5/2009

 10/2010
 Table des matières

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Le périodique phpsolutions est publié par
Software Press Sp. z o.o. SK
Bokserska 1, 02-682 Varsovie, Pologne
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Président de Software Press Sp. z o.o. SK :
Paweł Marciniak
Directrice de la publication :
Ewa Łozowicka
Dépôt légal :
à parution
ISSN : 1731-4593
Rédacteur en chef :
Łukasz Bartoszewicz
Couverture :
Sławomir Sobczyk
DTP :
Sławomir Sobczyk Studio2W@gmail.com
Composition :
Sławomir Sobczyk
Correction :
Valérie Viel, Thierry Borel, Barbara Bourdelles
Bêta-testeurs :
Brice Favre, Valérie Viel, Cyril David,
Christophe Milhau, Alain Ribault, Stéphane Guedon,
Eric Boulet, Mickael Puyfages, Christian Hernoux,
Isabelle Lupi, Antoine Beluze, Timotée Neullas,
Yann Faure, Adrien Mogenet, Jean-François Montgaillard,
Turmeau Nicolas, Jonathan Marois, Wilfried Ceron,
Wajih Letaief, François Van de Weerdt, Eric Vincent,
Franck Michaël Assi, Francis Hulin-Hubard,
Nicolas Dumas, David Michaud.
Les personnes intéressées par la coopération
sont priées de nous contacter :
editor@phpsolmag.org
Publicité :
publicite@software.com.pl
Pour créer les diagrammes on a utilisé le programme
AVERTISSEMENT
Les techniques présentées dans les articles
ne peuvent être utilisées qu’au sein des réseaux
internes. La rédaction du magazine n’est pas
responsable de l’utilisation incorrecte des techniques
présentées. L’utilisation des techniques présentées peut
provoquer la perte des données !
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Table des matières
VARIA
6 Actualités
Actualités du monde du développement.
Christophe Villeneuve
46 Interview de Félix Chassagne
Interview de Félix Chassagne, responsable de
l’hébergement eziHost.
OUTILS
8 Accéder aux API GOOGLE en PHP
Isabelle Lupi
Pour les besoins de son application web (site, blog, por-
tail…), il est parfois nécessaire d’accéder aux ressour-
ces stockées sur un service Google tel que YouTube,
Picassa, Blogger, Documents, … Pour répondre à ce
besoin, Google offre un certain nombre d’API afin d’ex-
ploiter ses services et d’intégrer les résultats à d’autres
applications. Vous verrez quels sont les services Goo-
gle qui sont accessibles par les API en PHP.
PROJETS
12 Développer un centre d’appel avec
Asterisk et vtigerCRM
Randriamifidy Bezama Marolahy
Dans ce premier article de notre série, nous allons
parler principalement d’Asterisk. Asterisk est un PBX
(Private Branch eXchange ou autocommutateur télé-
phonique Privé) Open Source destiné aux entrepri-
ses et vtigerCRM est l’un des meilleurs CRM (Custo-
mer Relationship Management ou Gestion de relation
client), en Open Source. Ils sont utilisés par de nom-
breux projets Open Source pour les centres d’appel
comme ELASTIX.
DOSSIER
17 Web sur iPhone
Jean Tatareau
Dans cet article, nous verrons pourquoi
et comment aborder le développement
sur smartphone et en particulier sur iPhone.
Nous évoquerons les contraintes et les oppor-
tunités qu’offre ce développement spécifique.
 Table des matières

24 La sécurité des smartphones

Tony Fachaux
Les smartphones sont aujourd’hui en train d’envahir la
planète. En effet, depuis l’arrivée de smartphones très
évolués tels que l’iPhone d’Apple ou encore le Black-
berry de RIM, de plus en plus de monde en est équipé.
POUR LES DÉBUTANTS
40 SQL : langage de manipulation
des données
Cilia Mauro, Magali Contensin
Les bases de données sont très utilisées dans les
applications Web. La création, l’interrogation et la

PRATIQUE
manipulation des données de la base sont réalisées
en SQL. Dans cette série d’articles vous apprendrez
26 Internationaliser une application CakePHP le langage SQL ainsi que les bases nécessaires pour
Pierre Martin communiquer avec une base de données à partir
L’internationalisation d’une application ou d’un site web d’un script PHP.
consiste à fournir un contenu dans différentes langues
en permettant à l’utilisateur de changer de langue sim-
plement, mais aussi d’améliorer son référencement lo-
cal afin de toucher plus de visiteurs. Cela implique bien
souvent une gestion différente des données dynamiques
en base de données, ainsi que l’externationalisation des
chaînes de caractère contenues dans l’application.

FICHE TECHNIQUE
34 Introduction à l’industrialisation de PHP
William Durand
PHP est un langage de programmation largement ré-
pandu, probablement le plus utilisé en programmation
web. Ce que bon nombre de développeurs PHP ne
savent pas, c’est qu’il dispose d’une pano-
plie d’outils permettant une utilisa-
tion confortable de celui-ci en
situation professionnelle.
Cet article présente un
cycle incrémental
d’industrialisa-
tion possible.

[PHP-DEV] PHP 5.4 alpha
La prochaine version de PHP 5.4 en
version alpha est en cours de libéra-
tion. Elle va apporter un certain nom-
bre de correctifs et de nettoyages du
code. En plus, de nombreuses amélio-
rations et de nouvelles fonctionnalités
seront incluses comme l’amélioration
de performance, la gestion de la mé-
moire avec APC, l’ajout d’annotation
(Un nouveau mécanisme horizontal
pour réutiliser du code).
http://www.php.net
Zend Framework 1.11
La nouvelle version du framework 1.11
vient de sortir. Elle apporte plusieurs
nouveautés importantes comme le
soutien pour les téléphones mobiles
et SimpleCloud API. Bien sur cette
version est maintenant compatible
avec Doko, simpleDB, eBay et avec
MariaDB.
http://www.zend.com/fr/company/
news/press/la-nouvelle-version-du-
zend-framework-fournit-la-portabilit-
dans-le-cloud-et-le-d-veloppement-d-
applications-mobiles
CMS Award 2010
La remise des prix aux CMS Awards
Open Source a récompensé Word-
press, suivi de Drupal et Joomla dans
la catégorie des plus populaires. Les
autres catégories ont récompensées
pour le CMS Open Source :’CMS Made’,
le CMS prometteur : ‘Pimcore’, Open
Source E-commerce : ‘Prestashop’
http://www.packtpub.com/open-sour-
ce-awards-home.
Crowdin
Crowdin est une application gratuite,
réalisée en PHP qui va vous aider dans
la réalisation de vos sites web interna-
tionauxs. Cet API vous permet de tra-
duire plus facilement le contenu d’une
page internet que vous souhaitez pro-
poser aux internautes en multi-langue.
Différents protocoles sont disponibles
(jSON, XML).
http://www.crowdin.net/
PHP excel extension 0.9
PHP Excel est une librairie en PHP per-
mettant de générer des fichiers Excel.
Elle est très légère et très rapide. Cel-
le-ci est compatible à partir de Office
2003 et plus et fonctionne sur tous les
systèmes d’exploitations.
https://github.com/iliaal/php_excel/
PHPcollab 2.5
PHPcollab est une application PHP
et  est un outil de gestion de site web.
Il gère un ensemble d’outils nécessai-
res pour amener à bien votre projet
comme la gestion des tâches, de ti-
ckets, de composants, de fichiers...
http://www.php-collab.com
 11/2010
Actualités
L’AFUP propulse le Forum PHP
au sommet
L’année 2010 est l’année de tous les records pour le Forum PHP 2010. Tout
d’abord, l’évènement fut marqué par les 15 ans du langage PHP et les 10
ans de l’association. Ensuite avec la venue de plus de 500 visiteurs par jour
(soit 35 % en plus qu’en 2009).
Pour l’édition de cette année, les organisateurs ont proposé un programme
très varié avec plus de 40 conférences, permettant de couvrir un maximum
de sujets et de parler aussi des briques logicielles comme :
• Les frameworks (Zend, Symfony, CakePHP).
• Les CMS (Drupal, Magix CMS).
• Le E-commerce (Prestashop, Magento).
• Les bases de données (MariaDB, No-SQL).
• ERP/CRM (Dolibarr...).
• Les Performances.
• Etc.
En plus de ces thèmes traités, de nombreuses sociétés ont apporté leurs
retours d'expériences et de témoignages dans différentes conférences, tels
que Canal Plus, Orange.
Ensuite, les projets Open Source PHP étaient aussi de la fête pour la
deuxième année consécutive, permettant ainsi de présenter en détails
leurs avancements dans la demi-journée qui leur était consacrée.
Par ailleurs, des personnalités de la scène PHP ont effectué le déplacement
comme Rasmus Lerdof, Zeev Suraski, Derick Rethans, Ilia Alshanetsky....
Mais aussi les personnalités de SkySQL/MariaDB : Rasmus Johansson de
Monty Program et Kaj Arnö de SkySQL Ab.
Bien entendu, la mascotte de l'éléPHPant PHP était aussi présente avec
une version gonflable, complétant ainsi les versions peluches.
Enfin, l'AFUP donne rendez-vous à l'année prochaine pour la prochaine
édition.
http://www.afup.org/forumphp
OpenTok
OpenTok est un projet open source qui va vous permettre de communiquer
avec d’autres personnes à travers votre site web par le système vidéo.
Cette application se présente so-
us la forme d’une librairie javascript
et peut s’utiliser avec différents lan-
gages : PHP, Java, Ruby, Python par
l’intermédiaire d’une interface REST.
Pour utiliser cette librairie, il est nécessaire d’obtenir une clef gratuite (dispo-
nible sur le site officiel). Ensuite vous pourrez paramétrer et configurer su-
ivant vos envies l’affichage. Du coté du serveur la bibliothèque OpenTok
fournit une application avec une interface HTTP pour que les développeurs
puissent utiliser le système de conversation vidéo.
Par ailleurs, le site propose des tutoriaux pour vous faciliter l’utilisation de
sa librairie.
http://www.tokbox.com/
Rédaction des actualités :
Christophe Villeneuve
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<<SHORT_NEWS>>
<<BODY>>
KERNEL

GNU/Linux Magazine N°132

7

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 Outils

Accéder
aux API GOOGLE en PHP
Pour les besoins de son application web (site, blog, portail…),
il est parfois nécessaire d’accéder aux ressources stockées
sur un service Google tel que Youtube, Picassa, Blogger,
Documents, … Pour répondre à ce besoin, Google offre
un certain nombre d’API afin d’exploiter ses services
et d’intégrer les résultats à d’autres applications.

Cet article explique : Ce qu’il faut savoir :

• Quels sont les services Google qui sont accessibles par les API • Le langage PHP.
en PHP supportant le protocole de données Google Data Pro- • Savoir utiliser Zend Framework.
tocol, et quelle est leur logique commune de programmation.

our les besoins de son application web (site,

P
blog, portail…), il est parfois nécessaire d’ac-
céder aux ressources stockées sur un service
Google tel que Youtube, Picassa, Blogger. Documents,
… Pour répondre à ce besoin, Google offre un certain
nombre d’APIs afin d’exploiter ses services et d’intégrer
les résultats à d’autres applications.
Certaines de ces APIs s’appuient sur le protocole de
données Google Data Protocol (http://code.google.com/
intl/fr/apis/gdata). Celui-ci est largement inspiré de l’ar-
chitecture REST, conçue pour manipuler les données
sur internet. Il supporte actuellement AtomPub et JSON
pour représenter et véhiculer les informations. Comme
tout protocole de données, Google Data Protocol s’in-
terface avec divers langages du Web, tels que Java,
.NET, Perl, Python ou PHP. C’est à travers ce dernier
langage que nous allons découvrir quelques fonction-
nalités.
Protocol se trouve à l’url http://code.google.com/intl/fr/
apis/gdata/docs/directory.html). En voici quelques uns.
Google Blogger
Google Blogger (http://www.blogger.com) est une pla-
teforme complète de publication de blogs. L’API Blog-
ger Data (http://code.blogger.com) permet d’interroger,
de visualiser et mettre à jour le contenu du blog via une
application cliente autre.
Youtube
Accessible à l’adresse http://youtube.com, Youtube est
une plateforme de partage de vidéos et offre en outre
toute une panoplie de fonctionnalités pour commen-
ter et annoter les vidéos. L’API YouTube Data (http://
code.google.com/intl/fr/apis/youtube) permet de créer,

Présentation des Services et API

Il est nécessaire tout d’abord, de s’inscrire sur le service
souhaité avec son adresse e-mail. Sachant par ailleurs
que l’adresse email est le point d’entrée incontournable
pour piloter et gérer les services Google, il est important
de bien utiliser son ou ses adresses emails pour regrou-
per ou dissocier les services. En effet, il sera difficile
ultérieurement de migrer ou de fusionner les services
avec des adresses emails différentes.
La liste complète des services Google qu’il est pos-
sible de piloter en PHP avec le protocole Google Data Figure 1. Portail du l’api Blogger Data

 11/2010
 API GOOGLE

modifier, visualiser et gérer les vidéos via sa propre

application.

Picasa
Picasa (http://picasaweb.google.com) est une platefor-
me de partage d’albums d’images et de photos. L’API
Picasa Web Albums Data (http://code.google.com/intl/
fr/apis/picasaweb) autorise la gestion des albums, des
images et des photos.

Google Books Search

Google Books (http:// books.google.com) permet de re-
chercher spécifiquement dans le contenu des livres mis à
disposition. La recherche s’effectue sur tout le contenu de
l’ouvrage lorsqu’il s’agit d’un livre dans le domaine public,
Figure 2. Portail du l’api YouTube Data
mis à disposition gratuitement ou dans le cadre d’une li- Figure 2. Portail du l’api YouTube Data
cence créative common... Pour les ouvrages commercia-
lisés, le contenu partiel ou choisi en partenariat avec l’édi-
teur sera accessible. Google Books autorise également la
création et le partage de bibliothèques de documents, ainsi
que de rechercher la disponibilité d’un ouvrage à un endroit
localisé (bibliothèque physique ou librairie par exemple).
Toutes ces actions sont réalisables à partir d’une ap-
plication avec l’API Google Books Search (http://code.
google.com/intl/fr/apis/books/).

