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Section : français
-La compréhension orale est une compétence qui vise à faire acquérir progressivement à
l’apprenant des stratégies d’écoute premièrement et de compréhension d’énoncés à l’oral
deuxièmement. Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre aux apprenants, qui ont
tendance à demander une définition pour chaque mot. Il est question au contraire de former
nos auditeurs à devenir plus sûrs d’eux, plus autonomes progressivement.
- L’étudiant va réinvestir ce qu’il a appris en classe et à l’extérieur, pour faire des hypothèses
sur ce qu’il a écouté et compris, comme dans sa langue maternelle. Il sera progressivement
capable de repérer des informations, de les hiérarchiser, de prendre des notes, en ayant
entendu des voix différentes de celle de l’enseignant, ce qui aidera l’élève à mieux
comprendre les français natifs. En effet, on peut leur faire écouter des documents sonores,
avec des rythmes, des intonations, des façons de parler et des accents différents.
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7) comprendre globalement
8) comprendre en détails
9) reconnaître des structures grammaticales en contexte
10) prendre des notes…
Liens utiles :
1. www.lepointdufle.net
2. www.cle-inter.com
3. www.fle.hachette-livre.fr
4. www.didierfle.com
Leçon n°1
Caractéristiques générales
Nous n’envisagerons pas ici en détail la situation de communication d’un individu à une foule. Cette
situation fait intervenir des facteurs assez complexes de psychologie des foules. Néanmoins, les
qualités d’un orateur ou d’un tribun doivent se retrouver au niveau de la communication à des petits
groupes. Il s’agit :
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-condition de la communication (lieu, moyens matériels mis à la disposition, temps imparti,
public).
Ainsi, la communication orale se caractérise par l’importance des éléments conatifs qu’elle
met en jeu :le destinataire ne doit jamais être négligé ,voire oublié au profit du message .Il faut donc
s’imposer au groupe ,par l’intérêt du message certes, mais surtout par le mode de présentation .
Il se caractérise par une sorte de compromis entre la langue parlée et la langue écrite.
-une présentation sérieuse, la réunion et la mise au point d’une documentation, l’élaboration d’un
plan ;
1. Il est dit, mais non lu : la lecture d’un exposé ne peut être suivie de l’auditoire :
-parce que les informations apportées par un texte écrit sont beaucoup trop nombreuses alors que
les informations apportées par un texte parlé sont délayées dans les redondances, les répétitions, les
pauses et, par là même ; beaucoup plus accessibles ;
-parce que la lecture « efface la personnalité de l’orateur, qui ne regarde plus son public et se coupe
du groupe ;
-parce que la lecture exclut les modes de communication non verbaux indispensables pour maintenir
le contact : regards, gestes, expression corporelle.
-Il comprend certains éléments expressifs propres à la langue parlée : intonation, accents, pauses,
etc. En somme, le caractère « écrit de l’exposé doit être corrigé par le souci apporte à rétablir sa
nature orale.
Conseils pratiques
-choisir un sujet ;
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-rassembler une documentation ;
-établir un plan ;
-ne pas rédiger l’exposé, établir, en style télégraphique, le plan détaillé de l’exposé ; écrire ce plan
sur des feuilles de grand format (21/27) dont on ne remplira que le recto (le verso sera barré d’une
grande croix) et que l’on numérotera. Les moments où l’on prévoit de recourir à des documents
(citations, graphiques, photographies, documents sonores, etc.) seront marqués sur ce plan (d’une
encre différente ) ;
-préparer la documentation : marquer d’un repère au crayon les citations, classer les documents à
part dans l’ordre où ils seront utilisés, prévoir le mode de présentation de ces documents ;
Leçon n°2
Inscrire au tableau le plan non détaillé, puis conduire l’exposé en s’aidant du plan détaillé :
Le plan
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Le plan est capital pour la réussite de l’exposé .Du plan dépendent la réception et la
compréhension des informations et des idées exprimées.
Les différentes parties du plan doivent s’enchaîner :
-de façon logique ;
-de manière à opérer une progression dans le développement du sujet.
