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ITBM-RBM 26 (2005) 218–222

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Article original

Efficacité et performance des substituts osseux pour remplacer


les allogreffes et autogreffes
Efficacy and performance of bone substitute for bone reconstruction in
place of allograft and autograft
Guy Daculsi *, Olivier Malard, Eric Goyenvalle
Centre de recherche Inserm en ingénierie ostéoarticulaire et dentaire, UMR S 9903, faculté de chirurgie dentaire, 1, place A. Ricordeau,
44042 Nantes cedex, France

Reçu le 1 avril 2005 ; accepté le 15 avril 2005

Disponible sur internet le 06 juin 2005

Résumé

Les techniques de greffes osseuses sont maintenant couramment mises en œuvre par les praticiens tant en chirurgie orale qu’orthopédique.
L’objectif général est de promouvoir une régénération osseuse. Sans remettre en cause l’efficacité incontestable des autogreffes, cette tech-
nique présente des inconvénients majeurs comme les douleurs résiduelles, la morbidité, les complications diverses. Il faut de plus considérer
que les quantités disponibles sur le site donneur sont limitées et parfois de qualité insuffisante pour une application chirurgicale spécifique.
Les progrès de la chimie et du génie des procédés, des biotechnologies, ont permis de proposer une alternative à l’utilisation des greffes
osseuses naturelles. De très nombreuses céramiques en phosphate de calcium, destinées à remplacer les allogreffes, les autogreffes, et les
xénogreffes, sont mises à disposition des chirurgiens depuis plusieurs années. Si l’efficacité de ces céramiques est de plus en plus démontrée
par les résultats cliniques qui sont présentés par des équipes chirurgicales dans le monde entier, il existe pourtant des différences importantes
dans la cinétique de résorption et de reconstruction osseuse aux dépens du substitut osseux. Si ces différences de performance et d’efficacité
peuvent être liées au site opératoire, au patient, à la technique chirurgicale, elles sont cependant essentiellement liées aux caractéristiques
chimiques (hydroxyapatite HA, phosphate tricalcique TCP, biphasé mélange HA/TCP) et structurales (micropores, macropores, surface spé-
cifique des cristaux constitutifs de la céramique). Depuis les trois dernières décennies, de nombreuses d’études précliniques et cliniques
décrivent l’incidence de ces caractéristiques sur la cinétique de résorption du substitut osseux et de la reconstruction osseuse aux dépens du
biomatériau (quantité et architecture osseuse), et pourtant le chirurgien utilisateur n’est pas suffisamment informé ou conscient de ces diffé-
rences fondamentales entre les diverses fabrications de biocéramiques en phosphate de calcium misent à leur disposition, qui conditionnent la
réussite opératoire. Seule la maîtrise des procédés de fabrication, la maîtrise des propriétés structurales et pas seulement la nature chimique,
garantie une reproductibilité des résultats biologiques, et répondre aux besoins chirurgicaux qui sont :
• l’efficacité : biocompatibilité, pas de réaction à corps étranger, remplacer les greffes osseuses ;
• la performance : résorption et substitution osseuse, pour être plus efficace que les allogreffes morcelées et aussi, sinon plus efficace (grâce
à l’ingénierie tissulaire) que l’autogreffe.
© 2005 Publié par Elsevier SAS.

Abstract

Although bone tissue possesses the capacity for regenerative growth, the bone repair process is impaired in many clinical and pathological
situations. For example massive bone loss caused by trauma and tumor resection as well as deformities require reconstructive surgery. In this
context, there was a critical need to develop implant technologies to promote bone healing. Cortical and cancellous bone grafts are the

Abréviations : BCP, Phosphate de calcium biphasique ; CaP, Phosphate de calcium ; HA, Hydroxyapatite ; TCP, Phosphate tricalcique.
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : guy.daculsi@univ-nantes.fr (G. Daculsi).

