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Diabetes & Metabolism (Paris)

1999, 25, 84-93

R apport des experts de l'ALFEDIAM

LE DIABÈTE DU SUJET ÂGÉ


J.F. BLICKLE, J.R. ATTALI, Z. BARROU, P. BROCKER, N. DE REKENEIRE, C. VERNY, M. LEUTENEGGER

e nombreuses données démographiques plus appropriée le sujet âgé que celui de 65 ans qui

D et épidémiologiques laissent penser que


le diabète du sujet âgé représentera un
problème majeur de santé publique au
cours du troisième millénaire. En effet,
l’espérance de vie de la population française ne
correspond à la définition OMS.

m CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
cesse d’augmenter. Chez la femme, elle est actuelle-
ment de 83 ans à la naissance, de 26 ans à l’âge de S’il n’y a pas lieu de modifier chez le sujet âgé les
60 ans et de 13 ans à l’âge de 75 ans. Chez l’homme, critères diagnostiques du diabète, il faut néanmoins
elle est estimée à 73 ans à la naissance, à 20 ans à souligner certains points particuliers.
l’âge de 60 ans et à 10 ans à l’âge de 75 ans [1]. De
plus, il est classique de considérer que la prévalence La glycémie à jeun – Du fait de sa stabilité avec l’âge
du diabète augmente avec l’âge. Il est toutefois pro- [5], apparaît comme étant le critère diagnostique le
bable que celle-ci soit surestimée dans de nombreu- plus pertinent, et la valeur seuil de 1,26 g/l (7 mmol/l)
ses études épidémiologiques reposant sur la réalisa- correspondant au nouveau critère de définition semble
tion d’un test de charge orale en glucose (HGPO). plus adaptée que la valeur de 1,40 g/l qui supposait la
Les chiffres de prévalence de 10,3 % dans l’étude de réalisation d’une HGPO en cas d’hyperglycémie mo-
PAQUID [2] et de 10,5 % dans l’étude britannique dérée à jeun.
de CROXSON chez les sujets ambulatoires âgés de
plus de 65 ans paraissent plus proches de l’expé- Le recours à l’HGPO – n’est plus recommandé dans
rience clinique [3]. Dans la population française, la population générale. Cet examen a encore moins de
l’augmentation de prévalence du diabète avec l’âge valeur chez le sujet âgé du fait des difficultés pratiques
n’est en fait observée que jusqu’à 75 ans. Au-delà, de sa réalisation dans de bonnes conditions et de
elle diminue fortement, probablement du fait de l’ex- l’absence de signification démontrée en termes de
cès de mortalité des patients diabétiques [4]. morbidité et de mortalité de la dérive progressive de la
Les données concernant la prise en charge du dia- glycémie après charge en glucose observée avec
bète et de ses complications chez le sujet âgé sont l’âge [6].
extrêmement parcellaires, de sorte que les recomman-
dations qui vont suivre représentent davantage des La mise en évidence d’une hyperglycémie casuelle
opinions d’experts que des notions scientifiquement franche – supérieure à 2 g/l, en présence de manifes-
validées. L’âge de 70 ans nous a paru définir de façon tations cliniques peut représenter un signe d’appel,
mais plus encore que chez le sujet jeune, une confir-
mation par une glycémie à jeun en dehors de tout
épisode de stress est nécessaire [7].
✍ : J.F. Blicklé, service de Médecine Interne B, Hôpitaux
Universitaires de Strasbourg, 67091 Strasbourg Cedex. Le dosage de l’HbAlc – ne constitue pas un test dia-
E-mail : medintb@medecine.u-strasbg-fr gnostique. Il peut toutefois être utile pour préciser la
signification d’une hyperglycémie de découverte for-
Comité d’experts : J.R. Attali (Bondy, ALFEDIAM), Z. Barrou tuite et pour décider d’une intervention thérapeutique,
(Paris ; SFG), J.F. Blicklé (Strasbourg, ALFEDIAM), P. Brocker
(Nice ; SFG), N. De Rekeneire (Marseille, SFG), M. Leuteneg- une valeur élevée témoignant du caractère durable de
ger (Reims ; ALFEDIAM), C. Verny (Le Kremlin Bicêtre, SFG). l’hyperglycémie.
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De l’existence fréquente de pathologies multiples


