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Génie industriel

Retour sur la méthodologie de l’audit interne

Mbarek Amina Ben Abdallah Khaled

EL Ghozzi Rania
Table des matières
Introduction générale:.............................................................................................................................1
Chapitre1 : l’audit interne.......................................................................................................................2
I. L’histoire de l’audit interne :......................................................................................................2
II. Généralités sur l’audit interne :...............................................................................................2
1. Définition de l’audit interne :..................................................................................................2
2. Le profil de l’auditeur interne.................................................................................................4
1. Les objectifs de l’audit interne :..............................................................................................5
III. Champs d’applications de l’audit interne :..............................................................................5
1. L’audit de conformité :...........................................................................................................5
2. L’audit d’efficacité :...............................................................................................................6
3. Le conseil :.............................................................................................................................6
4. L’audit de gestion (management) :.........................................................................................7
5. L’audit stratégique :................................................................................................................7
IV. La création de la valeur ajoutée :........................................................................................7
V. Les normes de l’audit interne :...................................................................................................8
Conclusion :.........................................................................................................................................10
Chapitre 2 : Méthodologie d’une conduite d’audit interne :.................................................................11
I. La phase d’étude « préparation » :............................................................................................11
1. L’ordre de mission « Lettre de mission » :...............................................................................11
2. La décomposition en objets auditables :...............................................................................12
a. Analyse d’une activité :........................................................................................................12
b. Le découpage en objets auditables :......................................................................................13
II. La phase de vérification « réalisation » :..................................................................................14
1. La réunion d’ouverture :.......................................................................................................14
2. Le programme de vérifications « le programme d’audit » :..................................................14
a. La feuille de couverture :......................................................................................................15
b. La feuille de révélation et d’analyse de problème « la FRAP » :..........................................15
III. La phase de conclusion :.......................................................................................................16
1. La réunion de clôture :..........................................................................................................16
2. Le rapport de l’audit :...........................................................................................................16
3. Le suivi du rapport d’audit interne :......................................................................................16
IV. Quelques outils de l’audit interne :.......................................................................................16
1. L’entretien :..........................................................................................................................16

2
2. Grilles d’analyse des taches :................................................................................................17
3. Diagramme du flux :.............................................................................................................18
Conclusion :..................................................................................................................................19
Conclusion générale:............................................................................................................................20

3
Liste des tableaux :

Liste des figures:

4
Introduction générale:

L’audit interne est aujourd’hui, un élément important au sein de l’entreprise. La mondialisation de


l’économie, les crises qui secouent ces dernières années, imposent l’introduction de l’audit comme
fonction stratégique. En effet, l’environnement devient de plus en plus intangible, pousse les
entreprises à créer et développer la fonction d’audit interne qui devient la fonction vitale et se situe au
cœur du management.

Chaque responsable sait que la mission de l’audit est une mission délicate car son but est de créer une
valeur ajoutée dans un environnement qui est sans cesse en état de changement.

L’objectif de notre travail c’est d’aborder théoriquement l’audit interne comme étant un axe
fondamental de création de la valeur ajouté au sein de l’entreprise.

Pour répondre à cet objectif notre plan s’ordonnera en deux chapitres :

Le premier chapitre, présentera dans une première partie des généralités sur la fonction de l’audit à
travers: son historique et sa définition. Puis, dans une deuxième partie, on s’intéressera d’une manière
plus approfondie à l’audit interne en étudiant: sa définition, ses objectifs et son rôle dans la création
de la valeur ajouté.

Dans le deuxième chapitre, nous essayerons de définir la mission de l’audit interne, à travers les étapes
suivantes: la préparation, la vérification et la phase de conclusion.

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Chapitre1 : l’audit interne

Dans ce chapitre, on parlera de l’audit interne dans un contexte historique : comment l’audit est apparu
avec ses caractéristiques contemporaines, quels sont ses traits dominants et quel est son champ
d’application. Ceci va nous permettre de bien cerner la fonction et de la définir.

Par la suite, on parlera du profil de l’auditeur et du rôle de l’audit interne dans la création de la valeur
ajouté.

I. L’histoire de l’audit interne :

La fonction d’audit interne est une fonction relativement récente puisque son apparition remonte à la
crise économique de 1929 aux États-Unis.

Les entreprises subissaient des endommagements liés la récession économique. Dans le but d’une
réduction des charges, les grandes entreprises américaines utilisaient les services de cabinets d’audit
externe (organismes indépendants ayant pour mission la certification des comptes, bilans et états
financiers).