La façon la plus claire et la plus suggestive de bâtir un plan est de partir d’une question ou de
l’énoncé d’un problème. A partir de cette question ou de l’énoncé de ce problème, le plan
sera construit sur les réponses apportées, réponses qui s’enchaîneront logiquement et
conduiront à un approfondissement progressif de la question.
Le schéma de base de l’exposé « problématique »se présente ainsi :
1. Description et analyse des éléments du problème.
2. Détermination des critères suivant lesquels la solution doit être choisie.
3. Explication et évaluation de la (des)solutions(s).
Il est certain que la formulation de la question définit le cadre et les limites de l’exposé.
En fait, il n’existe pas de plan type puisque le meilleur plan est celui qui s’adapte
parfaitement :
-au sujet choisit et au problème posé,
-à la façon de considérer le sujet c’est-à-dire au point de vue personnel adopté par l’auteur
de l’exposé.
L’essentiel est donc de définir au départ ce sujet et ce point de vue (ce sera le rôle de
l’introduction), et de ménager l’équilibre des parties ainsi que la progression de l’exposé.
Exemple
Soit un exposé sur le sujet suivant : La corrida .Le plan dépend du point de vue adopté.
Le plan sera chronologique ; l’exposé retracera les origines de la corrida et ses fonctions .Il étudiera
l’aspect actuel de la corrida en référence au passé, aux traditions, au folklore, aux influences diverses.
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Le plan sera tout autre. Les différents éléments de la corrida seront passés en revue. Il sera difficile
de construire un plan progressif, mais on pourra par exemple, passer de l’animal (élevage et
préparation des taureaux), à l’homme (les écoles de toreros), de la technique proprement dite à l’art
de la tauromachie (passes).
Partant de rappels historiques nécessaires, l’exposé conduira à l’analyse de la corrida dans son rôle
social. On pourra considérer le problème du point de vue des toreros, d’une part, et le point de vue
du public, d’autre part (la corrida comme exutoire, le métier de toréador considéré comme une
promotion sociale).
La corrida sera alors considérer comme un thème littéraire, une sorte de mythe développé dans les
légendes, les romans (Blasco Ibanez,Hemingway,etc. )Et même le cinéma .Le plan variera selon
qu’on adoptera un ordre historique (évolution du mythe et de ses significations) ou thématique.
Quoi qu’il en soit le plan est indispensable .Un exposé ne peut s’improviser .Il doit se dérouler dans
un cadre précis :
-pour l’orateur, qui y trouvera une sécurité et une assurance bienvenues lorsqu’il s’agit de parler ;
Conclusion : la communication orale se caractérise par sa très grande souplesse. On sait, par
exemple, qu’un professeur peut fort bien passer de la communication sans échange (cours magistral,
exposé)à la communication avec échange (exposé –participation, cours dialogué ,etc.).On sait qu’un
orateur habile sait adapter le ton, le style, voire le contenu de son discours aux réactions de son
auditoire .La communication orale bien conduite est le mode d’information et d’influence le plus
direct et le plus durablement efficace.
Leçon n°3
1. Le dialogue
Il met en jeu un émetteur et un récepteur (parfois plusieurs, mais il s’agit alors d’une
réunion et les problèmes des dialogues y sont compliqués par des problèmes inhérents au
groupe ; nous envisagerons donc pour l’instant le dialogue à deux interlocuteurs.)
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Il implique un sens et un résultat .On ne dialogue pas dans le vide, mais pour s’informer ou
s’affronter .On dégage du dialogue une signification globale .Il ne s’agit pas d’ailleurs
d’obtenir que l’un des deux interlocuteurs s’incline devant l’autre ,mais que le dialogue
enrichi ,d’une façon ou d’une autre ses participants.
Le dialogue suppose de celui qui parle la volonté de se faire comprendre et de celui qui
écoute qui écoute la décision d’écouter et de comprendre .Mais ces conditions se heurtent
à des obstacles psychologiques difficiles à franchir ; ainsi le récepteur met en jeu sa
personnalité, ses goûts, ses idées, ses passions et superpose au message réellement
prononcé un message « second »constitué de ses réactions, de ses réponses, de ses
résistances implicites.
