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Projet de fin d’études

Méthodes en phase préparatoire sur le chantier du CHR de Metz

Une fois que ces hypothèses sont posées, il faut placer des joints de dilatation en
respectant les limites du règlement Béton Armé aux Etats Limites. Une coupure est
ainsi réalisée tous les 30 à 35 m.

Ensuite, le sens de portée des poutres est déterminé en raisonnant de manière


globale : les petites portées de dalle sont privilégiées et les poutres sont placées
pour être parallèle aux façades en périphérie du bâtiment. Il faut cependant vérifier
que les poutres ne passent pas dans un bloc opératoire afin de ne pas gêner le
passage des fluides médicaux.

De la même manière, dans l’ensemble du bâtiment, les poutres seront


dimensionnées de manière à réduire leur hauteur ; elles seront ainsi plus larges. Ce
choix ne parait pas économique à première vue car il nécessite plus de matière pour
créer une inertie identique à celle d’une poutre plus haute et moins large, mais il
permet de faire passer les lots techniques sans créer de réservation dans la structure
et de ne pas augmenter la hauteur des étages et donc de l’ensemble du bâtiment.
Cela permet aussi de créer de larges appuis aux prédalles, facilitant ainsi leur pose.

Les dalles sont ensuite dimensionnées : le critère principal étant la déformée. Les
poutres peuvent par la suite être calculées, tout en minimisant leur hauteur. On
obtient par exemple une retombée maximale de 30 cm dans les hébergements.

Les fondations sont dimensionnées à la fin, avec l’ensemble des descentes de


charge. Le maximum transmis à l’ELS à une fondation est 3,5 MN soit 350 tonnes.

Le sol est constitué d’argile molle jusqu’à 50 cm, puis d’argile raide jusqu’à 1 m et
enfin des marnes. Aucun horizon dur n’a été révélé par la campagne d’essai. Cette
dernière indique une résistance moyenne du sol de 0,35 MPa.

A la vue de ces résultats, des fondations superficielles seront utilisées sous


l’ensemble du bâtiment à l’exception de la zone sous le bunker où des pieux seront
mis en place. Le bunker est un espace dédié à la radiologie dont les parois sont
fortement épaissies pour stopper les rayonnements.

De nouveaux essais géotechniques permettront d’affiner les capacités portantes


du sol en relevant des valeurs pour chaque zone délimitée par des joints de
dilatation. Ainsi les fondations pourront être ajustées et optimisées.

3.3.2. Dispositions règlementaires

Du point de vue sismique, l’hôpital est en classe D. La zone de sismicité est la 0


avec une accélération nominale (notée aN) nulle. La nouvelle carte des aléas
sismiques en France, publiée par le ministère de l’écologie et du développement
durable en décembre 2005, confirme la faiblesse du risque.

Les ouvrages en béton devront présenter une résistance au feu d’une heure
trente (2h pour les locaux à risques). Cette condition se traduit par le respect de
sections minimales de béton et d’enrobage à mettre en œuvre. Ainsi l’épaisseur des

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prédalles devra être compris entre 6 et 7 cm pour que les aciers inférieurs soient
protégés par un enrobage suffisant.

Le projet a été étudié d’un point de vue thermique suivant la RT2000. Les
incidences de la RT2005 seront chiffrées par la suite.

3.4. Contraintes
3.4.1. Environnementales

Le projet dispose d’une enceinte close de 13 ha. Il n’y a donc pas de contraintes
directes liées à des bâtiments existants ou à des proches voisins.

Des travaux d’élargissement de la route départementale qui passe à l’Ouest de la


parcelle du chantier vont couper la voie d’accès principale. Il est donc nécessaire de
prévoir d’autres moyens d’accès.

Actuellement de nombreux arbres sont présents sur le site. Dans un soucis de


respect de l’environnement et pour garder un cadre agréable, tous les arbres qui
peuvent être protégés et conservés doivent l’être.

3.4.2. De planning

Un calendrier, mis au point par le responsable du planning du projet, détermine


les délais accordés aux autorisations administratives, au développement, à la phase
travaux et aux opérations préalables à la réception de l’ouvrage.

Compte tenu de ce planning, le délai alloué au gros œuvre, hors fondations, est
de 295 jours, soit 16 mois. Cette durée est très courte par rapport à l’ouvrage à
construire.

Afin de libérer une zone aux Corps d’Etat Techniques et Architecturaux avant la
fin du gros œuvre, le chantier doit être décomposé en deux phases. Les CET et CEA
pourront ainsi travailler sur la première phase pendant que la seconde partie du gros
œuvre sera réalisée.

Ces deux périodes sont prévues d’une durée respective de 185 et de 110 jours.
Au total, en comptant les fondations, le délai alloué au gros œuvre est de 316 jours
travaillés.

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Figure 3.18 : Localisation phase 1 et phase 2

Le découpage en deux zones est explicité sur cette figure. La première phase est
hachurée en vert et la seconde en rose.

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Figure 3.19 : Planning général de l'opération

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4. PREMIERE SIMULATION
4.1. Hypothèses sur les grues
4.1.1. Type de grues

Pour cette première simulation, nous avons fait le choix d’utiliser des grues
courantes, présentes sur le parc du GIE Matériel du groupe Bouygues. Dans cette
catégorie, nous trouvons, dans la marque Potain, les grues suivantes :

Portée Masse en Charge


maxi bout de flèche maxi
MD 120 55 m 1.40 t 6.00 t
MD 175 60 m 1.25 t 8.00 t
MD 192 60 m 2.20 t 12.00 t
MD 265 65 m 2.20 t 12.00 t
MD 345 75 m 2.30 t 16.00 t
Tableau 4.1 : Grues courantes

D’autres grues plus puissantes pourraient être utilisées, mais doivent être louées
auprès de prestataires spécialisées. Elles ne sont pas aussi bien connues par les
grutiers du groupe et sont plus coûteuses.

4.1.2. Charges retenues

Le choix du moyen de levage est dimensionné en fonction des éléments qui


devront être soulevés durant le chantier. Nous trouvons ainsi :
- les éléments préfabriqués : poutres et escaliers ;
- les matériels employés : outils spécifiques, banches, consoles pignons et
benne à béton.

