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/Faculté/UMBB/2013
Mémoire de Magister
Présenté par
MOUNI Nasseredine
Filière : Génie des Procédés
Option : Technologie des Hydrocarbures
Devant le jury :
The world consumption of LPG is in continuous growth, due to its balance sheet and reliable economic
as a clean and efficient fuel for the future, it is highly recommended to produce it respecting standards
and specifications well determined.
The objective of this work is to study the influence of the changing steam composition which is feeding
the separation unit over the purity and production norms of LPG and Gasoline, for this reason, we chose
the gas processing unit of Haoud Berkaoui as example of work, and study the various thermodynamics
models and calculation algorithms to improve the accuracy of simulation results.
We had used the simulator Aspentech HYSYS to evaluate the current case and optimize the
technological parameters of fractionation columns in order to get the final products respecting the
standards and specifications required.
Key words:
Simulation, optimization, modeling of distillation column, thermodynamic models, LPG, Gasoline,
Aspentech HYSYS.
ﻣﻠــــﺨﺺ
ﺑﺎﻋﺗﺑﺎر ﺣﺻﯾﻠﺗﮫ اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ ﻣرﺑﺣﺔ و ﺑﺄﻧﮫ وﻗود ﻧظﯾف و ﻓﻌﺎل,إن اﻻﺳﺗﮭﻼك اﻟﻌﺎﻟﻣﻲ ﻟﻣﺎدة ﻏﺎز اﻟﺑﺗرول اﻟﻣﻣﯾﻊ ﻓﻲ ازدﯾﺎد ﻣﺳﺗﻣر
. ﻟذا ﻓﺈن إﻧﺗﺎج ھذا اﻷﺧﯾر ﯾﺧﺿﻊ ﻟﻣﻘﺎﯾﯾس وﺧﺻﺎﺋص ﻣﺣددة ﺑدﻗﺔ,ﻟﻠﻐد
إن اﻟﮭدف ﻣن ھذا اﻟﻌﻣل ھو دراﺳﺔ ﺗﺄﺛﯾر ﺗﻐﯾر طﺑﯾﻌﺔ اﻟﺷﺣﻧﺔ اﻟﺑﺗروﻟﯾﺔ اﻟﺗﻲ ﺗﻐذي وﺣدة اﻟﻔﺻل ﻋﻠﻰ ﻧﻘﺎوة وﻣﻌﺎﯾﯾر إﻧﺗﺎج ﻏﺎز
اﻟﺑﺗرول اﻟﻣﻣﯾﻊ واﻟﺑﻧزﯾن وﻟﮭذا اﻟﻐرض ﻗﻣﻧﺎ ﺑﺎﺧﺗﯾﺎر وﺣدة ﻣﻌﺎﻟﺟﺔ اﻟﻐﺎز ﻟﺣوض ﺑرﻛﺎوي ﻛﻣﺛﺎل ﻋﻣﻠﻲ و ﻗﻣﻧﺎ ﺑدراﺳﺔ ﻣﺧﺗﻠف اﻷﻧﻣﺎط
.اﻟﺗرﻣودﯾﻧﺎﻣﯾﻛﯾﺔ وﺧوارزﻣﯾﺎت اﻟﺣﺳﺎب ﻟﺗﺣﺳﯾن دﻗﺔ ﻧﺗﺎﺋﺞ اﻟﻣﺣﺎﻛﺎة
ﻟﻘد ﻗﻣﻧﺎ ﺑﺈﺳﺗﺧدام ﺑرﻧﺎﻣﺞ اﻟﻣﺣﺎﻛﺎة أﺳﺑﻧﺗﺎك ھﺎﯾﺳﯾس ﻟﺗﻘﯾم ﺣﺎﻟﺔ وﺣدة اﻟﻐﺎز ﺣﺎﻟﯾﺎ واﻟﻘﯾﺎم ﺑﻣﻔﺎﺿﻠﺔ اﻟﻌواﻣل اﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺔ ﻋﻠﻰ أﻋﻣدة
.اﻟﻔﺻل ﻟﻠﺣﺻول ﻋﻠﻰ ﻣﻧﺗﺟﺎت ﻧﮭﺎﺋﯾﺔ ﺗﺧﺿﻊ ﻟﻠﻣﻘﺎﯾﯾس و اﻟﺧﺻﺎﺋص اﻟﻣطﻠوﺑﺔ
:اﻟﻛﻠﻣﺎت اﻟﻣﻔﺗﺎﺣﯾﮫ
. أﺳﺑن ﺗك ھﺎﯾﺳﯾس, اﻟﺑﻧزﯾن, ﻏﺎزاﻟﺑﺗرول اﻟﻣﻣﯾﻊ, ﺻﯾﻎ اﻟﺗرﻣودﯾﻧﺎﻣﯾك, أﻧﻣﺎط أﻋﻣدة اﻟﺗﻘطﯾر, اﻷﻣﺛﻠﯾﺔ, اﻟﻣﺣﺎﻛﺎة
Résumé:
La consommation mondiale des GPL est en croissance continue due à son bilan économique fiable en
tant qu’un carburant propre et efficace pour l’avenir. La production de ce dernier doit répondre à des
normes et des spécifications bien déterminées.
L’objectif de ce travail est d’étudier l’influence du changement de la charge qui alimente l’unité de
fractionnement sur la pureté et les normes de production de GPL et Condensat. Pour cette raison, nous
avons choisi l’unité de traitement de gaz de Haoud Berkaoui comme un exemple de travail, et étudier les
différents modèles thermodynamiques et les algorithmes de calcul afin d’améliorer la précision des
résultats de simulation.
Nous avons utilisé le simulateur Aspentech HYSYS pour évaluer le cas actuel et optimiser les
paramètres technologiques dans les colonnes de fractionnement pour avoir les produits finaux en
respectant les normes et les spécifications exigées.
Mots Clés :
Simulation, optimisation, modélisation des colonnes de distillation, modèles thermodynamiques, GPL,
Condensat, Aspentech HYSYS.
Discipline : Génie de Procédés
Remerciements
Ce travail a été réalisé au département de génie des procédés chimiques et pharmaceutiques
à l’Université de M’hamed Bougara à Boumerdès, dans le cadre d’un travail de recherche en
Magister option : Technologie des Hydrocarbures.
Mes vifs remerciements s’adressent à notre Professeur HAMADA Boudjamea pour ses
précieux encouragements, je remercie également tous mes enseignants du département génie des
procédés chimiques et pharmaceutiques pour leur soutien et formation.
A mes chers parents, symbole d’amour pour leur soutien moral et matériel
depuis mon enfance, que Dieu puisse les garder éternellement heureux.
A ma chère femme Hind pour ses sacrifices et encouragements, sans elle ce
travail n’aurait jamais pu être réalisé.
A ma petite ange Malak Sajida, et mon petit bébé Amdjad, que je les aime
du fond du cœur.
A mes beaux-parents avec mon infinie reconnaissance et pour leurs aides
depuis la réalisation de cette thèse.
A mon oncle Ahmed et mes chers frères ; Fekhredine, Salahedine, Badredine,
Takiedine, Mohiédine, Alla, Sans oublier mon cousin Rachid.
A Niri Djamel pour son aide durant la préparation de ce mémoire.
A ma chère sœur : Salema et ma belle sœur Hana.
A toute la famille et les amis.
Que je dédie ce travail avec beaucoup de gratitude, et leur souhaite une longue et
heureuse vie.
SOMMAIRE
Sommaire
Résumé en anglais, arabe et français.
Sommaire
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale 1
Analyse Bibliographique
Chapitre I : Généralités sur les GPL
I-1 Introduction 4
I-2 Historique des GPL 4
I-3 Définition des GPL 5
I-4 Origine des GPL 5
I-5 La composition des GPL ___________________________________________________________________ 5
I-6 Les propriétés des GPL 5
I-7 Les caractéristiques des GPL 6
I-7.1 Le pouvoir calorifique des GPL 6
I-7.2 Point d’ébullition et la masse volumique 7
I-7.3 Tension de vapeur 7
I-8 Les Caractéristiques de butane et du propane commerciaux 8
I-8.1 Le butane commercial 8
I-8.2 Le propane commercial 8
I-9 Utilisation principales des GPL 10
I-9.1 La combustion 10
I-9.2 Les GPL/c (Carburants) 10
I-9.3 La production d’électricité 11
I-9.4 Dans le domaine de la pétrochimie 12
I-9.4.1 propane 12
I-9.4.2 n-butane 12
I-9.4.3 isobutane 12
I-10 Conclusion 13
ii
Chapitre IV : La modélisation et les algorithmes de simulation.
IV-1 Introduction 46
IV-2 L’historique de la modélisation de la colonne de distillation 46
IV-3 Modélisation mathématique des colonnes multi-étagés de séparation L-V 48
IV-3.1 Formulation des équations du modèle 49
IV-3.1.1 Formulation en termes de fractions molaires 50
IV-3.1.2 Formulation en termes de débits partiels 51
IV-3.2 Choix des variables indépendantes 52
IV-4 Approches fondamentales de la simulation des colonnes de séparation L-V 53
IV-4.1 Approche mathématique de la résolution du modèle MESH 54
IV-4.1.1 Approche Séquentielle 54
IV-4.1.2 Principaux algorithmes de l’approche séquentielle 55
IV-4.1.3 Les approches des corrections simultanées 55
IV-4.2 Principaux algorithmes de l’approche de corrections simultanées 56
IV-5 Algorithme Inside-Out 56
IV-5.1 Procédure de calcul 56
IV-5.2 Boucle externe 58
IV-5.3 Boucle interne 59
IV-5.4 Calcul des débits molaires partiels et des compositions liquide et vapeur 60
IV-5.5 Calcul de la température de bulle par la (kb Méthode) 61
IV-5.6 Résolution des équations de bilan d’énergie et des équations des spécifications 61
IV-5.7 Test de convergence 62
IV-6 Conclusion 62
iii
Partie Simulation
v
Liste des figures
lv
Liste des figures
lvi
Liste des tableaux
lvii
Liste des tableaux
lviii
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
Introduction générale
Durant la dernière vingtaine d’années, une nouvelle énergie a réussi à se frayer un chemin à
côté du pétrole et du gaz naturel ; il s’agit des gaz de pétrole liquéfiés (GPL). Grâce à leurs
atouts d’énergie propre et transportable, les GPL ont réussi à pénétrer des secteurs aussi divers
que la pétrochimie, l’agriculture, l’industrie et l’automobile (GPL/c) [1]. La compagnie "Purvin
& Gertz" a estimé que le marché mondial va croître pour atteindre environ 270 millions de
tonnes en 2012, ainsi que la demande totale va augmenter d’environ 3.1% par an [2].
Le GPL occupe une place de grande importance dans la stratégie de commercialisation des
hydrocarbures de Sonatrach. Cependant, l’évolution qu’a connue le secteur de l’énergie, offre
aujourd’hui de meilleures opportunités de commercialisation. D’autre part, la production du
GPL doit répondre aux normes de commercialisation et c’est pour cela qu’on doit optimiser les
paramètres opératoires dans les unités de fractionnement de ce dernier.
1
Introduction générale
La compétition de plus en plus rude entre les sociétés, la volonté de réduire les coûts de
production nécessitent plus de rigueur dans la conception et l'exploitation des procédés
chimiques et plus généralement des procédés de transformation de la matière. C'est la raison
pour laquelle depuis de nombreuses années, il est très largement fait appel à l'informatique,
d'une manière générale, et plus particulièrement à l'utilisation de simulateurs généraux de
procédés aussi appelés programmes de flowsheeting [5].
Ces simulateurs sont utilisés soit lors de la conception d’unités de production soit pour la
vérification du fonctionnement des processus de production et d’optimiser les conditions
opératoires pour contrôler la qualité des produits finaux.
Dans ce cadre, la société nationale Sonatrach a investi dans un projet d’implantation d’une
usine de traitement de gaz. Il s’agit de l’usine de Haoud Berkaoui à Ouargla, qui est conçue pour
la récupération des gaz associés au pétrole, dont la capacité de production était de 182500
tonnes /an de GPL. Au fur et à mesure, la capacité de production a diminué de moitié suite à la
chute de pression des puits qui a influé directement sur la production.
Des bilans de matière ainsi que les analyses effectuées sur les échantillons de GPL et
condensat et les différentes charges dans la section de fractionnement ont montré une
insatisfaction de qualité de GPL et du condensat désirés.
2
Introduction générale
Dans le premier chapitre, on introduira d’abord des généralités sur les gaz de pétrole liquéfiés,
son historique, ses sources et ses caractéristiques, ainsi que ses domaines d’utilisation.
Les chapitres restants seront consacrés à la simulation des cas de design et cas actuel, en
faisant l’optimisation des paramètres opératoires de l’unité de fractionnement pour atteindre
notre objectif des produits finaux qui satisfont les normes de commercialisation et de
transportation.
3
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LES GPL
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
Chapitre I
Généralités sur les GPL
I-1 Introduction
L’appellation « Gaz de Pétrole Liquéfiés » est exclusivement réservée au Propane et au
Butane, car ils sont les seuls à être gazeux à pression et température ambiante (1,013 bar et
15°C) et à se laisser liquéfier sous faible pression (respectivement à 7,5 et 1,5 bar).
Ceci, présente l'intérêt de stocker une importante quantité d'énergie, dans un volume réduit, ce
qui permet de le transporter plus facilement que pour les gaz non condensables (méthane,
éthane) qui exigent des pressions très élevées et le commercialiser aisément dans des bouteilles
en acier puisqu’il gazéifie au moment de son utilisation.
L’utilisation des GPL présente des avantages par rapport au diesel en permettant de réduire
- 50% les émissions d’oxyde d’azote.
- 60% celles des monoxydes de carbone.
- 90% celles des hydrocarbures et particules.
Le 24 décembre 1910, H. Stukeman réussit pour la première fois à obtenir les 658 premiers
litres de GPL liquide. Cet ingénieur avait entrepris ses travaux sous l'impulsion de son directeur
général, A.N. Kerr, qui dirigeait la raffinerie. Ce dernier se trouvait depuis un certain temps
confronté au problème de l'évaporation des essences minérales (extraites du gaz naturel associé
aux gisements de pétrole) qui étaient stockées dans des bacs à ciel ouvert. Pour limiter ses
pertes, il eut l'idée de récupérer les vapeurs et d'essayer de les recondenser ; ainsi étaient nés les
Gaz de Pétrole Liquéfiés (GPL) [6].