2. L’interview et l’entretien
L’interview
-Ordonné, soit chronologiquement (questions sur la vie ou la carrière d’un individu), soit
logiquement (suivant les objectifs poursuivis, on bâtira un plan des questions à poser) ;
-Rédigé de manière à éviter les confusions, les ambiguïtés, les réponses « forcées », etc.
L’entretien
L’entretien est utilisé par des médecins, les magistrats, les prêtres, les représentants, les
vendeurs, les journalistes, les psychologues, psychiatres, assistantes sociales, etc. A la faveur
d’un échange d’opinions ou de faits, il vise à recueillir des données, à informer ou à motiver
.Dans tous les cas, il est indispensable de :
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-tenir compte des conditions matérielles, physiques et psychologiques de l’entretien ;
-faire la part du mensonge, des jugements sur les apparences, du pouvoir de suggestion de
l’observateur sur le sujet.
-l’entretien libre (entretien d’embauche, par exemple)qui est une conversation à bâton
rompus au cours de laquelle l’observateur recueille des éléments biographiques et surtout
psychologiques sur le sujet ;
-l’entretien directif qui est rigoureusement structuré et conduit par l’observateur suivant un
plan bien précis ;
La réunion discussion
Elle est conduite par un animateur chargé de donner vie au groupe et de faire en sorte que
les échanges s’opèrent bien. En fait, le déroulement de ce type de réunion varie suivant les
objectifs :
1. La discussion s’exerce sue un thème préalablement fixé (débat, table ronde, discussion de
ciné-club, etc.) .Dans ce cas, l’animateur s’appliquera :
-à ouvrir la discussion, si besoin est, dans une direction précise, en suscitant les opinions,
les réactions, les questions ;
-à tenter de donner la parole à tout le monde, sans toutefois forcer tel ou tel participant
qui risquerait de figer le débat ;
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La personnalité de l’animateur doit s’effacer au profit de la participation du groupe. Il doit
notamment éviter d’engager un dialogue avec participants isolés et chercher avant tout à
stimuler les échanges généralisés.
2 .La discussion est préparatoire à une décision ultérieure (communication d’étude, groupes
de décision divers, etc.…).Le rôle de l’animateur est semblable .Toutefois la réunion sera
dirigée de manière plus rigide dans la mesure où elle devra conduire à une prise de décision.
L’animateur devra donc veiller à ce que les objectifs de la réunion soient remplis. Il aura plus
le souci de la tâche à accomplir que de la participation des individus.
Leçon n°4
Le brain-storming
Le brain-storming a pour objectif la production intensive, par un petit groupe, d’idées neuves
et originales .La méthode du brain-storming table sur la puissance créatrice des groupes. Elle
n’intervient que dans la recherche d’idées nouvelles, nécessitant de l’imagination et de la
créativité :
2. Le problème est posé de manière claire, avec toutes les précisions souhaitables
(documentation, chiffres, etc.) ;il porte sur une question relativement simple (si la question
est trop complexe ,elle sera décomposée en questions plus simples qui seront l’objet
d’autant de brain-storming).
3. Les participants, après avoir pris connaissance du problème, font, pendant une
demi-heure à une heure environ, assaut d’idées :
-Ils ont toute liberté d’émettre les idées les plus saugrenues et les absurdes, mais doivent
s’efforcer d’énoncer le maximum de temps ; ils n’ont pas à critiquer les idées émises ; ils
écoutent les idées des autres auxquelles ils associent les leurs.
-L’imagination est à peu près libre, l’esprit de critique disparaît, l’audace vient peu à peu, la
spontanéité et la confiance se déploient : la créativité du groupe est à son comble.
-L’animateur, sans manifester de réaction visible aux idées, se contente de donner la parole
aux participants, de reformuler les idées confuses, d’encourager chacun de façon égale. Il
peut, dans les moments creux, opérer des synthèses partielles, en regroupant les idées
convergentes, pour relancer l’émission.
