulement à protéger les
extérieur neuf et frais sont nécessaires pour le bien des
visiteurs d’une infection par le virus de la COVID-19, mais
occupants des établissements de soins et pour assurer la
également à limiter le risque que ceux-ci introduisent le virus
dilution et l’élimination des contaminants et des odeurs. Il
dans les établissements de soins.
existe trois critères de ventilation essentiels : 35
Les établissements de soins doivent : • le débit de ventilation : quantité d’air extérieur et
qualité de l’air extérieur introduit dans l’espace ;
• identifier des solutions de substitution aux
• la direction du flux d’air : direction générale du flux
interactions directes entre les patients, les membres
d’air dans un bâtiment et entre les espaces, qui doit
de leur famille, les autres visiteurs et le personnel
aller des zones propres aux zones moins propres ; et
clinique, notamment la mise à disposition de moyen
• le mode de distribution ou d’écoulement de l’air :
de communication à distance (téléphone, connexion
l’approvisionnement en air doit être distribué en tout
internet, par exemple) ;
point de l’espace ventilé pour améliorer la dilution
• limiter l’accès aux visiteurs essentiels, tels que les
et l’élimination des polluants atmosphériques
parents des patients pédiatriques et les aidants ;
générés dans cet espace.
• encourager les membres de la famille à désigner un
aidant unique pour le patient. Cet aidant ne doit pas Trois méthodes peuvent être utilisées pour ventiler les
présenter un risque élevé de COVID-19 sévère
espaces d’un établissement de soins : la ventilation naturelle,
(personnes âgées ou atteintes d’une affection sous-
la ventilation mécanique et la ventilation hybride (ou mixte).
jacente) ;
• désigner une entrée que les visiteurs aidants peuvent Les mesures environnementales et techniques jouent un rôle
utiliser pour accéder à l’établissement de soins ; essentiel dans la réduction de la concentration en aérosols
• garder une trace écrite de tous les visiteurs autorisés respiratoires infectieux (c.-à-d. les noyaux de condensation)
dans l’établissement ; dans l’air et de la contamination des surfaces et objets
• former les visiteurs aidants à l’hygiène des mains, inanimés.36 Ces mesures sont particulièrement importantes
aux règles d’hygiène respiratoire, à la distanciation dans le cas de l’infection par le SARS-CoV-2, un nouveau
physique et aux autres précautions standard ainsi virus ayant des conséquences majeures en matière de santé
qu’aux signes et symptômes de la COVID-19 ; publique, qui se propage essentiellement par les gouttelettes
• former les visiteurs aidants de cas suspects ou respiratoires et peut former des aérosols dans certaines
confirmés de COVID-19 à l’utilisation des EPI conditions, notamment lors des IPA.
nécessaires (c.-à-d. précautions à prendre contre le
contact et les gouttelettes) et les encadrer ; 5 Dans ce contexte, des exigences de ventilation particulières
• dans les zones de transmission locale, demander aux doivent être respectées dans les zones recevant des patients.
visiteurs aidants, y compris ceux qui s’occupent de Le choix d’une ventilation naturelle, hybride (mixte) ou
patients chez lesquels une COVID-19 n’est ni mécanique doit tenir compte du climat, notamment du sens
soupçonnée ni confirmée, de porter un masque du vent dominant, du plan des étages, des besoins, des
médical dans les lieux de soins pour éviter la ressources disponibles et du coût du système de ventilation.
transmission ;31 Chaque système de ventilation présente des avantages et des
• limiter les déplacements des visiteurs au sein de inconvénients, comme le décrit le manuel de l’OMS sur les
l’établissement de soins ; centres de traitement des infections respiratoires aiguës
• dans les zones à forte transmission locale, effectuer sévères.35
un dépistage actif de tous les visiteurs aidants avant
leur entrée dans l’établissement ;
• interdire la présence des visiteurs pendant les IPA ; Si aucune IPA n’est réalisée, une ventilation suffisante est
• réduire la circulation vers l’établissement de soins : définie comme un débit de 60 litres/seconde par patient
envisager de relocaliser le lieu de dispensation des (l/s/patient) dans les espaces à ventilation naturelle ou comme
médicaments ou d’autres services aux patients 6 renouvellements d’air par heure (RAH) (équivalents à
externes hors de l’établissement de soins principal. 40 l/s/patient dans une pièce de 4 x 2 x 3 m3) dans les espaces
à ventilation mécanique. 28,35

