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« Unis dans la diversité » - la diversité est une réalité, qui parfois met à mal la communauté européenne. Ex : le Brexit ; le temps de
réaction face à la crise des migrants ou aux crises économiques…
La construction européenne est le processus qui conduit plusieurs Etats européens à instaurer des liens entre eux, et à faire que ceux-
ci soient de plus en plus nombreux et étroits. Cela répond au projet de réaliser une Europe unie (= l’idée européenne). Le but
essentiel est alors la recherche d’une paix durable sur le continent européen. D’ailleurs l’UE a reçu le prix Nobel de la paix en 2012.
C’est principalement à partir du Moyen-âge qu’elle se développe. Ainsi certains penseurs mettent l’accent sur des valeurs communes
aux peuples européens : d’abord la foi chrétienne, puis la culture à partir de la Renaissance (- République des lettres).
Les écrits sur l’Europe se multiplient au XVIIIe, en particulier grâce à la philosophie des Lumières : la paix durable doit exister pour des
raisons humanistes. Pour autant les questions économiques sont déjà présentes : le libre-échange, avec des vertus de stabilité. Mais
c’est surtout au XIXe que cette idée connaît un essor considérable, notamment avec St Simon qui va imaginer des institutions
européennes basées sur le modèle des institutions parlementaires britanniques. Egalement à ce siècle, l’ambition s’étend encore
puisqu’il est dès lors question d’une Europe politique (Victor Hugo – congrès de la Paix).
Après la 2GM le comte Coudenhove-Kalergi écrit en 1923, provoquant la création d’un mouvement : l’Union pan-européenne. Celle-ci
doit être libérale, et doit se faire avec l’Allemagne et sans le RU. Il la présente comme une Europe progressive : d’abord éco, puis
douanière, communautaire et politique. Ce dernier influencera Jean Monnet, et également Briand qui a prononcé un célèbre discours
devant la SDN en 1929, défendant l’idée d’un rapprochement européen (« une sorte de lien fédéral sans abandon de souveraineté ».
Là encore, ce rapprochement doit d’abord être économique avant de devenir social puis politique.
L’UE que nous connaissons aujourd’hui résulte d’une longue évolution, toujours d’actualité. Cette lenteur vient du fait que cette
construction se fait sur la base de compromis : s’il n’y a pas de compromis il y a blocage, crise. Même si cette manière d’évoluer est
critiquable, elle est inévitable pour permettre de rapprocher des Etats souverains qui ont souvent une histoire conflictuelle.
Les choix qui ont été faits s’expliquent toujours par le contexte de l’époque. Ainsi à la fin de la 2GM, certains facteurs sont favorables
à une construction européenne (« plus jamais ça » ; le rôle joué par les Etats-Unis cherchant à instaurer la paix…).
L’Union européenne est une union d’Etats, mais aussi une union des peuples, sans cesse plus étroite entre les Etats membres.
Section 2 : le partage des compétences entre l’Union européenne et les Etats membres
Aujourd’hui des obligations pèsent sur la Commission pour qu’elle respecte ces principes – ex : elle doit consulter toutes les parties
concernées avant d’adopter une proposition d’acte ; elle doit motiver ses propositions de texte (ppe de subsidiarité).
Quand les principes ont été inscrits dans le traité, il y a eu de nombreuses discussions quant à au contrôle de leur respect. L’idée est
venue de mettre en place un contrôle a priori, cad que la CJUE puisse être saisie avant l’adoption d’un texte. Mais cela aurait été
une surcharge de travail pour la Cour, et aurait retardé considérablement l’adoption des textes. Un contrôle classique a été retenu.
Mais le traité de Lisbonne a introduit une nouvelle modalité de contrôle du principe de subsidiarité. Il repose essentiellement sur
l’intervention des parlements nationaux qui ont à leur disposition deux types de contrôle :
Un contrôle préventif : les parlements nationaux se voient transmettre par la Commission tous les projets d’actes
législatifs. S’ils les estiment contraires au principe de subsidiarité, ils peuvent adresser un avis motivé aux institutions de
l’UE. Chaque parlement national dispose de deux voix. Si un certain nombre d’entre eux s’opposent au texte, la
Commission doit réexaminer le projet de texte. Si elle décide de le maintenir, elle doit motiver son choix.