Les auditeurs externes étaient confrontés a de nombreuses tâches préparatoires : inventaires de toute
nature, analyses de comptes, sondages divers et variés, etc. On en vint donc tout naturellement à
suggérer de faire assumer certains de ces travaux préparatoires par du personnel de l’entreprise. Les
cabinets d’audit externe donnèrent leur accord sous la condition d’une certaine supervision.

Ainsi apparurent ces « auditeurs » puisqu’ils effectuaient des travaux d’audit interne. Ils participaient
aux travaux courants des auditeurs externes mais sans faire des synthèses et sans donner des
conclusions.

La crise passée, on continua à les utiliser puisqu’ils avaient acquis la connaissance et la pratique de
méthodes et outils appliqués au domaine comptable. Peu à peu ils en élargirent le champ d’application
et en modifièrent les objectifs.

II. Généralités sur l’audit interne :

1. Définition de l’audit interne :

En ce qui concerne l’audit interne, de nombreuses définitions ont été formulées pour définir ce
concept. Nous choisirons trois dont les plus importants :

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L’IIA «Institut of Internal Auditors », a proposé en 1989 la définition suivante: l’audit interne est une
fonction indépendante d’appréciation exercée dans une organisation par une de ses départements pour
examiner et évaluer les activités de cette organisation, l’objectif de l’audit interne est d’aider les
membres de l’organisation à exercer efficacement leur responsabilité. A cet effet, l’audit interne leur
fournit des analyses, appréciations, recommandations, conseils, et informations sur les activités
examinées. [1]

Additivement à l’argumentation de Candau (1985) : l’audit est le contrôle des contrôles, ce qui signifie


qu’il devrait mesurer et évaluer l’efficacité du système de contrôle interne dans les entreprises. [2]

Mais la définition la plus récente qui est cohérente avec le rôle actuellement de l’audit interne est la
définition qui a été donnée par L’IIA en 1999. En effet, L’IIA dont l’une des missions est d’élaborer
les normes internationales de l’audit définit l’audit interne comme : une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des
propositions pour renforcer son efficacité. [3]

Cette définition présentée par L’ IIA montre le rôle différent de l’audit interne dans le cadre d’une
gouvernance d’entreprise efficace. En effet, l’audit interne fournit des prestations de service en matière
d’assurance et de conseil indépendantes et objectifs, dont le seul but est de contribuer à crée de la
valeur contrairement à la définition précédente (classique), ou l’audit interne a été basé sur la
conformité par rapport aux procédures.

Cette nouvelle définition insiste sur les éléments suivants :

 L’indépendance : l’indépendance est le premier item traité par les normes internationales de
l’audit interne, plus le niveau d’indépendance de l’auditeur interne est élevé, plus la valeur
ajoutée pour toute l’organisation sera forte.
 conseil : cette définition élargit le rôle de l’audit interne. Ce dernier ne doit pas limiter son rôle
sur la certification des états financiers, mais il doit aussi apporter ses compétences et d’aider à
résoudre les problèmes. Aussi cette définition insiste à l’auditeur d’apporter sa contribution au
gouvernement d’entreprise.

Selon Jacques Renard (2010) : l’audit interne, c’est comme l’odeur du gaz c’est rarement agréable
mais cela peut parfois éviter l’explosion. [4]

En résumé, cette nouvelle définition nous a importé un nouveau rôle de l’audit interne

3
« L’évaluation et les recommandations », contrairement à son rôle classique qui a été «examiner et
conformer ».

Donc, le rôle de l’audit interne est de fournir au management et au conseil d’administration un avis
objectif et indépendant sur la pertinence et l’efficacité du système de contrôle interne de l’entreprise
ainsi de faire des recommandations pour améliorer le contrôle interne et apporter des conseils.

2. Le profil de l’auditeur interne :

Le métier de l’audit interne est très difficile parceque les responsables exigent aux auditeurs d’être très
pointus sur des sujets très divers comme: la comptabilité, les processus d’administratif, les systèmes
d’informatiques, etc. Donc pour un bon métier de l’audit interne, il faut que les auditeurs aient les
compétences. Ceci est confirmé par Anne-Marie Idrac (secrétaire d’Etat chargée du commerce
extérieur). En effet, Idrac a indiqué lors d’une intervention sur le sujet « le métier de l’audit interne »
que la direction d’une organisation doit, d’une part assurer une formation et échanger les bonnes
pratiques, d’autre part de faire travailler ensemble, on parle ici d’équipe d’audit.