5. Mesures environnementales et techniques à


mettre en œuvre Dans les espaces où des IPA sont réalisées, les débits de
ventilation corrects sont précisés ci-après. Dans ce contexte
Les mesures environnementales et techniques font partie particulier, des exigences de ventilation précises doivent être
intégrante des mesures de lutte anti-infectieuse et incluent des respectées dans les zones recevant des patients. Les IPA
normes permettant d’assurer une ventilation correcte dans les doivent de préférence être pratiquées dans des pièces
différentes zones des établissements de soins, des plans de équipées de systèmes de ventilation à pression négative,
conformément aux précautions contre la transmission

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

aérienne.2 Cependant, lorsqu’un grand nombre de patients en par le toit qui permet d’augmenter le débit d’air dans
état sévère nécessitant des actes médicaux susceptibles de un bâtiment.
générer des aérosols sont admis ou lorsque le nombre de
chambres d’isolement est limité, en particulier dans les • Installation de filtres à haute efficacité pour les
milieux à faibles ressources, cela peut ne pas être réalisable. particules aériennes (HEPA) : lorsqu’ils sont
correctement choisis, installés et entretenus, les
épurateurs d’air équipés de filtres HEPA (qu’ils
Espaces ventilés naturellement soient montés au plafond ou portables) peuvent
Les établissements de soins qui utilisent des systèmes de réduire/abaisser efficacement les concentrations en
ventilation naturelle doivent vérifier que l’air contaminé est aérosols infectieux au sein d’une pièce.40-42 Toutefois,
évacué directement vers l’extérieur, à distance des bouches on ne dispose actuellement que de peu d’éléments sur
d’alimentation en air, des lieux de soins et des personnes. Les l’efficacité des filtres HEPA en matière de prévention
systèmes de ventilation naturelle entraînant une fluctuation de la transmission des coronavirus lors des soins de
des flux d’air, il est recommandé d’opter pour des débits de santé. L’efficacité des filtres HEPA portables dépend
ventilation plus élevés qu’en ventilation mécanique. Le débit de la capacité de débit de l’unité, de la configuration
de ventilation naturelle moyen recommandé est de de la pièce, notamment des meubles et des personnes
160 l/s/patient.28 La ventilation naturelle est tributaire de présentes, de la position du filtre HEPA par rapport à
conditions climatiques favorables. Lorsque la ventilation la disposition de la pièce et de l’emplacement des
naturelle ne satisfait pas à elle seule les exigences en matière grilles à registre ou grilles de distribution de l’air.
de ventilation, d’autres systèmes, notamment hybrides Pour être efficace, la totalité ou la quasi-totalité de
(mixtes) doivent être envisagés. 35 l’air ambiant doit recirculer dans le filtre HEPA et
l’unité doit être conçue pour atteindre un débit
Espaces ventilés mécaniquement équivalent à au moins 2 RAH.43 Les établissements
Dans les établissements de soins équipés d’un système de de soins qui optent pour des filtres HEPA doivent
ventilation mécanique, une pression négative doit être créée respecter les instructions du fabricant, notamment les
pour contrôler la direction du flux d’air. Le débit de ventilation procédures de nettoyage et d’entretien recommandées,
doit être compris entre 6 et 12 RAH (par exemple, équivalent à faute de quoi les filtres HEPA portables pourraient
40-80 l/s/patient pour une pièce de 4 x 2 x 3 m3), et dans l’idéal produire un faux sentiment de sécurité, leur
atteindre 12 RAH dans les bâtiments neufs, avec un gradient performance diminuant avec l’encrassement du filtre.
de pression négatif recommandé ≥ 2,5 Pa (0,01 pouce de
colonne d’eau) pour garantir la circulation de l’air depuis le Toute modification de la ventilation d’un établissement de
couloir vers la chambre du patient.37,38 La direction du flux soins impose de prendre des précautions : il faut tenir compte
d’air peut être évaluée en mesurant le gradient de pression entre du coût, de la conception, de l’entretien et de l’impact
les chambres au moyen d’un manomètre. Si cette mesure n’est potentiel sur la circulation de l’air dans d’autres zones de
pas réalisable, la direction du flux d’air depuis une zone propre l’établissement (voir ci-dessus). Des systèmes de ventilation
vers une zone moins propre peut être évaluée au moyen de mal conçus ou mal entretenus peuvent augmenter le risque
fumigènes (test de la fumée).39 d’infections associées aux soins transmises par des agents
pathogènes aéroportés en raison d’une circulation d’air
Dans les établissements de soins qui ne sont pas équipés d’un incorrecte et d’un entretien insuffisant du système. Des
système de ventilation naturelle ou mécanique adéquat, les normes rigoureuses doivent être respectées lors de
méthodes suivantes peuvent être envisagées après l’installation et de l’entretien des systèmes de ventilation pour
consultation d’un ingénieur écologue :35, 38 garantir leur efficacité et contribuer à la sûreté de
l’environnement au sein de l’établissement de soins.
• Installation de ventilateurs d’extraction : procéder
avec prudence, les ventilateurs doivent être installés La durée pendant laquelle l’air peut rester infectieux à
de manière à évacuer l’air directement à l’extérieur. l’intérieur d’une salle d’examen est inconnue. Cela peut
Le nombre de ventilateurs d’extraction et leurs dépendre de plusieurs facteurs, notamment la taille de la salle,
spécifications techniques dépendent de la taille de la le nombre de renouvellements d’air par heure, la durée de
pièce et du débit de ventilation souhaité. Le présence du patient dans la pièce et la réalisation ou non
ventilateur d’extraction doit être positionné à d’IPA dans cette salle. Ces facteurs doivent être pris en
distance de la bouche d’alimentation en air de compte pour décider des délais à respecter avant qu’une
ventilation. Le ventilateur d’extraction doit être relié personne non équipée d’EPI puisse entrer dans la salle laissée
à une source d’alimentation électrique fiable. Si des vacante. Des orientations générales sur le temps nécessaire à
problèmes surviennent en raison de fluctuations de l’élimination des aérosols dans différentes conditions de
température, des systèmes localisés de ventilation sont disponibles à l’adresse
rafraîchissement ou de chauffage peuvent être www.cdc.gov/infectioncontrol/guidelines/environmental/ap
ajoutés, ainsi que des ventilateurs de plafond. pendix/air.html#tableb1.