-Durant cette phase, des observateurs silencieux notent toutes les idées émises .Ensuite, on
établit la liste des idées qu’on dépouillera et dans laquelle on sélectionnera les plus
originales, les plus réalisables et les plus efficaces.
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La méthode des cas
Un cas est la description d’une situation concrète réelle et problématique, survenue dans
une société ou une entreprise, et conduisant à la recherche d’une solution. Les types de cas
varient selon le milieu considéré. On peut distinguer :
-l’incident survenu au sein d’un service, d’une classe, d’une entreprise, incident significatif et
posant un problème qui concerne tout le monde ;
-la description d’une situation au cours du temps et dont la suite pose des problèmes ;
-à examiner les diverses solutions à apporter au problème posé avec leurs conséquences ;
L’exposé-participation
L’exposé-participation est une façon vivante de conduire un exposé .Il est possible d’y
recourir pour des exposés portant sur des sujets généraux et ne nécessitant pas une
érudition spécialisée et précise. Pour un sujet tel que « les ressources économiques de la
Nouvelle –Zélande »,l’exposé participation est à exclure, les participants ayant fort peu de
chance d’être documentés sur la question .En revanche ,un exposé sur « le problème des
travailleurs immigrés en France »pourra être conduit avec la participation de l’auditoire, au
fait du problème et de la part de ses éléments. L’animateur doit connaître parfaitement le
sujet traité d’une part, son auditoire d’autre part :
-Dans un premier temps, il présentera son sujet, en une dizaine de minutes, et en s’efforçant
de montrer son importance et de susciter l’intérêt et les premières participations de
l’auditoire.
-Dans un second temps, il ouvrira le dialogue par une question judicieusement choisie.
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-Dans un troisième temps, il orientera les réponses et les interventions dans un sens qu’il a
déterminé à l’avance (pour ce faire, il aura fixé les cadres, les limites de l’exposé et aura
inscrit au tableau les principales questions à aborder).Il aura soin de ramener l’auditoire au
sujet et à ses principaux éléments.
-Dans une conclusion, il récapitulera les principaux points traités, apportera quelques
précisions complémentaires si besoin est, mais soulignera que c’est l’auditoire qui, en fin de
compte, a traité la question !
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Leçon n°5
La prise de parole :
Un comportement maîtrisé
La prise de parole devant un auditoire est une épreuve redoutée par beaucoup : mais
pourquoi ? Pourquoi est-il difficile de faire quelque chose que nous expérimentons chaque
jour, dans notre vie, devant les autres ? Si cela est une crainte réelle, il existe des techniques
pour aborder de façon plus détendue une prestation orale.
Tout d’abord, il ne faut pas oublier qu’au-delà du contenu de vos propos interfère ce que
l’on nomme le paralangage. Il se définit par tous les éléments qui ne font pas explicitement
partie de votre expression verbale, mais qui entrent en compte dans la façon dont l’autre
vous perçoit : ces signes, qui ne sont pas les plus apparents, parachèvent la communication.
Il en va ainsi de l’apparence, de l’allure, du maintien, de l’attitude générale que vous
adoptez, mais aussi de la gestuelle, du regard et des mouvements.
La communication personnelle
Il est facile de s’entraîner à parler lorsque cela n’implique pas une possible intervention du
public : c’est le cas des soutenances, des exposés, des comptes rendus…
Prendre la parole, c’est s’exposer au regard des autres. Le locuteur devient le centre
d’intérêt d’un nombre de personne. Le regard permet de « consolider » la communication
avec l’auditoire.
Avant d’exiger des autres qu’ils posent sur vous un regard complaisant, vous devez
vous –même prouver que vous êtes bien en train de parler, d’exister. Si votre regard est
fuyant ou inexpressif, vos interlocuteurs seront distraits et peu tolérants.
Prenez garde à ne pas baisser les yeux, ni surtout à vous réfugier dans vos notes.
