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Réalisation d'un système de mesure de réponses impulsionnelles acoustiques

en temps réel à base de DSP (TMS320C31)

Conference Paper · February 2002

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Djendi Mohamed Ahmed Benallal

Saad Dahlab University Saad Dahlab University
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 Conférence nationale CGE’02

Réalisation d’un système de mesure de réponses impulsionnelles acoustiques

en temps réel à base de DSP (TMS320C31)
M. Djendi, A. Benallal, A. Guessoum
Institut d’Electronique, Université de SAAD DAHLEB de Blida.
Route de Soumaa. BP 270 BLIDA
TEL : (025) 43-36-26 à 30 poste 211/212.
Fax : (025) 43-29-60

Résumé
Dans cette communication, nous présentons les résultats pratiques de la réalisation d’un système de mesure de réponses
impulsionnelles acoustiques. La particularité dans cette communication est la mesure où bien l’identification de la
réponse impulsionnelle acoustique d’une salle avec une dynamique de 38dB de moyenne et ceci en temps réel grâce au
processeur spécialisé en traitement numérique du signal le TMS320C31. Ce dernier a permis l’implémentation d’une
technique qui permet d’identifier les canaux acoustiques en temps réel. L’identification des systèmes acoustiques dans
des milieux bruités a montré l’efficacité de la méthode de corrélation dans ce type d’application.

Mots clés
Réponse impulsionnelles, Canal Acoustique, Intercorrelation, Algorithme Adaptatif, Identification, Acoustique,
DSP(digital signal processing), temps réel, complexité.

1. Introduction
L’acoustique des salles a rapidement progressé depuis
deux décennies dans la connaissance des phénomènes
physiques et dans la maîtrise des moyens de prévision et
de contrôle, en grande partie, grâce aux méthodes
numériques qui permettent d’accéder aux simulations
informatiques et à des traitements de signal en temps
réel de plus en plus raffinés.

Certain nouveaux services de communication , comme

les postes à haut parleur, les systèmes de téléconférence
comme l’audioconférence et la visioconférence,
considèrent la salle comme un maillon à part entière de
la chaîne de communication, ce maillon transforme le
signal transmis ; il peut le détériorer, ou au contraire,
améliorer le confort d’écoute. Les phénomènes
acoustiques dans un milieu acoustique sont mesurés à
partir de la notion du canal acoustique (fig.1). Ce
dernier dépend de trois éléments principaux [1]:
• la forme et les propriétés acoustique des murs et des
objets de la salle.
• la source avec son diagramme d’émission spectrale
et sa position (HP : haut-parleur).
• le récepteur avec son diagramme de directivité et sa
position (MIC : microphone).
Dans l’approximation de l’acoustique linéaire ce canal
est un filtre linéaire dont l’entrée est le signal x ( t ) et la
sortie y (t ) [1] :
figure 1 : canal acoustique.
Le but de la mesure est de trouver la RI h( t ) qui
caractérise complètement le canal acoustique. En
acoustique des salles, ces RI ont une durée de l’ordre de
la seconde, la dynamique souhaité de l’ordre de 60 dB.
La technique de mesure classique qui engendre une
impulsion et enregistre la RI ne permette pas de
répondre simultanément lorsque à toutes ces exigence.
De plus, le risque augmente considérablement lorsque
les transducteurs (HP et MIC) sont soumis à des
impulsions. Dans les prochains paragraphes nous
décrivons deux méthodes de mesure qui sont mieux
adaptées aux exigences de la mesure des RI [2].
2. Principe de la mesure des RI.

y ( t ) = h( t ) * x ( t ) (1) L’organigramme général de la méthode de mesure est

donnée sur la figure 2. L’élément essentiel de cette
méthode est l’identification de la réponse
où h( t ) est la réponse impulsionnelle (RI) du canal
impulsionnelle h( t ) à partir des deux signaux x ( t ) et
acoustique.
y (t ) [2,3].

1
 Conférence nationale CGE’02

addition mod 2
2.1 Identification par la méthode
x(n)
d’intercorrélation 3 4 +-V
1 2
0110.
La fonction d’intercorrélation entre les signaux
x (t ) et y (t ) s’écrit : Figure 3 : Séquence SPBA maximale m=4.