• Installation d’une turbine de ventilation (par Irradiation germicide aux ultraviolets (UVGI)
exemple, extracteur éolien, turbine éolienne) : ces L’UVGI a été proposée comme mesure supplémentaire
dispositifs ne nécessitent pas d’alimentation d’épuration de l’air. Cependant, les données actuelles
électrique et fournissent un système d’évacuation relatives à son efficacité en matière de prévention de la
transmission des pathogènes respiratoires dans les

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

établissements de soins sont limitées.2 Par ailleurs, des effets transportent des échantillons cliniques doivent respecter les
indésirables sont à craindre en raison de l’absorption des UV mesures et les pratiques de sécurité biologique suivantes afin
par les surfaces externes oculaires et cutanées, à l’origine de de réduire au minimum le risque d’exposition aux agents
kératoconjonctivites et de dermatoses.44,45 pathogènes.48
• S’assurer que les agents de santé qui prélèvent des
Séparation spatiale et barrières physiques échantillons, notamment des écouvillonnages
Une séparation spatiale d’au moins un mètre entre les patients nasopharyngés et oropharyngés, utilisent des EPI
doit être systématiquement respectée. Cet espacement des appropriés (c’est-à-dire une protection oculaire, un
patients et une ventilation adéquate peuvent contribuer à masque médical, une blouse à manches longues et des
réduire la propagation de nombreux agents pathogènes dans gants). Si l’échantillon est recueilli par une IPA
l’établissement de soins.30,46 L’utilisation de barrières (induction de crachats, par exemple), le personnel
physiques, telles que des écrans en verre ou en plastique, peut réalisant l’acte doit porter un masque de protection
également réduire l’exposition des agents de santé au virus de respiratoire au moins aussi efficace qu’un masque
la COVID-19. Cette approche peut être appliquée dans les certifié N95 par le NIOSH, conforme à la norme
zones des établissements de soins où les patients se européenne FFP2 ou équivalent.
présenteront d’abord, comme dans les zones de dépistage et • S’assurer que le personnel qui transporte les échantillons
de triage, dans les services d’accueil des urgences ou encore est formé aux pratiques de manipulation sûre et aux
là où ils viennent chercher leurs médicaments. procédures de décontamination en cas de
déversement.12,13
• Placer les échantillons dans des poches à échantillons
Nettoyage et désinfection de l’environnement étanches (emballage secondaire) munies d’un
Le nettoyage et la désinfection de l’environnement font partie compartiment séparé à fermeture étanche pour accueillir
des mesures environnementales essentielles. Comme indiqué l’échantillon (pochette en plastique pour échantillons
précédemment, les établissements de soins doivent veiller à biologiques dangereux), avec l’étiquette du patient
ce que les procédures de nettoyage et de désinfection soient apposée sur le contenant (contenant primaire) et un
correctement et systématiquement suivies et exécutées formulaire de demande d’analyses en laboratoire
fréquemment.12 Le nettoyage des surfaces avec de l’eau et un clairement rédigé.
détergent et l’application de désinfectants couramment • S’assurer que les laboratoires de l’établissement de soins
utilisés dans les hôpitaux (comme l’hypochlorite de sodium) respectent les pratiques de sécurité biologique
sont des procédures efficaces et suffisantes.13 Le linge, les appropriées et les exigences de transport décrites dans les
ustensiles de restauration et les déchets médicaux doivent être orientations provisoires de l’OMS Orientations sur la
gérés conformément aux procédures sécurisées habituelles.16 sécurité biologique en laboratoire en rapport avec la
maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).48
Durée du maintien des précautions contre le contact et • Remettre tous les échantillons en mains propres lorsque
cela est possible. Ne pas utiliser de systèmes à tube
les gouttelettes pour les patients atteints de COVID-19 pneumatique pour le transport des échantillons.
Les précautions standard doivent être appliquées en • Consigner clairement le nom complet du patient, sa date
permanence. Les précautions contre le contact et les de naissance et le diagnostic clinique du cas suspect de
gouttelettes ne doivent être levées que sur avis médical, en COVID-19 sur le formulaire de demande d’analyses en
tenant compte de la disparition des signes et symptômes laboratoire. Notifier l’expédition de l’échantillon au
cliniques ou du nombre de jours écoulés depuis l’obtention laboratoire concerné dès que possible.
d’un test moléculaire positif sur un échantillon prélevé dans
les voies respiratoires supérieures. Chez les patients
symptomatiques, ces précautions supplémentaires peuvent Considérations relatives aux actes chirurgicaux
être levées 10 jours après le début des symptômes ET après La décision d’opérer ou non un patient ne doit pas reposer
au moins trois jours consécutifs sans fièvre ni symptômes sur son statut vis-à-vis de la COVID-19, mais sur ses
respiratoires. Chez les patients asymptomatiques, l’isolement besoins (traumatisme ou urgence, par exemple), les risques
peut prendre fin 10 jours après l’obtention de résultats positifs et les bénéfices de l’intervention chirurgicale (issue
au premier test RT-PCR.6 Même si des résultats positifs aux potentiellement mortelle ou préjudice pour le patient si
tests moléculaires ont été obtenus chez certains patients l’intervention est reportée, par exemple) et l’état clinique du
plusieurs jours après la disparition des symptômes de la patient. Des données récentes mettent en évidence une forte
COVID-19, on ne sait toujours pas si ces patients continuent proportion de complications pulmonaires postopératoires,
à excréter le virus, car seuls des fragments d’ARN viral ont associées à une hausse de la mortalité, chez les patients
été détectés.47 Voir le document d’information scientifique de atteints de COVID-19.49 Dans le contexte de la pandémie de
l’OMS sur les critères pour lever l’isolement des patients COVID-19, chaque acte chirurgical peut impliquer des
atteints de COVID-19. risques aussi bien pour les agents de santé que pour les
patients.50 Dans le cadre de leur pratique courante, les agents
Recueil et manipulation des échantillons de laboratoire de santé doivent appliquer les précautions standard et
provenant de cas suspects de COVID-19 évaluer le risque d’exposition à des matières infectieuses.
Ces précautions doivent inclure des mesures techniques
Tous les échantillons recueillis pour être analysés en visant à réduire l’exposition aux matières infectieuses, des
laboratoire doivent être considérés comme potentiellement mesures administratives et l’utilisation d’EPI.2,5
infectieux. Les agents de santé qui recueillent, manipulent ou
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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

