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Les fonctions

N
O
RR
PCSI-Lycée Baimbridge
.A
sO
ur
Co

2019-2020

Olivier ARRON
PCSI 2019-2020 Les fonctions Lycée Baimbridge

Introduction
Des nombres aux fonctions
— D’où vient le terme "analyse" ?

Guillaume François Antoine l’Hospital, marquis de Saint-Mesme (1661-1704)


fut élève de Jean Bernoulli, qui lui enseigna le nouveau calcul. Á cette époque
,seuls Newton, Leibniz, et les deux anciens Bernoulli connaissaient le calcul
infinitésimal. En 1696, il publie «Analyse des infiniment petits pour l’intelli-
gence des lignes courbes».

— En 1748, Euler publie «Introductio in Analysin Infinitorum».

— 1817 : Bolzano (1781-1848), démontre le théorème des valeurs intermédiaires.

N
— Les nombres réels étaient assimilés à une droite. Problème de la convergence
des séries (Abel, Cauch). Définition précise des notions de limites, continuité,

O
dérivabilité : Cauchy (1789-1857).«Cours d’analyse» de Cauchy paru en 1821 :
fondement de l’analyse moderne.
RR
— Construction rigoureuse des nombres réels. Kronecker(1823-1891) : «Dieu a
crée les entiers naturels, tout le reste est l’œuvre de l’homme.».
.A

Richard Dedekind(1831-1916) : comme Cauchy c’est l’enseignement qui a


inspiré sa quête de rigueur. En 1872 il publie «Continuité et nombres irration-
sO

nels», dans lequel il donne une construction rigoureuse des nombres réels.

Dedekind, préparait un cours sur le calcul différentiel et intégral, et trouvait


que la construction des nombres réels manquaient de rigueur.
ur

— Ouverture vers l’analyse fonctionnelle. Les fonctions vues comme des points
(idée de Jacques Hadamard).
Co

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Table des matières

13 Les fonctions 4
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
13.1 Généralités sur les applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
13.1.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
13.1.2 Image directe et image réciproque . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
13.1.3 Composition d’applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
13.1.4 Injection, surjection ,et bijection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

N
13.2 Les fonctions numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
13.2.1 Représentation graphique d’une fonction réelle à valeurs réelles. 11

O
13.2.2 Propriétés des fonctions à valeurs réelles . . . . . . . . . . . . . . 12
13.2.2.a) Parité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
RR
13.2.2.b)Périodicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
13.2.2.c) Monotonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
13.2.2.d)Fonctions majorées, minorées, bornées. . . . . . . . . . 17
.A

13.3 Dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
13.3.1 Définition et interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . 18
sO

13.3.2 Calcul des dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19


13.3.2.a) Dérivée de quelques fonctions . . . . . . . . . . . . . . . 19
13.3.2.b)Opérations sur les dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
13.3.2.c) Dérivée d’une bijection réciproque . . . . . . . . . . . . 20
ur

13.3.3 Étude des variations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21


13.3.4 Dérivée d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
13.3.5 Dérivée des fonctions à valeurs complexes . . . . . . . . . . . . . 22
Co

13.4 Étude d’une fonction de la variable réelle à valeurs réelles . . . . . . . . 23


13.4.1 Détermination de l’ensemble de définition. . . . . . . . . . . . . 23
13.4.2 Réduction éventuel de l’ensemble d’étude. . . . . . . . . . . . . . 23
13.4.3 Étude des variations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
13.4.4 Recherche d’éventuelles asymptotes. . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3
Chapitre 13

Les fonctions

Introduction
Ce chapitre permet une première approche de l’analyse.

N
Il est important de se familiariser avec les notions d’applications et leurs
caractéristiques : injective, surjective, bijective.

O
Ces notions sont d’ailleurs fondamentales aussi en algèbre linéaire.
RR
On aborde l’un des grands thèmes de l’analyse : la dérivation.

La dérivée est fondamentale pour l’étude des fonctions pour :


.A

— l’étude du sens de variations


sO

— la recherche d’ extrema éventuels.

On énonce certains théorème non vus dans le secondaire, qui seront démontrés
dans le chapitre sur la dérivation.
ur

.
Co

4
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13.1 Généralités sur les applications

13.1.1 Définitions et exemples

Définition
Soient E et F deux ensembles. f est une application, ou une fonction, de E vers F
si à(tout élément x de E , on associe un unique élément y de F , noté f (x). On note :
E → F
f:
x 7→ f (x)
Si (x, y) ∈ E × F avec y = f (x), alors y est l’image de x et x est un antécédent de y.

Remarques:
— Pour avoir une application il faut 3 éléments :
— un ensemble de départ, ou la source : E .
— un ensemble d’arrivée, ou le but F .
— et un procédé qui à tout élément x de E associe un UNIQUE élément f (x) de F .
— On note aussi : f : E −→ F .

N
— L’ensemble de définition d’une application est tout l’ensemble E . Pour une fonction
l’ensemble de définition peut être une partie de E .