C’est en 1912 que fut expérimentée la première installation domestique au GPL. Dans la
même année, la carburation automobile au GPL fit ses premiers pas. Le pré-développement de
cette invention prit cependant une dizaine d'années. En 1922, les statistiques officielles font état
de 417 tonnes de GPL vendues dans l'ensemble des États-Unis. Les compagnies pétrolières
commencent à s’intéresser au GPL et le commercialisent dès 1927, l'impulsion est alors donnée
et en 1930, vingt ans après leur découverte, la consommation de GPL aux États-Unis atteignait
32200 tonnes.
Pour l'Europe, c'est en France que débutera le GPL en 1932, en usage domestique. En
revanche, le GPL carburant n’y sera autorisé qu'en 1979 [6].
4
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
5
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
étincelle) [9]. Pour mieux les reconnaître ou déceler d'éventuelles fuites, on leur donne une
odeur particulière au moyen de substances appropriées (mercaptans).
A l'état liquide, les GPL ont un haut coefficient de dilatation, ils se dilatent de 0,25% par degré
de température dont il faut tenir compte lors de leurs stockages dans les récipients que le
remplissage ne doit jamais être dépassé au maximum 85% de sa capacité [8].
Les GPL sont insolubles dans l'eau et ils n'ont pas de propriétés lubrificatrices d'où ce qui doit
être pris en considération lors du dimensionnement des compresseurs et des pompes.
Les GPL sont d'une pureté parfaite et brûlent sans aucun déchet, n'encrassent ni les conduites,
ni les brûleurs des appareils d'utilisation.
Les GPL ne sont pas vraiment toxiques, ils présentent tout au plus un léger pouvoir
anesthésiant, s'ils sont inhalés longuement et peuvent provoquer des migraines et des maux
d'estomac [10].
Les GPL ne présentent aucun danger d'empoisonnement et ne sont pas à craindre par
inhalation, à condition toutefois que l'organisme trouve suffisamment d'oxygène dans l'air.
Un litre de GPL a une valeur énergétique de 22,5% inférieure à celle contenue dans un litre
d'essence.
6
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
8
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
9
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
Tableau I.6 : Puissance énergétique de GPL par rapport aux autres combustibles [19].
1 KG DE PROPANE EQUIVAUT A
BOIS CHARBON FIOUL GAZ NATUREL ELECTRICITE
3 à 6 kg 1,5 à 2 kg 1,29 litre 1,16 m3 13,8 kWh
10
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
Les valeurs de pouvoir calorifique inferieur des différents carburants sont illustrées dans le
tableau I.7.
Tableau I.7 : Valeurs comparatives PCI des GPL avec d’autres carburants [13].
Caractéristiques Essence Gasoil GPL
Masse volumique kg/l 0,725 à 0,780 0,820 à 0,860 0,560 à 0,580
PCI en kJ/kg 42 700 42 600 45 800
PCI en kJ/litre 32 000 35 800 25 200
L'indice d'octane des GPL permet un fonctionnement plus doux évitant les vibrations. Ces
deux facteurs permettent d'accroître sensiblement la vie du moteur fonctionnant aux GPL en
obtenant une longévité équivalente aux moteurs diesels.
Comme la combustion du GPL est quasi complète, il y a beaucoup moins de dépôt dans le
moteur relativement à l’essence. Le moteur ne s'encrassant pas, sa durée de vie se trouve
allongée. D'autre part, l’huile du moteur conserve ses propriétés lubrifiantes plus longtemps
qu'avec l’essence [21].
Les GPL sont significativement moins polluants que les carburants liquides usuels, dans la
mesure où sa formulation chimique, qui privilégie l’hydrogène par rapport au carbone, ne
contient ni soufre, ni plomb, ni benzène [22].
La combustion du GPL dans le moteur dégage essentiellement du CO2 et l'eau, ainsi qu'une
petite quantité de CO et une quantité négligeable de NOx.
Les véhicules légers qui fonctionnent aux GPL ou au gaz naturel ont des émissions de CO2
comparables ou légèrement inférieures à celle des véhicules diesels et 20% plus faibles que
celles des véhicules à essence. Par contre, le moteur à essence dégage, en plus les NOX, le SO2 et
autres particules polluantes, dont les effets sont néfastes pour l'environnement et l'homme [23].
Les dernières données de pollutions comparées (en g/km dégagés par un véhicule léger) sont
représentées dans le tableau I.8 [23].
Tableau I.8 : Données de pollutions des différents combustibles.
Pollution en g/km GPL Essence Diesel GNV
CO2 140 190 100 115
CO 0,6 2 2 0,52
NOx 0,1 0,4 0,8 0,05
Comp-org 0,15 0,3 0,3 0,27
Particules — 0,01 0,2 —
Benzène (mg/km) — 1 4 —
11
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
- des prix respectifs et de la rente différentielle entre le GN/GPL sur le marché international
- d'autres facteurs interviennent également dans la décision, tels que le surcoût d'investissement
pour équiper la centrale bicombustible et la flotte de transport des GPL [24].
Des analyses de révolution des marchés internationaux des GPL ainsi que des études technico-
économiques d'introduction des GPL dans la production d'électricité ont été lancées pour lever
ces incertitudes [24].
12
CHAPITRE I Généralités sur les GPL
Dodecylène
Propylène Polypropylène
Isopropylbenzene
Pyrolyse Acetylène
Etylbenzene
Ethylène Polyethylène
Propane
Chlorure de
Oxydation Acétaldehyde Chloration Déchloréthane
vinyle
Nitration Nitropropane
Dodécylène
Isopropylbenzène
n-BUTANE
Déshydrogénation
hydrogénation Butylène Butadiène Caoutchoue
Acide Acétique
Alcools butiliques
Oxydation
Acétone
Méthylèthylcétone
13
CHAPITRE II
SITUATION INTERNATIONALE
ET NATIONALE DES GPL
CHAPITRE II Situation internationale et nationale des GPL
Chapitre II
Situation internationale et
nationale des GPL
II.1 Introduction
A l’échelle mondiale, les fortes tensions que connaissent actuellement les marchés
internationaux des matières premières sont dues principalement à l'essor économique des pays
d'Asie, particulièrement la Chine qui dépasse la consommation énergétique de l’Europe en 2010
et dépasse celle de l'Amérique du Nord en 2020 [27].
D'autre part, le déséquilibre vient d'une demande grandissante de plus en plus difficile à
satisfaire et non d'une crise de l'offre comme lors des chocs pétroliers des années 70 [28].
Par ailleurs, les pays industrialisés, qui aujourd'hui consomment plus de la moitié de l'énergie
mondiale, compteront pour moins d'un tiers en 2030 [29].
Les politiques actuelles d'économie d'énergie sont motivées par l'épuisement de certaines
ressources, des considérations économiques et géopolitiques et le souci de préserver
l’environnement.
En effet, la consommation intensive des énergies fossiles a entraîné une raréfaction des
ressources aujourd'hui exploitables, tandis que leur combustion pollue l'air et produit des gaz à
effet de serre. De plus, l'économie de nombreux pays est fragilisée par leur dépendance vis-à-vis
des pays exportateurs de pétrole et de gaz [30].
L'agence internationale d’énergie estime que les besoins énergétiques mondiaux vont
augmenter de 60% d'ici 2030. Les GPL, grâce à des technologies innovantes sophistiquées,
s'affirment comme une vraie énergie alternative propre, économique, disponible partout. L'atout
majeur des GPL en tant qu'énergie alternative, est la capacité de répondre aux défis de l'avenir
énergétique de la planète [31].
Dans ce chapitre nous donnons un aperçu sur les marchés des GPL en illustrant leur évolution
dans le monde, et cela à travers différents facteurs tels que : la production, la commercialisation
et la consommation tout en citant les différents marchés internationaux qui existent.
14
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
Donc, le Moyen-Orient
Orient a représenté presque le tiers de l'augmentation globale dans la
production du GPL dans cette décennie.
Les grandes augmentations absolues ont inclus l'ex-URSS l'ex avec une croissance
d'approximativement 7 millions
million de tonnes, et l’Asie du nord-est aux alentour
alentours de 10 millions de
tonnes. Ces trois régions ont expliqué presque les trois-quarts
quarts de l'augmentation du monde dans
la provision du GPL de 2000
000 à 2008 [2].
300
Production GPL (million tonnes)
250
200
150
100
50
0
2000 2002 2005 2007 2008 2009 2010 2012
Amerique du nord Asie / océan Pacifique
Europe / URSS Moyen-Orient
Amérique latine Afrique
Figure II.1: Évolution de la production mondiale des GPL par région (2000
(2000-2012).
15
CHAPITRE II Situation internationale et nationale des GPL
16
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
300
La demande des GPL (million tonnes)
250
200
150
100
50
0
2000 2002 2005 2007 2008 2009 2010 2012
Figure II.2 : Évolution de la demande mondiale des GPL par région (2000 - 2012).
17
CHAPITRE II Situation internationale et nationale des GPL
nouveaux projets pétrochimiques réalisés. L'Arabie saoudite est le plus grand utilisateur des
GPL au Moyen-Orient pour la production pétrochimique et représente actuellement environ 73%
de la consommation de la région en GPL. La croissance de la demande totale GPL au Moyen-
Orient devrait atteindre en moyenne de 11% par an [2].
18
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
9% 1%
Secteur Chimique
Secteur Industriel
Secteur Transport
26%
52% Secteur Agricole
19
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
Sonatrach
H.Rmel 79%
46%
Figure II.3 : La
L production des GPL par champ / source en 2008.
L'évolution de la production des GPL issue des champs passe
passe de 330000 tonnes en 1975 à
environ de 5 millions de tonnes en 1996.
1996 Cette
ette évolution est principalement due à la mise en
place des unités d'extraction au niveau des champs : Hassi R’mel
mel à partir de 1979, Alrar en
1985, Haoud Berkaoui en 1993 et Hamra en 1995 et Hassi Messaoud 1997 [36].
Après la mise en service des nouvelles unités telles
tel que Tin-Fouyé-Tabenkort,
Tabenkort, Hassi R’mel
sud et Roude Nouss, laa production des GPL a augmenté de 8,8
8 8 millions de tonnes en 2001 [38] à
11 millions de tonnes en 2006 [39], ainsi que le lancement de l’usine de ttopping de condensat en
2009.
Parallèlement à la découverte
découvert du nouveau block Menzel Ledjmet (Bloc 405A,B) par la
Sonatrach et ses associés en mars 2009, il est prévu que la production va augmente
augmenter à 11,9
millions de tonnes durant cette année.
année Récemment les compagnies japonais
japonaises IHI et ITOCHU
ont réalisé trois trains de séparation des
de GPL d’une capacité d’un million de tonnes métriques
chacun. A Arzew, ce projet a augmenté
augment la production des GPL à 13,33 MT en 2012 [37].
Million tonnes
Années
Figure II.4 : L'évolution de la production nationale des GPL.
20
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
2500
2000
Mille tonnes
1500
1000
500
0
1996 1997 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
La consommation nationale des GPL par secteur montre que 80% des GPL sont destinés au
domaine résidentiel et commercial.
commercial Ill reste 18% pour le transport et 2% pour ll’industrie, (figure
II.6).
21
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
Transport
18%
Industriel
2%
Residentiel &
Commercial
80%
100
90
80
Million tonnes
70
60
50
40
30
20
10
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Méditerranée Europe du nord Amériques Asie
22
CHAPITRE II Situation internationale
nternationale et nationale des GPL
Figures II.7.1 et II.7.2 : L’évaluation des exportations de Sonatrach des GPL (Butane et
Propane) par région [37].
7.0 MT 7.4 MT 7.5 MT
7.4 MT 7.5 MT 0% 2% 1%
8000 7.0MT 100%
19%
% 24%
7000 34%
80% 14%
6000 43% 42% 8%
43% 3%
5000 60%
4000
40% 67%
63% 65%
3000
2000 53% 57% 58% 20%
1000
0%
0 2006 2007 2008
2006 2007 2008 Asie Amérique
Butane Propane Europe du nord Méditerranée
Figure II.7.1 Figure II.7.2
On constate que le propane prédomine dans les exportations compte tenu de la richesse des
gisements et de la structure de la demande nationale.
nationale Par ailleurs, onn constate aussi que la
méditerranée
éditerranée constitue le débouché principal de nos exportations ett une baisse de la part de
l'Europe du Nord en raison du ralentissement de la demande dans le secteur pétrochimique [37].
23
CHAPITRE II Situation internationale et nationale des GPL
II-10 Conclusion
Les GPL faisant partie de notre vie quotidienne, et soutenant les différentes industries dans le
monde, la demande de ce dernier s’accroît de jour en jour, il a été avancé qu’il y aurait une forte
croissance de l’offre en GPL selon les prévisions et les estimations.
L’évolution future du marché mondial revêt une concurrence de plus en plus attractive à
l’échelle internationale en GPL.
A l’échelle nationale la production des GPL augmente progressivement chaque année après
les nouvelles découvertes des champs pétroliers et l’installation de nouveaux trains de séparation
à Arzew. Il est prévu d’attendre 13,3 millions de tonnes d’ici l’année 2013.
La politique nationale énergétique encourage les citoyens d’utiliser les GPL/c, malgré son
coût faible. Il est peu utilisé, il y a environ 130000 véhicules ce que présente 7% du parc
automobile algérien contre 79% pour l’essence et 15% pour le gasoil. La majorité de la
consommation nationale s’oriente principalement au secteur résidentiel et commercial.
24
CHAPITRE III
LES MODELES THERMODYNAMIQUES DES
EQUILIBRES LIQUIDE-VAPEUR
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
Chapitre III
Les modèles thermodynamiques des
équilibres liquide-vapeur
III-1 Introduction
Selon Chen et Mathias, l’industrie chimique a investi en 2002 une valeur estimée à 500
milliards de dollars dans le monde entier dans le domaine des études de synthèse et de conception
des procédés chimiques, de construction, des conditions opératoires et la maintenance des
installations industrielles. Pour que les ingénieurs chimistes puissent exécuter avec succès ces
processus et bien étudier les produits, ils doivent donc maîtriser la modélisation des processus et
accéder aux propriétés thermodynamiques et au comportement de la phase des systèmes
chimiques avec lesquels travaillent [44].