Les éléments suivants doivent être pris en compte avant tout de diagnostic précoce et de référence pour le suivi
acte chirurgical : du patient.29,53
• Dans la mesure du possible, éviter les IPA.
Considérations générales • Si les délais le permettent, des outils de stratification
• Réfléchir aux éventuels actes non chirurgicaux ou des risques préopératoires, tels que POTTER et
traitements de substitution. NELA, peuvent être utilisés à des fins
• Dans les zones de transmission locale, reporter les pronostiques.54
interventions programmées afin de minimiser le
risque pour le patient et le personnel médical et
Actes chirurgicaux chez les cas suspects ou confirmés de
pour augmenter les capacités en matière de lits
COVID-19
d’hospitalisation, de lits dans les unités de soins
intensifs et de ventilateurs pendant la flambée • Lorsque des actes chirurgicaux ne peuvent pas être
épidémique. reportés chez des patients atteints de COVID-19, le
personnel de chirurgie présent en salle d’opération
• Si l’acte chirurgical ne peut pas être reporté (par
doit appliquer les précautions contre la transmission
exemple, s’il est urgent), une estimation
par contact et par gouttelettes, notamment utiliser un
scrupuleuse du risque est nécessaire, avec
masque médical stérile, une protection oculaire (à
recherche des symptômes et signes de la
savoir, un écran facial ou des lunettes de protection),
COVID-19 et des antécédents d’exposition des
des gants et une blouse (un tablier imperméable peut
patients.51
être nécessaire si la blouse n’est pas résistante aux
• Le virus doit être recherché chez les patients qui
fluides et que l’acte réalisé est susceptible de
présentent des signes et symptômes de la
produire des volumes importants de fluides).
COVID-19, au moyen d’un test moléculaire
• Un masque de protection respiratoire (N95, FFP2 ou
pratiqué sur des échantillons prélevés dans les
équivalent) doit être utilisé à la place du masque
voies respiratoires supérieures, tels qu’un
médical si une IPA, prévue ou non, est possible (voir
écouvillonnage nasopharyngé ou oropharyngé, s’il
la liste des IPA à la section 3.3 ci-dessus) ou si l’acte
est disponible.48 Cependant, les actes chirurgicaux
porte sur des régions anatomiques où la charge
urgents ne doivent pas être différés si ce test n’est
virale peut être plus élevée (par exemple, le nez,
pas disponible et les précautions en matière de lutte
l’oropharynx, les voies respiratoires).55,56 Étant
anti-infectieuse doivent reposer sur une estimation
donné que le risque d’IPA au cours des actes
scrupuleuse du risque de COVID-19.50
chirurgicaux peut être difficile à anticiper, les agents
• Selon les capacités de test locales et l’importance
de santé peuvent utiliser des masques de protection
de la transmission dans la zone concernée, certains
respiratoire pour tout acte chirurgical pratiqué sur
établissements de soins peuvent envisager un
des cas suspects ou confirmés de COVID-19, si de
dépistage systématique de la COVID-19 avant un
tels masques sont disponibles. Les masques de
acte chirurgical, quelle que soit l’estimation du
protection respiratoire à valve expiratoire ne doivent
risque de COVID-19. Cette pratique a néanmoins
pas être utilisés pendant les actes chirurgicaux, car
des limites :
l’air expiré non filtré peut compromettre la stérilité
o le temps nécessaire pour obtenir les résultats
du champ opératoire.
du dépistage peut avoir des conséquences
• Les patients atteints de COVID-19 doivent porter un
sur les actes chirurgicaux urgents et
masque médical lors de leur transfert vers la salle
augmenter la morbidité et la mortalité ;
d’opération, s’ils supportent le port du masque.
o des résultats négatifs peuvent être obtenus
pendant la phase d’incubation et les patients • Le personnel de transport doit appliquer les
peuvent devenir infectieux ultérieurement ;52 précautions contre la transmission par contact et par
o des faux négatifs peuvent être obtenus selon gouttelettes lors du transfert des cas suspects ou
la méthode de test employée ; confirmés de COVID-19 vers la salle d’opération.
o ces pratiques peuvent fournir une • Dans l’idéal, l’anesthésie et l’intubation doivent être
réassurance trompeuse si des résultats de test réalisées dans une chambre en pression négative, si
négatifs entraînent une observance moins une telle chambre est disponible (voir les exigences
stricte des mesures de lutte anti-infectieuse ; en matière de chambre en pression négative dans le
o l’obtention de résultats positifs au test chapitre relatif à la ventilation) et les agents de santé
moléculaire, susceptibles de persister doivent porter un masque de protection respiratoire
pendant 6–8 semaines en raison de la en sus d’une protection oculaire, d’une blouse et de
présence de fragments d’ARN viral, peut gants. Toutefois, si une chambre en pression
entraîner le report d’actes chirurgicaux négative n’est pas disponible, l’intubation sera
nécessaires. pratiquée dans la salle d’opération où l’acte
• Si l’urgence de l’acte chirurgical ne permet pas de chirurgical aura lieu et les agents de santé présents
pratiquer un test ou si un tel test n’est pas dans la salle devront porter un masque de protection
disponible, les patients présentant des signes de la respiratoire.55
COVID-19 doivent passer une radiographie, une • Une ou plusieurs salles d’opération devront être
tomodensitométrie (TDM) ou une échographie désignées pour les actes chirurgicaux sur des
pulmonaire, si ces modalités d’imagerie sont patients atteints de COVID-19. Ces salles doivent de
disponibles. Les clichés obtenus serviront d’outils préférence se trouver dans la zone la plus éloignée

