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Gabriel
$
’
’ x “ a : droite verticale
x “ b : droite verticale
&
’
’ y “ 0 : axe des abscisses
Cf ” y “ f pxq : graphe de la fonction f
%
Plus précisément :
Si f est une fonction réelle positive continue prenant ses valeurs dans un segment I “ ra, bs, alors l’intégrale
de f sur I, notée :
ż żb ż
f pxq dx ou f pxq dx ou f pxq dx (2)
xPI a ra,bs
est l’aire d’une surface délimitée par la représentation graphique de f et par les trois droites d’équation x “ a,
x “ b, y “ 0, surface notée Sf , soit :
On donne un signe positif à l’aire des surfaces comme Sf situées au-dessus de l’axe des abscisses.
Pour pouvoir traiter aussi les fonctions négatives, on donne un signe négatif aux portions situées sous cet axe.
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Plus précisément, définir l’aire de cette surface consiste, dans la définition de la théorie de Riemann, à ap-
procher f par une suite de fonctions gn dont on connait l’intégrale (en général : des rectangles qu’on définit
d’aire égale à ˘ longueur ˆ largeur) et telle que la différence entre f et gn tende vers 0 quand n tend vers l’infini.
Il se trouve qu’avec cette méthode, il est possible de définir l’aire d’une fonction continue présentant un ensemble
dénombrable de points de discontinuité.
ş
On appelle f un intégrande, et on note (un s allongé, mis pour somme) l’opérateur mathématique, appelé
intégrateur, qui est associé à l’intégration.
Une subdivision X 1 est dite plus fine que X , si l’ensemble X 1 contient X (plus fine = plus de points). Le pas de
la subdivision X 1 est donc plus petit que celui de X . Obtenir une subdivision plus fine que X “ tx0 , x1 , ¨ ¨ ¨ , xn u
revient à subdiviser les intervalles rxi´1 , xi s.
Exemple :
a “ x0 ă x1 ă x2 ă ¨ ¨ ¨ ă xn´1 ă xn “ b pn P Nq ;
et un ensemble de nombres tλ1 , ¨ ¨ ¨ , λn u tels que, pour k variant de 1 à n, la fonction soit constante sur
l’intervalle sxk´1 , xk r et y prenne la valeur λk , c’est-à-dire :
@k P r1; ns X N , @x Psxk´1 ; xk r f pxq “ λk .
On dira que la subdivision X “ tx0 , x1 , ¨ ¨ ¨ , xn u est adaptée à la fonction en escalier f si f est constante
sur chacun des intervalles sxk´1 , xk r. Toute subdivision plus fine que X est encore adaptée à f .
Notation : on notera Epra; bsq l’ensemble des fonctions en escalier sur ra; bs .
Exemple : la fonction partie entière définie dans la partie sur les fonctions.
Si on la prend sur r0; 3s , alors t0; 1; 2; 3u est une subdivision adaptée à E sur r0; 3s . Par contre, t0; 2; 3u n’en
est pas une car E n’est pas constante sur r0; 2s .
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Remarquons que le nombre | λk | pxk ´ xk´1 q est l’aire géométrique du rectangle de hauteur | λk | et de base
xk ´ xk´1 . Le nombre σ représente donc l’aire algébrique du domaine délimité par la courbe représentative de
f qui est formé d’une réunion finie de rectangles. Les aires des rectangles situés en dessous de l’axe des x sont
comptées négativement.
Cette somme ne dépend pas de la subdivision adaptée à f choisie. Prendre une subdivision plus fine revient à
décomposer les rectangles précédents en rectangles plus petits, et la somme reste inchangée. Cette somme ne
dépend que de f , et sera notée :
żb
Ipf q “ f pxqdx
a
et on l’appelle l’intégrale de f sur ra, bs.
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Quelques remarques :
• Modifier la valeur de f en un nombre fini de points ne modifie pas la valeur de la somme. En particulier
si f pxq “ 0 sauf pour un nombre fini de valeurs de x, alors Ipf q “ 0.
• Si f est constante sur ra, bs et vaut λ, alors Ipf q “ λpb ´ aq.
• Si f est positive, alors Ipf q est positive, car tous les termes de la somme sont positifs.
On en déduit :
n
ÿ
Ira,cs pf q ` Irc,bs pf q “ hi pai ´ ai´1 q “ Ira,bs pf q.
i“1
Preuve
Pour les fonctions en escalier, la démonstration est purement calculatoire :
żb n´1
ÿ żb n´1
ÿ
Ipf q “ f pxqdx “ pxi`1 ´ xi qf pai q et Ipgq “ gpxqdx “ pxi`1 ´ xi qgpai q
a i“0 a i“0
(où tx0 ; x1 ; ¨ ¨ ¨ ; xn u est une subdivision adaptée à f et g à la fois, qui sera aussi adaptée à f ` g).
Il est alors clair, par les propriétés de la somme, que :
żb n´1
ÿ n´1
ÿ n´1
ÿ
Ipf ` gq “ pf pxq ` gpxqqdx “ pxi`1 ´ xi qpf pai q ` gpai qq “ pxi`1 ´ xi qf pai q ` pxi`1 ´ xi qgpai q
a i“0 i“0 i“0
żb żb
“ f pxqdx ` gpxqdx
a a
“ Ipf q ` Ipgq.
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De la même manière, µf est une fonction en escalier qui vaut pai q sur sxi , xi´1 r, donc :
żb n´1
ÿ n´1
ÿ
Ipµf q “ µf pxqdx “ pxi`1 ´ xi qµf pai q “ µ pxi`1 ´ xi qf pai q “ µIpf q
a i“0 i“0
Preuve
Soit f P Epra; bsq et soit tx0 ; x1 ; ¨ ¨ ¨ ; xn u une subdivision adaptée à f . Si f ě 0 , alors :
żb n´1
ÿ
f pxqdx “ pxi`1 ´ xi qf pai q ě 0
a i“0
D’autre part, si φ est une fonction en escalier telle que φ ě f , on a aussi φ ě ´M , et donc :
żb
φpxqdx ě ´M pb ´ aq.
a
L’ensemble I ` pf q est donc minoré. Il possède une borne inférieure. On note I ` pf q cette borne inférieure, qui
est appelée intégrale supérieure de f .
De même, si l’on pose :
# żb +
E ´
“ tψ P Epra; bsq | ψ ď f u et I pf q “ Ipψq “
´
ψpxqdx | ψ P E ´
a
(10)
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le même raisonnement montre que cet ensemble n’est pas vide et est majoré (par M pb ´ aq). Sa borne supérieure
existe donc. On note I ´ pf q cette borne supérieure, qui est appelée intégrale inférieure de f . Donc :
I ` pf q “ I ´ pf q
De plus, le nombre réel I “ I ` pf q “ I ´ pf q est alors appelé l’intégrale de Riemann de la fonction f sur
ra; bs et est noté :
żb
I“ f pxqdx (13)
a
Sur le dessin précédent l’intégrale IpFε ´ fε q est l’aire des rectangles limités par les courbes représentatives des
fonctions en escalier Fε et fε . Cette aire est inférieure à ε.
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Une fonction bornée f est Riemann-intégrable, si et seulement si, on peut trouver, deux suites pfn qně0 et
pFn qně0 de fonctions en escalier, telles que, pour tout entier n on ait fn ď f ď Fn et vérifiant :
żb
lim pFn pxq ´ fn pxqqdx “ 0
nÑ8 a
Dans ce cas : żb żb
Ipf q “ lim Fn pxqdx “ lim fn pxqdx
nÑ8 a nÑ8 a
et considérons les fonctions FX etfX , appelées fonctions de Darboux, qui valent respectivement Mk et mk sur
sxk´1 , xk r, et f pxk ) en xk . Ce sont donc des fonctions en escalier particulières qui vérifient :
fX ď f ď FX
L’intégrale supérieure de f est la borne inférieure des sommes de Darboux ΣX pf q, et l’intégrale inférieure est
la borne supérieure des sommes de Darboux σX pf q lorsque l’on prend toutes les subdivisions X possibles de
ra, bs.
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Une fonction bornée f est Riemann-intégrable, si et seulement si, pour tout ą 0, on peut trouver une subdi-
vision X de ra, bs telle que :
ΣX pf q ´ σX pf q ď ε (18)
Si la fonction bornée f est Riemann-intégrable, quel que soit ε ą 0, on peut trouver un nombre α ą 0, pour
lequel on a la propriété suivante : pour toute subdivision X de ra, bs de pas inférieur à α, et tout ensemble Λ,
on a :
| Ipf q ´ SX ,Λ pf q |ă ε
D’une manière plus concise, mais incorrecte, on dit que les sommes de Riemann tendent vers Ipf q, lorsque le
pas de la subdivision tend vers 0.
La réciproque de cette proposition donne un autre critère d’intégrabilité :
Si les sommes de Riemann tendent vers une limite I ˚ lorsque le pas de la subdivision tend vers 0, alors, f est
Riemann-intégrable et Ipf q “ I ˚ .
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On en déduit la croissance de I.
Croissance de l’intégrale de Riemann
Soit f et g deux fonctions Riemann-intégrables sur ra, bs, alors si f ď g, on a Ipf q ď Ipgq.
Relation de Chasles :
Soit f une fonction numérique définie sur ra, bs, et a ď c ď b. La fonction f est Riemann-intégrable si et
seulement si ses restrictions f{ra,cs et f{rc,bs , sont Riemann-intégrables, et alors on a :
żc żb żb
f pxqdx ` f pxqdx “ f pxqdx
a c a
şa
(avec la convention a
f pxqdx “ 0).
La convergence uniforme est donc une propriété plus forte que la convergence simple.
On dit que f est réglée sur ra, bs si f est limite uniforme d’une suite de fonctions en escalier sur ra, bs.
Théorème 1.1 Toute fonction réglée sur ra, bs est Riemann-intégrable sur ra, bs.
Preuve Soit en effet ε un réel positif donné et g une fonction en escalier telle que supxPra,bs |f pxq ´ gpxq| ď ε.
Alors la fonction en escalier e “ g ´ ε minore f tandis que E “ g ` ε majore f , et on a :
żb żb
Epxqdx ´ epxqdx ď 2εpb ´ aq
a a
Théorème 1.2 Une condition nécessaire et suffisante pour qu’une fonction soit réglée sur ra, bs est qu’en tout
point x Psa, br f possède en x une limite à droite et une limite à gauche, que f possède une limite à droite en
a et une limite à gauche en b.
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Les fonctions monotones sont en effet réglées puisqu’en tout point elles possèdent une limite à droite et une
limite à gauche.
Par exemple si f est croissante xÑa
lim f pxq “ inf xăa f pxq.
xăa
Cependant les fonctions réglées, bien que constituant une catégorie importante de fonctions Riemann-intégrables,
ne sont pas les seules fonctions Riemann-intégrables. Un exemple classique est la fonction définie par f pxq “
sinp1{xq si x ‰ 0 et f p0q “ 0.
En effet, soit ε un réel positif donné.
f étant continue sur rε, 1s on peut trouver deux fonctions étagées f1 et f2 sur rε, 1s telles que :
f1 ď f ď f2
ż1 ż1
f2 pxqdx ´ f1 pxqdx ď ε
ε ε
Soit g2 la fonction étagée sur r0, 1s définie par g2 pxq “ 1 si x P r0, εr et g2 pxq “ f2 pxq si x P rε, 1s.
Soit g1 la fonction étagée sur r0, 1s définie par g1 pxq “ ´1 si x P r0, ε et g1 pxq “ f1 pxq si x P rε, 1s.
On a toujours :
g1 ď f ď g2 surr0, 1s
et on a : ż1 ż1
g2 pxqdx ´ g1 pxqdx ď 3ε
0 0
La fonction caractéristique de Q n’est pas Riemann intégrable sur l’intervalle r0, 1s. En effet, il est facile de
voir que pour cette fonction f sur l’intervalle r0, 1s, les sommes de Darboux supérieure et inférieure valent
respectivement D “ 1 et d “ 0.
Une fonction f : ra; bs Ñ R est dite continue par morceaux si, et seulement si, il existe une subdivision
a “ a0 ă a1 ă a2 ă ¨ ¨ ¨ ă an “ b pn P Nq de ra; bs telle que :
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Notation : on notera CMpra; bsq l’ensemble des fonctions continues par morceaux sur ra; bs .
Exemples : les fonctions continues et les fonctions en escalier sont des fonctions continues par morceaux.
Remarques :
• les valeurs prises par une fonctions continue par morceaux aux points de subdivision n’importent pas.
• si une subdivision X est adaptée à une fonction continue par morceaux alors toute subdivision plus fine
que X l’est aussi.
Théorème 1.5 Toute fonction continue par morceaux de ra, bs vers R est bornée.
1.5.3 Approximation d’une fonction continue par morceaux par une fonction en escalier
Théorème 1.6 Soit f P CMpra; bsq une fonction continue par morceaux. Il existe deux fonctions en escalier
ψ et φ qui encadrent d’aussi près que l’on veut la fonction f , c’est-à-dire :
@ε ą 0, Dψ, φ P Epra; bsq | φ ď f ď ψ et ψ ´ φ ď ε
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Preuve
On fait la preuve d’abord pour f continue.
