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6 juillet 2020
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Principaux faits
Le VIH reste un problème majeur de santé publique de portée
mondiale, qui a entraîné jusqu’ici près de 33 millions de décès.
Cependant, grâce à un meilleur accès à une prévention, à un diagnostic,
à un traitement et à des soins efficaces, concernant aussi les infections
opportunistes, l’infection à VIH est devenue une pathologie chronique
qui peut être prise en charge avec l’assurance de vivre longtemps et en
bonne santé.
On estimait à 38 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH à
la fin de 2019.
À la suite d’efforts internationaux concertés de riposte au virus, la
couverture des services s’est régulièrement étendue. En 2019, 68 % des
adultes et 53 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde recevaient
un traitement antirétroviral (TAR) à vie.
La grande majorité (85 %) des femmes enceintes et allaitantes vivant
avec le VIH recevaient aussi un traitement antirétroviral qui non
seulement protège leur santé, mais prévient aussi la transmission du
virus au nouveau-né.
Tout le monde n’a cependant pas encore accès aux tests de
dépistage, au traitement et aux soins. En particulier, la cible du Cadre
d’accélération accrue pour 2018 visant à ramener à 40 000 le nombre de
nouveaux cas pédiatriques n’a pas été atteinte. Il existe également un
risque de passer à côté des cibles mondiales pour 2020 si des mesures
ne sont pas prises rapidement.
En raison de services lacunaires contre le VIH, on a compté 690 000
décès en 2019 liés au virus et 1,7 million de nouvelles infections.
Les groupes issus des populations clés et leurs partenaires sexuels
représentaient plus de 60 % des nouveaux cas d’infection à VIH dans le
monde parmi les 15-49 ans (62 % selon les estimations) en 2019. En
Europe orientale, en Asie centrale, en Asie, dans le Pacifique, en
Europe occidentale et centrale, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient
et en Afrique du Nord, ces groupes représentaient plus de 95 % des
nouveaux cas.
Selon la définition qu’en donne l’OMS, les populations clés
regroupent les personnes issues de populations qui sont exposées à
un risque accru de VIH dans tous les pays et toutes les régions. Parmi
les populations clés, figurent notamment : les hommes ayant des
rapports sexuels avec d’autres hommes ; les consommateurs de
drogue par injection ; les personnes détenues en prison et dans
d’autres milieux fermés ; les travailleurs du sexe et leurs clients ; et les
transgenres.
En outre, du fait de leurs conditions de vie, toute une série d’autres
populations peuvent être particulièrement vulnérables et exposées à un
risque accru d’infection par le VIH, comme les adolescentes et les
jeunes femmes en Afrique australe et orientale et les populations
autochtones dans certaines communautés.
Une plus grande vulnérabilité face au VIH est souvent associée à des
facteurs juridiques et sociaux qui aggravent l’exposition au risque et
érigent des obstacles entravant l’accès à des services de prévention, de
dépistage et de traitement efficaces, abordables et de qualité.
Plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH se trouvent
dans la Région africaine de l’OMS (25,7 millions). Si le VIH est prévalent
dans la population générale dans cette Région, on constate un nombre
croissant de nouvelles infections dans les groupes clés.
Le VIH peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides donnant des
résultats le même jour. La disponibilité des autotests du VIH progresse.
Ils offrent une solution de rechange efficace et acceptable pour
améliorer l’accès au dépistage du VIH pour les personnes qui n’ont pas
cette possibilité dans les établissements de santé. Les tests rapides et
les autotests ont grandement facilité le diagnostic et la mise en relation
avec le traitement et les soins.
Il n’existe pas de moyen de guérir l’infection par le VIH. En revanche,
des médicaments antirétroviraux (ARV) efficaces peuvent permettre de
maîtriser le virus et contribuer à éviter sa transmission à des personnes
non infectées.
À la fin de 2019, on estimait que 81 % des personnes vivant avec le
VIH se savaient infectées, que 67 % recevaient un traitement
antirétroviral et que la suppression de la charge virale avait été obtenue
chez 59 % d’entre elles qui ne présentaient plus de risque infectieux
pour autrui.
Ainsi, à la fin de 2019, 25,4 millions de personnes avaient accès à un
traitement antirétroviral.
Entre 2000 et 2019, les nouvelles infections à VIH ont diminué de 39 %
et les décès liés au virus de 51 %, le traitement antirétroviral ayant
permis de sauver 15,3 millions de vies. Ce résultat a été obtenu grâce
aux efforts considérables consentis par les programmes nationaux de
lutte contre le VIH appuyés par la société civile et les partenaires
internationaux du développement.
Signes et symptômes
Les symptômes varient en fonction du stade de l’infection. Si les personnes vivant
avec le VIH ont tendance à présenter la plus forte contagiosité au cours des
premiers mois, nombreuses sont celles qui ignorent leur situation jusqu’à des
stades plus avancés. Dans les premières semaines qui suivent l’infection initiale,
les sujets peuvent rester asymptomatiques ou manifester un syndrome grippal
avec de la fièvre, des céphalées, un érythème ou un mal de gorge.
Transmission
Le VIH peut se transmettre par l’échange de divers liquides biologiques
provenant de personnes infectées tels que le sang, le lait maternel, le sperme et
les sécrétions vaginales. Il peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant
pendant la grossesse et lors de l’accouchement. On ne peut être infecté par les
contacts de la vie courante tels que baiser, étreinte, poignée de main, partage
d’objets personnels, ingestion d’eau ou de nourriture.