m DANS QUELLES CIRCONSTANCES
FAUT IL RECHERCHER UN DIABÈTE Source de polymédication provenant de prescrip-
CHEZ LE SUJET ÂGÉ ? teurs multiples, à l’origine d’interactions médicamen-
teuses. En raison du retentissement de certaines de ces
pathologies sur la qualité de vie, des maladies comme
En dehors des circonstances classiques le diabète ou l’hypertension artérielle, le plus souvent
+ Présence de signes cliniques (polyurie, poly- asymptomatiques, sont perçues comme mineures.
dipsie, amaigrissement)
+ Corticothérapie ou autres traitements poten-
tiellement diabétogènes B – L’évaluation gérontologique standardisée
+ Infections répétées De nombreux travaux ont montré qu’elle permettait
+ Existence de facteurs de risque (antécédents de diminuer la morbidité, la mortalité et l’institution-
familiaux, obésité androïde, antécédents d’hyper- nalisation.
glycémie transitoire).
Evaluation des fonctions cognitives
Il faudra penser au diabète : Leur intégrité conditionne la capacité à réaliser les
+ Devant une symptomatologie moins typique : taches de la vie quotidienne.
trouble du comportement, altération inexpliquée de Le mini-mental test de Folstein [10] est fiable,
l’état général, déshydratation, incontinence uri- validé et de réalisation facile (cf Annexe 1). Il explore
naire... la mémoire, l’apprentissage, le calcul mental, les
+ En présence d’une HTA [8] praxies et les gnosies. Un score inférieur à 24/30 doit
faire suspecter une confusion ou une démence et
conduire à une évaluation plus précise. Par contre, le
Il est recommandé de doser la glycémie test de Folstein ne constitue pas un test de dépistage
précoce.
+ Lors de l’entrée en institution
+ Au cours d’affections générales sévères [7] Cette évaluation des fonctions cognitives permettra
susceptibles de s’accompagner d’une hyperglycé- d’adapter ou non l’éducation du sujet diabétique âgé
mie de stress et d’évoluer vers un coma hyperos- et de se faire une idée de l’observance du traitement.
molaire en l’absence de traitement approprié.
Evaluation de l’autonomie
L’autonomie correspond à ce que la personne peut
effectivement accomplir dans son environnement.
m ASPECTS CLINIQUES SPÉCIFIQUES
DU DIABÈTE CHEZ LE SUJET ÂGÉ Nous proposons ici deux échelles validées, de réa-
lisation facile :
− l’échelle ADL (activity of daily living) [11, 12]
A – Le sujet âgé qui explore les activités de base de la vie quotidienne
(s’habiller, se laver...) (cf. Annexe 2) ;
La spécificité du sujet âgé [9] s’explique par l’as- − l’échelle IADL (instrumental activity of daily
sociation : living) [13] explorant les activités plus complexes de
personnes vivant à domicile (faire les courses, utiliser
des moyens de transport, le téléphone, gérer ses affai-
D’un vieillissement physiologique res...) (cf. Annexe 3).
+ altération de la fonction rénale : le dosage de la Evaluation de l’état nutritionnel
créatininémie est un mauvais témoin de la fonction
rénale chez le sujet âgé. Il semble préférable de se La malnutrition, fréquente dans cette population
référer à la formule de Cockcroft bien que celle-ci ne peut être à l’origine d’une morbidité importante : in-
soit pas validée au delà de l’âge de 80 ans. fections, carences, troubles du comportement...
+ baisse de la masse musculaire. Le MNA (mini nutritional assessment) [14] est un
+ modification de la pharmacocinétique des médi- outil simple et validé (cf. Annexe 4).
caments avec risque de surdosage pour les molécules
hydrosolubles et possibilité d’accumulation et d’action Evaluation de l’environnement social
différée et prolongée pour les composés liposolubles.
+ vieillissement sensoriel, en particulier baisse de Elle est indispensable pour envisager la prise en
l’acuité visuelle. charge du diabétique âgé à domicile : proximité de la
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famille, amis, voisins, aide à domicile (infirmières, − Elles peuvent être graves :
aides-soignants, kinésithérapeutes...). + par leurs conséquences directes : décompensa-
tion d’une pathologie vasculaire ou neurologique,
+ par leurs conséquences indirectes : chutes, trau-
C – Spécificités du diabète chez le sujet âgé matisme, perte d’autonomie... [21]
− En cas de répétition, elles sont susceptibles de
L’expression de l’hyperglycémie retentir sur les fonctions cognitives et peuvent être
interprétées comme un syndrome démentiel.
Il est rare que le patient signale spontanément une
polyurie et une polydipsie. Par contre, il faut penser au
diagnostic en présence d’une incontinence urinaire d) L’acidose lactique
récente, d’une polyurie nocturne à l’origine de chutes, Rare mais de pronostic très sévère, elle relève pres-
d’une déshydratation. La dénutrition peut également que toujours du non respect des contre-indications ou
être le point d’appel, de même que des troubles de précautions d’emploi de la metformine.
l’humeur (dépression) ou une altération des fonctions
cognitives liée à l’hyperglycémie. Bien que les études
interventionnelles soient rares, il semble que les fonc- Les complications dégénératives
tions cognitives (capacités d’apprentissage verbal et
mémoire) puissent s’améliorer avec le contrôle de la a) Rétinopathie diabétique [22]
glycémie [15, 16].
En dépit d’une évolution sur un mode prolifératif
Les complications métaboliques aiguës moins fréquente que chez les sujets jeunes, le retentis-
sement fonctionnel est souvent important, en raison de
la fréquence de l’œdème maculaire et d’atteintes asso-
a) Le coma hyperosmolaire ciées (cataracte, glaucome, dégénérescence macu-
laire). En toute circonstance, un examen ophtalmolo-
Il représente le mode de décompensation le plus gique complet avec examen du fond d’œil doit être
fréquent, survenant dans un tiers des cas sur un dia- réalisé à la découverte du diabète puis tous les ans
bète méconnu. pour les patients connus. En cas de glaucome associé,
Le facteur déclenchant de l’hyperglycémie (infec- une attention particulière doit être portée aux compli-
tion sévère, accident vasculaire cérébral, infarctus du cations systémiques des collyres bêtabloquants.
myocarde, corticothérapie, perfusion massive de solu-
tés glucosés...) s’associe fréquemment à un facteur de
déshydratation (mauvaise perception de la soif, limi- b) Néphropathie [23]
tation de l’accès à l’eau, diurétiques, pertes sudorales
ou digestives massives) [17]. L’atteinte rénale chez le diabétique âgé est rare-
ment purement glomérulaire mais plus souvent multi-
La prévention du coma hyperosmolaire comporte factorielle. En cas de détérioration de la fonction ré-
une surveillance de la glycémie et le maintien d’une nale, il faut systématiquement penser à une uropathie
hydratation correcte dans toute situation à risque [18]. obstructive en particulier chez l’homme, chez qui le
toucher rectal doit être systématique.
b) L’acidocétose
Elle est plus rare dans cette population composée c) Neuropathie
majoritairement de diabétiques de type 2 et témoigne − Malgré les difficultés de l’examen du système
habituellement de la gravité du facteur déclenchant, nerveux périphérique chez le sujet âgé, il est décon-
qui fréquemment conditionne le pronostic [19]. seillé de réaliser un électromyogramme dans un but de
dépistage et le diagnostic de neuropathie doit reposer
c) Les hypoglycémies essentiellement sur la clinique.
− Il faut systématiquement penser aux causes as-
Si l’insulinothérapie en est la cause la plus fré- sociées possibles de neuropathie, carentielles, médica-
quente, les sulfamides hypoglycémiants, même à fai- menteuses, toxiques ou dysglobulinémiques.
ble dose, sont souvent à l’origine des accidents les − Trois symptômes dominent :
plus graves. + les troubles de la sensibilité au niveau des pieds,
− Plusieurs facteurs expliquent leur fréquence : source de complications podologiques.
+ déficience de la contre-régulation hormonale + les douleurs neuropathiques, source d’inconfort,
[20], d’insomnies et de syndrome dépressif.
+ altération de la fonction rénale, + l’amyotrophie, plus fréquente chez les sujets
+ hypoalbuminémie, âgés, est responsable de troubles de la marche, de
+ interaction médicamenteuse. chutes et de perte d’autonomie [24].
Vol. 25, n° 1, 1999 LE DIABÈTE DU SUJET ÂGÉ 87