Comme Jacques Renard (2010) a indiqué dans son livre « Théorie et pratique de l’audit interne », Le
métier de l’audit interne comprend trois phases essentielles, le premier est évidemment technique, le
deuxième est relationnel et le dernier est reporting. [5]

1- Le métier technique : Le métier technique concerne la méthodologie, c'est-à dire les auditeurs
internes appliquent une méthodologie qui leur permet d’arriver à leurs conclusions

2- Le métier relationnel : Ce métier de l’audit interne et lié à des contacts en face-à-face avec les
responsables des entités auditées. Mais aussi avec d’autres personnes dans le cadre de leur
recherche d’informations. Les personnes rencontrées par les auditeurs doivent être concernées
par les abordés et les problématiques traitées. Les auditeurs internes vont rencontrer des
membres de la direction générale, mais aussi des collaborateurs tout en bas de la hiérarchie. Le
mode de rencontre entre l’auditeur interne et l’audité est souvent pratiqué face-à-face, souvent
dans le bureau de l’audité. D’autres rencontres existent ou sont pratiquées sous forme d’ateliers.
Cette phase sera appelée « communication orale ».

3- La troisième phase est celle de reporting: c’est l’écrit est le support essentiel, Cette phase est
appelée « communication écrite ».

Il faut que les auditeurs internes sachent communiquer soit oralement ou par écrit. La communication
écrite constitue le support de travail effectué. Elle devient la « mémoire » de la mission ou le support
de la mission sa forme est très importante car. C’est sur les écrits des auditeurs internes que sont prises

4
des décisions pour porter des jugements sur l’efficacité de l’entreprise. Donc, les auditeurs internes
doivent savoir écrire de façon claire, précise, concise, neutre et objective, et aussi ils doivent avoir le
courage surtout face aux audités, face aux managers pour dire et écrire des choses.

1. Les objectifs de l’audit interne :

Selon Mikol Alain (1998), l’audit interne peut avoir quatre objectifs [6] :

1- Certifier que les comptes annuels ou consolidés donnent une image fidèle.
2- Etudier tout en partie des comptes annuels ou consolidés.
3- Porter un jugement sur la qualité de gestion.
4- Améliorer les performances, de l’entité auditée.

D’autres objectifs qui sont considérés aujourd’hui comme un défi pour les auditeurs interne est, la
création de la valeur ajoutée. Cette dernière, est aujourd’hui un objectif principal de l’audit interne. La
définition même de l’audit interne précise que l’auditeur interne « contribue à créer de la valeur
ajoutée ».Cette exigence traduit dans les recommandations de l’auditeur. En effet selon Jacques
Renard, l’audit interne ne doit pas uniquement effacer les erreurs ou vérifier les procédures
comptables, mais, il est là pour faire des recommandations pour améliorer la performance de
l’entreprise.

Pour réaliser cet objectif, l’audit interne doit avoir les ressources nécessaires et d’un personnel
compétant.

III. Champs d’applications de l’audit interne :

1. L’audit de conformité :

C’est le point d’ancrage fondamental des stratifications ultérieures et successives.

L’audit de conformité consiste à vérifier la bonne application des règles, procédures, descriptions de
poste, organigrammes, systèmes d’information… en bref, il va comparer la règle et la réalité, ce qui
devrait être et ce qui est.

Autrement dit, il va travailler par rapport à un référentiel et c’est en cela que son travail est
relativement simple, l’auditeur, s’étant informé sur tout ce qui devrait être, signale au responsable les
distorsions, les non-applications (évitables ou inévitables) les mauvaises interprétations des
dispositions établies. Il en analyse les causes et les conséquences et recommande ce qu’il convient de
faire pour qu’à l’avenir les règles soient appliquées.

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Cet audit de conformité peut aussi s’appeler « audit de régularité » : on distingue que dans le premier
cas la conformité avec les dispositions légales et réglementaires et dans le second cas la régularité par
rapport aux règles internes de l’entreprise. Mais dans les deux cas, la démarche est la même : comparer
la réalité au référentiel proposé. Cette démarche, toujours essentielle pour un auditeur interne, s’est
doublée d’une approche nouvelle, l’audit d’efficacité.

2. L’audit d’efficacité :

Progressivement, on est allé plus loin dans les objectifs assignés à l’auditeur interne. Étant devenu un
spécialiste du diagnostic, de l’appréciation de méthodes, procédures, analyses de postes, organisation
du travail, l’auditeur a pris l’habitude d’émettre une opinion, non plus seulement sur la bonne
application des règles, mais également sur leur qualité : Telle procédure est-elle opportune?
Inutilement compliquée ? Inutile ? Incomplète ? Inexistante ? Et ce questionnement s’est peu à peu
imposé au fur et à mesure que l’auditeur interne approfondissait son analyse dans la recherche des
causes.

