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PAR BASTIEN SCORDIA

20 septembre 2019, 12:06, mis à jour le 20 septembre 2019, 14:26

2 min

Cure d’amaigrissement en vue


pour les commissions
administratives paritaires de la
fonction publique
 Fonction publique
 Fonctionnaires

Retour sur le premier projet de décret d’application de la loi du 6 août de transformation de la

fonction publique, et plus spécifiquement sur ses dispositions révisant les attributions des

commissions administratives paritaires.

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Le big-bang programmé des commissions administratives paritaires (CAP) du secteur public
se précise. Au menu d’un groupe de travail ayant réuni les représentants du
personnel et des employeurs jeudi 19 septembre, un projet de décret d’application de la loi

du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique est venu préciser les contours de la

révision prévue des attributions de ces instances.

Selon le gouvernement, cette réforme d’ampleur doit permettre une fluidification des

parcours professionnels et un allégement des procédures administratives. Des arguments

que réfutent toujours les représentants du personnel qui y voient, au contraire, une remise

en cause du statut et du dialogue social. Mais c’est aussi un puissant totem que perdraient

les organisations syndicales, tant celles-ci se sont construites, dans la fonction publique,

autour de la défense des situations individuelles.

Suppression de compétences historiques


Comme prévu par la loi du 6 août dernier, le projet de décret en question [cliquez ici
pour le consulter] recentre les attributions des CAP sur les décisions
individuelles défavorables aux agents. Exit donc l’actuelle consultation obligatoire de ces

instances en matière de mobilité, de mutations, de promotion et d’avancement.

Sur ce recentrage des compétences, une disposition du projet de décret est particulièrement

emblématique, à savoir le fait que les CAP connaîtront notamment, en matière de

recrutement, des refus de titularisation. Il était prévu, jusqu’à ce jour, qu’elles connaissent

aussi des propositions de titularisation.

Dans le détail, le projet de décret stipule que les CAP seront désormais consultées en amont

du licenciement d’un fonctionnaire en disponibilité ayant refusé 3 postes pour sa

réintégration ou en cas de licenciement pour insuffisance professionnelle.

Litiges sur les temps partiels ou la formation

Celles-ci demeureront aussi compétentes en matière disciplinaire, mais également en cas de

refus de congés de formation syndicale et de la démission d’un fonctionnaire ou de révision

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du compte-rendu de l’entretien professionnel. Les CAP pourront aussi être saisies, à la

demande du fonctionnaire intéressé, des décisions refusant l’autorisation d’accomplir un

service à temps partiel, des litiges d’ordre individuel relatifs aux conditions d’exercice du

temps partiel et des décisions refusant des autorisations d’absence pour une suivre une

action de préparation à un concours administratif ou une action de formation continue.

Lorsqu’un fonctionnaire sollicite sa réintégration à l’issue d’une période privation des droits

civiques ou d’interdiction d’exercer un emploi public, mais également en cas de réintégration

dans la nationalité française, l’autorité exerce son pouvoir de nomination et peut recueillir, au

préalable, l’avis de la CAP.

Du nouveau sur le détachement des fonctionnaires d’État

À noter que le projet de décret modifie aussi plusieurs dispositions relatives à la position de

détachement et de mise en disponibilité des fonctionnaires de l’État. Des dispositions régies

par un décret du 16 septembre 1985. Le présent projet de texte supprime ainsi la disposition

qui prévoit que la décision de l’autorité en la matière “ne peut intervenir qu’après avis” des

commissions administratives paritaires.

À la lecture du projet de décret, l’avis préalable des CAP ne serait pas non plus nécessaire

lors du détachement d’office des fonctionnaires en cas d’externalisation, un nouveau type de

détachement créé par la loi du 6 août.

Quid de l’entrée en vigueur ?

S’agissant de l’application des dispositions concernant les commissions administratives

paritaires, le projet de décret prévoit que la révision de leurs compétences entrera en vigueur

à compter du 1er janvier 2020 pour les décisions individuelles de mobilité (mutation,

détachement, mise en disponibilité…) et au 1er janvier 2021 pour les autres décisions

individuelles, dont celles en matière d’avancement et de promotion.


PAR BASTIEN SCORDIA
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