Différentes étapes de confections de lames minces.

1. Sciage : découpe et confection de sucres à partir de l’échantillon de référence avec respect de

l’orientation de prélèvement s’il y a lieu. Les faces voulues sont marquées d’une croix.

Tronçonneuse d’échantillons macro Tronçonneuse confection de sucres

2. Imprégnation des sucres : dans un vernis incolore en faisant le vide dans la coupole pour
chasser le maximum d’air dans les sucres. Puis mise au four 24 h à 100°c.

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3. Lapidaire : disque d’abrasion tournant avec tapis à grain variable arrosé d’eau. Sert à
égaliser les surfaces à coller pour les rendre plus lisses et plus uniformes.
Tenir l’échantillon face contre le tapis et faire des mouvements du centre vers la périphérie du
disque en faisant des “8” si nécessaire.
Observer l’uniformité de surface le bras tendu vers une source de lumière (néon par ex).

4. Rodage des sucres : plateforme tournante métallique arrosée de carbure de silicium liquide
(eau+poudre de CS grain 800). Mécanisme automatique programmable dans la durée et dans
la vitesse de rotation de la plateforme. Pour cette étape faire généralement 15 mn à 400
trs/mn.
En fin de cycle on obtient une surface de cycle parfaitement brillante et d’égale réflectance
après rinçage à l’eau puis séchage à l’air comprimé. Prendre garde à disposer les sucres dans
un ordre chronologique permettant le repérage.

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5. Collage : la surface brillante du sucre est collée à la lame porte-objet avec une colle araldite
spéciale “thin-section”. La répartition de la colle et le dépôt de la lame porte-objet sont faits
de façon à chasser les bulles d’air.
L’ensemble sucre/porte-objet est placé sur une plaque chauffante à 65°c et maintenu par un
pointeau avec masse pour une parfaite cohésion.
Une fois la colle polymérisée, marquer le numéro de l’échantillon au dos de la lame porte-
objet pour la suite du travail.

6. Sciage de précision des sucres : le sucre est scié de façon à avoir avec assez de précision une
épaisseur d’échantillon d’environs 100µm au mieux (glment 500µm).

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7. Rectifieuse : rectification de la lame jusqu’à une épaisseur de référence. 70 → 40.

8. Passage à la tête de rodeuse des lames grossières:

Les lames rectifiées sont ensuite mesurées (généralement on trouve ≈ 400-300µm). L’objectif
est de faire baisser l’épaisseur jusqu’à 30 µm, épaisseur optimale recommandée pour
l’observation et la reconnaissance des minéraux au microscope optique. L’abrasion se fait par
paliers et on mesure à chaque étape la diminution de l’épaisseur.
L’emplacement des échantillons sur la tête de rodeuse est important et se fait selon un ordre
croissant d’épaisseur. Les lames sont maintenues sur la tête de rodeuse par l’eau et
l’aspiration d’air.

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 Les cycles de rotation de la tête de rodeuse sont fonction de l’épaisseur de l’échantillon et de
l’épaisseur abrasée voulue mais aussi du type d’échantillon. Cycles de 2mn à 400 trs/mn avec
augmentation progressive de 100 à 400 trs/mn pour ne pas frotter complètement la lame. A
chaque fin de cycle, mesurer l’épaisseur de l’éch. au pointeau du comparateur millimétrique
et classer les lames selon un ordre croissant d’épaisseur → important pour l’emplacement
ultérieur sur la tête de rodeuse. Attention à observer l’abrasion uniforme de l’éch sur le porte-
objet (dépendant de la litho : sédimentaire plutôt fragile !)

NB1 : abrasion jusqu’à 80µm à l’huile.

Technique manuelle avec une manivelle à actionner dans un mouvement de va et
vient continu en tournant une molette qui rapproche l’échantillon du disque d’abrasion dans
une projection continue d’huile pour lubrifier le frottement. Les graduations de la molette
vont par 10µm.

NB2 : Une abrasion plus fine est obtenue manuellement par frottement avec de la
poudre de silicium (grain de 800 ou 1000) mouillée sur une plaque de verre. A faire pour des
valeurs proches de 30µm et à surveiller car abrasion rapide.

NB3 : Pour les lithologies sensibles à l’eau (ex. argiles, halite,…) l’abrasion à l’huile
est recommandée.

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9. Polissage des lames minces : (durée des cycles dépendant des lithologies et des tapis de
l’appareil).
Les lames à 30 µm sont placées sur une machine pour un polissage final qui rendra
l’échantillon + observable au microscope.
On place les lames sur un tapis circulaire en rotation sur lequel s’égoutte un lubrifiant
(cérium) et sur lequel est rependu au préalable de la pâte diamantée. Les cycles durent
environs 10-15 mn avec des vitesses de rotations variables de 100 à 600 trs/mn.
La qualité du polissage est observée au microscope et on ne doit pas remarquer d’aspérités
sur la surface en lumière réfléchie.

Autre alternative : au lieu du polissage, on peut couvrir l’éch de 30µm avec un couvre-objet
(comme en biologie) : pratique pour éviter les risques et étapes fastidieuses du polissage
mais empêche les analyses ultérieures au MEB ou microsonde.
Avantage : pour la pétro classique et la conservation plus longue des lames.
Rependre la colle sur l’échantillon puis procéder au collage classique de collage avec
lamelle couvre-objet sur plaque chauffante puis chasser les bulles et déposer sur plaque
chauffante pendant une heure (au bout de 30 mn enlever l’excédent de colle en dehors de la
lamelle couvre-objet.

Informations comlémentaires :

www.struers.com
www.lames-minces.uhp-nancy.fr
www.brot.fr

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