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

du service de chirurgie, en dehors des zones de • Solutions possibles pour remplacer les consultations
passage fréquent. Elles peuvent également être ambulatoires en face à face, telles que la télémédecine
utilisées pour les actes chirurgicaux pratiqués sur (par exemple, consultations téléphoniques ou
d’autres patients, s’il est impossible de limiter leur vidéoconférence sur téléphone mobile) afin d’apporter
usage aux patients atteints de COVID-19, après un un soutien clinique sans avoir de contact direct avec le
nettoyage final.50,53 patient.58
• Seul le personnel de chirurgie essentiel doit être • Dépistage, identification précoce et isolement des cas
présent dans la salle. suspects de COVID-19.
• Les salles d’opération construites conformément au • Mise en avant de l’hygiène des mains, de l’hygiène
code de conception applicable disposent en principe respiratoire et de l’utilisation de masques médicaux pour
d’un fort débit de ventilation (15-20 RAH), et leurs les patients présentant des symptômes respiratoires.
portes doivent rester fermées en permanence • Utilisation appropriée des précautions contre le contact
pendant les interventions.37,38 et les gouttelettes lors de l’examen clinique des cas
• Un nettoyage final doit être réalisé après chaque acte suspects de COVID-19.
chirurgical, conformément aux recommandations de • Prise en charge prioritaire des patients symptomatiques.
nettoyage et de désinfection applicables à la • Mise à disposition d’une zone d’attente séparée pour les
COVID-19.12,13 patients symptomatiques, où ils peuvent être assis à au
• Tous les instruments chirurgicaux doivent être moins un mètre les uns des autres, et remise d’un masque
soumis aux procédures standard de transport, de aux patients.
nettoyage et de stérilisation. Le personnel • Éducation des patients et des familles concernant
responsable du nettoyage de ces instruments avant l’identification précoce des symptômes, les précautions
la stérilisation doit porter un masque médical, une de base à prendre et l’établissement de soins auquel ils
protection oculaire, des gants et une blouse.5,53 doivent s’adresser si un membre de la famille présente
des signes de COVID-19.

Actes chirurgicaux chez les patients dont le statut vis-à-vis Prise en charge sécurisée du corps d’une personne
de la COVID-19 est inconnu
décédée
• Dans les zones de transmission locale, le personnel Les agents de santé doivent effectuer une évaluation
de transport doit porter un masque médical lors du préliminaire et une estimation du risque avant toute activité
transfert de patients vers la salle d’opération.31 liée à la prise en charge du corps de cas suspects ou confirmés
Certains pays et établissements de soins situés dans de COVID-19 décédés. Ils doivent en outre appliquer les
ces zones peuvent également envisager l’utilisation orientations de l’OMS en matière de lutte anti-infectieuse
d’un masque médical par les patients non intubés pour la prise en charge sécurisée du corps d’une personne
qui supportent leur port pendant leur transfert vers décédée dans le contexte de la COVID-19.59 Les agents de
la salle d’opération.53 santé doivent ainsi :
• Le personnel de chirurgie doit appliquer les
mesures de précaution contre la transmission par • appliquer les gestes d’hygiène des mains avant et
après avoir manipulé le corps ;
contact et par gouttelettes. Dans les établissements
de soins situés dans des zones de transmission • utiliser des EPI appropriés en fonction du niveau
locale qui ne sont pas en mesure de dépister la d’interaction avec le corps et de l’estimation du risque
COVID-19 ou qui n’ont pas pu réaliser de tests en (par exemple, utiliser une protection oculaire et un
raison de l’urgence de l’intervention, le personnel masque médical en sus des gants et d’une blouse
peut porter un masque de protection respiratoire au résistante aux fluides ou d’un tablier imperméable, s’il
lieu du masque médical s’il existe une probabilité y a un risque d’éclaboussures de liquides biologiques
d’IPA, anticipées ou non (voir la liste des IPA à la pendant la manipulation du corps) ;5
section 3.3 ci-dessus) ou si l’intervention porte sur • s’assurer que tout liquide biologique s’échappant
des régions anatomiques susceptibles de présenter des orifices est contenu et envelopper le corps dans
une forte charge virale (par exemple, nez, une housse pour le transporter vers la chambre
oropharynx, voies respiratoires). 56 mortuaire ;
• Le nettoyage final de la salle d’opération doit • ne pas commencer d’autres activités pendant la
respecter les pratiques de nettoyage standard de manipulation ou la préparation du corps ;
l’hôpital.12,13 • désinfecter le matériel non jetable utilisé pour la
manipulation du corps, conformément aux
orientations de l’OMS relatives au nettoyage et à la
Recommandation pour les soins ambulatoires désinfection dans le contexte de la COVID-19 ;13
• enlever et éliminer correctement les EPI une fois le
Les principes de base de la lutte anti-infectieuse et les travail terminé (voir les vidéos sur les EPI à l’adresse
précautions standard doivent être appliqués dans tous les https://openwho.org/courses/IPC-PPE-FR).
établissements de soins, y compris dans les services • Les housses mortuaires ne sont pas nécessaires dans
ambulatoires et pour les soins primaires.57 Dans le contexte le contexte de la COVID-19, mais elles peuvent être
de la COVID-19, les mesures suivantes doivent être adoptées :
utilisées pour d’autres raisons, par exemple des