Dans notre première approche nous n’avons pas pris en compte la mise en place
des façades préfabriquées. L’architecte les a initialement dessinées en morceaux de
7.20m de long, ce qui représente des masses de l’ordre de 14 tonnes. Dans cette
configuration actuelle, de tels blocs seraient posés à la grue mobile. Cependant, les
éléments pourraient être posés à la grue à tour s’ils peuvent être allégés.

La masse de ces éléments dépend de leur taille. Il faut donc faire des choix de
capacité. Il existe par exemple différentes bennes à béton :

Masse à Masse
Capacité vide total
800 L 340 kg 2260 kg
1000 L 350 kg 2750 kg
1500 L 550 kg 4150 kg
2000 L 630 kg 5430 kg
Tableau 4.2 : Masse des bennes à béton

Pour cette première étude, la benne à béton envisagée a un volume de 1500 L.

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Il est possible de dresser un tableau des charges prises en compte.

Dimensions Masse
Outils
Banches 4.8m*4.3m 3.30 t
Console pignon 4m 1.00 t
Benne à béton 1500L 4.20 t
Eléments préfabriqués
Retombée de poutre 0.3m*0.5m*7m 2.63 t
Escalier 1.4m*3.40m*0.30m 3.57 t
Prédalle + Palonnier 2.4*6.8m*7cm 3.86 t
Façade 4.00 t
Maximum : 4.20 t

Tableau 4.3 : Masses retenues

4.1.3. Interférences

Lorsque plusieurs grues se chevauchent, il existe un risque de heurt du câble de


la grue survolante avec la flèche et / ou contre flèche de la grue survolée. Il est donc
préférable de réduire les zones d’interaction.

Figure 4.1 : Types d'interférences entre grues

Figure 4.2 : Vue en élévation des interférences

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Il existe trois types d’interférences, représentés sur le dessin ci-dessus :


o flèche – flèche (en vert)
o flèche – contre flèche (en orange)
o flèche – fût (en rouge) se produit si la grue rouge est en dessous de la bleue.
Cette situation est interdite. La grue rouge est donc obligatoirement au dessus
de la bleue. L’interférence devient donc de la flèche – contre flèche.

Sur des chantiers à plusieurs grues, il est souvent impossible d’empêcher les
zones d’interférence, c’est pourquoi les constructeurs de grues ont mis en place des
systèmes à poursuite. Des capteurs permettent de prendre en compte les positions
relatives des différentes grues et d’avertir les grutiers en fonction des situations.

Cependant, malgré ces outils, les zones d’interférences doivent être évitées au
maximum car ces dernières induisent une perte de productivité. En effet, la grue qui
sera gênée par sa voisine ne pourra travailler d’une manière optimum. Sur l’exemple
ci-dessus, la grue orange devra, pour contourner les deux autres grues, soit faire un
tour complet par l’extérieur, soit ramener à chaque fois son crochet le long du fût. Un
temps d’un coup de grue sera donc plus long que si la grue n’avait pas de
contraintes.

4.2. Simulation
4.2.1. Présentation

Cette simulation est composée de deux phases. Dans cette première période, 5
grues sont utilisées pour réaliser l’ensemble de la zone Sud, à l’exception de
l’hébergement central.

Figure 4.3 : Première solution, phase 1

La seconde phase permet de réaliser les zones restantes à l’aide de 4 grues,


reprises de la phase 1.

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Figure 4.4 : Première solution, phase 2

Ces deux phases sont consultables en annexe Erreur ! Source du renvoi


introuvable..

4.2.2. Analyse

Cette simulation permet de respecter au mieux, à l’exception d’un hébergement,


le découpage phase 1, phase 2.

Les grues sont courantes et sont réutilisées d’une phase à l’autre. Les
interférences se limitent en phase 1 à une flèche – contre flèche qui peut être encore
minimisée avec l’utilisation des voies de grue. Durant la seconde partie du chantier,
le même type d’interférence est rencontré. Il est là encore limité. Les grues peuvent
travailler correctement.

La transition entre les deux phases ne pose pas de problème pour le


déplacement des différentes grues. Ces dernières ne se gênent pas, elles sont
indépendantes. Ceci permettra de déplacer une grue sans attendre que toutes les
autres grues aient terminées.

4.3. Planning associé


4.3.1. Hypothèses

Pour réaliser ce planning, des hypothèses méthodes ont été posées, à savoir :

o les poutres et prédalles sont préfabriquées en dehors des grues pour limiter
l’occupation de la grue ;
o les dalles de compression sont coulées à la pompe ;
o la cadence des dalles est prise à 120 m²/jour/grue ;

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o le cycle des voiles n’est pas déterminant pour le planning car il y a peu de
voiles par rapport aux dalles.

Pour valider le dernier point, un comparatif a été réalisé par rapport au dernier
chantier similaire réalisé par l’entreprise, l’Hôpital de Vesoul. Les hauteurs d’étages
sont identiques et ce sont les planchers qui ont déterminés les cycles à Vesoul.

Tableau 4.4 : Comparatif entre Vesoul et Metz pour les voiles

Il en résulte une cadence de 17 ml de voiles par jour et par grue, inférieure à celle
de Vesoul, donc réalisable avec une vingtaine de compagnons sous chaque grue et
une utilisation de grue comprise entre 9 et 10 heures. Une saturation de grue sera
réalisée pour valider ces hypothèses.

4.3.2. Planning

A partir des cadences adoptées ci-dessus, un planning est réalisé, grue par grue,
en tenant compte des quantités de plancher à réaliser.

Durée
Grue 1 384 j 20.9 m
Grue 1A 199 j 10.8 m
Grue 1B 185 j 10.1 m
Grue 2 422 j 22.9 m
Grue 2A 175 j 9.5 m
Grue 2B 247 j 13.4 m
Grue 3 161 j 8.8 m
Grue 4 336 j 18.3 m
Grue 4A 150 j 8.2 m
Grue 4B 186 j 10.1 m
Grue 5 239 j 13.0 m
Grue 5A 165 j 9.0 m
Grue 5B (Forum) 74 j 4.0 m

Tableau 4.5 : Zoom sur le planning – Première simulation

La phase 1 a une durée de 199 jours travaillés et la durée totale est de 418 jours,
soit 23 mois (hypothèse de 18,4 jours travaillés par mois, hors intempérie. Cette
valeur est issue d’une moyenne sur une année des jours travaillés).