Comme f est continue sur l’intervalle fermé borné ra; bs , elle y est uniformément continue d’après le Théorème
de Heine. On a donc :
L’encadrement φpxq ď f pxq ď ψpxq est vérifié sur chaque intervalle sai1 , ai r et aussi en les ai .
Enfin, l’encadrement 0 ď ψpxq ´ φpxq ď ε est vérifié pour les mêmes raisons.
Il reste à généraliser le résultat aux fonctions continues par morceaux.
Soient f une fonction continue par morceaux sur ra, bs, X “ ta0 , a1 ¨ ¨ ¨ , an u une subdivision adaptée à f et ą 0.
Pour 1 ď i ď n, notons fi la restriction de f à l’intervalle sai1 , ai r. On peut prolonger fi par continuité en ai et
en ai1 en posant fi pai q “ lim et fi pai1 q “ lim f .
a´
i f a`
i´1
En appliquant le résultat précédent aux fonctions fi continues sur les segments rai1 , ai s, il existe des fonctions
en escaliers φi et ψi définies sur rai1 , ais vérifiant @x P rai1 , ai s, φi pxq ď f pxq ď ψi pxq et 0 ď ψi pxqφi pxq ď ε.
On peut alors définir deux fonctions en escalier φ et ψ qui vont résoudre notre problème.
Pour 1 ď i ď n, on pose φpxq “ φi pxq et ψpxq “ ψi pxq sur sai1 , ai r.
Pour 0 ď i ď n, on pose φpai q “ ψpai q “ f pai q.
Les fonctions φ et ψ sont bien définies sur ra, bs et ce sont évidemment des fonctions en escalier.
Par construction, l’encadrement φpxq ď f pxq ď ψpxq est vérifié sur chaque intervalle sai1 , ai r mais aussi en les
ai . Enfin, l’encadrement 0 ď ψpxq ´ φpxq ď ε est aussi vérifié pour les mêmes raisons.
Preuve
Introduisons l’ensemble Φ “ tφ P Epra, bs, Rq|φ ď f u des fonctions en escalier inférieures à f et celui Ψ “
tψ P Epra, bs, Rq|f ď ψu des fonctions en␣ escalier supérieures
( à f . D’après
␣ la définition
( de l’intégrale de Riemann,
il faut montrer␣ que les bornes
( α “ sup I
␣ ra,bs pφq|φ P Φ (et β “ inf I ra,bs pψq|ψ P Ψ existent et sont égales.
´ `
Notons I “ Ira,bs pφq|φ P Φ et I “ Ira,bs pψq|ψ P Ψ les ensembles formés des intégrales des éléments de Φ
et Ψ.
Comme la fonction f est continue par morceaux, elle est bornée et donc il existe m, M P R vérifiant m ď f ď M .
On en déduit que l’ensemble Φ est non vide car φ “ m est élément de Φ et par suite l’ensemble I ´ est non vide.
De même, avec ψ “ M , on obtient Ψ ‰ H puis I ` ‰ H.
De plus, pour tout φ P Φ, on a φ ď f ď M donc Ira,bs pφq ď Ira,bs pM q “ M pb ´ aq. Ainsi l’ensemble I ´ est
majorée par M pb ´ aq.
Finalement I ´ est une partie de R non vide et majorée donc α “ sup I ´ existe.
De même β “ inf I ` existe car I ` est une partie de R non vide et minorée par mpb ´ aq.
Il reste à montrer α “ β.
Pour tout φ P Φ, ψ P Ψ, on a φ ď f ď ψ donc φ ď ψ puis Ira,bs pφq ď Ira,bs pψq.
Par suite Ira,bs pφq est un minorant de I ` et donc Ira,bs pφq ď β. Ainsi β est un majorant de I et donc α ď β.
D’autre part, pour ε ą 0, il existe φ, ψ P Epra, bs, Rq telles que φ ď f ď ψ et ψ ´ φ ď ε.
Puisque ϕ P Φ et ψ P Ψ on a Ira,bs pφq ď α et β ď Ira,bs pψq.
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Preuve
• Cas λ ą 0
Pour toute fonction φ : ra, bs Ñ R en escalier inférieure à f , on a λ.φ ď λ.f . Par définition de l’intégrale
şb şb
de la fonction λφ, on a Ira,bs pλφq ď a λf et donc Ira,bs pφq ď a λf .
En passant cette inégalité en la borne supérieure en ϕ P Φ, on obtient :
żb żb
λ fď λf
a a
şb şb
De même, en partant d’une fonction en escalier ψ supérieure à f , on parvient à a
λf ď λ a
f et on peut
conclure : żb żb
λf “ λ f.
a a
• Cas λ ă 0
Même principe mais la multiplication par un scalaire négatif renverse les inégalités.
• Étude de la somme :
Soient φ1 et φ2 : ra, bs Ñ R des fonctions en escalier respectivement inférieures à f et g.
La fonction φ1 ` φ2 est alors inférieure à f ` g et par définition de l’intégrale de la fonction f ` g, on a :
żb
Ira,bs pφ1 ` φ2 q ď f `g
a
puis :
Ira,bs pφ1 ` φ2 q “ Ira,bs pφ1 q ` Ira,bs pφ2 q
En passant cette inégalité en la borne supérieure en φ1 et φ2 fonctions en escalier inférieure à f et g, on
obtient : żb żb żb
f` gď f `g
a a a
De même, en partant de fonctions en escalier supérieure à f et g, on obtient :
żb żb żb
f `g ď f` g
a a a
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Preuve şb
Si f est positive alors la fonction nulle est une fonction en escalier inférieure à f donc a f ě Ira,bs p0q “ 0.
şb şb şb
Si f ď g alors gf ě 0 donc a pgf q ě 0 puis par linéarité a g ě a f ě 0.
Relation de Chasles
Preuve
Si f est en escalier sur ra; bs et si pa0 ; a1 ; ¨ ¨ ¨ ; ap “ c; ¨ ¨ ¨ ; an q est une subdivision de ra; bs adaptée à f , alors :
żc p´1
ÿ
f pxqdx “ pai`1 ´ ai qf pai q
a i“0
żb n´1
ÿ
f pxqdx “ pai`1 ´ ai qf pai q .
c i“p
f pxqdx “ 0 . (24)
a
Preuve
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Soit f P CMpra; bsq . La valeur moyenne de f sur l’intervalle [a; bs est le réel :
żb
1
µ“ f pxqdx (26)
b´a a
Interprétation graphique : µ est la valeur de la fonction constante qui aurait sur ra; bs la même intégrale que
f.
Exercice 1
Inégalité de la moyenne
mďµďM,
c’est-à-dire encore : żb
mpb ´ aq ď f pxqdx ď M pb ´ aq (27)
a
Preuve
Comme pour tout x de ra, bs, on a m ď f pxq ď M , on a, d’après la propriété de croissance de l’intégrale :
żb żb żb
mdx ď f pxqdx ď M dx
a a a
c’est-à-dire : żb
mpb ´ aq ď f pxqdx ď M pb ´ aq
a
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Exercice 2
Théorème 1.8 Pour toute fonction f à valeurs réelles, définie et continue sur un segment ra, bs, avec a ă b,
il existe un réel c compris entre a et b (a et b étant exclus) vérifiant :
żb
1
f pcq “ f pxq dx. (28)
b´a a
Preuve
Par l’inégalité de la moyenne, on a :
żb
mpb ´ aq ď f pxqdx ď M pb ´ aq
a
Or, f étant continue sur ra; bs, elle prend toutes les valeurs comprises entre m et M au moins une fois (théorème
des valeurs intermédiaires). Donc Dc Psa; br tel que :
żb
1
f pcq “ f pxq dx.
b´a a
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La fonction : żx
F : x ÞÑ f ptqdt (29)
a
est l’unique primitive de f qui s’annule en a .
Remarques :
• Dans la première partie du Théorème, la variable x est la ”borne d’en haut” de l’intégrale : c’est pour
cela qu’on parle parfois de ”l’intégrale fonction de la borne d’en haut”.
• Dans la deuxième partie du Théorème, la primitive F choisie est quelconque et ce n’est pas nécessairement
celle donnée dans la première partie.
• C’est ce Théorème qui permet de montrer que toute fonction continue admet des primitives.
Preuve
donc le Théorème des Valeurs Intermédiaires assure qu’il existe cx0 P rx0 ; xs tel que :
F pxq ´ F px0 q
“ µ “ f pcx0 q .
x ´ x0
Comme cx0 est compris entre x0 et x (ou x et x0 ), le Théorème des Gendarmes assure que :
lim cx0 “ x0
xÑx0
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F pxq ´ F px0 q
lim “ lim f pcx0 q “ f px0 q
xÑx0 x ´ x0 xÑx0
• Soit G la primitive qui était désignée par F dans la première partie du Théorème. Alors :
żb
f pxqdx “ Gpbq “ Gpbq ´ Gpaq
a
puisque Gpaq “ 0 .
Toute autre primitive F de f diffère de G par une constante k P R , donc F pxq “ Gpxq ` k @x P ra; bs
et : żb
F pbq ´ F paq “ pGpbq ` kq ´ pGpaq ` kq “ Gpbq ´ Gpaq “ Gpbq “ f pxqdx ,
a
ce qui est le résultat annoncé.
Exemples :
ż1 ȷ1
x3 13 03
„
1
x2 dx “ “ ´ “
0 3 0 3 3 3
ż1 ȷ1
e2 ´ 1
„
2x 1 2x
e dx “ e “
0 2 0 2
ż1
I1 “ p1 ´ x2 q dx
´1
ȷx“1
x3
„
“ x´
3 x“´1
ˆ ˙ ˆ ˙
1 1
“ 1´ ´ ´1 `
3 3
2
“2´
3
4
“
3
ż2
1
I2 “ 2
dx
1 x
„ ȷx“2
1
“ ´
x x“1
1
“´ `1
2
1
“
2
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ż5
I3 “ xp2 ` x2 q3 dx
1
ż5
“ xpx6 ` 6x4 ` 12x2 ` 8q dx
1
ż5
“ x7 ` 6x5 ` 12x3 ` 8x dx
1
ȷx“5
x8 x6 x4 x2
„
“ ` 6 ` 12 ` 8
8 6 4 2 x“1
„ 8 ȷx“5
x
“ ` x6 ` 3x4 ` 4x2
8 x“1
ˆ 8 ˙ ˆ ˙
5 6 4 2 1
“ ` 5 ` 3.5 ` 4.5 ´ `1`3`4
8 8
“ 66420
ż 0,5
1
I4 “ dx
0 2 ´ 3x
On reconnaı̂t une fraction rationnelle constituée :
– au numérateur d’un polynôme de degré 0
Par abus de langage, cette notation désigne aussi une primitive quelconque de f : il faut toutefois bien garder
à l’esprit qu’il existe une infinité de primitives définies à une constante additive près.
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Exemple : ż
2x dx “ x2 ` C, C P R
Cette écriture signifie que les primitives de la fonction x ÞÑ 2x sont les fonctions de la forme x ÞÑ x2 à une
constante additive réelle C près.
Exercice 3
1
– Rappeler la formule donnant la dérivée d’une fonction de la forme un
1
– A titre d’exemple, dériver la fonction Gpxq “ x`5
x2
• De même sur s1; `8r avec f pxq “ p5x3 ´4q4 en faisant apparaı̂tre la dérivée de Gpxq “ ¨ ¨ ¨
Exercice 4
• Soit f : x ÞÑ x2 définie sur R. On demande de trouver la primitive F de f sur R telle que F p2q “ 3.
• Soit f : x ÞÑ x3 définie sur R. On demande de trouver la primitive F de f sur R telle que F p´2q “ 5.
• Soit f : x ÞÑ p2x´3q3 définie sur R. On demande de trouver la primitive F de f sur R telle que F p2q “ ´4.
• Soit f : x ÞÑ x
px2 ´1q2 définie sur s1; `8r. On demande de trouver la primitive F de f sur s1; `8r telle que
F p2q “ ´4.
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Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
21
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
• x5 dx • px2 ` ? 1 2
ş ş
3 xq dx
?
•
ş
px ` xq dx ş4
• ´5 p3x ´ 1q dx
?
• p ?x ´ x 4 x q dx
ş 3
ş3
• 1 x33 dx
ş x2
•
şπ
? dx
x • 0 p2 sin x ` 3 cos xq dx
şe
• • 1 p x1 ´ 2xq dx
ş 1 4
p x2 ´ x? x
` 2q dx
ş9
• • 4 xx´2
ş 1
4 x dx ? dx
?
x
• 1
ş 2 ş2
px ` ? 3 x q dx • ´2 p2x ´ 2ex q dx
Exercice 8 Déterminer deux primitives sur s0, `8r de chacune des fonctions suivantes :
3 1
f : x ÞÑ ` x2
x2 3
2 ?
g : x ÞÑ ? ´ x 2
x
3x3 ` 2x2 ` 1
Exercice 9 1. Déterminer deux primitives sur s0, `8r de la fonction f : x ÞÑ .
x2
7
2. Déterminer deux primitives sur R de f : x ÞÑ 5p4x´1q6 et deux primitives sur s1; `8r de g : x ÞÑ .
p3x ` 2q5
1
3. Déterminer une primitive sur s ´ 1; `8r de f : x ÞÑ ? , et une primitive sur s2; `8r de g : x ÞÑ
3x ` 5
x`1
?