O
— Notation : l’ensemble des applications de E dans F est noté F (E, F) ou FE .
RR
Exemples:
Fonctions usuelles.

Définition : fonction identié


.A

La fonction
( identité sur un ensemble E est définie par :
E → E
sO

I dE
x 7→ x
ur

Définition : fonction indicatrice d’une partie de A


Soit A une partie de E (A ∈ P (E ), la fonction indicatrice de A notée 1 A est la fonc-
tion de(E dans {0, 1} définie par :
Co

Si x ∈ A alors 1 A (x) = 1
∀x ∈ E
Si x ∉ A alors 1 A (x) = 0

Exemples:
— La fonction indicatrice des nombres réels positifs.
— Fonction de Dirichlet : la fonction indicatrice des rationnels. Elle n’est continue
en aucun point.

Définition : complémentaire d’une partie


Le complémentaire de A est l’ensemble des éléments de E qui n’appartiennent pas
à A. Il se note : C EA , Ā, E \ A.
On a : x ∈ Ā ⇔ x ∉ A

Définition : restriction d’une fonction.


Soit f une application de E dans F , la restriction de f à A notée f |A est la fonction
de A dans F qui à tout élément x de A associe f (x).

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Remarques:
— C’est le même procédé pour déterminer l’image de x, mais on a restreint l’ensemble
de départ de E à A.
— Lorsqu’une fonction est paire, impaire, ou périodique on peut étudier sa restriction à
une partie de R et en déduire ses variations sur tout l’ensemble R.
— Réduire l’intervalle de départ permet d’obtenir une fonction injective, et éventuelle-
ment bijective.

Exemple. La fonction carrée n’est pas injective. Mais sa restriction à l’ensemble des nombres
réels positifs est injective.

13.1.2 Image directe et image réciproque

Définition : l’image directe


Soient f ∈ F E , et A est une partie de E .

N
L’image directe de A par f notée f (A) est l’ensemble des images par f des éléments

O
de A.
C’est la partie de F définie par :
RR
f (A) = {y ∈ F | ∃x ∈ E , f (x) = y} = { f (x), x ∈ A}
.A

Remarque. C’est une notion très importante, surtout en algèbre linéaire. Im( f ) = f (E ) .
sO

Exemples:
• f (E ) = { f (x), x ∈ E }
• Si f est la fonction exponentielle complexe alors : f (C) = C∗
ur

Définition : l’image réciproque


Soit B est une partie de F , l’image réciproque de B par f , notée f −1 (B ), est l’en-
Co

semble des éléments de E qui ont leur image dans B .


C’est la partie de E définie par :

f −1 (B ) = {x ∈ E | f (x) ∈ B }

Remarque. C’est l’ensemble des antécédents des éléments de B .

Propriété

x ∈ f −1 (B ) ⇔ f (x) ∈ B

Exemples:

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13.1.3 Composition d’applications

Définition
Soient f une application de E dans F et g une application de F dans G. La compo-
sée de g et de f , notée g ◦ f est l’application de E dans G définie par :

∀x ∈ E , g ◦ f (x) = g ( f (x))

Exemples:
• f (x) = x 2 ; g (x) = 3x + 1 ; (g ◦ f )(x) = 3x 2 + 1
2
• f (x) = x 2 −1 ; g (x) = 3e x −sin(x)+2x −1 ; (g ◦ f )(x) = 3e x −1
−sin(x 2 −1)+2(x 2 −1)−1

Propriété
La composition des applications est associative.
Si on a : f ; E −→ F , g : F −→ G et h : G −→ H alors :

h ◦ (g ◦ f ) = (h ◦ g ) ◦ f

N
O
B Attention !
RR
La composée d’application n’est pas commutative ! En général : (g ◦ f ) 6= ( f ◦ g )
.A

13.1.4 Injection, surjection ,et bijection


sO

Définition
Une application de E dans F est injective si deux éléments différents ont des
images différentes.
ur

x 6= x 0 ⇒ f (x) 6= f (x 0 )

En général, pour démontrer qu’une application est injective, on utilise la contrapo-


Co

sée.

f (x) = f (x 0 ) ⇒ x = x 0

Remarque. La démonstration de l’injectivité commence par :


"Soient deux éléments x et x 0 de E tels que f (x) = f (x 0 ) , démontrons que x = x 0 ..."

Propriété
Une application est injective si tout élément de F a au plus un antécédent.

Exemples:
— La fonction exponentielle est injective sur R, la fonction carrée ne l’est pas : f (1) =
f (−1) .
— L’application qui à un élément de U associe son argument principal est injective.
— Une fonction paire n’est jamais injective.

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Définition
Une application de E dans F est surjective si tout élément de F a au moins un
antécédent :

∀y ∈ F : ∃x ∈ E | f (x) = y

Remarque. Une application f : E → F est surjective si et seulement si f (E ) = F .