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4.3.3. Analyse

Le planning associé à cette simulation nous donne un délai global de 23 mois, ce


qui est supérieur à l’objectif.
La première phase (hors hébergement central) se termine au bout de 199 jours
au lieu de 185 jours (hors fondations). Ce délai est respecté. Par contre, la durée
totale du chantier est de 418 jours, contre un objectif de 295 jours, ce qui représente
une différence de plus de 6 mois. La seconde phase est donc bien trop longue pour
respecter le planning imposé.
Il est ainsi nécessaire d’étudier d’autres solutions pour essayer de réduire la
durée du planning.

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5. TRAVAIL PAR « BLOCS JD »


5.1. Métrés

Le bâtiment est découpé en 20 zones délimitées par les joints de dilatation. Ces
blocs ainsi dessinés servent de base aux études d’installations de chantier et de
planning.

Afin de pouvoir étudier facilement différentes positions de grues, et donc


différentes associations de « blocs JD », les dalles de chaque zone sont métrées
séparément, niveau par niveau. Ces données serviront ensuite à l’étude du planning.

Les métrés sont réalisés sous AutoCAD, étage par étage. Un plan par niveau
reprend les différentes surfaces et un synthétise l’ensemble du bâtiment.

Figure 5.1 : Métrés de la dalle haute du R+1

Ce document est consultable en annexe 2.

Les données sont ensuite inscrites dans un tableau Excel pour pouvoir être
réutilisées facilement.

5.2. Planning

Un planning a été réalisé pour chaque zone définie ci-dessus. Forfaitairement 10


jours ont été alloués aux fondations et 10 jours aux ouvrages en terrasse, finitions et
repli.

Nous avons gardé les mêmes cadences que dans le premier planning. Pour que
cela puisse être réalisable lors d’un cycle, il faut associer au minimum deux blocs JD

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afin d’obtenir une surface de travail suffisante pour faire tourner un cycle. Dans le
cas contraire, des cadences moins élevées devraient être utilisées.

Pour le bloc 15, nous obtenons le planning suivant :

Figure 5.2 : Planning du bloc 15

Les résultats pour l’ensemble des blocs sont consignés sur un plan consultable
en annexe 2.

Figure 5.3 : Plan récapitulatif des plannings par bloc

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Sur chaque bloc JD, une étiquette comme ci-dessous indique :


o le numéro du bloc
o le nombre de jours total
o le nombre de jours consacrés aux fondations
o le nombre de jours consacrés à la structure
o le nombre de jours consacrés aux finitions et repli.

Figure 5.4 : Récapitulatif planning par bloc

Pour calculer le temps nécessaire à la réalisation de deux blocs, il suffit donc


d’additionner un temps total (encadré en rouge sur la figure ci-dessus) à un temps
hors fondations et finitions – replis (en violet).

Sur l’exemple ci-dessous, pour réaliser le coin Nord Ouest, hachuré en rouge, il
faut :
77 + 46 + 62 = 185 jours

Figure 5.5 : Exemple de travail par bloc

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6. AUTRES SIMULATIONS DE POSITION DE GRUE


6.1. Choix et implantation des grues
6.1.1. Implantations possibles

La base d’une grue peut prendre trois formes en fonction de l’environnement et


de l’utilisation, à savoir :
o un fut scellé
o un poste fixe
o une voie de grue

fût scellé poste fixe voie de grue


Figure 6.1 : Types de base de grue

Le fût scellé permet de diminuer au maximum l’emprise au sol de la grue. Par


contre, il est nécessaire de mettre en place un massif de béton important.
Le poste fixe demande quatre semelles isolées. Les lests nécessaires pour
stabiliser la grue peuvent représenter deux ou trois niveaux du bâtiment.
La voie de grue permet d’augmenter la zone couverte par la grue, sans utiliser
une flèche plus importante, en translatant tout simplement la grue sur deux rails. Ces
rails sont posés sur une semelle filante

Afin de lister les positions possibles de grues à l’intérieur du bâtiment, nous avons
mis en place des contraintes. En effet, comme tous les patios à l’intérieur du
bâtiment ne sont pas toute hauteur, nous avons pris comme hypothèse qu’un patio
peut être utilisé s’il ne reste à reboucher, une fois la grue démontée, au plus qu’un
dallage et une dalle.

De plus, une base de grue pourra être utilisée si la largeur disponible est
supérieure à 9,40m (1,20m de chaque côté de la base de 7,00m). Dans le cas
contraire, il faudra utiliser un fût scellé.

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Figure 6.2 : Grue dans un patio

Cette configuration ne permet pas d’utiliser des consoles pignons afin de bancher
les voiles au niveau des contrepoids. Il faudra donc prévoir à cet endroit la mise en
place de prémurs ou de voiles préfabriqués.

Les grues peuvent aussi être placées librement à l’extérieur de l’emprise du


bâtiment, en tenant compte des distances minimales rappelée dans le paragraphe ci-
dessous. Un document a été réalisé pour se rendre compte des possibilités
d’implantation à l’intérieur du bâtiment et pour servir de support de travail.

Figure 6.3 : Positions possibles de grues

Ces données sont insérées sur le plan 400, consultable en annexe Erreur ! Source
du renvoi introuvable..

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6.1.2. Distances minimales

Afin d’éviter tout heurt entre la grue et les existants, la construction et les
éléments provisoires, il est prévu une distance minimum de 2 m autour de la flèche
et de la contre flèche.

Une grue sur voie devra être placée au minimum à 60 cm de tout objet pour éviter
tout accrochage durant la translation. Une grue fixe pourra être placée plus près en
tenant compte, au minimum, du balan de la grue (en moyenne 1 cm par mètre de
fût).

Outres ces valeurs règlementaires, il faut tenir compte des modes opératoires qui
seront utilisés. En effet, si des banches sont utilisées pour coffrer les voiles, il faut
laisser libre une largeur de 1m pour placer la banche et de 60cm pour laisser un
passage aux compagnons. Au besoin, l’utilisation de prémurs permet de diminuer
ces distances.

