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PROCÉDURES

CLINIQUES POUR
LES RESTAURATIONS
COMPOSITES

Franck DECUP
MCU-PH

Université René Descartes


Paris 5

MOTS CLES
Résines composites
L' utilisation des restaurations
adhésives en matériau composite
cié d'un assainissement bucco-den-
taire préalable et dont le contrôle du
Restauration composite
directe s'est largement développée en pra- risque carieux n'est pas établi. Une
Restauration composite tique quotidienne. L'évaluation de ces autre cause reconnue est la faible
indirecte traitements montre qu'il existe une tolérance clinique de ces traitements
Procédures cliniques
disparité importante dans les résultats et l'importance du facteur "opérateur"
Cas clinique
cliniques. Les études conduites en lors de leur mise en œuvre.
milieu universitaire, sous contrôle de Il apparaît important aujourd'hui, de
KEY WORDS praticiens experts, révèlent des taux rappeler les règles de bonnes pra-
Resin composites de succès favorable (9) mais le suivi tiques dans le domaine des restaura-
Direct composite restoration de ces restaurations en pratique géné- tions composites. Leur réussite s'ap-
Indirecte composite ralist met en évidence des résultats puie sur une approche thérapeutique
restoration insatisfaisants, voire préoccupants (1). globale préventive et un choix des
Clinical procedure
Ce bilan actuel mitigé trouve une indications axés vers la préservation
Case report
explication dans la généralisation de tissulaire. On peut proposer, à titre
la prescription des composites chez indicatif, des recommandations théra-
des patients n'ayant pas tous bénéfi- peutiques en rapport avec les diffé-

REALITES CLINIQUES Vol. 16 n° 4, 2005 pp. 377-394


rents sites et stades des lésions TABLEAU I : Recommandations thérapeutiques
carieuses de la classification SISTA différents sites et stades de lésions carieuses
(ta blea u I) (1 2, 1 3). Une b onn e
connaissance des matériaux utilisés SITE 1 (occlusal)
et d es tech niqu es d 'a ppli catio n Stade 0 • Applications fluorées
(directes ou indirectes) est également immédiatement post-éruptives.
indispensable au contrôle de la bio-
• Scellement des puits et sillons par
compatibilité systémique et locale et à ciments verres ionomères (sealant
l'établissement du succès thérapeu- CVI)
tique (18). • Scellement des puits et sillons par
Nous nous proposons d'illustrer ici, les résines composites adhésives
différentes situations cliniques, pou- si la digue peut-être installée
vant être rencontrées au quotidien, (sealant composite)
qui nous ont semblé les plus caracté-
ristiques. • Réalisation de mini-cavités
Stades
Des procédures opératoires, choisies occlusales par préparation rotative
1 et 2
parmi les descriptions reconnues (micro-fraises), cinétique (air
actuellement sont décrites de façon abrasion), vibratoire (sono abrasion
systématisée, en fonction des carac- et ultrasonoabrasion) ou
téristiques et des difficultés liées à photoablation (lasers)
chaque type d'intervention. L'argu- • Obturations préventives a minima
mentation théorique de ces étapes cli- de Simonsen (mini-obturation
adhésives par résine composite et
niqu es est déve lopp ée d ans l es
sealant)
articles qui composent ce numéro. A
chaque fois qu'il sera utile, un renvoi
Stade 3 • Elimination chirurgicale sélective
établira ce lien entre la pratique et sa
justification. de la dentine infectée préservant
le complexe dentinopulpaire
Ces descriptions ont pour but d'offrir
une mise à jour sur les traitements, • Restauration adhésive visant au
renforcement des structures
indispensables à la qualité et à la
dentaires résiduelles par collage
durée des soins que nous pouvons ou recouvrement
dispenser.
• Chez le jeune, préférer les
Six situations cliniques vont être techniques directes (sandwich
décrites. Elles conduisent chacune à fermé CVI/composite)
une problématique de choix d'indica-
tion, de technique et de matériau.
L'analyse de ces exemples cliniques
n'est pas exhaustive, mais elle offre • Elimination des tissus cariés
Stade 4
une vue d'ensemble sur les possibili- et altérés et traitements
tés actuelles dans l'utilisation des bioconservateurs de la vitalité
résines composites. pulpaire
• Restauration préservant le
complexe dentino-pulpaire et
rétablissant la fonction occlusale
(onlays-overlays et couronnes
à recouvrement)

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proposées à titre indicatif chez un patient dont le risque carieux est contrôlé, en rapport avec les
de la classification SISTA (selon Lasfargues et al. 2006) (13)

SITE 2 (proximal) SITE 3 (cervical)


• Applications topiques de fluorures 4 fois par an, jusqu’à • Applications topiques d’agents
stabilisation des lésions et reminéralisation (vernis et gel, antibactériens (chlorexhidine) et
en complément des dentifrices et bains de bouche) reminéralisants fluorures, 4 fois par
an, jusqu’à reminéralisation des lésions