C’est là la meilleure technique pour qu’on ne vous écoute plus ! A l’inverse, le plafond ou
une fenêtre montrera à votre interlocuteur combien il est peu précieux à vos yeux ! Ainsi
l’essentiel consiste à faire croire à chacune des personnes qui vous écoutent que vous parlez
pour elle, de sorte que vos yeux iront de l’une à l’autre. Dès lors, votre attitude semblera
plus courageuse, plus spontanée.
Une astuce consiste, avant d’acquérir une aisance parfaite, à fixer un point fictif entre
les deux yeux de vos interlocuteurs : ils auront l’agréable impression que vous vous adressez
à eux mais vous éviterez ainsi de croiser leur regard, ce qui pourrait vous perturber.
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Il faut aussi apprendre à lire dans le regard des autres. Ce regard de l’interlocuteur
est un baromètre pour mieux situer la qualité de votre prestation.
La respiration
Prenez garde au fait que le mouvement altère l’élocution. Si les allées et venues
permettent de se rapprocher du public, d’instaurer un climat de confiance, une proximité, il
faut être conscient que le mouvement restreint l’échange visuel. Le seul moyen d’accrocher
avec l’interlocuteur demeure votre voix et votre présence corporelle. L’idéal est donc de
circuler et non de déambuler au sein du public, tout en faisant des pauses pour s’assurer de
l’attention et de la compréhension de celui qui vous écoute.
Votre expression faciale, vos mains, vos bras, vos jambes et vos déplacements sont
autant d’indices que vous livrez à l’autre sur votre état d’esprit.
Certains langages n’ont nul besoin de mots pour être expressifs : que ce soit par la
langue des signes, ou par un mime, le message parvient de façon convaincante à son
destinataire. C’est tout simplement un autre code mais cela vous prouve combien les gestes
sont explicites.
Malgré tout, « trop de gestes tue le geste ! » Si vous agitez vos mains de façon
anarchique, que vous gesticulez à tort et à travers, vous perturberez l’attention de
l’interlocuteur. Il faut maitriser son corps tout autant que ses paroles. Prendre appui sur la
table à un moment important, c’est appuyer son discours simultanément .Le geste
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s’harmonise avec le discours. Aussi faut-il éviter de conserver une position statique : debout
ou assis, vous devez vous sentir à l’aise.
La voix
Il est important que votre voix soit adaptée à votre physique .Attendu qu’il sera plus
difficile de changer de physique que de faire un effort pour accommoder sa voix, nous vous
proposons dans un premier temps d’apprendre à la connaître.
Quant aux consonnes, elles peuvent être occlusives, constrictives, nasales ou liquides.
Toutefois, il faut prendre en compte le fait que, d’une région à l’autre, la façon de prononcer
les mots diffère. C’est à vous de tendre l’oreille. Il est nécessaire aussi de connaître cet
alphabet phonétique afin de savoir si vous avez affaire à un phonème voyelle ou consonne,
et par conséquent à une allitération ou une assonance.
L’articulation consiste surtout à faire sonner les consonnes. Bien articuler les mots
permet de mieux se faire comprendre .Une astuce consiste à s’entraîner à parler avec un
crayon dans la bouche : ainsi, vous forcez votre articulation afin de la rendre claire.
La communication orale recèle plusieurs messages : sur le plan linguistique, vous
formuler un message ; sur le plan énonciatif, vous affirmez votre propos. En outre, sur le
plan proprement physique, l’intonation de notre voix est une marque d’affectivité. Selon
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que vous êtes convaincu, révolté, sceptique, enthousiaste, la tonalité de notre voix s’en
ressent .Ces marques d’affectivité s’assortissent de marques non verbales : attitude, regard,
gestes………
Enfin, pensez à moduler l’intensité de votre voix non seulement en fonction des propos
sur lesquels vous souhaitez insister, mais aussi en fonction de l’espace dans lequel vous
prenez la parole. Le volume du lieu est important.