Il n’y a plus alors de référentiel clair et précis ou plutôt le référentiel devient une abstraction,
résultante de l’appréciation de l’auditeur interne sur ce qu’il considère comme devant être la meilleure
des solutions possibles, la plus efficace, la plus productive, la plus sûre.

Dans cette démarche, l’auditeur interne est d’autant plus efficace que son professionnalisme, sa
connaissance de l’entreprise, son savoir-faire dans la fonction auditée sont plus importants.

3. Le conseil :

La mission de conseil, est strictement balisée dans les normes professionnelles.

Elle ne se confond pas avec les recommandations des missions d’audit, qui s’appuient sur des constats
de dysfonctionnement. Ce sont des missions spécifiques, nommées comme telles et devant être si
possible définies dans un accord écrit.

On distingue:

 les missions formelles : planifiées et faisant systématiquement l’objet d’un accord écrit.
 Les missions informelles telles que participations à des comités.
 Les missions exceptionnelles : telles que les opérations de fusion/acquisition
 Les missions en situation de crise.

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4. L’audit de gestion (management) :

Il ne s’agit pas, comme certains peuvent le penser, d’auditer la direction générale en portant un
jugement sur ses options stratégiques et politiques.

En aucun cas, l’auditeur ne peut s’intéresser au fond des choses : ce ne sont pas ses objectifs et il n’a
pas la compétence pour le faire.

 Il faut donc dire que l’existence d’un service d’audit interne n’altère en rien la liberté de choix
et de décision des directions générales.

En revanche, observer les choix et les décisions, les comparer, les mesurer dans leurs conséquences et
attirer l’attention sur les risques ou les incohérences relève bien de l’audit interne.

Pratiquer l’audit de management c’est donc toujours, et quelle que soit la définition retenue, observer
la forme et non le fond.

5. L’audit stratégique :

L’audit de stratégie est conçu comme une confrontation de l’ensemble des politiques et stratégies de
l’entreprise avec le milieu dans lequel elles se situent pour en vérifier la cohérence globale.

Cette conception confirme la pétition de principe en vertu de laquelle l’auditeur interne ne saurait en
aucun cas prétendre apprécier les politiques et stratégies, son rôle se limite à souligner éventuellement
les incohérences.

IV. La création de la valeur ajoutée :

L’un des importants objectifs de l’audit interne, c’est la contribution a la création de la valeur ajoutée.

Cette exigence se traduit dans les recommandations de l’auditeur et doit être appréciée d’un triple
point de vue :

 L’auditeur interne n’est pas uniquement là pour remettre les choses en état : effacer les
erreurs commises, réajuster les dispositifs déréglés ou faire remettre dans la caisse les valeurs
qui ont disparu. Il doit faire des recommandations qui améliorent la situation antérieure, de
sorte que les dysfonctionnements constatés ne puissent plus se reproduire, à tout le moins dans
un contexte identique. D’où l’importance de l’analyse causale qui, identifiant l’origine du
phénomène, va permettre d’en supprimer la cause. Le nombre des recommandations n’a donc
rien à voir avec la valeur ajoutée, tout est fonction de la nature et du contenu. Toute

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recommandation porteuse d’améliorations du contrôle interne doit entraîner tout naturellement
un progrès dans la maîtrise des activités.

 De même il y’a également valeur ajoutée lorsque l’auditeur interne ne propose pas des
dispositions nouvelles mais fait supprimer des dispositions existantes pénalisantes et dont la
simple existence est à l’origine du risque constaté. En ce cas, la création de valeur ne consiste
pas créer de la valeur au sens littéral du terme, mais éviter que l’on en perde, ce qui revient au
même.

 Enfin, il est important de noter que cette exigence s’applique également aux missions de
conseil. On peut même dire qu’elle est ici renforcée, ainsi que l’indique la norme 2010.C1 qui
précise que le responsable de l’audit interne doit, avant toute acceptation de mission de
conseil, considérer dans quelle mesure elle est susceptible de créer de la valeur ajoutée. ». Ce
qui interdit aux auditeurs internes de s’aventurer dans des missions de conseil d’utilité
douteuse.

V. Les normes de l’audit interne :

La fonction de l’audit interne s’exerce dans la limite des normes définie par la profession celle-ci est,
en effet organisée au plan international. Les normes internationales pour la pratique professionnelle de
l’audit interne approuvé officiellement par L’IIA en 1978 sont devenues un référentiel essentiel et très
important pour que les auditeurs internes puissent s’acquitter de leur responsabilité quelque soit les
différents environnements juridiques et culturels.