1297-9562/$ - see front matter © 2005 Publié par Elsevier SAS.


doi:10.1016/j.rbmret.2005.04.005
G. Daculsi et al. / ITBM-RBM 26 (2005) 218–222 219

materials of choice for bone filling or reconstruction, but their clinical use involves some difficulties. Septic complications, viral transmission
and unavailability of native bone have therefore led to the development of synthetic bone substitutes. Allograft bone, or tissue harvested from
a cadaver, while more readily available, may carry with it the risk of disease transmission and is also difficult to shape [1–3]. A significant
additional limitation of allograft bone is the delayed remodeling by the host. In the case of very large defects, the allograft may remain in the
implant site throughout the patient’s life, creating an area more prone to fracture or infection. The development of calcium phosphate ceramics
and other related biomaterials for bone graft involved a better control of the process of biomaterials resorption and bone substitution. Synthetic
bone graft materials available as alternatives to autogeneous bone for repair, substitution or augmentation, in particular synthetic biomaterials
include, special glass ceramics described as bioactive glasses; calcium phosphates (calcium hydroxyapatite, HA; tricalcium phosphate, TCP;
and biphasic calcium phosphate, BCP). These materials differ in composition and physical properties from each other and from bone; and
must be take in consideration for more efficient bone ingrowth at the expense of the biomaterials and to adapt to new development of dedicated
biomaterials. In the last decade synthetic calcium phosphate materials, principally calcium hydroxyapatite (HA) ceramics, was commercially
used. However the concept of bioactivity (release of ions of biological interest) well described for glass ceramic was not particularly take in
account for HA and other related biomaterials(ACP Amorphous Calcium Phosphate, CdA Calcium Phosphate deficient Apatite). HA until
recently was considered to be non able to be resorbed. Calcium phosphate biomaterials differ in their solubility or extent of dissolution: ACP >
> a-TCP > > b-TCP > CdA > > ACP. These ceramics are osteoconductive (act as a support for new bone formation requiring the presence of
porosity) and able to be resorbed (degradable through chemical and cellular processes). They are also biocompatible (do not induce adverse
local tissue reaction, immunogenicity or systematically toxicity); and more recently, some papers report osteoinductive properties associated
to the chemical nature (biphasic Ca P) and the microstruture. Past decade, these bioceramics have been marketed and approved for use in
humans as bone substitutes. Various presentations are currently used in orthopaedic and maxillo-facial surgery such as wedges, blocks or
granules. Owing to their bone substitution properties, CaP ceramics have naturally been considered as a potential matrix for tissue engineering
and the development of a bioactive drug delivery system (DDS) in bone sites. The paper presents the current knowledge on Calcium phosphate
bioceramics, Bone tissue engineering and Calcium Phosphate Drug Delivery.
© 2005 Publié par Elsevier SAS.

Mots clés : Biocéramiques ; Phosphate de calcium ; Substitut osseux ; Technologies chirurgicales

Keywords: Bioceramics; Calcium phosphate; Bone substitutes; Surgical technologies

1. Généralités matériau par de l’os. Les substituts osseux sont une alterna-
tive aux greffes osseuses naturelles pour la réparation osseuse,
Quoique le tissu osseux possède la capacité de se régéné- la substitution, l’augmentation de volume. En particulier ces
rer, le processus de réparation osseuse est tributaire de nom- biomatériaux synthétiques incluent : des verres spéciaux
breuses situations cliniques et pathologiques. Ainsi, les per- décrits comme des verres bioactifs, des céramiques phospho-
tes osseuses massives liées à la traumatologie et à l’excision calciques (hydroxyapatite, HA, tricalcium phosphate, TCP
de tumeurs ou de déformations, nécessitent une chirurgie sous la forme a-TCP ou b-TCP, phosphate de calcium amor-
reconstructive. Dans ce contexte, il est nécessaire de déve- phe ACP, phosphate de calcium déficient en Ca CdA), et des
lopper une technologie d’implants qui favorise la guérison céramiques biphasiques, BCP). Ces matériaux ont des pro-
osseuse. Les greffes autologues sont le matériel de choix pour priétés physiques et chimiques différentes, et différentes de
la chirurgie reconstructive. L’utilisation clinique, les compli- celles de l’os. [2–5]
cations septiques, et l’indisponibilité osseuse justifient le déve-
loppement de substituts osseux synthétiques [1]. Les allogref- Dans les dernières décennies, l’hydroxyapatite était utili-
fes, plus facilement disponibles, comportent des risques de sée. Mais le concept de bioactivité (relargage d’ions à intérêt
transmission de maladies infectieuses et sont également dif- biologique), bien connu pour les bioverres [6], n’était pas par-
ficiles à adapter à la structure. Une difficulté supplémentaire ticulièrement pris en compte avec l’HA et les autres maté-
liée à l’utilisation de l’allogreffe est le retard du remodelage riaux équivalents. L’HA est considérée comme non résorba-
par l’hôte. Dans le cas de défauts osseux très importants, ble depuis les premières biocéramiques mises à disposition
l’allogreffe pourrait bien rester en place durant la vie entière des chirurgiens, tandis que le TCP est très résorbable. Or il
du patient, créant une zone propice à l’infection et à la frac- faut un équilibre entre résorption et stabilité pour à la fois
ture. Sans remettre en cause l’utilisation des allogreffes mas- avoir un support pour l’adhésion cellulaire et plus particuliè-
sives que les substituts osseux de synthèse actuels ne permet- rement des ostéoblastes et la formation osseuse, mais aussi
tent pas de remplacer, les allogreffes morcelées n’ont plus de une résorption pour laisser la place à l’os nouveau. Une des
justification en regards de ces contraintes, des risques d’uti- solutions les plus utilisées actuellement, faisant suite à un
lisation et du coût non négligeable souvent supérieur sinon concept développé il y a une vingtaine d’années, est de com-
égal aux substituts osseux synthétiques. biner les propriétés de ces deux phosphates de calcium pour
Le développement des céramiques de phosphate de cal- faire des mélanges équilibrés de HAP et de TCP, ces maté-
cium (CaP) et des autres biomatériaux équivalents permet un riaux biphasés BCP sont maintenant les plus répandus au
meilleur contrôle de la résorption et de la substitution du bio- niveau mondial [7,8].
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Fig. 2. Différentes formes disponibles de substitut osseux de synthèse (MBCP