Google Calendar
Google Calendar (http://www.google.com/calendar)
permet de mettre en ligne et de partager son agenda,
où un agenda événementiel. L’API Calendar Data API
(http://code.google.com/intl/fr/apis/calendar) autorise
toute la gestion et la visualisation de votre agenda dans
Figure 3. Portail du l’api Picassa Web Album Data
votre application. Figure 3. Portail du l’api Picassa Web Album Data

Google Documents
Google Documents (http://docs.
google.com) autorise la mise en li-
gne et le partage de documents. Il
est possible de partager ces docu-
ments avec tout le monde ou de
spécifier les emails autorisés. Il
est également possible d’autoriser
spécifiquement et individuellement
soit la visualisation, soit la modifi-
cation du document. Par ailleurs,
les documents peuvent être parta-
gés soit avec leur format natif, soit
en tant que pièce attachée.
L’API Google Documents List
(http://code.google.com/intl/fr/
apis/documents) s’interface avec
ce service et permet de créer,
partager, uploader et modifier les
documents. Lorsqu’il s’agit plus
spécifiquement de feuilles de
Figure 4. Portail du l’api Google Book Search
calcul, l’API Google Spreadsheets Figure 4. Portail du l’api Google Book Search

www.phpsolmag.org 
 Outils
Figure 5. Portail du l’api Google Calendar
Figure 5. Portail du l’api Google Calendar
Listing 1.
$titre = 'titre de mon billet' ;
$contenu = 'contenu de mon billet' ;
$url = 'http://www.blogger.com/feeds/' . $blogID . '/
posts/default';
$mon-billet = $mon-blog->newEntry();
$mon-billet->title = $mon-blog->newTitle($titre);
$mon-billet->content = $mon-blog-
>newContent($contenu);
$mon-billet->content->setType('text');
$mon-billet-dans-blog = $mon-blog->insertEntry($mon-
billet, $url);
Et pour Picasa, ce sera de la manière suivante :
$titre = ' titre du nouvel album' ;
$contenu = ' description du nouvel album' ;
$google-client = new Zend _ Gdata _ Photos($client,
"Google-DevelopersGuide-1.0");
$album = new Zend _ Gdata _ Photos _ AlbumEntry();
$album->setTitle($google-client->newTitle($titre));
$album->setSummary($google-client-
>newSummary($contenu));
$nouvel-album = $ google-client->insertAlbumEntry($
album);
(http://code.google.com/intl/fr/apis/spreadsheets) peut
être très intéressante.
Principe de fonctionnement général
Comme nous l’avons vu ci-dessus, les services offrent
tous des fonctionnalités, d’authentification, de création
de recherche et de visualisation. Ces fonctionnalités
sont spécifiques ensuite à un contenu mais ont le mê-
me schéma de fonctionnement. Il est donc logique que
les apis qui s’appuient sur ce protocole Google Dat
Protocol s’interfacent naturellement avec la même li-
brairie.
En PHP, ce socle commun est proposé par Google
par l’intermédiaire de l’environnement Zend Framework.
Cet environnement fournira, après installation, les fonc-
tions transversales d’authentification, de création, de
recherche et de visualisation.
10
Installer la librairie
Pré-requis indispensable et commun à toutes les apis, il
faut télécharger la librairie à l’adresse http://framework.
zend.com/download/gdata. Dans le code PHP, il faudra
donc mettre dans l’entête pour charger la librairie :
require _ once 'Zend/Loader.php';
Puis, il faut choisir et charger les classes nécessaires
au déroulement de son application. Ainsi, pour tous les
services, il faut charger :
Zend _ Loader::loadClass('Zend _ Gdata');
Zend _ Loader::loadClass('Zend _ Gdata _ Query');
Zend _ Loader::loadClass('Zend _ Gdata _ ClientLogin');
Si le service nécessite une authentification supplémen-
taire, il faut charger la classe Zend_Gdata_AuthSub par
la même commande :
Zend _ Loader::loadClass('Zend _ Gdata _ AuthSub') ;
Et pour chaque service particulier, il faut charger la clas-
se spécifique. Ainsi, par exemple, pour le service Pi-
casa, il faut charger la classe Zend_Gdata_Photos par
l’intermédiaire de :
Zend _ Loader::loadClass('Zend _ Gdata _ Photos');
S’authentifier
Il faut utiliser le compte google utilisé pour créer et gérer
le service souhaité. Ainsi, par exemple, pour le service
GoogleBlogger, le code sera le suivant :
$nom = 'nom-compte-google@fournisseur.com';
$pwd = 'mot-de-passe';
$service = 'blogger';
$client = Zend _ Gdata _ ClientLogin::getHttpClient($nom,
$pwd, $service, null,
Zend _ Gdata _ ClientLogin::DEFAULT _ SOURCE,
null, null,
Zend _ Gdata _ ClientLogin::CLIENTLOGIN _ URI,
'GOOGLE');
$mon-blog = new Zend _ Gdata($client);
Création de contenu
Le formatage des informations dépend du service vi-
sé. Ainsi, par exemple, pour le service GoogleBlog-
ger, le code pour intégrer un billet est présenté dans
le Listing 1.
Interrogation
Pour interroger le service, la classe Zend_Gdata_Query
peut être utilisée simplement ou prendre les paramè-
tres particuliers de ce service. Ainsi, par exemple, pour
11/2010
 API GOOGLE

Figure
Figure 6. Portail
6. Portail des Documents
des api Google api Google Documents

récupérer l’ensemble des billets de son compte sur Conclusion

Google Blogger, la requête aura la forme suivante :
$quest=new Zend _ Gdata _ Query('http://www.blogger.com/
feeds/default/blogs');
$resultats = $gdClient->getFeed($quest);
Pour Picassa, ce sera :
$quest = $google-client->newAlbumQuery();
$quest->setUser("default");
$quest->setAlbumName("album à rechercher");
$resultats = $ google-client->getAlbumFeed($quest);
Les services Google sont complètement pilotables
à l’aide des APIs, quel que soit le langage utilisé. En
outre, si l’API n’existe pas dans le langage souhaité,
il est toujours possible de la développer et de la pro-
poser ensuite à Google. C’est un concept assez inté-
ressant dans la mesure où il permet de s’affranchir des
contraintes de programmation multiple et de tout piloter
à partir d’un seul langage.

Affichage de résultats
Les résultats de même nature peuvent ainsi être af-
fichés au sein d’un même type de boucle. Ainsi, par
exemple, pour les deux services interrogés ci-dessus,
la boucle d’affichage sera la suivante : Isabelle Lupi
Spécialisée dans les domaines de la gestion documentaire, du tra-
foreach($resultats->entries as $document) { itement du langage naturel et du référencement. Travaille depuis
print $document->title . "\n"; plus de 10 ans dans ce dernier domaine et a créé, début 2007, b-find,
} sa propre société spécialisée dans le domaine du référencement.

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 Projets

Développer
un centre d’appel avec Asterisk
et vtigerCRM
Asterisk est un PBX (Private Branch eXchange
ou autocommutateur téléphonique Privé) open source destiné
aux entreprises et vtigerCRM est l’un des meilleurs CRM
(Customer Relationship Management ou Gestion de relation
client), en Open Source. Ils sont utilisés par de nombreux projets
Open Source pour les centres d’appel comme ELASTIX.

Cet article explique : Ce qu’il faut savoir :

• Le fonctionnement du système de téléphonie Asterisk.
• Le fonctionnement du CRM vtigerCRM.
• Comment installer et configurer Asterisk.
• Comment créer un dialplan Asterisk.
• Comment interfacer Asterisk avec le langage PHP.
• Vous devez connaître les bases du langage PHP,
l'extension socket de PHP, l'extension CURL de PHP, du
bash, des notions sur les protocoles SIP, UDP, TCP et les
entrées sorties standard de LINUX.

D
ans ce premier article de notre série, nous al-
lons parler principalement d’Asterisk. En pre-
mier lieu, Asterisk est un système de téléphonie
pour les entreprises. C’est un logiciel libre permettant
la mise en place d’un autocommutateur logiciel. Créé
à l’origine par Mark Spencer de Digium et qui suppor-
te plusieurs plateformes (Linux, Windows, BSD, …).
Asterisk supporte la majorité des protocoles (SIP,
IAX, H.323, SCCOP,...) et supporte aussi la majorité
des codecs audio et vidéo (G711, G723, G726, Speek,
GSM,etc …). Avec Asterisk on peut faire plusieurs types
d’applications.
Au cours de cette article, nous verrons :
occasionnels et la conversion entre les formats, codecs
et protocoles.
Les canaux traitent toutes les entrées/sortie pour
voix,vidéo, texte. Chaque canal représente une tech-
nologie ou un protocole spécifique c’est à dire SIP, IAX
ou autre protocole, chacun de ces protocoles se trou-
ve dans son propre module chan_sip.so, chan_iax.so
etc,
Le module Fonctions et Application sert l’exécution
d’unités fonctionnelles dans le système par exemple
les VoiceMail, Lecture des fichier enregistrés ou la

• comment identifier les composants majeurs et la

structure d'Asterisk,
• comment reconnaître l’utilisateur principal et les in-
terfaces de programmation d’Asterisk,
• comment installer Asterisk sous Linux et compren-
dre la méthode de configuration d'Asterisk.

Le core représente le cœur d’Asterisk. Il traite plutôt

les fonctionnalités principales : le Modules dynamique
de chargement, la lecture du système de configura-
tion, l’exécution des applications, les traitements des
requêtes du dialplan (ou Plan de numérotation, c’est la
fonction attribuant une direction à un appel en fonction
de paramètres liés à la communication et son environ-
nement : numéro composé etc,) , la création de canaux Figure 1. Image liste fichier configuration

12 11/2010
 Asterisk

www.phpsolmag.org 13
 Projets

chambre de conférence. Il télécharge de manière dy-

Listing 1. Installation des dépendances
namique par le core lors d’un appel dans le plan de nu-
mérotation. Mémorisé dans des modules à chargement apt-get -y install libglib-dev
apt-get -y install openssl
dynamique (app_voicemail.so, app_meetme.so), de apt-get -y install libncurses5
multiples applications peuvent être utilisées durant le apt-get -y install libncurses5-dev
apt-get -y install gcc
parcours d’un appel. Les applications sont synchro- apt-get -y install g++
nisées. Toutes les applications disposent d’une ligne apt-get -y install ntpdate
apt-get -y install libapache2-mod-php5
de commande. On peut utiliser des variables et lire des apt-get -y install mysql-server-5.0
variables. apt-get -y install mysql-client
apt-get -y install libmysqlclient15-dev
Les ressources sont similaires aux applications apt-get -y install zlib1g-dev
mais sont chargées par le core de manière statique. Il apt-get -y install mpg123
apt-get -y install automake
offre une fonctionnalité commune utilisée par de mul- aptitude -y install libssl-dev libnewt-dev
tiples applications comme la musique d’attente, les aptitude -y install libcurl3-dev
aptitude -y install libvorbis-dev
enregistrements d’appel, le parcage d’appel et inter- aptitude -y install libspeex-dev
ception d’appel ainsi que le rechargement de la con- aptitude -y install libiksemel-dev
aptitude -y install flex
figuration. aptitude -y install xsltproc
Les AGI (Asterisk Gateway Interface) constituent

aptitude -y install pciutils bc
apt-get -y install bison
une application de programmation de l’interface. Ce- apt-get -y install libssl-dev
la permet aux applications d’Asterisk d’être écrites en

apt-get -y install libreadline4-dev
apt-get -y install libeditline-dev
n’importe quel langage qui supporte les entrées et sor- apt-get -y install libedit-dev
ties standards. Il agit plutôt au niveau du contrôle du

apt-get -y install make
apt-get -y install subversion
plan de numérotation d’Asterisk. Il permet à Asterisk apt-get -y install libtool
d’être lié aux applications externes (base de données,

apt-get -y install libsmpeg-dev
apt-get -y install libnewt-dev
annuaire, web service). Il peut être écrit dans divers lan- apt-get -y install libavcodec-dev
gages comme le PHP, Perl, Python, Bash, JAVA.

apt-get -y install apt-file
aptitude -y install libtiff-dev libtiff-tools
Les différents composant d’Asterisk sont : gs autoconf automake
make uninstall
./configure --prefix=/usr
1. libpri – Interfaces PRI ISDN T1/E1/J1. make
2. dadhi – cartes analogique et digitale.
make install
ldconfig -v
3. asterisk – code source d'Asterisk. aptitude -y install libmysqlclient15-dev
libcurl3-dev
4. addons – plusieurs modules d'extension.
Listing 2. Commande pour installation d’Asterisk
Télécharger la dernière version des codes source Aste- cd directory
risk à partir du site http://www.asterisk.org/downloads. ./configure (pas demandé pour libpri)
Ces fichier sont au format compressé tar.gz make menuselect
make
Vous aurez besoin des packages suivants : make install

Listing 3. Configuration SIP

Asterisk 1.6.2,
Add-Ons 1.6.2.2,
DAHDI Complete,
LibPRI 1.4.11.4,
LibSS7 1.0.2.
Après téléchargement du fichier, il faut d’abord installer
les dépendances (voir Listing 1). On va installer Aste-
risk après l’installation des dépendances. Pour installer
Asterisk, il faut le compiler dans l’ordre suivant : libpri,
dahdi, asterisk, asterisk-addons (spécialement le sup-
port mysql d’asterisk). Tous les 4 (en général) suivent le
même format (voir Listing 2).
Aller au répertoire Asterisk. Taper ./configure pour
vérifier que votre système dispose des librairies requi-
ses. Entrer make menuselect pour choisir quels modu-
les compiler. Taper make pour compiler Asterisk. Ta-
per make install pour installer Asterisk et les modules
à compiler.
[1002]
type = friend ; nom du compte
host = dynamic ;le téléphone devra s’enregistrer
context = users ; il va utiliser la contexte user
secret = 1001 ; mot de passe du compte
Listing 4. Configuration d’extension
exten => 6001, 1 DIAL(SIP/ pangoline|30)
Maintenant vous avez les répertoires suivants :
• /usr/sbin/asterisk,
• /etc/asterisk/ : Contient les fichiers de configuration
d’Asterisk,
• /usr/lib/asterisk/modules/ : Contient les modules
chargeables pour les applications, codecs, formats
et canaux,
• /var/lib/asterisk/ : Les registres Asterisk sous forme
d’une base de données Berkeley,

14 11/2010
 Asterisk
Listing 5. Configuration suite
[general]
format=wav49|gsm|wav
serveremail=asterisk
attach=yes
skipms=3000
maxsilence=10
silencethreshold=128
maxlogins=3
language=fr
emaildateformat=%A, %d %B %Y a %H:%M:%S
emailsubject=[ASTERISK] Nouveau message dans la boite
${VM _ MAILBOX}
emailbody=Bonjour ${VM _ NAME},\n\n\tLe numéro ${VM _
CALLERID} a tenté de vous joindre sans succčs le
${VM _ DATE}.\nCette personne vous a laissé un message de $$
pagerfromstring=[PBX Asterisk]
pagersubject=Nouveau message vocal
pagerbody=Nouveau message de ${VM _ DUR} secondes
dans la boîte ${VM _ MAILBOX} laissé le ${VM _ DATE}
par ${VM _ CALLERID}.
 [default]
1001 => 1002,Poste 210, marolahy@gmail.com
• /var/spool/asterisk/ : Les informations d’appel test,
les messages vocaux et les enregistrements d’appel,
• /var/log/asterisk : Journaux,
• /var/log/asterisk/cdr-csv/ : Journal d’appel au format csv.
Aller maintenant dans le répertoire asterisk-addons.
Taper ./configure pour vérifier votre système pour les
librairies requises. Taper make menuselect pour choi-
sir quels sont les modules à compiler. Taper make pour
compiler les modules additionnels. Taper make install
pour installer les modules asterisk addons.
Après l’installation, on démarre Asterisk grâce à la
commande /etc/init.d/asterisk start. Et on vérifie que
tout soit fonctionnel grâce à la commande asterisk -r
et ainsi que help dans le console asterisk.
Fichier de configuration
Asterisk est configuré par de nombreux fichiers tex-
tes. Il sont mémorisés, par défaut dans /etc/asterisk.
Ils sont tous nommés xxxxx.conf. Ce sont des fichiers
textes ASCII et peuvent être édités par n’importe quel
éditeur de texte standard. Les fichiers de configuration
d’exemple sont installés grâce à l’exécution de make
sample lors de l’installation. Il y a de nombreux fichiers
de configuration. Vous trouverez les originaux dans :
/usr/src/asterisk-1.6.X/config.
www.phpsolmag.org
asterisk.conf
asterisk.conf est le fichier de configuration meta ou
master. Il indique à Asterisk où chercher (ou com-
ment créer) d’autres structures et fichiers de con-
figuration. Asterisk trouve généralement asterisk.
conf dans /etc/asterisk sauf si vous lui donnez une
indication contraire quand vous démarrez asterisk
(l’option -C).
Ce fichier a rarement besoin d’être édité. /etc/aste-
risk/asterisk.conf
sip.conf
Contient les informations de configuration pour le canal
SIP d’Asterisk dans la section [general]. Il contient aussi
la configuration des téléphones SIP associés. Contient
la configuration pour tout fournisseur de service SIP.
/etc/asterisk/sip.conf
Nous allons créer un compte SIP pour notre téléphone
d’exemple. Ouvrons ce fichier avec un éditeur de texte
vi /etc/asterisk/sip.conf.
[1002] : est le nom du compte quand vous configu-
rez votre téléphone ; vous entrez le « user name »
type = friend : est le type de compte qui peut à la
fois émettre et recevoir des appels.
host = dynamique : ceci indique à Asterisk que votre
téléphone est sur un IP dynamique et s’enregistrera
quand il démarrera pour que Asterisk sache où on
peut le trouver.
context = users : quand le téléphone émet des ap-
pels, commencer à chercher les numéros appelés
dans ce contexte dans extension.conf.
Secret = 1001 : c’est le mot de passe que le
téléphone utilise quand il se connecte au système
ou émet un appel.
C’est une configuration très basique. Les configurations
dans un système en production sont beaucoup plus
complexes.
extensions.conf
Contient la configuration du plan de numérotation. In-
dique à Asterisk comment traiter les appels (à la fois en-
trants et sortants) et fournit les clés pour sécuriser votre
système Asterisk contre les abus, arnaques et toll fraud
(il fournit un système de sécurité contre toutes sortes de
fraudes, les fraudes à la tarifications ). Il ressemble plus
à un langage de script qu’à un fichier de configuration
standard.
/etc/asterisk/extension.conf.
Commençons par ouvrir extension.conf avec un éditeur
(voir Listing 4).
15
 Projets
exten dit au parseur d’Asterisk que c’est une exten-
sion.
=> : Manière dont Asterisk identifie un objet.
6001 : Nombre d’extension (numéro à composer),
1 : La priorité (le numéro de séquence pour cette
extension), Dial(SIP/pangoline|30 : Ceci demande
à Asterisk d’essayer de faire sonner le matériel SIP
appelé pangoline pendant 30 secondes.
Créer une boite vocale
La boïte vocale sous Asterisk est configurable depuis le
fichier /etc/asterisk/voicemail.xml. Le bloc général per-
met d’établir comme son nom l’indique les paramètres
généraux. L’attribut attach permet d’attacher un fichier
son au mail envoyé lors de la réception d’un nouve-
au message vocal. maxlogins raccroche lorsqu’un uti-
lisateur se trompe trois fois de mot de passe. Le reste
semble logique. La ligne importante est celle du bloc
default :
• 1001 : identifiant de la boite vocale.
• Poste 210 : un nom plus propre.
marolahy@gmail.com : adresse où envoyer la notifica-
tion d’un appel.
16
Configurer un Soft-Phone
J’utilise Pagoline, mais il existe d’autres logiciels. Dans le
menu “Accounts”, vous indiquez les champs suivants :
• User : 1002.
• Password : 1001  (mot de passe md5).
• Serveur : l’IP ou le domaine de votre serveur.
Dans le prochain tutoriel, nous allons installer, configu-
rer VtigerCRM et nous allons faire une petite communi-
cation entre les deux systèmes. Dans le prochain tuto-
riel nous allons installer le CRM vtiger-CRM et le faire
interagir avec Asterisk. Nous verrons ensuite comment
créer un nouveau composant pour ce CRM et enfin
créer un script PHP pour Asterisk.
Randriamifidy Bezama Marolahy
L’auteur travaille en tant que consultant ntic ( Nouvelles Techno-
logies de l’Information et de la Communication) au sein de Team-
Well Système une SSII spécialisée dans le développement web
et d’applications sur la ToIP (Téléphonie over Internet Protocol). Il
réalise plusieurs applications web et d’applications internet riche.
Passionné de nouvelles technologies, il cherche toujours à amélio-
rer ses compétences en tant que développeur et administrateur
système.
Pour le contacter veuillez envoyer un mail à marolahy@gmail.com.
11/2010
 Dossier