Exemples:
— La fonction logarithme népérien de R∗+ sur R est surjective( et injective, donc
bijective.).
— Sur R, la fonction carré n’est pas surjective ( −1 n’a pas d’antécédent) , les fonc-
tions trigonométriques ne le sont pas.
— L’application qui à un élément de U associe son argument principal est injective.
— La démonstration de la surjectivité commence par :
"Soit y un élément de F , montrons qu’il existe un élément x de E tel que f (x) = y ."

N
Définition
Une application est bijective si tout élément y de F admet un unique antécédent.

O
RR
Propriété
Une application est bijective si et seulement si elle est à la fois injective et surjective.
.A

Démonstration. En effet, soit y un élément de F , alors la surjectivité donne l’exis-


tence d’un antécédent, et l’injectivité son unicité.
sO

Exemples:
— exponentielle et logarithme, fonction affine, fonction cube.
— L’application qui à un point associe son affixe.
ur

— L’application qui à un élément de U associe son argument principal.


— Pour tout ensemble E , l’application identité IdE de E dans E qui à tout élément
Co

x associe lui même est une bijection. IdE (x) = x . Sa fonction réciproque est elle
même.
— Les isométries du plan ou de l’espace sont bijectives.
— Toute fonction involutive est bijective.
— Les projections ne sont pas bijectives.

Définition : bijection réciproque


f est une bijection de E sur F , si et seulement s’il existe une application g de F dans
E telle que :
1. f ◦ g = IdF
2. g ◦ f = IdE .
Dans ce cas, g est unique et elle est bijective. C’est la bijection réciproque de f et
est notée f −1 .

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Démonstration. S’il existe une application g de F dans E telle que :


1. f ◦ g = IdF
2. g ◦ f = IdE .
(1) donne la surjectivité, car : ∀y ∈ F, y = f (g (y)) et en posant g (y) = x ,
∀y ∈ F, ∃x ∈ E : y = f (x) .
(2) donne l’injectivité. S’il existe x et x 0 , éléments de E tels que :
f (x) = f (x 0 ) ⇒ g ( f (x)) = g ( f (x 0 )) ⇒ x = x 0 car g ◦ f = IdE .

Réciproquement, si f est bijective, on considère l’application g de F dans E, qui à


tout y de F associe l’unique x = g (y) de E tel que f (x) = y . On a donc :
f (x) = y ⇔ g (y) = x .
On en déduit les deux relations : f ◦ g = IdF et g ◦ f = IdE .

Remarque. On peut avoir f ◦ g = I d F et g ◦ f 6= i d E .

B Attention !

N
Les notions d’injectivité, de surjectivité et de bijectivité dépendent des en-
sembles de départ (E) et d’arrivée (F).

O
* Méthode: Montrer qu’une application est surjective
RR
On considère f : E → F . Rédaction : "Soit un élément y appartenant à F .
Nous allons montrer qu’il existe x appartenant à E tel que : y = f (x)." (Le but
de la démonstration est de trouver un x qui vérifie l’égalité.)
.A
sO

* Méthode: Montrer qu’une application est injective


On considère f : E → F . 2 rédactions possibles :
— "Soient x et x 0 deux éléments de E tels que f (x) = f (x 0 ).
ur

Nous allons démontrer que :x = x 0 ."


— "Soient x et x 0 deux éléments distincts de E .
Nous allons montrer que f (x) 6= f (x 0 )."
Co

* Méthode: Montrer qu’une application est bijective


On considère f : E → F .
On a 3 rédactions possibles :

— " Nous allons procéder en deux étapes. On va montrer que f est :


— injective puis,
— surjective."

— "Soit y un élément de F . Montrons qu’il admet un unique antécédent,


c’est-à-dire qu’il existe un unique élément x de E tel que : y = f (x)."

— il existe une application g de F dans E telle que :


1. f ◦ g = IdF
2. g ◦ f = IdE .

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Propriétés
— la composée de deux applications injectives est injective.
— la composée de deux applications surjectives est surjective.
— la composée de deux applications bijectives est bijective (conséquence des
deux propositions précédentes)

Démonstration.

Remarques:
Si E et F sont deux ensembles finis avec card(E ) = p et card(F ) = n alors :
— il existe une injection de E dans F si et seulement si : card(E ) É card(F )
— il existe une surjection de E dans F si et seulement si : card(E ) Ê card(F )
— il existe une bijection de E dans F si et seulement si : card(E ) = card(F ).

Théorème
Soient E ,F et G 3 ensembles tels qu’il existe une bijection f de E sur F et une bijec-
tion g de E dans G.

N
¢−1
= f −1 ◦ g −1
¡
Alors g ◦ f est une bijection de E sur G et : g ◦ f

O
Démonstration. On démontre que :
(g ◦ f ) ◦ ( f −1 ◦ g −1 ) = g ◦ ( f ◦ f −1 ) ◦ g −1 = g ◦ IdF ◦ g −1 = g ◦ g −1 = IdE .
RR
De même : ( f −1 ◦ g −1 ) ◦ (g ◦ f ) = IdF

Pour aller plus loin


.A

Pour tout ensemble E , l’ensemble des bijections de E forment un groupe pour


sO

la loi de composition.
C’est un groupe non commutatif si card(E ) Ê 3 . On le note σ(E ) .
ur

Théorème de la bijection
Soit I un intervalle de R et f une fonction continue et strictement monotone sur I .
Co

Alors :
— f est une bijection de I sur l’intervalle J = f (I ).
— Son application réciproque f −1 : J → I est continue et strictement mono-
tone sur J de même monotonie que f .