− En présence d’une neuropathie, la règle est


d’équilibrer le mieux possible le diabète, mais le bé-
néfice de l’insulinothérapie en soi n’est pas établi. Il 2. Classer nosologiquement le diabète
convient de traiter efficacement les douleurs et la dé-
pression. − Il s’agit le plus souvent d’un diabète de type
− Au sein des neuropathies autonomes, l’hypoten- 2, chez un sujet obèse ou à antécédents d’obésité,
sion artérielle orthostatique doit être systématique- hypertension artérielle, antécédents familiaux de
ment recherchée. Il faudra redoubler de prudence dans diabète.
la prescription de médicaments susceptibles de l’ag- − Mais un authentique diabète de type 1 peut
graver (en particulier antihypertenseurs, antiparkinso- survenir chez un sujet âgé. Les arguments en faveur
niens, antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques) et de ce type de diabète sont la présence d’un syn-
proposer une contention veineuse. drome cardinal, une cétonurie, une pathologie auto-
immune associée ou dans les antécédents.

d) Complications cardio-vasculaires [25] 3. Rechercher un diabète secondaire


Le diabète reste probablement un facteur de risque En dehors de l’hyperthyroïdie, les autres endo-
vasculaire chez le sujet âgé mais les données de la crinopathies ou les pathologies pancréatiques ne
littérature sont inexistantes au-delà de 75 ans. En l’ab- seront recherchées que s’il existe des signes clini-
sence d’études interventionnelles dans cette popula- ques ou un contexte évocateur.
tion, il est difficile de donner des recommandations
précises concernant la prise en charge qui doit être
multifactorielle sans oublier l’intérêt préventif des 4. Evaluation initiale des symptômes et des com-
traitements anti-agrégants plaquettaires. plications
+ Examen clinique complet, en particulier :
− interrogatoire à la recherche de douleurs neu-
e) Complications podologiques rologiques
Elles sont plus fréquentes et de conséquences plus − évaluation de la courbe pondérale
graves chez les sujets âgés : taux d’amputation plus − prise de la tension artérielle en decubitus et en
élevé, conséquences fonctionnelles et vitales des hos- orthostatisme
pitalisations prolongées. Aux facteurs de risques clas- − palpation des pouls périphériques
siques (neuropathie, artériopathie et troubles de la − examen neurologique
statique) s’ajoutent fréquemment des difficultés + Evaluation gérontologique
d’auto-examen et de soins de pédicurie liées aux rai-
deurs articulaires et aux troubles visuels. + Bandelette urinaire (nitrites, leucocytes, pro-
téinurie)
+ Electrocardiogramme
+ Bilan biologique : HbAlc, ionogramme san-
m BILAN INITIAL EN PRÉSENCE D’UNE guin, urée, créatinine sérique
HYPERGLYCÉMIE DE DÉCOUVERTE + Examen ophtalmologique complet avec fond
RÉCENTE d’œil