Les propriétés thermodynamiques sont primordiales pour la conception et l’optimisation des
procédés chimiques et pétrochimiques. Ces étapes s’appuient notamment sur les simulateurs de
procédés pour lesquels des modèles thermodynamiques capables de reproduire des équilibres de
phases avec précision sont requis. Le choix du modèle thermodynamique est principalement dicté
par la fiabilité et la validité dans le domaine opératoire considéré.
Chaque année, plusieurs publications scientifiques traitent spécifiquement des équations d’état
ou utilisent l’une ou l’autre des nombreuses équations existantes. L'utilisation de l’ordinateur
pour la simulation et la conception des précédés chimiques imposent d'avoir des expressions
analytiques permettant d'accéder aux variables d'état thermodynamiques les plus importantes
comme la température, la pression et le volume, et aux variables de transfert (viscosité,
conductivité thermique et coefficient de diffusion, etc.).
Ce chapitre fournit donc un aperçu du développement des équations d’état pour le calcul des
propriétés thermodynamiques des fluides et des mélanges industriels, depuis les premières
modélisations datant du 19ème siècle. Le lecteur est invité à suivre les grandes lignes du
développement de ces équations en insistant sur les hypothèses sous-jacentes d’organisation des
systèmes matériels qu’elles représentent. On va détailler les modèles (Peng-robinson, Soave
Redlich Kwong, Lee Kesler, Grayson Streed, Chao Seader) qui seront ensuite utilisées lors de la
simulation de notre objet.
25
CHAPITRE III Les modèles thermodynamique
hermodynamiques des équilibres L-V
et appelée la loi de Mariotte. Cependant, le travail de Mariotte n'a pas été publié jusqu'à
1676 [46].
En 1787 le physicien français Jacques Charles a constaté que l'oxygène, l'azote, l'hydrogène, le
dioxyde de carbone et l'air se développent à la même mesure sur le même intervalle de 80
kelvins. Plus tard, en 1802, Joseph Louis Gay-Lussac a publié des expériences semblables, en
indiquant un rapport linéaire entre le volume et la température (V1/T1=V2/T2
2/T2) [46].
En 1801, la loi de Dalton sur la pression partielle déclare que la pression d'un mélange de gaz
est égale à la somme des pressions de tous les constituants gaz seuls.
En 1873, J.D. Van
an der Waals a introduit la première équation d'état tiré
tirée par l'hypothèse d'un
volume fini occupé par les molécules constituantes [2]. Saa nouvelle formule a révolutionné
l'étude d'équations d'état et a été la
l plus connue, était la base pour d’autres équations (Soave,
1972; Redlich et Kwong, 1949)
1949 et (Peng et Robinson, 1976). La figure III.1 illustre les fruits d’un
siècle d’évaluation des modèles thermodynamiques [47].
Figure III.1
.1 : L’évaluation des modèles thermodynamiques
thermodynamiques.
26
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
Par conséquent, pour le changement de phases ayant lieu à température et à pression constante,
la condition d’équilibre devient l’égalité des fugacités de chaque constituant i dans chacune des
phases [48].
f୧ = f୧୴ ……………………………………………………………………… .i = 1, Nc (III.4)
La fugacité d’un gaz est reliée au coefficient de fugacité φ , à la fraction molaire vapeur y et à
la pression P par la relation [48] :
f୧ (T, P, y) = ∅୧ (T, P, y). y୧. P ……………………………………………..…. i = 1, Nc (III.6)
Dans le cas d’un gaz parfait les coefficients de fugacité sont égaux à l’unité. Les coefficients de
fugacité dans le mélange réel reflètent l’écart au comportement idéal d’un gaz parfait en fonction
de la température, de la pression et de la composition.
- Fugacité liquide
Pour les liquides, l’état standard est le constituant pur liquide à la température du système et à la
pression de 1 bar ou 1 atm, les activités sont alors données par :
27
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
ై
a୧ = బై
………………………………………………………..……… . .i = 1, Nc (III.7)
(,ୀଵ)
f୧(T, P=1) est la fugacité liquide du constituant i dans un état standard de référence à la pression
de 1bar ou 1 atm et à la température du mélange.
La fugacité d’un liquide est reliée au coefficient d’activité γ, à la fraction molaire liquide x, à la
fugacité liquide à l’état standard de référence f , à la pression et à la température du mélange par
la relation :
f peut se décomposer en un produit de la pression de vapeur saturante P, qui ne dépend que
de la température, et un coefficient de fugacité vapeur du constituant pur i ∅
୧ à la température
du système et à la pression de vapeur saturante et d’un troisième terme correctif dépendant de la
pression qu’est le facteur de Poynting :
బై
/ୖ(ିబ
f୧ = P୧(T). ∅
୧ (T, P୧ ).E
) …………………………………..…… i = 1, Nc (III.9)
y୧ୀ(,,୶,୷).୶……………………………………………………....… i = 1, Nc (III.10)
K dépend de la température, de la pression et des fractions molaires des phases liquide et vapeur
x et y, On distingue deux approches thermodynamiques : le modèle combiné et le modèle
homogène [49].
- Le modèle combiné
Suivant lequel la phase vapeur est décrite par une équation d’état et la phase liquide par un
modèle de coefficients d’activité. Les expressions des fugacités pour chaque phase (équation
(III.6) et (III.8)) sont employées et la constante d’équilibre s’explicite ainsi par:
γ(,,୶).బై
(,)
K ୧(T, P, x, y) = …………………………….…………… i = 1, Nc (III.11)
φ
(,,୷).
Dans l’hypothèse d’un gaz parfait décrivant l’absence d’interactions entre des molécules
supposées sphériques, valable notamment lorsque la pression reste voisine de la pression
atmosphérique, les coefficients de fugacité vapeur φ ୧ sont égaux à 1. De même, l’absence
d’interactions entre les molécules dans la phase liquide caractérise un mélange idéal pour lequel
les coefficients d’activité γ sont égaux à 1 et ܑ ۺest égale à la pression de vapeur saturante P0.
Par conséquent, on retrouve l’expression de la loi de Raoult-Dalton décrivant l’équilibre liquide
- vapeur d’un mélange idéal – gaz parfait [50-52] :
28
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
బ
()
y୧ = . x୧ ………………………………….……………………….… ..i = 1, Nc (III.12)
- Le modèle homogène
Dans lequel les deux phases liquide et vapeur sont décrites par une seule équation d’état et les
fugacités sont toutes explicitées par rapport à l’expression générale de la fugacité d’un fluide.
l’équation de la constante de l’équilibre liquide - vapeur est donnée par [57] :
φై
(,,୶)
K ୧(T, P, x, y, ) = …………………………………………………..…i = 1, Nc (III.13)
φ
(,,୶)
Le terme état désigne l’état physique : solide, liquide ou gaz. Les équations d’état sont
primordiales pour la description des propriétés thermodynamiques des fluides.
En se basant sur des observations expérimentales, Robert Boyle en 1662 et Edme Mariotte en
1676 ont développé une équation qui relie la pression P et le volume V d’un gaz quand la
température T et la composition de ce gaz sont gardées constantes [54] [55].
T = cte : PଵVଵ = PଶVଶ ……………………………………………………………………. (III.15)
Les travaux de Jacques Charles en 1787 et Joseph-Louis Gay-Lussac en 1808 démontrent que
le volume d’une quantité de gaz est directement proportionnel à la température quand la pression
reste constante :
భ మ
à P = cte , = ……………………………………………………………………….. (III.16)
భ మ
భ మ
à V = cte , = ……………………………………………………………………… (III.17)
భ మ
Ces observations combinées sont à l’origine de la première équation d’état connue sous le nom de
l’équation des gaz parfaits :
PV = RT………………………………………………………………………………… (III.18)
où P est la pression, V est le volume molaire, T est la température et R la constante universelle
des gaz parfaits, R = 8,314 J. mol-1 K-1.
Cette équation est satisfaisante pour des gaz à basse pression (en pratique jusqu’à quelques
atmosphères), mais reste en général inadéquate pour la représentation des systèmes à moyennes et
hautes pressions. Le développement de cette équation est étroitement associé à celui de la théorie
cinétique des gaz. On peut représenter le gaz dilué (à basse pression) comme un gaz parfait, c'est-
29
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
La pression résultante au sein du gaz est la force surfacique exercée sur la paroi de l’enceinte de
volume V, à cause des nombreux chocs élastiques des molécules sur les parois de l'enceinte. En
se rappelant que la distribution des vitesses des molécules est aléatoire et donc isotrope, on
démontre que la pression est proportionnelle au carré de la vitesse quadratique moyenne des
molécules, (V) :
P= m(V)ଶ ……………………………………………………………………………. (III.19)
ଷ
Par ailleurs, les molécules étant sans interaction entre elles, leur énergie potentielle est nulle.
Ainsi, l’agitation thermique 3/2 kBT est due à la seule énergie cinétique Ec d'une molécule
ଵ
( m(V)ଶ) ; d’où :
ଶ
ଵ ଷ
m(V)ଶ = k T ………………………………………………………………………… (III.20)
ଶ ଶ
où kB est la constante de Boltzmann (R / Navog = 1,38.10-23 J/K avec NAvog ) le nombre d'Avogadro
6,023.1023 molécules/mole). En utilisant ces deux dernières relations, on obtient la loi des gaz
parfaits :
୬ ఽ ౬ౝ ୖ
P= m(V)ଶ = k T = kT = …………………………………….………. (III.21)
ଷ ୴
où, n est le nombre de moles (N/NAvog). La pression varie donc de façon hyperbolique avec le
volume molaire dans le diagramme de Clapeyron (P,V). Parmi les autres propriétés des gaz
parfaits, citons:
l’énergie interne (et aussi l'enthalpie) ne dépend que de T,
- Gaz monoatomique (Ar, He, Ne, etc.) avec 3 degrés de liberté de translation des atomes :
- Gaz diatomique (H2, N2, O2, etc.) avec un degré de liberté supplémentaire (rotation de la
molécule autour de son axe considéré comme rigide) :
U = 5/2nRT et H=7/2nRT soit, Cv = 5/2nR et Cp = 7/2nR
30
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
• Au-dessus d'une certaine température Tc, dite critique, T > Tc le fluide se comprime
régulièrement en restant à l'état gazeux, tandis que la loi P = f (v, T) s'écarte sensiblement de celle
du gaz parfait.
Cela est à l’origine de la loi des états correspondants toutes les substances ayant les mêmes
coordonnées réduites (Tr, Pr) ont le même facteur de compressibilité Z, ou autrement dit : les
écarts aux lois du gaz parfait (ou grandeurs résiduelles) ne dépendent que des coordonnées
réduites.
31
CHAPITRE III Les modèles thermodynamique
hermodynamiques des équilibres L-V
ப
H୰ୣୱ(T, P) = ∫ ቈv − T ቀ ౬ቁ dP
…………………………………………………
…………………………………………………….. (III.25)
ப ୮
ett remplaçant le volume molaire par son expression dans l’équation (III.22)
22) soit :
ப ୖమ ப
v − T ቀ ౬ቁ = − ቀ ቁ …………………………………………………………
………………………………………………………… (III.26)
ப ப
On obtient ainsi :
ୌ ౨౩ሺǡሻ ப ౨ ப
= − ∫ ቀ ቁ dP = − ∫ ౨ ቀ ቁ dP୰ ……………………………
…………………………………… (III.27)
ୖ ப ౨ ப౨
୴ ଵ ଵ ୢ౨
ln φ = ∫ ቀ − ቁdP = ∫ ౨ ቀZ − ቁ ………………………………………
…………………………………………… . (III.28)
ୖ ౨
Il apparaît ainsi que le facteur de compressibilité obéissant à la loi des états correspondants,
c'est-à-dire
dire n’étant fonction que de Tr et de Pr, il en est de même de l’enthalpie résiduelle et du
coefficient de compressibilité. Cette loi des états correspondants
correspondants ne fournit cependant qu’une
32
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
première approximation, parfois assez grossière, des termes résiduels. Les écarts sont notamment
importants quand on l’applique au voisinage du point critique.
౩౪
avec : P୰ୱୟ୲ = ……………………………………………………………………… (III.30)
ౙ
Le premier terme de cette égalité (Z(0)) représente le facteur de compressibilité pour une
molécule sphérique, alors que Z(1) exprime la déviation par rapport à la sphéricité idéale de la
molécule. Pitzer et ses collaborateurs ont réparti dans un tableau les valeurs de Z(0) et Z(1) en
fonction des coordonnées réduites Tr et Pr [56].
33
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
Ces développements en série ne sauraient être considérés comme une équation d’état,
puisqu’ils comportent un nombre infini de termes dont la valeur est inconnue et la sommation
impossible. Par contre, leur troncature a donné naissance aux « équations d’état de Viriel » que
l’on caractérise par l’ordre de la troncature et par la nature du développement dont elles sont
dérivées, selon qu’il soit en volume ou en pression, ainsi l’équation de Van der Waals détaillée
dans le prochain paragraphe s’écrit :
ቀୠି ቁ ୠ ୠ
Z=1+ + + +…. ……………………………………………………… (III.34)
୴ ୴మ ୴య
Soit, la contribution du gaz parfait (le 1) complétée par des termes proportionnels à b, la
correction du volume liée à la taille finie des molécules.
Il existe différentes méthodes pour déterminer les coefficients des équations d’état de Viriel,
notamment les coefficients B et B’, soit à partir de données expérimentales, ou à partir de
corrélations [49]. L’équation de Viriel est souvent issue du développement de Viriel tronqué au
2ème ou au 3ème terme. Elle est appliquée uniquement aux systèmes monophasiques gazeux,
puisqu’elle est limitée théoriquement et en pratique aux basses pressions.
où encore
RT a
P= − ଶ = P୰ୣ୮ + Pୟ୲୲୰
v−b v
Dans cette équation a et b sont des constantes caractéristiques du corps pur (a). Le paramètre
d’attraction est une mesure de l’intensité d’attraction entre les molécules. On l'appelle également
pression de liaison et le paramètre b est le covolume défini auparavant. Le terme (v-b) est appelé
volume moléculaire effectif dans la contribution de répulsion [49].
a) basses densités b) hautes densités.
34
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
ܼ = ………………………………………………………………………………. (III.35)
ோ்
L'équation d'état de Van der Waals est la première équation d'état appliquée aux deux phases
liquide et vapeur. Elle fournit une relation suffisamment précise entre les valeurs de pression, de
volume et de température pour les gaz quand on ne s'éloigne que modérément de l'état parfait.