Web
sur iPhone
‘J’ai toujours rêvé d’un ordinateur qui soit aussi facile à utiliser
qu’un téléphone. Mon rêve s’est réalisé : je ne sais plus comment
utiliser mon téléphone.’ Bjarne Stroustrup (auteur du C++).
Nous verrons pourquoi et comment développer sur smartphone
(iPhone). Nous évoquerons les contraintes et les opportunités
qu’offre ce développement spécifique.

Cet article explique : Ce qu'il faut savoir :

• Pourquoi développer pour les smartphones. • Bonne notion CSS et HTML.
• Les spécificités et contraintes. • Bonne connaissance JavaScript et jQuery.
• Un environnement de développement. • Notion de SQL.
• Les styles de base à adopter. • Connaître PHP 5.2.
• La librairie jQTouch.
• Utilisation avancée de Safari.

De la nécessité de développer Il est souhaitable qu’il propose des fonctionnalités

pour les smartphones inexistantes au site lourd ainsi qu’une approche pragma-
Tout autour de nous, nous voyons ces petits rectangles de tique de ses fonctionnalités. Les plus du site smart peu-
plastique et des index agiles glisser sur leurs surfaces lis- vent être la géolocalisation, une zone de contact twitter
ses et brillantes. Les smartphones sont là. Parions qu’avant ou sms, des visuels en relation avec le lieu de la mobi-
cinq ans, ils seront le moyen d’accès privilégié à Internet. lité. L’approche pragmatique peut être des textes plus
Pour un coût équivalent au téléphone mobile, le courts, des visuels légers, des formulaires simplifiés.
smartphone est un véritable micro-ordinateur portable
avec navigation internet, téléchargements, wi-fi, e-mail,
travail sur document tableur ou texte, etc.
Par exemple, les Qrcode (voir Figure 1), FlashCode,
GS1, DataMatrix qui fleurissent autour de nous, démon-
trent cette nécessité d’une connexion au Web mobile.
Il y a quelques années, les entreprises se posaient
la question s’il fallait avoir un site Web, une adresse
e-mail. Aujourd’hui, la question faut-il un site optimisé
pour smartphone attend la même réponse : oui.

Web sur smartphone, pour quel emploi?

Avec environ sept millions de smartphones en France (5e
rang en Europe), le développement Web pour ces der-
niers ne peut plus être considéré comme anecdotique.
Dans cet esprit, il n’est pas question de recréer
à l’identique un site Web conçu pour un micro-ordinateur
à un smartphone. Le site smart (entendre pour smartpho-
ne) ne sera pas non plus un sous-ensemble, ou une ver-
sion dégradée du site lourd. Le site smart doit proposer
un contenu qui fait sens avec l’utilisation du smartphone. Figure 1. Exemple de QRcode

www.phpsolmag.org 17
 iPhone

En ce sens, le site smart est un complément au site

Listing 1. Intégration du CSS iPhone
lourd en plus de faciliter l’accès mobile à un site Web.
<link rel="stylesheet" type="text/css"
Les iPhone représentent environ deux millions d’ap- href="iphone.css" media="only screen and (max-device-
pareils en France. L’iPhone est emblématique d’un sys- width: 480px)" />
<link rel="stylesheet" type="text/css"
tème fermé mais sans doute efficace. Le but de cet ar- href="desktop.css" media="screen and (min-device-width:
ticle n’est pas de jeter l’opprobre sur une marque ou tel 481px)" />
<!--[if IE]>
système d’exploitation. <link rel="stylesheet" type="text/css" href="explorer.
On constate que développer pour iPhone nécessite css" media="all" />
<![endif]-->
la maîtrise d’objective-C, de soumettre son application
au service sévère de Apple Store, d’être en contradiction Listing 2. Typage de la balise body
avec la GNU GPL (section 6 de la GPLv2) et Java est <style type='text/css'>
body.portrait p {  
indésirable.    backgroundcolor: white;  
L’alternative est de développer pour le Web. La dy- }  

namique est créée par un ensemble de technologies body.paysage p {  

   backgroundcolor: gray;  
telles que Javascript et ses frameworks (JQtouch pour }
jQuery, iUI) dédiés au web smart, le HTML 5 ainsi que </style>

CSS 3. Ces technologies peuvent se regrouper sous le Listing 3. Orientation de l’iPhone

concept WebSmart. Nous verrons les techniques pour window.addEventListener('load', setOrientation, false);  
faire une interface de l’application Apple Store like. window.addEventListener('orientationchange',
setOrientation, false);

function setOrientation() {  
Les particularités de l’iPhone  var orientation = Math.abs(window.orientation) === 90 ?
Ce qui n’est pas : 'paysage' : 'portrait';  
 var classOrient = document.body.className;  
 classOrient = classOrient.replace(/portrait|paysage/,
• le Flash et Java sont proscrits, orientation);  
 document.body.className = classOrient;  
• nombre de pages ouvertes simultanément limité à huit, }
• poids de la page Web d'un maximum de dix Mo, Listing 4. Liste HTML à styler avec CSS
• pas de format GIF animé,
<html>
• Javascript limité à cinq secondes et à dix Mo d'allo- <head>
cation, <link rel="stylesheet" href="screen.css" type="text/css" />
<title>Php sol mag</title>
• copier, couper, coller disparaît, </head>
<body>
• pas de drag and drop, <div id="container">
• pas de clique droit, <div id="header">
<h1><a href="./">PHP Solution</a></h1>
• pas de survol (hover), <div id="utility">
• pas de sélection possible en général. <ul>
<li><a href="about.html">A propos</a></li>
<li><a href="auteur.html">Auteurs</a></li>
Particularités pour les événements :
</ul>
</div>
<div id="nav">
<ul>
• Mouseover et Mousemove ne sont pas pris en compte, <li><a href="vieux _ magazines.html">Anciens
• Keypress, Keyup et Keydown dans un textarea uni- magazines</a></li>
<li><a href="Abonnement.html">Abonnement</a></li>
quement, <li><a href="contact.html">Contact</a></li>
• Click, Mousedown et Mouseup ont un comporte- </ul>
</div>
ment étrange (à éviter), </div>
<div id="content">
• Doubleclick n'est pas pris en compte. <h2>A propos</h2>
<p> PHP solutions magazine est un journal consacré à...
</p>
Il faut comprendre que la souris a été chassée par une </div>
interaction plus charnelle (les doigts), et c'est peut-être <div id="sidebar">
<img alt="Dernier numero"
pourquoi le rapport des utilisateurs avec leur interface src="images/dernierNumero.png"
<p>Le dernier numéro est paru...</p>
est plus affectif. </div>
La géométrie : <div id="footer">
<ul>
<li><a href="contact.html">Contact</a></li>
<li><a href="about.html">A propos</a></li>
• en mode portrait, <li><a href="auteur.html">Auteurs</a></li>
surface affichable 320 X 480 pixels soit 320 X </ul>
<p class="subtle">PHP solution magazine copyright</p>
416 sans la barre d'URL </div>
• en mode paysage. </div>
</body>
surface affichable 480 X 268 pixels soit 480 X </html>
208 sans la barre d'URL

18 11/2010
 Dossier

Constituer un environnement de développement

Listing 3B. CSS style iPhone
Nous allons constituer un environnement spécifique
body { de développement d’application iPhone Web sous
background-color: #ddd; /* couleur de fond :gris
pale! les digits sont doublés*/ Windows XP, a fortiori sans le SDK de Apple, ni de
color: #222; /* couleur du texte noir bleuté*/ iPhone.
font-family: Helvetica; /*font par défaut Apple iPhone
*/ En plus de l’environnement classique de dévelop-
font-size: 14px; pement :
margin: 0;
padding: 0;
} • navigateur Safari version 5.0.2,
#header h1 {
margin: 0; • activer le menu développement (édition préférences
padding: 0; – avancées – cocher, afficher le menu de dévelop-
}
#header h1 a { pement),
background-color: #ccc; • dans la barre d'adresse taper javascript:window.
border-bottom: 1px solid #666;
color: #222; scrollTo(0,0);resizeTo(320,480);
display: block;
font-size: 20px;
• pour paramétrer entre autres choses l'userAgent,
font-weight: bold; on peut utiliser le plugin TcpCatcher. Le java est né-
padding: 10px 0;
text-align: center;
cessaire : http://www.tcpcatcher.org/index.php. Il
text-decoration: none; existe de même un plugin de switcher userAgent
}
#header ul {
pour Firefox très performant,
list-style: none; • émulateur iPhone : http://www.emulateurmobi-
margin: 10px;
padding: 0;
le.com/ et http://app.protofluid.com/, et l’excellent
} http://www.opera.com/developer/tools/ pour Opera
#header ul li a {
background-color: #FFFFFF; mobile,
border: 1px solid #999999; • il existe une extension pour la complétion HTML 5
et CSS 3 pour Dreamweaver,
color: #222222;
display: block;
font-size: 17px; • une feuille imprimée avec les dimensions de l'iPho-
font-weight: bold;
margin-bottom: -1px; ne, que l'on trouve à http://www.imagescreations.fr/
padding: 12px 10px; telecharger-iphone-mockup.html.
text-decoration: none;
}
#header ul.hide { Cela ne constitue pas un environnement professionnel,
display: none;
} mais permet de faire les premiers tests tout en étant
/* bouton de menu dans la barre supérieure */ vigilant sur les rendus. Par exemple, le flash peut fonc-
#header div.leftButton {
position: absolute; tionner en émulation!
top: 7px; L’idéal est d’avoir un iPhone et le SDK Apple moyen-
left: 6px;
height: 30px; nant 99$ et un Mac OX Snow Leopard.
font-weight: bold; Note : l’émulateur peut permettre avec le client qui
text-align: center;
color: white; ne possède pas encore d’iPhone, de valider des points
text-shadow: rgba(0,0,0,0.6) 0px -1px 0px; du projet, voire commencer à former les futurs utilisa-
line-height: 28px;
border-width: 0 8px 0 8px; teurs et d’avoir ainsi les premiers retours. Ceci est très
-webkit-border-image: url(images/button.png) 0 8 0 8; utile dans le cas de développement avec les méthodes
}
#header div.pressed { agiles.
-webkit-border-image: url(images/button _ clicked.png)
0 8 0 8;
} Premiers pas dans le code
#content, #sidebar {
padding: 10px;
La détection du modèle du mobile se fait grâce à la lec-
} ture de l’UserAgent renvoyé par ce dernier.
L’userAgent renvoyé par iPhone est de type :
Listing 5. Manipulation du bouton menu
if (window.innerWidth && window.innerWidth <= 480) { Mozilla/5.0 (iPhone; U; CPU like Mac OS X;
$(document).ready(function(){
$('#header ul').addClass('hide'); en)
$('#header').append('<div class="leftButton" onclick="t AppleWebKit/420+ (KHTML, like Gecko)
oggleMenu()">Menu</div>');
}); Version/3.0 Mobile/1A543a Safari/419.3

function toggleMenu() {
$('#header ul').toggleClass('hide'); On peut soit le détecter en JavaScript ou en PHP.
$('#header .leftButton').toggleClass('pressed'); Si le mobile est identifié comme iPhone, on fait
}
} une redirection sur un répertoire spécifique à ce
mobile.

www.phpsolmag.org 19
 iPhone

Détection en JavaScript : Tableau 1. Caractéristiques pour une liste de blocs contiguës

Item Valeur
if( navigator.userAgent.match(/iPhone/i)
Hauteur cadre (ligne du bas incluse) 44px
){document.location= "/dirPourIphone/";}
Largeur cadre 320px (portrait),480px
(paysage)
Détection en PHP :
Police Helvetica, 20pt bold
On utilise la variable globale $_SERVER[‘HTTP_ Couleur police Black
USER_AGENT] Ligne horizontale (entre les cellules) #d9d9d9 (RGB=217,
217, 217)
if (stristr($_SERVER['HTTP_USER_AGENT],"iPhone") Padding gauche 10px
header("location:/dirPourIphone/"); Padding bas 14px
Hauteur controle 29px
Sélection de la feuille de style CSS Control alignement droit 10px
La séparation des feuilles de style se conforme au prin-
Control rectangle arrondi 7 degrés
cipe DRY (Don’t Repeat Yourself) ainsi qu’à une logi-
que économique singularisée par la bande passante, Control texte Helvetica, 12pt
en évitant de surcharger avec des instructions inutiles Couleur de fond White
ou inadaptées. Il est possible que lors des émulations
Tableau 2. Zones de texte à bords arrondis
sur un navigateur, celui-ci tienne compte de la largeur
réelle de l’écran, dans ce cas, il faut remplacer le para- Item Valeur
mètre du média max-device-width par max-width. Cell height 44px
Maintenant, si on utilise Safari sous IPhone, ce der- Rectangle coin arrondi avec angle 10px × 10px angle (-we-
nier considère la page en 980 pixels et affiche une pa- bkit-border-radius:10px)
ge miniaturisée. C’est pourquoi il faut préciser au navi- Rectangle arrondi marge gauche 10px
gateur Safari mobile le paramètre user-scalable=no et droite
dans la head de la page : Rectangle arrondi marge haut et bas 17px
Horizontal lines (entre les cellules) #d9d9d9 (RGB=217, 217,
<meta name"viewport" content="user-scalable=no, 217)
width=device-width" />
Police étiquette Helvetica 17pt, bold
Couleur de la police étiquette #4c566c (RGB=76, 86,
Ce tag meta est uniquement reconnu par Safari mobile. 108)
Police de la cellule Helvetica 17pt, bold
Détection de l’orientation
L’iPhone peut se manipuler horizontalement (mode Couleur de la police de la cellule Black
paysage) et verticalement (mode portrait). Une maniè- Position du texte dans la cellule 10px du côté gauche,
re de faire si l’on désire affiner une feuille de script en 14px à partir du bas
fonction de l’orientation de la page, est d’indiquer à la Couleur du fond #c5ccd3 (RGB= 197,
balise body une classe d’orientation telle que <body 204, 211)
class="portrait"> (voir Listing 2)
Tableau 3. Zones de saisies
En JavaScript, on ajoute les écouteurs d’événement
sur les évènements onload et onorientationchange Dimension de l’élément visé par Taille recommandée
(voir Listing 3). Le code JavaScript affecte la classe de un doigt
la balise body. Hauteur de l’élément 40px (min. 29px)
Largeur de l’élément Min. 30px
Style de base iPhone
Sélection, entrée hauteur 30px
Le style de base à adopter pour faire une application
Hauteur d’une cellule de liste sélec- 44px
Web conforme en termes de visualisation et d’ergono-
tionnable
mie est décrit dans la feuille CSS du Listing 3. Les don-
Espace entre les éléments 20px
nées sont le résultat de l’observation des applications
Apple sous iPhone. Il est nécessaire dans un premier
temps, pour des raisons d’ergonomie, de ne pas déso- avec une liste dont les éléments sont sélectionnables.
rienter l’utilisateur avec des nouveaux codes visuels de Le bouton de menu est piloté par du JavaScript (voir
façon à rendre son expérience agréable. Listing 5).
Le style, le look and feel, iPhone peut être celui-ci La littérature donne d’autres indications techniques du
du Listing 4 pour un fichier html présentant un menu design iPhone. Voir les Tableau 1, Tableau 2 et Tableau 3.