Figure 6.4 : Distances minimales à respecter

6.1.3. Hauteur sous crochet

La hauteur sous crochet permet de déterminer la hauteur nécessaire pour le fût


de la grue. Cette dimension est fonction des matériels utilisés, des éléments
existants, des ouvrages à construire ainsi que des grues environnantes. Elle peut
aussi être déterminée par le besoin de visibilité du grutier depuis sa cabine.

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Figure 6.5 : Définition de la hauteur sous crochets

6.1.4. Démontage

Le montage ne pose généralement pas de problème car le terrain est dégagé et


l’accès est facile.

Par contre, il ne faut pas oublier de vérifier, une fois qu’une position de grue est
déterminée, les possibilités de démontage et les moyens nécessaires. En effet, une
grue automotrice doit pouvoir accéder à la grue à tour et être capable de porter les
différents éléments de cette dernière (fût, tête, base et lest).

Lorsque le démontage ne se fait pas en pied de grue, la plus value est


importante. Ainsi pour une MD345, le démontage dans un patio, à 40m, est chiffré
27000 € contre 14000 € pour un démontage en pied de grue.

6.2. Etude de solutions

Nous avons vu que la première solution reprend bien le découpage demandé par
le responsable du planning, à un hébergement près. Cependant, la seconde phase
dépasse le délai qui lui est imparti. Il faut donc essayer de la réduire en l’allégeant,
c’est l’objet des deux prochaines simulations BIS et TER.

6.2.1. Simulation BIS

Le but étant de diminuer le temps nécessaire à la seconde phase de la simulation


initiale, il faut réussir à alléger la grue la plus sollicitée : la grue 2B. Cette dernière
réalise l’équivalent de 4 blocs JD.

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Figure 6.6 : Simulation initiale - Phase 1 - Emprise grue 2B

Sur la figure ci-dessus, la grue en bleu correspond à la grue 2A et la zone


hachurée en rouge à la zone couverte par la grue 2B dans la simulation initiale.
Si on souhaite construire une partie de cette zone lors de la première phase, tout
en travaillant normalement avec la grue 2A, il est nécessaire d’ajouter une grue sur
voie couvrant la zone supérieure.
Cependant, pour ne pas perturber la grue 2A, il faut créer de nouvelles coupures
au sein des blocs 18 et 19. Ceci permet de ne pas créer d’interférence entre la flèche
et la contre flèche.

Figure 6.7 : Simulation Bis - Nouvelle grue

Compte tenu des interférences, la grue 2A (bleu clair) doit être au dessus de la
grue 6 (bleu foncé). Ainsi les deux grues pourront travailler sans se gêner. Les plans
des deux phases sont disponibles en annexe 3.1.

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D’un point de vue du planning, nous obtenons ainsi une amélioration de la durée
totale :
Durée
Grue 1 384 j 20.9 m
Grue 1A 199 j 10.8 m
Grue 1B 185 j 10.1 m
Grue 2 331 j 18.0 m
Grue 2A 175 j 9.5 m
Grue 2B 156 j 8.5 m
Grue 3 161 j 8.8 m
Grue 4 336 j 18.3 m
Grue 4A 150 j 8.2 m
Grue 4B 186 j 10.1 m
Grue 5 239 j 13.0 m
Grue 5A 165 j 9.0 m
Grue 5B (Forum) 74 j 4.0 m
Grue 6 111 j 6.0 m
Tableau 6.1 : Planning Simulation Bis

La durée totale est maintenant déterminée par la grue 1 et est de 21 mois. Deux
mois peuvent ainsi être économisé par rapport à la simulation initiale, mais cette
solution nécessite la mise en place d’une grue supplémentaire en forte interférence
avec les autres.

Les éléments à construire lors de la seconde phase (en rouge sur la figure ci-
dessus) devront être réalisé en côtes bloquées car les blocs mitoyens seront déjà
construits. De la même manière, les longueurs de pompage seront plus grande pour
acheminer le béton car le seul côté accessible est celui vers le Forum.

6.2.2. Simulation TER

Actuellement, la phase 1, au sens planning objectif, est complètement terminé à


avec la fin de la grue 4B, soit au bout de 336 jours. Si on souhaite livrer les premiers
niveaux des blocs 11 et 12 plus tôt, comme demandé dans le planning initial, il est
possible de les inclure sous la grue 4 dès le début du chantier (voir annexe 3.2).

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Figure 6.8 : Simulation TER - Grue 4

Ceci permet de livrer les niveaux inférieurs des blocs 11 et 12 plus tôt mais
retarde d’autant les étages supérieurs des blocs 9 et 10.
En incluant les 3 premiers niveaux des blocs 11 et 12 aux blocs 9 et 10, on
obtient le planning suivant, à partir de la simulation Bis :

Durée
Grue 1 384 j 20.9 m
Grue 1A 199 j 10.8 m
Grue 1B 185 j 10.1 m
Grue 2 331 j 18.0 m
Grue 2A 175 j 9.5 m
Grue 2B 156 j 8.5 m
Grue 3 161 j 8.8 m
Grue 4 335 j 18.2 m
Grue 4A 246 j 13.4 m
Grue 4B 89 j 4.8 m
Grue 5 239 j 13.0 m
Grue 5A 165 j 9.0 m
Grue 5B (Forum) 74 j 4.0 m
Grue 6 111 j 6.0 m
Tableau 6.2 : Planning Simulation TER

La première phase (en dehors des 3 derniers niveaux des blocs 11 et 12) est
maintenant livrée en 246 jours (contre 199 sans les blocs 11 et 12). Ceci permet
d’offrir aux corps d’état secondaires les trois premiers niveaux de la phase 1 dans
leur totalité en même temps que la fin de la grue 1A.

Cela permet aussi de travailler sur 3 grands niveaux (plus de 4000 m²) en partie
inférieure, et ainsi pouvoir réaliser facilement des cycles de voiles et de verticaux.

Pour conclure, nous avons vu qu’il est possible d’apporter des améliorations à la
solution de base. Par contre, le délai est toujours supérieur au planning alloué.
D’autres solutions doivent donc être étudiées.
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Dans les simulations précédentes, nous avons essayé de respecter le phasage


demandé par le responsable du planning. Cependant, comme nous ne rentrions pas
dans l’enveloppe du planning, nous avons étudié d’autres solutions, en instaurant
d’autres découpages phase 1 – phase 2.