Un contrôle répressif : les parlements nationaux demandent à leur gouvernement de saisir la CJUE (parce qu’ils n’ont pas le
droit de la saisir eux-mêmes).
Un autre organe possède un pouvoir de contrôle du respect du principe de subsidiarité : le Comité des régions, qui peut saisir la
Cour pour remettre en cause la conformité d’un acte.
Apparue avec le traité de Maastricht, la citoyenneté est le signe le plus politique de la construction européenne.
Le traité de Rome ne fait aucune référence aux droits fondamentaux. Il n’a pas vocation à protéger ces droits, et par ailleurs on a
déjà la Convention européenne des droits de l’Homme pour cela. Ainsi d’un point de vue juridique la CJCE ne peut pas contrôler un
acte adopté par une institution européenne sur la base d’un droit fondamental.
Cette incompétence a failli remettre en cause la construction européenne, ce pourquoi il a fallu envisager une solution pour assurer
la protection de ces droits au niveau de la Communauté.
Ce sont les plus importantes, parce que ce sont elles qui adoptent les actes de l’UE. Il existe trois logiques différentes :
La logique supranationale : elle montre la différence entre la Communauté européenne et les organisations internationales
classiques – ex : Commission européenne, Banque centrale européenne.
La logique intergouvernementale : les institutions représentent les Etats membres, comme dans une OI classique – ex :
Conseil de l’UE, Conseil européen.
La logique démocratique : les institutions représentent les citoyens – ex : Parlement européen.
B – L’organisation de la CJUE
Les juridictions peuvent présenter plusieurs formes internes ; elles peuvent statuer :
En chambre restreinte : 3 juges pour le Tribunal, 5 pour la Cour de justice.
En grande chambre : 13 juges pour le Tribunal, et 15 pour la Cour.
En Assemblée plénière : seulement pour la CJ, en cas d’affaire d’importance exceptionnelle.
En juge unique : seulement pour le Tribunal, pour les affaires peu importantes qui ne présentent aucune difficulté.
A – Le pouvoir d’initiative
En principe ce pouvoir appartient à la Commission européenne : elle a un monopole sur ce terrain, cad que le Parlement et le
Conseil ne peuvent pas statuer sans proposition de la Commission. De plus, le Conseil ne peut amender une proposition qu’à
l’unanimité, et la Commission est libre de la retirer ou de la modifier quand elle le souhaite.
Le rôle d’impulsion de la Commission est donc essentiel. Pour autant on assiste à un affaiblissement de celui-ci depuis quelques
années, en raison de plusieurs facteurs :
La Commission est encadrée par le respect des dispositions budgétaires, et surtout du principe de subsidiarité.
On assiste aussi à une montée en puissance du Conseil depuis Lisbonne, qui peut lui donner des priorités/orientations.
Le traité de Lisbonne a introduit la possibilité d’une initiative citoyenne émanant d’au moins un million de citoyens.
Le Conseil et le Parlement peuvent lui suggérer de soumettre des propositions sur un sujet donné.
La Commission partage son pouvoir sur certaines questions les Etats membres – ex : sécurité, justice, espace de liberté…
B – Le pouvoir de décision
Le pouvoir d’adopter des actes appartient au Parlement et au Conseil de l’UE. A l’origine le Parlement n’avait qu’une fonction
consultative dans la procédure, mais depuis que les parlementaires sont élus au SUD ses pouvoirs ont été renforcés. Cela se
manifeste en particulier à travers une coexistence de procédures législatives.
1. La procédure ordinaire
Créée par le traité de Maastricht et anciennement appelée procédure de codécision, le Parlement et le Conseil y font jeu égal.