Cette dernière est utilisée pour des gaz nettement éloignés de l'état parfait; elle donne une
description correcte (au moins qualitative) du comportement P-V-T de la phase liquide et de la
phase vapeur. Cependant; l'équation d'état de Van der Waals n'est pas assez précise pour être
utilisée dans les calculs de conception. C'est à partir de cette équation, désormais classique, de
VDW qu'ont été établies de nombreuses variantes d'équations d'état. Ces dernières sont classées
en deux types : cubiques et non cubiques. Dans le cadre de notre étude, nous nous intéresserons
aux équations d'état cubiques.
డ డమ
ቀడ ቁ =ቀ ቁ =0
ೡ ்ୀ் డ௩మ ்ୀ்
ଶ (ோ்)మ ଵ ோ்
ܽ = ݁= ܾݐ ……………………………………………………… (III.36)
ସ ଼
35
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
ଵ
b୫ = ∑୧∑୨x୧x୨൫b୧୧ + b୨୨൯൫1 − l୨୨൯ …………………………………………… (III.38)
ଶ
où kij et lij sont les paramètres d’interaction binaire qui expriment les forces d’interaction exercées
entre les différents types de particules i et j qui constituent le mélange. Même s’il existe des
tentatives de prédiction de ces paramètres à partir des pseudos potentiels d’ionisation des corps
purs ils doivent être régressés à partir de données expérimentales du binaire considéré. (lij) est
pris égal à zéro, ce qui permet d’écrire le second coefficient sous la forme [61]:
Les règles de mélange classiques ne s’appliquent qu’aux systèmes non polaires (même domaine
d’application que les équations d’état dont elles dérivent) ou dans le cas des solutions présentant
une légère déviation par rapport à l’idéalité et qui peuvent être décrites par la théorie de la
solution régulière [62]. Cependant, la plupart des systèmes d’intérêt industriel sont des systèmes
polaires ou présentent une importante déviation par rapport à l’idéalité. Dans ce cas, l’alternative
principale à l’utilisation des équations d’état est l’utilisation de modèles de coefficient d’activité,
hélas inapplicables à haute pression. Pourtant, les règles de mélanges complexes proposent une
autre alternative que nous présentons maintenant [53].
III-5.3.2 Règle de mélange complexe
Vidal en 1978 et plus tard Huron et Vidal en 1979 ont introduit une nouvelle génération de
règles de mélange combinant une équation d’état avec un modèle de coefficient d’activité. Une
des motivations est de conserver les bénéfices des deux types de modèles : application aux
systèmes polaires pour les modèles de coefficient d’activité; utilisation à toute pression,
notamment au voisinage du point critique pour les équations d’état. Cette combinaison est
réalisée par le biais de l’expression de l’enthalpie libre d’excès calculée à partir d’une équation
d’état pour développer une règle de mélange qui reproduit le même résultat :
36
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
Ces règles de mélanges ont permis de décrire avec succès des solutions fortement non idéales,
ces règles sont associées à un état de référence pour lequel le modèle avec règle de mélange
complexe tend vers le modèle de coefficient d’activité [53].
- L’enthalpie résiduelle :
ୌ ିୌ பୟౣ
ቀ ቁ = (Z − 1) + A ቀ ቁ. Q ………………………………………………….... (III.41)
ୖ ୟౣ ப
- L’entropie résiduelle :
ୗିୗ∗ బ ப
ቀ ቁ+ ln = ln(Z − B) − . Q …………………………………………….. (III.42)
ୖ బ ୟౣ ப
ୋିୋ∗ బ
ቀ ቁ− ln = ln(Z − 1) − ln(Z − B) + A. Q …………………………………….. (III.43)
ୖ బ
- Le coefficient de fugacité :
ୠ ୠ
ln ∅ ୧ = ln = (Z − 1) − ln(Z − B) − A ቀ − δ୧ቁQ ………………………….. (III.44)
୶ ୠౣ ୠౣ
Avec
,ହ
a୫ = ∑୧ୀଵ ∑୧ୀଵ x ୧x୧൫a୧୧a୨୨൯ ൫1 − k ୧୨൯…………………………………………….. (III.45)
ౙ
ୠ ൗ
ౙ
= ొ ………………………………………………………………………… (III.46)
ୠౣ ౙ
∑ౠసభ ൗ
ౙ
ଶୟబ,ఱ
a୫ = ౣ
∑୨ୀଵ x୨a,ହ
୨ ൫1 − k ୧୨൯ …………………………………………………. (III.47)
ୟౣ
q = 4 w − uଶ ………………………………………………………………………… (III.48)
Les propriétés thermodynamiques des corps purs sont obtenues en remplacent dans les
expressions précédentes bൗb par 1, φ par 2,2, bm par b et am par a.
୫
37
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
avec
ୖ మమ
ౙ, ୖౙ,
a୧(T) = Ωୟ et b୧ = Ωୠ ………………………………………………… … (III.50)
ౙ,ඥ ౨, ౙ,
Ωୟ ≈ 0,42748 ; Ωୠ ≈ 0,08664 ; T୰,୧ = et P୰,୧ = .
ౙ, ౙ,
L'équation d'état ‘‘RK’’ décrit correctement le comportement de la phase gazeuse, d'où son
application pour le calcul des installations de traitement de gaz. Cependant, elle ne donne pas de
bons résultats pour la phase liquide, ce qui ne lui permet pas de prédire les équilibres liquide-
vapeur à la base de la majorité des opérations physiques de séparation (distillation, absorption,
etc.) [63].
- Règles de mélange
- Paramètres d'interaction
a୧୨ = ඥ a୧a୨ (III.53)
− Aαቁln൫1 + BൗZ൯………………………………
ଵ ப
(H − H ∗ ), = RT(Z − 1) + ቀT .. (III.54)
ୠ ப
38
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
,ସଶସ଼ୖమ୲మ
ౙ
a= ………………………………………………………………………. (III.59)
ౙ
,଼ସୖౙ
b= ………………………………………………………………………… (III.60)
ౙ
ଶ
α = ቀ1 + (0,48508 + 1,55171ω − 0,17613ωଶ)൫1 − T୰,ହ൯ቁ ……………………… . (III.61)
T୰ = et P୰ =
ౙ ౙ
L’équation de Soave-Redlich-Kwong est encore l’une des plus utilisées pour des problèmes
industriels, avec celle de Peng et Robinson. Mais elle conserve la même valeur du facteur de
compressibilité critique (Zc = 0,333) qui reste donc trop élevée par rapport aux valeurs
expérimentales constatées. Cela se traduit naturellement par un écart important dans le calcul des
volumes molaires de la phase liquide en particulier, l’amélioration principale concerne la
représentation des lois de tension de vapeur sauf aux faibles températures réduites [64].
ܾ = ∑………………………………………………………………………………ܾ݅݅ݖ (III.65)
39
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
∑ = ܤ……………………………………………………………………………݅ܤ݅ݖ.. (III.68)
ln ൭1 + BൗZ൱ …………………………………
ଵ பୟ
(S − S ∗ ),ୀ R ln(Z − B) + (III.72)
ୠ ப
ln ∅ = (Z − 1) − ln(Z − B) − ln ൭1 + BൗZ൱
……………………………..……….
(III.73)
(III.74)
౨౨
Z= =
ୖ ౨
avec
େ ୈ େర ஓ ஓ
z=1+ + + + ቂβ + ୴మቃexp ቀ− ୴మቁ……………………………...….. (III.76)
౨ ୴మ
౨ ୴ఱ
౨ య మ
౨୴౨ ౨ ౨
avec
40
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
PୡV
v୰ =
RTୡ
bଶ bଷ bସ
B = bଵ − − −
T୰ T୰ଶ T୰ଷ
େ େ
C = Cଵ − మ − యమ
౨ ౨
ୢమ
D = dଵ −
౨
ω = 0, ω୰ = 0,3978
La méthode de "Lee, Kesler et Plôcker" peut également être appliquée aux mélanges, en
définissant des coordonnées pseudo critiques. Elle est d'une précision très satisfaisante pour le
calcul des propriétés résiduelles. Tout en respectant son principe, on peut l'adapter à tel ou tel
problème posé. Il convient, cependant, d'être prudent quand on traite de fluides dont le facteur
acentrique est nettement supérieur à celui du fluide de référence (0,3978). Cette équation n'est pas
valable pour les composants polaires [65-68].
1 ଵൗଷ ଵൗ ଷ
vୡౠ = ൬vୡ୧ + vୡ୧ଷ൰
8
ୖౙ
vୡ୧ = Zୡ୧
ౙ
41
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
ଶ
మା య൘ మାଶర்ೝయ భି య൘ య
ௌିௌ∗ ்ೝ ்ೝ ௗଵ
+ ݈݊ቂ∗ቃ= ݈ܼ݊ − − మ +ହ ఱ + 2 = ∗ܲܧ1ܽ……………… ݉ݐ.. (III.83)
ோ ்ೝೝ ଶೝ ೝ
RଶTୡଶ
a = 0,4572
Pୡ
ୖౙ
b = 0,07780
ౙ
aα p αP୰
A= = 0,45724
Rଶ T ଶ T୰ଶ
bP P୰
B= = 0,07780
RT T୰
Avec
T୰ = et P୰ =
ౙ ి
42
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
meilleure restitution de la densité en phase liquide et une meilleure représentation des équilibres
liquide - vapeur pour de nombreux mélanges.
b = ∑୧z୧b୧……………………………………………………………………....…… (III.89)
A = ∑୧∑୨z୧z୨A୧୨…………………………………………………………………….. (III.90)
B = ∑୧z୧B୧................................................................................................................... (III.91)
k ୧୨ = k ୧୨ k ୧୨ = 0 ………………………………………………………………… (III.94)
pour la simulation des unités de Topping et les fractions lourdes sous vide, et pour le calcul de
fugacités de la phase liquides pour N2, CO2 et H2S.
Peng-Robinson
Séparation de l'air États correspondant
Soave-Redlich-Kwong
BWRS (Benedict–
Traitement de gaz Peng-Robinson
Webb–Rubin
(Gas processing) Soave-Redlich-Kwong
équation)
BK-10, Chao Seader
Soave-Redlich-Kwong
Peng-Robinson
Équilibre liquide Soave-Redlich-Kwong
NTRL, UNIQUAC,
vapeur en PSRK ( Predictive
Données, paramètres,
UNIFAC
pétrochimique Soave-Redlich –
Kwong)
Équilibre liquide- NTRL, UNIQUAC Données, paramètres,
liquide en modèles pour l’équilibre
44
CHAPITRE III Les modèles thermodynamiques des équilibres L-V
III-7 Conclusion
Les propriétés physico-chimiques sont la base de la synthèse des procédés industriels. De nos
jours, les simulateurs de procédés sont devenus l’outil principal dans le domaine de
développement et de l’optimisation des procédés chimiques. Il est évident, par conséquent, que la
représentation des équilibres entre les phases reste une clé du développement des modèles qui
régissent les procédés.
Les équations d’état permettent de calculer ces propriétés à toutes les pressions. La forme
mathématique cubique des équations d’état classiques et génériques a démontré à la fois sa
capacité à représenter les propriétés d’équilibre entre phases des mélanges et son aptitude à être
facilement résolue par des méthodes numériques appropriées. Cependant, elles sont obtenues
après de nombreuses approximations théoriques et présentent un faible pouvoir prédictif. De plus,
elles nécessitent de connaître les coordonnées critiques des corps purs ainsi que d’estimer des
paramètres d’interaction binaires dans les mélanges.
45
CHAPITRE IV
LA MODELISATION ET LES ALGORITHMES DE
SIMULATION
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Chapitre IV
La modélisation et les algorithmes de simulation
IV-1 Introduction
La distillation est l’un des procédés de séparation les plus fréquemment utilisés dans
l'industrie chimique, que ce soit pour éliminer les impuretés indésirables dans des alimentations
des procédés, ou pour obtenir des produits d'une pureté correspondant aux besoins du marché.
Dans ce chapitre, nous allons présenter une étude sur la modélisation des colonnes de
distillation et les différents algorithmes de simulation. Parmi ces algorithmes, on a choisi
l’algorithme « Inside Out » qui est caractérisé avec son temps de convergence rapide et son vaste
domaine d’utilisation dans la plupart des simulateurs commerciaux, comme le simulateur
Aspentech HYSYS 7.2 qu’on a utilisé pour effectuer nos cas de simulation.
46
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Durant les années 1930, 1940 et le début des années 1950, les études ont été orientées vers le
développement de solutions analytiques pour des modèles simples et l’élaboration de modèles
approximatifs et empiriques à des fins de dimensionnement. |Certaines de ces méthodes ont été
introduites par Fenske (1932) [72], Guilliland (1940) [72] et Underwoud (1932, 1948) [73, 74].
Avec l’apparition des premiers calculateurs numériques, une attention particulière a été donnée
aux méthodes de Lewis et Matheson et de Thiele et Geddes. Parmi les pionniers, on citera
Amudsun et Pontinen (1958) [75] à qui revient le mérite d’avoir introduit le calcul matriciel pour
la résolution des équations de bilan de matière. Amudsun et Pontinen (1958) [75] ont calculé la
température à partir de l’équation de sommation, c’est la forme primitive de la méthode
« Bubble Point ».
Ensuite, d’autres chercheurs ont introduit des modifications et des améliorations de ces
algorithmes de base. Nous citerons en occurrence l’introduction par Wang & Henke (1966) [76]
de la résolution des équations de bilan de matière par la méthode numérique de Thomas. Pour sa
part, Holland et al. [77, 78] ont introduit la « θ-Method », la « Kb- Method » et la « Constant
Composition Method » afin d’améliorer les propriétés de convergence et de minimiser le temps
de calcul.
Pour les colonnes d’absorption, Sujata (1961) [79] et Friday (1963) [80] ont proposé indépen-
damment l’algorithme « Sum Rate ». Ces chercheurs ont opté pour le calcul des températures
à partir des équations de bilan d’énergie et les débits vapeur à partir des équations de sommation.
C’est pour cela que le terme de Sum Rate a été attribué. Ces méthodes ont, ensuite, connu de
nombreuses améliorations dont celles proposées par Burningham (1967) [81] et Holland (1980)
[82].
Tierny et Yanosik (1969) [83], Tomich (1970) [84] et Bilingsley et Boynton (1971) [85] ont
proposé de résoudre simultanément les équations de sommation et de bilan d’énergie, ce qui a
donné naissance à l’approche « 2N-Newton ». Cette approche a été appliquée à différents types
de colonnes. Plus tard, Holland (1980) [81, 86] a introduit certaines modifications dans le but
d’améliorer les propriétés de convergence.
