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VIH/sida

6 juillet 2020

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Principaux faits
 Le VIH reste un problème majeur de santé publique de portée
mondiale, qui a entraîné jusqu’ici près de 33 millions de décès.
Cependant, grâce à un meilleur accès à une prévention, à un diagnostic,
à un traitement et à des soins efficaces, concernant aussi les infections
opportunistes, l’infection à VIH est devenue une pathologie chronique
qui peut être prise en charge avec l’assurance de vivre longtemps et en
bonne santé.
 On estimait à 38 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH à
la fin de 2019.
 À la suite d’efforts internationaux concertés de riposte au virus, la
couverture des services s’est régulièrement étendue. En 2019, 68 % des
adultes et 53 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde recevaient
un traitement antirétroviral (TAR) à vie.
 La grande majorité (85 %) des femmes enceintes et allaitantes vivant
avec le VIH recevaient aussi un traitement antirétroviral qui non
seulement protège leur santé, mais prévient aussi la transmission du
virus au nouveau-né.
 Tout le monde n’a cependant pas encore accès aux tests de
dépistage, au traitement et aux soins. En particulier, la cible du Cadre
d’accélération accrue pour 2018 visant à ramener à 40 000 le nombre de
nouveaux cas pédiatriques n’a pas été atteinte. Il existe également un
risque de passer à côté des cibles mondiales pour 2020 si des mesures
ne sont pas prises rapidement.
 En raison de services lacunaires contre le VIH, on a compté 690 000
décès en 2019 liés au virus et 1,7 million de nouvelles infections.
 Les groupes issus des populations clés et leurs partenaires sexuels
représentaient plus de 60 % des nouveaux cas d’infection à VIH dans le
monde parmi les 15-49 ans (62 % selon les estimations) en 2019. En
Europe orientale, en Asie centrale, en Asie, dans le Pacifique, en
Europe occidentale et centrale, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient
et en Afrique du Nord, ces groupes représentaient plus de 95 % des
nouveaux cas.
 Selon la définition qu’en donne l’OMS, les populations clés
regroupent les personnes issues de populations qui sont exposées à
un risque accru de VIH dans tous les pays et toutes les régions. Parmi
les populations clés, figurent notamment : les hommes ayant des
rapports sexuels avec d’autres hommes ; les consommateurs de
drogue par injection ; les personnes détenues en prison et dans
d’autres milieux fermés ; les travailleurs du sexe et leurs clients ; et les
transgenres.
 En outre, du fait de leurs conditions de vie, toute une série d’autres
populations peuvent être particulièrement vulnérables et exposées à un
risque accru d’infection par le VIH, comme les adolescentes et les
jeunes femmes en Afrique australe et orientale et les populations
autochtones dans certaines communautés.
 Une plus grande vulnérabilité face au VIH est souvent associée à des
facteurs juridiques et sociaux qui aggravent l’exposition au risque et
érigent des obstacles entravant l’accès à des services de prévention, de
dépistage et de traitement efficaces, abordables et de qualité.
 Plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH se trouvent
dans la Région africaine de l’OMS (25,7 millions). Si le VIH est prévalent
dans la population générale dans cette Région, on constate un nombre
croissant de nouvelles infections dans les groupes clés.
 Le VIH peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides donnant des
résultats le même jour. La disponibilité des autotests du VIH progresse.
Ils offrent une solution de rechange efficace et acceptable pour
améliorer l’accès au dépistage du VIH pour les personnes qui n’ont pas
cette possibilité dans les établissements de santé. Les tests rapides et
les autotests ont grandement facilité le diagnostic et la mise en relation
avec le traitement et les soins.
 Il n’existe pas de moyen de guérir l’infection par le VIH. En revanche,
des médicaments antirétroviraux (ARV) efficaces peuvent permettre de
maîtriser le virus et contribuer à éviter sa transmission à des personnes
non infectées.
 À la fin de 2019, on estimait que 81 % des personnes vivant avec le
VIH se savaient infectées, que 67 % recevaient un traitement
antirétroviral et que la suppression de la charge virale avait été obtenue
chez 59 % d’entre elles qui ne présentaient plus de risque infectieux
pour autrui.
 Ainsi, à la fin de 2019, 25,4 millions de personnes avaient accès à un
traitement antirétroviral.
 Entre 2000 et 2019, les nouvelles infections à VIH ont diminué de 39 %
et les décès liés au virus de 51 %, le traitement antirétroviral ayant
permis de sauver 15,3 millions de vies. Ce résultat a été obtenu grâce
aux efforts considérables consentis par les programmes nationaux de
lutte contre le VIH appuyés par la société civile et les partenaires
internationaux du développement.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) cible le système immunitaire et


affaiblit les défenses de l’organisme contre les infections et certains types de
cancer. Avec l’altération et la suppression du fonctionnement des cellules
immunitaires par le virus, une immunodéficience s’installe progressivement chez
les sujets infectés. La fonction immunitaire est classiquement mesurée par la
numération des cellules CD4.