RYX (τ ) = R XX (τ ) * h(τ ) (2)

La signal de sortie y ( n) est, en absence de bruit additif,
Lorsque la fonction d’autocorrélation du signal d’entrée de même période que x (n) . La fonction
est proportionnelle à l’impulsion de Dirac, on a : d’intercorrélarion RYX ( k ) , étant de même période que
x (n) et y (n) , peut se calculer sur une moyenne de
RYX (τ ) = h(τ )σ 2X , R XX (τ ) = σ 2X δ (τ ) plusieurs périodes L:

où σ X2 est l’énergie du signal x (t ) . 1 pL

RYX ( k ) = ∑ y (n) x ( n − k ) (3)
pL n =1
Par conséquent, la RI s’obtient par un simple calcul de
la fonction d’intercorrélation des signaux entrée-sortie.
où p désigne le nombre de périodes L.
Pour la suite, on note x (n) , y (n) et h(n) les versions
L’estimation de la réponse impulsionnelle est obtenue
échantillonnées, à la fréquence Fe , des signaux x ( t ) , par la formule suivante :
y (t ) et h(t ) .
RYX ( k )
h( k ) = , k = 1,, N (4)
En pratique, des signaux dont la fonction σ 2X
d’autocorrélation s’approche d’une distribution de Dirac
sont les séquences binaires pseudo-aléatoires
(SBPA)[2]. Le signal d’excitation x ( n) est construit à où N est le nombre de points estimé. L’estimation de
partir d’une séquence SPBA périodique de valeurs 0 et σ 2X est donnée par :
1 générée par un registre à décalage de m étages
bouclé (voir la figure3). En choisissant convenablement 1 pL
la configuration du registre à décalage, on peut générer σ 2X = ∑ x (n) 2 (5)
une séquence SPBA de longueur maximale de période pL n =1
L = 2m − 1 .
Les paramètres dans cette méthode sont la longueur L
Cette suite de 0 et 1 est ensuite convertie en de la séquence, le nombre p de périodes et la taille N de
créneaux de ± V volts. Le signal x ( n) obtenu est la RI identifiée.

périodique de période T = L / Fe .
3. Réalisation du banc de mesure
La figure suivante décrit en détail le banc de mesure qui
permet de mesurer les signaux utiles à l’identification
des réponses impulsionelles acoustiques des salles. Le
même dispositif permet , entre outre, le chargement des
applications que l’on veut exécuter en temps réel et ce
pour l’identification des canaux acoustiques en cours
d’étude et de mesure et ceci en temps réel [4].

Figure 2 : organigramme du principe de la méthode

de mesure des canaux acoustique en temps réel

2

Figure 4 : configuration pratique de la salle et du
matériel acoustique durant les mesures
Le matériels professionnels que nous avons utilisé dans
le banc de mesure de la figure 4 est le suivants [2,4]:
- Un analyseur de fréquence temps réel bicanal type
(2133B&K) (B&K=Bruel & Kjaer). Nous avons
utilisé cette analyse pour, d’une part, générer le
signal d’excitation qui est un bruit blanc pseudo-
aléatoire x(n) de bande de fréquence égale à 5Khz
et d’amplitude 2volts efficace. D’autre part, cet
analyseur permet l’acquisition en temps réel et en
synchronisme avec l’excitation x(n), le signal de
réponse de la salle y(n).
- Un générateur de bruits dans le cas ou on se
contente de générer que du bruit blanc ou rose.
- Un haut-parleur type (4224B&K) transforme le
signal d’excitation x(n) en une pression sonore qui
sera diffusée dans la salle.
- Un microphone à bras rotatif type (3923B&K) qui
permet de convertir les pressions acoustiques en
signaux électriques exploitables sur l’analyseur de
spectre. Le couple microphone–haut parleur
définit le canal acoustique de la salle.
- Un sonomètre modulaire intégrateur de précision
type (2131B&K) qui permet de mesurer le niveau
du bruit ambiant existant dans la salle pendant la
mesure.
- Un préamplificateur type (LMH0300/00)
Le préamplificateur utilisé est un matériel
professionnel qui sert à amplifier le signal issu du
microphone avant qu’il soit reçu au niveau de la
carte DSP(TMS320C31). Son utilisation assure
l’augmentation du rapport signal sur bruit au niveau
des convertisseur A/N du processeur
DSP(TMS320C31).
3
Conférence nationale CGE’02
La mesure de la réponse impulsionnelle acoustique du
canal étudié a été réalisée selon les étapes suivantes:
- développement de l’application (méthode
d’intercorrélation dans notre cas) en langage
évolué.
- Compilation de l’application et correction des
erreurs éventuellement commises lors de son
développement (compilateur du TMS320C31).
- Développement d’une autre application qui assure
le chargement du code de l’application compilée
sur la carte DSP(TMS320C31) et l’initialisation
générale de son environnement.
- Lancement de l’application.
- Récupération des résultats de l’application à la fin
de l’exécution.
4. Description de la salle de mesure
Les mesures ont été réalisés dans une salle qui se situe
au niveau de l’institut d’électronique de l’université de
SAAD DEHLAB de Blida.
Cette salle est de forme parallélepidique et dont le
temps de réverbération dépasse une seconde.
L’installation du système de sonorisation durant les
mesures consiste à un bras rotatifs sur lequel est monté
le microphone de prise de son, d’un haut parleur de
sonorisation qui rayonne dans la direction du
microphone, un préamplificateur placé juste après le
microphone, ce dernier permet d’augmenter le niveau
de la pression acoustique du son par rapport au bruits
acoustiques existants dans la salle. Nous avons aussi
une carte DSP(TMS320C31) qui assure l’acquisition
des signaux pour l’identification et le fonctionnement de
l’application chargé dans sa mémoire et ceci en temps
réel et en synchronisme avec le système d’acquisition
du signal de référence et celui de l’écho.
5. Résultats Expérimentaux
Dans toutes les manipulations faites dans le laboratoire,
nous avons toujours utilisé le même analyseur de
fréquence à deux canaux type (2133B&K) ainsi que le
même milieu acoustique (salle de mesure).
Les dimensions de la salle utilisée sont : 4 mètres de
largeur, 4 mètres de longueur et de 2.5 mètres de
hauteur. Le critère de performance utilisé pour la
comparaison entre les différentes mesures est le rapport
signal sur bruit (RSB) qui se calcule comme suit:
Avec la méthode d’intercorrélation : le RSB est calculé
par le rapport de l’énergie du début de la RI sur
l’énergie de la queue de la RI .
 Conférence nationale CGE’02