20 11/2010
 Dossier
Figure 2. Géométrie iPhone
Présentation de jQTouch
JQTouch est une librairie JavaScript qui propo-
se tous les éléments nécessaires au développe-
ment d’applications mobiles. D’autres librairies
existent et sont très plébiscitées dans la littérature
comme iUI ou WebApp.Net, mais il semble qu’elles
comportent des bugs importants, peut-être vaut-il
mieux attendre les versions suivantes. Ô tempora,
Ô mores!
JQTouch s’appuie sur le moteur de rendu WebKit qui
est utilisé par les navigateurs Safari, Google et Chrome
et qui provient des librairies KJS et KHTML du projet
KDE. jQTouch est un plugin de jQuery, cela signifie qu’il
faudra charger jQuery. La version Beta 2 du 25 octobre
2010 s’appuie sur jQuery 1.4.2. Ce plugin est souple
pour accepter la modification de ses thèmes et suppor-
te d’autres plates-formes que iPhone comme Android,
ce qui est un gage d’efficience.
La bibliothèque jQTouch doit être appelée après
jQuery. Le thème CSS jqtouch.min.css avant les CSS
spécifiques à la page pour profiter du cascading.
JQTouch simplifie la détection d’événements spé-
cifiques comme les glissées (swipe) et les frappes au
doigt sur l’écran (tap). Ces événements sont intercep-
tés par une méthode callback.
Figure 3. Inspecteur Web dans Safari
www.phpsolmag.org
Il faut initialiser jQTouch avec les paramètres
touchSector et slideSelector. Le traitement de l’évé-
nement se fait simplement avec les méthodes swipe ou
tap. (voir Listing 6).
Le changement d’orientation du smartphone est dé-
tecté de façon plus concise que le code précédemment
montré à ce propos grâce à l’événement implémenté
JQTouch turn (voir Listing 7).
iPhone et AJAX
L’avantage de AJAX dans une application dédiée au
smartphone prend tout son sens. Le code n’est pas dif-
férent d’une requête classique AJAX, mais permet d’ap-
peler uniquement la réponse du serveur nécessaire, ce
qui économise la bande passante en terme de volume
et de vitesse. En effet, une application web sur smart-
phone est à rapprocher des contraintes imposées par le
logiciel embarqué.
iPhone et les bases de données
Les navigateurs sur les mobiles, en particulier Safari,
autorisent la permanence des données. Quid novi? Il
existe depuis longtemps les cookies et les variables
de sessions. Il peut être nécessaire de passer la limite
des cookies en raison de leurs tailles et de leurs ac-
cessibilités trop faciles, et les sessions ne sont là que
le temps de la session web. Pour palier à cela, il exis-
te d’une part deux objets JavaScript localStorage
et sessionsStorage et d’autre part la base de don-
nées SQL locale (SQLite) propre au navigateur, ac-
cessible par JavaScript. L’intérêt premier est d’avoir
une base de données avancée de type SGBD em-
barquée, ce qui évitera la sollicitation excessive de
la bande passante ainsi que des temps de réponse
longs rédhibitoires. La base de données permet le
questionnement SQL, les transactions, les rollbacks
en cas d’échecs, etc.
Il est à remarquer que pour les puristes, que l’implé-
mentation de la base de données repose sur SQLite ce
qui n’est pas acceptable pour une normalisation et en
ce moment le W3C est dans une impasse.
21
 iPhone
Listing 6. Glisser et taper avec jQTouch
$.jQTouch({
…
touchSelector: 'a, .touchable',
slideSelector: 'a.slide'
...
});
$(function(){
$('#glissezmoi').swipe( function(event, info){
// info.direction donne des précisions sur
le glissé: left ou right
// info.deltaX et info.deltaY informent sur
le métrique du déplacement
});
});
$(function(){
$('#tapezmoi').tap( function(e){
// traiter l'équivalent du click au doigt
});
});
Listing 7. Détection de l’orientation avec jQTouch
...
$(function(){
$('body').bind('turn', function(event, info){
// info.orientation renverra le type
d'orientation: portrait ou landscape (paysage)
var msg = 'Vous orienter votre smartphone en
mode ' + info.orientation;
alert(msg) ;
});
});
Listing 8. Création d’une base locale avec table et requęte SQL
//signature de openDatabase
/*
HYPERLINK „http://dev.w3.org/html5/webdatabase/" \
l „dom-opendatabase"openDatabase (in DOMString name,
in DOMString version, in DOMString displayName,
in unsigned long estimatedSize, in optional
DatabaseCallback creationCallback);
};
*/
//ouverture d'une base avec creation d'une table
var db = openDatabase(" nomBase ", " 1.0 ",
" NomAffichable", 65535 ,function (db) {
db.changeVersion('', '1.0', function (t) {
t.executeSql('CREATE TABLE maTable (id, nom,
prenom)');
} )
});
//parametrage de requête
db.readTransaction(function (t) {
t.executeSql('SELECT nom, prenom FROM maTable WHERE
id=?', [id], function (t, data) {
report(data.rows[0].nom, data.rows[0].prenom);
});
});
Il est nécessaire que le navigateur s’appuie sur le
Webkit ainsi que HTML 5. Le langage SQL associé est
celui de Sqlite 3.6.19. En général, la limite pour le vo-
lume du stockage de données est de 5 Mo.
L’ouverture d’une base de données se fait simple-
ment avec l’instruction JavaScript openDatabase().
Les requêtes peuvent être paramétrées pour parer
les injections SQL. Voir le Listing 8.
Dans Safari, le menu développement offre l’affichage
de l’inspecteur Web pour agir sur la base de données.
Celui-ci possède une ligne de commande JavaScript en
bas qui permet la complétion. Le traitement de la base
22
se fait à droite par la console SQL, la complétion SQL
existe. Ce sont des outils de développement utiles pour
la base de données et l’exécution de script SQL. (Voir
la Figure 3). Il existe d’autres outils comme le profilage,
l’exécution de script, l’inspection d’éléments. Les utili-
sateurs de Firebug ne seront pas perdus.
Conclusion
Un des premiers risque lorsqu’on développe pour un
smartphone, c’est le faire pour une plate-forme parti-
culière, développer uniquement pour l’ iPhone serait
une erreur. En ce sens, il faut se méfier des librairies
trop spécifiques. Plus que jamais, les phases de tests
doivent être prolongées pour vérifier la conformité du
site sur les principaux ténors du marché, comme les
smartphones sous Android, Windows Phone 7 ou RIM.
L’utilisation de simulateur ou émulateur ont leurs limites
et l’on doit tester sur le matériel cible.
Les problèmes de sécurité des données ainsi que
leurs confidentialités doivent être abordés sérieuse-
ment. La possibilité de stocker des données en locale
ne doit pas se faire au détriment de la confidentialité.
Il est dû au développeur de savoir si les données ain-
si stockées sont réellement nécessaires, car un vol de
smartphone est sans doute plus facile qu’une machine
de bureau.
Les applications que l’on peut télécharger peuvent
être source de fuite d’information comme l’ont montré
les récents événements sous smartphones Android
avec l’application Wall paper. C’est un spyware qui ré-
coltait les IMEI (identifiant unique téléphone) et numéro
de carte SIM.
Le développement pour les smartphones permet de
se plonger dans les nouvelles possibilités offertes par
HTML 5 et CSS 3 qui sont d’un poids léger et d’une
réactivité instantanée nécessaire à la bonne expérience
utilisateur.
De même, une réflexion poussée sur l’ergonomie,
avec des pages plus simples et des accès directs à l’es-
sentiel de l’information, apportera un plus qualitatif.
Le retour d’investissement dans ce domaine sera
bénéfique pour les développeurs qui pourront ainsi en
faire profiter les sites plus traditionnels.
Jean Tatareau
Diplômé en ingénierie et qualité du logiciel au CNAM de Bordeaux,
l’auteur s’ intéresse à la programmation et à la réalisation logiciel-
le depuis de nombreuses années. Depuis plus de deux ans, il a créé
et dirige la société Kiwi Engineering. Les domaines de prédilection
sont le travail à façon d’applicatifs pour le professionnel ou le par-
ticulier au travers d’interfaces Web. Contact http://www.kiwi-engi-
neering.net.
11/2010
 iPhone

www.phpsolmag.org 23
 Dossier
La sécurité
des smartphones
Cet article présente d’une manière générale la sécurité
des smartphones dans un contexte professionnel.
Pour ce faire, nous verrons d’abord qu’il existe plusieurs
systèmes d’exploitation. Nous nous intéresserons ensuite
à leurs faiblesses et à la façon de palier ces faiblesses.
Cet article explique :
• La sécurité des smartphones.
es smartphones connaissent un boom plané-
L taire sans précédent. Que ce soit en Europe, en
Amérique du Nord, ou dans certains pays d’Asie
du Sud-Est comme l’Inde, de plus en plus d’utilisateurs
s’arrachent ces nouveaux téléphones. Les plus évolués
d’entre eux tels que l’iphone d’Apple, ou le Blackberry de
RIM font fureur. Le consommateur lambda est séduit par
la variété des fonctions de cette petite machine : consul-
ter ses mails, son compte bancaire, téléphoner, envoyer
un SMS, poster un comment sur Facebook, twitter le der-
nier film qu’on a vu, tout est permis avec le smartphone.
Il me manque une application ? Je peux la télécharger
illico grâce à une plateforme comme l’AppStore d’Apple
ou Android Market de Google. Les smartphones sont tel-
lement pratiques, et rapides d’utilisation, que certaines
personnes ne se connectent même plus à leur ordina-
teur. Ce succès ne pouvait pas laisser les entreprises
indifférentes. Mais une interrogation subsiste : Dans un
environnement où la sécurité des données est primordia-
le, dans quelle mesure les smartphones garantissent-ils
la sécurité du système d’information des entreprises ?
Présentation des smartphones
Les systèmes les plus répandus de smartphones sont
les suivants :
• L’iPhone OS,
• Le Blackberry OS,
• Windows Mobile,
• Symbian OS.
24
Ce qu'il faut savoir :
• Quelques notions sur les smartphones.
Nous allons nous pencher sur la sécurité de ces systè-
mes dans un contexte professionnel. Nous nous consa-
crerons à l’étude de la sécurité d’un OS spécifique dans
un prochain article.
Les faiblesses des smartphones
Les faiblesses des smartphones se situent à la fois
sur les plans technique et fonctionnel. Tout d’abord, il
n’y a aucune notion de privilège au niveau des systè-
mes des smartphones. Chaque utilisateur de smart-
phone est totalement libre de faire ce qu’il veut sur
son système. Cela implique donc que dès que nous
avons accès au système nous sommes capables d’y
installer et de récupérer n’importe quel type d’infor-
mations.
De plus, aucun outil système n’existe sur les smart-
phones, contrairement aux systèmes d’exploitation
classiques.
Les smartphones peuvent également échanger des
informations via de multiples canaux : le bluetooth, la
SD card, les ports USB ou encore le WiFi. Autant dire
que le risque de transmission de virus est élevé.
Autre problème : les smartphones sont utilisés à des
fins personnelles, mais aussi professionnelles, ce qui
implique des synchronisations d’informations entre
l’ordinateur de bureau et l’ordinateur personnel. Par
conséquent, la propagation de virus et de malware de-
vient relativement aisée. En effet, les smartphones ne
disposent pas des mêmes protections que l’ordinateur
professionnel.
11/2010
 Smartphones
Autre problème majeur : les utilisateurs sont très
peu sensibilisés aux bonnes pratiques d’utilisation des
smartphones. Peu d’entre eux pensent à activer un co-
de de protection pour restreindre l’accès à leur télépho-
ne. Un élément parmi tant d’autres qui rend les don-
nées du smartphone très facilement accessibles.
Un simple câble USB peut également suffire à dé-
rober les données d’un smartphone. En réalité, aucune
session d’utilisateur, ni aucun mot de passe n’empê-
chent l’intrusion au sein du système. Prenons l’exem-
ple d’un iPhone : seul un mot de passe de quatre chif-
fres permet le vérouillage, et donc le dévérouillage de
l’écran. Dans ces conditions, déjouer la sécurité d’un
iphone s’avère relativement facile.
Les risques
La compromission d’un smartphone peut être dange-
reuse. En effet, prenons l’exemple d’un salarié d’une
entreprise X qui synchronise son smartphone sur un uti-
lisateur personnel infecté. Le smartphone professionnel
se trouve alors infecté. Il suffit ensuite que ce salarié
synchronise son smartphone sur son ordinateur profes-
sionnel pour que ce dernier soit infecté. Cela pourrait
alors donner accès au réseau de l’entreprise à un at-
taquant.
Comment sécuriser les smartphones
Après avoir étudié les faiblesses des smartphones, il
convient de passer en revue les différents moyens de
les sécuriser. Tout d’abord, nous tenons à préciser que
le but premier des smartphones est une utilisation per-
sonnelle. En ce sens, l’aspect sécurité n’a donc pas été
privilégié par les développeurs bien que les nouvelles
versions d’OS l’améliorent grandement. En effet, de
plus en plus de sociétés s’interrogent et réalisent des
analyses de risques car l’utilisation des smartphones en
entreprise est en passe de devenir incontournable.
Afin de sécuriser au mieux les smartphones, voici
quelques bonnes pratiques à suivre :
– Utiliser une bonne politique de mot de passe.
Concrètement une bonne politique de mot de pas-
se respecte les règles suivantes :
 Les mots de passe doivent disposer d’au moins
huit caractères en combinant lettres (a-z), chif-
fres (0-9) et caractères spéciaux ($, #, @, etc.).
 Les mots de passe triviaux tels que les dates de
naissances, prénoms, noms communs et mots-
clés en relation avec l’application (IPM, douane,
etc.) sont proscrits.
– Protéger l’accès à l’entreprise via un tunnel VPN.
– Établir des procédures fonctionnelles en cas de
perte ou de vol d’informations afin d’éviter de gra-
ves conséquences pour l’entreprise. Cela peut être
une série d’actions à effectuer auprès du service in-
formatique de la société telles que :
www.phpsolmag.org
 Avertir tout de suite le service informatique de
l’entreprise.
 Couper l’accès VPN à l’entreprise pour l’utilisa-
teur ayant perdu son smartphone.
 Modifier les mots de passe d’accès au système
d’information.
Ce ne sont évidemment que des exemples, bien d’autres
actions doivent être entreprises dans un tel cas.
– Utiliser des antivirus pour smartphones. Des édi-
teurs tels que Norton ou encore Kaspersky déve-
loppent des antivirus pour smartphone.
– Appliquer des solutions de chiffrement pour mobile.
– Utiliser un firewall pour mobile. On peut ici citer Mo-
bile Firewall pour Windows Mobile ou encore Fi-
rewall IP pour l’iPhone.
– Mettre à jour les logiciels et systèmes afin de palier
les éventuelles failles.
Néanmoins, les solutions de sécurité pour smartphones
présentent encore de nombreuses faiblesses. En effet,
certains ne sont pas capables de reconnaître certains
virus/spyware très répandus sur la toile.
Conclusion
Les smartphones se répandent de plus en plus, dans
les sphères aussi bien professionnelles que privées.
Mais ils présentent de nombreuses faiblesses. De nom-
breux moyens, techniques et fonctionnels existent pour
améliorer leur sécurisation. Ils représentent une base
intéressante, mais pas encore suffisante pour affirmer
que les smartphones disposent du  niveau de sécuri-
té requis pour être intégrés à l’environnement critique
d’une entreprise.
D’abord développés pour le consommateur lamb-
da, les smartphones n’ont pas été prévus pour un
usage professionnel. Si vous l’utilisez dans un contex-
te professionnel, prenez garde à optimiser la sécuri-
sation de vos données afin d’éviter toute fuite d’infor-
mations.
Tony Fachaux
L’auteur travaille en tant que consultant sécurité pour la société LE-
XSI (Laboratoire d’EXpertise en Sécurité Informatique). Il se passion-
ne pour toutes les problématiques liées à la sécurité dans un conte-
xte professionnel.
25
 Fiche technique
Introduction
à l’industrialisation de PHP
PHP est un langage de programmation largement répandu,
probablement le plus utilisé en programmation web. Ce que
bon nombre de développeurs PHP ne savent pas, c’est qu’il
dispose d’une panoplie d’outils permettant une utilisation
confortable de celui-ci en situation professionnelle. Cet article
présente un cycle incrémental d’industrialisation possible.
Cet article explique :
• Le terme industrialisation et ses enjeux.
• Une forme d’industrialisation possible.
’industrialisation de PHP c’est le processus de fa-
L brication d’une application web en utilisant des
outils et techniques qui favorisent la productivité
et facilitent l’exécution de certaines tâches critiques. Je
m’attarderai sur la phase de développement et précisé-
ment sur les tests, une partie très importante et souvent
la première à outiller lorsque l’on souhaite industrialiser
ses développements. Une première partie sera consa-
crée aux différentes manières de tester une application
web en rappelant brièvement pourquoi il est important
d’écrire des tests. Suite à cela, quelques outils à connaî-
tre (et à mettre en place !) seront présentés. Pour termi-
ner, j’évoquerai d’autres outils présents en amont et en
aval de la phase de développement.
Vous avez dit tests ?
En effet. Tester son application est de loin la meilleure
chose à faire. C’est ce qui fera gagner le plus de temps
et beaucoup de développeurs croient (encore) le contraire.
Le calcul est simple : le temps passé à écrire quelques tests
sera bien moindre face au temps passé en débogage.
L’exemple le plus marquant est peut-être celui de la
régression de code. PHP excelle en la matière : un pe-
tit point-virgule oublié, une portion de code mort, une
méthode qui n’est plus appelée, … Ces erreurs sont
fréquentes et quelques tests unitaires permettront de
surveiller votre code qui deviendra robuste.
Avec le framework Symfony, vous générez vos
classes Model à chaque fois que vous faites une mo-
26
Ce qu’il faut savoir :
• Des connaissances en matière de bonnes pratiques PHP (tests
notamment).
dification dans votre schema.yml (le schéma qui repré-
sente la base de données). Cependant, ces classes
Model constituent le métier de votre application. Mê-
me rigoureux, vous ne pourrez pas toujours répercu-
ter l’ensemble des changements amenés par une mo-
dification dans le schéma. L’écriture de tests unitaires
permet de surveiller vos classes Model, c’est-à-dire le
fonctionnement interne de votre application : les acces-
seurs (getters/setters), les méthodes de calcul et tou-
tes autres méthodes publiques de vos objets. Le débat
intéressant est le suivant : doit-on tester les méthodes
privées ou protégées ? Oui mais attention, il ne s’agit
pas de casser la visibilité de nos méthodes. Une mé-
thode privée ou protégée sera utilisée dans au moins
une méthode publique, c’est celle-ci que nous devrons
tester en faisant en sorte de tester les appels de mé-
thodes privées ou protégées dont elle se sert. Je viens
de vous présenter les tests unitaires, des tests simples
garant d’un code solide, voyons maintenant d’autres
types de tests.
Les tests fonctionnels suivent généralement les
tests unitaires. Généralement, on en distingue deux
types :
• Les tests fonctionnels du client qui va voir comment
le système réagit ;
• Les tests fonctionnels appliqués au code (les for-
mulaires par exemple) que l’on confond parfois
avec les tests d’intégration.
11/2010
 Industrialisation de PHP