1. Confirmer le diabète par un deuxième prélève- 5. Evaluation des autres facteurs de risque vascu-
ment à distance de tout épisode stressant laire
+ Tabagisme
Dans l’hyperglycémie transitoire de stress,
l’événement déclenchant est habituellement au pre- + Sédentarité
mier plan (accident vasculaire cérébral, pneumopa-
thie...), mais il peut s’agir d’une maladie inflamma- + Bilan lipidique seulement après normalisation
toire d’évolution insidieuse (maladie de Horton, glycémique (discutable après 75 ans)
périartérite noueuse), d’un abcès profond (recher- + Hypertension artérielle
che d’un syndrome inflammatoire biologique),
d’une hyperthyroïdie pauci-symptomatique (dosage
de TSH).
88 J.F. BLICKLE et al. Diabetes & Metabolism

taires objectivent très souvent chez les sujets âgés


m OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES diabétiques, des rations caloriques basses, insuffisan-
tes en glucides, avec un risque de carence en oligo-
éléments et vitamines. Il convient dans la prescription
Objectifs généraux du traitement [26] diététique de tenir compte des facteurs susceptibles
d’interférer avec l’alimentation : isolement, portage
* Réduire les symptômes liés à l’hyperglycémie des repas à domicile, mauvais état dentaire, difficultés
et prévenir les hypoglycémies, économiques... et d’éviter à la fois un laxisme excessif
* Dépister, traiter et réduire l’aggravation des qui se limiterait à l’interdiction des sucres simples,
complications du diabète, parfaitement illogique, et à l’opposé d’imposer des
* Prendre en charge les pathologies associées recommandations trop sévères, qui seraient difficile-
afin de réduire le handicap fonctionnel et d’amélio- ment suivies et exposeraient à des carences.
rer la qualité de vie, Même en cas de surcharge pondérale, il convient
* Engendrer une attitude positive chez le patient de ne pas proposer de restriction calorique excessive
et son entourage. qui risquerait d’entraîner une perte irréversible de
masse maigre. La ration calorique quotidienne doit
être d’au moins 1 500 calories et le schéma alimen-
Objectifs glycémiques taire proposé doit respecter les habitudes du sujet. On
Ils doivent être individualisés en tenant compte insiste sur l’intérêt d’un fractionnement des prises
de : alimentaires en 3 repas au minimum, sur une ration
* L’espérance de vie (fonction de l’âge physio- suffisante en glucides complexes et en protéines, cal-
logique et des pathologies associées), cium, fer et vitamines, sur l’utilisation raisonnée des
* L’existence de complications du diabète. sucres à index glycémique fort à la fin des repas. La
Schématiquement, plusieurs situations peuvent diminution des graisses saturées doit être réaliste et
être rencontrées : peut être compensée par un apport accru en graisses
* Chez un patient diabétique de longue date, il monoinsaturées et polyinsaturées. L’apport de fibres
n’y a pas lieu de modifier de principe les objectifs alimentaires est probablement utile mais connaît des
thérapeutiques. On recherchera le meilleur équilibre limites liées aux intolérances digestives. Il n’y a pas
glycémique possible, en tenant compte du risque d’indication à une restriction sodée, souvent conseillée
d’hypoglycémie (glycémie à jeun de l’ordre de de façon abusive, et source d’anorexie. L’alcool peut
1,40 g/l (7,7 mmol/l) ; avec HbAlc voisine de être autorisé avec modération. Le tabagisme est dé-
7,5 %). conseillé.
* Chez un sujet de moins de 75 ans sans handi- Il est important de donner aux diabétiques âgés
cap, la découverte d’un diabète impose des objec- ambulatoires une éducation diététique leur permettant
tifs glycémiques identiques. Cette attitude est justi- de continuer à mener une vie sociale active. Chez les
fiée par l’espérance de vie suffisante pour patients polypathologiques ou institutionnalisés, l’ob-
développer une microangiopathie et l’existence jectif essentiel est la prévention ou la correction de la
d’une corrélation entre équilibre glycémique et dénutrition. Chez les patients déments, il est difficile
mortalité cardio-vasculaire. d’éviter des apports glucidiques anarchiques et impré-
* Chez un patient de plus de 75 ans, ayant un visibles. Les objectifs thérapeutiques doivent en tenir
diabète de découverte récente, les objectifs glycé- compte.
miques doivent être déterminés individuellement en
fonction de l’espérance de vie et du risque d’hypo- L’activité physique – est une composante essentielle
glycémie. En effet, au-delà de 75 ans, il n’existe du traitement même si elle est souvent difficile à
aucune étude démontrant les bénéfices d’un mettre en œuvre chez le sujet âgé. Il faut recomman-
contrôle glycémique strict. der une marche régulière. Des activités plus intenses
* Chez un patient polypathologique, ayant une peuvent être proposées en tenant compte du contexte
espérance de vie réduite, l’objectif sera celui d’une et après avoir vérifié l’absence de contre-indication
glycémie de confort : 2 g/l [11 mmol/l) avec sur- cardio-vasculaire.
veillance pour prévenir le coma hyperosmolaire.
Les antidiabétiques oraux – Ils sont actuellement re-
présentés par 3 classes complémentaires [27].

m MOYENS THÉRAPEUTIQUES 1 – Les sulfonylurées


Règles hygiéno-diététiques – Les données de la litté- − Bien que largement prescrites chez le diabétique
rature sur lesquelles pourraient se fonder des recom- âgé, les études évaluant leurs bénéfices et leurs risques
mandations précises sont rares. Les enquêtes alimen- sont paradoxalement pauvres [28].
Vol. 25, n° 1, 1999 LE DIABÈTE DU SUJET ÂGÉ 89