Ayez toujours à l’esprit que le volume de votre voix doit être justifié, ou par l’importance du
propos, de la situation ou du lieu. Si vous hurlez pour couvrir le bruit de fond de l’auditoire,
cela n’a aucun effet. Au contraire, s’arrêter de parler jusqu’au retour du calme est plus
efficace car chacun prend conscience que c’est vous le meneur de la conversation.
L’éloquence
Il faut tout d’abord parvenir à maîtriser la situation la plus simple, à savoir l’écrit oralisé :
vous devez savoir transposer oralement une préparation écrite, dans le cadre d’un exposé
par exemple. Pour y parvenir, vous devez :
● Ne pas lire votre support : il ne faut pas devenir esclave de ses notes. En effet, en
concentrant votre regard sur ces dernières, vous ne pouvez lire les indices d’écoute
de vos interlocuteurs.(approbation, accablement, mécontentement ?) Pour
combattre ce défaut, contentez-vous de notes sous forme de plan, en utilisant
couleurs et surlignage.
● Tenir compte de votre interlocuteur : il donne une nouvelle dimension à vos propos,
qui ne « tombent » pas dans le vide.
● Vous donnez un temps limité. I l ne faut ni être trop long, sans quoi vous
interrompu ;ni trop rapide ,sans quoi vous laissez alors toute latitude à l’examinateur
pour vous poser des questions dont vous n’avez peut-être pas la réponse !
● Enfin, intéresser l’autre ! Vous n’exposez pas, vous invitez l’autre à un possible
dialogue .Reportez-vous notamment à notre partie « rendre un discours vivant ».
La vitesse d’élocution, la fluctuation de la voix, l’intérêt du contenu sont autant d’atouts à
maîtriser pour devenir captivant pour l’autre. Le meilleur moyen de s’évaluer, c’est
d’apprendre à s’écouter ensuite sans tenter de se conformer aux exigences d’autrui.
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Il sera nécessaire pour chacun de connaître sa voix, de l’apprivoiser.
T D n°1
● Je peux prêter mes notes à un camarade absent sans qu’il soit nécessaire de les
retoucher.
● Mes notes sont aérées et les espaces entre les paragraphes mettent en relief les
grandes idées du cours.
● Je peux, à l’aide de mes notes, retrouver le plan du cours si je ne l’ai pas noté.
● Si je compare mes notes avec d’autres camarades de classe, les informations relevées
sont sensiblement les mêmes.
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● Il n’existe pas de « blanc »dans mes notes sous prétexte que je n’ai pas suivi à un
moment donné du cours.
2. Parmi les adjectifs suivants, cochez ceux qui correspondent, selon vous, au timbre de
votre voix ?cherchez –en le sens dans un dictionnaire le cas échéant.
menue cassée
puissante tremblante
éteinte rauque
aigue caverneuse
grave nasillarde
perçante fluette
claire résonante
chaude sourde
étouffée
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8. Frottement du front ou du visage du bout des doigts h .Impatience, nervosité,
exaspération. La situation a tendance à « tourner en rond »
9. Se gratter l’oreille, se passer la main dans les cheveux i. Repli sur soi, inhibition
10. Se tenir le dessous du menton dans la paume de la main j .Aisance,
décontraction, ouverture sur l’autre
11. Hochement de tête latéral k. Attention patiente, désabusement
12. Hochement de tête en avant l .Dénégation, perplexité
13. Jambes tendues sous la table m .Attente, difficulté à formuler son propos.
Embarras pour commencer
14. Geste devant soi n. Exaspération, énervement, agacement, impatience
15. Mains derrière le dos o .Réflexion, attitude d’écoute, concentration
A l’issue de l’exercice, gardez ces indices en tête et observez dorénavant les gestes
de vos interlocuteurs.
( 1- g ) (2- b) ( 3- c ) (4 - h) ( 5 - n ) ( 6- i ) ( 7- f ) ( 8- o ) ( 9- m ) ( 10 – k ) ( 11 –l ) ( 12 –a )
( 13 –j ) ( 14 – d ) ( 15 – e )
T D n°2
Dans toute situation de communication il convient d’adapter son discours : à qui s’adresse –t- on ?