Figure 1. Exemple de tests unitaires avec Lime (Extrait de Jobeet – www.symfony-project.org).

Figure 2. Exemple de tests fonctionnels avec Symfony (Extrait de Jobeet – www.symfony-project.org).

Les tests d’intégration forment une troisième famille de
tests. Ils visent à tester la cohésion de l’application lors-
qu’on y ajoute de nouvelles fonctionnalités, modules,
etc.
Des outils pour les tests !
Pour tester une application, il faut avoir les outils qui
vont bien et en PHP, il y en a rassurez-vous. Voici
deux librairies incontournables pour nos tests uni-
taires :
• Lime : framework de tests embarqué dans le fra-
mework Symfony 1.x ;
• PHPUnit : semblable à JUnit en Java, il tend à de-
venir le framework principal de tests pour PHP. Je
ne peux que vous le recommander. Ce dernier vous
permettra de profiter de sur-couches issues du
monde Java pour vos développements PHP com-
me nous allons le voir par la suite.
Attention, la rédaction des tests unitaires ne sera pas
traitée dans cet article. Passons donc aux tests fonc-
tionnels.
Symfony embarque un mini framework de tests fonc-
tionnels. Celui-ci permet de faire des tests qualifiés de
techniques. En d’autres termes, nous allons tester des for-
mulaires, des navigations de pages et autres mais sans
pour autant profiter d’un vrai rendu et de toutes les interac-
tions possibles avec un vrai navigateur. En effet, la clas-
se sfBrowser de Symfony ne fait que des requêtes HTTP
sans possibilité de tester les requêtes AJAX par exemple.
Pour cela, il existe un outil très pratique nommé :
Selenium. C’est une application disposant de plusieurs
éléments dont un plugin pour Firefox permettant d’enre-
gistrer un scénario de tests et de le rejouer par la suite.
C’est puissant puisque, une fois enregistré, nous pou-
vons tester à peu près tout ce que l’on souhaite et le re-
jouer sur plusieurs navigateurs sans souci. Vous voyez
aisément l’intérêt ?

www.phpsolmag.org 27
 Fiche technique
Figure 3. Exemple de couverture de code avec Lime (www.symfony-project.org).
Figure 4. Exemple de graphiques dans phpUnderControl.
En complément, nous avons le test de couverture de
code. Ce test quantifie le code testé avec les tests uni-
taires, autrement dit l’efficacité de ces tests. Cette cou-
verture se mesure avec Xdebug couplé à l’un des deux
frameworks de tests énoncés ci-avant.
Il nous est possible de faire des tests unitaires
et fonctionnels mais leurs exécutions restent manuel-
les. Il serait bon d’affranchir nos développeurs du fait de
lancer nos tests. Il existe des outils pour cela, regrou-
pés autour du terme intégration continue.
L’intégration continue
Continuous Integration (CI) est l’action d’automatiser
les tests et de les lancer périodiquement. Le logiciel
employé est appelé serveur d’intégration continue, en
voici deux :
• phpUnderControl : qui utilise en sous-couche
CruiseControl, le serveur CI Java ;
• Hudson : directement emprunté à Java.
phpUnderControl (Figure 4) est très sexy mais com-
pliqué à installer. Un projet vise à le rendre plus simple
28
de prise en main notamment par le biais d’un paquet
officiel Debian.
Hudson (Figure 5) quant à lui est très simple, doté
d’énormément de plugins et, bien qu’outil Java, très uti-
lisé dans le monde PHP professionnel.
Un serveur CI se connecte à un gestionnaire de ver-
sions et possède la capacité d’effectuer une série de tâ-
ches périodiquement. On pourra, par exemple, choisir
de lancer nos tests après chaque commit ou à interval-
le de temps spécifié. Nous reviendrons sur les gestion-
naires de versions dans la dernière partie de cet article.
Brancher nos tests unitaires et fonctionnels est très
simple puisque Lime et surtout PHPUnit reprennent le
format de sortie de JUnit, une référence en matière de
tests unitaires Java.
Cependant, le vocabulaire est peu commun, il fau-
dra d’abord se familiariser avec le terme build qui signi-
fie étape de création. Autrement dit pour une application
PHP, la récupération des sources depuis un gestionnai-
re de versions, l’exécution des tests, des analyses sur
le code, la remontée d’indicateurs ou métriques et l’in-
tégration avec d’autres outils extérieurs que je présen-
terai plus loin.
11/2010
 Industrialisation de PHP

www.phpsolmag.org 29
 Fiche technique
Figure 5. Visualisation des résultats dans Hudson (Capture provenant de www.martinaspeli.net).
Mais que sont ces analyses sur le code ? C’est l’ob-
jet de ma prochaine partie.
Analyser pour mieux régner
Lorsque notre serveur CI est fonctionnel, il est intéres-
sant de lui ajouter des fonctionnalités qui seront lan-
cées après l’exécution de nos tests et la réussite de
ceux-ci. Analyser le code source est une bonne idée. Il
existe trois niveaux d’analyse :
• L’analyse lexicale : pour le code redondant, les er-
reurs dans le suivi du guide de style ;
• L’analyse syntaxique : pour les erreurs de paramè-
tres, code mort, non respect de règles Objet ;
• L’analyse du bytecode PHP (opcode).
Au niveau lexical, on dispose de PHP_CodeSniffer qui
va vérifier le respect de règles prédéfinies. L’utilisation
courante est d’écrire une série de règles définissant son
guide de style et de valider notre code source. Si une
portion de code ne respecte pas notre guide, PHP_Co-
deSniffer l’indiquera dans son rapport. Couplé à Hud-
son et à son plugin Checkstyle, nous aurons directe-
ment l’information. C’est très pratique lorsque plusieurs
développeurs travaillent sur un même projet et dispo-
sent du guide de style de l’entreprise.
Au niveau syntaxique, PHP_Depend va nous four-
nir des informations sur le niveau d’abstraction de no-
tre code, le nombre moyen de méthodes par classe, la
30
complexité cyclomatique, le nombre de classes héritées
et bien d’autres. Notez que PHP_Depend est l’équiva-
lent PHP de JDepend en Java.
On dispose également de PHP Mess Detector qui
est proche de PHP_Depend et qui lui va détecter les
portions de code mort ou encore le nombre excessif de
paramètres pour une méthode. On utilisera le plugin
DRY d’Hudson pour visualiser les résultats.
Troisième et dernier outil, PHP Copy/Past Detector
qui va détecter la duplication de code. Un must have
lorsque l’on suit la logique Don’t Repeat Yourself !
Analyser notre code au niveau byte code est plus
compliqué, les outils sont moins connus et je ne m’y at-
tarderai pas. Pour les intéressés, voyez Vulcan Logic
Disassembler, Bytekit et Bytekit-cli.
L’ensemble des outils présentés dans cette partie
ne nous servent à rien si l’on ne peut pas exploiter les
indicateurs retournés. Pour visualiser les informations,
on peut utiliser directement Hudson ou phpUnderCon-
trol mais il existe également Sonar pour PHP (Figure
6). Sonar est l’arme ultime en Java pour l’analyse de
code et il est porté pour PHP, foncez ! Certaines métri-
ques (celles de PHP_Depend par exemple) ne seront
pas très explicites dans Hudson, il sera préférable de
connecter PHP_Depend à Sonar et Sonar à Hudson.
Dernier outil de cette partie : phpDocumentor qui
va générer une documentation complète de l’applica-
tion en se basant sur les commentaires dans les sour-
ces. Bien évidemment, si des erreurs sont présentes
11/2010
 Industrialisation de PHP

Figure 6. Dashboard de Sonar PHP (Capture provenant de www.industrialisation-php.com).

Sur Internet
• http://symfony-project.org/ : Site officiel du framework Symfony,
• http://www.phpunit.de/ : Site du projet PHPUnit,
• http://seleniumhq.org/ : Site officiel de Selenium,
• http://www.xdebug.org/ : Site officiel de Xdebug,
• http://phpundercontrol.org/ : Site du projet phpUnderControl,
• http://hudson-ci.org/ : Site officiel du serveur d’intégration continue,
• http://pear.php.net/package/PHP_CodeSniffer : Page du projet PHP_CodeSniffer,
• http://pdepend.org/ : Site officiel de PHP_Depend,
• http://phpmd.org/ : Site officiel de PHP Mess Detector,
• https://github.com/sebastianbergmann/phpcpd : Github du projet PHP Copy/Past Detector,
• http://derickrethans.nl/projects.html : Documentation de Vulcan Disassembler Logic,
• http://www.bytekit.org/ : Site officiel de Bytekit,
• https://github.com/sebastianbergmann/bytekit-cli : Github du projet Bytekit-cli,
• http://sonar-php.sqli.com/ : Démo de Sonar pour PHP,
• http://www.phpdoc.org/ : Site officiel de phpDocumentor,
• http://git-scm.com/ : Site officiel de l’excellent gestionnaire de versions,
• https://github.com/capistrano/capistrano : Github du projet Capistrano,
• http://symfony-project.org/ : Site officiel de l’ORM PHP Doctrine,
• http://www.mantisbt.org/ : Site officiel du bug-tracker MantisBT,
• http://www.bugzilla.org/ : Site officiel du Bugzilla,
• http://www.industrialisation-php.com/ : Blog sur l’industrialisation PHP.

dans les commentaires (exemple : s’il n’y en a pas …),
l’outil fera remonter l’information.
La plupart de ces outils seront mis en place via
Phing, un automatiseur de tâches open source comme
peut l’être Ant en Java. On utilise un fichier XML nommé
build.xml contenant une série d’actions possibles pou-
vant être dépendantes les unes des autres.
Nous avons à présent totalement défini les outils
supplémentaires attachés à notre build. Elle est com-
plètement configurée, les résultats des analyses sont

www.phpsolmag.org 31
 Fiche technique

visibles. Nous pouvons désormais travailler en amont

et en aval de celle-ci. C’est ce qui suit.