6.2.3. Simulation 1

La simulation suivante (annexe 3.3) utilise 5 grues en phase 1 et 6 en phase 2.


Le bloc 8 n’est pas couvert entièrement par des grues à tour, mais comme il ne
comporte qu’un seul niveau, il peut être réalisé à l’aide d’une petite grue mobile.

Figure 6.9 : Simulation 1 - phase 1

Figure 6.10 : Simulation 1 - phase 2

En seconde partie du chantier, la grue 6 sera fortement ralentie du fait des


interférences qu’elle connaît avec les autres grues.

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Par rapport au découpage phase 1 – phase 2 demandé, les blocs 1, 2, 6, 11 et 12


sont réalisés en phase 2 et les blocs 18 et 19 en phase 2. Du point de vue du
planning, cette simulation donne :

Durée
Grue 1 343 j 18.6 m
Grue 1A 148 j 8.0 m
Grue 1B 195 j 10.6 m
Grue 2 331 j 18.0 m
Grue 2A 175 j 9.5 m
Grue 2B 156 j 8.5 m
Grue 3 336 j 18.3 m
Grue 3A 150 j 8.2 m
Grue 3B 186 j 10.1 m
Grue 4 188 j 10.2 m
Grue 4A 111 j 6.0 m
Grue 4B 77 j 4.2 m
Grue 5 239 j 13.0 m
Grue 5A 165 j 9.0 m
Grue 5B (Forum) 74 j 4.0 m
Grue 6 148 j 8.0 m
Tableau 6.3 : Planning Simulation 1

La phase 1 est terminée en 175 jours et l’ensemble du gros œuvre, en 343. Par
rapport au planning objectif, la phase 1 est livrée plus rapidement mais n’est pas
complète. Sur l’ensemble du projet, le délai est cependant dépassé de 27 jours.

Cette solution est proche du délai souhaité mais nécessite cependant la mise en
œuvre de nombreuses grues qui présentent des interférences non négligeables. De
plus, le phasage initial n’est pas respecté.

6.2.4. Simulation 2

Dans cette simulation (annexe 3.4), la volonté est de réaliser le cœur de l’hôpital
lors de la première phase, puis tous les extérieurs pendant la seconde partie du
chantier. Ceci permet de positionner l’ensemble des grues vers l’extérieur du
chantier.

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Figure 6.11 : Simulation 2 - phase 1

Figure 6.12 : Simulation 2 - phase 2

Quatre grues sont utilisées lors de la première phase, puis 6 lors de la seconde.
Le chantier n’est donc pas bien équilibré, ce qui nécessitera l’apport de nouveau
matériel en milieu de chantier et provoquera un mauvais amortissement de celui-ci.

La grue 2 (en bleu clair) provoque en phase 2 une importante interférence avec
les grues 3 et 5. Le travail ne sera pas facile et sera ralenti.

L’étude du planning est réalisée ci-dessous, grue par grue.

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Durée
Grue 1 325 j 17.7 m
Grue 1A 202 j 11.0 m
Grue 1B 123 j 6.7 m
Grue 2 403 j 21.9 m
Grue 2A 163 j 8.8 m
Grue 2B 241 j 13.1 m
Grue 3 336 j 18.3 m
Grue 3A 150 j 8.2 m
Grue 3B 186 j 10.1 m
Grue 4 240 j 13.0 m
Grue 4A 102 j 5.5 m
Grue 4B 138 j 7.5 m
Grue 5 165 j 9.0 m
Grue 6 111 j 6.0 m
Tableau 6.4 : Planning Simulation 2

La première partie du chantier sera livrée au bout de 202 jours et l’ensemble du


bâtiment après 403 jours travaillés.

La première phase est ainsi livrée dans les temps. Par contre le délai global du
gros œuvre est dépassé de 87 jours soit presque 5 mois.

6.2.5. Simulation 3

Dans l’optique de réaliser l’ensemble de la phase 1 en une fois, nous avons


besoin de recouper les blocs 9 et 10 à l’aide d’un joint de dilatation. Ceci permet de
répartir ces deux éléments sur les grues de part et d’autres.

Figure 6.13 : Simulation 3

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Malheureusement cette nouvelle coupure qui permettrait de réaliser cette


simulation passe par les blocs opératoires, où il est impossible de créer des joints de
dilatation. Cette possibilité (annexe 3.5) est donc abandonnée.

6.2.6. Simulation 4

Pour réaliser simultanément le projet en deux zones lors de la première partie du


chantier, la bande centrale (jaune clair) est passée en phase 2 afin d’y placer des
grues sur voie (traits orange).

Figure 6.14 : Simulation 4 - phase 1

Un problème d’interférence flèche – fût a lieu entre les deux grues centrales.
Cette solution n’est donc pas envisageable (annexe 3.6).

6.2.7. Simulation 5

Un découpage vertical, s’opposant à l’horizontal demandé, est ici étudié (annexe


3.7).

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Figure 6.15 : Simulation 5 - phase 1

Figure 6.16 : Simulation 5 - phase 2

Cette simulation ne présente pas d’interférences importantes. Elle utilise six


grues en début de chantier et quatre par la suite, d’importants moyens sont donc
nécessaires pour le démarrage : l’amortissement du matériel n’est pas bon.

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Durée
Grue 1 267 j 14.5 m
Grue 1A 156 j 8.5 m
Grue 1B 111 j 6.0 m
Grue 2 205 j 11.1 m
Grue 2A 128 j 7.0 m
Grue 2B 77 j 4.2 m
Grue 3 361 j 19.6 m
Grue 3A 156 j 8.5 m
Grue 3B 205 j 11.1 m
Grue 4 303 j 16.5 m
Grue 4A 138 j 7.5 m
Grue 4B 165 j 9.0 m
Grue 5 262 j 14.2 m
Grue 5A 186 j 10.1 m
Grue 5B
(Forum) 76 j 4.1 m
Grue 6 145 j 7.9 m
Tableau 6.5 : Planning Simulation 5

La première partie du chantier est livrée aux lots techniques au bout de 186 jours
mais de nombreuses étanchéités provisoires seront nécessaires entre les deux
phases pour que le second œuvre puisse travailler dans de bonnes conditions.