Ces méthodes dites séquentielles n’étaient pas bien adaptées à la séparation de mélanges
fortement non idéaux. Alors, une autre approche dite Corrections Simultanées a été proposée
pour la première fois par Wang et Oleson (1964) [72] et par Naphtali (1965) [72]. Cette
approche consiste à résoudre toutes les équations du modèle simultanément.
Ces mêmes auteurs [94] ont appliqué leur algorithme au cas de la distillation extractive. Ishii
& Otto (1973) [71, 72] ont appliqué la méthode de Goldstein & Stanfield à l’absorption des gaz
acides par les amines. Maiti & al (1994) [95] ont développé un algorithme qui combine la
47
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
méthode de Naphtali Sandholm et la short cut méthode de Edmister pour les cas de conception
de colonne complexe.
Christansen & al (1979) [96] ont appliqué la méthode de Naphtali & Sandholm à la séparation
de mélange de GNL dans la région du domaine critique. O'Neill & al (1994) [97] ont proposé
une adaptation de l’algorithme de Naphtali & Sandholm à la programmation parallèle afin
d’optimiser le temps de calcul.
L’utilisation de modèles thermodynamiques rigoureux conduit bien souvent à des problèmes
de divergence d’une part, et augmente considérablement le temps de calcul d’autre part. Ceci a
poussé Boston et Sullivan (1972) [98-102] à introduire un nouvel algorithme dit «Inside-Out ».
Cette approche repose sur la notion de modèle thermodynamique localisé.
Ce modèle simple est alors utilisé dans une boucle interne (Inside loop) de calcul. Les
paramètres du modèle simple sont alors réactualisés de façon périodique dans une boucle externe
(Out Side loop). En 1983, Russel [103] a présenté une version de « Inside Out » très efficace et
plus générale. Jelinek (1988) [104, 105] a développé un algorithme Inside-out inspiré de celui de
Russel mais beaucoup plus simplifié. Il est à noter, toutefois, que dans ce domaine il n’y a que
très peu de publications. On peut expliquer cela par le secret professionnel, car cette méthode est
à la base des meilleurs simulateurs commerciaux (ASPEN, HYSYS, PROII.). La méthode
« Inside Out » est utilisée aussi pour la distillation avec réaction chimique [111].
MS Ray [112-115] a présenté sous forme de liste bibliographique tous les travaux publiés
dans le domaine de l’étude des colonnes de séparation liquide – vapeur entre 1980 et 1994.
Toutefois, l’étude la plus complète dans ce domaine demeure celle proposée par H.Z. Kister
(1992) [111].
48
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes
lgorithmes de simulation
j+1. Sur chaque plateau peut être défini une alimentation vapeur FVj et une alimentation
liquideܨ, un soutirage liquide Uj, un soutirage vapeur Wj et une perte ou apport de chaleur Qj
(figure IV.2).
Figure IV.1
V.1 : Schéma général d’une colonne de distillation
distillation.
Figure IV.2
V.2 : Schéma général d'un plateau d'équilibre
d'équilibre.
49
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
3-Équilibre thermodynamique : égalité des fugacités dans chaque phase pour chaque constituant:
ܨ = ܨ
On fait aussi l’hypothèse d’absence de réactions chimiques et que chacune des phases vapeur
et liquide sont parfaitement agitées.
b) Équations du modèle
A chaque plateau d’équilibre, on associe les quatre équations suivantes :
• Bilan de matière partiel.
• Bilan d’énergie.
• Relations d’équilibre.
• Équation de sommation.
Ces quatre équations sont désignées sous l’appellation M.E.S.H [116]. Pour sa résolution, le
modèle peut être formulé de deux façons selon qu’on utilise les fractions molaires ou les débits
partiels.
1≤ i ≤ c; 1 ≤ j ≤ N
2-Équation Eij : représente l'équilibre de phases pour chaque constituant i sur chaque plateau j :
3-Équation S: représente la sommation des fractions molaires de tous les constituants i sur le
Plateau j pour les deux phases.
- Pour la phase liquide:
S୨୪ = ∑ୡ୧ୀ୨x୧୨− 1 = 0 1≤ i ≤ c; 1 ≤ j ≤ N …………. (IV.3)
50
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
1≤ j ≤ N
3- Équation S : représente la sommation des fractions molaires de tous les constituants i sur le
plateau j pour les deux phases :
- Pour la phase liquide :
୪ౠ
S୨ = ∑ୡ୧ୀଵ −1=0 1 ≤ i ≤ c; 1 ≤ j ≤ N …… n (IV.7)
ౠ
୴ౠ
S୨୴ = ∑ୡ୧ୀଵ −1=0 1 ≤ i ≤ c; 1 ≤ j ≤ N … (IV.8)
ౠ
H୨ = H୨୪ିଵ ∑ୡ୧ୀଵ l୧,୨ିଵ + H୨୴ାଵ ∑ୡ୧ୀଵ v୧,୨ାଵ + Hf୨୴ ∑ୡ୧ୀଵ f୧୴୨ + Hf୨୪∑ୡ୧ୀଵ f୧୪,୨ାଵ
ౠ ౠ
-H୨୪൬1 + ൰∑ୡ୧ୀଵ l୧,୨− H୨୴ ൬1 + ൰∑ୡ୧ୀଵ v୧,୨− Q୨ = 0 . 1≤ j ≤ N…… (IV.9)
ౠ ౠ
Le passage entre les deux formes se fait facilement par les relations suivantes entre les débits
partiels et les fractions molaires :
୴ౠ ୪ౠ
∑ୡ୧ୀଵ v୧୨ = v୨ ; ∑ୡ୧ୀଵ l୧୨ = L୨ ; Y୧୨ = ∑ౙ ; x୧୨ = ∑ౙ
సభ ୴ౠ సభ ୪ౠ
En plus des équations {M.E.S.H}, des corrélations sont nécessaires pour prédire les
coefficients d’équilibre, les enthalpies liquides et vapeurs. On peut exprimer ces trois propriétés
physiques Kij, H୨,H comme suit :
K ୧୨ = K ୧୨ቄT୨, P୨,ଡ଼ౠ,ଢ଼ౠቅ
H୨୪ = H୨୪൛T୨, P୨, X୨ൟ
H୨୴ = H୨୴൛T୨, P୨, Y୨ൟ
1 ≤ i ≤ c; 1 ≤ j ≤ N
51
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Équations Nombre
Bilan de matière partiel NxC
Relation d’équilibre NxC
Équation de Sommation 2xN
Bilan d’énergie N
Total N (3+2C)
Variables Nombre
Débit de soutirage liquide et vapeur à chaque plateau 2xN
Quantité d’énergie échangée à chaque plateau N
Débits des alimentations liquide et vapeur 2xN
Pressions des alimentations liquides et vapeur 2xN
Températures des alimentations liquide et vapeur 2xN
Composition des alimentations liquide et vapeur 2xNxC
Débits liquide et vapeur de chaque plateau 2xN
Température de chaque plateau N
Pression de chaque plateau N
Compositions liquide et vapeur des plateaux 2xNxC
Total N (4C x 17)
Afin de définir le problème, il est nécessaire de fixer un certain nombre de variables et le reste
sera calculé à partir de la résolution des équations M.E.S.H. Le nombre de variables à fixer est
obtenu par la différence entre le nombre total de variables (tableau IV.1) et le nombre
d’équations indépendantes (tableau IV.2). Il en résulte que N (2C+14) variables doivent être
fixées.
Dans le cas où on fixe le nombre de plateaux, la position des alimentations et des soutirages, le
problème est dit opératoire. Dans le cas où ces variables sont à déterminer, le problème est dit de
Conception. Dans tout ce travail, nous nous intéressons uniquement au cas opératoire.
Dans ce cas, on doit spécifier toutes les alimentations du point de vue composition, pression,
température, débit. On doit aussi spécifier tous les soutirages liquides et vapeur (en dehors de Ln
et V1), le profil de pression. Les échanges d’énergie de chaque plateau doivent aussi être
spécifiés. La position de chaque soutirage et alimentation doit être indiquée. Le tableau IV.3
résume les variables qu’on fixe généralement.
52
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Les variables indépendantes qu’on doit déterminer à partir de la résolution des équations MESH
pour connaître l’état du système sont résumées dans le tableau IV.4.
Variables Nombre
Compositions liquide NxC
Compositions vapeur NxC
Température N
Débit liquide et vapeur 2xN
Total N (3+2C)
.
Comme on le verra plus loin, certaines méthodes nous offrent la possibilité de spécifier d’autres
variables que celle présentées dans le (tableau IV.4). Par exemple, dans le cas de la distillation,
on choisit en général de spécifier le débit de reflux L1 et le débit de soutirage Ln. Donc on ne fixe
pas les charges thermiques Q1 et Qn du condenseur et du rebouilleur (tableau IV.2). Elles seront
alors calculées dans une boucle externe. De même, dans le cas des colonnes d’absorption avec
rebouilleur, on préfère souvent spécifier le débit de résidu Ln. La charge thermique du
rebouilleur Qn sera alors calculée aussi dans une boucle externe. Pour les colonnes d’absorption
ou de stripping, on préfère retenir comme variables indépendantes, celles présentées dans le
(tableau IV.3).
53
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes
lgorithmes de simulation
Le modèle mathématique
matique de la colonne de Le modèle mathématique de la
distillation est subdivisé en sous systèmes qui colonne de distillartion est résolu de
seront de manière séquentielle manière simultanée
54
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Découplage du Ordre de
Algo-
Variables Système Association Variables Equations Résolut-
rithme
d’équations M.E.S.H ion
55
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
A chaque étape de la boucle externe, les paramètres des modèles simplifiés sont réactualisés en
utilisant les variables d’itération (la température et les compositions vapeur et liquide de chaque
plateau) calculées par la boucle interne [4].
56
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
L’organigramme (IV.4) présente les étapes de calcul que nous détaillons dans les paragraphes
suivants.
57
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Les coefficients AJ et BJ sont obtenus en évaluant les coefficients d’équilibre des constituants
du mélange à deux températures distinctes à partir d’un modèle thermodynamique complexe
(équation d’état ou bien modèle d’activité). On obtient alors deux valeurs du coefficient
d’équilibre du composant de base Kjb(1) et Kjb(2) défini comme suit :
où wij est un coefficient de pondération par composant et par plateau défini selon l’expression :
୲ౠ
w୧୨ = ∑ ……………………………………………………………………………. (IV.14)
୲ౠ
avec
ப ୪୬ ౠ
t ୧୨ = y୧୨ …………………………………………………………………….…. (IV.15)
பଵൗ
ౠ
Pour les mélanges non idéaux, on peut introduire un modèle d’activité simplifié comme suit :
Le calcul de l’enthalpie consiste à estimer l’enthalpie idéale obtenue à partir d’une expression
polynomiale à laquelle s’ajoute l’écart d’enthalpie obtenu à partir des modèles
thermodynamiques complexes. On propose alors un modèle simplifié pour l’enthalpie d’écart
vapeur et liquide. Ce dernier est choisi comme une forme linéaire de la température :
58
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
Tj* : Température de référence que nous avons choisie comme étant le profil de température
initial.
Les coefficients de chaque modèle sont alors calculés à partir de deux évaluations de l’enthalpie
appropriée à partir du modèle thermodynamique rigoureux choisi.
La boucle externe consiste alors à actualiser les paramètres du modèle simplifié des
coefficients d’équilibre, du coefficient d’activité, de l’enthalpie vapeur et liquide et des
coefficients de volatilité relative. Ces derniers seront utilisés par la boucle interne pour la
résolution des équations MESH.
ౠ
Rv୨ = 1 + pour le soutirage vapeur…………. (IV.22)
ౠ
On définit aussi le facteur de stripping selon la relation :
ౠ
S୧୨ = K ୧୨ …………………………………………………………………………….…. (IV.23)
ౠ
Le coefficient de volatilité de chaque composant sur chaque plateau est calculé dans la boucle
externe et reste fixé tout au long du calcul de la boucle interne :
ౠ ౠ
v୧୨ = K ୧୨ l୧୨ = K ୠ୨α୧୨ l୧୨ = Sୠ୨α୧୨l୧୨ ……………………………………………… (IV.25)
ౠ ౠ
Ensuite, on écrit les équations de bilan de matière en terme des débits partiels du liquide avec
l’introduction des facteurs de soutirage :
59
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
IV-5.4 Calcul des débits molaires partiels et des compositions liquide et vapeur
Les équations de bilan de matière sont résolues simultanément pour chaque composant sur tous les
Plateaux. On peut alors les écrire sous la forme matricielle suivante :
…. (IV.33)
La résolution de cette matrice tri diagonale par la méthode numérique de Thomas [117, 118]
nous fournit la distribution des débits molaires partiels d’un constituant sur tous les plateaux.
Cette procédure est répétée pour tous les constituants du mélange. On peut alors calculer les
débits totaux et les fractions molaires de chaque composant pour les phases liquide et vapeur
comme suit :
୪ౠ
x୧୨ = ……………………………………………………………………………. (IV.34)
ౠ
Les débits molaires partiels vapeurs sont obtenus par l’expression suivante :
v୧୨ = Sୠ୨α୧୨l୧୨ ………………………………………………..………………… … . (IV.36)
On calcule, ensuite, les fractions molaires et les débits vapeur selon les expressions suivantes :
୴ౠ
y୧୨ = ……………………………………………………………………………. (IV.37)
ౠ
60
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
On obtient alors :
On estime alors la valeur de Kjb à partir de cette dernière relation dans laquelle les compositions
sont obtenues par la résolution des équations de bilan de matière et les coefficients de volatilité
relative calculés rigoureusement dans la boucle externe. On obtient alors la température du
plateau directement comme suit :
ౠ
T୨ = ……………………………………………………………………….… (IV.44)
ౠି୪୬ ౠౘ
Aj et Bj étant calculés comme il a été décrit dans la boucle externe. L’avantage de cette
méthode par rapport au calcul du point de bulle classique, est qu’elle nécessite une seule
itération, et évite donc le calcul fastidieux des coefficients de fugacité à partir des modèles
thermodynamiques complexes.