™, Biomatlante France).

mation osseuse grâce à leur porosité, et peuvent être résor-


bées (dégradées au travers de processus chimiques et
cellulaires favorisés par la microporosité). Ces biocérami-
ques n’induisent pas de réactions locales à corps étrangers, ni
d’immunogénicité ni de toxicité systémique. Ces dernières
années, ces biomatériaux ont été homologués et commercia-
lisés comme substituts osseux. Diverses présentations sont
utilisées pour la chirurgie orthopédique et maxillofaciale :
cales, inserts pour cages de fusion vertébrale, blocs, granules
(Fig. 2). Grâce à leurs propriétés de substitution osseuse, ces
biomatériaux ont naturellement fait l’objet d’un intérêt pour
le développement de matrices pour l’ingénierie tissulaire et
de vecteur bioactif pour les médicaments. [9]

2. Les phosphates calcium : l’os artificiel


Fig. 1. Phosphate de calcium biphasé fritté à 1050° (a) révélant une micro-
porosité avec des cristaux de grande surface spécifique (4 à 8 m2/g) et fritté
à 1200°(b) montrant la disparition de la microporosité et une forte diminu- Cet article se limite aux céramiques de phosphate de cal-
tion de la surface spécifique (1,5 à 3 m2/g). cium (les plus nombreux substituts osseux utilisés actuelle-
ment), et plus particulièrement les phosphates de calcium
Les biomatériaux de phosphate de calcium diffèrent dans biphasiques micro et macroporeux qui représentant la majo-
leur solubilité : rité des biocéramiques du marché européen, (MBCP) dont le
ACP >> CdA >a-TCP >> b-TCP >> HA concept comme os artificiel fut développé il y a maintenant
Si ces propriétés de dissolution sont bien connues sur le
20 ans [8,10] concept associant la chimie des phosphates de
plan chimique, leur expression est cependant étroitement
calcium et la structure macroporeuse, et microporeuse (Fig. 3).
dépendante de la surface spécifique des cristaux. En effet cha-
Le concept est déterminé par la balance la plus équitable
que monocristal a pour un volume donné une surface spéci-
entre la phase stable d’hydroxyapatite et la phase la plus solu-
fique qui s’exprime en m2/g. En fonction de la température
de frittage pour élaborer une biocéramique, cette surface spé-
cifique change, plus la température est élevée, plus les cris-
taux sont gros et plus la surface spécifique diminue (Fig. 1 a,
b). Ainsi pour un matériau de même nature chimique mis sur
le marché l’un sera beaucoup plus résorbable s’il est préparé
à basse température (présence d’une microporosité et grande
surface spécifique) qu’un autre fritté à plus haute tempéra-
ture (faible microporosité et surface spécifique) et en consé-
quence, les propriétés biologiques seront totalement différen-
tes. Cela est très souvent « oublié » par les fabricants de
biocéramiques. Le chirurgien en revanche observera des dif-
férences de performance en utilisation clinique humaine pour
un même concept de substitut osseux (comme par exemple
pour les céramiques biphasées).
Les céramiques de phosphate de calcium sont ostéocon-
ductrices, c’est-à-dire qu’elles servent de support à la néofor- Fig. 3. Structure macroporeuse d’une céramique biphasée (Tribone 80™).
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Fig. 4. Interace dynamique os/biocéramique observée en microscopie élec-


