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I-1 INTRODUCTION
On distingue deux types de machines asynchrones, selon que les enroulements rotoriques
sont bobinés ou simplement constitués de barres métalliques reliées à leurs extrémités par des
anneaux conducteurs « cage d’écureuil ». Dans le premier cas, on facilite le démarrage du
moteur en introduisant des résistances dans le circuit rotorique, ce qui conduit à une
augmentation du couple et à une diminution de l’intensité absorbée. Les avantages des moteurs à
cage d’écureuil résident dans leur simplicité de construction, de manœuvre et d’entretien, leur
robustesse mécanique et leur faible prix de revient. Le moteur asynchrone est très couramment
utilisé, dans une gamme de puissances allant de quelques centaines de watts à plusieurs milliers
de kilowatts. Il s’agit d’un engin simple et robuste, caractérisé par un fonctionnement stable, une
vitesse pratiquement constante et un rendement élevé autour de la charge nominale.
Une machine asynchrone à cage est constituée de deux parties, le stator et le rotor. Le
stator, représente la partie statique de la machine. Il est constitué d’un circuit magnétique
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
ΩS = ωS
p (I-1)
avec :
ωS : Pulsation statorique , liée à la fréquence du stator.
p : nombre de paire de pôle de la force magnétomotrice résultante.
Le rotor est constitué de manière à obtenir trois enroulements ayant un nombre de pôles
identique à celui du stator. Les enroulements rotoriques sont en court circuit, et avec la vitesse de
rotation du rotor est inférieure à ΩS, on note :
g : Glissement de la vitesse de rotation par apport à celle du champ tournant statorique.
fS : Fréquence de la vitesse statorique.
fR : Fréquence de la vitesse rotorique.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
ΩS _ Ω fS _ fR
g= = (I-2)
ΩS fS
VRa ◦ iRa
Rb ◦
• •
2π/3
iRb θ • SA
VRb o
iSA
VSA
VRc
•
2 ◦
iRc 3
VSC
•
iSC
Rc
SC
1 Partie fixe : Stator. 2 Partie mobile : Rotor. 3 Entrefer constant.
Fig. I-1 Modèle d’une machine asynchrone triphasée.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
Dans les conditions précédentes, les équations des circuits électriques statoriques et
rotoriques se présentent sous forme matricielle donnée ci-après.
► Pour le stator [V S A B C ]= R S [i S A B C ]+ d
dt
[Φ S A BC ] (I-3)
avec :
RS , RR ; Les résistances par phase respectivement du stator, et du rotor.
et :
[V S A BC
] = [V SA VSB V SC ]T
: Vecteur de tension statorique.
[V R abc
] = [V R a VRb VRc ]T
: Vecteur de tension rotorique.
[i S A BC
] = [i SA iSB iS C ]T
: Vecteur de courant statorique.
[i R abc
]= [ i R a iRb iRc ] T
: Vecteur de courant rotorique.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
[Φ S A BC
] = [Φ SA ΦS B ΦSC ] T
: Vecteur de flux statorique.
[Φ R a bc
] = [Φ
Ra Φ Rb ΦR c ] T
: Vecteur de flux rotorique.
Les relations entre les flux et les courants du stator et du rotor s’écrivent comme suit :
où :
[LS] : Matrice d’inductances statoriques.
[LR] : Matrice d’inductances rotoriques.
[MSR] : Matrice de l’inductance mutuelle du couplage entre stator-rotor.