Préparons et automatisons
Nous sommes dans une dynamique d’industrialisation,
c’est-à-dire simplifier et automatiser les processus histo-
riquement lourds et difficiles à gérer. Dans le cadre d’une
application web, fiabiliser notre code est très important
mais ne va pas directement impacter notre processus
de conception. La fiabilisation agira plutôt sur les délais
de développement et réduira les phases de débogage.
En amont de cette fiabilisation du code, nous pou-
vons mettre en place un outil très simple, très connu
mais pas toujours utilisé : le gestionnaire de versions,
permettant de conserver l’historique intégral des modi-
fications apportées à notre code. Les gestionnaires de
versions à la mode tels Git ont la notion de branches
permettant d’explorer des pistes sans pour autant per-
turber l’ensemble majeur des sources de l’application.
Tout projet devrait être versionné…
Ensuite, nous pouvons définir des environnements
de développement :

• Développement : utilisé par les développeurs avec

un maximum d’informations, de remontées d’er-
reurs, etc ;
• Test : utilisé par les outils de test et d’analyse. Cet
environnement peut voir sa configuration varier
pour améliorer le processus de tests : utiliser un
moteur de base de données différent de celui en
production pour tester la fiabilité des requêtes SQL
ou de l’ORM ;
• Pré-production : c’est l’environnement de produc-
tion répliqué à J –1, il peut être utile pour tester le
déploiement ;
• Production : c’est l’environnement client, là où nous
n’avons plus vraiment le droit à l’erreur.

Après une build réussie, nous obtenons une application

fonctionnelle. On peut alors se poser la question du pas-
sage en production : ce que l’on appelle déploiement.
Des outils existent pour faciliter cette phase critique.
Capistrano est le premier. C’est un outil écrit en Ru-
by et initialement fait pour déployer des applications Ru-
by On Rails. Le fonctionnement est simple : on initialise
une configuration pour un projet donné, on configure
nos accès serveurs, gestionnaire de versions, base de
données, … Éventuellement, nous pouvons surcharger
certains comportements. Capistrano sait gérer autant
de serveurs qu’on le souhaite, il va exécuter une suc-
cession de commandes sur chaque serveur : récupéra-
tion des sources, liaison à la base de données, efface-
ment des caches, rotation des logs, etc.
Capistrano met en place une arborescence de fi-
chiers qui lui est propre sur chaque serveur web (Figure
7). Le dossier releases contient l’ensemble des versions
Figure 7. Arborescence créée par Capistrano sur chaque serveur
web distant.
déployées du projet, le dossier shared contient les élé-
ments partagés entre toutes les releases et un lien sym-
bolique current pointe sur la dernière version déployée de
l’application. Ce système de releases permet de faire un
roll back si un problème survient lors du déploiement.
Enfin, Capistrano pourrait gérer les migrations des
bases de données mais il faut faire attention.
Une migration de base de données est très criti-
que car elle a un impact directement sur l’intégrité des
données : une requête plante et toute la base peut être
cassée. Pour éviter cela, on peut soit faire les migra-
tions à la main, soit faire confiance à certaines appli-
cations PHP. Doctrine sait gérer les migrations et le

32 11/2010
 Industrialisation de PHP
Figure 8. Schéma global de l’architecture en place (Crédit : Jean-Luc Nta)
fait plutôt bien, moyennant la relecture des scripts de
migration générés. Là encore, il faut soit être de nature
confiant, soit passer les migrations à la main.
Notre application est maintenant déployée, accessi-
ble aux utilisateurs finaux. Pourtant, des problèmes sur-
viennent et les utilisateurs nous submergent de mails.
Un type d’application est dédié à cette récolte de retours
utilisateurs (feedbacks) : les bug-trackers ou encore
rapporteurs d’erreurs. Les utilisateurs saisissent directe-
ment leurs mésaventures via une interface web et sont
tenus au courant par mail des avancées : demande de
précisions, résolution, rejet, prise en compte, ...
MantisBT est une solution répandue, qui peut se
connecter à un serveur Hudson et recevoir des infor-
mations lorsque les erreurs sont corrigées dans une
build. Il existe également Bugzilla utilisé par Mozilla,
plus complet et donc moins simple à prendre en main.
Conclusion
Après cette introduction qui présente de nombreux
outils, que pouvons-nous en retenir ? Premièrement
que nous disposons de beaucoup d’outils et qu’il ne
reste qu’à s’en servir. Il existe un bon nombre d’articles
techniques sur le sujet.
La progression décrite ici est une logique d’indus-
trialisation : commencer par écrire des tests, les auto-
www.phpsolmag.org
matiser puis mettre en place des outils d’analyse et les
automatiser. Après cela, on va pouvoir changer d’autres
phases : un gestionnaire de version pour centraliser les
sources, différents environnements de développement,
une automatisation du processus de déploiement et une
gestion des retours clients.
S’industrialiser est un fait, de nombreuses entrepri-
ses s’y attèlent. De plus, les frameworks actuels facili-
tent les choses, les concepts agiles sont bien en phase
avec l’industrialisation et PHP est clairement profes-
sionnel.
L’unique problème reste la gestion du changement,
qui n’est ni lié à PHP, ni lié au monde informatique mais
intimement mêlé au genre humain. Il faudra alors prépa-
rer l’équipe aux changements, montrer l’efficacité et la
nécessité de s’industrialiser. Une industrialisation réussie
est une industrialisation convaincante et performante.
William DURAND
L’auteur est élève ingénieur et développeur web indépendant spéc-
ialisé dans le développement PHP avec le framework Symfony et Ja-
va depuis près de deux ans. Il est également fondateur de Bazinga,
une agence spécialisée en développement web et rythmée par les
pratiques agiles.
Contact direct : http://www.willdurand.fr
33
 Pratique

Internationaliser
une application CakePHP
L’internationalisation d’une application ou d’un site web
consiste à fournir un contenu dans différentes langues
en permettant à l’utilisateur de changer de langue simplement,
mais aussi d’améliorer son référencement local afin de toucher
plus de visiteurs. Cela implique bien souvent une gestion
différente des données dynamiques en base de données...

Cet article explique : Ce qu'il faut savoir :

• La gestion de la traduction des chaînes statiques. • Être à l'aise avec le fonctionnement de CakePHP : routes, clas-
• Une stratégie de gestion des urls facilitant la détection auto- se Configure, modèles, plugins.
matique de la langue et permettant de proposer des urls spéc- • Utiliser le shell cake en ligne de commande.
ifiques à chaque langue.
• Les bases de la création de modèles contenant des informa-
tions multilingues.

n framework permet de simplifier considérable- par exemple un fichier de langue par plugin) ou de dé-

U ment le processus d’internationalisation, mais

chacun a ses spécificités. Internationaliser une
application existante peut s’avérer complexe et laborieu-
finir la Catégorie des données affichées (similaires aux
valeurs PHP LC_ALL, LC_NUMERIC, LC_TYPE...). Le Lis-
ting 1 donne quelques exemples de fonctions gettext.
se si l’implémentation initiale ne suit pas certains princi- Remarque : si aucune correspondance n’est trou-
pes … il vaut donc mieux en tenir compte dès le départ ! vée, le texte passé en paramètre est affiché / retourné.
Cet article vous présentera les principales étapes Si votre site n’est pas multilingue, il est tout de même re-
d’internationalisation d’une application utilisant le fra- commandé (et peu contraignant) d’utiliser les fonctions
mework CakePHP. gettext pour vos chaînes. En effet, cela vous fera ga-
gner un temps très important le jour où vous voudrez
Internationaliser les chaînes statiques. réutiliser du code dans une application internationalisée
Les fonctions gettext
Les fonctions gettext de CakePHP sont des fonctions
accessibles depuis n’importe quelle classe et fichier
de votre application : Modèles, Contrôleurs, Vues, Hel-
pers... Elles vous permettent d’afficher une chaîne de
caractère statique en fonction de la langue courante.
CakePHP va charger le fichier de traduction (voir ci-
dessous la gestion des fichiers *.po) correspondant à la
langue courante de votre application et retourner la tra-
duction de la chaîne s’il la trouve dans le fichier.
Par exemple, le code __(‘Hello world’); affiche-
ra Hello world si la langue actuelle est l’Anglais, mais
affichera Bonjour monde si c’est le Français et que vous
avez créé la traduction correspondante.
Il y a de nombreuses variantes de cette fonction,
vous permettant notamment de gérer le singulier / plu- Figure 1. Arborescence des fichiers de langue d’une application
riel, de grouper des chaînes par domaine (pour avoir CakePHP

34 11/2010
 CakePHP
ou tout simplement internationaliser votre application
existante !
Gestion des fichiers de traduction
Organisation des fichiers
Comme vous avez pu le comprendre, l’intérêt de l’utilisa-
tion des fonctions gettext est qu’il vous permettra de gé-
rer les traductions de vos chaînes dans des fichiers ex-
ternes. CakePHP se base sur l’utilisation de fichiers *.pot
(catalogue) et *.po (traductions) qui sont des formats de
fichiers très répandus pour la gestion de traductions.
La Figure 1 illustre l’arborescence des fichiers de lan-
gues tels qu’ils sont organisés dans une application Ca-
kePHP. Tous les fichiers sont regroupés dans le dossier
/locale de l’application. Les fichiers *.pot sont à la ra-
cine du dossier et contiennent le catalogue des chaînes
de caractères existantes. Les catalogues ne contiennent
pas de traduction, mais sont utilisés comme point de ré-
férence pour la génération des fichiers *.po.
Ces derniers contiennent une correspondance en-
tre la chaîne originale (décrite dans le catalogue) et sa
traduction dans une langue donnée. Ils sont organisés
dans des sous-dossiers ayant le code de la langue de
traduction (par exemple «fre» pour la langue Françai-
se), et ensuite par catégorie de chaîne (LC_MESSAGES
par défaut)
Remarque : il existe plusieurs outils permettant l’édi-
tion des fichiers de traduction. Bien qu’un simple éditeur
de texte suffise, nous vous recommandons l’utilisation
du logiciel Open Source PoEdit (http://poedit.net).
Génération des fichiers *.pot
L’extraction des chaînes de votre application est l’éta-
pe consistant à générer un ou plusieurs fichiers *.pot
contenant les chaînes statiques utilisées dans votre ap-
plication. Cette opération est très laborieuse à faire ma-
nuellement, en revanche CakePHP fournit une applica-
tion en mode console (un shell) vous permettant de le
faire très facilement.
Pour l’utiliser, il vous suffit d’exécuter la commande
cake i18n extract et de vous laisser guider par les
questions qui vous seront posées. Le Listing 2 contient
une trace d’exécution du shell d’extraction des chaînes
de caractère d’une application phpsol.
Détection et choix de la langue
Principes de base
Configuration de la langue courante
La configuration de la langue actuelle que doit utiliser
CakePHP se fait par le biais de la clé Config.lang
de la classe Configure. Le framework n’implémente
pas de stratégie par défaut pour le choix de la langue,
et c’est au développeur de mettre en place la solution
adaptée à ses besoins.
Il est recommandé de déterminer la langue actuelle
grâce à l’url, soit par l’utilisation de sous-domaine soit
par un paramètre de l’url. Le code ci-après présente
www.phpsolmag.org
Listing 1. Exemples d'appels aux fonction gettext et résultats
en langue française
_ _ ('Hello world'); // Affichera "Bonjour monde"
_ _ ('Hello world', true); // Retournera "Bonjour
monde"
_ _ n('Hello world', 'Hello worlds', $count); //
"Bonjour monde" ou "Bonjour mondes" suivant la valeur
de $count
_ _ d('mon-plugin', 'Hello world'); // Afficherait
"Bonjour monde du plugin" (fichier "mon-plugin.po")
_ _ c('January', 5); // Afficherait "Janvier" (fichier
"LC _ TIME/default.po")
// Il existe différentes combinaisons possibles. Par
exemple :
_ _ dcn('mon-plugin', 'Monday', 'Mondays', $count, 5,
true); // Retournerait "Lundi" si $count = 1 (fichier
"LC _ TIME/mon-plugin.po");
Listing 2. Trace d'exécution d'un shell cake i18n extract
mac-mini:phpsol pierremartin$ cake i18n extract
Welcome to CakePHP v1.3.6 Console
------------------------------------------------------
---------
App : phpsol
Path: /Users/pierremartin/www/phpsol
------------------------------------------------------
---------
What is the full path you would like to extract?
Example: /Users/pierremartin/www/myapp
[Q]uit [D]one
[/Users/pierremartin/www/phpsol] >
What is the full path you would like to extract?
Example: /Users/pierremartin/www/myapp
[Q]uit [D]one
[D] >
What is the full path you would like to output?
Example: /Users/pierremartin/www/phpsol/locale
[Q]uit
[/Users/pierremartin/www/phpsol/locale] >
Would you like to merge all domains strings into the
default.pot file? (y/n)
[n] >
Extracting...
------------------------------------------------------
---------
Paths:
/Users/pierremartin/www/phpsol
Output Directory: /Users/pierremartin/www/phpsol/
locale/
------------------------------------------------------
---------
Processing /Users/pierremartin/www/phpsol/app _
controller.php...
[...]
Error: default.pot already exists in this location.
Overwrite? [Y]es, [N]o, [A]ll (y/n/a)
[y] >
Done.
Listing 3. Configuration de la langue courante avec détection
de la langue de l'utilisateur
if (!class _ exists('L10n') {
App::import('Lib', 'L10n');
}
$L10n = new L10n();
$currLang = $L10n->get(); // Configurera
automatiquement "Config.lang"
debug($currLang); // Au besoin vous pouvez utiliser
cette valeur pour votre propre logique
35
 Pratique

plication. Elle permet notamment de définir la langue pré-

Listing 4. Implémentation de base d'une route permettant
férée de l’utilisateur comme langue courante. Le Listing 3
la gestion des urls internationalisées
montre comment déterminer la langue de l’utilisateur.
App::import('Core', 'Router'); Remarque : dans le cas où la langue de l’utilisa-
class I18nRoute extends CakeRoute {
teur ne peut pas être déterminée, c’est la valeur de la
public function _ _ construct($template, $defaults = constante DEFAULT_LANGUAGE qui sera utilisée. Il est
array(), $options = array()) {
// Ajoute une contrainte sur les codes de langue donc conseillé de la définir dans le fichier /config/
corrects pour le préfixe bootstrap.php.
$options = array _ merge((array)$options, array(
'lang' => implode('|', Configure::read('Config.
languages')),
));
Utilisation des routes pour un peu de magie...
parent:: _ _ construct($template, $defaults, Limites des implémentations les plus utilisées
$options);
}
Il y a différentes approches existantes pour déterminer
et configurer la langue actuelle dans une application.
public function match($url) {
// Ajoute la langue courante en tant que
Ce problème se résout facilement si le site utilise des
paramètre pour l'url générée sous-domaines ou des domaines différents pour cha-
if (empty($url['lang'])) {
$url['lang'] = Configure::read('Config.language');
que langue (dans ce cas il suffit de définir la langue
} courante en fonction de l’url de base). En revanche cela
}
return parent::match($url);
s’avère plus complexe dans cas où le paramètre est
propagé dans l’url : http://exemple.com/ (version anglai-
public function parse($url) {
$params = parent::parse($url); se du site), http://exemple.com/fre (version française du
// Configure la langue courante en fonction du site) …
Il existe différentes implémentations pour cette si-
paramètre de l'url
if ($params !== false && array _ key _
exists('lang', $params)) { tuation, les principales étant :
Configure::write('Config.language',
$params['lang']);
} • la détection de la langue courante dans
return $params;
} AppController::beforeFilter() et la surcharge
} de AppHelper::url() pour ajouter automatiquement
Listing 5. Configuration des langues de l'application dans le code de langue à chaque lien généré dans la vue,
le bootstrap • l'extension du Router de CakePHP afin de traiter
cette problématique à la racine.
define('DEFAULT _ LANGUAGE', 'fre');
Configure::write('Config.languages', array('eng', 'spa');
La première solution est la plus répandue, mais po-
Listing 6. Modification / Configuration des routes dans config/
se des problèmes pour propager le code de la lan-
routes.php
gue notamment lors de l’utilisation de Controller::
App::import('Lib', 'I18n.I18nRoute'); redirect(). De plus la configuration de la langue est
Router::connect(
'/', effectuée assez tard dans le processus de dispatch de
array('controller' => 'pages', 'action' => 'display',
'home'),
l’url, ce qui peut notamment poser des problèmes pour
array('routeClass' => 'I18nRoute')); les chaînes de caractères déclarées dans les modèles
// Cette route contiendra le code de langue en milieu
(messages de validation par exemple).
d'url (/pages/eng/* au lieu de /eng/pages/* par défaut) La seconde est celle qui est implémentée dans le
Router::connect(
'/pages/:lang/*',
CMS Croogo (http://croogo.org). Elle est assez effica-
array('controller' => 'pages', 'action' => 'display'), ce, mais la quantité de code à maintenir est assez im-
array('routeClass' => 'I18nRoute'));
portante et l’implémentation dépend fortement du cœur
// Appels permettant une configuration complète des routes du framework (ce qui peut poser des problèmes en cas
de mises à jour par exemple).
I18nRoute::connectDefaultRoutes();
I18nRoute::promoteLangRoutes();
L’implémentation que nous détaillerons par la suite
se base sur une nouvelle fonctionnalité apportée par la
une manière simple pour définir la langue courante en version 1.3 du framework : les routes personnalisées.
fonction des paramètres de la requête :
Routes personnalisées
Configure::write(‘Config.lang’, $this->params Les routes sont utilisées dans CakePHP pour faire un
[‘named’][‘lang’]); mapping entre l’url courante et le trio contrôleur / action /
paramètres qui seront exécutés. A l’inverse, elles sont aus-
Détection automatique de la langue de l’utilisateur si utilisées pour convertir un tableau représentant ce trio
CakePHP fournit une classe L10n contenant diverses en une url correcte. Elles permettent ainsi de centraliser
méthodes utiles dès que l’on souhaite localiser son ap- la gestion des urls (dans le fichier /config/routes.php)