• Minicavités strictement proximales ou occlusoproximales • Reminéralisation des lésions en


(minibox ou tunnel) par micro-instrumentation rotative et première intention, élimination
sono abrasion sélective des tissus altérés en surface
• Oburations a minima par CVIMAR en l’absence de suivies si nécessaire d’obturations par
contacts occlusaux sur la restauration ou par composites ciments verres ionomères modifiés par
directs antérieurs et postérieurs adjonction de résine (CVIMAR)
• Restaurations esthétiques directes en
composites si incidence esthétique

• Elimination chirurgicale sélective de la dentine infectée • Restaurations de temporisation par


préservant le complexe dentinopulpaire ciments verres ionomères Récapituatif
par stade :
• Restaurations adhésives visant au renforçant des • Restaurations prothétiques après Stade 0 - Traitement
structures dentaires résiduelles par collage et/ou dépulpation interceptif, non invasif
recouvrement basé sur la
reminéralisation des
• Dents antérieures : privilégier les composites directs lésions.
stratifiés, tant que les exigences esthétiques l’autorisent Stade 1 et 2 -
Traitements
• Dents postérieures : privilégier les restaurations indirectes
opératoires a minima
plus esthétiques et/ou durables (onlays en composite, (minicavités) suivis
céramique, ou métallique) ; temporiser en recourant aux d’obturation
«techniques sandwich ouvertes » dans les situations adhésives directes
intermédiaires ou à risque. de petit volume.
Les restaurations
indirectes de type
• Elimination des tissus cariés et altérés et conservation de • Restaurations de temporisation par inlays plus mutilantes
la vitalité pulpaire si possible, la dépulpation étant souvent sont à éviter.
ciments verres ionomères Stade 3 - Traitements
inévitable restaurateurs devant
• Restaurations prothétiques après
• Dents postérieures : restaurations rétablissant la fonction dépulpation assurer la résistance
occlusale (onlays-overlays et couronnes à recouvrement) mécanique de la dent
en exploitant les
et asurant la protection du parodonte marginal techniques adhésives
• Dents antérieures : restaurations directes par collage et (renforcement par
stratification de résine composite esthétique, comprenant collage) et les
la restauration des angles et bords incisifs atteints techniques plus
conventionnelles
• Facettes et couronnes en céramiques en fonction des (renforcement par
impératifs esthétiques et mécaniques recouvrement).
Stade 4 - Traitement
restaurateurs
prothétiques
de la dent pulpée.

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CAS CLINIQUE N°1
(fig. 1 à 15)

Traitement par hemi-arcade


de lésions carieuses débu-
tantes (sista 1.1, 2.1, 2.2)
par mini cavités et mini
1 2
obturations composites.

3 4 5

6 7 8

Fig. 1 et 2 - Situation initiale et éléments


Les propriétés des résines compo- L'accès à la lésion est le plus direct
diagnostiques cliniques et radiographiques
sites et le principe liaison adhésive possible et préserve les structures des caries primaires sur 13 (Sista 2/1d),
aux tissus dentaires permettent de anatomiques de résistance de la dent. 14 (SiSta 2/2d et 2/1m), 15 (SiSta 2/1m),
conserver des formes de cavités qui 16 (SiSta 1/2o et 1/1o).
Le curetage est consacré uniquement
préservent au mieux l'intégrité de la Fig. 3 - L'isolation des dents de l'hémiarcade
à l'élimin atio n du tissu amél aire est faite à l'aide d'un champ opératoire. Les
dent atteinte.
déstructuré et de la dentine infectée. mini-préparations sont réalisées : 13
Le diagnostic précoce des lésions (minicavité tunnel D),
carieuses primaires, parfois multiples, L'aménagement final de la cavité ne
14 (minicavité verticale M), 15 (minicavité
comme chez ce patient de 27 ans, réclame aucune autre extension et se tunnel M), 16 (deux minicavités O).
limite à la réalisation d'une parfaite Les volumes cavitaires sont réduits.
offre la possibilité de traiter les tissus
Les tissus amélaires sont préservés.
altérés et de restaurer les pertes de régularisation des contours pour favo- Les aires de contacts proximales
substance avec cette approche très riser l'adaptation du matériau d'obtu- sont respectées.
conservatrice. Une fois avoir contrôlé ration et la qualité du joint marginal. Fig. 4 - La finition des bords des préparations
l e d éséq uilib re ba ctérien de ce Les techniques d'obturation font appel à pour but d'éliminer toutes les irrégularités
patient, il est possible de développer pour favoriser la mouillabilité du matériau
aux résines composites sous leur de restauration. À cette étape, il est
des techniques de traitement chirurgi- nécessaire de protéger la dent colatérale par
forme les plus adaptées et à l'utilisa-
cal a minima qui mettent en jeu des une matrice pour ne pas la léser.
tion de matériel spécifique facilitant L'utilisation des inserts ultra-sonores
mini-préparations et des mini-obtura-
tions adhésives (4, 8). les étapes opératoires. diamantés, à face travaillante unilatérale
facilite ce temps opératoire.