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

fuites excessives de liquides biologiques ou une L’OMS remercie les personnes suivantes pour leur
absence de chambre froide mortuaire, en particulier contribution (par ordre alphabétique) :
dans les pays chauds. Si plus de 24 heures se sont
Le groupe spécial d’élaboration des directives de lutte
écoulées depuis le décès de la personne ou si
anti-infectieuse contre la COVID-19 du Programme
l’enterrement/la crémation n’est pas prévu dans les (OMS) de gestion des situations d’urgence sanitaire (par
24–48 heures suivantes, une seconde housse ordre alphabétique) :
mortuaire peut être utilisée.
Jameela Alsalman, ministère de la Santé, Bahreïn ; Anucha
Apisarnthanarak, Hôpital universitaire de Thammsat,
Suivi et évaluation des pratiques de lutte anti-infectieuse Thaïlande ; Baba Aye, Internationale des services publics,
France ; Gregory Built, UNICEF, États-Unis d’Amérique ;
Le cadre de suivi et d’évaluation du Plan stratégique de
Roger Chou, Oregon Health Science University, États-Unis
préparation et de riposte recommande un ensemble de
d’Amérique ; May Chu, Colorado School of Public Health,
processus et d’indicateurs de performance des résultats
États-Unis d’Amérique ; John Conly, Alberta Health Services,
immédiats et intermédiaires.60
Canada ; Barry Cookson, University College London,
L’application correcte des mesures de lutte anti-infectieuse Royaume-Uni ; Nizam Damani, Southern Health & Social Care
minimisera la propagation du virus de la COVID-19 dans les Trust, Royaume-Uni ; Dale Fisher, Comité d’orientation du
établissements de soins. Plusieurs outils ont été mis au point Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie
à destination des établissements de soins et des partenaires de (GOARN), Singapour ; Tiouiri Benaissa Hanene, CHU La
santé publique pour déterminer leur niveau de préparation à Rabta, Tunisie ; Joost Hopman, Centre médical universitaire
l’identification et à la prise en charge sûre des patients atteints Radboud, Pays-Bas ; Mushtuq Husain, Institute of
de COVID-19, mais aussi pour surveiller et évaluer la mise Epidemiology, Disease Control & Research, Bangladesh ;
en œuvre des mesures de lutte anti-infectieuse. Les Kushlani Jayatilleke, Sri Jayewardenapura General Hospital,
établissements de soins doivent envisager d’utiliser ces outils Sri Lanka ; Seto Wing Jong, School of Public Health, Région
pour identifier les lacunes en matière de lutte anti-infectieuse administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, Chine ; Souha
et suivre les progrès réalisés afin de les combler. L’OMS met Kanj, Centre médical de l’Université américaine de Beyrouth,
actuellement au point un outil permettant d’évaluer l’état de Liban ; Daniele Lantagne, Tufts University, États-Unis
préparation des établissements de soins. Il sera accessible sur d’Amérique ; Fernanda Lessa, Centers for Disease Control and
le site Web des orientations techniques de l’OMS concernant Prevention, États-Unis d’Amérique ; Anna Levin, Université de
la COVID-19. D’autres outils génériques et des outils São Paulo, Brésil ; Ling Moi Lin, Sing Health, Singapour ;