Le stade le plus avancé de l’infection à VIH est le syndrome d’immunodéficience


acquise (sida), qui en l’absence d’un traitement peut mettre de nombreuses
années à apparaître selon la personne. Ce stade se définit par l’apparition de
certains cancers, d’infections ou d’autres manifestations cliniques sévères à long
terme.

Signes et symptômes
Les symptômes varient en fonction du stade de l’infection. Si les personnes vivant
avec le VIH ont tendance à présenter la plus forte contagiosité au cours des
premiers mois, nombreuses sont celles qui ignorent leur situation jusqu’à des
stades plus avancés. Dans les premières semaines qui suivent l’infection initiale,
les sujets peuvent rester asymptomatiques ou manifester un syndrome grippal
avec de la fièvre, des céphalées, un érythème ou un mal de gorge.

À mesure que l’infection affaiblit peu à peu le système immunitaire, d’autres


signes et symptômes peuvent apparaître, comme un gonflement des ganglions
lymphatiques, une perte de poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux. En
l’absence de traitement, de graves maladies sont susceptibles de se déclarer
comme une tuberculose, une méningite à cryptocoque, des infections
bactériennes sévères ou certains cancers, tels que des lymphomes ou le
sarcome de Kaposi, entre autres.

Transmission
Le VIH peut se transmettre par l’échange de divers liquides biologiques
provenant de personnes infectées tels que le sang, le lait maternel, le sperme et
les sécrétions vaginales. Il peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant
pendant la grossesse et lors de l’accouchement. On ne peut être infecté par les
contacts de la vie courante tels que baiser, étreinte, poignée de main, partage
d’objets personnels, ingestion d’eau ou de nourriture. 

Il est important de noter que les personnes vivant avec le VIH qui prennent un
traitement antirétroviral et dont la charge virale est supprimée ne transmettent
pas le virus à leurs partenaires sexuels.  Un accès précoce au traitement
antirétroviral et un soutien pour rester sous traitement sont donc essentiels non
seulement pour améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH, mais aussi
pour prévenir la transmission du virus.  

Facteurs de risque
Parmi les comportements et les situations qui accroissent le risque pour un
individu de contracter une infection à VIH, figurent :

 la pénétration anale ou vaginale non protégée ;


 la présence d’une autre infection sexuellement transmissible (IST) –
syphilis, herpès, chlamydiose, gonorrhée ou vaginose bactérienne par
exemple ;
 le partage d’aiguilles, de seringues, d’autres matériels d’injection ou de
solutions contaminées lors de l’injection de drogues ;
 les injections, les transfusions sanguines à risque, les greffes de tissus, les
actes médicaux qui amènent à couper ou percer la peau dans des conditions
non stériles ; et
 les piqûres d’aiguille accidentelles, notamment chez les agents de santé.

Diagnostic
Le VIH peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides donnant des résultats le
même jour, ce qui facilite grandement le diagnostic précoce et les liens avec le
traitement et les soins. Le dépistage à l’aide d’autotests est également possible.
Aucun test particulier ne permet toutefois d’établir un diagnostic définitif. Il
convient en effet de faire réaliser, par un agent de santé ou un agent
communautaire qualifié et formé, un test de confirmation dans un centre ou un
dispensaire communautaire. L’infection par le VIH peut être détectée avec une
grande exactitude en employant des tests préqualifiés de l’OMS dans le cadre
d’une stratégie de dépistage approuvée au niveau national.