A côté du tolbutamide, les 3 molécules les plus − Lorsque la metformine est contre-indiquée ou
utilisées en France sont le glibenclamide, le glipizide d’indication limite, on peut avoir recours au benfluo-
et le gliclazide. rex qui n’expose pas au risque d’hypoglycémie ni
− Le risque essentiel des sulfonylurées est la sur- d’acidose lactique. Ce médicament, dont les mécanis-
venue d’hypoglycémies parfois redoutables, favori- mes d’actions sont relativement complexes et mal
sées essentiellement par une insuffisance rénale ou connus, entraîne une diminution de la glycémie, et de
une interaction médicamenteuse (en particulier anti- l’HbAlc d’amplitude comparable à celle obtenue sous
inflammatoires non stéroïdiens, antivitamines K et fi- metformine. Ses effets indésirables sont, comme ceux
brates, sulfamides antibactériens, miconazole). Face à des biguanides, essentiellement digestifs. Du fait de
ce risque majeur chez le sujet âgé, les règles de pru- l’absence d’études validant l’intérêt du benfluorex
dence sont capitales : dans la prévention des complications du diabète, ce
+ choisir un sulfamide à durée d’action courte, traitement ne devrait être proposé qu’en cas de contre-
sachant que celle-ci n’est pas parallèle à la demi-vie indication à l’utilisation de la metformine.
plasmatique. En l’occurrence le glipizide, le gliclazide − La troglitazone (chef de file des thiazolidinedio-
et le tolbutamide sont des produits de 1ère intention. A nes) s’est révélée efficace chez le sujet âgé diabétique
l’inverse, les produits à action prolongée, utilisés en de type 2. Isolément, elle ne provoque pas d’hypogly-
monoprise quotidienne, sont à éviter. Le carbutamide cémie. Néanmoins, son introduction en Europe est
et la forme retard du glipizide (Ozidia®) sont contre- remise en question en raison de sa toxicité hépatique.
indiqués au-delà de 65 ans. Le glimépiride, dernier-né D’autres molécules de la classe comme la rosigli-
de la classe, représente peut-être une exception, car tazone sont en cours de développement.
son effet insulinosécréteur plus faible semble être à
l’origine d’un moindre risque d’hypoglycémie en dé- 3 – Les inhibiteurs des a-glucosidases
pit de sa durée d’action prolongée, autorisant la mo-
noprise. Cela reste à vérifier dans la pratique. L’acarbose et le miglitol pourraient s’avérer inté-
+ commencer par une dose faible et l’adapter pro- ressants chez le sujet âgé. Ils réduisent la glycémie
gressivement par palier au mieux en demandant au post-prandiale, l’HbAlc et, de façon plus tardive et
patient de pratiquer une autosurveillance glycémique. modérée, la glycémie à jeun [31].
+ délivrer un message clair concernant le risque Ces molécules peuvent être associées aux biguani-
d’hypoglycémie et la conduite à tenir en cas de ma- des ou aux sulfonylurées, voire à l’insuline dans le
laise ou de diminution des apports alimentaires. cadre d’un traitement mixte. Dans ces deux dernières
+ évaluer la fonction rénale avant tout traitement situations, le patient doit être averti du risque hypo-
et la surveiller régulièrement. glycémique et de la nécessité d’un resucrage par du
+ être prudent en cas de polymédication et mettre glucose. L’acarbose, très faiblement absorbé en de-
en garde contre l’automédication. hors de posologies élevées, ne pose pas de problème
En cas de malaise hypoglycémique, il faut insister de toxicité ou d’interactions médicamenteuses. Le mi-
sur un resucrage prolongé, éventuellement à l’aide de glitol est par contre absorbé et éliminé par voie rénale
soluté glucosé, de préférence en milieu spécialisé. sous forme inchangée. Aucune adaptation posologique
n’est nécessaire en dehors de l’insuffisance rénale sé-
2 – Les insulino-sensibilisateurs vère. Le principal facteur limitant de la prescription
des inhibiteurs des alpha-glucosidases est représenté
− La metformine présente l’intérêt de ne pas en- par la survenue de troubles digestifs, partiellement
traîner d’hypoglycémies lorsqu’elle est utilisée seule. prévenus par une augmentation très progressive de la
Par ailleurs, l’absence de fixation protéique de la mo- posologie.
lécule limite les interactions médicamenteuses. Néan-
moins, la metformine est classiquement contre-
indiquée chez le sujet âgé en raison du risque L’insulinothérapie
d’acidose lactique. Si l’on respecte avec plus de rigu-
eur encore que chez le sujet jeune les contre- Une insulinothérapie est fréquemment proposée
indications des biguanides, la nécessité d’interrompre chez le diabétique âgé de type 2 du fait des limites à
le traitement en cas de pathologie intercurrente, d’in- l’utilisation des antidiabétiques oraux [32].
tervention chirurgicale ou d’exploration radiologique Les spécificités sont davantage liées aux difficultés
iodée, si l’on évalue régulièrement la fonction rénale, pratiques de l’insulinothérapie, partiellement aplanies
la metformine peut toutefois être utilisée jusqu’à un par le recours aux stylos injecteurs et seringues pré-
âge relativement avancé [29, 30]. Ainsi un traitement remplies [33], qu’à des modifications de la pharmaco-
peut être maintenu longtemps chez un patient dont on cinétique des insulines liées à l’âge.
sait qu’il sera compliant et suivi régulièrement. En Bien qu’elle soit parfois problématique (contraintes
revanche, on hésite à mettre en route un traitement par des injections, changement des habitudes alimentaires
les biguanides même en l’absence de contre-indication ou des horaires, limites à la vie sociale lorsque le
formelle au-delà de 75 ou 80 ans. recours à l’infirmière est nécessaire, risque d’hypogly-
90 J.F. BLICKLE et al. Diabetes & Metabolism