61
CHAPITRE IV La modélisation et les algorithmes de simulation
H୨ = H୨୴ାଵ ∑ୡ୨ୀଵ v୧,୨ାଵ + H୨୪ିଵ ∑ୡ୧ୀଵ l୧,୨ିଵ − H୨୴Rl୨∑ୡ୧ୀଵ l୧,୨ି H୨୪Rv୨∑ୡ୧ୀଵ l୧,୨−
Hf୨୴ାଵ ∑ୡ୧ୀଵ f୧୴୨ାଵ − Hf୨୪∑ୡ୧ୀଵ f୧୪,୨− Q ୨ = 0 …………….……………..…………… (IV.45)
La résolution simultanée de ces équations est effectuée par la méthode numérique de Broyden.
Comme pour les autres méthodes utilisant l’approche newtonienne, dans le cas de la distillation
on peut remplacer les équations de bilan d’énergie du condenseur et du rebouilleur par d’autres
spécifications parmi celles résumées dans le (tableau IV.6).
ే ିే షభ
∑୨ୀଵ ∑ୡ୧ୀଵ ൬ ౠ ౠ
൰ ≤ ε ……………………………………………………...…… (IV.46)
େ
Il consiste à comparer la variation des coefficients de volatilité pour deux itérations successives
de la boucle externe.
IV-6 Conclusion
L’étude de la simulation des opérations de séparation liquide-vapeur se révèle être un
problème délicat dû au grand nombre d’équations à résoudre et à la forte non linéarité qui
s’accentue encore plus avec l’intégration des modèles thermodynamiques rigoureux.
Dans ce chapitre, nous avons présenté un algorithme de type ‘‘Inside-Out’’ version Russel
[103] devenu l’une des méthodes les plus populaires à cause de sa robustesse et sa capacité de
résoudre une large variété de colonnes de distillation. Il a amélioré le comportement de la
convergence pour les problèmes qui impliquent des mélanges avec les phases du liquide très
non- idéales, pendant que d'autres méthodes n’ont pas évolué.
62
CHAPITRE V
PRESENTATION DU COMPLEXE ET
DESCRIPTION DU PROCEDE
CHAPITRE V Présentation du complexe et description du procédé
Chapitre V
Présentation du complexe et description du procédé
V-1 Introduction
Les GPL occupent une place de grande importance dans la stratégie de commercialisation des
hydrocarbures de Sonatrach. Dans le cadre de l’objectif stratégique de valorisation des
ressources en gaz de pétrole liquéfies, principalement le gisement de Haoud Berkaoui, une
usine de traitement de gaz a été installé en 1992, dont l’objectif est de récupérer les gaz
associés au pétrole, au lieu d'être torchés.
Les progrès actuels nous permettent de récupérer ce gaz, et de le traiter pour produire le GPL
et le gaz-lift, celui-ci contribue à l'alimentation de la production pétrolière vu qu’en le
comprimant et en le réinjectant dans les gisements pour augmentation le coefficient
d'exploitation de gisement. D’autre part le condensat (C5+) sera envoyé à Haoud Al Hamra et
distribué sur les raffineries.
63
CHAPITRE V Présentation du complexe et description du procédé
Conditions opératoires :
Pression de tête : 24 bar
Température de tête : -6°C
Pression de fond : 25 bar
Température de fond : 89°C
Nombre de plateaux : 38
V-3.2 Débutaniseur
L'alimentation est assurée par les hydrocarbures liquides provenant du fond de la colonne de
stabilisation C-401 et de la dééthanisation C-701. Le gaz de tête est totalement condensé dans
l'aérocondenseur A/B/C/D et recueilli dans le ballon de reflux V-702. La pompe P-702 A/B
assure un débit de reflux pour maintenir la température de tête de colonne et véhicule le produit
GPL vers les sphères de stockage T-701A/B après refroidissement à 45°C dans l'échangeur à
propane E-706. Les condensats du fond de C-702 sont stabilisés par le rebouilleur E-704 à huile
chaude et envoyés vers le séparateur MP existant dans le centre de production de Guellala après
refroidissement dans l'aéroréfrigérant E-705.
64
CHAPITRE V Présentation du complexe et description du procédé
Conditions opératoires
Pression de tête : 14 bar
Température de tête : 78°C
Pression de fond : 15 bar
Température de fond : 149°C
Nombre des plateaux : 38.
Niveau d’alimentation de la charge du C401 au 22ème plateau et la charge provenant de
débutaniseur au 14ème plateau.
V-4 Spécification des produits finis
L'usine de Guellala a pour but de produire :
- le gaz lift :
- Une capacité de production : 424 000 st m3 /j.
- Une teneur en H20 : 50 ppm vol.max.
- Un point de rosée : 10°C à 80,5 bar
- Une teneur de C5+ : 0,5 % molaire max.
- Une pression : 140 bar ; température : 60°C.
- Le condensat :
- Une capacité : 90 T/j.
- Point de bulle : 45°C à 2,5 bar.
- Une pression : 10 bar.
V-5 Conclusion
Après avoir décrit brièvement le procédé de fractionnement du complexe de Guellala, nous
allons exposer dans le chapitre six un aperçu sur la simulation et l’optimisation des procédés de
distillation, ainsi que le rôle des simulateurs dans le domaine d’engineering. On va illustrer le
principe de fonctionnement de simulateur Aspentech HYSYS et ses caractéristiques.
65
CHAPITRE V Présentation du complexe et description du procédé
66
CHAPITRE VI
SIMULATION ET OPTIMISATION
DES PROCEDES
CHAPITRE VI Simulation et optimisation des procédés
Chapitre VI
Simulation et optimisation des procédés
VI-1 Introduction
La simulation est un outil utilisé dans différents domaines de l'ingénierie et de la recherche, en
général, permettant d'analyser le comportement d'un système avant d’implémenter et
d'optimiser son fonctionnement en testant différentes solutions et différentes conditions
opératoires. Elle s'appuie sur l'élaboration d'un modèle du système et permet de réaliser des
scénarios et d'en déduire le comportement du système physique analysé. Un modèle n'est pas
une représentation exacte de la réalité physique, mais il est seulement apte à restituer les
caractéristiques les plus importantes du système analysé.
La simulation des colonnes de distillation est essentielle pour le contrôle et l’optimisation les
paramètres opératoires. Elle aide à déterminer le cas optimum pour obtenir une qualité des
produits bien spécifiés. Dans ce cadre plusieurs sociétés ont développé des simulateurs basés
sur une description des phénomènes. Parmi elles, l’Aspentech Technologie qui offre un
simulateur HYSYS mondialement reconnu et utilisé dans le domaine industriel.
Aspentech HYSYS est un outil de modélisation des processus. Il est le leader du marché pour
la conception, l'optimisation, la planification d'entreprise, la gestion d'actifs et de suivi des
performances de production de pétrole et de gaz, de traitement du gaz, du raffinage du pétrole.
Aspen HYSYS est un élément central d’AspenONE® qui est l’une des applications d'ingénierie
d’AspenTech.
- une base de données des corps purs et un ensemble de méthodes pour estimer les
propriétés des mélanges appelés aussi modèles thermodynamiques,
- un schéma de procédé permettant de décrire les liaisons entre les différentes opérations
unitaires constituant l'unité (PFD Process Flow Diagram),
- des modules de calcul des différentes opérations unitaires contenant les équations
relatives à leur fonctionnement : réacteur chimique, colonne de distillation, colonne de
séparation, échangeurs de chaleur, pertes de charges,. etc.
- un ensemble des méthodes numériques de résolution des équations des modèles.
Avec ce type de logiciel, les ingénieurs peuvent à partir de la donnée des corps purs présents
dans le procédé et du schéma de procédé, développer un modèle du processus reposant sur la
mise en commun des équations décrivant les différentes opérations unitaires, les réactions
chimiques, les propriétés des substances et des mélanges. Ils pouvent aussi communiquer avec
d'autres applications comme Excel, Visual Basic et Matlab [119].
- Hyprotech : société canadienne à l'origine, devenue britannique lors de son rachat par le
groupe industriel AEA, maintenant américaine.
Il est à noter que ces deux derniers fournisseurs ne forment plus qu'un seul groupe depuis l’été
2002 sous l'appellation AspenTech; les deux produits, AspenPlus et Hysys, continuant pour le
moment à être commercialisés sous leur appellation d'origine [122].
- Les simulateurs dynamiques comprenant :
- HYSYS (Hyprotech),
- ASPEN DYNAMICS (Aspen Technologies),
- Design II de (WinSim),
- DYMSYM (Simulation Sciences Inc).
Selon Winter [123] les simulateurs dynamiques sont en passe de se substituer aux simulateurs
en régime permanent. Par exemple, HYSYS (Hyprotech) peut passer de la simulation d'un
68
CHAPITRE VI Simulation et optimisation des procédés
régime permanent à celle d'un régime transitoire (dynamique) par un seul « click » sur un
bouton.
Néanmoins, tout procédé ne peut être simulé à l'aide de ces simulateurs industriels. En effet,
dans le cas de la mise au point de nouveau procédé, il est généralement nécessaire de disposer
de son propre simulateur. Le concept est le même, sur la base des propriétés thermodynamiques
des corps purs impliqués dans l'opération et des modèles thermodynamiques. Il y a résolution
des équations de bilan de matière et d'énergie et des relations d'équilibre constituant le modèle.
La différence vient du fait que généralement seules les propriétés des corps présents dans le
procédé chimique considéré sont détaillées et que l'environnement de développement est moins
convivial. On parlera de simulateur dédié (spécifique à un procédé donné). Il a l'avantage de
pouvoir avoir une maîtrise totale sur la façon d'écrire les équations du modèle et de les résoudre.
Dans ce qui suit, on définit les principaux concepts de base et vocabulaires associés, qui sont
utilisés pendant les étapes de construction d'un modèle dans le simulateur HYSYS (figure VI.1)
[120].
69
CHAPITRE VI Simulation et optimisation des procédés
- Workbook : il permet d'avoir accès à l'information sur les courants et les opérations unitaires
sous forme de tableau de données.
- Desktop : c'est l'espace principal de HYSYS pour visualiser les fenêtres lors de la conception
- Property View : il contient l'information décrivant un objet (opération ou courant).
- Simulation Case (fichier de simulation) : c’est l'ensemble des « Fluid Packages »,
« Flowsheets » et « Flowsheet Eléments » qui constituent le modèle.
Envelope
Figure VI.1 : Interface HYSYS montrant quelques vocabulaires qui sont utilisés pendant les
étapes de construction d’un modèle.
VI-4.2 Environnement de simulation
Il existe 5 environnements de développement pour manipuler et mettre en forme l'information
dans le simulateur (figure VI.1) :
- Environnement « Basis Manager » : permet de créer et modifier le « Fluid Package ».
- Environnement « Oil Characterization » : il caractérise les fluides de type pétrolier.
- Environnement « Main Flowsheet » : il permet de définir la topologie du Flowsheet
principal de la simulation. Il est utilisé pour placer et définir les différentes courantes
opérations unitaires et « Sub-Flowsheets » qui constituent le procédé simulé.
70
CHAPITRE VI Simulation et optimisation
ptimisation de
des procédés
- Environnement « Sub-Flowsheet
Flowsheet » : il permet de définir la topologie d'un sous
sous-ensemble
particulier du schéma principal (un courant ou une opération particulière et des autres Sub
Sub-
Flowsheets).
- Environnement « Column » : c'est un objet particulier permettant de définir la topologie
de l'opération unitaire colonne à distiller. Il possède ses propres « Flowsheet », « Fluid
Package », « PFD » et « Workbook ».
ENVIRENEMENT ENVIRENEMENT
ENVIRENEMENT MAIN
COLUMN SUB FLOWSHEET
ENVIRENEMENT
SUB FLOWSHEET
71
CHAPITRE VI Simulation et optimisation
ptimisation de
des procédés
- Opérations Modulaires : chaque haque courant ou unité d'opération peut réaliser tous les calculs
nécessaires, en utilisant l'information soit indiquée dans l'opération ou communiquée depuis
un courant. L'information est transmise dans les deux directions à travers les Flowsheets.
MAIN
FLOWSHEET
SUBFLOWSHEET SUBFLOWSHEET
B D
SUBFLOWSHEET
E
VI.6 Conclusion
Ce chapitre a présenté un aperçu sur la modélisation et la simulation des procédés, le principe
de fonctionnement des simulateurs de procédés et leur rôle dans le domaine dde l'engineering,
ainsi qu'une brève explication sur la manière dont HYSYS® procède.
Ceci qui nous facilite la tâche
che dans les
le chapitres suivants pour entamer la simulation du
procédé de fractionnement,, ainsi que son calcul.
72
CHAPITRE VII
ANALYSE DE LA CHARGE ET MESURE DES
PARAMETRES OPERATOIRES
CHAPITRE VII Analyse de la charge et mesures des paramètres opératoires
Chapitre VII
Analyse de la charge et mesure des paramètres
opératoires
VII-1 Introduction
Le chapitre est consacré à l’analyse des caractéristiques du GPL et du condensat et des
paramètres opératoires de l’unité de fractionnement. L’unité se compose de deux sections, une
section de dééthanisation et une section de débutanisation (figure VII.1).
73
CHAPITRE VII Analyse de la charge et mesures des paramètres opératoires
Interprétation
La composition de la charge qui alimente la section de dééthanisation est stable et identique
dans les deux cas (actuel et design). La même observation peut être faite sur la 1ère charge (123)
qui alimente la section de débutanisation provenant de la section de stabilisation.
La variation est très claire concernant la diminution des débits des charges d’alimentation soit
pour la section de dééthanisation ou débutanisation. Il représente un rapport de (0,40) à (0,52),
presque la moitié de la charge du cas de design, ce qui implique une variation des paramètres
opératoires.
Cette variation est principalement due à l’instabilité de la charge du brut alimentant l’usine de
Guellala. Le tableau VII.2 représente les caractéristiques des produits finaux actuels GPL et
condensat par rapport au cas de design.
Tableau VII.2 : Caractéristiques des produits finaux actuels GPL et condensat par rapport au
cas de design.
On constate qu’il y a une convergence des valeurs de GPL du cas de design par rapport au cas
actuel. On observe aussi que la teneur de nC5 et iC5 sont nulles dans le cas actuel. Par contre on
observe que dans le cas actuel la teneur de nC4 en condensat est très forte (19,87), ce qui
implique une TVR très élevée par rapport au cas de design et par rapport aux normes
commerciales qui doivent être inférieures ou égales 10 psi pour assurer le transport et le
stockage du condensat.