Remarques:
— Le théorème de la bijection sera démontré dans le cours sur la continuité.
— Ce théorème permet de définir les fonctions Arc sinus et Arc cosinus.

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13.2 Les fonctions numériques

13.2.1 Représentation graphique d’une fonction réelle à valeurs réelles.

Définition
Soit f une fonction de la variable réelle à valeurs réelles. Le plan est muni d’un
repère orthonormé direct (O,~ i ,~
j ). La représentation graphique de f , ou encore la
courbe représentative de f , est l’ensemble des points M de coordonnées (x, f (x))
lorsque x ∈ D f .

Fonctions g Transformation géométrique pour passer de C f à C g .

g (x) = f (x) + a Translation de vecteur a ~


j

g (x) = f (x + a) Translation de vecteur −a~


i.

g (x) = f (x − a) Translation de vecteur a~


i.

N
1
g (x) = f (ax) Affinité d’axe (Oy), de direction (Ox) et de rapport

O
a
g (x) = af (x) Affinité d’axe (Ox) , de direction (Oy) de rapport a.
RR
Exemples:
• g (x) = (x − 1)2 + 3. On passe de la courbe représentative de la fonction carrée à
.A

celle de g par la translation ~ ~


³ deπvecteur
´ ³i + 3π

• On a : ∀x ∈ R : cos(x) = sin x + et cos x − = sin(x)
2 2
sO

On en déduit qu’on passe la représentation graphique de la fonction sin à la


π
fonction cos par une translation de vecteurs − ~i
2
• Comment obtient-on la courbe de t 7→ cos(ωt −ϕ) à partir la courbe de t 7→ cos(t ) ?
ur

* Méthode: Résolution graphique d’équations et d’inéquations.


Co

f (x) = λ ; f (x) É λ

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13.2.2 Propriétés des fonctions à valeurs réelles


13.2.2.a) Parité

Définition
f est paire si ∀x ∈ D :
• −x ∈ D et
• f (−x) = f (x)

Remarque. Il ne faut pas oublier la première condition. Avant d’écrire f (−x) = f (x) il faut
s’assurer que −x est bien dans l’ensemble de définition de f . On ne peut étudier la parité d’une
fonction que si elle est définie sur un intervalle symétrique par rapport à 0.

Propriété
La représentation graphique d’une fonctions paire est symétrique par rapport à

N
l’axe des ordonnées.
Exemples:

O
Polynômes n’ayant que des puissances paires, cos, ch, la valeur absolue.
RR
Définition
f est impaire si ∀x ∈ D :
.A

• −x ∈ D et
• f (−x) = − f (x)
sO

Propriété
La représentation graphique d’une fonction impaire est symétrique par rapport à
ur

l’origine.

Exemples:
Co

Polynômes n’ayant que des puissances impaires, sin, sh, tan, th, arcsin, argsh, arctan,
argth...

B Attention !

— Une( fonction peut n’être ni paire, ni impaire. Par exemple :


R → R
f: .
x 7→ x 2 + x 3
f (1) = 2 et f (−1) = 0.
f (−1) 6= f (1) donc f n’est pas paire.
f (−1) 6= − f (1) donc f n’est pas impaire.
— La seule fonction définie sur R qui soit à la fois paire et impaire est la
fonction nulle.

Propriétés : combinaison linéaire


— Toute combinaison linéaire de fonctions paires est paire.
— Toute combinaison linéaire de fonctions impaires est impaire.

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Remarque. Si I est un intervalle symétrique de R, alors l’ensemble des fonctions paires de I


dans R est un sous-espace vectoriel de RI .
De même, l’ensemble des fonctions impaires de I dans R est un sous-espace vectoriel de RI .
Ce sont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires.
Toute fonction se décompose de façon unique comme somme d’une fonction paire et d’une
fonction impaire :
f (x) + f (−x) f (x) − f (−x)
f (x) = +
2 2

Exemple. ∀x ∈ R : e x = ch(x) + sh(x)

Propriétés : produit de fonctions


— Le produit de deux fonctions paires est une fonction paire.
— Le produit de deux fonctions impaires est une fonction paire.
— Le produit d’une fonction paire et d’une fonction impaire est une fonction
impaire.

N
Propriétés : composée de fonctions

O
— Si f est paire, alors quelle que soit la fonction g , g ◦ f est paire.
— Si g est paire et f est impaire alors g ◦ f est paire.
RR
— La composée de deux fonctions impaires est une fonction impaire.

Remarques:
— Si x 7−→ f (x +a) est paire la représentation graphique de f est symétrique par rapport
.A

à la droite d’équation : x = a. On a : f (x + a) = f (−x + a). M (x + a, y) et M 0 (−x + a, y).