2
.
x ` 2x ´ 8
22
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Exercice 10
?
• Soit g la fonction définie sur s0; `8r par gpxq “ x x. Calculer la dérivée de g sur s0, `8r.
?
• Soit f la fonction définie sur s0; `8r par f pxq “ x. Déduire de la première question une primitive de f
sur s0; `8r.
.
x
Exercice 11 Soit f la fonction définie sur s ´ 3, `8r par f pxq “ et F la primitive de f sur s ´ 3, `8r
x`3
qui s’annule en zéro.
t2
ż
dt
1 ` t3
ż
t
? dt
1 ` t2
ż
t
dt
1 ` t4
23
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Soit f une fonction numérique continue, et φ une fonction de classe C 1 (c’est-à-dire dérivable et dont la dérivée
est continue) sur un intervalle ra, bs et dont l’image est contenue dans le domaine de définition de f . Alors :
ż φpbq żb
f puq du “ f pφpxqqφ1 pxq dx. (34)
φpaq a
Preuve
La fonction f étant continue, on considère une primitive F de f sur D l’ensemble de définition de f . La fonction
F ˝ φ est alors dérivable, comme composée de deux fonctions dérivables et on a :
pF ˝ φq1 “ pf ˝ φq ˆ φ1
D’où :
żb żb
f pφpxqqφ1 pxq dx “ ppf ˝ φq ˆ φ1 qpxq dx
a a
żb
“ pF ˝ φq1 pxq dx
a
b
“ rF ˝ φsa
“ F pφpbqq ´ F pφpaqq
ż φpbq
“ f puq du
φpaq
La borne inférieure x “ a dans l’intégrale où la variable est x devient u “ φpx “ aq “ φpaq dans l’intégrale où
la variable est u et de même pour la borne supérieure b qui devient φpbq.
24
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
La formule peut s’appliquer dans les deux sens (cf. exemples 2 et 3 ci-dessous).
Exemples
25
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pG ˝ hq1 “ G1 ˝ h.h1 .
Donc on a : ż
pG1 ˝ hqpxq.h1 pxqdx “ pG ˝ hqpxq. (38)
@x P I F pxq “ Gptq ` C
“ Gpφ´1 pxqq ` C
Preuve
Lorsqu’on dérive par rapport à x l’expression :
Hpxq “ Gpφ´1 pxqq
on obtient :
H 1 pxq “ G1 pφ´1 pxqq.pφ´1 q1 pxq (par la règle de dérivation d’une fonction composée)
´1 1 ´1 ´1 1
“ f pφpφ pxqqφ pφ pxqq.pφ q pxq
(car G est une primitive de la fonction : t ÞÑ f pφptqqφ1 ptq ici calculée en t “ φ´1 pxq)
1
“ f pφpφ´1 pxqqφ1 pφ´1 pxqq 1 ´1 (par la règle de la dérivée de la fonction réciproque)
φ pφ pxqq
“ f pxq (40)
3.2.3 Exercices
Exercice 19 Déterminer les primitives suivantes en procédant par un changement de variable adéquat
ż
dt
? ?
t ` t3
ż
ln tdt
t ` tpln tq2
ż 2t
e dt
.
et ` 1
26
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Exercice 20 Déterminer : ż
dt
?
t t2 ´ 1
Exercice 23
a) Observer
ż π{4 ż π{4 ´π ¯
lnpcos tq dt “ ln cos ´ t dt
0 0 4
b) En déduire
ż π{4
lnp1 ` tan tq dt
0
Exercice 24
a) Montrer que
ż π{2 ż π{2
cos t sin t π
dt “ dt “
0 cos t ` sin t 0 cos t ` sin t 4
b) En déduire
ż1
dt
?
0 1 ´ t2 ` t
Exercice
ş x25 Calculer les intégrales suivantes :
• 1`x • t2 sinpt3 ` 1qdt
ş
2 dx
• sin t cos t
ş ln3 x ş
• dx 1`sin2 t
dt
ş xx
• 1
ş
• 1`x4 dx x ln x dx
e2x
• sin 3xdx •
ş ş
e2x `2 dx
• x`2
ş 1 ş1 x2
dx • dx
0 p1`x3 q3
• px ` 2q3 dx
ş
ş?3{2 1
• 4x2 `9 dx
• lnxx dx 0
ş
şπ sin x
• dx
• sin x cos3 xdx
ş
0 1`cos2 x
ş0 2
• ?2x´1 • xe´x {2 dx
ş 1
dx ´1
ş1 2 ?
• e • x x3 ` 1dx
ş sin x
cos xdx 0
şπ{9
• 0
tan 3x lnpcos 3xqdx
27
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dx “| a | cosh udu
%
On obtient :
ż
dx dx
I` “ ? 2 “ b` ˘
x ` a2 |a| `1x 2
a
ż ż
|a| cosh udu cosh u
“ a “ du
|a| 2
1 ` sinh u cosh u
x
“ u ` C “ Argsh `C
|a|
ˇ a ˇ
“ ln ˇx ` x2 ` a2 ˇ ` C (41)
ˇ ˇ
• Calcul de I´
De la même manière, posons :
$
& x “| a | cosh u
dx “| a | sinh udu
%
On obtient :
ż
dx dx
I´ “ ? 2 “ b` ˘
x ´ a2 |a| x 2
´1
a
ż ż
|a| sinh udu sinh u
“ a “ du
|a| 2
cosh u ´ 1 | sinh u |
ż ˇ ˇ
u ˇ x ˇˇ
“ du “| u | `C “ ˇˇArgch `C
|u| | a |ˇ
ˇ a ˇ
“ ln ˇx ` x2 ´ a2 ˇ ` C (42)
ˇ ˇ
28
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
On peut étendre ce théorème aux fonctions continues et de classe C 1 par morceaux sur le segment d’intégration
(mais la continuité est indispensable).
Preuve
La démonstration du théorème découle directement de la règle du produit :
pu ¨ W q1 “ u1 ¨ W ` u ¨ w.
On a donc
u ¨ w “ pu ¨ W q1 ´ u1 ¨ W
puis :
żb żb żb
upxqwpxq dx “ pu ¨ W q1 pxq dx ´ u1 pxqW pxq dx,
a a a
ce qui donne bien la propriété énoncée ci-dessus.
Exemples :
şπ
1. effectuons le calcul de : 03 x cospxq dx grâce à une intégration par parties.
Pour cela, posons upxq “ x, de telle sorte que u1 “ 1, et v 1 “ cos, de telle sorte que v “ sin, par exemple
(i.e. à une constante additive près, qui de toutes façons disparaı̂trait au cours des calculs intermédiaires).
Il vient :
ż π ż π
3 π 3
x cospxq dx “ rupxqvpxqs03 ´ u1 pxqvpxq dx (47)
0 0
ż π3
π
“ rx sinpxqs03 ´ sinpxq dx (48)
0
?
π 3 π
“ ` rcospxqs03 (49)
6
?
π 3 1
“ ´ . (50)
6 2
şb
2. effectuons le calcul de a xex dx.
Pour l’intégration par parties, posons upxq “ x et dv “ ex dx. Nous avons donc du “ dx et (par exemple)
v “ ex .
Utilisons la formule d’intégration par parties :
żb żb
b b
xex dx “ rxex sa ´ ex dx “ rxex ´ ex sa .
a a
29
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
v 1 pxq “ 1
%
On a donc : "
u1 pxq “ 1{x
vpxq “ x
et on peut donc écrire :
ż ż
1
ln xdx “ x ln x ´ xdx
x
“ x ln x ´ x ` C
v 1 pxq “ sin x
%
On a donc : "
u1 pxq “ 1
vpxq “ ´ cos x
et on peut donc écrire :
ż ż
x sin xdx “ ´x cos x ` cos xdx
“ ´x cos x ` sin x ` C
ş
L’intégration par parties 46 peut être utilisée pour un calcul direct de upxq.v 1 pxqdx , en l’employant au besoin
plusieurs fois de suite.
Exemple :
ż
P pxqex dx (51)
ż
cos2n xdx
Il se peut aussi qu’après plusieurs intégrations par parties on retombe sur l’intégrale de départ affectée d’un
autre coefficient, ce qui permet de la calculer.
Exemple :
ż
ex cos xdx
30
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
3.3.2 Exercices
Exercice
ş 26 Déterminer les primitives et calculer les
ş intégrales suivantes :
• x2 ex dx • ex sin xdx
• lnx2x dx • sin 2x sin 3xdx
ş ş
ş2 ?
• xp3x ´ 2q7 dx
ş
• 1 x 1 ` xdx
• ln2 xdx
ş ş1
• ´1 px ` 1q2 e´2x dx
• x ln xdx
ş
şπ{2
• 0 x sin xdx
• x sin 3xdx
ş 2
ż1
lnp1 ` t2 q dt
ż0e
tn ln t dt (avec n P N)
1
ż eπ
sinpln tq dt
1
31
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
32
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
żx żx żx
• arcsinptqdt ; t arcsinptqdt ; arctanptqdt ;
c c c
żx żx żx
• pt2 ` 1q arctanptqdt ; pt2 ` 2tqe3t dt ; pt ` 1q arcsinptqdt .
c c c
• On applique n ´ 1 fois la formule d’intégration par parties, et l’on obtient un résultat de la forme :
ż
eax P pxqdx “ eax Qpxq,
dériver cette relation et identifier, ce qui donne un système permettant de calculer les coefficients ai .
Exercice 40
Idée : transformer le dénominateur en somme ou différence de 2 carrés en mettant le trinôme sous sa forme
canonique.
Canonisons le trinôme du second degré :
b2
„ ȷ
b c
ax2 ` bx ` c “ a px ` q2 ´ 2 `
2a 4a a
2
„ ȷ
b b ´ 4ac
“ a px ` q2 ´
2a 4a2
„ ȷ
b ∆
“ a px ` q2 ´ 2
2a 4a
„ ȷ
b 2
“ a px ` q ˘ k 2
2a
avec :
∆
k2 “ ¯
4a2
∆
“ ´ 2 si ∆ă0
4a
∆
“ si ∆ą0
4a2
La primitive se ramène donc à une des formes :
ż
dx
I1 “ “ b 2
‰
a px ` 2a q ˘ k2
qui se ramènent par changement de variable à des primitives élémentaires ; en effet, posons :
$ b
& t “ x ` 2a
dt “ dx
%
33
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
on obtient : ż
1 dt
I1 “
a t2 ˘ k2
qui est une primitive élémentaire.
kpB ´ Aq “ 1
%
1
donc A “ ´B “ ´ 2k . On obtient donc finalement :
ż
dt 1 1
2 2
“ ´ ln | t ` k | ` ln | t ´ k | `C
t `k 2k 2k
ˇ ˇ
1 ˇt ´ kˇ
“ ln ˇ ˇ`c (52)
2k ˇ t ` k ˇ
Exemple : établir : ż ˇ ˇ
dx 1 ˇˇ x ` 1 ˇˇ
“ ´ ln `C
2x2 ` x ´ 1 3 ˇ ´x ` 1{2 ˇ
Ax`B
ş
3.4.2 Primitives du type I2 “ ax2 `bx`c dx
Donc : ż ˆ ˙ż
A 2ax ` b Ab dx
I2 “ 2
dx ` B ´ 2
2a ax ` bx ` c 2a ax ` bx ` c
Le second terme est une primitive de type I1 et le premier terme peut se calculer par un changement de variable ;
en effet, posons :
$
& t “ ax2 ` bx ` c
dt “ p2ax ` bqdx
%
donc on obtient :
ˆ ˙
A Ab
I2 “ ln | ax2 ` bx ` c | ` B ´ I1
2a 2a
Exemple : ż ż
2x ` 3 1 8 dx
dx “ ln | 3x2 ` x ´ 1 | `
3x2 ` x ´ 1 3 3 3x2 ` x ´ 1
dx
ş
3.4.3 Primitives du type I3 “ ?
ax2 `bx`c
Procéder comme pour les primitives de type I1 pour se ramener aux primitives élémentaires :
ż ż
dt dt
?
2 2
ou ?
t ˘k k ´ t2
2
34
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
? Ax`B
ş
3.4.4 Primitives du type I4 “ ax2 `bx`c
dx
Procéder comme pour I2 et se ramener à :
ż ˆ ˙ż
A 2ax ` b Ab dx
I4 “ ? dx ` B ´ ?
2a 2
ax ` bx ` c 2a 2
ax ` bx ` c
ˆ ˙
Aa 2 Ab
“ ax ` bx ` c ` B ´ I3
a 2a
On s’intéressera, dans la suite, aux fonctions rationnelles (dites ”irréductibles”) simplifiées au maximum, c’est-
à-dire dans lesquelles Pn pxq et Qm pxq sont premiers entre eux et où Qm est de degré supérieur ou égal à 1. On
notera K un corps commutatif (en général C ou R).