74
CHAPITRE VII Analyse de la charge et mesures des paramètres opératoires
Le tableau nous montre une convergence entre les paramètres opératoires du cas de design et le
cas actuel de dééthaniseur. Par contre la température au fond de la colonne débutaniseur dans le
cas de design est supérieure par rapport au cas actuel (156,6 contre 145,1°C), et la pression au
fond de la colonne a légèrement diminué par rapport au cas de design. L'instabilité de la
composition et le débit de charge a engendré un changement dans les paramètres technologiques
de toute l'installation.
VII-4 Problématique
L'unité de séparation des gaz liquéfiés (GPL) a pour objectif principal de séparer dans une
première colonne (dééthaniseur) le fuel gaz à partir d'une charge provenant de l’unité de
stabilisation. Le fond de la colonne utilisera comme une première charge et une 2ème charge vient
de la colonne de stabilisation pour alimenter le débutaniseur. Le GPL sera séparé au sommet, et
le gazoline C5+ au fond. Pendant ces dernières années, Sonatrach a constaté que les teneurs en
éthane C2 et pentane C5 sont très basses en GPL ce qui diminue la qualité du GPL. En plus de
cela une teneur très élevée en iC4 et nC4 dans le condensat qui fait augmenter la TVR jusqu’au
18,93 psi, au lieu de 10 psi pour assurer des conditions de transport et de stockage.
L’objectif de notre étude est d’optimiser les températures et les pressions ainsi que les taux de
reflux et de rebouillage nécessaires pour assurer les qualités des produits commerciaux.
75
CHAPITRE VIII
PARTIE SIMULATION
LA SIMULATION DU CAS DE DESIGN
ET CAS ACTUEL
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Chapitre VIII
Simulation du cas design et cas actuel
76
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
77
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
6
5,5 Chao Seader
5
4,5 Lee kesler Plôcker
Fraction moliare (%)
4
3,5 Grayson Streed
3
2,5 SRK
2
1,5 Peng Robinson
1
0,5 Design
0
N2 CO2 C1 C2 C3 La composition
78
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Tableau VIII.5 : Résultats de simulation du résidu (308) en fonction des différents modèles
thermodynamiques.
6
5,5 Chao Seader
5
4,5 Lee kesler Plôcker
Fraction molaire (%)
4
3,5 Grayson Streed
3
2,5 SRK
2
1,5 Peng Robinson
1
0,5
Design
0
C2 C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 nC7 nC8
La composition
Figure VIII.3 : Profil de la variation de la composition du résidu (308) en fonction des modèles
thermodynamiques (cas de design).
Lorsqu’on utilise le modèle Peng Robinson, nous avons trouvé que les résultats de simulation
convergent avec le cas de design.
Les résultats obtenus du modèle Peng Robinson démontrent que le débit de distillat (fuel gaz)
et du résidu et les températures au sommet et au fond de la colonne de dééthaniseur convergent
vers les valeurs du cas de design.
79
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Nombre de Plateau 38
Le niveau d alimentation de la charge (309) 14ème plateau
qui vient du fond de dééthaniseur
Le niveau d alimentation de la charge(123) 22ème plateau
qui vient de la colonne de stabilisation
Le taux de reflux 0,728
Le débit de distillat 431,74 kgmole/h
La pression dans le ballon de reflux 14,5 bar
La pression au fond 15,35 bar
80
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
6
5,5 Chao Seader
5
Fraction molaire (%)
Figure VIII.5 : Profil de la variation de la composition de GPL (405) en fonction des différents
modèles thermodynamiques.
Les résultats obtenus par simulation des différents modèles thermodynamique avec celle de cas
de design pour le condensat (410) sont illustrés dans le tableau VIII.8.
Tableau VIII.8 : Résultats de simulation du condensat (410) en fonction des différents modèles
thermodynamiques.
81
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
6
5,5 Chao Seader
5
Fraction molaire (%)
Figure VIII.6 : Profil de la variation de la composition du condensat C5+ (410) en fonction des
différents modèles thermodynamiques.
On constate que le modèle de Peng Robinson est le plus adéquat en comparant entre les
résultats obtenus lors de la simulation en utilisant les cinq modèles thermodynamiques et le cas
de design.
Ce modèle montre son efficacité et sa fiabilité pour les mélanges des hydrocarbures à moyenne
et haute pression. On peut conclure que le modèle thermodynamique Peng Robinson donne des
résultats satisfaisants au cas de design. Il sera utilisé comme une référence pour effectuer les
simulations suivantes.
82
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Les résultats obtenus montrent que les paramètres opératoires du cas de design sont presque
identiques à ceux du constructeur.
constructeur La légère différence est due au type de simulateur utilis
utilisé lors
de la simulation.
VIII-2.2 Etude comparative
comparati entre la composition du distillat (fuel ga
gaz) avec celle
du cas de design
Le tableau VIII.10 illustre
llustre la composition du distillat (fuel gaz)
ga ) en cas de design (données
constructeur) et la simulation du cas de design en utilisant le modèle de Peng Robinson.
Tableau VIII.10 : Résultats de simulation du distillat (fuel gaz) dans le cas design et cas simulé
en utilisant le modèle de Peng Robinson.
Composition Fraction molaire (%) Fraction molaire (%)
Cas de design Cas simul
simulé
N2 0,5247 0,5300
5300
CO2 0,7548 0,7600
7600
C1 36,1813 36,3120
3120
C2 61,5381 61,4220
4220
C3 1,0011 0,9800
9800
Histogramme (figure VIII.7)
7) représente la variation de la composition du distillat dans les deux
cas de simulation.
70
60
Fraction moliare (%)
50
40 Design
30 Simulé
20
10
0
N2 CO2 CH4 C2H6 C3H8 La composition
83
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
nC4 23,6587 23
23,6100
iC5 3,4940 3,,4920
nC5 5,1524 5,,1400
nC6 1,8868 1,,8860
nC7 0,3095 0,,0031
n C8 0,0102 0,,0001
60
50
Fraction molaire (%)
40
30 Design
Simulé
20
10
0
C2 C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 nC7 n C8
La composition
On constate que l’écart entre les valeurs des conditions opératoires du cas de design et celles du
cas du modèle de Peng robinson est négligeable.
84
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
60
50
Fraction molaire (%)
40
Design
30
Simulé
20
10
0
C2 C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 La composition
85
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Profil
rofil de la variation de la composition du Condensat C5+ (410) dans le cas simulé et celle du ccas
de design illustré dans la figure VIII.10.
VIII.10
40
35
Fraction molaire (%)
30
25
20 Design
15 Simulé
10
5
0
C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 nC7 n C8
La composition
100
80
60
Temperature (°C)
40
20
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
cond
-20
Plateau
86
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
1200
800
600 Liquide
400 Vapeur
200
0 Plateau
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
0,60 Ethane
0,50 Propane
0,40 i-butane
0,30 n- butane
i- pentane
0,20
n-pentane
0,10
n-hexane
0,00
n-heptane
con
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
Plateau n-octane
0,90
N2
0,80
CO2
0,70 Methane
Fraction molaire (%)
0,60 Ethane
0,50 Propane
0,40 i-butane
n- butane
0,30
i- pentane
0,20
n-pentane
0,10 n-hexane
0,00 n-heptane
con
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
n-octane
Plateau
87
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
180
160
140
Temperature (°C)
120
100
80
60
40
20
0
cond
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
Plateau
Figure VIII.15
.15 : Variation de la température dans le débutaniseur
débutaniseur.
800
700
600
Débit molaire (kgmole/h)
500
400 Liquide
Vapeur
300
200
100
Plateau
0
cond
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
0,90 N2
0,80 CO2
0,70 Methane
Fraction molaire (%)
Ethane
0,60
Propane
0,50
i-butane
0,40
n- butane
0,30 i- pentane
0,20 n-pentane
0,10 n-hexane
0,00 n-heptane
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
con
n-octane
Plateau
88
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
0,9 N2
0,8 CO2
0,7 C1
Fraction molaire (%)
0,6 C2
0,5 C3
iC4
0,4
nC4
0,3
iC5
0,2
nC5
0,1
nC6
0 nC7
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
nC8
Plateau
On constate que dans les figures VIII.17, figures VIII.18 qu’il y a une bonne distillation des
fractions légères (C1, C2, C3, C4) au sommet de la colonne de débutaniseur et les fractions
lourdes (C5, C6, C7, C8) au fond.
VIII-5 Conclusion
Les résultats de simulation obtenus montrent que le modèle thermodynamique Peng Robinson
donne une meilleure convergence. Les analyses des résultats obtenus par ce modèle nettement en
évidence.
La convergence des résultats permet de conserver ce modèle pour étudier et effectuer la
simulation du cas actuel de l’unité de traitement des gaz liquéfies.
89
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
La charge (206) alimente le dééthaniseur au 14ème Plateau, avec un débit de 24m3 et une
température de 27°C et une pression de 26 bar.
VIII-6.2.3 Introduction des modèles thermodynamiques
La simulation du cas actuel est réalisée sur l’unité de fractionnement en utilisant le modèle
thermodynamique Peng Robinson qui a montré son efficacité lors de la simulation du cas de
design.
90
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
91
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
On observe que les valeurs des paramètres opératoires et les différents charges tel
telles que fuel
gaz ou le résidu (308) sont presque les même,
même malgré la diminution duu débit de charge. Ceci
indique que les paramètres opératoires de dééthaniseur sont optimisés.
Les graphes de simulation du cas actuel de dééthaniseur sont illustrés comme suit ; le profil de
température (figure VIII.20)
20) et les débits molaires liquide et vapeur (figure
(figures VIII.21 et 22), et les
profils de la variation de la composition en phase liquide ete phase
se gazeuse (figure VIII
VIII.23).
100
80
60
Température (C°)
40
20
0
con 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
-20
-40
Plateau
Figure VIII.20
.20 : Variation de la température dans le dééthaniseur
dééthaniseur.
600
500
Débit molaire (kgmole/h)
400
300 Liquide
Vapeur
200
100
Plateau
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
92
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
0,9
N2
0,8 CO2
0,7 C1
0,6 C2
Fraction molaire (%)
0,5 C3
C4
0,4
nC4
0,3
iC5
0,2
nC5
0,1 nC6
0 nC7
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
nC8
Plateau
0,9 N2
0,8 CO2
0,7 C1
0,6 C2
Fraction moliare (%)
0,5 C3
0,4 iC4
0,3 nC4
iC5
0,2
nC5
0,1
nC6
0
nC7
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
Cond
Plateau nC8
93
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Nombre de Plateaux 38
Niveau d’alimentation (1ère charge 123) 22ème plateau
Niveau d’alimentations (2ème charge 309) 1ème plateau
Débit de charge (123) (m3/h) 6
Débit du résidu (309) (kgmole/h) 167,7
Température de la charge (309 (C°) 67,99
Température de la charge (123) (C°) 123,6
Débit de reflux (m3/h) 38
Pression de la charge (123) (bar) 14,5
Température au niveau du 33ème plateau (C°) 106
Pression de la charge (309) (bar) 14,7
94
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Les graphes de simulation du cas actuel de débutaniseur sont illustrés comme suit : le profil de
température (figure VIII.24) et les débits molaires liquide et vapeur (figures VIII.25 et 26), et les
profils de la variation de la composition en phase liquide et phase gazeuse (figure VIII.27).
160
140
120
100
Temperature (C°)
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
Plateau
600
Liquide
Débit molaire ( kgmole/h)
500
Vapeur
400
300
200
100
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 Plateau
95
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
0,9 N2
0,8 CO2
0,7 C1
Fraction moliare (%)
0,6 C2
C3
0,5
iC4
0,4
nC4
0,3
iC5
0,2
nC5
0,1 nC6
0 nC7
cond
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
nC8
Plateau
N2
0,9
CO2
0,8
C1
Fraction molaire (%)
0,7
C2
0,6
C3
0,5
iC4
0,4
nC4
0,3 iC5
0,2 nC5
0,1 nC6
0 nC7
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
Con
nC8
Plateau
96
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
70
60
Fraction moliare (%)
Design simulé
50
Actuel simulé
40
30
20
10
0
La composition
N2 CO2 C1 C2 C3
97
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
La composition du résidu dans le cas de design simulé et le cas actuel simulé sont illustrés dans
l’histogramme VIII.29.
60
Design simulé
Actuel simulé
Fraction moliare (%)
50
40
30
20
10
0
C2 C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 nC7 n C8
La composition
C2 2,36 0,33
33
C3 59,86 64,48
48
iC4 8,93 9,17
17
nC4 28,46 26,02
02
iC5 0,3001 0,000
000
nC5 0,1000 -
nC6 - -
Poids moléculaire 49,17 48,99
99
TVR à 37°C (bar
bar) 9,92 9,633
633
98
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
70
60
Fraction molaire ( %)
50 Design
40 Actuel
30
20
10
0
C2 C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 La composition
Les résultats obtenus de la composition du condensat dans le cas dee design simulé et le cas
actuel simulé sont regroupés est présentés dans l’histogramme VIII.31.
VIII.3
99
CHAPITRE VIII Simulation du cas design et cas actuel
Design
40
Actuel
35
30
Fraction molaire (%) 25
20
15
10
5
0
C3 iC4 nC4 iC5 nC5 nC6 nC7 nC8
La composition
On observe
rve une grande augmentation de teneur de nC4 du condensat dans le cas actuel par
rapport au cas de design, cee qui fait augmenter TVR de 0,87 à 1.32 bar. Les teneurs des
composants iC5 et nC5 et nC6 restent
reste inferieures par rapport au cas de design
design.
VIII-11 Conclusion
La simulation du cas actuel nous a permis de connaître l’influence du changement des charges
(206) et (123) sur la qualité des
de produits finaux (GPL, condensat),
ondensat), qui doivent répondre aux
spécifications commerciales.
Les résultats de simulation nous montrent nettement le rôle des
es paramètres de fonctionnement
sur la composition des produits finaux.
100
CHAPITRE IX
Chapitre IX
Optimisation des paramètres opératoires
IX-1 Introduction
La modélisation des processus, la simulation et l'optimisation sont pratiquées pour réduire le
prix de la production, raccourcir la recherche et la période de développement, en augmentant
l'efficacité. Elles contribuent à l’amélioration de la qualité des produits. Résolvent les problèmes
industriels. Le simulateur du processus, tel que l’Aspentech HYSYS v7.2 joue un rôle très
important pour accomplir ces objectifs et peut aussi être utilisé pour concevoir une usine ou
optimiser les paramètres de fonctionnement.