Ce délai est inférieur à celui indiqué dans le planning de l’opération. Par contre, le
phasage est totalement différent. Il faudrait donc rencontrer les lots techniques pour
voir si ce découpage peut leur convenir.

La totalité du gros œuvre est terminée en 361 jours soit en 45 jours de plus que
demandé.

6.2.8. Conclusion

Pour conclure, toutes les solutions qui ont été mises au point dépassent le délai
imparti par le planning global en respectant ou non le découpage demandé.

Par contre, nous avons vu dans les simulations 1, 2 et 5 qu’il est possible de livrer
la phase 1 dans les temps. Cependant, ces phases ne sont pas celles souhaitées
initialement par le responsable du planning.

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7. ETUDE DES FACADES PREFABRIQUEES


7.1. Modélisation

Les façades font partie intégrante de la structure porteuse du projet. L’architecte


les a imaginées en béton poli de couleur gris perle avec différentes profondeurs afin
de créer un effet de relief. Après discussions, ces deux niveaux de façades ont été
retenus, à 0 et à -5 cm, créant ainsi des engravures autour des ouvertures.

La solution la plus facile pour obtenir un résultat satisfaisant est de préfabriquer


les façades par panneaux et de les assembler ensuite directement sur chantier.
Pour mieux comprendre les différentes engravures, joints et raccordements avec les
dalles, nous avons tout d’abord réalisé une modélisation en 3D de la largeur d’une
trame de 7.20 m, respectant ainsi les dessins de l’architecte.

Figure 7.1 : Vue 3D d’une façade type

En même temps, nous avons étudié le joint horizontal entre panneaux pour
réaliser une modélisation conforme au DTU 22.1 qui précise des dimensions
minimales à respecter pour garantir l’étanchéité à l’eau.

Figure 7.2 : DTU 22.1

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Figure 7.3 : Joint entre panneaux préfabriqués

Ceci nous a permis de déterminer la masse d’un panneau courant, étage par
étage.

Figure 7.4 : Panneau type du RDH

7.2. Repérage

Un premier repérage des façades préfabriquées sur les vues en plan a été réalisé
afin de mettre en place un dossier de consultation destiné à être envoyé aux
préfabricants.

Ce repérage a ensuite été affiné en découpant les façades en panneaux selon la


trame du bâtiment. Ces éléments ont ensuite été rangés en une dizaine de familles
(panneau type, panneau plein…) et des masses leur ont été associées. Ainsi nous
connaissons la masse de chaque tronçon de façade, pour chaque niveau et chaque
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zone. Un bloc a été réalisé sous AutoCAD avec ces données dans l’objectif de
pouvoir les insérer facilement sur n’importe quel plan.

7.3. Mise en œuvre

Les panneaux de façade préfabriqués devront être mis en œuvre à l’aide d’un
moyen de levage. L’élément le plus lourd pesant plus de 18 tonnes, les grues à tour
« classiques » utilisées généralement en bâtiment ne suffisent pas. Il faudra donc
utiliser des grues plus puissantes ou faire appel à une grue mobile.

7.4. Autres solutions techniques envisagées

Les blocs de 7.20m étant trop lourds pour être manutentionné directement à
l’aide de grues à tour « classiques », une des solutions possibles est de les recouper
en morceaux de 3.60m. Ainsi les masses de ces derniers seraient comprises entre 6
et 7.2 tonnes.
Par contre, cela crée des joints supplémentaires au niveau des façades qu’il faut
faire valider par l’architecte. En effet, l’apparence générale s’en trouve modifiée
comme on peut le voir sur la figure suivante.

Figure 7.5 : Façade originale

Figure 7.6 : Façade recoupée

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Il serait cependant possible de ne pas faire apparaître de joint au niveau des


meneaux engravés en recouvrant ces derniers d’une pièce, une fois les demi
panneaux posés.
D’autres solutions techniques pourraient aussi être utilisées comme le coulage
traditionnel des voiles en place et le polissage sur site. Cette technique est
cependant difficile à mettre en œuvre et demande un savoir faire particulier.

Nous pouvons aussi imaginer l’utilisation de prémurs polis en atelier. Dans ce cas
une tranche de béton gris serait alors visible à chaque encadrement de fenêtre, juste
derrière la peau polie en béton gris perle.

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8. ETUDES DETAILLEES DE SIMULATIONS


8.1. Choix des axes de travail

Le projet évoluant sans cesse, il est toujours possible de chercher dans


différentes directions, de trouver d’autres phasages et de poser de nouvelles
hypothèses. Cependant, il n’est pas possible d’étudier plus en détail toutes ces
simulations, c’est pourquoi il a été défini, avec les responsables de planning et du
gros œuvre, des axes de travail.

Des solutions ont été retenues dans l’optique de pouvoir mettre en place les
panneaux de façade à la grue mobile, par demi panneaux ou par panneaux entiers à
la grue à tour. Nous trouvons ainsi :

o la solution 0 qui est la reprise de la solution de base, déclinée en deux


versions :
- PPM : façade mise en place avec une grue mobile ;
- Grue à tour : demi panneaux portés par les grues à tour ;
o la solution A est issue de la simulation BIS. Elle est déclinée en deux
versions :
- PPM : façade mise en place avec une grue mobile ;
- Grue à tour : demi panneaux portés par les grues à tour ;
o la solution B qui cherche à améliorer la phase 2 de la simulation de base.
Elle est aussi dimensionnée selon deux versions :
- PPM : façade mise en place avec une grue mobile ;
- Grue à tour : demi panneaux portés par les grues à tour ;
o la solution C améliore la livraison de la phase 1 et peut être associé à :
- la simulation A ;
- la simulation B ;
o la solution D capable de porter des panneaux entiers de façade.

Ces solutions ont été redessinées (voir annexes 4.1 à 4.5) et toutes les
caractéristiques ont été relevées pour pouvoir chiffrer le coût des installations de
chantier. Le tableau ci-dessous (annexe 6.1) permet de regrouper en une page
l’ensemble des données étudiées et ainsi de comparer facilement les solutions.