35
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Pn pxq Rl pxq
Qm pxq “ Sn´m pxq ` Qm pxq
avec :
• Sn´m pxq = quotient de la division, qui est un polynôme de degré n ´ m appelé partie entière de la fraction
• Rl pxq = reste de la division, qui est un polynôme de degré l ă m
Rl pxq
• Qm pxq qui est la fraction rationnelle régulière associée à F
x4 ´3
Exemple : décomposer x2 `2x`1
x4 ´3 x2 `2x `1
´x4 ´2x 3
´x 2
x2 ´2x `3
2x3 ´x2 ´3
`2x3 `4x2 `2x
3x2 `2x ´3
´3x2 ´6x ´3
´4x ´6
α
px´aqp avec a, α P R et p P N˚
36
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
P
Théorème 3.2 Soit F “ Q irréductible, alors si Q admet la factorisation :
Q “ px ´ a1 qp1 px ´ a2 qp2 ...px ´ ap qpr px2 ` b1 x ` c1 qq1 px2 ` b2 x ` c2 qq2 ¨ ¨ ¨ px2 ` bs x ` cs qqs
źr źs
“ px ´ ai qpi px2 ` bj x ` cj qqj
i“1 j“1
où les polynômes x2 ` bj x ` cj n’ont pas de racine réelle ( ∆ négatif, donc b2j ´ 4cj ă 0) alors F admet la
décomposition unique en éléments simples suivante :
α1 α2 p1 α
F “ S ` px´a 1q
` px´a 1q
2 ` ... ` px´a qp1
1
`¨¨¨
α1 α2 αpr
` px´a ` px´a 2 ` ... ` px´a qpr
rq rq r
βq1 x`γq1
` px2β`b
1 x`γ1
1 x`c1 q
` β2 x`γ2
px2 `b1 x`c1 q2 ` ... ` px2 `b1 x`c1 qq1
`...
` px2β`b
s x`γs
s x`cs q
` βs x`γs
px2 `bs x`cs q2 ` ... ` βs x`γs
px2 `bs x`cs qqs
ou encore :
pi
r ÿ s ÿ qj
ÿ αki ÿ βkj x ` γkj
F “S` ki
` 2 ` b x ` c qkj
i“1 ki “1
px ´ a i q j“1 k “1
px j j
j
où les αki , βkj et γkj sont des nombres réels et le polynôme S est la partie entière de F .
Exemples :
• on peut trouver des coefficients a, b, c, d et e en sorte que :
3x5 ` 2 a b c dx ` e
“c` ` ` ` 2
px ´ 1q3 px2 ` 1q x ´ 1 px ´ 1q2 px ´ 1q3 x `1
La difficulté principale est donc à présent d’identifier ces coefficients ; il existe pour ce faire plusieurs méthodes,
dont certaines sont illustrées dans les exemples suivants.
Exemples de détermination des coefficients de la décomposition en éléments simples :
1. Étude d’un exemple avec deux pôles simples : F “ x21´1
Q “ px ´ 1qpx ` 1q donc cette fraction admet deux pôles ”simples” (c’est-à-dire d’ordre 1) : 1 et -1.
On en déduit que F peut s’écrire sous la forme :
1 1 a b
F “ x2 ´1 “ px´1qpx`1q “ x´1 ` x`1
Il s’agit de déterminer a et b. Une méthode qui est toujours réalisable consiste à réduire au même
dénominateur le membre de droite de la décomposition et à identifier les coefficients des numérateurs.
Cette méthode n’est pas très efficace car elle demande la résolution d’un nombre d’équations correspon-
dant au nombre de coefficients à déterminer. On peut réduire grandement le travail en éliminant, par une
multiplication judicieuse, tous les coefficients sauf un. Ainsi dans notre exemple en multipliant par px ´ 1q,
on obtient
1 1 b
px ´ 1q px`1qpx´1q “ px`1q “ a ` px ´ 1q px`1q
37
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
1 1{2 1{2
F “ x2 ´1 “ px´1q ´ px`1q
x`3
2. Exemple avec quatre pôles simples : F “ x4 ´5x 2 `4
Par factorisation du polynôme bicarré et par utilisation des identités remarquables, on peut l’écrire
x`3
F “ px´1qpx`1qpx´2qpx`2q
qui se décompose en
x`3 a b c d
px´1qpx`1qpx´2qpx`2q “ x´1 ` x`1 ` x´2 ` x`2
Pour trouver le coefficient a, il suffit de multiplier les deux membres par x ´ 1 puis de remplacer x par 1 :
Donc finalement :
x`3 ´2{3 1{3 5{12 ´1{12
px´1qpx`1qpx´2qpx`2q “ x´1 ` x`1 ` x´2 ` x`2
10x2 `12x`20
x3 ´8
x3 ´ 8 “ px ´ 2qpx2 ` 2x ` 4q.
Le fait que x2 `2x`4 ne soit pas factorisable en utilisant des coefficients réels est visible car le discriminant,
22 4p1qp4q, est négatif. Nous cherchons donc des scalaires a, b, c tels que :
px´2qp10x2 `12x`20q a
px´2qpx2 `2x`4q “ px ´ 2q x´2 ` px ´ 2q x2bx`c
`2x`4
soit :
10x2 `12x`20
x2 `2x`4 “ a ` px ´ 2q x2bx`c
`2x`4
• En posant x “ 2 :
38
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
soit : 7 “ a.
20 7 c
´8 “ ´2 ` 4
soit : c “ 4.
• En posant x “ 1 et en utilisant que a “ 7 et c “ 4 :
soit b “ 3
25
F “ px`2qpx2 `1q2
a bx`c dx`e
F “ x`2 ` x2 `1 ` px2 `1q2
En remplaçant, dans le numérateur, ´x3 `2x2 par x2 p´x`2q “ px2 `1´1qp´x`2q “ px2 `1qp´x`2q`x´2,
cette fraction devient :
25 1 ´x`2 ´5x`10
px`2qpx2 `1q2 “ x`2 ` x2 `1 ` px2 `1q2 .
39
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
lnpx2 ` px ` qq si n “ 1
$
ż ’
’
2x ` p &
dx “ 1
px2 ` px ` qqn ’
’ p1´nqpx2 `px`qqn´1 si n ą 1
%
v “ pt2 ` 1q´n
%
On a donc :
$
& u“t
% v1 “ ´n
pt2 `1qn`1 .2t
Donc,
t2
„ ȷ ż
t
In “ ` 2n dt
p1 ` t2 qn p1 ` t2 qn`1
„ ȷ ż 2
t t `1´1
“ 2 n
` 2n dt
p1 ` t q p1 ` t2 qn`1
„ ȷ
t
“ ` 2n pIn ´ In`1 q
p1 ` t2 qn
On a donc obtenu :
t
2nIn`1 “ ` p2n ´ 1qIn
p1 ` t2 qn
c’est-à-dire encore :
t 2n ´ 3
In “ ` In´1 (56)
2pn ´ 1qpt2 ` 1qn´1 2n ´ 2
Exemples :
40
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
ş 1
– I2 “ pt2 `1q2 dt
On obtient directement :
t 1 t 1
I2 “ 2
` I1 “ 2
` arctan t ` C
2p1 ` t q 2 2p1 ` t q 2
ş 1
– I3 “ pt2 `1q3 dt
On obtient directement :
ˆ ˙
t 3 t 3 t 1
I3 “ ` I2 “ ` ` arctan t ` C
2.2p1 ` t2 q2 4 4p1 ` t2 q2 4 2p1 ` t2 q 2
t 3t 3
“ ` ` arctan t ` C
4p1 ` t2 q2 8p1 ` t2 q 8
Exercice 42 Déterminer les primitives des expressions proposées en indiquant l’ensemble de validité :
x5
• 1`x 12 • x31`1
• 1 • x
x3 ´1
xpx2 ´1q
x4 `1
• x`1
x2 ´x`1
• x4 ´1
• 1
x2 ´2x`2
• 1
x4 `x2 `1
• x
x2 `2x`2 • 1
px2 `x`1q2
• 1
xpx2 `1q • 1
x4 `1
• 2x`3
ş 2x2 ´3x´3 ş
• px´1qpx2 ´2x`5q dx px´1q2 px`1q dx
4
`2x3 ´8x2 ´5x`16
• 12x2p2x
ş 3 ş
• x x`x´1
2 `2 dx 3 `x2 ´2x´6q dx (Remarquez
que 3{2 annule le dénominateur)
• xpx21`1q dx
ş
41
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Exercice
ż 1 46 Calculer les intégrales de fractions rationnelles
ż1 suivantes.
dx 2x4 ` 3x3 ` 5x2 ` 17x ` 30
1. 2
. 7. dx.
0 x `2 ´1 x3 ` 8
ż 1{2 ż3
dx 4x2
2. 2
. 8. 4
dx.
´1{2 1 ´ x 2 x ´1
ż3 ż0 3
2x ` 1 x ` 2x ` 1
3. dx. 9. 3
dx.
2
2 x `x´3 ´1 x ´ 3x ` 2
ż2 8
2x ` 5x6 ´ 12x5 ` 30x4 ` 36x2 ` 24
ż2
x dx
4. . 10. dx.
4
0 x ` 16 1 x4 px2 ` 2q3
a
´2x2 ` 6x ` 7
ż3 4 ż
x ` 6x3 ´ 5x2 ` 3x ´ 7
5. dx. 11. 4 2
dx pour a P R. Y
0 px ´ 4q3 0 x ` 5x ` 4
ż0 a-t-il une limite quand a Ñ `8 ?
dx ż2
6. 3 ´ 7x ` 6
. dx
´2 x 12. .
x4`1
0
x4 ` 1
ż ż ż ż
dx xdx dx
3
dx ; ; ; .
xpx ´ 1q px ` 1q2
4 x ` x2 ` 1
4 px ´ 1qpx2´ 2x ´ 2q2
Exercice 48 Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives des fonctions :
1
px ` 2qpx2 ` 2x ` 5q
2x
p1 ´ x ` x2 q2
x2
px ´ 1q2 px2 ` 4q
1
p1 ` x3 q3
42
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
43
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
qu’il s’agit de linéariser, en les exprimant eux-mêmes comme combinaisons linéaires de termes en sinpkxq et
cospkxq, dont on connaı̂t une primitive.
Voici un exemple.
1 ix
sin4 pxq cos6 pxq “ pe ´ e´ix q4 peix ` e´ix q6
210
1
“ pe2ix ´ e´2ix q4 peix ` e´ix q2
1024
1
“ pe8ix ´ 4e4ix ` 6 ´ 4e´4ix ` e´8ix qpe2ix ` 2 ` e´2ix q
1024
1
“ pe10ix ´ 4e6ix ` 6e2ix ´ 4e´2ix ` e´6ix ` 2e8ix ´ 8e4ix
1024
`12 ´ 8e´4ix ` 2e´8ix ` e6ix ´ 4e2ix ` 6e´2ix ´ 4e´6ix ` e´10ix q
1 ` ˘
“ 6 ` 2 cosp2xq ´ 8 cosp4xq ´ 3 cosp6xq ` 2 cosp8xq ` cosp10xq . (57)
512
D’où une primitive de sin4 pxq cos6 pxq :
3x sinp2xq sinp4xq sinp6xq sinp8xq sinp10xq
` ´ ´ ` ` .
256 512 256 1024 2048 5120
Primitives de la forme sinp x cosq xdx où p et q sont des entiers relatifs
ş
3.6.2
Si P psin x, cos xq est combinaison linéaire de monômes de la forme sinp x cosq x. Pour un tel monôme :
• si p est impair, on écrit p “ 2p1 ` 1 et :
1
sinp x cosq x “ cosq xp1 ´ cos2 xqp sin x.
1
Le changement de variable t “ cos x ramène à intégrer le polynôme ´tq p1 ´ t2 qp .
• si q est impair, on procède de la même façon en inversant les rôles de sinus et cosinus.
• si p et q sont pairs tous les deux, on peut exprimer le monôme en fonction de cosp2xq ce qui abaisse le degré.
• si p ou q est nul, on peut intégrer par parties et obtenir une relation de récurrence. Par exemple :
ż ż
Ip “ sinp xdx “ sinp´1 x sin xdx
ż
p´1
“ ´ cos x sin x ` pp ´ 1q sinp´2 cos2 xdx
cospa ´ bq ` cospa ` bq
cos a cos b “
2
cospa ´ bq ´ cospa ` bq
sin a sin b “
2
Dans tous les cas, on se ramène à intégrer une fraction rationnelle en t. On peut également essayer de réduire
les degrés en intégrant par parties.
Si p ou q est nul, la relation de récurrence obtenue dans la sous-section précédente reste valable pour un entier
quelconque.
Remarque : le changement de variable t “ tan x dans l’intégrale cos2n xdx donne p1`tdt
ş ş
2 qn`1 qui permet
d’obtenir l’une des primitives en fonction de l’autre quel que soit n dans Z.
44
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
ż ż ż
sin3 x cos xdx ; sin4 xdx ; sin3 x cos2 xdx ;
Exercice 55 ż ż ż
2 2 3
cosh x sinh xdx ; sinh x cosh xdx ; cosh x sinh3 xdx.