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9 10 11

Fig. 9 - Toutes les obturations sont


réalisées. La reproduction des
structures est restituée assez facilement,
compte tenu de la persistance des
principales caractéristiques anatomo-
physiologique des dents (pans
cuspidiens, crêtes marginales, pont
d'émail et points de contact). La qualité
de l'intégration esthétique est obtenue
avec une seule teinte de matériau grâce
aux excellentes propriétés optiques des
composites actuels.
Fig. 10 - La finition des restaurations
12 13
est une étape essentielle pour permettre
leur intégration parodontale et assurer
leur pérennité. Une attention
particulière est portée au niveau des
faces proximales plus difficilement
contrôlables. Nous y systématisons
le polissage par le passage d'un strip
abrasif (Strip abrasif diamanté).
Fig. 11 - Pour la finition des faces
proximales, le contre-angle Profin‚
(qui engendre des mouvements de va-et-
vient alternatifs) et ses inserts diamanté,
permettent une finition parfaite, rapide
et reproductible.
14 15 Fig. 12 - La finition des bords
de l'obturation, sur les faces lisses,
Fig. 5 - Lorsque la situation clinique Fig. 7 - Après le mordançage de l'émail, les faces occlusales et toutes les zones
le permet, une minicavité horizontale offre réalisé à l'acide orthophosphorique à 35 %, facilement accessibles, commence
l'accès le moins délabrant pour le curetage et l'application d'un adhésif M&R II (Adper par un aplanissement du joint avec
d'une carie proximale (14 M). Ici, un insert Scotchbond 1 XT ) (cf. article de Degrange), une fraise à granulométrie fine (bague
diamanté hémi-boule (PCS) sur pièce la restauration anatomique est faite avec un rouge) sur contre-angle grande vitesse
à main ultra-sonore a servi pour la composite microhybride (Filtek Z250). (bague rouge). Son objectif est
préparation. Un à deux incréments ont permis d'obturer d'éliminer les surépaisseurs
Fig. 6 - La minicavité tunnel mésiale de 14 chacune des deux cavités occlusales de 16 et les débordements de résines
est comblée en profondeur avec un ciment et celle de 14. La photopolymérisation composites pour obtenir une continuité
verre ionomère modifié par adjonction de s'effectue en mode progressif pendant de la limite dent-restauration.
résine (CVIMAR), photo-polymérisable 30 secondes, avec une lampe LED (Elipar Fig. 13 - Le polissage est réalisé avec
(Fuji II LC). Une matrice métallique FreeLight II®) (cf. article Lehmann). des cupules silicones (Diatech) utilisées
(3/100ème) est insérée contre la dent Fig. 8 - Pour l'obturation de la minicavité sur contre-angle 1:1 (bague bleue). Il a
et plaquée avec un coin de bois et un horizontale en mésial de 14, il a été choisi pour but, le lissage du joint et
anneau de Mc Kean pour empêcher ici, une résine composite microhybride de l'élimination des porosités à la surface
que le matériau ne fuse dans l'espace faible viscosité (Tetric flow®) associée à un du matériau.
interdentaire. Cette technique d'obturation adhésif M&R II (Adper Scotchbond 1 XT).
Fig. 14 et 15 - Le résultat clinique
"sandwich" est également appliquée à la Le conditionnement en forme injectable est
(6 mois) montre que les objectifs de
cavité occlusale, plus volumineuse, de la adapté à l'accès difficile de cette cavité.
traitement et de restauration ont été
fossette distale de la 16, pour jouer le rôle Une matrice transparente réalise un
atteints par le recours aux
de substitut dentinaire. Les excès de surface coffrage préalable que l'on plaque sur la
minipréparations et à l'utilisation
sont ensuite éliminés pour ménager dent lors de la photopolymérisation.
des résines composites.
une profondeur de 1,5mm.
Contrôle radiographique (6 mois).

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CAS CLINIQUE N° 2 (fig. 16 à 23)
Remplacement d'une obturation coronaire associée à une lésion carieuse secondaire
par une restauration composite stratifiée.