La plupart des tests de dépistage du VIH les plus courants détectent les anticorps
produits par le sujet dans le cadre de sa réponse immunitaire contre le virus. La
plupart des individus produisent des anticorps contre le VIH dans les 28 jours
suivant l’infection. Pendant cette période que l’on appelle « fenêtre sérologique »,
les anticorps n’ont pas encore été produits en quantités suffisantes pour être
décelés par les tests classiques et il se peut qu’il n’y ait encore aucun signe de
l’infection, même si celle-ci peut déjà être transmise à autrui. Une fois que l’on a
été infecté, il est possible de transmettre le VIH à un partenaire sexuel ou à une
personne utilisant la même aiguille ou, dans le cas des femmes enceintes, à leur
nouveau-né lors de la grossesse ou au cours de la période d’allaitement.

Après un diagnostic positif, il convient d’effectuer un nouveau test avant de


commencer le traitement et les soins afin d’exclure toute erreur de dépistage ou
de notification. Une fois le diagnostic établi et le traitement commencé, il n’y a pas
lieu de retester le sujet.

Si les tests destinés à l’adolescent et à l’adulte ont été simplifiés et sont efficaces,
il n’en va pas de même de ceux destinés à l’enfant né de mère séropositive pour
le VIH. Avant l’âge de 18 mois, le dépistage sérologique n’est pas suffisant pour
identifier une infection par le VIH et un dépistage virologique doit être effectué
(dès la naissance ou à l’âge de six semaines). Néanmoins, de nouvelles
techniques deviennent disponibles, qui permettent de pratiquer le dépistage sur le
lieu des soins et d’obtenir un retour des résultats dans la même journée afin
d’accélérer l’établissement d’un lien approprié avec le traitement et les soins.

Services de dépistage du VIH


Le test de dépistage doit être volontaire et le droit au refus être reconnu. Le
dépistage obligatoire ou imposé par un prestataire de soins, une autorité, un
partenaire ou un membre de la famille n’est pas acceptable, car il est contraire
aux bonnes pratiques de santé publique et constitue une atteinte aux droits
humains.

De nouvelles techniques destinées à aider les personnes à pratiquer sur elles-


mêmes le dépistage sont en cours d’introduction et nombre de pays mettent en
place l’autodépistage comme option supplémentaire pour encourager le
diagnostic du VIH. Celui-ci consiste, pour une personne qui souhaite connaître
son statut sérologique, à prélever elle-même un échantillon, à exécuter le test et
à interpréter le résultat en privé ou avec une personne de confiance.
L’autodépistage du VIH ne peut toutefois fournir un diagnostic positif définitif : il
s’agit d’un test initial qui suppose des tests supplémentaires réalisés par un agent
de santé. De nombreux pays ont désormais recours à des démarches novatrices
pour développer et soutenir l’autodépistage du VIH au moyen de plateformes
numériques et d’un appui en ligne pour obtenir de l’aide dans la procédure de
dépistage et faire le lien avec les services.

Les partenaires sexuels des personnes diagnostiquées comme positives pour le


VIH et les partenaires dans la consommation de drogues injectables sont
davantage susceptibles d’être également positifs. L’OMS préconise des services
assistés de notification de la positivité aux partenaires comme moyen simple et
efficace d’informer ces derniers, dont beaucoup ne sont pas diagnostiqués, ne
sont pas conscients de leur exposition au VIH et peuvent accueillir favorablement
un soutien et la possibilité de se faire dépister. Les services aux partenaires
peuvent être largement acceptables et efficaces, mais ils doivent toujours être
fournis dans le respect des choix des personnes auxquelles ils sont proposés. 
Cela doit toujours se faire sur une base volontaire et dans un but de soutien et
plusieurs possibilités doivent être proposées pour éviter d’éventuels préjudices
sociaux.

Tous les services de dépistage du VIH doivent respecter les cinq principes
recommandés par l’OMS :

 consentement éclairé
 confidentialité
 conseil
 exactitude des résultats du dépistage
 mise en relation (avec les services de soins, de traitement et autres).
Prévention
À titre personnel, on peut réduire le risque d’infection par le VIH en limitant
l’exposition aux facteurs de risque. Les principales démarches de prévention du
VIH, souvent utilisées en association, sont recensées ci-après.

Utilisation du préservatif masculin ou féminin

L’usage correct et systématique de préservatifs masculins ou féminins pendant la


pénétration vaginale ou anale peut empêcher la transmission d’infections
sexuellement transmissibles, dont le VIH. Certains éléments montrent qu’utilisés
systématiquement, les préservatifs masculins en latex protègent à 85 %, voire
davantage, contre le VIH et d’autres IST.