Ces normes ont été publiées en 1978 par « The Internal Audit Standards Board » (IASB) ont pour
objectifs de :

I. Définir les principes fondamentaux de la pratique de l'audit interne.


II. fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d'un large champ
d’intervention d'audit interne à valeur ajoutée.
III. établir les critères d'appréciation du fonctionnement de l'audit interne.
IV. favoriser l'amélioration des processus organisationnels et des opérations.

On distingue trois types des normes de l’audit interne, des normes de qualification, des normes de
fonctionnement et des normes de mise en œuvre.

Les normes de qualifications (serie100) indiquent les caractéristiques qui doivent présenter les
auditeurs internes. Les normes de fonctionnement (série 2000) décrivant la nature des activités d’audit

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interne. Les normes de mise en œuvre (série 100 ou 200) consistent à déterminer les procédures pour
des missions spécifiques. Ils concernent les activités d’assurance (indiquées par la lettre « A » après le
numéro de la norme, par exemple 1130.A1) et les activités de conseil (indiquées par la lettre « C »
après le numéro de la norme, par exemple 1130. C1).

Normes de qualification Normes de fonctionnement

1000 : Mission, pouvoir et responsabilité 2000 – Gestion de l’audit interne


2010 – Planification
2020 – Communication et approbation
2030 – Gestion des ressources
2040 – Règles et procédures
2050 – Coordination
2060 – Rapports au Conseil et à la direction
générale
1100 : indépendance et objectivité 2100 – Nature du travail
1110- indépendance dans l’organisation 2110 – Management des risques
1120- Objectivité individuelle 2120 – Contrôle
1130- Atteintes à l’indépendance et 2130 – Gouvernement d’entreprise
à l’objectivité 2201 – Considérations relatives à la planification
2210 – Objectifs de la mission
2220 – Champ de la mission
2230 – Ressources affectées à la mission
2240 – Programme de travail de la mission
1200 : Compétence et conscience professionnelle 2300 – Accomplissement de la mission
1210- Compétence 2310 – Identification des informations
1220- Conscience professionnelle 2320 – Analyse et évaluation
1230- Formation professionnelle 2330 – Documentation des informations
2340 – Supervision de la mission

1300 : programme d’assurance et de la qualité 2400 – Communication des résultats


1310- Evaluation du programme qualité 1311- 2410 – Contenu de la communication
Evaluations interne 1312- Evaluation externe 2420 – Qualité de la communication
1320- Rapport relatifs au programme qualité 2421 – Erreurs et omissions
1330- Utilisation de la mention « conduit 2430 – Indication de non-conformité aux normes
conformément aux normes » 2440 – Diffusion des résultats
1340- Indication de non-conformité 2500 – Surveillance des actions de progrès

2600 – Acceptation des risques par la direction


générale

Tableau1 : les normes de l’audit interne

Conclusion :

L'audit interne est une activité indépendante et objective qui permet de donner à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer de la valeur ajoutée.

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Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance d'entreprise, et
en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

Chapitre 2 : Méthodologie d’une conduite d’audit interne :

La méthodologie de l’audit interne est spécifique et l’analyse des différentes étapes d’une mission
d’audit est un des points essentiels de la pratique.

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Dans ce chapitre, on parlera des différentes étapes à suivre pendant la conduite d’un audit interne.
Aussi, on parlera de quelques outils utilisés par l’auditeur pour la recherche des informations, conduire
ses investigations et détecter les erreurs.

I. La phase d’étude « préparation » :

1. L’ordre de mission « Lettre de mission » :

Comme son nom l’indique, l’ordre de mission ou « la lettre de mission » est un document qui permet à
l’auditeur interne de commencer sa mission juridiquement. Elle traduit le mandat donné par la
Direction Générale de l’audit interne. Donc, la lettre de mission est un document officielle qui permet
à l’auditeur d’accéder à l’information afin de chercher les risques, détectes les preuves, etc.

Il ne s’agit pas donc, d’un document contractuel échangé entre une entreprise et un intervenant
extérieur parce que ceci est concerné aux auditeurs externes, consultants, etc.) Pour résumer l’ordre de
mission formalise le mondât donné par la direction générale à l’audit interne. Mais la question qui se
pose est: l’auditeur a-t-il un droit d’accès à l’information sans avoir une lettre de mission ?

La réponse est : Tant qu’il n’est pas mandaté, l’auditeur n’a pas plus le droit d’accès pour qui que ce
soit. Donc toute mission d’audit doit commencer par un mandat.

Mais le problème qui se pose est: qui mandate l’auditeur interne ? C’est-à dire qui va le permettre de
commencer sa mission ?