Fig. 5. Arthrodèse vertébrale humaine (2 ans) réalisée avec des bâtonnets de
tronique à transmission. Formation de microcristaux par précipitation à la
MBCP™, observée en lumière polarisée et montrant des fragments non
surface des cristaux résiduels non résorbé de biocéramique similaires à
encore résorbés (en noir), et à la place de la céramique biphasée micro- et
l’hydroxyapatite osseuse obtenus après implantation.
macroporeuse un os lamellaire a été régénéré.
ble de phosphate tricalcique. Le biomatériau est soluble et se
été décrit pour la première fois en 1989 et aujourd’hui encore
résorbe graduellement en favorisant la néoformation osseuse
c’est ce concept de dissolution et précipitation biologique qui
par la libération d’ions calcium et phosphate dans le milieu
est repris pour améliorer l’efficacité biologique des substituts
biologique. L’intérêt du concept des BCP est lié au contrôle
osseux développés.
de la dissolution grâce à la nature chimique et la microstruc-
ture, permettant une croissance osseuse aux dépens de la céra-
mique. La vitesse de dissolution dépend du ratio HA/TCP. 2.2. Interface os/biocéramique : l’ostéocoalescence
Plus ce ratio est élevé, plus importante sera la vitesse de dis- une interface dynamique
solution. Seules quelques publications entre 1920 et 1975 ont
décrit les phosphates de calcium comme des promoteurs pour La zone d’interface entre l’apatite biologique et les cris-
la restauration osseuse [11,12]. La caractéristique majeure taux résiduels fournit un échafaudage pour l’adhésion cellu-
de ces greffons artificiels bioactifs est leur capacité à former laire et la croissance osseuse ultérieure. La néoformation
une liaison forte avec l’hôte résultant en une interface solide, osseuse va progressivement remplacer les microcristaux
ce qui n’est pas le cas des biomatériaux inertes qui forment d’hydroxyapatite biologique formés par dissolution–précipi-
une interface fibreuse [13,14]. La formation de cette inter- tation. Ce phénomène a pu être décrit comme une propriété
face dynamique est due aux interactions avec les cellules hôtes osté-inductrice des céramiques phosphocalciques biphasi-
et la formation d’un minéral osseux par des procédés de ques [15]. Le processus de colonisation cellulaire, de forma-
dissolution-précipitation à l’interface. Les biomatériaux de tion osseuse et de remodelage est continu. En conséquence
BCP induisent in vitro et in vivo une réponse des cellules l’interface est dynamique, en constante évolution, prenant en
osseuses similaire à celle provoquée par l’os. Ils permettent compte la physiologie osseuse, et les facteurs biomécaniques
l’attachement cellulaire, la prolifération et l’expression. Le de la maturation osseuse. L’utilisation depuis 20 ans de céra-
premier événement biologique après implantation de cérami- miques biphasiques dans les modèles animaux, puis en clini-
ques biphasiques est une diffusion biologique des fluides sui- que humaine a démontré que la croissance osseuse, en site
vies d’une colonisation cellulaire. cortical, remplace environ 50 % de la céramique initiale résor-
bée. Un os naturel physiologique remplace progressivement
2.1. Biodégradation et biodissolution l’implant MBCP (Fig. 5).
Le processus de remplacement–substitution dépend aussi
La biodégradation du BCP est favorisée par la dissolution des tailles de particules. Celle-ci agit sur le recrutement des
préférentielle des cristaux de b-TCP. La tendance à la résorp- ostéoclastes et autres cellules de dégradation et également
tion (similaire à la dissolution in vivo) des céramiques de sur les cellules ostéogéniques comme un réseau. L’addition
BCP dépend du ratio b-HA/TCP. Plus le ratio est élevé pour de cellules de la moelle osseuse accélère la cinétique de
le TCP plus la dissolution est rapide. La formation de micro- résorption substitution. Après les premières étapes de régé-
cristaux ayant un rapport Ca/P similaire à l’hydroxyapatite nération osseuse, de néovascularisation, le remodelage osseux,
osseuse a pu être observée après implantation (Fig. 4). L’abon- correspondant à la physiopathologie osseuse, accélère la trans-
dance des cristaux est liée directement au ratio HA/TCP du formation osseuse du biomatériau en os physiologique achève