permettant une évaluation plus approfondie des mesures de Caline Mattar, Alliance mondiale des professions de santé,
lutte anti-infectieuse sont disponibles, notamment : États-Unis d’Amérique ; Mary-Louise McLaws, University of
New South Wales, Australie ; Geeta Mehta, Journal of Patient
• La liste de contrôle de la préparation des hôpitaux à
Safety and Infection Control, Inde ; Shaheen Mehtar, Infection
la COVID-19, élaborée par le Bureau régional de
Control Africa Network, Afrique du Sud ; Ziad Memish,
l’OMS pour l’Europe et l’Organisation
ministère de la Santé, Arabie saoudite ; Babacar Ndoye,
panaméricaine de la Santé
Infection Control Africa Network, Sénégal ; Fernando Otaiza,
• L’outil d’évaluation de la préparation des ministère de la Santé, Chili ; Diamantis Plachouras, Centre
établissements à la COVID-19 des CDC européen de prévention et de contrôle des maladies, Suède ;
• La liste de contrôle et l’outil de surveillance pour le Maria Clara Padoveze, école d’infirmières, Université de São
triage des cas suspects de COVID-19 des CDC Paulo, Brésil ; Mathias Pletz, Université de Jena, Allemagne ;
Un protocole OMS destiné à surveiller la collecte des données Marina Salvadori, Agence de la santé publique du Canada,
auprès des agents de santé infectés par le virus de la COVID- Canada ; Mitchell Schwaber, ministère de la Santé, Israël ;
19 et une étude cas-témoins visant à évaluer les facteurs de Nandini Shetty, Public Health England, Royaume-Uni ; Mark
risque de COVID-19 parmi les agents de santé sont également Sobsey, University of North Carolina, États-Unis d’Amérique ;
disponibles.61, 62 Paul Ananth Tambyah, National University Hospital,
Singapour ; Andreas Voss, Canisus-Wilhelmina Ziekenhuis,
Pays-Bas et Walter Zingg, Hôpitaux Universitaires de Genève,
Remerciements Suisse.
Le groupe spécial d’experts sur la préparation et l’action
Les premières orientations sur lesquelles repose ce document en matière de lutte anti-infectieuse contre la COVID-19
ont été adaptées des orientations en matière de lutte anti- du Programme OMS de gestion des situations d’urgence
infectieuse contre le MERS-CoV,1 en consultation avec le sanitaire et d’autres experts internationaux, notamment
groupe spécial d’élaboration des directives de lutte anti- (par ordre alphabétique) :
infectieuse et le groupe spécial d’experts sur la préparation et
l’action en matière de lutte anti-infectieuse contre la COVID- Mardjan Arvand, Robert Koch Institute Nordufer,
19 du Programme OMS de gestion des situations d’urgence Danemark ; Elizabeth Bancroft, Centers for Disease Control
sanitaire, ainsi qu’avec d’autres experts internationaux. and Prevention, États-Unis d’Amérique ; Gail Carson,
L’OMS remercie tous ceux qui ont participé à l’élaboration ISARIC Global Support Centre, Royaume-Uni ; Larry Chu,
et à la mise à jour des documents sur la lutte anti-infectieuse Stanford University School of Medicine, États-Unis
pour le MERS-CoV. d’Amérique ; Shan-Chwen Chang, Université nationale de
Taïwan, Taïwan ; Feng-Yee Chang, Centre médical de la