16 17

18 19

Le recours à une obturation adhésive permet Fig. 16 - Situation clinique Fig. 18 - Compte tenu des larges
initiale montrant un amalgame plages dentinaires qui sont
d'améliorer la cohésion des structures et de défectueux. L'examen exposées, un adhésif SAM 1
limiter les risques de fracture. Cependant, l'opé- radiographique met en évidence (One-up bond F Plus)
rateur est confronté aux difficultés d'utilisation une carie secondaire mésiale (cf. article Degrange) est utilisé.
des résines composites pour les restaurations (SiSta 2/2) sur la 16. Le produit est appliqué, selon les
Fig. 17 - Après la mise en place indications du fabricant, à l'aide
volumineuses (contraction de polymérisation, d'une micro-brossette.
d'un champ opératoire et la
décohésion du joint d'adhésion, etc…) (cf. protection de la dent collatérale, La surface est "brossée"
article de Raskin) (5, 17). Les caractéristiques la dépose de l'amalgame occlusal pendant 15 secondes pour
physico-chimiques des composites doivent être est effectuée pour se donner imprégner parfaitement la
l'accès à la lésion proximale. dentine. Après étalement, cette
connues pour être contrôlées ou utilisées à leur couche est photopolymérisée
Celle-ci est curetée sans
avantage. traverser la paroi d'émail 30 secondes en mode progressif
Chez cette femme de 43 ans dont le risque proximale, et en préservant (lampe halogène Optilux).
carieux est faible, le diagnostic précoce de la la crête marginale.
lésion a été fait par un examen radiographique La mise en œuvre d'une
restauration adhésive mieux
rétro-coronnaire lors d'un contrôle annuel. adaptée que l'amalgame pour
L'étendue de la préparation, aussi limitée soit la conservation des parois
elle, risque de fragiliser un peu plus la dent. amélaires fragilisées,
est indiquée.

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Fig. 19 - Un composite micro-hybride Fig. 20 - La configuration cavitaire, À cette étape, le composite est en retrait
de basse viscosité (fluide) est injecté en encastrée entre cinq parois, n'est pas par rapport à la surface occlusale, afin
très fine couche au fond de la cavité et favorable au contrôle des contraintes de de ménager l'espace pour une dernière
contre la paroi amélaire proximale la polymérisation. Il est recommandé dans couche externe.
plus fragilisée. La capacité d'étalement ce cas de recourir à une stratification Fig. 22 - La restauration de la face
et le faible module d'élasticité de ces oblique d'incréments successifs. occlusale est complétée par l'apport
formes de composite aide à l'obtention L'objectif est de limiter le nombre de d'une couche de composite, en général
d'une interface étanche, notamment en parois en rapport avec le matériau, lors plus translucide, reproduisant toutes les
limitant les microfissures ou les de la photopolymérisation. Ici, un caractéristiques anatomiques de la dent.
décollements dues aux fortes premier incrément de composite micro- Ensuite, le champ opératoire sera
contraintes de polymérisation. hybride (Palfique Estelite Sigma), éliminé et l'équilibration occlusale
séparé en deux masses anatomiques, vérifiée et corrigée. Les procédures de
est amené contre les parois linguale finition et de polissage seront ensuite
et pulpaire de la cavité. Cette couche appliquées (cf. cas n° 1).
est polymérisée pendant 10 secondes,
Fig. 23 - Le résultat clinique à 9 mois
en mode progressif (cf. article de
montre une bonne stabilité de la
Lehmann).
restauration et des tissus dentaires
Fig. 21 - Un autre incrément est ajouté périphériques.
contre les faces antagonistes et
polymérisé de la même manière.
Ce montage a été qualifié de "composite
up" par analogie avec les techniques de
cire ajoutée "wax up" (10).

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CAS CLINIQUE N° 3 (fig. 24 à 33)
Traitement d'une perte de substance proximale (SiSta 2/3) provoquant la disparition du
contact interproximal.

24 25 26

27 28

En général, pour les restaurations de volume intermédiaire Fig. 24 - Une procédure opératoire,
visiblement mal menée, a conduit à la
(SiSta, stade 2 et 3), les composites de viscosité moyenne fracture de cette restauration composite
("universelle") sont recommandés. Leurs caractéristiques sont occluso-mésiale sur la 26. La perte du
les mieux adaptées pour une manipulation aisée et pour la contact proximal représente une difficulté
supplémentaire qu'il est indispensable de
reproduction anatomique des tissus dentaires (cf. article de lever pour un retour à la normalité
Raskin). On sait aussi, que la viscosité du matériau à l'état physiologique. La cavité étant déjà
plastique, pose souvent une difficulté de maintien de la forme largement ouverte en direction linguale
et vestibulaire, la dépose de l'ancien
avant polymérisation. Ainsi, lorsqu'il est opposé à la tension matériau doit se faire dans le respect des
d'une matrice, le matériau composite risque de ne pas assurer tissus restants.
un contact inter-proximal suffisant. Plusieurs techniques ont été Fig. 25 - La préparation finale s'apparente
proposées pour la restauration d'un contact interproximal suffi- à une situation SiSta 2/3. Les contours
de la cavité sont bordés d'un bandeau
sant (17). d'émail au moins égal à un millimètre.
Une procédure opératoire simple permet d'obtenir une bonne Une restauration directe au composite est
reproductibilité dans le rétablissement du contact interproximal indiquée sur cette préparation isolée.
Elle nécessite un coffrage préalable pour
en mésial (3, 7, 14, 16). Celle-ci est décrite pour une restaura- reproduire une bonne morphologie axiale
tion composite directe en remplacement de l'obturation inadap- en contact avec la dent colatérale.
tée occluso-mésiale d'une molaire supérieure, chez une patien- Une large plage de dentine est exposée dont
une partie constituée de dentine
te de 50 ans. réactionnelle.