biomatériau. Plus le ratio est élevé plus la précipitation de l’adaptation de l’os nouveau au site d’implantation, os spon-
microcristaux d’apatite biologique est abondante dans les gieux en zone spongieuse, os cortical en zone corticale.
micropores. Ainsi il est possible de contrôler le phénomène Le concept de bioactivité a également été décrit pour les
de dissolution/précipitation, donc la bioactivité. Le concept a revêtements d’implant et les substituts osseux injectables [7].
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Les biomatériaux de phosphate de calcium sont égale- [2] De Groot K. In: Ceramics of calcium phosphates: preparation and
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macroporeux et leur performance est donc très limitée. Orthop 1981;157:259–78.
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En revanche l’association de granules de phosphate de cal-
normal and pathological calcification, in synthetic calcium phosphate
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substituts osseux composites sont injectables (permettant une 1971;2:117–41.
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biocompatibles. Grâce à leur plasticité, ils remplissent toutes biphasic calcium phosphate bioceramics. J Mater Sci Mater Med
sortes de cavités osseuses aisément ; il n’est dès lors plus 2003;14:195–200.
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souris immunodéprimée d’une association de cellules sou- [15] Le Nihouhannen D, Daculsi G, Gauthier O, Saffarzadeh A, Del-
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[16] Gauthier O, Goyenvalle E, Bouler J, Guicheux J, Pilet P, Weiss P,
osseuse dans ces implants, absente dans les implants acellu-
Daculsi G. Macroporous Biphasic Calcium Phosphate Ceramics Ver-
laires. Cela permet de démontrer la faisabilité d’un tissu arti- sus Injectable Bone Substitute : A Comparative Study 3 And 8 Weeks
ficiel avec les cellules souches associées à une céramique After Implantation In Rabbit Bone. Journal of Materials Science-
bioactive. Les études ont démontré une formation osseuse Materials in Medicine 2001;12:385–90.
importante dans l’hôte, et le comblement de cavités artificiel- [17] Ohgushi H, DohiY,Yoshikawa T, Tamai S, Tabata S, Okunaga K, et al.
Osteogenic differentiation of cultured marrow stromal stem cells on
lement créées dans l’os par ce tissu artificiel. De plus une
the surface of bioactive glass ceramics. J Biomed Mater Res 1996;32:
complète néovascularisation a pu être obtenue parallèlement 341.
à la régénération osseuse. Ces techniques « d’os hybride » [18] Toquet J, Rohamizadeh R, Guicheux J, Couillaud S, Passuti N,
sont en plein essor avec les progrès de l’ingénierie tissulaire, Daculsi G, Heymann D. Osteogenic potential in vitro of human bone
toutefois le transfert technologique chez l’homme est encore marrow cells cultured on macroporous biphasic calcium phosphate
ceramic. J Biomed Mater Res 1999;44:98.
très expérimental, la reproductibilité des résultats n’étant pas
[19] Haynesworth S, Goshima J, Golberg V, Caplan A. Characterization of
parfaite, et les contraintes réglementaires ne permettent pas cells with osteogenic potential from human marrow. Bone 1992;13:
encore actuellement de pouvoir effectuer des essais cliniques 81.
en France. [20] Bruder SP, Kurth AA, Shea M, Hayes WC, Jaiswal N, Kadiyala S.
Un des principaux verrous technologiques qu’il faut aussi Bone regeneration by implantation of purified, culture-expanded
human mesenchymal stem cells. J Orthop Res 1998;16:155.
surmonter, sera de créer une véritable matrice pour l’accélé-
[21] Livingston TL, Daculsi G, ElKalay M, Kadiyala S. Osteogenic activ-
ration de la réparation osseuse. il faudrait réussir à obtenir un ity of human mesenchymal stem cells in vivo on calcium phosphate
équilibre idéal entre les phénomènes de résorption et réhabi- ceramics. American Society for Artificial Internal Organs Journal Vol
litation par l’adéquation de la composition de la matrice. 46 2000;2(Issue):238.
[22] Bruder SP, Kurth AA, Shea M, Hayes WC, Jaiswal N, Kadiyala S.
Bone regeneration by implantation of purified, culture-expanded
human mesenchymal stem cells. J Orthop Res 1998;16:155.
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