ş
3.6.3 Primitives de la forme P ptan xqdx où P est un polynôme
On effectue la division euclidienne de P pXq par X 2 ` 1. On a alors :
P pXq “ pX 2 ` 1qQpXq ` aX ` b,
45
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ş
3.6.4 Primitives de la forme Rpsin x, cos x, tan xqdx où R est une fraction rationnelle de 3 variables
• Règles d’essai (règles de Bioche) :
si l’élément différentiel : Rpsin x, cos x, tan xqdx est invariant par le changement de x en
– π ´ x, effectuer le changement de variable t “ sin x
– ´x effectuer le changement de variable t “ cos x
– π ` x effectuer le changement de variable t “ tan x
Si plusieurs changements sont possibles, on peut essayer les lignes trigonométriques de 2x.
2t
sin x “
1 ` t2
1 ´ t2
cos x “
1 ` t2
2t
tan x “
1 ´ t2
(59)
şπ 1
Exemple : calculons I “ 02 2`cos t dt par la méthode générale
Le changement de variable de u “ tan 2t nous ramène à l’intégrale :
ż1 ż1
1 2 2
1´u2
du “ du .
0 2` 1`u2
1 ` u2 0 3 ` u2
Pour intégrer cette fraction rationnelle, il faut effectuer un nouveau changement de variable :
? ?
v “ ?u3 soit u “ 3v et du “ 3dv .
On a donc finalement :
? ż ?1 ? ?
2 3 3 1 2 3 1 2 3 π π
I“ 2
dv “ arctan ? “ “ ? .
3 0 1`v 3 3 3 6 3 3
46
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Exercice 58 Déterminer les primitives des expressions proposées en indiquant l’ensemble de validité :
• cos x
1`cos2 x
• sin x
1`sin2 x
• 1
cos4 x
• 1
cos3 x .
47
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Posons :
u “ et soit t “ ln u et dt “ u1 du .
ż e2 ż e2
2 1 2
1 du “ du
e u´ u
u e u2 ´1
ż e2 ı e2
1 1 ”
“ ´ du “ ln |u ´ 1| ´ ln |u ` 1|
e u´1 u`1 e
e2 ´ 1 e´1 pe ` 1q2
“ ln 2 ´ ln “ ln 2 .
e `1 e`1 e `1
Exercice 67 Calculez les primitives suivantes :
żx
1
t
dt “ x ´ lnp1 ` ex q ` C .
c 1 ` e
ż x 3t
e ´ 2et 1
t`2
dt “ e2x ´ 2ex ` 2 lnpex ` 2q ` C .
c e 2
Exercice 68 Déterminer les primitives des expressions proposées en indiquant l’ensemble de validité :
• 1
ex `1
• 1
e2x `ex
?
• ex ´ 1
• ? 1
1`e2x
ş1
Exercice 69 Calculer ? dx
0 ex `1
Exercice 70 Déterminer les primitives des fonctions proposées en indiquant l’ensemble de validité :
• thx
1`chx
• chx
1`ch2 x
• chx
shx`chx
• 1
ch3 x
.
ş1 dx
Exercice 71 Calculer 0 chx
.
Exercice 72 ż
sinh x cosh x
dx.
sinh4 x ` cosh4 x
Exercice 73 Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives des fonctions :
cos3 x
sin x
1
1 ` tan x
1
th2 x
48
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1
3.7.3 Type 3 : f est une fraction rationnelle en t et p at`b
ct`d q
m
1
Changement de variable u “ p at`b qm .
şxct`d 1
Exemple : soit à calculer I “ c ?1`t` ? 3
1`t
dt .
Il est déconseillé de retenir par cœur ce changement de variable. L’idée est de mettre d’abord le trinôme sous
forme
? canonique,
? puis?d’effectuer le changement de variable adéquat pour se ramener à l’une des trois formes
u2 ` 1, u2 ´ 1 ou 1 ´ u2 . Nous avons déjà vu un exemple pour chacun des 3 cas.
?
Une fois ce changement
? ? de variable affine effectué, il reste une fraction rationnelle en u et u2 ` 1 ou bien
u2 ´ 1 ou bien 1 ´ u2 . Il faut effectuer alors un nouveau changement de variable pour se ramener à une
intégrale du type 1 ou 2.
?
• fraction rationnelle en u et u2 ` 1 : changement de variable u “ sinh v.
49
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?
• fraction rationnelle en u et u2 ´ 1 : changement de variable u “ cosh v.
?
• fraction rationnelle en u et 1 ´ u2 : changement de variable u “ sin v.
ş1 2 ş1 t2
Exemple : soit à calculer I “ 0 ? 2 t 3 dt “ 0 ´? ¯3 dt .
p t `3t`2q pt` 32 q2 ´ 41
On obtient :
ż5 1 2 ż5
4 pu ´ 3q 1 pu ´ 3q2
I“ ` 1 ˘3 `? ˘3 du “ ˘3 du .
2
`?
3
2 u2 ´ 1 3 u2 ´ 1
Nous devons alors remplacer u par cosh v (donc du par sinh v dv).
ż lnp5`?24q ż lnp5`?24q
pcosh v ´ 3q2 pcosh v ´ 3q2
I“ ? sinh vdv “ ? dv
lnp3` 8q psinh vq3 lnp3` 8q psinh vq2
C’est une intégrale du type 1 : le changement de variable w “ ev nous ramène à une fraction rationnelle.
ż 5`?24
pw2 ´ 6w ` 1q2 1
I “ ? dw
3` 8 pw2 ´ 1q2 w
ż 5`?24
1 4 16
“ ? ` 2
´ dw
3` 8 w pw ´ 1q pw ` 1q2
?
” 4 16 ı5` 24
“ ln |w| ´ ` ? .
w ´ 1 w ` 1 3` 8
Exercice 77 Vérifiez :
żx ?
1 1
? dt “ ? arcsinp 3p2x ` 1qq ` C .
´12t2 ´ 12t ´ 2 2 3
żcx
t a a
? dt “ x2 ` 2x ` 2 ´ lnpx ` 1 ` x2 ` 2x ` 2q ` C .
2
t ` 2t ` 2
c
żx
t2 1 a 3 a
? dt “ p3 ` xq x2 ´ 2x ` ln |x ´ 1 ` x2 ´ 2x| ` C
c
2
t ´ 2t 2 2
Exercice 78 Déterminer les primitives des fonctions proposées en indiquant l’ensemble de validité :
• ?x
1` x`1
?
1´?x
• 1` x
b
• x´1
x´2 .
Exercice 79 Déterminer les primitives des fonctions proposées en indiquant l’ensemble de validité :
• ?x`1
2´x2
• ? x
px´1qp3´xq
?
• x ´ x2 ` 6
• ?x`1
x2 `1
• ?1
x` 1`x2
50
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
?
• x2 ´1
x .
dx
ş
Exercice 80 Déterminer ?
p2x`1q x2 `x`1
sur s´1{2, `8r.
Exercice 83 Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives des fonctions :
8x ´ 3
?
12x ´ 4x2 ´ 5
a
x2 ´ 1
?
x x
x2 ´ 5x ` 4
Exercice 84
? ˇ ? ˇ
? x`1 x2 ´ 3x ` 2 ` 52 lnˇ2x ´ 3 ` 2 x2 ´ 3x ` 2ˇ
x2 ´3x`2 ?
4x´3
?
´4x2 `12x´5
´ ´4x2 ` 12x ´ 5 ` 32 Arcsinpx ´ 3{2q
?
1? 1´ 2x´x2
2x´x2 ` 2x´x2 x´1
1 ?
? ? ´ ¯
?
2`?1`x` 3´x
1 ` x ´ 3 ´ x ´ Arcsin x´1 2 pposer x “ 1 ` 2 cos φq
2`?x`3
? ? ? ? ?
1` x`4
p x ` 3 ` 4qp x ` 4 ´ 2q ´ 4 lnp1 ` x ` 4 q ` lnp x ` 3 ` x ` 4 q
? ? ?
px` a2 `x2 q2 2
x ` a2 ` x2 ? 4
` a2 lnpx `
?
a2 ` x2 q
? 2
px` a `x q 2 n`1
a `x2 qn´1
2
px ` a2 ` x2 qn ` a2 px` 2pn´1q pn ‰ 1q
”2pn`1q ı
u2 `u`1
1 1 1 2u`1
a
?
3
1`x3 6 ln pu´1q2 ´ ?3 Arctan ?3 , u “ 3 1 ` 1{x3 pposer v “ 1{x3 q
51
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
ż
3. x3 ex dx.
ż ż ż
4. ln x dx ; x ln x dx ; arcsin x dx.
ż
5. cosh t sin t dt.
ż
dx
6. .
sin x
ż a
7. a2 ´ x2 dx.
e2x
ż
8. ? dx.
ex ` 1
ż ż
9. eax cos bx dx ; eax sin bx dx.
ż c
x
10. dx pour 0 ă x ă 1.
p1 ´ xq3
x2
ż
11. ? dx.
1 ´ x2
ż
dx
12. .
cos x ` 2 sin x ` 3
ż ?
x dx
13. ? avec 0 ă x ă a.
a ´ x3
3
ż
cosh x
14. dx.
cosh x ` sinh x
Exercice 88 Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives des fonctions :
chx sinp2xq
1
?
2 ` tan2 x
px2 ` 2x ` 2q cosp2xq
x2 cos x et x2 sin x en utilisant les complexes
1 1
et 2
px2 ´ 1q3 px ´ 1q2
?
1`x
?
x 1´x
ş1
Exercice 89 Calculer 0
lnp1 ` x2 q.
52
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
x2 y2
2
` 2 “ 1.
a b
Indications. On pourra calculer seulement la partie de l’ellipse correspondant à x ě 0, y ě 0. Puis exprimer y
en fonction de x. Enfin calculer une intégrale.
Exercice 93
• Soit l’ellipse E ” 4x2 ` 9y 2 ´ 36 “ 0. Calculer l’aire de la surface de cette ellipse comprise entre les droites
verticales contenant ses foyers.
• Calculer l’aire de l’ellipse E ” b2 x2 ` a2 y 2 ´ a2 b2 “ 0 comprise entre les droites d’équation x “ ´ a2 et x “ a2 .
• Calculer l’aire du cercle C ” x2 ` y 2 “ r2 comprise entre les droites d’équation x “ ´ 2r et x “ 2r .
• Soit f pxq “ x.ex . Calculer l’aire comprise entre cette courbe, l’axe des x et les droites verticales comprenant
respectivement le minimum et le point d’inflexion de cette fonction.
2
• Soit f pxq “ x.e´x . Calculer l’aire comprise entre cette courbe, l’axe des x et la droite verticale comprenant le
maximum de cette fonction.
x2 y2
• Soit E ” 25 ` 9 “ 1. Calculer l’aire comprise entre cette ellipse et les droites verticales comprenant les foyers.
donc żb żb żb
A“ f pxqdx ´ gpxqdx “ rf pxq ´ gpxqs dx (60)
a a a
Cette formule est aussi valable quand les fonctions ne sont pas partout positives. En effet, si g prend des valeurs
négatives dans l’intervalle ra, bs, on translate les deux courbes verticalement vers le haut de sorte que la fonction
g soit partout positive ou nulle. Il s’agit donc de trouver le minimum m de g sur ra, bs, puis de soustraire m
53
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
(car m ă 0) à f pxq et à gpxq. Puisque les deux courbes sont translatées de la même façon, il est clair que l’aire
entre les deux courbes ne va pas changer. On a alors :
żb żb
A“ rpf pxq ´ mq ´ pgpxq ´ mqs dx “ rf pxq ´ gpxqs dx (61)
a a
Exercice 94
• On donne les fonctions f et g. Calculez l’aire du domaine borné délimité par les deux fonctions.
– f pxq “ x2 et gpxq “ 8 ´ x2
– f pxq “ x2 ´ 3x ` 2 et gpxq “ x2 ´ x ` 6
– f pxq “ x3 ´ 5x2 ` 6x et gpxq “ x3 ´ 7x2 ` 12x
?
– f pxq “ 41 x3 et gpxq “ 2x
• Calculez l’aire du domaine compris entre les courbes des fonctions f et g et les droites verticales x “ a et x “ b.
– f pxq “ x2 ` 1, gpxq “ x, a “ ´1, b “ 2
– f pxq “ x3 , gpxq “ x, a “ 0, b “ 2
x2 1
Exercice 95 Calculer l’aire de la région délimitée par les courbes d’équation y “ et y “ .
2 1 ` x2
54
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
L’idée est la même que lorsque l’on cherchait l’aire sous une courbe. On va découper l’intervalle ra, bs en n
sous-intervalles de même largeur rx0 , x1 s, rx1 , x2 s, ¨ ¨ ¨ , rxn´1 , xn s, avec x0 “ a et xn “ b. La largeur de chaque
sous-intervalle est égale à la largeur de l’intervalle ra, bs divisée par le nombre de sous-intervalles, c’est-à-dire :
∆x “ b´a n . Pour chaque i “ 0, 1, ¨ ¨ ¨ , n ´ 1,on dessine un rectangle ayant comme base le segment xi xi`1 et
comme hauteur f pxi q. Lorsqu’ils tourneront autour de l’axe Ox, chacun de ces rectangles va définir un cylindre
2
très fin (presque un disque) de volume π rf pxi qs ∆x. Le volume du corps de révolution sera la somme de tous
ces cylindres :
n
2
ÿ
V “ lim π rf pxi qs ∆x (62)
nÑ`8
i“1
Exercice 97
• Calculez le volume des solides générés par la révolution autour de l’axe Ox des courbes suivantes et donnez le
nom (quand ils en ont un) de ces solides :
– y“4 ´1 ď x ď 3
– y “ 3x 0ďxď2
– y “x`1 0ďxď3
?