36 11/2010
 CakePHP
et de modifier très simplement le schéma d’urls utilisé
par votre application.
CakePHP depuis sa version 1.3 donne la possibilité
au développeur d’étendre la classe de route par défaut
du framework pour ajouter de la logique personnalisée.
Cette classe étant assez bas niveau dans l’architecture
du framework, elle est appelée très tôt dans le proces-
sus de dispatch … ce qui en fait un très bon endroit
pour la gestion du changement des langues.
Les deux principales méthodes que doit implémenter
une route sont : match() pour générer une url à partir d’un
tableau (trio contrôleur / action / paramètres), et parse()
pour parser une url et générer le trio correspondant. Le
Listing 4 présente une implémentation simple de ce prin-
cipe. Heureusement pour nous, il existe une version tes-
tée et améliorée de cette route … en Open Source ! La
partie suivante explique comment l’utiliser.
Utilisation du plugin i18n de CakeDC
Le plugin i18n proposé par CakeDC est un plugin Open
Source (licence MIT) contenant notamment une route
permettant de gérer la langue actuelle par l’url grâce
à une route personnalisée, comme présenté dans la
section précédente.
Voici comment l’utiliser étape par étape, c’est assez
simple :
1. Téléchargez le plugin (https://github.com/cake-
dc/i18n) et ajoutez les fichiers dans le dossier /
plugins/i18n de votre application.
2. Configurez les langues de votre application dans
le fichier /config/bootstrap.php – il est conseillé
de définir une langue par défaut séparément des
autres langues disponibles (voir Listing 5).
3. Modifiez vos routes existantes dans le fichier /
config/routes.php pour utiliser la route personna-
lisée I18nRoute fournie par le plugin. Par défaut le
code de la langue sera ajouté en début d’url (exem-
ple: http://exemple.com/spa/articles/view/4) mais
vous pouvez choisir vous même son emplacement
avec le paramètre nommé :lang (voir le Listing 6).
4. Appelez la méthode I18nRoute::promoteLangRoutes()
en fin de fichier. Ceci est nécessaire pour rétablir l’or-
dre correct des routes déclarées (il serait assez long
et peu utile d’expliquer la raison exacte dans cet ar-
ticle car cela touche au fonctionnement interne du
framework). Il est également nécessaire d’appeler la
méthode I18nRoute::connectDefaultRoutes(); si
vous souhaitez configurer les routes par défaut du fra-
mework pour utiliser ce schéma d’url (voir le Listing 6).
C’est tout ce qu’il faut pour mettre en place très simple-
ment la gestion de différentes langues sur votre site !
Pour rediriger l’utilisateur vers une page dans une langue
différente (par exemple en anglais), il suffira d’ajouter le
paramètre ‘lang’ => ‘eng’ au tableau décrivant l’url.
www.phpsolmag.org
Listing 7. Utilisation des callbacks des Modèles pour manipuler
des contenus spécifiques à une langue
public function beforeFind($query) {
if (empty($query['conditions'][$this->alias.
'.lang')) {
$language = Configure::read('Config.language');
$query['conditions'][$this->alias . '.lang'] =
$language;
}
return $query;
}
public function beforeSave() {
if (empty($this->data[$this->alias][$this-
>primaryKey]) && empty($this->data[$this-
>alias]['lang'])) {
$this->data[$this->alias]['lang'] = Configure::
read('Config.language');
}
return true;
}
Listing 8. Configuration d'un Modèle Article pour utiliser le
TranslateBehavior
class Article extends AppModel {
public $actsAs = array(
'Translate' => array('titre', 'contenu')
);
}
Le plugin i18n
Nous avons illustré l’utilisation de la route personnalisée
fournie par le plugin i18n de CakeDC, mais sachez que ce
plugin contient d’autres classes utiles pour la création de si-
tes multilingues. Nous vous invitons à regarder ce que pro-
pose le plugin (Google Translate, I18nableBehavior...).
Internationalisation des contenus
dynamiques
L’internationalisation d’une application ne se limite pas
à la traduction de chaînes statiques dans la langue de
l’utilisateur. Il faut le plus souvent également gérer les
contenus dynamiques ou publiés par les utilisateurs soit
gérés par les administrateurs.
Cette section propose des solutions à ces problé-
matiques.
Contenus spécifiques à une langue
Prenons le cas d’une base de données partagée entre
les différentes langues du site, mais dont les contenus
postés par les utilisateurs ne doivent être affichés que
sur l’interface correspondant à une seule des langues.
Par exemple, un commentaire posté par un utilisateur
sur la version Française du site sera visible uniquement
sur la version Française.
La solution la plus simple est d’ajouter un champ
lang dans la table commentaires afin de stocker la lan-
gue dans laquelle est le contenu.
Les callbacks du modèle peuvent être utilisés pour
remplir automatiquement le champ avec la langue
37
 Pratique
Sur Internet
• https://github.com/cakedc/i18n – Le plugin i18n de Ca-
keDC (licence MIT),
• http://book.cakephp.org/fr/view/1328/Translate – Docu-
mentation du TranslateBehavior,
• http://www.poedit.net/ – Site web du logiciel POEdit po-
ur l’édition de fichiers de traduction,
• http://www.cakephp-fr.org – Site de la communauté fran-
cophone de CakePHP (forums …),
• contact@pierre-martin.fr – Adresse de l’auteur de l’article
pour toutes questions ou remarques.
courante lors d’une sauvegarde, et ajouter une condi-
tion avant chaque recherche. Le Listing 7 illustre cette
implémentation.
Remarque : Cette implémentation peut bien sûr être
améliorée et rendue générique. Le plugin i18n mention-
né précédemment propose par exemple le comporte-
ment I18nableBehavior qui répond à cette probléma-
tique.
Contenus multilingues
Abordons enfin le cas de contenus dynamiques devant
être disponibles dans plusieurs langues. Par exemple
un CMS proposant à l’administrateur d’administrer les
pages pour chacune des langues du site.
Il y a en général plusieurs implémentations possi-
bles pour ce type de problématique :
• la création de plusieurs champs en base de don-
née pour chaque langue (exemple : titre _ fr,
titre _ en),
• la duplication des entrées, avec un code de langue
différent pour chacune (voir la section précédente
sur la gestion des contenus spécifiques à une lan-
gue),
• l'externalisation des champs multilingues dans une
table différente.
C'est cette dernière implémentation qui est supportée
de base par CakePHP grâce au TranslateBehavior.
En effet, ce comportement permet de sauvegarder
et de retrouver les informations de chaque contenu de
manière transparente … celles-ci étant stockées dans
une table séparée.
Note : Par souci de concision, nous ne détaillerons
pas les différentes options disponibles et invitons le lec-
teur à se rendre sur la documentation du framework pour
aller plus loin (http://book.cakephp.org/fr/view/1328/
Translate).
Voici les principales étapes pour l’utilisation du
TranslateBehavior et rendre multilingue un modè-
le existant. Nous utiliserons l’exemple d’un modèle
Article dont nous voulons rendre les champs titre
et contenu multilingues.
38
1. Créez la table i18n : il suffit simplement de lancer
la commande cake i18n initdb dans un shell de-
puis la racine de votre application.
2. Supprimez les champs superflus de votre schéma
actuel. Vous n’aurez plus besoin d’avoir les champs
multilingues dans la table utilisée par le Modèle.
Dans notre exemple nous supprimerons les champs
articles.titre et articles.contenu de notre ba-
se de données.
3. Ajoutez le comportement Translate dans votre Mo-
dèle, en le configurant avec la liste des champs
multilingues. Le Listing 8 illustre cette configuration
dans le cas de notre exemple.
Dorénavant le titre et le contenu des Articles seront sau-
vegardés dans la table i18n, avec des informations sur
la langue utilisée. CakePHP fera ensuite les jointures
nécessaires pour retourner les traductions correctes en
fonction de la langue configurée dans l’application.
Remarque : l’utilisation d’une seule table d’interna-
tionalisation peut poser des problèmes de performance
lorsque la quantité de données stockées augmente. Heu-
reusement il est possible de définir des tables différentes
pour stocker les traductions de chaque modèle dans des
tables séparées grâce aux attributs $translateModel
et $translateTable du Modèle multilingue.
Attention : il existe une limite connue de cette im-
plémentation, due au fonctionnement interne de Cake-
PHP. Les callbacks des comportements ne sont pas
appelés pour les modèles associés durant la récupéra-
tion de données. Il faudra donc implémenter leur appel
de manière manuelle … nous n’entrons volontairement
pas dans les détails, mais sachez que c’est possible !
Conclusion
Nous avons donc vu quelles étaient les principales éta-
pes et techniques pour internationaliser une application
CakePHP. Le framework propose des outils permettant
de faciliter la tâche du développeur, et la communauté
propose également des ressources dans ce sens.
Que vos besoins soient simples (traduction de l’in-
terface d’un site) ou plus complexes (détection automa-
tique de la langue, contenus multilingues) il suffira en
règle générale de quelques lignes de code pour attein-
dre votre but, dans le cas où votre application respecte
les quelques principes de bases présentés ici.
Pierre Martin
Pierre Martin est développeur web, expert CakePHP au sein de
la société CakeDC. Passionné de programmation, il s’est spécia-
lisé dans le développement web en parallèle de ses études avec
une activité de développeur web indépendant durant deux années,
avant d’intégrer CakeDC. Il travaille désormais à plein temps autour
du framework pour des clients internationaux, et est un membre
actif de la communauté francophone de CakePHP.
11/2010
 CakePHP

www.phpsolmag.org 39
 Pour les débutants

SQL :
langage de manipulation des données
Les bases de données sont très utilisées dans les applications
Web. La création, l’interrogation et la manipulation
des données de la base sont réalisées en SQL. Dans cette série
d’articles vous apprendrez le langage SQL ainsi que les bases
nécessaires pour communiquer avec une base de données
à partir d’un script PHP.

Cet article explique : Ce qu’il faut savoir :

• Comment insérer des données. • Aucun prérequis.
• Comment les mettre à jour ou les supprimer.
• Comment les afficher.

D
ans l’article précédent, sur le langage de défi-
nition des données, vous avez appris à créer
une base et des tables. Vous allez maintenant
apprendre à insérer des données dans cette base, à les
modifier ou à les supprimer tout en tenant compte des
contraintes établies.
Pour appliquer les notions présentées, vous devez uti-
liser un serveur de base de données MySQL, de préféren-
ce la version 5, un serveur web avec PHP version 5 et le
client graphique phpMyAdmin. Les distributions XAMPP
(Windows, Linux, Mac OS), WAMP (Windows), EasyPHP
(Windows) ou MAMP (Mac OS) vous fourniront l’environ-
nement de travail nécessaire.
Dans cet article, nous allons utiliser l’exemple d’une
bibliothèque privée dont le schéma est représenté par
la Figure 1. Le Listing 1 donne les instructions SQL de
création de tables.
Insérer une ligne de données
La commande SQL INSERT permet d’insérer des don-
nées dans une table. Il faut préciser le nom de la table
et éventuellement la liste des colonnes dans lesquelles
les données vont être insérées. La première valeur in-
diquée sera liée au nom de la première colonne listée,
la seconde valeur à la seconde colonne, etc... La com-
mande suit la syntaxe :
INSERT INTO nom _ table (col1, col2, ...)
VALUES (val1, val2, ...);
Type de données
Lorsque la valeur insérée est de type chaîne de carac-
tères, il faut indiquer la valeur entre quotes. Par exem-
ple, pour insérer un nom dans la colonne nom de la table
auteur, la valeur 'Tolkien' est utilisée. Les nombres

Figure 1. Schéma de la base de données biblio

40 11/2010
 SQL

sont entrés tels quels. Par exemple, la colonne clé pri- Listing 1. Création tables
maire id_auteur prend la valeur 7. Les dates doivent
-- selectionner la base de travail
suivre un format prédéfini (YYYY-MM-DD) et être écrites USE biblio;
entre quotes. Tolkien est né un 03 janvier 1892 ce qui
-- creer les tables
se traduit en MySQL par : '1892-01-03'. Pour signaler CREATE TABLE zone (
l’absence d’information, il suffit d’utiliser la valeur NULL, code _ zone CHAR(10) NOT NULL,
piece VARCHAR(20),
sans quotes afin qu’elle ne soit pas considérée comme meuble VARCHAR(20),
une chaîne de caractères, comme dans l’exemple sui- CONSTRAINT pk _ zone PRIMARY KEY (code _ zone)
)ENGINE = InnoDB;
vant :
CREATE TABLE livre (
isbn CHAR(20) NOT NULL,
INSERT INTO auteur (id _ auteur, nom, titre VARCHAR(30) NOT NULL,
prenom, date _ naissance) VALUES genre ENUM('roman','policier','theatre','historique',
'fantastique'),
(7,'Tolkien',NULL,'1892-01-03'); date _ parution INTEGER,
langue ENUM('francais','anglais','allemand','espagnol',
'chinois') DEFAULT 'francais',
La valeur NULL ne doit pas être confondue avec la chaî- nb _ pages INTEGER UNSIGNED,
ne vide ou le chiffre 0. Elle est utilisée pour symboliser preface ENUM('oui','non'),
code _ zone CHAR(10),
l’absence d’information. CONSTRAINT pk _ livre PRIMARY KEY (isbn),
CONSTRAINT fk _ zone FOREIGN KEY (code _ zone)
REFERENCES zone(code _ zone) ON DELETE SET NULL ON
Ordre d’insertion UPDATE CASCADE
Si toutes les colonnes sont renseignées, il n’est pas né- )ENGINE = InnoDB;

cessaire de les lister dans la commande. Dans ce cas, CREATE TABLE auteur (
il faut donner les valeurs dans l’ordre de déclaration des id _ auteur INTEGER NOT NULL AUTO _ INCREMENT,
nom VARCHAR(45) NOT NULL,
colonnes. Par exemple, dans la table auteur, l’instruc- prenom VARCHAR(45),
tion suivante est équivalente à celle proposée ci-des-
date _ naissance DATE,
CONSTRAINT pk _ auteur PRIMARY KEY (id _ auteur)
sus : )ENGINE = InnoDB;