Dépistage et conseil pour le VIH et les IST

Le dépistage du VIH et d’autres IST est fortement recommandé à toutes les


personnes exposées à un facteur de risque, quel qu’il soit. Les personnes
concernées peuvent ainsi prendre connaissance de leur propre statut infectieux
et accéder au plus vite aux services de prévention et de traitement nécessaires.
L’OMS recommande également de proposer le dépistage aux partenaires ou aux
couples. Elle préconise aussi des démarches assistées et volontaires de
notification des partenaires de manière à ce que les personnes vivant avec le VIH
bénéficient d’un soutien pour informer leurs partenaires, par elles-mêmes ou par
l’intermédiaire de prestataires de soins. Les programmes qui offrent un soutien au
dépistage au travers des réseaux sociaux peuvent également constituer une
approche efficace et acceptable pour certaines populations.

Dépistage, conseil et mise en relation avec les services de soins


pour la tuberculose

La tuberculose est la maladie la plus fréquente chez les personnes vivant avec le
VIH. Elle est mortelle si elle n’est pas détectée et traitée, et représente la cause
principale de décès chez les personnes vivant avec le VIH, étant à l’origine d’un
tiers des décès liés au virus.

La détection précoce de la tuberculose et la mise en relation sans retard avec les


services de traitement antituberculeux et antirétroviral permettent d’éviter une
issue fatale. Le dépistage de la tuberculose devra être proposé de manière
systématique dans les services de prise en charge du VIH, tout comme celui du
VIH à toutes les personnes présumées atteintes d’une tuberculose ou
diagnostiquées comme telles. Un traitement préventif contre la tuberculose
devrait être proposé à toutes les personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas de
tuberculose évolutive. Les personnes chez lesquelles on a diagnostiqué l’infection
à VIH et une tuberculose évolutive doivent d’urgence débuter un traitement
antituberculeux efficace (notamment contre les formes multirésistantes) et un
traitement antirétroviral.

Circoncision médicale volontaire de l’homme

La circoncision médicale réduit d’environ 50 % pour les hommes le risque de


contracter le VIH par voie hétérosexuelle, y compris dans les situations réelles où
la mise à l’échelle est intervenue en parallèle de l’élargissement de la couverture
du traitement antirétroviral et de son effet préventif secondaire.  En 2020, l’OMS a
mis à jour sa recommandation de 2007 pour le maintien de la circoncision
médicale volontaire de l’homme comme intervention de prévention
supplémentaire chez les hommes âgés de 15 ans et plus. Il s’agit d’une
intervention clé dans le cadre d’une stratégie de prévention combinée là où la
prévalence du VIH est élevée, en particulier dans les pays d’Afrique orientale et
australe. La circoncision médicale volontaire de l’homme réduit également le
risque d’autres infections sexuellement transmissibles. Fin 2019, 27 millions
d’adolescents et d’hommes d’Afrique orientale et australe avaient reçu un
ensemble de services. Plus de 15 millions de circoncisions masculines médicales
volontaires été réalisées entre 2016 et 2019. Les services inclus dans le bouquet
comprennent l’éducation sur les rapports sexuels protégés et l’utilisation du
préservatif, l’offre de dépistage du VIH, la prise en charge des infections
sexuellement transmissibles, y compris la mise en relation avec le traitement au
besoin, et l’intervention chirurgicale. On estime que la circoncision permet une
bonne prise de contact entre d’une part les hommes et les adolescents et, d’autre
part, les services de santé, qu’ils sollicitent rarement, et d’autres services comme
le dépistage de l’hypertension qui sont proposés à certains endroits.

Utilisation d’antirétroviraux pour la prévention

Avantages des traitements antirétroviraux pour la prévention secondaire


Plusieurs études ont confirmé que si une personne séropositive au VIH suit un
traitement antirétroviral et que sa charge virale est supprimée, elle ne transmet
pas le virus à ses partenaires sexuels non infectés. L’OMS a recommandé que
toutes les personnes vivant avec le VIH se voient proposer un traitement
antirétroviral dans le but principal de sauver des vies et de contribuer à réduire la
transmission du virus.