cémie...) et qu’elle soit parfois vécue comme le signe bles afin de préciser le type de diabète et d’en appré-
d’une gravité extrême de la maladie, l’insulinothérapie cier les éventuelles répercussions. Une insulinothéra-
présente des avantages indéniables chez le sujet âgé : pie transitoire sera souvent proposée en attendant la
− amélioration du bien-être, particulièrement de mise en place du traitement au long cours : régime
l’asthénie et de la perte de poids liées au déséquilibre seul, antidiabétiques oraux ou poursuite d’une insuli-
glycémique, nothérapie.
− réduction des prises médicamenteuses orales, 2 – En cas d’hyperglycémie modérée et confirmée
− surveillance globale du patient à domicile assu- chez un sujet sans handicap majeur, il conviendra
rée par le passage régulier de l’infirmière. dans un premier temps d’apprécier l’efficacité des
L’insulinothérapie est ainsi souvent préférable à un mesures hygiéno-diététiques. Les antidiabétiques
traitement oral à fortes doses, à la fois sur le plan des oraux seront introduits dans un délai de 1 à 3 mois en
risques encourus par le patient que de sa qualité de fonction du niveau glycémique initial et de son évolu-
vie. tion sous régime.
En l’absence de contre indications à une classe
L’éducation thérapeutique donnée, le choix thérapeutique initial
Elle est indispensable mais doit être individualisée, repose sensiblement sur les mêmes considérations que
tenant compte des fonctions cognitives et de la moti- chez le sujet jeune [36].
vation du patient [34]. Nombreux sont les sujets âgés − Les inhibiteurs des alpha-glucosidases pour-
pouvant réaliser leurs injections d’insuline et leur raient représenter une thérapeutique de 1re ligne en cas
auto-surveillance glycémique. L’éducation est alors au d’hyperglycémie à jeun modérée.
mieux réalisée dans un service spécialisé et doit être − En cas de surpoids important, on utilisera la
renforcé régulièrement. metformine à dose réduite, ou, si l’on est réticent du
Lorsque l’information ne peut s’adresser directe- fait de l’âge, le benfluorex.
ment au patient, elle doit être donnée à l’entourage − Dans les autres cas, le traitement par sulfamide
(famille ou infirmière). Au minimum, les efforts hypoglycémiant paraît logique, en veillant à utiliser
d’éducation doivent porter sur le risque d’hypoglycé- soit des médicaments à demi-vie courte (tolbutamide,
mie, ses signes et son traitement. glipizide, gliclazide) soit éventuellement du glimépi-
ride, et à en ajuster progressivement la posologie.
m INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES 3 – Chez les diabétiques avec handicap.
− Il s’agit de patients présentant des complications
On peut schématiquement envisager plusieurs si- sévères, des troubles des fonctions cognitives ou des
tuations : difficultés sociales majeures.
− En dehors des situations où le traitement oral
A – Le diabète vieilli peut être poursuivi en toute sécurité, l’insulinothéra-
Si l’âge ne représente pas par lui-même un motif de pie représente souvent la meilleure solution, avec
modification du traitement et de la surveillance du l’objectif de corriger les éventuels symptômes de la
diabète, des ajustements pourront néanmoins être ren- maladie et d’éviter autant que possible les complica-
dus nécessaires en fonction : tions métaboliques (coma hyperosmolaire et hypogly-
− de l’apparition de complications du diabète (in- cémie). Les injections et contrôles glycémiques seront
suffisance rénale, baisse d’acuité visuelle...), réalisés par un membre de la famille ou à défaut par
− de pathologies associées devenant prioritaires l’infirmière à domicile. Les schémas thérapeutiques
(hémopathie, cancer, insuffisance cardiaque...), seront obligatoirement simples (2 injections d’insuline
− de troubles cognitifs [35], intermédiaire par jour voire une seule injection d’in-
− de modifications de l’environnement familial ou suline intermédiaire le matin). L’entourage devra
du contexte social. veiller à la régularité des apports alimentaires et à
En cas d’échec de la thérapeutique orale, il l’hydratation.
convient de ne pas laisser s’installer un état de désé- − Les objectifs glycémiques sont l’obtention d’une
quilibre chronique du diabète si l’espérance de vie du glycémie comprise entre 1,50 et 2,50 g/l à jeun et en
patient est raisonnablement longue. On pourra dans fin de journée. Il est recommandé de donner des ins-
ces cas recourir à un traitement combiné par antidia- tructions écrites pour l’adaptation des doses d’insu-
bétiques oraux et insuline au coucher (sachant qu’il ne line, qui doit toujours être prudente. Un avis spécialisé
s’agit généralement que d’une étape transitoire), ou à est souhaitable lors de tout événement intercurrent
l’insulinothérapie seule d’emblée. modifiant l’alimentation, l’activité physique ou la sen-
sibilité à l’insuline.
B – Diabète découvert chez le sujet âgé 4 – Le diabétique en institution
1 – En cas de diabète symptomatique et/ou d’hy- − Le diabète ne représente pas, par lui-même, une
perglycémie franche (supérieure ou égale à 3 g/l), un cause de mise en institution et inversement, il ne doit
avis spécialisé voire une hospitalisation sont souhaita- pas être la hantise du personnel paramédical des mai-
Vol. 25, n° 1, 1999 LE DIABÈTE DU SUJET ÂGÉ 91