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Tableau 8.1 : Tableau récapitulatif des solutions étudiées

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8.2. Chiffrage des installations

Le chiffrage des installations de chantier a été réalisé par le responsable gros


œuvre à partir des tableaux reprenant les caractéristiques des grues (annexe 4).

Figure 8.1 : Détails des installations de chantier par simulation

Les tarifs utilisés sont indiqués ci-dessous.

Tableau 8.2 : Prix des grues - Barème du GIE Matériel

Les résultats sont repris dans le paragraphe suivant.

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8.3. Eléments de comparaison


8.3.1. Fiche récapitulative

Afin de pouvoir comparer les diverses solutions, un tableau récapitulatif a été


rempli pour chacune d’entre elles. On y trouve :

o le bilan financier ;
o le résumé du planning ;
o le nombre et le type de grue avec les caractéristiques de montage et
démontage ;
o les quantités de dalle réalisées suivant les phases ;
o un point sur le matériel ;
o un estimatif sur les besoins en main d’œuvre ;
o une remarque sur les modifications de joints de dilatation ;
o les besoins en grue mobile.

Figure 8.2 : Fiche récapitulative des solutions de grue

L’ensemble de ces documents est consultable en annexe 4.

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8.3.2. Les interférences entre grues

En dehors des éléments ci-dessus, nous avons aussi cherché à évaluer les
pertes de productivité liées aux interférences et à la longueur des voies de grue. Les
valeurs ne se veulent pas exactes mais l’ordre de grandeur est cohérent ; leur but
étant simplement de comparer les solutions entre elles.

De la même manière, les pertes financières estimées (pourcentage


d’improductivité imputé aux 305000 heures de travail prévues pour le gros œuvre)
permettent d’obtenir un ordre de grandeur, de comparer les solutions entre elles,
mais ne renvoient qu’à un chantier idéal sans perte de productivité.

L’ensemble des interférences flèche - flèche ont été mesurées pour les diverses
simulations. En consultant des données de Chronoanalyse, l’interférence journalière
pour un chantier de deux grues représente 15 min, soit 3% de la journée de travail.
Cette valeur a été associée à une lentille moyenne de 2000m². Nous tenons ainsi
compte de la taille des interférences et du nombre d’interférences par grue. Une
moyenne sur l’ensemble du chantier est réalisée en tenant compte de la durée de
chaque grue.

Un second ratio mesure le rapport entre les surfaces de lentilles d’interférence


par rapport aux surfaces couvertes par les grues.

Tableau 8.3 : Pertes de productivité dues aux interférences

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8.3.3. La longueur des voies de grue

Les grues sur voies baissent en productivité à cause de leur temps de translation.
Cette durée étant fonction de la longueur de la voie, nous avons utilisé le barème
suivant :

Hypothèses VDG
0 à 30 ml 2%
30à50 ml 3%
50à80 ml 5%
>80 ml 7%
Tableau 8.4 : Hypothèses sur les voies de grue

Le calcul tient compte de la durée de chaque grue et réalise une moyenne sur
l’ensemble du chantier.

Tableau 8.5 : Pertes de productivité dues aux voies de grue

Ces chiffres traduisent bien le type d’installation : les solutions qui portent des
demi panneaux à la grue à tour utilisant des voies de grue sont pénalisantes.

Par contre, la mise en place des panneaux par une grue mobile a aussi une
incidence car il y a aura aussi une interférence avec les grues à tour.

8.3.4. Production de dalles

Toujours dans un soucis de comparaison des solutions, un graphique (annexe


6.2) montrant la production des surfaces de dalle en fonction du temps a été réalisé
pour les trois solutions 0, A et B.

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Figure 8.3 : Comparaison des productions de dalle

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Les différents paliers correspondent aux semaines grisées pour cause de congés,
jours fériés ou intempéries.

Ce graphique permet de retrouver les principaux constats faits précédemment


comme la différence de durée des trois simulations. La solution A se termine 2 mois
avant la solution B et 4 mois avant la solution 0.

De plus, la simulation A demande plus de moyens au commencement : elle


démarre plus rapidement grâce à sa sixième grue. Ceci explique qu’elle s’éloigne
des deux autres solutions. Au contraire, la simulation 0 ralentit au début de sa
seconde phase car une grue est démontée : il n’en reste donc plus que quatre.

Les courbes permettent aussi de se rendre compte de la différence d’avancement


à une date précise. Ainsi lorsque la solution A se termine, il reste 3000 m² à réaliser
dans la solution B et 10000 m² pour la 0. Ces différences, ramenées à l’ampleur du
projet, sont assez faibles. Il faut néanmoins vérifier l’avancement des lots techniques
pour s’assurer que ces derniers ne soient pas retardés par le gros œuvre.

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9. SATURATION DE GRUE
9.1. Principe

Des hypothèses de cadence ont été prises pour élaborer les différents plannings.
Afin de les valider, il est nécessaire de vérifier que la charge de travail journalière de
la grue est réalisable. Pour ce faire, nous utilisons la saturation de grue.

Des métrés sont réalisés sur le niveau à étudier et ces données sont divisées par
la durée d’un cycle. Les diverses tâches à faire durant une journée sont ainsi
quantifiées.

En associant des temps unitaires issus de campagnes de Chronoanalyse à ces


quantités, on obtient une durée d’occupation de la grue durant la journée.

9.2. Chronoanalyse

La Chronoanalyse est issue d’une démarche de productivité développée au


départ par BOUYGUES HABITAT, dans le but de mettre au point un outil utilisé par
les Méthodes et les Etudes de Prix. Depuis 2003, PERTUY Construction réalise
régulièrement des campagnes pour obtenir ses propres temps unitaires.

Cette méthode d’observation consiste en un pointage à temps régulier de


l’activité de la grue. Traditionnellement un relevé est effectué toutes les minutes ou
deux minutes par l’intermédiaire de codes spécifiques aux différentes tâches.

A la fin de la journée on relève le nombre de codes notés. Cette valeur est


multipliée par l’intervalle entre deux mesures et on obtient ainsi le temps consacré à
cette tâche.

A ce temps pur on ajoute, au prorata sur la journée, la durée des tâches dites
« réparties » qui ne sont pas productives mais nécessaires au bon déroulement de la
journée. On trouve dans cette dernière catégorie le temps d’échange au talkie entre
la grue et l’échange au sol, de lecture d’un plan ou d’attente de moins de 6 min.