Dans que but ? Le vocabulaire employé devra donc être choisi en fonction du destinataire et ainsi il
faudra veiller à employer le registre de langue approprié.
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* Le registre soutenu : j’ai fait l’acquisition d’un véhicule incomparable.
Les dictionnaires fournissent des indicateurs sur les marques d’usages de certains mots, concernant
en particulier leur caractère familier, populaire, archaïque, littéraire, technique……..
Exercice1
a)Classez dans un tableau où vous ferez apparaître les différents registres, les mots et expressions
suivants :
-Substantifs : flotte / eau / onde/ ; enfant / gosse / progéniture ; maison / baraque / demeure ;
soufflet /gifle / baffe ; foin / tapage / tumulte ; docteur / médecin / disciple d’Esculape ; labeur / job /
travail ;
-Verbes et locutions verbales : avoir peur / redouter / avoir la trouille ; gronder / sermonner /
enguirlander ; survenir / s’amener / arriver ; protester / râler / récriminer ; avoir faim / être affamé /
avoir la dalle ; secouer / invectiver / crier après ; flatter / passer la bosse / encenser ;
-Mots de liaison et adverbes : vite / en vitesse / promptement ; vachement / infiniment / très ; pour /
afin de / histoire de ; somme toute / enfin / et puis quoi ;
b) Choisissez quelques mots de la liste et construisez un texte court où vous les insérerez en faisant
apparaitre, grâce au contexte, le registre auxquels ils appartiennent (vous choisirez le registre que
vous souhaitez)
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Un texte du registre soutenu
Quel foin ! C’est quoi ça ! Les gosses qui braillent et qui râlent ! C’est que j’vais les enguirlander
vite fait, leur secouer les puces pour qu’ils la ferment ! C’est vachement pénible ce boucan ! Mais
p’tite qu’ils ont la dalle après tout !
T D n°3
Dans le texte suivant, dégager la structure du discours : quand l’orateur introduit –il
son discours, quand l’achève –t –il, quelles sont les grandes parties de son exposé
oral ? Relevez des indices précis.
Chers élèves,
Nous sommes réunis ce soir pour dresser le bilan de votre année scolaire. Vous avez été
nombreux à vous investir dans votre travail et dans l’établissement. J’en suis heureux car
vous avez su donner une image dynamique de la jeunesse.
D’année en année, les étudiants ont participé à la vie scolaire. Cette année fut
particulièrement fructueuse en événements .La représentation théâtrale, le carnaval des
lycéens, la soirée au profit du Sida et la représentation de la Semaine de la presse sont le
fruit d’un investissement sincère de votre part. De surcroît, vos professeurs se seront réjouis
de votre esprit de labeur qui nous a permis d’atteindre un taux de réussite plus qu’honorable
au baccalauréat. Quant à ceux qui, tout au long de l’année, ont mené des actions de tutorats
pour souvenir les plus faibles, je ne peux que réitérer mes remerciements. En définitive,
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cette année aura été un enseignement pour chacun des membres de l’équipe enseignante.
Zola disait : « Savoir où l’on veut aller, c’est très bien ; mais il faut encore montrer qu’on y
va. »On voit que vous avez su appliquer son conseil avec brio. Merci.
L’exposé est un des exercices que le professeur peut exiger de vous. En règle générale, un
exposé repose sur un temps limité : l’improvisation est donc très relative ! Il vous faut
dégager l’essentiel, et utiliser une fiche guide écrite .Cet aide-mémoire permet d’oraliser
votre exposé tout en conservant une trace de vos idées.
● Vous devez vous faire entendre : soigner votre posture, votre ton, les pauses, votre
souffle et moduler le débit de votre propos selon le public qui écoute.
● Vous devez aussi vous faire écouter : réfléchissez quand vous rédigerez votre exposé
à la manière dont vous comptez capter l’écoute et la conserver jusqu'à la fin de votre
exposé.
● Se faire comprendre est ensuite impératif. Votre expression doit être claire et
adaptée à la situation.