sons de retraite et établissements de soins de longue


durée. Il faut très souvent lutter contre « les régimes
diabétiques », trop restrictifs, source de dénutrition. m SUIVI DU DIABÉTIQUE ÂGÉ
− Lorsqu’un traitement oral léger n’est pas suffi-
sant, l’insuline représente la solution la meilleure. Une
injection d’insuline intermédiaire le matin est souvent 1 – Autosurveillance
suffisante. − En l’absence de handicap, les principes sont
Toutefois si la glycémie à jeun excède 2,50 g/l et les mêmes que chez le sujet jeune :
les glycémies dans la journée sont inférieures à 2 g/l,
il est préférable d’introduire une petite dose d’insuline * Diabète insulinotraité : contrôle de la glycé-
le soir plutôt que de majorer celle du matin en risquant mie capillaire avant chaque injection recherche
d’exposer le patient à des hypoglycémies diurnes. d’acétonurie en cas d’hyperglycémie franche ;
− Les contrôles glycémiques capillaires sont sou- * Diabète non insulinotraité : autosurveillance
haitables 1 à 2 fois par jour. Le dosage de l’HbAlc est glycémique facultative contrôle glycémique au
par contre sans intérêt, compte tenu des objectifs thé- moindre problème.
rapeutiques peu exigeants. La surveillance est essen-
tiellement clinique, autant générale (hydratation...) − S’il existe un handicap, la surveillance est
que spécifiquement diabétologique. réalisée par une tierce personne :
* avant chaque injection d’insuline ;
m RÉSEAUX DE SOINS DANS LA PRISE * une a deux fois par semaine en cas de traite-
EN CHARGE DU DIABÈTE DU SUJET ment oral.
ÂGÉ
2 – Bilans périodiques
En raison de la multiplicité des intervenants, la
coordination est une nécessité absolue dans la prise en Leur indication repose principalement sur la né-
charge du patient diabétique âgé [37]. cessité d’une action de prévention (en particulier
secondaire et tertiaire) pour assurer un meilleur
En l’absence de handicap – chez le diabétique à confort.
domicile, le médecin généraliste doit rester le pivot Schématiquement :
du système de soins. C’est lui qui assure la poursuite
et éventuellement l’adaptation aux conditions de vie * Tous les 3 mois : l’examen clinique ciblera
du patient du traitement, lorsque celui-ci est instauré principalement l’évaluation thérapeutique (tension
en milieu hospitalier. Il est toutefois important qu’il artérielle couchée et debout), poids, état nutrition-
fonctionne en réseau avec un diabétologue et un gé- nel, état général etc.
riatre, et ceci non seulement en cas d’échec thérapeu- HbA1c
tique ou de crise, mais de façon systématique.
Le bilan et le suivi du diabétique âgé par le diabé- * Une fois par an :
tologue peut être réalisé soit en ambulatoire, soit dans Ionogramme et créatinine plasmatiques (sauf si
une structure hospitalière de jour ou de semaine, mais une anomalie ou un traitement associé rendent né-
la participation du gériatre à l’évaluation est indispen- cessaire un suivi plus rapproché)
sable. Bandelette urinaire « complète »
Cette collaboration en réseau avec le médecin gé- Evaluation gérontologique standardisée (voir an-
néraliste constituera une aide précieuse pour le suivi nexes)
du patient et le motivera, ainsi que ses aidants natu- ECG
rels, pour la prise en charge quotidienne de sa mala-
die. Examen ophtalmologique (fond d’œil, recherche
d’une cataracte, d’un glaucome) Examen des
Le patient diabétique polypathologique avec handi- pieds : examen neurologique, vasculaire, recherche
cap lourd – Le plus souvent, ce patient est institution- de déformations et/ou de points de pression anor-
nalisé (maison de retraite, unité de soins de longue maux.
durée). Le gériatre, et plus rarement le médecin géné- Protéinurie
raliste, sont les coordonnateurs des soins de ces sujets
mais ils doivent travailler en collaboration avec un * Périodiquement :
diabétologue. Une formation du personnel de ces ins-
titutions et l’instauration d’un dialogue entre les divers Echodoppler carotidien, tous les 3 ans en l’ab-
intervenants, médecins, infirmières, diététiciennes, pé- sence de signes d’appel.
dicures, kinésithérapeutes, sont nécessaires.
92 J.F. BLICKLE et al. Diabetes & Metabolism