Les deux points ont même ordonnée et leur milieu a comme abscisse a.
sO

Ils sont symétriques par rapport à la droite d’équation : x = a.


— Si x 7−→ f (x + a) − b est impaire, la représentation graphique de f est symétrique par
rapport au point Ω(a, b). En effet, on a f (x + a) − b = − f (−x + a) + b et :
f (x + a) + f (−x + a)
= b.
ur

2
(x + a) + (−x + a) y + y0
M (x + a, y) et M 0 (−x + a, y 0 ) avec = a et = b.
2 2
Co

Les 2 points sont symétriques par rapport au point Ω(a, b)

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13.2.2.b) Périodicité

Définition
f ∈ F (D, R) est périodique s’il existe T 6= 0 , tel que :
• ∀x ∈ D : x + T ∈ D et x − T ∈ D.
• ∀x ∈ D : f (x + T ) = f (x)

Exemples:
— sin et cos sont 2π périodiques. tan est π périodique.
µ ¶

— La fonction définie sur R par : f (x) = sin x est n périodique.
n
— Toute combinaison linéaire de fonctions périodiques est périodique.

Propriété
D
Si f est T périodique, alors la fonction g définie sur l’ensemble par g (x) = f (Tx)

N
¶T
nD T
µ
est 1-périodique. Et celle définie sur l’ensemble par f x est n-périodique.
T n

O
RR
Propriété : sous-espace vectoriel
Toute combinaison linéaire de fonctions T périodiques est T périodique.
On dit que l’ensemble des fonctions T périodiques est stable par combinaisons
.A

linéaires. C’est un sous-espace vectoriel de l’ensemble des fonctions de R dans R.


sO

B Attention !

Si f est périodique de période T et g périodique de période T 0 .


ur

f + g peut ne pas être périodique.


π p
µ ¶
Exemple. f (x) = cos(2πx) est 1 périodique, et g (x) = cos 2 p x est 2 périodique.
Co

2
f + g n’est pas périodique.

Interprétation géométrique. La courbe représentative d’une fonction T periodique est inva-


riante par translation de vecteur T~i .

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13.2.2.c) Monotonie

Définition

f est croissante sur D si : ∀(x, y) ∈ D 2 : x < y ⇒ f (x) É f (y)

Définition

f est strictement croissante sur D si : ∀(x, y) ∈ D 2 : x < y ⇒ f (x) < f (y)

Définition

f est décroissante sur D si : ∀(x, y) ∈ D 2 : x < y ⇒ f (x) Ê f (y)

N
Définition

O
f est strictement décroissante sur D si : ∀(x, y) ∈ D 2 : x < y ⇒ f (x) > f (y)
RR
Propriété
.A

f est décroissante si et seulement si − f est croissante.

Exemples:
sO

— fonctions croissantes : toute fonction affine de coefficient directeur positif, la


fonction cube, et plus généralement tout polynôme impaire à coefficients posi-
tifs, la fonction exponentielle, la fonction logarithme la fonction sh, argsh, arcsin,
arctan,th, argth.
ur

— fonctions décroissantes : toute fonction affine avec un coefficient directeur néga-


(
R → R
tif. f: , arccos, la fonction inverse sur R∗+ .
Co

x e −x
7→
Toute fonction − f , où f est une fonction croissante.
Remarques:
— On aura la caractérisation suivante pour une fonction dérivable sur intervalle I : f est
croissante sur I équivaut à f 0 Ê 0 sur I .
— Une fonction strictement monotone est injective.
— Une fonction continue et injective est monotone.

Propriété : sommes de fonctions monotones


— La somme de deux fonctions croissantes est croissante.
— La somme de deux fonctions décroissantes est décroissante.

B Attention !

On ne peut rien dire sur la somme d’une fonction croissante et d’une fonction
décroissante.
f (x) = e x et g (x) = −x. f (x) = x 3 et g (x) = −x

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Propriété : produit de fonctions monotones


— Le produit d’une fonction croissante par un réel positif est une fonction
croissante. (par un réel négatif est une fonction décroissante)
— Le produit d’une fonction décroissante par un réel positif est une fonction
décroissante. (par un réel négatif est une fonction croissante)
— Le produit de deux fonctions croissantes positives est une fonction crois-
sante.
— Le produit de deux fonctions décroissantes positives est une fonction dé-
croissante.

Remarques:
— Le produit de deux fonctions croissantes n’est pas forcément croissant.
f (x) = e x et g (x) = x ; f (x) = x et g (x) = x.
— On ne peut rien dire sur le produit d’une fonction croissante et d’une fonction dé-
croissante.
Sur les réels strictement positifs, on considère :
1
f (x) = et g (x) = x 2 . Alors f (x)g (x) = x est croissante sur R+ .