a) influence du type de haut parleur sur la Distance RSB(dB)

mesure
dans cette manipulation , nous avons évalué l’effet du
type de haut parleur sur la mesure. Pour cela nous avons
utilisé 3 types de HP. Le premier est une source sonore
professionnelle de type (4133 B&K). le deuxième est de
marque (MICDIS de puissance 100W) et le troisième
est de marque (TNGV de puissance 80W). ces deux
derniers sont des haut parleurs vendues avec les cartes
son des micro-ordinateurs [6].
Les paramaètres de la mesure sont :
- x(n) est une séquence de bruits blanc (6 séquences
de 1 seconde).
- La distance qui sépare le HP et le MIC est d=3
mètres.
- Sensibilité de l’analyseur de fréquence est 50mv/pa
- La réponse impulsionnelle est de taille de
1700points
Les résultats de cette mesure sont résumés sur le tableau
1. Cette manipulation montre que l’utilisation d’un haut
parleur professionnel donne une meilleure identification
de la réponse impulssionnelle acoustique de la salle de
mesure que l’utilisation des HP grand public qui
reproduisent mal les bases fréquences.
Type de HP utilisé RSB(dB) Intercorrélation
HP (TNGY 80W) 36,68
HP(MICDIS 100W) 36,40
HP (4224 B&K) 37,67
Tableau 1 : calcul des RSB de la mesure pour
différents types de haut parleur (HP).
c) influence de la longueur de la distance d
qui sépare le HP et le MIC sur la mesure
Dans cette expérience, nous avons évalué l’effet de la
distance d qui sépare le HP et le MIC sur la mesure.
Pour cela nous avons utilisé [4]:
- Un HP type (4224B&k) .
- Séquence du bruit blanc : 6 séquences pseudo-
aléatoires d’une seconde.
- Un MIC type (4165B&K) .
- Sensibilité de l’analyseur de fréquence est 50mv/pa.
- Taille de la réponse impulsionnelle N=1700.
Les résultats de cette manipulation sont donnés dans le
tableau 2. Lors de cette manipulation nous avons obtenu
des résultats qui montrent que l’Intercorrélation
identifie la RI avec un RSB constant pour toutes les
distances. Cela est due à sa robustesse au bruit . et pour
cette raison nous recommandons cette méthode de
l’identification des réponses impulsionelles acoustique
dans les milieux bruités.
D en mètres Intercorrélation
2.6 32.93
1.2 36.83
0.5 38.40
Tableau 1 : calcul des RSB de la mesure pour
différentes distances D entre le HP et le MIC.
c) influence de la longueur de la séquence
du bruits sur la mesure
Nous avons évalué l’effet de la longueur de la
séquence du bruit du signal d’excitation sur la mesure
en utilisant les paramètres de mesure suivants :
- un HP type (4224 ).
- un MIC type (4165 ).
- distance d = 3 mètres.
- sensibilité de l’analyseur de fréquence est 50
mv/pa
- taille de la réponse impulsionnelle N=1700.
Lors de cette manipulation nous avons obtenus des
résultats qui montrent qu’une meilleure mesure de la
réponse impulssionnelle doit se faire avec un signal
d’excitation x ( n) représenté par une séquence de bruit
de durée importante (ordre de 1 seconde ) et de
plusieurs périodes pour la méthode d’intercoorélation.
Séquence du bruit RSB (dB ) Intercorrélation
6s de 1s 37,67
3s de 2s 37,70
6s random 24,32
Tableau 3 : Calcul de RSB(dB) de la mesure pour
différentes séquences du bruits.
d- Effet de la fréquence d’échantillonnage
sur la mesure
Dans cette manipulation nous avons évalué l’effet de la
fréquence d’échantillonnage sur le rapport RSB et par
conséquent, sur la mesure.
Les paramètres de cette mesure sont les suivants :
- Un HP type (4224B&k).
- Séquence du bruit blanc 6séquences de 1seconde.
- Un Microphone de type (4165B&K).
- Sensibilité de l’analyseur de fréquence est 50mv/pa.
- Fmax et Fe sont variables.
Le choix de la fréquence d’échantillonnage est
directement lié à la fréquence maximale que l’analyseur
peut accepter sans atténuation.
L’ors de cette manipulation nous avons obtenu des
résultats qui montrent que si nous utilisons des