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Fig. 26 - Pour anticiper la restauration Fig. 28 - Après rinçage et élimination de Fig. 31 - La stratification se poursuit par
d'un contact efficace, le coffrage proximal l'eau (sans précaution particulière), apport d'incréments successifs apposés de
comprend trois éléments indispensables l'adhésif SAM 1 bicomposant (One-Up manière oblique contre les parois linguale
(14, 16) : Bond F plus) (cf. article Degrange) est et vestibulaire de la cavité. Ceci est d'abord
• une matrice partielle, fine, préformée ou appliqué par brossage insistant de la réalisé au niveau proximal.
préalablement galbée (type Ivory 14) est surface, étalé avec un jet d'air doux et Fig. 32 - Puis le centre de la cavité est
placée en regard de la cavité proximale photopolymérisé 30 secondes. comblé de la même façon jusqu'à
légèrement intrasulculaire, Fig. 29 - Un premier incrément de reproduire l'ensemble de l'anatomie
• un coin interdentaire est inséré matériau est amené au niveau cervical. occlusale. La matrice est ensuite dégagée
fermement dans l'embrasure cervicale Pour assurer une pression optimale du après dépose de l'anneau de Mac Kean et
pour plaquer la matrice contre la dent et contact interproximal, un petit brunissoir du coin interdentaire. Il doit exister
provoquer un écartement par rapport à 25, ou un instrument spécifique (ici d'emblée une forte résistance au retrait
• un anneau séparateur de Mc Kean est l'instrument à point de contact-Vivadent) à ce moment, ce qui valide le succès de la
placé pour assurer l'écartement obtenu comprime la matrice et le composite en reproduction du contact interproximal.
avec le coin et maintenir la matrice galbée direction de la dent colatérale pendant la Le champ opératoire peut être retiré pour
contre la face proximale de la dent. photopolymérisation. les contrôles de l'occlusion et les finitions
Fig. 27 - Le choix d'un adhésif Fig. 30 - Une fois polymérisée, la résine de la restauration.
automordançant est fait pour diminuer le composite maintient la matrice en pression Fig. 33 - La restauration, après six mois de
risque d'erreur opérateur-dépendant. contre la paroi proximale de la prémolaire fonction, est parfaitement intégrée et le
Cependant, un mordançage du contour et permet de réaliser la suite de la rétablissement d'un contact physiologique
amélaire est réalisé, au préalable (acide restauration avec plus de facilité. permet le maintien d'une bonne santé
orthophosphorique à 35 % pendant 20 parodontale.
secondes), pour majorer la trop faible
attaque acide des adhésifs SAM sur l'émail
(cf. article Degrange).

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CAS CLINIQUE N° 4 (fig. 34 à 43)
Traitement de perte de substance volumineuse (SiSta 2/3, 2/4, 1/3), sur des dents
pulpées, dans un même cadran d'arcade.

34 35 36

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La compensation de perte importante de tissu dentaire sur des Fig. 34 - Vue clinique des restaurations
nocives sur 45 (SiSta 2/3) 46 (SiSta 2/4)
dents pulpées, impliquant une réhabilitation de plusieurs aires
et 47 (SiSta 1/3). Les dents répondent
de contacts proximaux, associée à une demande esthétique, normalement aux tests de vitalité.
conduit souvent au choix de restauration composite en tech- Une première séance sera consacrée
nique indirecte (5, 15, 19, 20). En effet, les difficultés de repro- à la dépose des anciennes restaurations
et à l'excavation des tissus cariés et altérés.
duction anatomique et de restitution des contacts proximaux
Dans le même temps, des préparations pour
sont en partie transférées au laboratoire. Les risques de sensi- inlays seront réalisées avec comblement
bilité post-opératoire ou de défauts marginaux liés aux phéno- éventuel des contre-dépouilles pour diminuer
mènes de contraction de polymérisation du composite sont la mutilation, et une empreinte permettra de
transmettre les données anatomiques au
également mieux contrôlés lors de la procédure de collage. Le
laboratoire.
traitement photo-thermique du matériau composite, parfois
Fig. 35 - À la séance suivante, les
sous pression élevée, est aussi un avantage concernant ses restaurations partielles indirectes en
caractéristiques physiques et optiques. Chez cette patiente de composite (Targis), conçues au laboratoire
34 ans, le remplacement des restaurations est prévu pour des sont vérifiées avant mise en place. Toutes les
épaisseurs et sections de matériau doivent
raisons biologiques, mécaniques et esthétiques. Des restaura-
être d'au moins deux millimètres pour
tions partielles indirectes en composite de laboratoire sont pro- assurer une résistance mécanique suffisante.
posées. L'extrado présente un état de surface
parfaitement poli.