IX-2 Objectif de l’optimisation
L’objectif principal de l’optimisation est la production des GPL et condensat répondant aux
spécifications commerciales en minimisant la quantité de chaleur échangée au rebouilleur et à
l’aéroréfrigérant.
IX-4 Méthodologie
Après avoir choisi le modèle thermodynamique et l’algorithme de résolution, et les avoir
validés par le simulateur, plusieurs autres paramètres opératoires jouent un rôle très important
dans la détermination de la pureté des produits, tels que le niveau d’alimentation, le débit de
reflux, la température d’échauffement, et le taux de rebouillage. Notre étude d’optimisation sera
concentrée sur ces paramètres pour ajuster la TVR de condensat et en augmentant les teneurs de
iC5 et nC5 dans la composition des GPL à 1%. Notre optimisation sera effectuée sur la section de
débutanisation.
Les conditions actuelles de fonctionnement de débutaniseur sont : le débit de reflux (38m3/h)
et la température du fond (145°C). La boucle d’huile chaude peut chauffer le fond de la colonne
jusqu’à 162°C selon le cas de design. Notre étude consiste à déterminer l’intervalle de
l’optimisation en variant chaque fois le débit de reflux en fonction de la température du fond de
la colonne et enregistrer la TVR correspondant au condensat.
Par ailleurs, en tenant en compte la variation du poids moléculaire des GPL et les énergies
nécessaires pour l’échauffement et la condensation, nous allons étudier l’influence de la
101
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
variation du taux de reflux sur la composition des GPL et les autres conditions opératoires telles
que (le taux de rebouillage et les quantités de chaleur échangées au niveau du rebouilleur et
aéroréfrigérant). Afin d’étudier l’effet de la variation de la température du fond sur les
spécifications du condensat on effectuera une étude comparative entre le cas actuel et le cas
optimisé en présentant les résultats de simulation du cas optimisé avec vérification de
l’engorgement s’il existe.
Température du fond
(°C)
145 150 155 160
15
14
13
TVR de C5+ (psi)
TVR à 145°C
12
TVR à 150°C
11
TVR à 155°C
10 TVR à 160°C
8
5 15 25 35 45
Débit de reflux (m3/h)
On constate que la TVR est inferieure ou égale à 11 psi lorsque la température d’échauffement
au fond du débutaniseur est comprise entre 155°C et 160°C, ce qui signifie que la température
d’échauffement actuelle ne suffit pas pour diminuer la TVR de condensat.
102
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
Tableau IX.2 : Effet de la variation du débit de reflux sur les paramètres opératoires et les
caractéristiques des GPL.
Q2 Q2
Débit de TVR du Taux Taux
Débit GPL Débit C5+ FM FM PM Aéro Reb
reflux condensat de de
(kgmole/h) (kgmole/h) iC5 nC5 GPL (x106 (x106
(kgmole/h) ( bar) reflux Reb
kcal/h) kcal/h)
5 11,35 183 39,7 1,25 1,41 50,13 0,91 0,64 0,3 3,46
15 11,27 180,5 42,18 0,86 0,19 49,80 1,30 1,03 0,9 5,36
25 11,16 181,0 41,70 1,15 1,15 49,84 1,70 1,45 1,5 7,6
35 11,10 181,3 41,45 1,31 0,14 49,87 2,13 1,87 2,1 9,8
45 11,06 181,4 41,20 1,40 0,13 49,89 2,55 2,28 2,7 12,07
FM : la fraction molaire en (%) de constituant de la charge des GPL.
Les résultats de simulation de l’effet de la variation du débit de reflux sur les fractions molaire
iC5 et n C5 des GPL et le poids moléculaire, ainsi que la TVR du condensat sont illustrés dans la
figure IX.2.
Figure IX.2 : Effet de la variation de débit de reflux sur les paramètres opératoires et les
caractéristiques des GPL.
103
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
Les résultats de simulation de l’effet de la variation du débit de reflux sur les quantités de
chaleur échangées au niveau de l’aéroréfrigérant et le rebouilleur, ainsi que les débits de
production des GPL et du condensat sont illustrés dans la figure XI.3.
Figure IX.3 : Effet de la variation de débit de reflux sur les quantités de chaleur échangées entre
l’aéroréfrigérant et le rebouilleur et les débits de production des GPL et du condensat.
On constate que les teneurs de iC5 et nC5 dans les GPL ont des valeurs inférieures ou égale à
1% pour un débit de 15m3/h, ce qui représente notre objective souhaité. La TVR du condensat
diminue proportionnellement avec l’augmentation du débit de reflux (figure IX.2).
Par ailleurs, les quantités de chaleur échangées augmentent lors de l’augmentation du débit de
reflux, donc il nous faut un débit de reflux faible pour diminuer la TVR du condensat et réduire
les quantités de chaleurs échangées. Le débit de la production du condensat atteint le maximum
lorsque le débit de reflux est 15m3/h (figure IX.3).
104
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
Tableau IX.3 : Effet de variation de température de fond sur les paramètres opératoires et les
caractéristiques des charges.
Les résultats de l’effet de la variation de température de fond sur les paramètres opératoires
tels que les fractions molaires iC4 et nC4 du condensat, ainsi que le poids moléculaire des GPL et
la TVR du condensat sont illustrés dans la figure IX.4.
Figure IX.4 : Effet de la variation de la température de fond sur les paramètres opératoires et les
caractéristiques des produits.
105
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
Q2 Aéroréfrigérant (x 10 6 kcal/h)
Q2 Rebouilleur (x 10 6 kcal/h)
1,40 Taux de rebouillage 7,0 190
Débit des GPL (kgmole/h) 188,2
1,10
Débit du condensat (kgmole/h) 6,7
186,9 1,38 45
44,49
6,5 6,5
1,08
1,35 1,36 185
42,15 183,9
1,06 6,0
5,94
1,33 40
180,5 38,8
1,04
1,30 5,5 180
1,3
178,2 5,3 35,83
1,02 35
1,28 34,53
4,97
5,0
Figure IX.5 : Effet de la variation de la température de fond sur les quantités de chaleur
échangées à l’aéroréfrigérant et le rebouilleur et les débits des produits.
Tableau IX.4 : Etude comparative entre les cas de design, actuel et optimisé.
T (°C)
Débit Débit Taux TVR Q2 Aéro Q2 Reb
Taux PM de Ballon
GPL C5+ de C5+ (x106 (x106
de reb GPL de
(kgmole/h) (kgmole/h) reflux (bar) kcal/h) kcal/h)
reflux
Cas
431 92,95 0,72 5,74 12,39 49,14 2,7 2,3 55,04
Design
Cas
167,7 55,01 2,4 7,3 18,93 48,99 2,16 1,89 53,7
Actuel
Cas
180,5 42,16 0,9 5,3 11,27 49,78 1,3 1,03 56,2
Optimisé
106
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
On constate qu’après avoir optimisé les paramètres opératoires, nous avons obtenu une faible
quantité d’énergie échangée au niveau de l’aéroréfrigérant et le rebouilleur. Et en plus, les
produits finaux répondent aux normes commerciales exigées, tout en réduisant le taux de reflux
sans modifier la pureté des produits finaux (GPL, condensat).
La composition optimale des différentes charges et produits du débutaniseur sont illustré dans le
tableau IX.6.
Fraction Charge (123) Charge (309) GPL (405) C5+ (410) Reflux
molaire (%)
N2 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000
CO2 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000
C1 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000
C2 0,0000 0,0100 0,0031 0,0000 0,0031
C3 0,5690 0,2310 0,5989 0,0000 0,5989
iC4 0,0713 0,0630 0,0854 0,0000 0,0854
nC4 0,2486 0,2340 0,3022 0,0001 0,3022
iC5 0,0331 0,0560 0,0086 0,1683 0,0086
nC5 0,0547 0,1600 0,0019 0,4182 0,0019
nC6 0,0116 0,1530 0,0000 0,2458 0,0000
nC7 0,0116 0,0930 0,0000 0,1675 0,0000
107
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
Dééthaniseur Débutaniseur
Débit d’alimentation (kgmole/h) 277,9 55,01/167,7
Taux de reflux 2,348 0,90
Débit de reflux (kgmole/h) 258,9 163,5
Température au sommet (°C) -6,0 64,38
Température au fond (°C) 83,78 155
Température dans le ballon de reflux (°C) -19,31 56,20
Taux de rebouillage 2,132 5,369
Débit de distillat (kgmole/h) 110,3 180,5
Débit de résidu (kgmole/h) 167,7 42,15
Q de condensation (kcal/h) 0,65 x106 1,30 x106
Q d’échauffement (kcal/h) 1,05x 106 1,03 x106
Les graphes de simulation du débutaniseur avec les paramètres optimaux sont illustrés sur les
figures (figure XI.6), (figure IX.7), (figure IX.8), (figure IX.9).
108
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
160
140
120
Temperature (°C)
100
80
60
40
20
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
Cond
Plateau
400
350
Débit molaire (kgmole/h)
300
250
200 Liquide
150 vapeur
100
50
0 Plateau
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
0,6
N2
0,5 CO2
C1
Fraction molaire (%)
0,4 C2
C3
0,3 iC4
nC4
0,2
iC5
nC5
0,1
nC6
0 nC7
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 nC8
Plateau
109
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
0,8
N2
0,7 CO2
0,6 C1
Fraction molaire (%)
C2
0,5
C3
0,4 iC4
nC4
0,3
iC5
0,2 nC5
0,1 nC6
nC7
0
nC8
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
Plateau
110
CHAPITER IX Optimisation des paramètres opératoires
Section 1 Section 2
Max engorgement (%) 43,65 23,53
Hauteur de section (m) 17,40 5,40
Delta P de section (bar) 0,1153 0,0328
Longueur d’écoulement (mm) 863,6 1016
Maximum ∆P par plateau (bar) 4,27 10-3 3,65 10-3
Surface active (m2) 0.938 1.834
IX-10 Conclusion
Les résultats de la simulation du cas d’engorgement nous montrent l’absence de ce phénomène
lorsqu’on applique les paramètres optimaux (une température de fond de 155°C, et un taux de
reflux égal à 15m3/h). Les résultats nous montrent qu’avec le débit actuel et les paramètres
opératoires optimisés, nous avons obtenu 43% d’engorgement dans la section n°1 et 23% dans la
section N°2. En comparant les débits d’alimentation du cas actuel et du cas du design, on trouve
que la section de fractionnement peut fonctionner avec 120% de sa capacité de traitement.
111
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
Conclusion générale
Ce travail fait partie des études consacrées à l’optimisation des paramètres technologiques de
l’unité de traitement de gaz à Haoud Berkaoui, visant à améliorer les spécifications
commerciales des produits finaux actuels tels que les GPL et condensat.
La connaissance des données physico-chimiques est un élément essentiel en génie des
procédés notamment la simulation, l’optimisation et de beaucoup de procédés de séparation
comme la distillation. Nous avons donné une vue d’ensemble sur les équations d’état utilisés
dans l’industrie chimique, surtout les équations d’état cubiques qui reposent sur des paramètres
de corps purs (coordonnées critiques et facteur acentrique), nous avons vu que l’application de
l’équation d’état de Peng Robinson adaptée et nous mène à une représentation satisfaisante des
équilibres liquide-vapeurs lors de la simulation des hydrocarbures légers.
Dans ce cadre, le modèle thermodynamique capable de représenter d’une façon réaliste
l’équilibre liquide-vapeur des systèmes de traitement de gaz est très important lors de la
modélisation des colonnes de distillation. Différentes algorithmes de simulation ont été
développés depuis leur apparition au 19ème siècle. Dans notre étude, nous avons utilisé un type
d’algorithme Inside-Out qui a montré une bonne précision dans les résultats de simulation avec
une vitesse de convergence rapide. Cette algorithme est utilisée presque dans tous les
simulateurs industriels d’aujourd’hui (Aspentech HYSYS, PROII, DESIGN II, etc.).
L’analyse de la charge qui alimente l’unité de fractionnement (cas de design et le cas actuel)
nous a indiqué, une forte diminution de débit. Il arrive actuellement jusqu’à la moitié. L’objectif
de ce travail a consisté à étudier l’effet du changement de la charge sur les paramètres
opératoires et les spécifications commerciales des produits finaux, ainsi que la performance de
la production.
La simulation de l’unité de fractionnement effectuée par le simulateur Aspentech HYSYS
en utilisant les données du design, nous a permis d’établir le modèle de Peng Robinson.
L’analyse de différents résultats de simulation du cas actuel et les comparer avec le cas de
design nous a permis également de repérer les points de dysfonctionnement dans l’unité de
débutanisation, ainsi que leur influence sur le process.
Une étude comparative de la composition et les caractéristiques du condensat du cas de
design et le cas actuel nous a montré que les fractions molaires de iC4 et nC4 en condensat sont
très élevées, ce qui fait augmenter la TVR, iC5 et nC5 en GPL sont nulles ce qui influe sur le
poids moléculaire des GPL, d’autres études ont été effectuées pour voir l’effet de la variation du
taux de reflux et la température de fond sur la composition des produits finaux
112
Conclusion générale
Pour conclure, les résultats de simulation en utilisant les paramètres optimisés, donnent des
spécifications commerciales exigées, tout en diminuant les quantités d’énergie échangées au
niveau de l’aéroréfrigérant et de rebouilleur.
113
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119
Références Bibliographiques
120
ANNEXES
Annexes
ANNEXE N°1
∑ ܭܺ − 1 = 0
∑ − 1 = 0
La variable dépendante sera dans chacun des cas, la température à une pression donnée
(température de bulle / ou de rosée), ou la pression à une température donnée (pression de bulle /
de rosée).
Les organigrammes suivants représentent l’algorithme de calcul du point de bulle
(organigramme 1.1), l’algorithme du point de rosée (organigramme 1.2) et l’ajustement de la
variable dépendante (Organigramme 1.3).
Le calcul de flash revient à résoudre la fonction suivante :
࢞ − ࢟ =
121
Annexes
1.1
122
Annexes
1.2
123
Annexes
1.3
124
Annexes
1.4
125
Annexes
ANNEXE N°2
Le profil de température est choisi comme une variation linéaire entre les températures estimées
de tête et de fond. La température de tête est estimée par la température de rosée du mélange de
toutes les alimentations. La température de fond est estimée par la température de bulle de la
combinaison de toutes les alimentations.
126
Annexes
127