Pour répondre à cette question il faut retourner à Schick (2007) En effet ce dernier nous a présenté
dans son livre « Mémento d’audit interne » quelques questions qui sont nécessaires à poser [7]:

Qui mandate l’audit ?

 La direction générale, Le comité d’audit bien sûr s’il existe ou bien une instance à ce niveau.

Pourquoi mandate-t-on l’audit, pourquoi décide-t-on d’une mission ?

 On mandate l’audit pour que l’ordre de mission permet la diffusion de l’information à tous les
responsables concernés parce que la lettre de mission est adressée non seulement à l’audit
interne mais aussi à tous ceux qui vont être concernés par la mission (audités), chef de service
et responsables.

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2. La décomposition en objets auditables :

Les auditeurs internes doivent acquérir toutes les informations concernant l’entreprise (historique,
activité, l’organigramme et précisément le champ d’audit identifient les personnes à rencontrer pour
faciliter leur travail.

En général, ces auditeurs étudient toutes les informations utiles collectées concernant la société ou les
activités à auditer, développent des questionnaires et même quelques interviews. Tous ces travaux ont
pour but d’établir un référentiel d’audit permet d’analyser ces risques et identifier les objectifs précis
d’audit.

La connaissance du domaine ou fonction audité est un travail classique, car il atteint les informations
recueillies concernant le sujet audité par des responsables divers ne seront pas fiables et les
informations fiables, efficience peut conduire l’auditeur à connaître mieux les risques et les améliorer.
C’est pour cela l’auditeur interne doit commencer directement son travaille par l’observation sur le
terrain.

Cette partie est considérée, la partie la plus importante de la mission1. Par ce que c’est là où l’auditeur
interne peut avoir une connaissance générale sur l’entreprise c’est-à-dire une vision d’ensemble de
l’organisation, ainsi l’objet de la mission et des contrôles interne efficace pour la maîtriser.

Deux outils essentiels pour la prise de connaissance du domaine audité. Le schéma d’analyse d’une
activité et le découpage en objets auditables.

a. Analyse d’une activité :

Objectifs Ver quoi ?


Pourquoi ?

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Responsabilité Qui doit faire
et quand

Moyens Avec Effectif Méthode Réglementation


quoi faire ? Matériels Comment faire ? Instructions
Finances Procédures

 Révision des objectifs


 Redéfinition des
Processus Taches Ce Opérations physiques
responsabilités
qui est fait Intellectuelles  Variation des moyens
administratives  Modification des
méthodes, et mise en
conformité des taches
Résultat Produits, prestations

Bouclages Actions
correctrices
figure1 : analyse d’une activité

La figure si dessus, permet à l’auditeur de mieux connaître le domaine audité, elle lui permet d’avoir
une connaissance globale ou détaillée du domaine audité. Ses finalités et ses objectifs cohérents avec :

 la politique et la stratégie.
 Les responsabilités.
 Les méthodes et les moyens
 Le processus

b. Le découpage en objets auditables :

Le processus de l’entité à auditer est découpé en différents éléments simples à appréhender pour que
l’auditeur interne puisse étudier chacun étape à sa manière. Par exemple, dans l’audit facturation on
trouve: La sortie d’usine ou du magasin, le calcul de l’émission de la facture, la mise à jour de la
comptabilité et des statistiques commerciales.

De même pour les achats, on trouve :

 L’expression du besoin.
 Sélection des fournisseurs
 Passation de la commande au fournisseur
 Réception de la marchandise

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 Réception de la facture et comptabilisation de la facture
 Paiement de la facture et comptabilisation du paiement.

II. La phase de vérification « réalisation » :

Cette fois-ci l’auditeur va sortir de son bureau et commencer durablement sa mission au sein de
l’entité auditée. Tout commence par une réunion d’ouverture.

1. La réunion d’ouverture :

Avant d’engager l’audit, il est indispensable de consacrer quelques minute dans une réunion
d’ouverture, dont l’objet est de présenter si nécessaire le nombre de l’équipe d’audit aux auditée,
instaurer un climat de confiance entre les auditeurs et les auditées de rappeler les objectifs, le champ et
le plant d’audit, de préciser les horaires et de conformer la date de la réunion de clôture, de résumer les
méthodes et les procédures qui seront utiliser pour conduire l’audit. Donc cette réunion doit
nécessairement se tenir chez l’audité et sur les lieux mêmes ou la mission d’audit doit se dérouler.

2. Le programme de vérifications « le programme d’audit » :

Le programme de vérification est un document interne établi par l’équipe d’audit c’est-à-dire l’équipe
en charge de la mission, sous la supervision du chef de mission.