– y “ R2 ´ x2 ´R ď x ď R
?
– y “ 3´x x ě ´1
– y “ x2 0ďxď2
• Donnez la formule permettant de trouver le volume engendré par une révolution autour de l’axe Oy, puis calculez
le volume du solide généré par la révolution autour de l’axe Oy de la courbe : y “ x3 ,0 ď y ď l.
?
• Trouvez le volume du corps engendré par la révolution autour de l’axe Oy de la courbe x “ l ` y ,y ď 3.
Exercice 98
πr 2 h
• Montrez que le volume d’un cône de rayon r e de hauteur h vaut 3 .
• Montrez que le volume d’un tronc de cône de hauteur h et dont les rayons respectifs de la petite et la grande
base sont r et R vaut πh 2 2
3 .pR ` rR ` r q.
• Montrez que le volume de la sphère de rayon R vaut 34 πR3 .
2 y2
• Montrez que le volume de l’ellipsoı̈de de révolution, engendré par la rotation de l’ellipse Ex xa2 ` b2 “ 1 autour
de l’axe des x vaut 43 πab2 .
55
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
• Montrez que le volume engendré par la rotation autour de l’axe des x de l’arc de 2
? la parabole d’équation y “ 2px
2 1 2
limité par l’origine et la droite d’équation x “ a vaut πpa “ 2 πab si b “ 2pa ce qui montre que le volume
du paraboloı̈de de révolution vaut la moitié du volume du cylindre de même base et de même hauteur.
• Montrez que le volume du tore engendré par la rotation autour de l’axe des x d’un cercle de rayon r et de centre
p0, Rqvaut 2π 2 Rr2 .
Exercice 99
• Calculer le volume d’un cône de révolution engendré par la rotation autour de l’axe x de la droite d’équation
y “ x2 . Le cône est limité par l’origine et a pour hauteur h.
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de l’axe des x du quadrilatère ABCD si A “ p1, 0q, B “ p1, 1q,
C “ p3, 2q et D “ p3, 0q.
• Calculer en fonction de a et b le volume de l’ellipsoı̈de de révolution compris entre les plans perpendiculaires à
l’axe focal comprenant les points p´ a2 , 0q et p a2 , 0q de l’ellipse génératrice d’équation b2 x2 ` a2 y 2 ´ a2 b2 “ 0.
• Calculer le volume du segment sphérique d’une sphère x2 `y 2 `z 2 “ r2 , compris entre les plans perpendiculaires
à Ox aux points d’abscisse 0 et 2r .
• Calculer en fonction de a et b le volume de l’hyperboloı̈de de révolution compris entre les plans perpendiculaires
à l’axe focal, comprenant les points pa, 0q et p2a, 0q de l’hyperbole génératrice d’équation b2 x2 ´ a2 y 2 ´ a2 b2 “ 0.
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de l’axe Ox de la surface limitée par le graphe de f pxq “ ?1
x
et les droites d’équation x “ a et x “ 2a (a ą 0).
• Calculer le volume engendré par le cercle x2 ` y 2 ´ 6y ` 5 “ 0 dans sa rotation autour de l’axe Ox.
• Calculer?le volume engendré dans sa rotation autour de l’axe Ox par la surface comprise entre les graphes de
f pxq “ x ` 4 et gpxq “ 14 px ` 7q.
• Considérons la surface limitée par la parabole P ” y “ 4 ´ x2 et la droite y “ 2. Calculer le volume engendré
par la rotation de cette surface autour de la droite y “ 2.
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de l’axe des y de la surface limitée par la courbe y “ x2 ´ 1
et la droite y “ 2.
–• Calculer l’aire de la partie du plan comprise entre la parabole P ” y 2 “ 8x et la droite D ” x “ 2.
– Calculer le volume engendré par la rotation autour de la droite D de cette surface.
• Calculer le volume engendré par la rotation de la surface limitée par y “ x3 et y “ 8 et l’axe des ordonnées :
– autour de l’axe des x
– autour de la droite Dx “ 2
• Calculer le volume engendré par la rotation de la surface limitée par les courbes x “ 9 ´ y 2 et x ´ y “ y :
– autour de l’axe des ordonnées
– autour de la droite D ” x “ 2
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de l’axe des x de la surface comprise entre la parabole
y “ ´x2 ´ 3x ` 10 et la droite y “ 7 ´ x.
56
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
On peut considérer ce volume comme la somme d’une infinité de ”tubes” de rayon r, d’épaisseur dx et de
hauteur 3 ´ y.
En approximant le volume de ce tube par celui d’un parallélépipède rectangle de longueur 2πx, de hauteur
3 ´ y “ 3 ´ x2 ` 1 “ 4 ´ x2 et d’épaisseur dx, nous avons donc :
ż2 ż2 ȷ2
x4
„ „ ȷ
16
V “ 2πxp4 ´ x2 qdx “ 2πp4x ´ x3 qdx “ 2π 2x2 ´ “ 2π 8 ´ “ 8π
0 0 4 0 4
Exercice 100
• Soit la surface limitée par la parabole y 2 “ 8x et par la droite x “ 2. Calculer le volume engendré par la rotation
de cette surface autour de l’axe des ordonnées.
• Soit la surface limitée par la parabole y 2 “ 8x et par la droite x “ 2. Calculer le volume engendré par la rotation
de cette surface autour de la droite x “ 2.
• Calculer le volume du tore engendré par la rotation du cercle x2 ` y 2 “ 4 autour de la droite x “ 3.
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de l’axe des y de la surface limitée par la parabole y “ 2x2
et les droites y “ 0, x “ 0 et x “ 5.
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de la droite d’équation x “ 6 de la surface limitée par la
parabole y “ 2x2 et les droites y “ 0, x “ 0 et x “ 5.
• Calculer le volume engendré par la rotation autour de la droite y “ 8 de la surface limitée par la courbe y “ x3 ,
l’axe des x et la droite x “ 2.
On obtiendra une bonne approximation de la longueur de la courbe en additionnant les longueurs Lk des n
différents segments, pour k “ 1, ¨ ¨ ¨ , n.
Regardons un segment.
57
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
f pxk q ´ f pxk´1 q
“ f 1 pξk q où xk´1 ă ξk ă xk
xk ´ xk´1
Par conséquent, a
Lk “ 1 ` rf 1 pξk qs2 .∆x
Donc, la longueur de la ligne polygonale est
n a
ÿ
L“ 1 ` rf 1 pξk qs2 .∆x
k“1
Exercice 101
• Calculez la longueur de la courbe y “ 2x entre les points p1, 2q et p2, 4q en utilisant la formule ci-dessus, puis
vérifiez votre réponse à l’aide du théorème de Pythagore.
3
• Calculez la longueur de la courbe y “ x 2 ´ 1 dex “ 0 à x “ 1.
2
• Calculez la longueur de la courbe y “ x 3 de x “ 1 à x “ 8. Pourquoi ne peut-on pas utiliser telle quelle la
formule pour calculer la longueur de cette courbe entre -1 et 8 ? Donnez un moyen de s’en sortir.
?
• Calculez la longueur de la courbe y “ 1 ´ x2 de x “ 0 à x “ 1.
Exercice 102
• Calculer la longueur du cercle de rayon R (par symétrie, on peut se limiter à la longueur du quart de cercle).
?
• Calculer la longueur de l’arc de la courbe y “ x3 entre les points x “ 0 et x “ 5.
` x x˘
• Calculer la longueur de l’arc de chaı̂nette y “ a2 e a ` e´ a de x “ 0 à x “ a.
• Calculer la longueur de l’arc de la courbe y 3 “ 8x2 de x “ 1 à x “ 8.
• Calculer la longueur de l’arc de la courbe 6xy “ x4 ` 3 de x “ 1 à x “ 2.
• Calculer la longueur de l’arc de parabole y 2 “ 12x limité par la droite x “ 3.
Exercice 103
Calculer la longueur des arcs de courbe suivants.
1
1. y “ lnp1 ´ x2 q pour 0 ď x ď 2
2. y “ x3{2 pour 0 ď x ď 5
?
3. y “ lnpxq pour 1 ď x ď 2 2.
Exercice 104
Déterminer a pour que la longueur d’arc de la cycloı̈de :
$
& x “ apt ´ sin tq
y “ ap1 ´ cos tq
%
vaille 8.
Astuce : penser aux petites formules de trigonométrie pour vous simplifier la vie.
58
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Si r1 est le rayon du grand cercle de base, r2 le rayon du petit et g la longueur d’une génératrice du tronc de
cône, son aire latérale vaut :
Acône “ πpr1 ` r2 q.g
Reprenons notre surface de révolution dont on veut connaı̂tre l’aire. Coupons-la en tranches de largeur ∆x,
comme le ferait un boucher avec un jambon. Ces tranches sont ! à peu près " des cônes tronqués. L’aire latérale
du tronc de cône numéro k est :
Ak “ 2π.f pmk q.Lk
k´1 f px kq`f px q
avec mk compris entre xk´1 et xk et tel que f pmk q “ 2 (le théorème de la valeur intermédiaire nous
assure que mk existe).
Lors des calculs de la longueur d’une courbe du paragraphe précédent, nous avons calculé que :
a
Lk “ 1 ` rf 1 pξk qs2 .∆x,
donc : a
Ak “ 2π.f pmk q. 1 ` rf 1 pξk qs2 .∆x
L’aire de la surface totale est la somme :
n
ÿ a
A“ 2π.f pmk q. 1 ` rf 1 pξk qs2 .∆x
k“1
59
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Surface de révolution obtenue en faisant tourner autour de l’axe Ox la ligne polygonale approchant la courbe
De manière analogue, pour une fonction exprimée sous la forme x “ gpyq, avec g 1 pyq continue sur l’intervalle
rc, ds et gpyq ě 0 pour c ď y ď d, l’aire de la surface générée par la révolution de gpyq autour de l’axe Oy est
donnée par la formule :
żd a
A “ 2π gpyq. 1 ` rg 1 pyqs2 .dy (66)
c
Exercice 105
Trouver l’aire des surfaces engendrées par la rotation des arcs de courbes suivants
1. 4y “ x3 pour 0 ď x ď 1, autour de Ox
2. y 2 ` 4x “ 2 lnpyq pour 1 ď y ď 3 autour de Oy.
Exercice 106
• Trouvez l’aire de la surface engendrée par la révolution autour de l’axe Ox des courbes suivantes :
?
– y “ 1 ´ x3 0 ď x ď 12
– y “ 7x 0ďxď1
?
– y “ 4 ´ x2 ´1 ď x ď 1
• Trouvez l’aire de la surface engendrée par la révolution autour de l’axe Oy des courbes suivantes :
– x “ 9y ` 1 0ďyď2
a
– x“ 9´y 2 ´2 ď y ď 2
?
3
– y “ 3x 0ďyď2
Exercice 108 On appelle cycloı̈de la courbe décrite par un point d’un cercle de rayon R, lié à ce cercle, quand
celui-ci roule sans glisser sur une droite en restant" dans plan fixe. Montrer que dans un repère bien choisi, la
x “ Rpt ´ sin tq
cycloı̈de admet la représentation paramétrique : Représenter la cycloı̈de et calculer : la
y “ Rp1 ´ cos tq
longueur L d’une arche, l’aire A de la surface S comprise entre cette arche et la droite fixe pOxq, les volumes V1
et V2 obtenus par révolution de S autour de Ox et Oy respectivement, les aires A1 et A2 obtenues par révolution
d’une arche de la cycloı̈de autour de Ox et Oy respectivement.
Exercice 109 On appelle épicycloı̈de la courbe décrite par un point d’un cercle de rayon r, lié à ce cercle,
quand celui-ci roule sans glisser sur un cercle de rayon R en restant tangent extérieurement à ce dernier, et dans
son plan. On pose n “ R{r. Montrer que dans un repère que l’on précisera, l’épicycloı̈de admet la représentation
paramétrique : " ` ˘
x “ r`pn ` 1q cos t ´ cospn ` 1qt˘
y “ r pn ` 1q sin t ´ sinpn ` 1qt
Représenter la courbe pour n “ 1, 2, 3. En supposant n entier, calculer la longueur L de la courbe et l’aire A
limitée par celle-ci. Dans le cas n “ 1 (cardioı̈de), calculer de plus l’aire S de la surface de révolution obtenue
en faisant tourner la courbe autour de son axe de symétrie, ainsi que le volume V limitée par cette surface.
Exercice 110 Soit C un cercle fixe de rayon R. Un cercle C 1 de même rayon roule sans glisser sur C en restant
dans un plan (variable) perpendiculaire à celui de C. Un point M lié au cercle C 1 décrit
$ une courbe Γ. Montrer que
& x “ Rpcos t ` sin2 tq
suivant un repère convenablement choisi, Γ admet la représentation paramétrique : y “ R sin tp1 ´ cos tq .
z “ Rp1 ´ cos tq
%
En déduire la longueur L de Γ. Représenter les projections de Γ sur chacun des trois plans de coordonnées.