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Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des cas suspects ou confirmés de maladie à coronavirus (COVID 19) : orientations provisoires

défense nationale, Taïwan ; Steven Chu, Stanford Fontana, Dennis Nathan Ford, Jonas Gonseth-Garcia,
University, États-Unis d’Amérique ; Yi Cui, Stanford Rebecca Grant, Tom Grein, Ivan Ivanov, Landry Kabego,
University, États-Unis d’Amérique ; Jane Davies, Médecins Pierre Claver Kariyo, Ying Ling Lin, Ornella Lincetto,
sans frontières, Pays-Bas ; Katherine Defalco, Agence de la Madison Moon, Takeshi Nishijima, Kevin Babila Ousman,
santé publique du Canada, Canada ; Kathleen Dunn, Agence Pillar Ramon-Pardo, Pryanka Relan, Paul Rogers, Nahoko
de la Santé publique du Canada, Canada ; Janine Goss, Shindo, Carmem Lucia Pessoa da Silva, Alice Simniceanu,
Public Health England, Royaume-Uni ; Alison Holmes, Anna Silenzi, Valeska Stempliuk, Maha Talaat Ismail, Joao
Imperial College, Royaume-Uni ; Paul Hunter, University of Paulo Toledo, Anthony Twywan, Maria Van Kerkhove,
East Anglia, Royaume-Uni ; Giuseppe Ippolito, Instituto Vicky Willet, Masahiro Zakoji, Bassim Zayed et Matteo
Nazionale per le Malattie Infettive Lazzaro Spallanzani, Zignol.
Italie ; Marimuthu Kalisvar, Tan Tock Seng Hospital,
Singapour ; Dan Lebowitz, Hôpitaux Universitaires de
Genève, Suisse ; Outi Lyytikainen, Finlande ; F. Mauro Références
Orsini, ministère de la Santé, Santiago, Chili ; Benjamin 1. Infection prevention and control during health care for
Park, Centers for Disease Control and Prevention, États- probable or confirmed cases of Middle East respiratory
Unis d’Amérique ; Trish Perl, UT Southwestern, États-Unis syndrome coronavirus (MERS-CoV) infection: interim
d’Amérique ; Didier Pittet, Hôpitaux Universitaires de guidance, updated October 2019. Genève : Organisation
Genève et Faculté de médecine, Genève, Suisse ; Amy mondiale de la santé ; 2019 (disponible à l’adresse :
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L’OMS continue de surveiller de près la situation pour relever tout changement susceptible d’affecter ces orientations provisoires.
Si certains facteurs devaient évoluer, l’OMS publierait une nouvelle mise à jour. Sinon, ce document expirera deux ans après sa
date de publication.

© Organisation mondiale de la Santé 2020. Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la
licence CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

WHO reference number : WHO/2019-nCoV/IPC/2020.4

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