N
x
1
Et avec h(x) = 3 , la fonction g h est décroissante.
x

O
RR
Propriété : la composée de fonctions monotones est monotone.
— La composée de deux fonctions croissantes ou de deux fonctions décrois-
santes est croissante.
.A

— La composée d’une fonctions décroissante et d’une fonction croissante est


décroissante
sO

Remarque. On retient :
— Si les fonctions sont de même monotonie alors la composée est croissante.
— Si les fonctions ont des monotonies opposées alors la composée est décroissante.
ur
Co

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13.2.2.d) Fonctions majorées, minorées, bornées.

Définition : fonction majorée


Une fonction f est majorée si :

∃M ∈ R|∀x ∈ D : f (x) É M

Définition : fonction minorée


Une fonction f est minorée si :

∃m ∈ R|∀x ∈ D, m É f (x)

Remarques:
— La fonction f est majorée si et seulement si f (E ) est une partie majorée de R. De
même une fonction f est minorée si et seulement si f (E ) est une partie majorée de R.

N
— f est majorée(respectivement minorée) si et seulement si f (D) = { f (x), x ∈ D} est une
partie non vide de R et majorée(respectivement minorée) de R.

O
Interprétation géométrique. — La courbe représentative d’une fonction majorée par M
RR
est en dessous de la droite d’équation y = M .
— La courbe représentative d’une fonction minorée par m est au dessus de la droite d’équa-
tion y = m .

.A

— La courbe représentative d’une fonction bornée est comprise entre deux droites parallèles
à l’axe des abscisses.
sO

Définition
Une fonction f est bornée si elle est majorée et minorée :
ur

∃M ∈ R, ∀x ∈ D, | f (x)| É M
Co

Exemples:
1 1
— cos, sin, ar ct an , t h , x 7→ , .
1 + x2 1 + f 2
— Une fonction continue sur un intervalle fermé et borné est bornée.
— Une fonction continue et périodique est bornée.

* Méthode: Montrer qu’une fonction est bornée


¯ ¯
— On essaye de majorer ¯ f (x)¯ par un nombre indépendant de x, pour
toutes les valeurs de l’ensemble de définition.
— On étudie les variations de la fonctions.

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13.3 Dérivation

13.3.1 Définition et interprétation géométrique

Définition
Soient I un intervalle de R contenant une infinité de points , a un point de I et f
une fonction de I à valeurs dans R.
f (x) − f (a)
On dit que f est dérivable en a si a une limite finie lorsque x tend vers
x −a
a.
f (x) − f (a)
Dans ce cas, la limite notée f 0 (a) = lim est le nombre dérivé de f au
x→a x −a
point a.

Remarques:
— En effectuant le changement de variables : x = a + h, on a :
f (a + h) − f (a)
= f 0 (a).

N
lim
h→0 h
h6=0
On peut aussi noter :

O
f (a + h) − f (a)
−−−→ f 0 (a)
h h→0
RR
h6=0
— La fonction valeur absolue n’est pas dérivable en 0. Les limites à droite et à gauche du
taux d’accroissements existent et sont différentes.
.A

Interprétation géométrique. Si f est dérivable en a alors la courbe représentative de f ad-


met une tangente au point (a, f (a)) de coefficient directeur f 0 (a). La tangente admet comme
sO

équation : y = f 0 (a)(x − a) + f (a)

Exemples:
La droite d’équation y = x est la tangente à l’origine des fonctions x 7→ sin(x), x 7→ tan(x),
ur

x 7→ sh(x), x 7→ arcsin(x), x 7→ arctan(x),...

Remarques:
Co

— Si on a un doute sur la formule on doit au moins vérifier que lorsque x = a, on a bien


y = f (a).
— Interprétation cinématique : la dérivée représente une vitesse.

Définition : dérivée sur un intervalle


f est dérivable sur I si elle est dérivable en chacun de ses points.
Dans ce cas, f 0 est la fonction qui à un point a de I associe le nombre dérivé de f
en a.

Remarque. Si f est µdérivable


¶ sur I , alors f 0 n’est pas forcément une fonction continue sur I .
1
Exemple : x 7→ x 2 sin
x

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13.3.2 Calcul des dérivées


13.3.2.a) Dérivée de quelques fonctions

Ensemble de validité Fonction Fonction dérivée

R C (C ∈ R) 0

R x n (n ∈ N∗ ) nxn−1
1 n
R∗ (n ∈ N∗ ) −
xn x n+1
1 1
R∗ −
x x2
p 1
R∗+ x p
2 x
R ex ex
1

N
R∗ ln(|x|)
x
³ π´

O
R sin(x) cos(x) = sin x +
2
³ π´
RR
R cos(x) − sin(x) = cos x +
2

13.3.2.b) Opérations sur les dérivées


.A

Propriétés : linéarité de la dérivation


sO

Soient u et v des fonctions dérivables sur un intervalle I .