60
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5.1 Définition
Une équation différentielle (E.D) est une égalité liant une fonction et ses dérivées successives. On peut l’écrire
de la manière la plus générale :
Rpf, f 1 , f 2 , ...f pnq qpxq “ gpxq (67)
où R est une fonction de pn ` 1q variables et g une fonction de la variable x.
Les E.D font donc partie des équations fonctionnelles, dont l’inconnue est une fonction, et non un nombre.
Résoudre une telle E.D signifie : déterminer toutes les fonctions qui satisfont à l’égalité.
Remarque : il existe une grande variété d’équations différentielles, et elles sont en général beaucoup plus difficiles
à résoudre que les équations simples. On se limitera dans ce cours aux exemples classiques.
L’équation différentielle ordinaire linéaire homogène d’ordre un associée à cette dernière est :
On appelle solution de l’équation différentielle toute fonction dérivable vérifiant la relation concernée. On ap-
pelle ensemble des solutions de l’équation différentielle les seules fonctions vérifiant la relation concernée.
Exemples :
• Préciser les valeurs de apxq, bpxq et cpxq dans l’équation suivante et donner l’équation homogène associée.
• Préciser les valeurs de aptq, bptq et cptq dans l’équation suivante et donner l’équation homogène associée, sachant
que la variable est t et que la fonction inconnue est notée y.
Un cas particulier important concerne le cas où ces fonctions sont constantes.
61
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Preuve
Il suffit de dériver une telle fonction pour voir qu’elle est solution.
Réciproquement, si on a une autre solution g, on pose ϕpxq “ gpxqe´ax .
En dérivant, on trouve que ϕ1 pxq “ 0 donc ϕ est constante et gpxq est de la forme annoncée.
Preuve
Il est évident qu’une telle fonction est solution.
Réciproquement, si on a une autre solution f pxq, posons gpxq “ f pxq ` ab . Alors g est solution de l’équation
sans second membre et d’après le théorème précédent, elle se ramène à la forme annoncée.
y1 “ y
y 1 “ ´2y
y 1 ´ 2y “ 3
5y 1 ´ 2y “ 3
La condition initiale
Le fait de fixer une seule valeur de la fonction solution suffit à la définir parfaitement.
Le sens physique de cette remarque est très intuitif : un système physique régi par une équation différentielle du
premier ordre voit son état déterminé par un seul nombre f pxq qui dépend de la variable x (en général le temps).
La connaissance de cet état à un instant donné (disons l’instant x “ 0 par exemple) détermine l’état du système
à tout instant.
Preuve
Il suffit de voir que la donnée de x0 et y0 suffit à fixer un unique k .
62
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L’équation différentielle ordinaire linéaire homogène d’ordre un à coefficients constants associée à cette dernière
est :
@x P R, af 1 pxq ` bf pxq “ 0 (73)
Preuve
C’est un cas particulier évident de l’équation différentielle particulière étudiée au paragraphe précédent.
• y 1 “ y ; yp0q “ 1
• y 1 “ ´2y ; yp1q “ 3
• y 1 ´ 2y “ 3 ; yp0q “ 3
• 5y 1 ´ 2y “ 3 ; yp´2q “ 0
5.2.4 Retour au cas général des équations linéaires d’ordre un à coefficients variables
Espaces vectoriels
La linéarité d’une équation différentielle a des conséquences importantes facilitant la recherche de solutions.
• Les solutions d’une équation différentielle linéaire homogène forment un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel
des fonctions. Dans le cas d’une équation d’ordre 1, ce sous-espace est de dimension 1.
• Les solutions d’une équation différentielle linéaire forment un sous-espace affine de l’espace affine des fonctions.
Dans le cas d’une équation d’ordre 1, cet espace est de dimension 1.
63
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Ces considérations géométriques donnent le théorème suivant, très important dans la résolution en pratique.
Théorème 5.4 Les solutions d’une équation différentielle linéaire d’ordre un sont la somme d’une solution à
l’équation homogène associée et d’une solution particulière de l’équation complète.
La condition initiale
L’ensemble des solutions d’une E.D.L. du premier ordre étant un espace vectoriel de dimension 1, le fait de fixer
une seule valeur de la fonction solution suffit à la définir parfaitement.
Le théorème de Cauchy s’étend donc à toutes les équations différentielles d’ordre un :
bpxq
où Φ est une primitive de : x ÞÑ apxq .
Preuve
En effet, dans le cas général, l’équation différentielle linéaire homogène s’écrit
apxq ¨ y 1 ` bpxq ¨ y “ 0 .
En travaillant sur un intervalle I où apxq ne s’annule pas, cette équation est équivalente à
bpxq
y1 ` ¨y “0
apxq
bpxq bpxq
Et, en notant Apxq une primitive de la fonction apxq , c’est-à-dire que A1 pxq “ apxq , par exemple :
żx
bptq
Apxq “ dt
x0 aptq
64
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Cette forme est du type u1 ¨ v ` u ¨ v 1 , qui se simplifie en pu ¨ vq1 avec upxq “ ypxq et vpxq “ eApxq , donc l’équation
est équivalente à :
d
py ¨ eApxq q “ 0
dx
L’équation est équivalente à :
y ¨ eApxq “ C
L’ensemble des solutions est alors formé des fonctions, définies sur I, de la forme
ypxq “ C ¨ e´Apxq
où C est une constante réelle dont la valeur se détermine par la donnée des conditions initiales.
Le calcul de primitive nécessaire n’est pas toujours réalisable à l’aide des fonctions usuelles, la solution peut
donc n’avoir qu’une expression sous forme d’intégrale.
Avec
şx bptq
Φ : x ÞÑ x0 aptq
dt.
Preuve
On résout de manière générale une équation avec second membre ay 1 ` by “ c par la méthode de variation des
constantes. Celle-ci consiste à se ramener, par un changement de fonction variable, à un problème de calcul de
primitive.
ypxq “ Ke´Apxq , K P R,
ypxq “ kpxqe´Apxq ,
ce qui explique la formulation imagée : on fait ! varier la constante ", en fait on la remplace par une fonction.
En reportant dans l’équation initiale, on obtient une équation équivalente à l’équation initiale mais portant sur
k:
apxqk 1 pxq “ cpxqeApxq
ceA
En notant B une primitive de la fonction a , l’ensemble des solutions est
kpxq “ Bpxq ` C
65
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1. p1 ` x2 q y 1 ` 2xy “ 1 ` 3x2
2. xp1 ` x2 q y 1 ` p1 ` x2 q y “ x
3. px2 ´ 1q y 1 ` xy “ x
4. p1 ´ x2 q y 1 ` 4xy “ ax , où a est un réel donné.
2x
5. px2 ´ 1q y 1 ` xy ` ?1`x 2 “ 0
´ 2
¯ ´ ¯
1´x2
6. y 1 ´ x1`3x
p1`x q2 y “ x 1`x2
Exercice 120 Déterminer l’ensemble des solutions réelles des équations différentielles suivantes.
66
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Exercice 124 Déterminer les solutions, s’il en existe, des problèmes de Cauchy suivants :
a) y 1 ´ px ` 1qpy ` 1q “ 0 et yp0q “ 1
b) p1 ` x2 qy 1 ´ px ` 1qy “ 2 et yp0q “ ´1.
Exercice 126 Pour chacune des équations différentielles qui suit : écrire la solution passant par le point M(.,.)
et tracer sommairement le graphe de la solution.
1. y 1 ` 2xy “ 0, M “ p0, 1q,
2. y ` y tan x “ sin x cos x M “ p π4 , 0q,
1
Exercice 127 On se propose d’intégrer sur l’intervalle le plus grand possible contenu dans s0, 8r l’équation
différentielle :
ypxq
pEq y 1 pxq ´ ´ ypxq2 “ ´9x2 .
x
1. Déterminer a Ps0, 8r tel que ypxq “ ax soit une solution particulière y0 de pEq.
1
2. Montrer que le changement de fonction inconnue : ypxq “ y0 pxq ´ zpxq transforme l’équation (E) en l’équation
différentielle
1
pE1 q z 1 pxq ` p6x ` qzpxq “ 1.
x
3. Intégrer pE1 q sur s0, 8r.
4. Donner toutes les solutions de pEq définies sur s0, 8r.
Exercice 128 Trouver les solutions réelles des équations différentielles suivantes :
1. y 1 ptq ` 2yptq “ 0 ;
dx
2. ´ x “ 0;
dt
3. y 1 pxq ` 2ypxq “ 0 avec py ´ y 1 qp0q “ 0.
Exercice 129 Trouver les solutions réelles des équations différentielles suivantes :
1. p1 ` x2 qy 1 ´ xy “ 0 ;
2. y 1 ` y tan x “ 0, pour x dans s π2 , 3π
2 r.
pEq y 1 ` 2xy “ x.
67
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Exercice 131 Résoudre sur l’intervalle I de R proposé les équations différentielles suivantes :
Exercice 132 Résoudre l’équation différentielle p1´x2 qy 1 ´2xy “ x2 sur chacun des intervalles I suivants : I “
s1, `8r, I “s ´ 1, 1r, I “s ´ 1, `8r, I “ R.
Exercice 133 Résoudre les équations homogènes du premier ordre suivantes. Préciser le domaine de validité
des solutions.
Exercice 134 Résoudre les équations différentielles suivantes, par la méthode de variation de la constante.
Préciser le domaine de validité des solutions.
yptq
• y 1 ptq “ ´2typtq ` t ; y 1 ptq “ ´yptq tanptq ` sinptq cosptq ; y 1 ptq “ ´ ` t2 ;
t2´1
yptq yptq 1 yptq
• y 1 ptq “ ´1; y 1 ptq “ ´ 2
´ 3 ; y 1 ptq “ ´ 2 ` e1{t ;
t t t t
2t ´ 1 3t t3
• y 1 ptq “ 2typtq ´ p2t ´ 1qet ; 1
y ptq “ 2
yptq ` 1 ; y 1 ptq “ 2
yptq ´ 3 ;
t 1´t pt2 ´ 1q 2
cosptq 1 ` cos2 ptq
• y 1 ptq “ 2 yptq ` ; y 1 ptq “ cosptqyptq ` 2 cosptq ´ sin2 ptq cosptq ;
sinptq sinptq
t2 ` 1 yptq t
• y 1 ptq “ yptq ` 2 ; y 1 ptq “ ´ ? `1´ ? ;
tpt2 ´ 1q 1 ` t2 1 ` t2
• pt2 ` 1qy 1 ptq ` 4typtq “ 1 ; pt2 ` 1qy 1 ptq ` pt ´ 1q2 yptq “ t3 ´ t2 ` t ` 1 ;
• y 1 ptq cosptq ` yptq sinptq “ cosptq ` t sinptq ; pet ´ 1qy 1 ptq ` pet ` 1qyptq “ 3 ` 2et ;
• tpt ´ 1qqy 1 ptq ´ p3t ´ 1qyptq “ ´t2 pt ` 1q ; cosptqy 1 ptq ` sinptqyptq “ cosptq ` t sinptq .
dy ψpx, yq
Réciproquement, une équation différentielle “ peut se transformer en système autonome en ! ajou-
dx φpx, yq
tant " du temps ! t ".
Le tout est de bien choisir les deux fonctions φ et ψ de façon à savoir intégrer le système autonome. On aura
ainsi les trajectoires du système qui sont les courbes intégrales de l’équation différentielle en paramétriques.
68
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Exemple
1`y
Soit l’équation différentielle y 1 “ , on pose
2x ` y
$
& dx “ 2x ` y
’
dt
dy
’
% “1`y
dt
Il est facile d’intégrer cette dernière équation, cela donne :y “ λet ´ 1, valeur que l’on reporte dans la
dx 1
première : “ 2x`λet ´1. Il est encore facile d’intégrer cette équation, cela donne cette fois : x “ µet ´λet ` .
dt 2
Finalement, on a les courbes intégrales en paramétriques :
1
#
x “ µet ´ λet `
2
y “ λet ´ 1
69
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
sous la forme
1
dy “ f pxqdx
gpyq
En intégrant séparément chaque membre :
Hpyq “ F pxq ` K
où H représente une primitive de 1{g et F représente une primitive de f et K une constante arbitraire. En
outre, la fonction H est continûment dérivable, strictement monotone, donc admet une fonction réciproque de
sorte que la solution s’exprime comme
y “ H ´1 pF pxq ` Kq (80)
Présentation alternative
Le calcul utilisé précédemment ne possède un sens mathématique précis que si l’on a introduit la notion assez
abstraite de différentielle. Il est possible d’en donner une version plus élémentaire, en primitivant chaque membre
de l’expression
1
y 1 pxq “ f pxq,
gpypxqq
par rapport à la variable x, ce qui conduit à
żx żx
1
y 1 puq du “ f puq du
x0 gpypuqq x0
70
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
1. y 1 “ yp1 ` yq.
2. y 1 “ sin x cos y.
? a
3. 2yy 1 x “ y 2 ´ 1.