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Fig. 36 - Afin de maîtriser les conditions Fig. 38 - Un adhésif est nécessaire en Azevedo). Les éléments sont insérés sous
de traitement des surfaces dentaires, préalable à l'application de la colle pression d'un insert ultra-sonique (insert
la mise en place des inlays se fait sous composite. Ici un adhésif M&R II est à embout téflon). On note que les inlays
champ opératoire (crampons Hygienic‚ utilisé en très fine couche (cf. article sont collés l'un après l'autre et qu'il est
digue Hygienic, wetjet jaune). On notera Degrange). Il est appliqué par prudent de protéger la préparation des
qu'un substitut dentinaire de CVIMAR imprégnation de la surface avec une dents adjacentes par une matrice
(ciment verre ionomère modifié par micro-brossette pendant plusieurs empêchant le débordement des excès.
adjonction de résine) a permis de secondes. Les excès sont étalés par un Fig. 41 - L'élimination des excès est
combler une partie des contre-dépouilles léger souffle d'air. effectuée quand la colle est en phase
et d'obtenir une préparation régulière. Fig. 39 - Le traitement de surface de visqueuse ou plastique. Chaque élément
Ce matériau est nettoyé (ici avec un l'intrado des inlays composites peut être est ensuite photopolymérisé, environ 1
aeropolisseur Handyflow®) mais il ne constitué, comme ici, d'un sablage minute par face, en mode normal, haute
nécessite pas de traitement de surface à l'oxyde d'alumine à 50mm réalisé au intensité (lampe halogène Optilux®).
spécifique. laboratoire. Cliniquement, après un Fig. 42 - Après la mise en place de tous
Fig. 37 - Un assemblage par colle nettoyage et une décontamination, les les éléments, les finitions consistent en
composite a été choisi (cf. article éléments sont séchés et une application l'aplanissement du joint, la mise en
Azevedo). En vue de l'application de de silane à froid est faite juste avant continuité des formes anatomiques
l'adhésif M&R II, un mordançage l'assemblage (Silane: Porcelain Ecth®) et le polissage des surfaces.
amélaire préalable est effectué avec un (cf. article Azevedo).
acide orthophosphorique à 35 % pendant Fig. 43 - Vue clinique après 1 mois.
Fig. 40 - Une colle composite dual On note une bonne intégration des
30 secondes (cf. article Degrange). (Duocement) est utilisée pour
Les surfaces seront ensuite rincées restaurations.
l'assemblage des inlays (cf. article
abondamment pendant le même temps.

F. DECUP 387
CAS CLINIQUE N° 5 (fig. 44 à 51)
Traitement d'une lésion carieuse cervicale (SiSta 3/2) avec atteinte des tissus amélo-cémentaire.

44 45

46 47

La restauration des pertes de substan- hésion chimique aux tissus minéralisés. Fig. 44 - Vue clinique préopératoire
de la lésion carieuse active (SiSta
ce dans la zone cervicale des dents Cependant, pour les dents les plus 3/2) en vestibulaire de 44. L'atteinte
pose le problème du choix du matériau visibles on préfèrera souvent utiliser cavitaire est amélo-cémentaire
d'obturation car les conditions locales, une résine composite dont l'intégration et juxta-gingivale.
histologiques et environnementales esthétique est supérieure et dont les Fig. 45 - Le tissu carieux est éliminé,
sont spécifiques (2). Cette situation qualités de résistance à l'usure sont un chirurgicalement, a minima.
L'utilisation d'un insert diamanté
mérite une analyse des tissus (émail, avantage. Le maillon faible est alors la
en demi boule, activé par ultra-son
dentine, cément, en étendue et en qua- particularité des structures exposées (système PCS®), permet une excellente
lité) impliqués dans l'adhésion du maté- au collage, dans cette zone cervicale. préservation des tissus dentaires
riau. Il est nécessaire d'évaluer les pos- Chez ce patient de 68 ans, un reflux et parodontaux.
sibilités de contrôle de plaque pour ces gastrique a provoqué de nombreuses Fig. 46 - La situation clinique a
permis de mettre en place un champ
sites à forte cario-susceptibilité, en par- érosions cervicales, dont certaines se
opératoire ce qui facilite la procédure
ticulier chez les patients âgés ou sous so nt com pliqu ées pa r des lé sions opératoire. Une majorité de tissus
médication à effet secondaire sialo- carieuses (prémolaire inférieure). Un dentinaire et cémentaire étant exposés,
prive. Pour ces raisons, le ciment verre traitement global est envisagé et les le choix d'un adhésif SAM II est
préféré (cf. article de Degrange). Il
ionomère (CVIMAR) est souvent propo- règles de brossages sont rappelées. Le
est recommandé de réaliser un pré-
sé comme matériau de choix pour ses m até riau co mpo site a ét é choisi mordançage du bandeau amélaire
qualités "bioactives" et sont mode d'ad- comme matériau de restauration. pendant 20 secondes.