En divisant ce temps total par les quantités réalisées, on obtient un temps


élémentaire qui peut être utilisé dans la saturation de grue.

9.3. Etude de la grue 4

L’étude de la zone couverte par la grue 4 a été réalisée car elle est représentative
de l’ensemble du bâtiment. La grue 4A couvre des locaux techniques sans façade et
la grue 4B des locaux d’hébergement avec façades préfabriquées.

Des métrés ont été réalisés et divisés par le nombre de jours du cycle, ici 15 jours
sous la grue 4A et 20 sous la grue 4B.
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Un tableur spécifique permet de calculer le temps nécessaire à chaque type


d’ouvrage, comme par exemple ci-dessous, les voiles.

Sur cet exemple, les cadences suivantes ont été adoptées (les dalles étant
coulées à la pompe) :

Cadences
Voiles 17.3ml/j
Poteaux 2u/j
Dalle 120m²/j
Poutres 3u/j
Tableau 9.1 : Cadences adoptées pour la saturation de grue

Tableau 9.2 : Saturation de grue – Voiles

Les deux saturations complètes sont consultables en annexe 5.

Le temps de grue total sur une journée est juste inférieur à 9h00. Ce temps est
envisageable sur un tel chantier et peut être mis en place en décalant légèrement les
horaires des équipes de verticaux et d’horizontaux.

Ce résultat confirme les hypothèses posées pour réaliser le planning gros œuvre.
L’augmentation des cadences de plancher ne peut se faire sans un aménagement
des horaires. Par exemple, pour réaliser 150m² de dalle par jour, le temps de grue
dépasse les 10 heures. Il serait ainsi nécessaire de décaler les horaires des équipes
pour augmenter le temps de travail quotidien.

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10. PLAN D’INSTALLATION DE CHANTIER


10.1. Introduction

L’installation du chantier varie avec l’avancement des travaux, le Plan


d’Installation de Chantier doit représenter cette évolution. Le plan d’installation de
chantier doit représenter l’ensemble des options prises sur le chantier et doit évoluer
en fonction des différentes phases. Il y aura donc plusieurs plans en fonction de
l’avancement du projet.

10.2. Plan de plateformes


10.2.1. Hypothèses

Compte tenu de l’architecture et de la structure du bâtiment, il y aura au final 4


niveaux de plateformes :
o 237,70 pour le vide sanitaire bas (2.30m sous le niveau terminé) ;
o 239,85 pour le dallage fini à 240.00 (RdJ);
o 241,90 pour le vide sanitaire haut (2.30m sous le niveau terminé) ;
o 244,05 pour le dallage fini à 244.20 (RdB).

Les semelles filantes et les semelles isolées des poteaux sont ancrées au niveau
le plus bas comme indiqué sur les coupes ci-dessous. Lorsqu’une fondation est
proche d’un mur de soutènement ancré plus profondément, il faut respecter une
pente de 3/2 pour tenir compte de la diffusion des charges. Au besoin, pour satisfaire
le critère précédent, du gros béton devra être utilisé comme indiqué sur les coupes
ci-dessous.

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Figure 10.1 : Coupes entre les différentes plateformes

Le plan de plateformes actuel est consultable en annexe 7.1.

10.2.2. Emprise provisoire

Le plan de terrassement a été réalisé en prenant en compte un talus de 1/1.


L’emprise totale comprend donc :
o l’emprise du bâtiment ;
o une bande de travail au minimum de 1.60 m ou de la demi largeur de la
semelle ;
o le talus avec une pente 1/1 (validée par le BET).

Figure 10.2 : Exemple de talus

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10.2.3. Stockage et voiries provisoires

Les zones de stockage ainsi que les voiries provisoires doivent aussi apparaître
sur le plan de terrassement car elles peuvent influencer le niveau des plateformes.
Dans le cas d’une voirie qui passe d’une plateforme à une autre, un aménagement
particulier devra être mis en place pour respecter une pente maximum adaptée aux
véhicules (dans notre cas, 8%).

Ces zones apparaissent aussi sur le plan d’installation de chantier. Dans le cas
de l’utilisation de grues mobiles pour la mise en place des panneaux préfabriqués,
les voiries devront être élargies sur la périphérie du bâtiment.

10.3. Besoins de la base vie


10.3.1. La base vie des compagnons

Il faut mettre à disposition des ouvriers, un vestiaire, un réfectoire et des


sanitaires. La taille de cet équipement dépend bien entendu de l’effectif maximum du
chantier dans la phase gros œuvre mais aussi dans la phase corps d’état.

Les prescriptions minimales prévoient une surface de 1m² de vestiaire et de


1.3m² de réfectoire par ouvrier ainsi que des sanitaires, à raison d’un WC et un
urinoir pour 20 hommes et un lavabo pour 10 personnes.

Le dimensionnement sera réalisé lorsque le pic de main d’œuvre sera connu.

10.3.2. L’agence travaux

Ces bungalows seront utilisés par l’encadrement du chantier, à savoir, les chefs
de chantier et les conducteurs de travaux. Deux salles de réunion sont aussi
prévues.

La direction du chantier restera installée au Château de Mercy, juste à côté de la


base vie.

10.4. Accès et voiries

L’accès au chantier a été étudié car la route principale qui dessert le domaine est
coupée jusqu’à fin 2007 pour des travaux d’aménagement routiers sur la voie rapide
reliant Metz à Château-Salins.

Les flux entre les véhicules légers et les poids lourds seront séparés autant que
possible afin d’augmenter la sécurité des personnes.

Un premier document a été diffusé aux concessionnaires pour leur faire part de
nos intensions et souhaits.

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Figure 10.3 : Plan diffusé aux concesionnaires

10.5. Plan d’installation de chantier

Le plan d’installation de chantier ne peut être dessiné avant le choix définitif des
positions de grues. Il sera donc réalisé à la fin l’étude préparatoire du service
Méthodes. Certains éléments apparaissent cependant déjà sur le plan de
plateformes comme les voies de circulation ou l’emplacement de la base vie. Ils
devront néanmoins être validés.

FAUVEL Bruno
Juin 2007 - 71 -

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