Prophylaxie préexposition (PrEP) à l’intention du partenaire négatif

La PrEP par voie orale du VIH consiste en la prise quotidienne de médicaments


antirétroviraux par des personnes négatives pour le VIH dans le but d’en bloquer
la transmission. Plus de 10 études contrôlées randomisées ont démontré
l’efficacité de la PrEP dans la réduction de la transmission du VIH parmi diverses
populations, dont les couples hétérosexuels sérodiscordants (un partenaire
infecté et l’autre non), les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres
hommes, les femmes transgenres, les couples hétérosexuels à haut risque et les
consommateurs de drogues par injection.

L’OMS recommande la PrEP comme choix de prévention pour les personnes


ayant un risque important d’infection par le VIH, en associant diverses démarches
de prévention. L’OMS a également élargi ces recommandations aux femmes
séronégatives qui sont enceintes ou qui allaitent.  Pour les hommes ayant des
rapports sexuels avec des hommes, la PrEP en réaction aux circonstances est
également une option efficace. Il s’agit de prendre deux pilules entre deux et 24
heures avant les rapports sexuels, puis une troisième et une quatrième pilules
respectivement 24 et 48 heures après les deux premières. C’est ce que l’on
appelle souvent le 2+1+1. Des produits de PrEP à action prolongée, comme une
injection et un anneau vaginal, sont prometteurs et l’OMS continuera d’examiner
les informations les concernant pour élaborer de futures orientations. 

Prophylaxie postexposition (PPE) du VIH

La prophylaxie postexposition (PPE) consiste à prendre des antirétroviraux dans


les 72 heures suivant une exposition au VIH pour prévenir l’infection. La PPE
comprend la délivrance de conseils, des premiers soins et du dépistage du VIH,
et l’administration d’un traitement antirétroviral pendant 28 jours avec un suivi
médical. L’OMS la recommande pour les expositions professionnelles et non
professionnelles et aussi bien pour les adultes que pour les enfants.
Réduction des effets nocifs pour les consommateurs de drogues
par injection

Les personnes qui s’injectent des drogues peuvent prendre des précautions pour
ne pas être infectées par le VIH en utilisant à chaque injection du matériel stérile,
notamment les aiguilles et les seringues, et en ne partageant pas le même
matériel et les mêmes solutions de drogues lors de leur consommation. Les
traitements de la dépendance, et en particulier le traitement de substitution aux
opioïdes pour les personnes dépendantes à ces substances, aident aussi à
réduire le risque de transmission du VIH et favorisent l’observance du traitement
contre le virus. Un ensemble complet d’interventions pour prévenir et traiter le
VIH destiné aux personnes qui s’injectent des drogues comprend :

 des programmes concernant les aiguilles et les seringues ;


 le traitement de substitution aux opioïdes pour les personnes dépendantes
à ces substances et d’autres traitements de la dépendance fondés sur des
données probantes ;
 le dépistage du VIH et des conseils ;
 le traitement du VIH et la prise en charge ;
 des informations et une éducation concernant la réduction des risques et la
fourniture de naloxone afin d’éviter les surdoses d’opioïdes ;
 l’accès à des préservatifs ; et
 la prise en charge des IST, de la tuberculose et de l’hépatite virale.

Élimination de la transmission mère-enfant du VIH

On appelle transmission verticale ou transmission mère-enfant (TME) la


transmission par une mère positive pour le VIH de ce virus à son enfant au cours
de la grossesse, du travail, de l’accouchement ou de l’allaitement. En l’absence
de toute intervention à ces différents stades, les taux de transmission peuvent
aller de 15 à 45 %. On peut prévenir presque complètement la TME en
administrant à la fois à la mère et à l’enfant des antirétroviraux dès que possible
au cours de la grossesse et pendant la durée de l’allaitement.

L’OMS préconise un traitement antirétroviral à vie pour toutes les personnes


vivant avec le VIH, indépendamment de la numération des CD4 et du stade
clinique de la maladie et cette recommandation couvre les femmes enceintes et
allaitantes. En 2019, on estimait que 1,3 million de femmes enceintes vivaient
avec le VIH et que 85 % d’entre elles avaient reçu un traitement antirétroviral
visant à prévenir la transmission de l’infection à leur enfant. Un nombre croissant
de pays et de territoires parviennent à des taux très bas de TME et certains
(Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Arménie, Bélarus, Bermudes, Cuba, Îles Cayman,
Malaisie, Maldives, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis et Thaïlande) ont validé
formellement l’élimination de la TME en tant que problème de santé publique.
Plusieurs pays fortement touchés par les infections à VIH progressent aussi sur la
voie de l’élimination.