CREATE TABLE ecrit (

INSERT INTO auteur VALUES isbn CHAR(20) NOT NULL ,
id _ auteur INTEGER NOT NULL ,
(7,'Tolkien',NULL,'1892-01-03'); CONSTRAINT pk _ ecrit PRIMARY KEY (isbn, id _ auteur) ,
CONSTRAINT fk _ livre FOREIGN KEY (isbn) REFERENCES
livre (isbn) ON DELETE CASCADE ON UPDATE CASCADE,
Lister le nom des colonnes permet d’insérer des valeurs CONSTRAINT fk _ auteur FOREIGN KEY (id _ auteur )
dans un ordre différent de celui de la déclaration dans REFERENCES auteur (id _ auteur) ON UPDATE CASCADE
)ENGINE = InnoDB;
la table. L’exemple suivant est équivalent aux deux re-
quêtes précédentes :
Tableau 1. Contenu de la table ZONE
INSERT INTO auteur (nom, prenom, id _
auteur, date _ naissance) VALUES code_zone piece meuble
('Tolkien',NULL,7,'1892-01-03'); c10 chambre armoire en pin
c20 chambre armoire en pin
Clés primaires et uniques
s8 salon bibliotheque noire
La déclaration d’une colonne comme clé primaire ou uni-
c5 chambre bibliotheque grise
que implique qu’elle ne peut pas contenir deux valeurs
identiques. Toute requête dans ce sens sera rejetée. L’ins-
truction suivante cherche à entrer un autre auteur ayant 7 ne la plus proche d’un champ numérique, ou tronque
comme clé primaire ce qui provoquera une erreur : les chaînes de caractères. Pour éviter cela, il faut indi-
quer que le mode du SGBD doit être strict (sql_mode
INSERT INTO auteur VALUES = strict_all_tables). Par exemple, l’insertion d’un
(7,'Hugo','Victor','1802-02-26'); nombre de pages négatif dans la table livre enregis-
#1062 - Duplicate entry '7' for key 'PRIMARY' trera la valeur 0 par défaut ou refusera l’insertion en
mode strict :
Limite de champs
Lors de l’insertion d’une valeur qui sort des limites auto- INSERT INTO livre (isbn, titre, gen-
risées par le domaine du champ et ses contraintes, le re, date_parution, langue, nb_pa-
SGBD doit refuser l’opération. Le comportement de ges) VALUES ('102-2-35419-5','Les four-
MySQL dépend du mode défini dans le fichier de confi- mis','roman',1991,'francais',-300);
guration (my.ini ou my.cnf selon le système d’exploita- #1264 - Out of range value for column 'nb_pa-
tion). Par défaut, MySQL attribue la valeur de la bor- ges' at row 1

www.phpsolmag.org 41
 Pour les débutants

Tableau 2. Contenu de la table LIVRE

isbn titre genre date_parution langue nb_pages preface code_zone

128-5-56985-5 Fall of giants historique 2010 anglais 255 oui c20
598-5-55596-2 Notre Dame de Paris roman 1831 francais 123 non s8
102-2-35419-5 Les fourmis roman 1991 francais 300 NULL c10
523-5-65472-9 David Copperfield roman 1850 anglais 458 oui s8
320-2-02365-5 Le bourgeois gentilhomme theatre 1670 francais 152 NULL NULL
152-5-55695-2 Le seigneur des anneaux fantastique 1954 francais NULL NULL NULL

Tableau 3. Contenu de la table ZONE après mise à jour

l'insertion enregistrera une chaîne vide. Par exem-
code_zone piece meuble ple, dans la table livre, c'est le cas de la colonne
c20 chambre armoire en pin titre . Nous travaillons ici en mode strict. L'instruc-
s11 salon bibliotheque noire tion suivante va donc générer une erreur :
c5 chambre bibliotheque grise
INSERT INTO livre (isbn, genre, date _
parution, nb _ pages, code _ zone) VALUES
Insérer un sous-ensemble de données ('598-5-55596-2','roman',1831,123,NULL);
Pour ne renseigner qu’un sous-ensemble de colonnes, #1364 - Field 'titre' doesn't have a default
il suffit de les lister dans la commande INSERT. Les va- value
leurs non renseignées seront gérées automatiquement
par le SGBD : un nouveau numéro en cas d'auto incré- Auto incrément
mentation, NULL, une valeur prédéfinie par défaut lors Lorsqu’une colonne numérique a un auto incrément, elle
de la création de la table... n’a pas à être renseignée. L’insertion d’une nouvelle ligne
provoque l’ajout automatique d’une valeur dans la colon-
Valeur par défaut ne. Celle-ci est égale à l’entier immédiatement supérieur
Si une valeur par défaut a été attribuée à une colonne à la valeur maximale de la colonne. Dans la table auteur,
lors de la création de la table, cette valeur sera utilisée si la colonne id_auteur est auto incrémentée. L’instruction
la colonne n’est pas renseignée. Dans la table livre, la suivante génère donc un identifiant automatiquement :
colonne langue prend la valeur 'francais' par défaut.
Aussi, si aucune langue n’est définie dans l’instruction, INSERT INTO auteur (nom, prenom, date _
la valeur prise par le champ langue sera le français : naissance) VALUES ('Hugo','Victor','1802-02-26');

INSERT INTO livre (isbn, titre, genre, Clé primaire

date_parution, nb_pages, code_zone)
VALUES ('320-2-02365-5','Le bourgeois
gentilhomme','theatre',1670,152,NULL);
Null / Not null
Les colonnes non renseignées prendront automatique-
ment la valeur NULL sauf si une autre valeur par défaut
a été définie. Par exemple, pour insérer un livre dont
le nombre de pages, la présence de préface et le code
zone sont inconnus, la requête suivante mettra auto-
matiquement la valeur NULL dans le champ nb_pages,
preface et code_zone de la table livre :
INSERT INTO livre (isbn, titre,
genre, date _ parution, langue) VALUES
('152-5-55695-2','Le seigneur des
anneaux','fantastique',1954,'francais');
Attention, si la colonne concernée a été déclarée
comme NOT NULL, l'insertion sera rejetée si le SG-
BD a bien été placé en mode strict. Le cas échéant,
Une colonne référencée comme clé primaire doit obli-
gatoirement être renseignée (sauf si elle est auto incré-
mentée). Une instruction qui omet d’entrer une clé pri-
maire provoque une erreur. Si le numéro ISBN d’un livre
n’est pas indiqué, l’insertion est refusée :
INSERT INTO livre (titre, genre, date_parution,
langue, nb_pages, code_zone) VALUES ('David
Copperfield','roman',1850,'anglais',458,NULL);
#1364 - Field 'isbn' doesn't have a default va-
lue
Insérer avec phpMyAdmin
L’interface web phpMyAdmin permet d’insérer des don-
nées dans la base sans avoir de connaissances SQL.
Elle présente l’avantage d’afficher la requête d’insertion
après exécution de cette dernière. Ceci permet de for-
muler des requêtes qui pourront être adaptées et utili-
sées dans un script PHP.
Pour insérer des données dans une table, il faut
sélectionner la table en cliquant sur son nom dans le

42 11/2010
 SQL

Tableau 4. Contenu de la table LIVRE après mise à jour

isbn titre genre date_parution langue nb_pages preface code_zone

128-5-56985-5 Fall of giants historique 2010 anglais 255 oui c20
598-5-55596-2 Notre Dame de Paris roman 1831 francais 123 non s11
102-2-35419-5 Les fourmis roman 1991 francais 300 NULL s11
523-5-65472-9 David Copperfield roman 1850 anglais 458 oui s11
320-2-02365-5 Le bourgeois gentilhomme theatre 1670 francais 152 NULL NULL
152-5-55695-2 Le seigneur des anneaux fantastique 1954 francais NULL NULL NULL

cadre de gauche de l’interface. Le formulaire d’insertion est sous-ensemble de lignes, il faut utiliser la clause WHERE
disponible à partir de l’onglet Insérer dans le cadre droit (Fi- suivie d’une condition. Seules les lignes qui satisfont
gure 2). Une fois le formulaire soumis, la requête est géné- la condition sont modifiées. Par exemple, pour mettre
rée automatiquement, affichée et envoyée à MySQL. à jour seulement les livres en français :

Extraire des données UPDATE livre SET date _ parution = date _

La commande SELECT extrait des données de la base.
Dans cet article, vous allez apprendre à afficher toutes
les données d’une table. Dans les prochains numéros,
vous verrez comment restreindre l’affichage des don-
nées et comment réaliser des jointures entre plusieurs
tables. Pour afficher toutes les données d’une table, la
commande suit la syntaxe suivante :
parution + 1 WHERE langue = 'francais';
Pour changer le genre du livre Les fourmis, il est pos-
sible d’utiliser la commande suivante :
UPDATE livre SET genre = 'fantastique' WHERE
titre = 'Les fourmis';

SELECT * FROM nom _ table; Si plusieurs livres portaient ce nom dans la base, le gen-
re aurait été modifié pour chacun. Pour éviter cette si-
Pour afficher la liste des auteurs enregistrés dans la base, tuation, il vaut mieux utiliser la clé primaire de l’ouvrage
il suffit de taper la commande suivante dans la console : car elle identifie une seule et unique ligne de la table :

SELECT * FROM auteur; UPDATE livre SET genre = 'fantastique' WHERE

Si vous utilisez phpMyAdmin, il faut cliquer sur le nom
de la table dans le cadre de gauche (Figure 3).
Cette opération permet de vérifier que les insertions
se sont bien déroulées.
Mettre à jour des données
Une fois les données insérées dans les tables, elles
peuvent être modifiées grâce à la commande UPDATE.
Celle-ci permet la modification d’une ou plusieurs lignes
d’une table. Il est possible d’indiquer les nouvelles va-
leurs pour plusieurs colonnes en les séparant par des
virgules :
UPDATE nom_table SET col1 = val1 [, col2 =
val2, ...];
Pour ajouter un an aux dates de parution des livres, il
faut utiliser la commande :
UPDATE livre SET date_parution =
date_parution + 1;
Toutes les lignes de la table livre seront concernées
par la mise à jour. Pour restreindre la modification à un
isbn ='102-2-35419-5';
Lors de mises à jour, MySQL indique le nombre de li-
gnes qui satisfont la condition (Rows matched) et le
nombre de modifications effectuées (Changed). La mi-
se à jour peut échouer dans plusieurs cas : la valeur
ne correspond pas au type de données attendu, la va-
leur viole une contrainte (clé primaire, clé unique, clé
étrangère), … Attention, si vous n’êtes pas en mode
strict, l’attribution de valeurs hors des bornes autori-
sées peut entraîner l’enregistrement de fausses don-
nées (cf Insérer une ligne de données >>> Limite de
champs).
Dans phpMyAdmin, lorsque vous avez affiché la lis-
te des données de la table, vous pouvez en modifier
le contenu en cliquant sur l’icône en forme de crayon
(Figure 3). Un formulaire identique à celui de l’insertion
est affiché pré rempli avec les valeurs de la ligne sé-
lectionnée. L’envoi du formulaire génère et affiche une
requête UPDATE.
Supprimer des données
La commande SQL DELETE permet de supprimer des
lignes dans une table. Pour restreindre la suppression,
il faut indiquer une condition.

www.phpsolmag.org 43
 Pour les débutants
Figure 2. PhpMyAdmin : formulaire d’insertion et de modification
Figure 3. PhpMyAdmin : liste des données de la table zone
DELETE FROM nom _ table [WHERE condition];
Pour effacer le livre Notre Dame de Paris, il faut utili-
ser la commande :
DELETE FROM livre WHERE isbn = '598-5-55596-2';
Attention, si vous n’indiquez aucune condition, toutes
les lignes de votre table seront supprimées.
Dans phpMyAdmin, l’icône en forme de croix à côté
du crayon permet de supprimer la ligne (Figure 3).
Manipuler des clés étrangères
Une clé étrangère peut prendre la valeur NULL ou
une valeur issue de la clé primaire de la table qu’elle
référence. Cette restriction entraîne parfois des dif-
ficultés lors des insertions, des mises à jour ou des
suppressions. Lors des insertions dans la base bi-
blio, aucune valeur n’a été attribuée aux clés étran-
gères. Pour les exemples suivants, les tables zone
44
et livre comporteront les valeurs définies dans les
tableaux 1 et 2.
Ainsi, l’attribution de la zone s10 au livre Les four-
mis est refusée car le code_zone n’existe pas dans la
table zone :
UPDATE livre SET code_zone = 's10' WHERE isbn
= '102-2-35419-5';
#1452 - Cannot add or update a child
row: a foreign key constraint fails
('biblio'.'livre', CONSTRAINT 'fk_zone'
FOREIGN KEY ('code_zone') REFERENCES 'zone'
('code_zone') ON DELETE SET NULL ON UPDATE
CASCADE)
L’attribution de la zone s8 qui existe ne pose pas de
problème, ici pour le livre Les fourmis :
UPDATE livre SET code _ zone = 's8' WHERE isbn
= '102-2-35419-5';
11/2010
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Club .PRO 45
 Interview
Interview
de Félix Chassagne,
responsable de l’hébergement eziHost
PHP Solutions : Bonjour, tout d’abord nous vous re-
mercions de nous accorder du temps pour cette in-
terview. Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs
de PHP Solutions ?
Félix Chassagne : eziHost est un service d’héberge-
ment sur Internet (depuis 2001) spécialisé dans l’héber-
gement de sites Web en PHP/MySQL. Nous proposons,
en outre, des noms de domaines (bureau d’enregistre-
ment Network Solutions depuis 2002 et AFNIC depuis
2008) et des mails à nos clients ainsi que des services
complémentaires, dont :
− installation de systèmes de gestion de contenu
(blog, wiki, forum…),
− suivi statistique de l'activité du site, tableau des logs
et bande passante…
− audits de performance simplifiés semestriels avec
l'option Full Services.
PS : Quels sont les projets à venir d’eziHost ?
FC : Nos clients peuvent gérer leur compte grâce à une
interface Web. Cette interface est donc au cœur de no-
tre prestation. Ainsi, nous prévoyons de poursuivre les
améliorations de ce panel de gestion, et de pousser une
automatisation plus complète de notre architecture de
serveurs.
PS : Comment vous voyez le Web de demain ?
FC : «Comme au supermarché», des solutions clé en
main, prêtes à l’emploi, mais personnalisables. Nous
nous efforçons donc de proposer des offres simples
mais souples pour répondre au mieux aux attentes de
chacun de nos clients.
PS : Quels sont les types d’entreprises qui se tour-
nent vers vos solutions ?
FC : Nous avons essentiellement des petites et moyen-
nes entreprises, la plupart implantées aux alentours de
Grenoble. Nous savons aussi répondre à des deman-
des plus importantes qui justifient l’utilisation de ser-
veurs dédiés ou de solutions techniques avancées (an-
nuaires LDAP, certificats SSL, Web-services…).
46
PS : Pouvez-vous nous présenter les avantages de
vos solutions d’hébergement ?
FC : Pour garantir la sécurité des données nous utilisons
la technologie RAID au niveau des disques durs asso-
ciée à un système de sauvegarde externe. Nous ne sur-
chargeons pas les machines, en limitant le nombre de
sites à 45 par serveurs et en séparant les services Web
et mail.
PS : Quels sont les outils que vous utilisez pour as-
surer à vos clients la qualité du service ?
FC : Nous sommes présent si un client nous contac-
te par mail ou par téléphone, mais nous essayons de
trouver des solutions en amont. En ce sens, au niveau
des outils, nous avons mis en place un système de
gestion des tickets nous permettant d’être plus réactif
et efficace dans la résolution des problèmes de nos
clients. Nous diffusons en complément une lettre d’in-
formation afin de les tenir informés de l’actualité d’ezi-
Host (évolution des services, mise à jour système, pro-
motions…).
Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’en-
treprises qui ont fait appel à vos services ?
FC : Internet touche toutes les branches, nos clients sont
donc représentatifs de ce phénomène. En voici quelques
exemples : Airria, AST Groupe, Crédit Agricole, Externat
Notre Dame, IMGR, Innovia, Le Périscope, Nouveau mon-
de DDB, Sanisère, Somudimec, Tenerrdis, Vercors Tra-
versées, Vi TECHNOLOGY, Volubill, Ydesign, Zamst...
Quelques informations clés sur eziHost ?
− Adresse : www.ezihost.fr
− Ancienneté : 9 ans
− Nombre de serveurs : 13
− Nombre de clients : plus de 150
Merci beaucoup pour le temps que avez bien voulu
nous accorder.
11/2010
 SQL

www.phpsolmag.org 47
 SQL

48 11/2010