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Fig. 47 - Après rinçage, on observe Fig. 49 - Une résine composite fluide Fig. 51 - Le résultat immédiat offre une
l'état de surface caractéristique de (basse viscosité) est utilisée comme bonne intégration esthétique. On peut
l'émail. La cavité présente des contours substitut dentinaire pour mieux absorber noter que cette procédure pourrait être
réguliers. L'angle cavo-superficiel est de les contraintes de flexion de la dent simplifiée par l'utilisation d'un seul
270° mis à part le bord amélaire qui a (cf. article de Raskin). Le conditionnement matériau choisi dans la famille des
été légèrement chanfreiné pour obtenir du matériau (embout fin) et sa bonne composite micro-chargés (ex. Filtek
une transition invisible entre le matériau mouillabilité sur la surface le rendent A110®), moins rigides et tout à fait
de restauration et la dent. pratique d'utilisation. La polymérisation indiqués dans ces zones de contraintes
Fig. 48 - Un adhésif SAM II s'effectue en mode progressif. (cf. article de Raskin).
bicomposant (One-Up Bond F Plus) Fig. 50 - En surface, un composite
(cf. article de Degrange) est appliqué microhybride, esthétique (Enamel
par imprégnation insistante de la surface HFO®) est modelé (spatule CVIPC®)
avec une microbrossette puis étalé avec pour reproduire l'anatomie cervicale.
un jet d'air doux. Cet adhésif sera La polymérisation s'effectue en mode
photopolimérisé 30 secondes en mode progressif.
normal (lampe halogène Optilux®).

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CAS CLINIQUE N° 6 (fig. 52 à 61)
Traitement d'une perte de l'angle incisif sur une dent antérieure par une méthode de
stratification de composite en technique directe.

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Les résines composites actuelles présentent des qualités Fig. 52 - Vue clinique de la fracture
coronaire de l'angle distal de 21 (SiSta 2/4).
optiques et mécaniques adaptées à la reproduction de l'anato-
La dent est pulpée. Une réhabilitation directe
mie des dents antérieures. Les familles des composites micro- par stratification esthétique en composite est
hybrides sont les plus souvent utilisées. Les fabricants en pro- envisagée. Un composite micro-hybride
posent une variété de teintes et de translucidités qui permettent permetttant un grand choix de teinte et de
saturation sera utilisé (Miris) (cf. article de
des mettre en œuvre des méthodes de stratification pour obte-
Raskin).
nir la meilleure intégration esthétique. Ces méthodes de restau-
Fig. 53 - Dans un premier temps, l'anatomie
rations directes ont été largement décrites et les résultats cli- de la dent est reconstituée simplement,
niques sont reproductibles (6, 11, 21). à l'aide d'un composite monochrome, sans
Une patiente de 24 ans, ayant subi un trauma sur la 21, se pré- préparation et sans adhésif, afin d'obtenir
une pré-forme qui servira de guide de
sente avec une perte de substance amélo-dentinaire importan-
stratification. Une "clé" en silicone
te. Après contrôle de la santé pulpaire, une restauration esthé- enregistrera le résultat avant l'élimination
tique est rapidement envisagée. du matériau.
Fig. 54 - La limite de la préparation a été
étendue en vestibulaire, pour rendre la
transition composite-dent plus horizontale.
Cette modification est proposée pour
améliorer l'intégration optique de la

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restauration, en rendant le futur joint Fig. 56 - La clé, préalablement découpée, Fig. 59 - La couche superficielle est
parallèle aux strates naturelles de la dent est positionnée sur l'arcade antérieure. constituée de composite moins saturé
(pérykematies). Le bord libre est Elle offre un "mur" de soutien pour le pour reproduire la translucidité de
légèrement recouvert à la manière d'une début de la stratification et représente un l'émail. La forme du bord incisal est
préparation de facette. La limite véritable guide de forme anatomique qui ajustée et les macro-reliefs sont définis
périphérique est un épaulement "quart facilite la réalisation de la restauration. à ce stade.
de rond" ou "congé profond". Fig. 57 - Une première couche de Fig. 60 - Les finitions sont réalisées avec
L'importante exposition de tissu amélaire composite, reconstituant la face linguale, des fraises diamantées fines, bague rouge
nous conduit à préférer un adhésif est polymérisée. La clé peut ensuite être et extra fine, bague jaune. Le polissage
M&R II pour lequel un mordançage à retirée. est obtenu par passage successif de
l'acide orthophosphorique 35 % est disques abrasifs (Pop-on‚ Sof-lex).
effectué pendant 30 secondes puis rincé Fig. 58 - La stratification est réalisée par
apports successifs de composite, choisis On prendra soins de ne pas éliminer
la même durée. Dès ce stade, le champ les reliefs de surface.
opératoire permet un parfait contrôle parmi les différentes teintes "saturées",
du traitement de surface. pour reproduire la répartition naturelle Fig. 61 - Vue finale immédiate après
des masses de la dentine de la dent. le brillantage, effectué avec une brossette
Fig. 55 - L'adhésif M&R II (Adper Chaque incrément est photopolymérisé et de la pâte à polir diamantée
Scotchbond 1) (cf. article de Degrange), 10 secondes en mode normal durant la (Diamond polish®). On peut noter
est appliqué par imprégnation à l'aide stratification puis une période complète la bonne intégration esthétique de la
d'une micro-brossette, puis de d'insolation (30 secondes en mode restauration et, en particulier, la faible
photopolymérisé en mode normal. normal) est réalisée à la fin. visibilité du joint composite-dent.