Trois lectures successives sont prévues, et si au cours de la deuxième les deux institutions sont en désaccord, le président du
Parlement convoque un comité de conciliation paritaire ayant pour mission de parvenir à un projet commun. S’il y arrive il fera
l’objet d’une troisième lecture – vote. En revanche si ce n’est pas le cas, l’acte est réputé non-adopté.
2. Les procédures spéciales – les clauses passerelles
Toute procédure qui ne suit pas le schéma exacte de la procédure ordinaire est dite spéciale – ex : de consultation (PE), de
concertation (3 institutions), d’approbation (avis conforme du PE).
Toutefois le traité de Lisbonne contient des clauses passerelles permettant d’envisager l’extension de la procédure législative
ordinaire sans avoir à réviser les traités. Ainsi sont possibles le renforcement des pouvoirs du PE et le passage à la majorité.
Egalement le traité a inauguré un mécanisme de frein : un Etat membre peut, s’il estime qu’un projet législatif risque de porter
atteinte à des aspects importants de son système national en matière de sécurité sociale, saisir le Conseil et suspendre la procédure.
II – La fonction exécutive
La catégorie des actes non-législatifs concerne tous les actes qui ne sont pas adoptés par une procédure législative. Deux catégories
apparaissent avec le traité de Lisbonne : les actes pris sur délégation et les actes d’exécution. En principe la fonction exécutive
appartient à la Commission et au Conseil, mais depuis l’Acte unique le Conseil se déleste petit à petit sa compétence.
On peut d’abord parler de la Cour des comptes, « gardienne des finances de l’UE », créée en 1975 et institutionnalisé par le traité de
Maastricht. Elle est composée d’un ressortissant de chaque Etat membre, ayant déjà exercé des fonctions de ce type.
Elle a pour mission d’examiner les comptes de la totalité des recettes et dépenses de l’Union. Sa consultation est obligatoire pour
l’adoption d’un règlement financier, de modalités de contrôle des ordonnateurs et comptables de l’UE, ainsi que des mesures de
prévention et lutte contre la fraude. Autrement sa consultation est facultative sur tout sujet relevant de sa compétence.
Les résultats des contrôles sont retranscrits dans des rapports – annuels ou spéciaux (pouvant être adopté à tout moment).
Au final la Cour des comptes a un pouvoir de contrôle financier, de la bonne exécution des comptes – elle contrôle la Commission.
Mais l’institution de contrôle phare de l’Union européenne reste tout de même celle du contrôle juridictionnel : la CJUE. En effet elle
peut être par le biais de plusieurs voies de droit.
A – La phase administrative
Il peut être à l’initiative de la Commission ou d’un Etat membre. Cependant, l’Etat doit avant tout saisir la Commission et ne pourra
saisir la Cour que si elle ne fait rien. Une fois avertie, la Commission examine la situation et décide discrétionnairement d’engager
ou non une procédure de manquement. Elle adresse alors une mise en demeure à l’Etat pour qu’il agisse dans un délai déterminé.
S’il ne le fait pas, elle prononce un avis motivé avec les mesures qu’il doit prendre. En dernier lieu elle peut saisir la CJUE.
B – La phase juridictionnelle
Si l’Etat régularise sa situation après la saisine, la Commission peut demander à ce que la procédure se poursuive. L’idée est de
connaître l’avis de la Cour sur la question du manquement. La charge de la preuve pèse alors sur la Commission.
Là encore la CJUE peut rendre un arrêt de rejet si elle estime qu’il n’y a pas manquement, ou bien un arrêt de constat. La
constatation du manquement va seulement avoir un effet déclaratif : il appartient aux autorités nationales de prendre les mesures
de nature à mettre fin au manquement. Pour autant l’arrêt en manquement fournit une interprétation à portée générale.
Si toutefois l’Etat persiste, la Cour peut prononcer une condamnation de l’Etat à un montant forfaitaire ou une astreinte. C’est la
Commission qui demande la sanction financière.