alors :
⎡ lS M S M S ⎤ ⎡ lR M R M R ⎤
[L S ] = ⎢⎢ M S lS M S
⎥
⎥
, [L R ] = ⎢⎢ M R l R M R
⎥
⎥
(I-7)
⎢⎣ M S M S l S
⎥⎦ ⎢⎣ M R M R l R
⎥⎦
ainsi :
⎡ Cos (θ ) Cos (θ + 2 π /3) Cos (θ − 2π / 3)⎤
T ⎢
[ M SR ] = [ M RS ] = M 0 ⎢Cos (θ − 2 π / 3) Cos (θ ) Cos (θ + 2π / 3)⎥⎥ (I-8)
⎢⎣ Cos (θ + 2π / 3) Cos (θ − 2π / 3) Cos (θ ) ⎥⎦
où :
lS : Inductance propre d’une phase statorique.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
C em = p iS[ A BC ] T d
dt
[M SR ][ i R abc ] (I-9)
La transformation de Park a pour but de traiter une large gamme de machines de façon
unifiée en le ramenant à un modèle unique, Cette conversion est appelée souvent transformation
des axes, fait correspondant aux deux enroulements de la machine originale suivie d'une rotation,
les enroulements équivalents du point de vue électrique et magnétique. Cette transformation
ainsi, pour l’objectif de rendre les inductances mutuelles du modèle indépendantes de l’angle de
rotation [6].
ra
θr α
sa
θobs=0
⎧ d
⎪V sα = rs i sα + Φ sα
dt
⎪
⎪V = rs i sβ +
d
Φ sβ (І-12)
⎪ sβ dt
⎨
⎪V d
= 0 = rr i rα + Φ + ω rΦ
⎪ rα dt
rα rβ
⎪ d
⎪V r β = 0 = rr i rβ + Φ rβ − Φ rΦ rα
⎩ dt
C’est le repère le mieux adapté pour travailler avec les grandeurs instantanées, il possède
des tensions et des courants réels et peut être utilisé pour étudier les régimes de démarrage et de
freinage des machines à courant alternatif [4].
d
ω obs = θ obs = ω r (І-13)
dt
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
x
θr θobsr = θr
sa
Fig. I-3 Définition des axes réels de la MAS par rapport au référentiel (x y)
⎧ d
⎪ V sx = rs i sx + Φ sx − ω rΦ sy
dt
⎪
⎪V = rs i sy +
d
Φ sy + ω rΦ (I-14)
⎪ sy dt
sx
⎨
⎪V d
= 0 = rr i rx + Φ
⎪ rx dt
rx
⎪ d
⎪ V ry = 0 = rr i ry + Φ
⎩
ry
dt
Ce système est utilisé pour étudier les processus transitoires dans les machines synchrones et
asynchrones.
d (I-15)
ωs = θ obs = ω obs
dt
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
q θobs = θs
d
ra
θr θ obs
Sa
⎧ d
⎪ v sd = rs i sd + Φ sd − ω s Φ sq
dt
⎪
⎪v = rs i sq +
d
Φ sq + ω s Φ sd
⎪ sq dt
⎨ (I-16)
⎪V d
= 0 = rr i rd + Φ rd − (ω s − ω r ) Φ rq
⎪ rd dt
⎪ d
⎪V rq = 0 = rr i rq + Φ rq + (ω s − ω r ) Φ rd
⎩ dt
avec: ω = ωs − ω r (I-17)
Ce référentiel est le seul qui n’introduit pas de simplification dans la formulation des
équations. Il fait correspondre des grandeurs continues aux grandeurs sinusoïdales en régime
permanent, raison pour laquelle ce référentiel est utilisé en commande [5].
où :
ωobs : Vitesse angulaire de rotation du système d’axes biphasé par rapport au système
d’axes triphasé.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
SB Ωobs d
LS
• iSd
q MSR
LS
iSq • MSR VSd
LR • iRd
VSq
iRq • LR ωR
VRd Ra
VRq
θobs
θ SA
o
ωS
SC
où :
θobs = ∫ωobs dt : est une position quelconque d’observation entre les systèmes
d’axes biphasé par rapport au système d’axes triphasé.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
⎡ ⎤
⎢ Cos (θ obs ) Cos (θ obs − 2π / 3 ) Cos (θ obs + 2π / 3 ) ⎥
2 ⎢ ⎥ (I-20)
[P( θ obs ) ] = − Sin (θ obs ) − Sin (θ obs − 2π / 3 ) − Sin (θ obs + 2π / 3 )
3 ⎢ 1 1 1
⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 2 2 2 ⎥⎦
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
Φ Sq = L S i Sq + M i Rq (I-27)
Φ Rd = L R i Rd + M i Sd (I-28)
Φ Rq = L R i Rq + M i Sq (I-29)
M
C em =p (Φ Rd .i Sq − Φ Rq .i Sd ) (I-30)
LR
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
Cr
⇓
VSd Modèle de la Machine
VSq Asynchrone alimentée X
ωs en tension
Le vecteur de sortie [X], peut avoir une des formes des différentes expressions :
T
Ainsi, notre choix est porté sur le vecteur [iSd iSq ΦRd ΦRq] .