Traitement
Il est possible de supprimer le VIH à l’aide de schémas thérapeutiques reposant
sur une association de trois médicaments antirétroviraux ou plus. Le traitement
antirétroviral actuel ne guérit pas l’infection à VIH, mais supprime la réplication
virale dans l’organisme et permet au système immunitaire de se renforcer et de
reconstituer sa capacité à combattre les infections.

Depuis 2016, l’OMS recommande d’administrer à vie un traitement antirétroviral à


toutes les personnes vivant avec le VIH : enfants, adolescents, adultes, femmes
enceintes et femmes allaitantes, indépendamment de leur statut clinique ou de
leur numération des CD4. À la fin de 2019, 185 pays avaient déjà adopté cette
recommandation qui couvre 99 % des personnes vivant avec le VIH dans le
monde.

 L’OMS a actualisé ses lignes directrices pour le traitement du VIH en 2018


et en 2019 pour refléter les dernières avancées scientifiques.

Les actuelles lignes directrices pour le traitement du VIH proposent de nouvelles


options thérapeutiques antirétrovirales mieux tolérées, plus efficaces et dont les
taux d’abandon du traitement sont plus faibles que pour les médicaments
précédemment utilisés. En 2019, l’OMS a recommandé l’utilisation de
dolutégravir et d’éfavirenz faiblement dosé pour les traitements de première
intention. Le dolutégravir doit également être utilisé pour le traitement de
deuxième intention, s’il ne l’est pas en première intention, et le darunavir/ritonavir
est recommandé comme médicament d’ancrage en troisième intention ou comme
solution thérapeutique de substitution en deuxième intention.

Au milieu de 2020, la transition vers le dolutégravir avait été mise en œuvre dans
100 pays à revenu faible ou intermédiaire et devrait améliorer la durabilité du
traitement et la qualité des soins des personnes vivant avec le VIH. Bien que la
situation se soit améliorée, les choix restent limités pour les nourrissons et les
jeunes enfants. C’est pourquoi l’OMS et ses partenaires coordonnent leurs efforts
pour permettre un développement et une mise en service plus rapides et plus
efficaces de formulations pédiatriques de nouveaux antirétroviraux adaptées à
l’âge de l’enfant.

En outre, une personne sur trois vivant avec le VIH se présente pour recevoir des
soins à un stade avancé de la maladie, en général avec des symptômes cliniques
graves, une faible numération des CD4 et un risque important de maladie grave
et de décès. Pour réduire ce risque, l’OMS préconise, outre la mise rapide sous
traitement antirétroviral, de fournir à ces patients un « ensemble de soins »
incluant les tests de dépistage et la prophylaxie médicamenteuse de la plupart
des infections graves susceptibles d’être la cause de morbidité sévère ou de
décès.

À l’échelle mondiale, 25,4 millions de personnes vivant avec le VIH recevaient un


traitement antirétroviral en 2019, ce qui correspond à un taux mondial de
couverture de 67 %. Toutefois, il est nécessaire de redoubler d’efforts pour
généraliser le traitement, en particulier pour les enfants et les adolescents. Seuls
53 % d’entre eux recevaient un traitement antirétroviral à la fin de 2019.

L’élargissement de l’accès au traitement est au cœur d’une nouvelle série de


cibles pour 2020 ambitionnant de remettre le monde sur la bonne voie pour en
finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.

Action de l’OMS
La Soixante-Neuvième Assemblée mondiale de la Santé a approuvé une nouvelle
Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH, 2016-2021. Celle-ci
intègre cinq orientations stratégiques pour guider les actions prioritaires à mener
par les pays et l’OMS au cours des six prochaines années, à savoir :

 des informations pour cibler les actions (connaître l’épidémie et la riposte à


y apporter sur son territoire) ;
 des interventions visant un impact donné (couvrir la gamme des services
nécessaires) ;
 des services dispensés dans une optique d’équité (couvrir les populations
ayant besoin des services) ;
 des solutions financières viables (couvrir les coûts financiers des
services) ;
 des innovations pour accélérer les progrès (être tourné vers l’avenir).

L’OMS coparraine le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida


(ONUSIDA). Au sein de ce Programme, l’OMS dirige les activités relatives au
traitement et aux soins liés au VIH et celles concernant ce virus et la co-infection
VIH-tuberculose. Elle coordonne avec l’UNICEF les travaux sur l’élimination de la
transmission mère-enfant du VIH.

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