Il est important de noter que les personnes vivant avec le VIH qui prennent un
traitement antirétroviral et dont la charge virale est supprimée ne transmettent
pas le virus à leurs partenaires sexuels. Un accès précoce au traitement
antirétroviral et un soutien pour rester sous traitement sont donc essentiels non
seulement pour améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH, mais aussi
pour prévenir la transmission du virus.
Facteurs de risque
Parmi les comportements et les situations qui accroissent le risque pour un
individu de contracter une infection à VIH, figurent :
Diagnostic
Le VIH peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides donnant des résultats le
même jour, ce qui facilite grandement le diagnostic précoce et les liens avec le
traitement et les soins. Le dépistage à l’aide d’autotests est également possible.
Aucun test particulier ne permet toutefois d’établir un diagnostic définitif. Il
convient en effet de faire réaliser, par un agent de santé ou un agent
communautaire qualifié et formé, un test de confirmation dans un centre ou un
dispensaire communautaire. L’infection par le VIH peut être détectée avec une
grande exactitude en employant des tests préqualifiés de l’OMS dans le cadre
d’une stratégie de dépistage approuvée au niveau national.
La plupart des tests de dépistage du VIH les plus courants détectent les anticorps
produits par le sujet dans le cadre de sa réponse immunitaire contre le virus. La
plupart des individus produisent des anticorps contre le VIH dans les 28 jours
suivant l’infection. Pendant cette période que l’on appelle « fenêtre sérologique »,
les anticorps n’ont pas encore été produits en quantités suffisantes pour être
décelés par les tests classiques et il se peut qu’il n’y ait encore aucun signe de
l’infection, même si celle-ci peut déjà être transmise à autrui. Une fois que l’on a
été infecté, il est possible de transmettre le VIH à un partenaire sexuel ou à une
personne utilisant la même aiguille ou, dans le cas des femmes enceintes, à leur
nouveau-né lors de la grossesse ou au cours de la période d’allaitement.
Si les tests destinés à l’adolescent et à l’adulte ont été simplifiés et sont efficaces,
il n’en va pas de même de ceux destinés à l’enfant né de mère séropositive pour
le VIH. Avant l’âge de 18 mois, le dépistage sérologique n’est pas suffisant pour
identifier une infection par le VIH et un dépistage virologique doit être effectué
(dès la naissance ou à l’âge de six semaines). Néanmoins, de nouvelles
techniques deviennent disponibles, qui permettent de pratiquer le dépistage sur le
lieu des soins et d’obtenir un retour des résultats dans la même journée afin
d’accélérer l’établissement d’un lien approprié avec le traitement et les soins.
Tous les services de dépistage du VIH doivent respecter les cinq principes
recommandés par l’OMS :
consentement éclairé
confidentialité
conseil
exactitude des résultats du dépistage
mise en relation (avec les services de soins, de traitement et autres).
Prévention
À titre personnel, on peut réduire le risque d’infection par le VIH en limitant
l’exposition aux facteurs de risque. Les principales démarches de prévention du
VIH, souvent utilisées en association, sont recensées ci-après.
La tuberculose est la maladie la plus fréquente chez les personnes vivant avec le
VIH. Elle est mortelle si elle n’est pas détectée et traitée, et représente la cause
principale de décès chez les personnes vivant avec le VIH, étant à l’origine d’un
tiers des décès liés au virus.
Les personnes qui s’injectent des drogues peuvent prendre des précautions pour
ne pas être infectées par le VIH en utilisant à chaque injection du matériel stérile,
notamment les aiguilles et les seringues, et en ne partageant pas le même
matériel et les mêmes solutions de drogues lors de leur consommation. Les
traitements de la dépendance, et en particulier le traitement de substitution aux
opioïdes pour les personnes dépendantes à ces substances, aident aussi à
réduire le risque de transmission du VIH et favorisent l’observance du traitement
contre le virus. Un ensemble complet d’interventions pour prévenir et traiter le
VIH destiné aux personnes qui s’injectent des drogues comprend :
Traitement
Il est possible de supprimer le VIH à l’aide de schémas thérapeutiques reposant
sur une association de trois médicaments antirétroviraux ou plus. Le traitement
antirétroviral actuel ne guérit pas l’infection à VIH, mais supprime la réplication
virale dans l’organisme et permet au système immunitaire de se renforcer et de
reconstituer sa capacité à combattre les infections.
Au milieu de 2020, la transition vers le dolutégravir avait été mise en œuvre dans
100 pays à revenu faible ou intermédiaire et devrait améliorer la durabilité du
traitement et la qualité des soins des personnes vivant avec le VIH. Bien que la
situation se soit améliorée, les choix restent limités pour les nourrissons et les
jeunes enfants. C’est pourquoi l’OMS et ses partenaires coordonnent leurs efforts
pour permettre un développement et une mise en service plus rapides et plus
efficaces de formulations pédiatriques de nouveaux antirétroviraux adaptées à
l’âge de l’enfant.
En outre, une personne sur trois vivant avec le VIH se présente pour recevoir des
soins à un stade avancé de la maladie, en général avec des symptômes cliniques
graves, une faible numération des CD4 et un risque important de maladie grave
et de décès. Pour réduire ce risque, l’OMS préconise, outre la mise rapide sous
traitement antirétroviral, de fournir à ces patients un « ensemble de soins »
incluant les tests de dépistage et la prophylaxie médicamenteuse de la plupart
des infections graves susceptibles d’être la cause de morbidité sévère ou de
décès.
Action de l’OMS
La Soixante-Neuvième Assemblée mondiale de la Santé a approuvé une nouvelle
Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH, 2016-2021. Celle-ci
intègre cinq orientations stratégiques pour guider les actions prioritaires à mener
par les pays et l’OMS au cours des six prochaines années, à savoir :