● La maîtrise de votre sujet est capitale : vous êtes le meneur, celui censé connaître le
sujet et éclairer l’autre.
● Vous imposerez enfin votre présence corporelle : délimitez-vous mentalement un
espace où vous évoluerez en parlant, et utilisez les gestes pour appuyer votre
discours.
Pour ce qui relève de la méthodologie de l’exposé oral, nous vous proposons de suivre la
démarche qui suit :
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● Maîtriser le langage non verbal. ● Observez-vous dans le miroir alors
que vous mimez oralement cet
exposé, ou prenez un ami en
témoin-critique.
Ce qui est dit, ce qui est entendu, ce qui est compris et ce qui est retenu : voilà les principaux
objectifs que vous devez surveiller lors de toutes les prestations orales.
Corrigé de l’exercice
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T D n°4
Voici des propos tenus par les acteurs d’un débat. Classez les propositions selon que le locuteur
marque une concession, une réfutation, une adhésion, une accusation, un blâme ou un conseil.
1. « Il est en effet possible qu’une loi sur l’euthanasie engendre des abus. »
2. « Affirmer qu’on est prêt à écouter les jeunes lycéens afin d’adapter les programmes à leur
demande est une attitude dont je me félicite. »
3. « En admettant que votre façon de voir les choses soit la plus réaliste, ne croyez-vous pas
qu’il est bien pessimiste d’y croire aujourd’hui ? »
4. « J’adhère au propos de Madame : on ne pourra pas faire reculer l’anorexie des jeunes tant
Que les médias exposeront des mannequins filiformes. »
5. « Plutôt que d’accuser le cédérom de tuer le livre, observez les statistiques : la vente des
livres n’a pas chuté ! »
6. « Je désapprouve votre attitude : accuser les banlieues d’être facteurs de violence est un
cliché facile .Mais que connaissez-vous finalement de ces banlieues ? Vous y êtes-vous déjà
rendu ? »
7. « Monsieur, je vous engage à venir visiter notre hôpital : cela vous permettra de prendre
conscience des conditions d’hospitalisation de certains malades. »
8. « Vous avez voulu que chaque élève titulaire d’un baccalauréat puisse entrer à l’université et
vous osez maintenant exiger une présélection sous prétexte que les effectifs sont trop
nombreux ! »
9. « Je désapprouve les personnes qui ne prennent pas la peine de voter .Elles mettent en péril
la démocratie. »
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1. Considérer un fait de façon ennemie.
2. Faire obstacle à quelque chose.
3. Se déclarer d’accord avec les propos de quelqu’un.
4. Prendre parti pour un fait.
5. Recommander quelque chose.
6. Contredire en prétendant que l’interlocuteur n’a pas dit la vérité.
7. Donner son accord.
8. Refuser d’accepter comme tel.
Vous êtes le meneur de débat. Quelles attitudes adopteriez-vous dans les situations suivantes ?
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La proposition n° 4 (j’adhère).
1. Se montrer hostile
2. Etre opposé à
3. Adhérer à
1. Vous devez l’interrompre poliment sans quoi les autres participants risquent de se retirer
lentement du débat.
2 .Il est important de ne blesser ou de ne donner raison ni à l’un , ni à l’autre . Une formule telle que
« je vous propose de ne pas nous aventurer davantage sue ce point et de passer à …. » permet de
désamorcer le dialogue critique.
3 .Faites –lui comprendre poliment qu’un débat est un échange d’avis et qu’il est important, afin
d’être objectif ,d’écouter les autres.
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Université Ibn Khaldoun de Tiaret
TD n°5
A. Courtisée.
B. Lamentable.
C. Intrusive.
D. Curieuse.
E. Se mobiliser.
F. L'abstention.
G. Légitimée.
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H. Un paradoxe.
I. Technocratique.
J. Pénible.
K. Avoir la grosse tête.
L. Un citoyen.
M. Avoir mauvaise presse.
1. L’Union européenne est-elle encore voulue ? Citez un pays pour illustrer votre
réponse.
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