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Tchad
Fev 2013
Au cours de la dernière décennie, le Tchad a été confronté à des conflits récurrents qui ont
conduit à une situation d’instabilité dans le pays. Depuis l’avènement du multipartisme vers
la fin des années 90, le pays a organisé quatre élections présidentielles (en 1996, 2001,2006
et 2011) et trois élections législatives (en 1997,2002 et 2011), et une élection communale en
Janvier 2012. L’agriculture et l’élevage, qui constituaient les activités dominantes jusqu’au
début des années 2000, ont été reléguées en second plan par l’exploitation des gisements
pétroliers de Doba dans le sud du pays à partir de 2003. Comparée à 2005 où la croissance
du PIB réel avait atteint 7,9%, la performance économique du Tchad est demeurée faible
avec un taux de croissance moyen de -0,1% au cours de la période 2006-2008 (dont -9,6%
pour le secteur pétrolier et 3,3% pour le secteur non pétrolier). En 2009, la croissance
devrait atteindre 1,6% dont -3,4% pour le secteur pétrolier et 3% pour le secteur non
pétrolier. Bien que le pétrole soit actuellement le principal moteur de la croissance au Tchad,
l’agriculture continue de renfermer un potentiel non négligeable de croissance à long terme
de l’économie. A l’instar des autres pays de la région, le Tchad subit les effets de la crise
financière internationale. Pour faire face aux défis de la crise, le Gouvernement a révisé le
Budget 2009 en cours d’année, et a conclu un programme de référence avec le Fonds
monétaire international (FMI).
Dans les domaines de la gouvernance, les performances du Tchad sont inférieures à celles de
la moyenne des pays d’Afrique Subsaharienne en matière de responsabilité, d’efficacité,
d’Etat de droit et de perception de la corruption.
Comme dans d’autres pays d’Afrique Subsaharienne, le climat des affaires tchadien demeure
relativement prohibitif pour le secteur privé. Afin de l’améliorer, le Gouvernement a procédé
à la réforme du code d’investissement par l’adoption, en décembre 2007, d’une loi sur la
charte nationale d’investissement conforme à la réglementation CEMAC (Communauté
Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale), ainsi qu’une loi créant une Agence
Nationale de Promotion des Investissements et des Exportations. Le développement des
infrastructures de base et le renforcement des institutions du Tchad sont des pré-requis
essentiels pour accroître la compétitivité du Tchad dont la croissance est tirée par les
facteurs de production.
Au plan régional, les liens historiques qui lient le Tchad aux autres pays d’Afrique centrale,
ainsi que les accords de libre échange dans le cadre de la CEMAC et de la CEEAC offrent des
débouchés pour la production agricole du pays (bétail sur pied, poisson séché et céréales),
dont les exportations vers les pays voisins se font essentiellement par le commerce informel.
En matière de genre, le Gouvernement fait des progrès dans la scolarisation des filles, ce qui
a permis d’améliorer la parité entre les filles et les garçons dans l’enseignement primaire de
61% en 2000 à 70% en 2007.
Défis et faiblesses. Au plan des défis, le Tchad doit renforcer les capacités institutionnelles
dans l’administration publique et améliorer l’environnement des affaires pour le secteur
privé. Au titre des faiblesses, le pays est confronté à l’insuffisance des infrastructures de
base, notamment routières et rurales communautaires. Les performances de l’évaluation
des politiques et des institutions du pays sont faibles.