4
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séquences de bruits de plusieurs périodes ( c.a.d

nombres de périodes est grand ) , l’identification des
réponses impulsionnelles acoustiques par la méthode
d’intercorrélation donne de bons résultats par rapport à
l’utilisation d’un bruit blanc ayant un nombre faible de
séquences.
La robustesse de cette technique dans les milieux bruités
ainsi que sa faible complexité de calcul qui permet son
exécution en temps réel sans contraintes nous
permettent de la recommander dans ce type
d’application.

Les résultats de cette manipulation sont résumés dans le Enfin ces résultats pratiques peuvent êtres améliorés on
tableau suivant. prenant plus de précaution pour minimiser l’effet du
bruit ambiant présent dans la salle durant la mesure .

Fréquence d’échant. RSB (dB ) Intercorrélation 7. Bibliographie

en ( Khz)
8 20
16 29.02
48 31.97
Tableau 5 : calcul du RSB de la mesure pour
différentes fréquence d’échantillonnage
Les deux figures qui suivent, sont deux exemples de
deux réponses impulsionelles acoustiques que nous
l’avons mesurées dans les meilleurs condition de
mesure que nous présentons dans cette communication.
[1] : J.P Julien « Acoustique des salles, prise et
restitution du son, analysées à partir de la notion de
canal acoustique », note technique CENT
NT/LAA/TSS128, Août 1982.
[2]: DJENDI M, KERFI S. « Etude et Réalisation d’un
Système de mesure des Réponses Impulsionnelles
acoustiques des salles » PFE, Inst. Electronique, Univ.
de BLIDA 1997.
[3]: AHFIR Maamar « Modélisation et mesure des
Réponses Impulsionnelles acoustiques » Mémoire de
Magister - Université de Blida 1997.

[4] : Otsmane : thèse de Magistère

[5]: M. AHFIR, A. BENALLAL « Amélioration de la

méthode d’identification dans la mesure des réponses
impulsionnelles acoustiques » Proceeding of the
IEEA’97 – Batna – Dec. 1997.

[6]: Documentations Techniques du matériels (Institut

de Physique, Univ. BLIDA)

Figure 2 :Réponse impulsionnelle d’une salle

6. Conclusion

Nous avons réalisés un banc de mesure qui permet de

mesurer et ceci en temps réel des réponses
impulsionelles acoustiques en utilisant du matériels
acoustiques professionnels (matériels Bruel & Kjaer) et
un processeur spécialisé en traitement numérique du
signal leTMS320C31. Ce dernier représente le cœur du
banc de mesure car c’est au niveau de ce processeur que
l’acquisition des signaux de test et l’identification du
canal acoustique s’effectuent.

La dynamique de la mesure pratique des différentes

réponses impulsionelles acoustique par le biais de ce
dispositif est de l’ordre de 38dB. Ce rapport nous
permet de conclure que la mesure a été faite dans des
conditions défavorables pour l’application qui , en dépit
de ça, a montré une robustesse dans ce type
d’application et même dans les milieux fortement
bruités.

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