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Introduction
par Marcel CAUDE
Ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)
Docteur ès sciences
Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
et Alain JARDY
Ingénieur CNAM
Docteur ès sciences
Maître de Conférences à l’École Supérieure de Physique et Chimie de Paris
1. Principe....................................................................................................... PE 1445 - 3
2. Classification selon la finalité .............................................................. — 5
2.1 Chromatographie analytique...................................................................... — 5
2.2 Chromatographie préparative .................................................................... — 7
2.3 Analyse de traces et traitement de l’échantillon...................................... — 7
Bibliographie ...................................................................................................... — 7
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lyse de traces dans des milieux aussi variés que l’étude de l’environnement
ou le contrôle de la pureté optique de molécules thérapeutiques.
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— la chromatographie en phase gazeuse (CPG) : la phase mobile Au contraire, les chromatographies en phases liquide et supercri-
est un gaz, dit gaz vecteur, et les solutés sont introduits sur la tique montrent des interactions tripartites soluté − phase station-
colonne directement s’il s’agit d’un échantillon gazeux ou après naire − phase mobile (tableau 1). La chromatographie en phase
volatilisation dans la chambre d’injection chauffée s’il s’agit d’un liquide ne connaît pas de limitation en ce qui concerne la nature des
échantillon liquide (éventuellement après dilution ou dissolution solutés. La qualité de la séparation est régie par deux paramètres
dans un solvant adéquat) ; principaux : natures de la phase stationnaire et de la phase mobile.
— la chromatographie en phase liquide (CPL) : la phase mobile Les séparations ont lieu généralement à une température voisine ou
est constituée d’un solvant pur ou le plus souvent d’un mélange légèrement supérieure à la température ambiante, ce qui explique le
plus ou moins complexe de solvants de grande pureté ; elle est vaste domaine d’applications de la technique et son apport détermi-
introduite sur la colonne à débit constant par un système de nant dans le domaine biologique (espèces thermosensibles) et dans
pompage ; celui de l’environnement (espèces souvent ionisées non volatiles).
— la chromatographie en phase supercritique (CPS) : la phase
mobile est un fluide supercritique, c’est-à-dire porté au-delà des Comme le montre le tableau 1, la chromatographie en phase
coordonnées en pression et température du point critique, point à supercritique possède un degré de liberté supplémentaire par rap-
partir duquel il n’existe plus de frontière définie entre les états port à la chromatographie en phase liquide ; en effet on peut modi-
liquide et gazeux. fier la masse volumique de la phase supercritique et partant son
La nature de la phase mobile régit l’étendue du domaine d’appli- pouvoir solvant par l’intermédiaire du couple pression-température.
cations de la méthode et la variété des interactions entre les espèces Malgré cela, la chromatographie en phase supercritique est encore
à séparer et les deux phases. Ainsi, la chromatographie en phase peu utilisée, ce qui s’explique par la raison suivante ; la chromato-
gazeuse qui nécessite la volatilisation des espèces à séparer − et en graphie en phase liquide forte des ses premiers succès a mobilisé la
conséquence leur stabilité thermique − ne permet de séparer que majorité des efforts de recherche et de mise au point tant sur le plan
20 % environ des molécules organiques connues sans modification méthodologique que technologique et a connu de fait un dévelop-
préalable de celles-ci. pement sans précédent qui a entravé celui de la chromatographie
Par ailleurs, comme le montre le tableau 1, les interactions des en phase supercritique. Malgré cela, cette jeune technique, encore
différentes espèces n’ont lieu qu’avec la phase stationnaire ; la dans l'enfance, connaît d’ores et déjà des applications importantes
nature du gaz vecteur a peu d’influence sur la qualité de la sépara- en particulier dans les domaines pétrolier et pharmaceutique (sépa-
tion. Celle-ci est donc régie uniquement par deux paramètres : ration des isomères optiques).
nature de la phase stationnaire et température de la colonne chro-
matographique qui gouvernera la volatilité des différentes espèces.
interactions
2. Classification selon la de masses, et il en résulte, après un parcours sur une longueur suf-
fisante, une séparation complète, dans des conditions bien choisies,
finalité des bandes de solutés. Chaque espèce apparaît dans l’effluent de la
colonne chromatographique sous la forme d’un pic de concentra-
tion de forme sensiblement gaussienne ; la concentration au maxi-
mum du pic est inférieure à celle dans l’échantillon injecté et cet
2.1 Chromatographie analytique effet est d’autant plus prononcé que la rétention dans la colonne est
plus prononcée : c’est l’effet de dilution dû au processus chromato-
graphique.
Dans l’optique d’une mise en œuvre à des fins analytiques (sépa- L’aire du pic observé est proportionnelle, pour chaque soluté, à la
ration, identification et/ou quantification de tout ou partie des quantité injectée ; partant, une dilution croissante entraîne un élar-
constituants d’un mélange plus ou moins complexe), on procède gissement du pic. En définitive, les conditions opératoires retenues
par développement par élution : le système de phases est choisi de doivent permettre aux différentes bandes des constituants du
façon à ce que les espèces d’intérêt aient plus d’affinité pour la mélange à analyser de se séparer entre elles plus vite qu’elles ne
phase stationnaire que les constituants de la phase mobile et l’on s’étalent lors de leur progression dans la colonne (figure 2).
n’injecte qu’une très petite quantité de l’échantillon ; les différentes
espèces migrent dans la colonne (ou sur la plaque) à des vitesses Pour atteindre une bonne détectabilité (c’est-à-dire la détection et
différentes, sous l’influence de la phase mobile agissant par action la quantification de faibles quantités injectées, ce qui est détermi-
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Bibliographie
Dans le traité Analyse et CAUDE (M) et THIEBAUT (D.). – Chromatographie liquide, supercritique et gazeuse. P 1470 (10-
Caractérisation des Techniques de en phase supercritique. P 1460 (1-92). 93).
l’Ingénieur LESEC (J.). – Chromatographie par perméation de
SIOUFFI (A.M.), POSTAIRE (E.) et PRADEAU (D.). –
Chromatographie planaire. P 1475 ; P 1475, 1
gel. P 1465 (4-94). (4-91).
CAUDE (M.) et JARDY (A.). – Chromatographie en
phase liquide. P 1455 (10-94) ; P 1456 et CAUDE (M.) et BARGMANN-LEYDER (N.). – Sépa- TRANCHANT (J.). – Chromatographie en phase
Doc. P 1458 (4-95). rations chirales par chromatographie en phases gazeuse. P 1485 (7-69).
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