Le programme de vérification mis en œuvre pour atteindre ces objectifs du rapport d’orientation, c’est
à un document interne au niveau du service d’audit interne destiné à définir, planifier et suivre les
travaux des auditeurs à travers des feuilles de couverture.

Il permet à l’auditeur interne de connaître les taches à effectuer, des investigations à mener, des
questions à poser, des points à voir, et même des procédures à rechercher. Mais, il faut bien noter que
ce programme n’est ni une obligation ni une excuse.

Le programme de vérification est un document majeur qui permet à l’équipe d’audit de :

 Le responsable de l’audit interne s’assure que toutes les préoccupations sur le sujet ont été
prises en compte.
 Il guide les auditeurs et leur évite de déborder
 Il documente le déroulement de la mission

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a. La feuille de couverture :

La feuille de couverture est un document qui en deux temps :

Décrit comment mettre en œuvre une tâche définie dans le programme de vérification c'est à-dire
spécifier les caractéristiques du test, le contenu du questionnaire, le plan détaillé du guide d’interview,
puis mettre les conclusions qui ont été tirées.

Les informations recueillies sur l’ensemble des points concernés par les objectifs de la mission doivent
être fiable, pertinentes et utiles parce que c’est sur ces informations que les auditeurs font des
recommandations et conseils.

A la fin de chaque section, l’auditeur interne présente ses papiers de travail avec suggestion de
recommandations au chef de mission et au superviseur puis les discutent avec les audités concernés.

b. La feuille de révélation et d’analyse de problème « la FRAP » :

La FRAP est un papier de travail par lequel l’auditeur interne peut présenter et analyser chaque
disfonctionnement.

Elle facilite la communication avec l’audité concerné. Il se présente aujourd’hui comme un document
normalisé, qui va conduire le raisonnement de l’auditeur à seul fin de l’amener à formuler une
recommandation.

Figure2 : exemple de feuille FRAP

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III. La phase de conclusion :

L’audit est pratiquement terminé, les auditeurs se réunissent pour mettre en commun leurs constats et
préparé la réunion de clôture.

1. La réunion de clôture :

La réunion de clôture qui rassemble les auditeurs et les auditées, a pour objet de souligner les points
forts, et les points faibles de système du contrôle interne, dénoncer et de justifier les constats d’audit,
et de préciser leurs importances, dénoncer un rapport d’écrit .En fin, la réunion de clôture est
l’occasion de résoudre les points de désaccord avant la rédaction de rapport final.

2. Le rapport de l’audit :

Le rapport de l’audit est rédigé par le responsable de l’audit, il contient généralement les informations
suivantes :

L’identité des auditeurs, les auditées, l’organisation audité, le champ, les objectifs et les critères
d’audit, le plan de l’audit, la durée de l’audit, l’énoncer les écarts qui doivent être formalisé d’une
manière claire et concise et les conclusions d’audit.

Le rapport d’audit doit être lisible par le patron c’est-à-dire qu’il doit être court (deux page), claire et
pondéré. A la lecture, on doit comprendre ou sont les risques, quels sont les plans d’actions à
entreprendre.

3. Le suivi du rapport d’audit interne :

Pour que les auditeurs internes arrivent à mesurer la réelle efficacité de leurs travaux ils doivent savoir
ce que devenaient leurs recommandations c'est-à-dire suivre les solutions qui sont données à des
problèmes. Mais il faut bien noter que les auditeurs internes ne doivent pas participer à la mise en
œuvre de leurs propres recommandations, principe que l’on trouve dans la définition de l’audit
interne : l’auditeur interne n’est pas quelqu’un qui fait les choses, c’est quelqu’un qui regarde.

IV. Quelques outils de l’audit interne :

1. L’entretien :

Il s’agit de collecter des informations afin de prendre connaissance des activités du domaine audité et
éventuellement constituer les preuves d’audit qui permettront d‘atteindre les objectifs de la mission
d’audit.

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L’entretien a des avantages comme des limites :

Facteurs clés de succès Avantages Limites

Préparer l’entretien Les entretiens sont des -Sans validation formelle du compte-
Respecter les personnes situations au cours desquelles rendu par le(s) participant(s), les
interrogées et parler leur les audités et les auditeurs informations collectées à l’occasion
langage internes peuvent échanger. d’un entretien n’ont pas par nature un
Ne pas avoir d’idées Ces échanges permettent de caractère probant ; elles doivent
préconçues construire une relation de impérativement être rapprochées
travail positive tout au long d’informations collectées par ailleurs.
du déroulement de la mission -La qualité des échanges repose en
d’audit. partie sur les compétences
relationnelles de l’auditeur interne.
-Certains contextes conduisent les
audités à craindre l’exploitation de
leurs dires qu’en fera l’auditeur
interne.