Dérivée d’une somme : (u + v)0 = u 0 + v 0
Dérivée d’un produit par un scalaire. (αu)0 = αu 0
ur

Dérivée d’une combinaison linéaire : (αu + βv)0 = αu 0 + βv 0

Exemple. Dérivée d’une fonction polynomiale définie sur R par :


Co

n n n−1
a k x k ⇒ P 0 (x) = ka k x k−1 = (k + 1)a k+1 x k
X X X
P (x) =
k=0 k=1 k=0

Propriétés : dérivée de produits et quotients


Dérivée d’un produit : (uv)0 = u 0 v + uv0
En particulier : (u 2 )0 = 2u 0 u
Dérivée de u n : (u n )0 = nu 0 u n−1 , n ∈ N∗
Dérivée de l’inverse d’une fonction qui µ ne¶ s’annule pas : si v est une fonction
1 0 v0
dérivable qui ne s’annule pas sur I : =− 2
v v
³ u ´0 u 0 v − uv 0
Dérivée d’un quotient : = , si u et v sont dérivables sur I , et
v v2
que v ne s’annule pas sur I .

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Propriété : dérivée d’une composée


Soit v une fonction dérivable sur I avec v(I ) ⊂ J .
Soit u une fonction dérivable sur J . Alors la composée de v par u, notée u ◦ v est
dérivable sur I et : (u ◦ v)0 = v 0 × (u 0 ◦ v)
∀x ∈ I : (u ◦ v)0 (x) = v 0 (x)u 0 (v(x))

Corollaire
La dérivée de la fonction x 7−→ f (ax + b) est : a f 0 (ax + b).
n 0 0 n−1
µ )¶0= nu u 0
(u
1 nu
n
= − n+1
u u
La dérivée de la fonction x 7−→ (ax + b)n est : na(ax + b)n−1 , n ∈ N∗
La dérivée de la fonction x 7−→ e ax+b est : ae ax+b
La dérivée de la fonction x 7−→ cos(ωt − ϕ) est : −ω sin(ωt − ϕ).
(e u )0 = u 0 e u .
u0

N
ln(|u|) = , si u est une fonction dérivable qui ne s’annule pas sur I .
¢0u
cosn (x) = −n sin(x) cosn−1 (x)
¡

O
RR
13.3.2.c) Dérivée d’une bijection réciproque

Théorème
.A

Soit f une bijection de I sur J = f (I ). Si f est dérivable sur I et si f 0 ne s’annule pas


sur I alors f −1 est dérivable sur J et :
sO

1
( f −1 )0 =
f f −1
0◦
ur

Remarque. La démonstration sera faite dans le chapitre sur la dérivation. On peut déjà véri-
fier le résultat, si on suppose la dérivabilité de la bijection réciproque : f ◦ f −1 = Id ⇒ ( f −1 )0 ×
Co

1
f 0 ◦ f −1 = 1 ⇒ ( f −1 )0 = 0 −1
f ◦f

Exemples:
— Dérivée de la fonction racine carrée.
Soit f la fonction définie sur R+ par f (x) = x 2 . p
f −1 est sa fonction réciproque et on a : ∀x ∈ R+ , f −1 (x) = x .
1 1
( f −1 )0 (x) = = p
2 × f −1 (x) 2 x
— Soit f la fonction définie sur R∗+ , f (x) = ln(x).
Sa fonction réciproque est la fonction exponentielle et :
1 1
( f −1 )0 (x) = 1
= 1
= ex
f −1 (x) ex

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13.3.3 Étude des variations

Théorème
Soit f une fonction définie sur un intervalle I .
• f est croissante sur I si et seulement si f 0 est positive sur I.
• f est décroissante sur I si et seulement si f 0 est négative sur I .
• Si f 0 est strictement positive alors f est strictement croissante.
• Si f 0 est strictement négative alors f est strictement décroissante.
• f est constante sur I si et seulement si sé dérivée est nulle sur I .

Exemple. Sens de variation d’une fonction polynomiale du troisième degré.


f (x) = ax3 + bx2 + cx + d
f 0 (x) = 3ax2 + 2bx + c
∆ = (2b)2 − 12ac = 4(b 2 − 3ac)
On étudie le signe de f 0 en fonction du signe de ∆.

Remarque. Une fonction peut être strictement croissante, même si sa dérivée s’annule en cer-

N
tains points. La fonction cube est strictement croissante, pourtant sa dérivée en 0 est nulle.

O
13.3.4 Dérivée d’ordre supérieur
RR
Définition
Soit f une fonction dérivable sur I .
.A

Si la fonction f 0 est dérivable sur I , sa dérivée est notée f 00 .


C’est la dérivée seconde de f . On dit que f est 2 fois dérivable sur I .
sO

De même, par récurrence si f est n − 1 fois dérivable sur I , et que f (n−1) est
dérivable sur I , sa fonction dérivée est notée f (n) et f est n fois dérivable sur I .
ur

Définition
Une fonction est de classe C n sur un intervalle I si elle est n fois dérivable et la
Co

dérivée n i ème est continue.

Exemples:
— Dérivée n ième de f : x 7→ e ax . f (n) (x) = a n e ax .