[ ] [
⎧⎪ X = i Sd i Sq Φ Rd Φ Rq ] T
⎨
[ ] [
⎪⎩ U = VSd VSq
T
] (I-32)
Pour le référentielle lié au champ tournant (d – q), on a :
⎡ Rt M M ⎤
⎢− σL ωS (
σLSL R TR
) (
σLSL R
)ω ⎥ ⎡ 1 ⎤
⎢ S
⎥ ⎢ σL 0 ⎥
⎢ −ω Rt M M ⎥
−( ) −( )ω ( ) ⎢ S ⎥
⎢ S
σLS σLSL R σLSL R TR ⎥ ⎢ 1 ⎥
A=⎢ ⎥; B=⎢ 0 (I-33)
M 1 σLS ⎥
⎢ 0 − (ωS − ω) ⎥ ⎢ 0
⎢ TR TR ⎥ 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢ M 1 ⎥ ⎢⎣ 0 0 ⎥⎦
⎢ 0 − (ωS − ω) − ⎥
⎣ TR TR ⎦
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
⎡ Rt M M ⎤
⎢− σL 0 (
σLSL R TR
) (
σLSL R
)ω ⎥
⎢ S
⎥
⎢ 0 Rt M M ⎥
−( ) −( )ω ( )
⎢ σLS σLSL R σLSL R TR ⎥
A=⎢ ⎥ (I-34)
M 1
⎢ 0 − −ω ⎥
⎢ TR TR ⎥
⎢ M 1 ⎥
⎢ 0 ω − ⎥
⎣ TR TR ⎦
avec :
M2
σ = 1− : Coefficient de dispersion total.
L R LS
LR
TR = : Constante de temps rotorique.
RR
M2
R t = RS + : Résistance totale ramenée au stator.
L R TR
[A] : Matrice fondamentale qui caractérise le système et [B] : Matrice d’entrée.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
Lors de démarrage, un fort appel du courant apparaît et qui est nécessaire à développer
un couple. Ce couple atteint donc une valeur puis se stabilise après quelques oscillations à une
valeur pratiquement nulle en régime permanent à vide.
De même, l’introduction d’un couple de charge provoque une diminution de la vitesse
de rotation de même pour le flux rotorique.
Les résultats de cette première simulation montrent bien le fort couplage existant entre
les différentes variables (couple, flux) indiquant le caractère non linéaire de la machine
asynchrone.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
Fig. I-8 Résultats de simulation de la M.AS en tension sous charge nominale après un
démarrage à vide.
I-10 CONCLUSION
On a établi dans ce premier chapitre le modèle de la machine asynchrone en passant
du système réel triphasé au système diphasé linéaire dans le cadre de la transformation de Park.
La simulation du modèle de la machine asynchrone nous permet de valider le modèle
établi et de montrer notamment le caractère bien connu de la mon linéarité entre les
grandeurs flux et couple spécialement lorsque une charge (perturbation) est appliquée.
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Chapitre I Modélisation de la Machine Asynchrone
Dans le but de contrôler les grandeurs de sortie sans interaction entre elles, on a recours à
la commande vectorielle par orientation du flux. Cette dernière qui permette d’avoir un contrôle
indépendant du couple et du flux fera l’objet du chapitre suivant.
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