4. 1 ` xy 1 “ ey , condition initiale : yp1q “ 1.
a
5. y 1 “ |y| : étudier les problèmes de raccordements.
Exercice 147 Résoudre les équations différentielles suivantes. Préciser le domaine de validité des solutions.
• y 1 ptqyptq “ ´t ; y 1 ptq “ et´yptq ; p1 ` t2 qy 1 ptq “ 1 ` y 2 ptq ;
t 1 ` y 2 ptq
• y 1 ptq “ cosptqe´yptq ; y 1 ptq “ ; y 1 ptq “ ;
cospyptqq t2
t´1 pt ´ 1qpy 2 ptq ´ 1q
• y 1 ptq “ ; y 1 ptq “ et e´yptq ; y 1 ptq “ ;
1 ` yptq yptq
π
• y 1 ptq “ sinptqpy 2 ptq ` 1q ;
a
y 1 ptq “ cosptq 1 ´ y 2 ptq .
2
af 2 ` bf 1 ` cf “ dptq (81)
On suppose que a n’est pas nul et que d est une fonction dérivable sur un intervalle I.
Exemples :
• y 2 ` y 1 ´ 2y “ t ´ 1
• y 2 ` 4y “ sin t
L’équation homogène associée ou l’équation sans second membre associée à (Eq est :
pE0 q : af 2 ` bf 1 ` cf “ 0 (82)
Espace vectoriel
L’ensemble des solutions de pE0 q est un espace vectoriel de dimension 2.
Cela signifie qu’il suffit de déterminer 2 solutions linéairement indépendantes pour les avoir toutes par combi-
naison linéaire.
71
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Équation caractéristique
L’équation ar2 ` br ` c “ 0 est pEc q l’équation caractéristique de pE0 q .
Théorème 5.6 Une solution générale de pE0 q s’écrit différemment selon les solutions de l’équation ca-
ractéristique pEc q :
• y 2 ` y 1 ´ 2y “ 0
• y 2 ` 4y “ 0
1. y 2 ` 2y 1 ´ 3y “ 0
2. 9y 2 ´ 6y 1 ` y “ 0
3. 4y 2 ` 4y 1 ` y “ 0
4. 9y 2 ` y “ 0
5. 9y 2 ´ 6y 1 “ 0
Exercice 150 Déterminer l’ensemble des solutions réelles des équations différentielles suivantes.
• y 2 ptq “ y 1 ptq ` 2yptq ; y 2 ptq “ ´yptq ; y 2 ptq “ yptq ;
• y 2 ptq ` 4y 1 ptq ` 3yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 6y 1 ptq ` 8yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` yptq “ 0 ;
• y 2 ptq ´ 4y 1 ptq ` 4yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 3y 1 ptq ` 2yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 4yptq “ 0 ;
• y 2 ptq ` 6y 1 ptq ` 9yptq “ 0 ; y 2 ptq ` y 1 ptq ´ 6yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 4y 1 ptq ` 13yptq “ 0 ;
• y 2 ptq ` 2y 1 ptq ` yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` 2yptq “ 0 ; 2y 2 ptq ´ 3y 1 ptq ` yptq “ 0 ;
• y 2 ptq ` 4y 1 ptq ` 4yptq “ 0 ; y 2 ptq ´ 5y 1 ptq ` 6yptq “ 0 ; y 2 ptq “ 5y 1 ptq ` 6yptq .
Théorème 5.7 Une solution générale de l’équation pEq s’obtient en ajoutant une solution particulière de
pEq à la solution générale de pE0 q .
Remarque : le problème revient alors à trouver une solution particulière de pEq, ce qui n’est pas toujours évident.
72
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Degré de Q :
• Si λ n’est pas solution de l’équation caractéristique, le degré de Q est le même que celui de P ;
• Si λ est solution simple de l’équation caractéristique, le degré de Q est celui de P plus un ;
• Si λ est solution double de l’équation caractéristique, le degré de Q est celui de P plus deux.
Remarque : ce cas là inclut les fonctions trigonométriques. En effet sinptq “ ℑ eit et cosptq “ ℜ eit . Ainsi,
` ˘ ` ˘
pour résoudre une équation faisant intervenir ces fonctions, il faut donc passer par les exponentielles complexes.
Méthode générale
Il existe un procédé systématique de recherche des solutions, connu sous le nom de méthode de variation
des constantes. Elle peut être justifiée par la théorie générale des équations différentielles linéaires.
Soit l’equation y 2 ` apxq ¨ y 1 ` bpxq ¨ y “ dpxq, soient deux solutions y1 , y2 indépendantes de l’équation homogène
(donc un système fondamental de solutions). Alors les solutions de l’équation avec second membre sont les
fonctions de la forme y “ λ ¨ y1 ` µ ¨ y2 , où les fonctions λ, µ sont de classe C 1 et données par le système
#
λ1 pxq ¨ y1 pxq ` µ1 pxq ¨ y2 pxq “ 0
@x P I, (88)
λ1 pxq ¨ y11 pxq ` µ1 pxq ¨ y21 pxq “ dpxq
Dans la pratique, on écrira donc ce système, qui admet une solution pour chaque x. Les fonctions solutions
peuvent être primitivées et on obtient non seulement une mais toutes les solutions de l’équation avec second
membre (si l’on prend en compte les constantes d’intégration dans ce système).
Remarque : si une fonction multiplie y 2 , on pourra diviser toute l’équation par cette fonction afin de revenir au
cas étudié ici.
Exemple : oscillateur amorti et oscillateur forcé en physique
2
En physique, on utilise souvent l’équation différentielle ddt2x `2λ dx 2
dt `ω0 x “ y. L’équation différentielle homogène
2
associée p ddt2x ` 2λ dx 2 2 2
dt ` ω0 x “ 0q possède selon le signe de λ ´ ω0 les solutions suivantes :
• λ2 ą ω02 : xptq “ e´λt pAeαt ` Be´αt q, avec α “ λ2 ´ ω02 , dit régime d’amortissement apériodique,
a
périodique.
: ` 2λx9 ` ω02 x “ y (en fonction du temps).
On note aussi cette équation différentielle x
Exercice 152 Résoudre les équations du second ordre avec second membre suivantes :
• y 2 ´ 2y 1 ´ 3y “ 5
• y 2 ` 6y 1 ` 10y “ 4
• y 2 ´ 4y “ t ` 1
• y 2 ´ y “ 5x ` 2
• y 2 ´ 2y 1 ` y “ t2 ´ t ` 1
• y 2 ` y 1 ´ 2y “ t ´ 1
73
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Exercice 153 Déterminer la solution de pEq vérifiant les conditions initiales données, si pEq : y 2 `4y 1 ´5y “ 10 ,
f p0q “ 4 et f 1 p0q “ 0
Exercice 154 Déterminer la solution de pEq vérifiant les conditions initiales données.
• y 2 ` 4y 1 ´ 5y “ 10 ; f p0q “ 4 ; f 1 p0q “ 0
• y 2 ` 4y 1 ` 5y “ 10x ´ 2 ; f p0q “ 1 ; f 1 p0q “ 1
• 2y 2 ´ 5y 1 ´ 3y “ ´3t2 ´ 10t ` 4 ; f p0q “ 0 ; f 1 p0q “ ´1
Exercice 155
pt2 ` 1qy 2 ´ 2y “ t
t3 y 2 ` ty 1 ´ y “ 0
t2 y 2 ` ty 1 ´ y “ 1
e´2t
y 2 ` 4y 1 ` 4y “
1 ` t2
par la méthode de la variation des constantes.
74
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
y 2 ` y “ tan t
y 2 ` y “ tan2 t
(on pourra vérifier que l’application x ÞÑ ? 1 est solution de l’équation homogène associée)
1´x2
y 2 ` k 2 y “ cos mx, k, m P R.
y 2 ´ 3y 1 ` 2y “ ex .
y 2 ´ y “ ´6 cos x ` 2x sin x.
qui vérifie yp0q “ 1 et y 1 p0q “ 0 (Indication : On traitera séparement les cas m “ 0 et m “ 0).
75
Mathématiques avancées 2015-2016 Cl. Gabriel
Exercice 173 Déterminer l’ensemble des solutions réelles des équations différentielles suivantes.
• y 2 ptq ´ yptq “ t3 ` t2 ; y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` yptq “ et ; y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` yptq “ et ` cosptq ;
• y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` 2yptq “ tet cosptq ; y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` yptq “ t2 e´t ; y 2 ptq ` yptq “ t ;
• 2y 2 ptq ´ 3y 1 ptq ` yptq “ et ; y 2 ptq ´ 4y 1 ptq ` 4yptq “ t ; y 2 ptq ´ 4y 1 ptq ` 4yptq “ sinptq ;
• y 2 ptq ´ yptq “ e´t ; y 2 ptq ´ yptq “ tet ; y 2 ptq ` yptq “ cosptq ;
• y 2 ptq ´ 3y 1 ptq ` 2yptq “ et ; y 2 ptq ´ yptq “ ´6 cosptq ` 2t sinptq ;
• y 2 ptq ` 2y 1 ptq ` 4yptq “ tet ; 4y 2 ptq ` 4y 1 ptq ` 5yptq “ sinptqe´t{2 ;
• y 2 ptq ´ 2y 1 ptq ` yptq “ et sinptq ; y 2 ptq ´ 3y 1 ptq ` 2yptq “ pt2 ` 1qet ;
• y 2 ptq ` y 1 ptq ´ 6yptq “ e3t ; y 2 ptq ` y 1 ptq ´ 6yptq “ et p2t ` 1q ;
• y 2 ptq ` 3y 1 ptq ` 2yptq “ e2t pt ` 1q ; y 2 ptq ` 3y 1 ptq ` 2yptq “ e´2t pt ` 1q ;
• y 2 ptq ´ 4y 1 ptq ` 4yptq “ et ` p3t ´ 1qe2t ` pt ´ 2q .
Le premier exemple est celui des équations de Bernoulli, qui se traitent par un changement de fonction.
Nous donnons maintenant un exemple de changement de variable, avec les équations d’Euler.
t2 y 2 ptq “ aty 1 ptq ` byptq ` hptq ,
où a et b sont deux constantes, h une fonction de R dans R . Pour t P R`˚ , on pose t “ ex , et zpxq “ ypex q .
On a alors :
z 1 pxq “ ex y 1 pex q “ ty 1 ptq .
En dérivant une fois de plus,
z 2 pxq “ ex y 1 pex q ` e2x y 2 pex q “ ty 1 ptq ` t2 y 2 ptq .
Pour t P R´˚ , le changement de variable t “ ´ex conduit aux mêmes expressions de z 1 et z 2 en fonction de t
et y . On se ramène ainsi, pour t P R`˚ , à l’équation linéaire du second ordre en z :
z 2 pxq “ pa ` 1qz 1 pxq ` bzpxq ` hpex q
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Par exemple, l’équation t2 y 2 ptq “ ´ty(1 ptq ´ yptq , se ramène à z 2 pxq “ ´zpxq , dont la solution générale est
C1 cospxq ` C2 sinpxq, pC1 , C2 q P R2 . La solution générale sur R`˚ (respectivement : R´˚ ) s’obtient en
␣
Exercice 174 Résoudre les équations de Bernoulli suivantes. Préciser le domaine de validité des solutions.
yptq y 2 ptq yptq tanptq 1
• y 1 ptq “ ´ ´ ; y 1 ptq “ ` 2 ;
t t 3 3y ptq
yptq yptq
• y 1 ptq “ ´ ´ y 2 ptq lnptq ; y 1 ptq “ ´ 2y 2 ptq ;
t t
a
2yptq 2 yptq 3yptq
• y ptq “ 2
1
´ 2 ; y 1 ptq “ ´ 3pyptqq2{3 sin3 ptq ;
t `1 t `1 sinptq cosptq
• ty 1 ptq ` 3yptq “ t2 y 2 ptq ; ty 1 ptq “ 2yptq ´ 2 yptq .
a
Exercice 175 Déterminer l’ensemble des solutions réelles des équations d’Euler suivantes.
• t2 y 2 ptq “ 2ty 1 ptq ´ 2yptq ; t2 y 2 ptq “ ´4ty 1 ptq ´ 2yptq ;
• t2 y 2 ptq “ ´ty 1 ptq ` yptq ; t2 y 2 ptq “ ty 1 ptq ´ yptq ;
• t2 y 2 ptq ´ ty 1 ptq ` 2yptq “ t ; t2 y 2 ptq ´ 2yptq “ t ;
• t2 y 2 ptq ` ty 1 ptq ` yptq “ t lnptq ; t2 y 2 ptq ` 3ty 1 ptq ` 4yptq “ t lnptq .
Exercice 177
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ş
3.6.4 Primitives de la forme Rpsin x, cos x, tan xqdx où R est une fraction rationnelle de 3
variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.7 Applications des fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.7.1 Type 1 : f est une fraction rationnelle en et , cosh t, sinh t . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.7.2 Type 2 : f est une fraction rationnelle en cos t, sin t, tan t . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
1
3.7.3 Type 3 : f est une fraction rationnelle en t et p at`b qm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
?ct`d
3.7.4 Type 4 : f est une fraction rationnelle en t et at2 ` bt ` c . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.8 Primitives diverses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
80