 R∗ → R
— Dérivée n ième de la fonction inverse. Soit :f: 1 .
 x 7→
x
1 2 n!
f 0 (x) = −2
; f 2 (x) = 3 ;... ; f (n) (x) = (−1)n n+1
x x x
ième
— Dérivée ( n du cos , du sin .
R → R
Soit f: .
x 7→ cos(x)
³ π´ ³ π´
f 0 (x) = cos x + ;... ; f (n) (x) = cos x + n
2 2
— Dérivée n ième d’un polynôme :
n n n−1
a k x k ; P 0 (x) = ka k x k−1 et P 0 (x) = (k + 1)a k+1 x k
X X X
Soit P (x) =
k=0 k=1 k=0
n−m
P (m) (x) = (k + 1) . . . (k + m)a k+m x k
X
k=0

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n−m (k + m)!
P (m) (x) = a k+m x k
X
k=0 k!

13.3.5 Dérivée des fonctions à valeurs complexes

Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R à valeurs complexes telle que :
f (x) = a(x) + i b(x) où a et b sont des fonctions à valeurs réelles.
La fonction f est dérivable sur I , si et seulement si les fonction a et b sont
dérivable sur I .
Dans ce cas, on a : f 0 (x) = a 0 (x) + ib0 (x).

Propriétés
Comme pour les fonctions réelles :
— Dérivée d’une combinaison linéaire.

N
— Dérivée d’un produit et d’un quotient.

O
Propriété
RR
Soit ϕ : I →(C une fonction dérivable sur I .
R → C
Alors : e ϕ : est dérivable et :
t 7→ e ϕ(t )
.A

(e ϕ )0 = ϕ0 (t ) × e ϕ(t )
sO

Démonstration. On pose ϕ(t ) = a(t ) + ib(t ) avec a et b deux fonctions réelles et


dérivables.
f (t ) = e a(t )+i b(t ) = e a(t ) (cos(b(t )) + i sin(b(t )))
f (t ) = e a(t )+i b(t ) = e a(t ) (cos(b(t )) + i sin(b(t ))) = e a(t ) cos(b(t )) + e a(t ) sin(b(t )i )
ur

On¡dérive ¢ les parties réelle et imaginaire.


Re ¡f 0 (t ) ¢ = a 0 (t )e a(t ) cos(b(t )) − b 0 (t ) sin(b(t ))e a(t ) Et :
Co

Im f 0 (t ) = a 0 (t )e a(t ) sin(b(t )) + b 0 (t ) cos(b(t ))e a(t )


On effectue le produit : ϕ0 (t ) × e ϕ(t ) = (a 0 (t ) + i b 0 (t )) × e a(t ) (cos b(t ) + i sin b(t )) pour
¡ ¢

obtenir le résultat.

Remarque. Utile en électrocinétique.

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13.4 Étude d’une fonction de la variable réelle à valeurs


réelles

13.4.1 Détermination de l’ensemble de définition.

p les réels x pour lesquels la fonction f a un sens.


On cherche tous
— Si f (x) = u(x), on cherche à résoudre l’inéquation : u(x) Ê 0.
— Si f (x) = ln(u(x)), on résout : u(x) > 0.
— L’ensemble de définition de f + g est D f ∩ D g .
— L’ensemble de définition de f g est D f ∩ D g .
— L’ensemble de définition de g ◦ f est : {x ∈ D f | f (x) ∈ D g } = D f ∩ f −1 (D g )

13.4.2 Réduction éventuel de l’ensemble d’étude.


— Si l’ensemble de définition est symétrique par rapport à 0, on étudie la parité.
On calcule f (−x) et on vérifie si on a f (−x) = f (x) ou f (−x) = − f (x).
Si la fonction est paire ou impaire on peut réduire l’étude à R+ .

N
— La fonction est-elle périodique ? Si oui, on peut restreindre l’étude à un inter-
valle de longueur la période. On peut le choisir symétrique par rapport à 0 si

O
la fonction est paire ou impaire.
RR
13.4.3 Étude des variations.
— Calcul de la dérivée, après justification de la dérivabilité, et étude du signe de
.A

f 0 . On résout l’inéquation f 0 (x) Ê 0.


— On résume les résultats dans un tableau de variations, en précisant si néces-
sO

saire les limites aux bornes de l’ensemble de définition.


— Recherche d’extremum, et démonstration d’inégalités.
ur

13.4.4 Recherche d’éventuelles asymptotes.


— Si lim f (x) = ±∞, alors la droite d’équation x = a est une asymptote verticale
x→a
Co

à la courbe représentative de f .
— Si lim ( f (x) − (mx + p)) = 0 alors la droite d’équation y = mx + p est une
x→+∞
asymptote (oblique)à la courbe représentative de f .
f (x)
— Méthode de recherche : on étudie la limite de . Si ce rapport a une limite
x
réelle m, on étudie la limite de f (x) − mx pour déterminer p.
f (x)
Si −−−−−→ m ∈ R et f (x) − mx −−−−−→ p ∈ R alors la droite d’équation y =
x x→+∞ x→+∞
mx + p est une asymptote de la courbe représentative de f .

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