m CONCLUSION
m TRAITEMENT DES FACTEURS DE
RISQUE ASSOCIÉS Le diabète du sujet âgé reste un domaine mal
Dyslipoprotéinémies connu et le champ potentiel de nombreuses études
reste ouvert
1. Maintien d’un éventuel traitement hypolipé- − Prévalence du diabète selon les nouveaux critè-
miant dans le « diabète vieilli ». res dans les tranches d’âge élevées.
2. Intérêt vraisemblable d’une prévention se- − Devenir des hyperglycémies à jeun modérées
condaire par hypolipémiant chez le diabétique âgé − Evaluation de la fonction rénale au delà de
compliqué de macroangiopathie. 80 ans
3. Après 75 ans, aucune donnée dans la littéra- − Relations entre contrôle glycémique, lipidique et
ture ne valide une prévention primaire par hypoli- tensionnel et morbi-mortalité chez le sujet âgé.
pémiant. − Relation des tests psychométriques avec l’éduca-
4. Consensus fort pour limiter le bilan lipidique tion et le contrôle du diabète.
au dosage du cholestérol total et des triglycérides, − Qualité de vie du diabétique âgé.
de préférence après la prise en charge du diabète
plutôt qu’au moment du diagnostic. Le dosage du
HDL-C est justifié en situation de prévention se- RÉFÉRENCES
condaire, s’il existe une anomalie du bilan lipidique
standard. 1 Quang-Chi Dinh. Projection de population totale pour la France
5. Attitude thérapeutique métropolitaine. Base RP 90. Horizons 1990-2050. INSEE
− en cas d’hypertriglycéridémie majeure, équi- 2 Bourdel-Marchasson I, Dubroca B, Manciet G, Decamps A, Emeriau
librer le diabète, au besoin, insulinothérapie transi- JP, Dartigues JF. Prevalence of diabetes and effect on quality of life
in older French living in the community : the PAQUID epidemiolo-
toire (voire définitive en cas de récidive de l’hyper- gical survey. J Am Geriatr Soc, 1997, 45, 295-301.
triglycéridémie). 3 Croxson SCM, Burden AC, Bodington M, Botha JL. The prevalence
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* éliminer une hypothyroïdie 4 Delcourt C, Papoz L, eds. Le diabète et ses complications dans la
population française. Paris. Les éditions INSERM, 1996, 13-33.
* la décision de traiter ou non les patients de 5 Garcia GV, Freeman RV, Supiano MA, Smith MJ, GALECKI AT,
plus de 75 ans dont la cholestérolémie sous régime Halter JB. Glucose metabolism in older adults : a study including
dépasse 3 g/l et qui ont une espérance de vie suffi- subjects more than 80 years of age. J Am Geriatr Soc, 1997, 45,
sante doit être envisagée au cas par cas et ne peut 813-17.
6 Jackson RA. Mechanisms of age related glucose intolerance. Diabe-
pas faire l’objet de recommandations. tes Care, 1990, 13 (suppl 2) 9-19.
7 Mizock BA. Alterations in carbohydrate metabolism during stress : a
B – Hypertension artérielle review of litterature. Am J Med 1995, 98, 75-84.
1. Maintien des mêmes objectifs de traitement pour 8 Johnson KC, Graney MJ, Applegate WB, Kitabchi AE, Runyan JW,
Shorr RI. Prevalence of undiagnosed non-insulin-dependant diabetes
les tensions systoliques et diastoliques que chez le mellitus and impaired glucose tolerance in a cohort of older persons
sujet plus jeune, mais éviter : with hypertension. J Am Geriatr Soc, 1997, 45, 695-700.
a) une hypotension orthostatique fréquente chez 9 Verny C, Hervy MP. Le diabète du sujet âgé. Encycl Méd Chir, Paris
Elsevier. Endocrinologie Nutrition, 10-366 F 10, 1998, 6 p.
le sujet âgé, neuropathie végétative, pathologie as-
10 Folstein MF, Folstein SE, MC Hugh P. “Mini Mental State” : a
sociée (Parkinson), polymédications + + + practical method for grading the cognitive state of patients for the
b) une hypotension post-prandiale (malaises) clinician. J Psy Res, 1975, 12, 189-98.
c) une hypotension nocturne (risque coronarien 11 Katz S, Moskowitz AB, Jackson BA, et al. Studies of illness in the
et vasculaire) aged. The index of ADL : a standardized measure of biological and
psychological function. JAMA, 1963, 185, 914-9.
12 Katz S, Downsns TD, Cash R, Groth RC. Progress in development of
2. Recommandations pratiques the index of ADL. Gerontologist, Spring 1970, part I, 20-30.
a) avant d’instituer un traitement médicamen- 13 Lawton MP, Brody EM. Assessment of older people : self maintening
and instrumental activities of daily living. Gerontologist, 1969, 9,
teux, confirmer le diagnostic par un dinamap ou 179-86.
mieux une MAPA, 14 Guigoz Y, Vellas B, Garry PJ. The Mini Nutritional Assessment
b) utiliser les antihypertenseurs à doses faibles (MNA) : a practical assessment tool for grading the nutritional state
au départ et adapter ultérieurement, of elderly patients. Facts Res Gerontol, 1994, (suppl 2), 15-32.
15 Meneilly GS, Cheung E, Tessier D, Yakura C, Tuokko H. The effect
c) préférer l’association de deux médicaments à of improved glycemic control on cognitive functions in the elderly
dose faible à une monothérapie à dose forte, d. patients with diabetes. J of Gerontol, 1993, 48, M117-124.
prudence vis-à-vis des alpha-bloquants et des anti- 16 Gradman TJ, Laws A, Thompson LW, Reaven GM. Verbal learning
hypertenseurs centraux ; la place des dihydropyridi- and/or memory improves with glycaemic control in older subjects
with non-insulin-dependent diabetes mellitus. J Am Geriatr Soc,
nes est actuellement controversée ; privilégier les 1993, 41, 1305-12.
IEC en surveillant la fonction rénale et l’iono- 17 Pinies JA, Cairo G, Gaztambide S, Vasquez JA. Course and progno-
gramme ; ne pas hésiter à utiliser un diurétique ou sis of 132 patients with diabetic non ketototic hyperosmolar state.
Diabetes & Metab, 1994, 20, 43-8.
un bêta-bloquant sélectif à dose faible. 18 Hussain NA, Warshaw G. Utility of clysis for hydratation in nursing
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Vol. 25, n° 1, 1999 LE DIABÈTE DU SUJET ÂGÉ 93

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