Tableau 2 : avantages et limites du l’entretien

2. Grilles d’analyse des taches :

Il s’agit de visualiser les attributions des personnes ou des services. Identifier « qui fait quoi » et
mettre en évidence une éventuelle inadéquation de la répartition des tâches d’un processus entre les
personnes et / ou les services (ainsi que les tâches non faites).

Voici quelques avantages et limites de la grille d’analyse des taches :

facteurs clés de succès Avantages Limites

Sélectionner des tâches en relation Permet d’obtenir une vision Identification des tâches non
avec les objectifs d’audit. synthétique et claire de la formalisées.
Sélectionner le niveau de détail répartition des tâches.
approprié : personnes,
services

Tableau 3 : avantages et limites de la grille d’analyse des taches

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3. Diagramme du flux :

Il s’agit de représenter graphiquement le déroulement d’un processus:

 un enchaînement chronologique d’activités


 les acteurs qui réalisent les activités
 les flux d’informations d’une activité à l’autre.

Cette représentation graphique pourra être utile à l’auditeur interne pour identifier les risques relatifs à
chaque activité du processus et les contrôles clefs qui devraient permettre de les Maîtriser.

Figure3 : exemple d’un diagramme de flux

Le diagramme de flux peut représenter des avantages comme il peut représenter des limites pour
l’auditeur interne :

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facteurs clés de succès Avantages Limites

-Avoir accès à des - Outil d’aide à la prise de - Un diagramme de flux ne


informations fiables. connaissance : pour élaborer tient pas compte de la
- Choisir le niveau de un diagramme de flux, l’auditeur périodicité
détail approprié. interne doit acquérir une de réalisation des activités.
compréhension précise du
- Pour être compréhensible, un
processus.
- Outil de vérification : la
diagramme de flux doit être
représenté sur un nombre de
validation de la description feuilles restreint ce qui limite
graphique son utilisation efficace pour
certains processus trop
complexes.
du processus par son responsable
permet d’en vérifier
l’exactitude.
- Le diagramme de flux permet de
synthétiser les informations
que l’on pourrait trouver dans la
description narrative
du déroulement d’un même
processus.

Tableau 4 : avantages et limites de diagramme du flux

Conclusion :

L’audit interne est positionné dans les normes internationales comme une véritable source
d’amélioration continue pour accroître l’efficacité du système globale de l’entreprise. Un audit réussi
se doit être organisé et dans lequel des outils soient utilisés avec une bonne méthodologie.

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Conclusion générale:

Les entreprises, les organisations sont en permanence confrontées à l’amélioration de leurs


performances dans un environnement qu’elles souhaitent sécuriser. Cette amélioration est de plus en
plus recherchée au travers d’une décentralisation de la prise de décisions pour en assurer la pertinence
et la mise en œuvre rapide.

Dans ces conditions, le chef d’entreprise, le dirigeant est naturellement amené à s’interroger sur la
maîtrise du fonctionnement de l’organisation, par lui-même et ses collaborateurs.

La fonction d’audit interne donne à cet égard l’assurance raisonnable que les opérations menées, les
décisions prises sont « sous contrôle » et qu’elles contribuent donc aux objectifs de l’entreprise. Et si
tel n’était pas le cas, elle apporterait des recommandations pour y remédier.

Pour ce faire l’audit interne évalue le niveau du contrôle interne, c’est-à-dire la capacité des
organisations à atteindre efficacement les objectifs qui leur sont assignés et à maîtriser les risques
inhérents à leur activité. C’est donc une fonction éminemment utile aux dirigeants, quel que soit leur
niveau de responsabilités, ce qui explique son développement au cours des deux dernières décennies
avec une extension de son champ d’action sur l’efficacité et la performance au-delà de la simple
conformité.

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Liste des ouvrages :

[1]: Mikol Alain (1998) : Le contrôle interne p.740.

[2]: Weill M, (2007) : l’audit stratégique: Qualité et efficacité des organisations p.39.

[3]: Renard J (2010) : Théorie et pratique de L’audit interne p.75.

[4]: Renard J (2010) : Théorie et pratique de L’audit interne p.88

[5]: Jacque R, (2010) : Theorie et pratique de l’audit interne p.79.

[6]: Mikol Alain (1998) : Le contrôle interne p.56

[7]: Jacque R (2010) : Theorie et pratique de l’audit interne p.79

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