F. DECUP 391
E N P R AT I Q U E tions cliniques nécessitant une restau-
ration partielle de la dent. Son indica-
La connaissance précise des propriétés de ces matériaux, de leur mise en tion reste liée à des facteurs loco-
œuvre, et des différentes techniques et indications en fonction des situa- régionaux dépendant du patient. Il
tions cliniques (notamment le stade et le site de la lésion carieuse) condi-
n'existe pas encore de matériau "uni-
tionne la réussite de ces procédures dont les résultats sont encore mitigés.
versel" (adhésif ou composite) répon-
Recommandations cliniques essentielles pour améliorer significativement dant à toutes les situations cliniques,
les résultats quotidiens : ce qui nous entraîne à bien connaître
• respecter les objectifs de préservation tissulaire lors de l'excavation et
les produits existants pour effectuer un
des préparations cavitaires,
choix adapté parmi les familles propo-
• adapter l'utilisation des matériaux composites et des adhésifs à la situa-
sées. Cependant, en fonction des trai-
tion clinique et à la nature des tissus traités,
• appliquer des techniques d'obturation et de polymérisation limitant les tements les plus courants que nous
défauts intrinsèques au matériau et à son mode de durcissement, rencontrons, les procédures opéra-
• utiliser des procédures simples et reproductibles pour le rétablissement toires peuvent être bien codifiées et
des formes anatomiques et de l'aire de contact interproximal, systématisées afin de diminuer les
• avoir recours à des techniques indirectes dans le secteur postérieur risques dûs au "facteur opérateur" et à
quand le volume de la cavité est important ou lorsqu'une succession de l'utilisation aléatoire des matériaux.
contacts interproximaux est à restaurer, Compte tenu de l'évolution rapide des
• favoriser l'intégration esthétique des restaurations antérieures grâce aux produits, une mise à jour de nos
techniques de stratification utilisant des gammes de saturation et de trans- connaissances s'impose régulièrement
lucidité différentes. et dans l'avenir, certaines de ces pro-
cédures seront sans doute à modifier
DISCUSSION ou à remplacer. D'ici là, les résines
composites actuelles représentent une
Aujourd'hui, le matériau composite réponse évidente à la demande de
peut répondre (la question n'est pas de soins "d'aspect naturel" et à la préser-
savoir si il doit) à la plupart des situa- vation des tissus dentaires.

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RESUMÉ
PROCÉDURES CLINIQUES POUR LES RESTAURATIONS COMPOSITES
L'utilisation des restaurations composites adhésives s'est largement développée en pratique quotidienne. Le bilan
actuel des études d'évaluation de ces traitements montre qu'il existe une disparité importante dans les résultats
cliniques. La qualité des traitements reste toujours grandement liée au facteur opérateur. Cet article à pour but de
rappeler les règles de bonnes pratiques lors de l'utilisation du matériau composite en technique directe ou indirecte, à
l'aide d'iconographie commentée et d'arguments scientifiques. Il illustre différentes situations cliniques, pouvant être
rencontrées au quotidien, en rapport avec les différents sites et stades des lésions carieuses de la classification SISTA.

ABSTRACT
CLINICALES PROCEDURES FOR COMPOSITE RESTORATIONS
The use of adhesive composite restorations has greatly developed in daily practice. Present evaluation studies
indicate that these treatments show a marked disparity in clinical results. The quality of treatment still remains greatly
related to the operator’s ability. This article seeks to review the rules of good practice to be followed during the use of
composite materials for direct or indirect procedures, with the help of descriptive iconography and scientific
arguments. It illustrates various clinical situations which may be encountered daily, with relation to the different sites
and stages of carious lesions in the SISTA classification.

RESUMEN
PROCEDIMIENTOS CLINICOS PARA LAS RESTAURACIONES COMPUESTAS
El uso de las restauraciones compuestas adhesivas se ha desarrollado ampliamente en la práctica cotidiana. El balance
actual de los estudios de evaluación de estos tratamientos muestra que existe una disparidad importante en los resultados
clínicos. La calidad de los tratamientos sigue siempre muy ligada al factor operador. Este artículo tiene por objeto recordar
las reglas de buenas prácticas durante el uso del material compuesto en técnica directa o indirecta, con ayuda de una
iconografía comentada y de argumentos científicos. Ilustra diferentes situaciones clínicas, que pueden ser encontradas
cotidianamente, en relación con los diferentes sitios y estadios de las lesiones cariosas de la clasificación SISTA.

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