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ESSTIC-CISRE
Considérations épistémologiques
et cadre de recherche
Recherche et production
Module 2 – Considérations
épistémologiques et cadre de recherche en sciences
sociales : Recherche et production
INTRODUCTION
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1- La recherche
La recherche est comparable à une pièce en trois actes : problématique,
méthodologie, analyse et traitement des données.
1.1. La problématique
Toute recherche doit être fondée sur une problématique, en d’autres termes, il
faut soumettre le sujet d’étude à un questionnement systématique au risque de
proposer non une recherche scientifique, mais une compilation d’affirmations
péremptoires proposées au gré du hasard. La problématique est la formulation d’une
question centrale concernant ce qui pose problème dans le sujet traité. Elle dépend
du sujet et de l’optique choisie. Il existe des problématiques récurrentes dont le
chercheur devrait tenir compte. Elle doit être centrale par rapport au sujet traité.
Quelque soit le domaine et le sujet choisis, la problématique doit tenir compte de
trois facteurs essentiels : l’espace, le temps et les intervenants. Elle correspond à
une reformulation interrogative de l’intitulé initial du sujet, et doit correspondre à trois
questions essentielles en heuristique scientifique : la question quoi (définition de
l’objet), la question comment (explication du processus), la question pourquoi
(exposé de la finalité).
Dès le début des recherches, il est conseillé de traduire le thème sous forme
de questions, celles-ci devant peu à peu se transformer en une problématique. Ce
terme, quoique très usité, n’a pas un sens aussi bien défini que son usage le
laisserait entendre. Pour le Dictionnaire de la langue philosophique, la problématique
est d’abord entendue comme l’ensemble des problèmes posés par une science et le
climat particulier qui en résulte. Il apporte ensuite cette la précision :
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une observation directe, soit par l’accord de toutes ses conséquences avec
l’observation ».
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point sur un problème à partir de ce qu'il est traditionnellement convenu d'appeler la
« revue de la littérature ». On peut alors décrire et analyser les différentes approches
du problème et surtout mettre à jour les cadres théoriques qui les sous-tendent. Ainsi
par exemple, on peut montrer qu'une approche donnée a essentiellement pour
fondement théorique le fonctionnalisme ou le structuralisme. La définition du cadre
théorique est donc en réalité un aspect ou un moment de la problématique, le cadre
théorique permettant :
• le premier, le plus courant, est celui que l’on retrouve dans l’introduction. La
problématique consiste alors, en un jeu de questions et de problèmes à partir
d’une question de départ ;
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• le second niveau, généralement décrit par les spécialistes, est celui de
l’approche théorique comprenant, le cadre théorique, les hypothèses, le cadre
conceptuel et l’analyse critique de la littérature.
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hypothèse à partir d’une observation partielle en s’interrogeant sur la règle qui régit
le phénomène. On peut aussi à partir d’une loi générale émettre une hypothèse sur
les phénomènes sous-jacents. En règle générale, on peut émettre une hypothèse sur
un phénomène à partir du moment où il est observé plusieurs fois.
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• la méthode inductive : il s’agit d’une opération mentale qui consiste à passer des
faits à la règle c'est-à-dire des cas singuliers aux propositions plus générales ;
• la méthode objective : elle consiste à décrire de façon neutre et méthodique une
réalité ou un phénomène tout en faisant fi de ses propres jugements ;
• la méthode dialectique : il s’agit d’une démarche intellectuelle qui envisage une
chose et son contraire avant d’en déduire une synthèse ;
• la méthode expérimentale : elle donne la priorité à l’expérience en ce sens que
toute conclusion doit résulter d’une expérimentation pour être validée par une
expérience. Cette démarche obéit à quatre (4) phases : l’observation, la
classification, l’hypothèse et la vérification de l’hypothèse ;
• la méthode systémique : elle consiste à considérer l’objet d’étude comme un
système c'est-à-dire comme un ensemble d’éléments complexes en relation de
dépendance réciproque.
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régulièrement les mêmes sujets sur leurs attitudes et leurs comportements,
alors que les baromètres et autres tracking renouvellement l’échantillon a
chaque reprise photographie. Le panel est donc plus un film, car ce sont les
toujours les mêmes acteurs.
- La coupe instantanée c’est l’enquête traditionnelle par questionnaires
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• prendre en compte la question de départ ;
• établir une relation entre deux termes ou deux variables.
Tout le dispositif méthodologique vise à tester l'hypothèse pour établir non pas
sa vérité ou sa fausseté mais sa pertinence. Le mémoire doit faire appel à des
données qualitatives et quantitatives, avec une étude statistique de phénomènes
observables, caractérisés par des indicateurs précis et quantifiables. Elles donnent
au mémoire une dimension scientifique plus affirmée. Le Dictionnaire de l’évaluation
et de la recherche en éducation définit les « données » comme des « faits et
principes indiscutés qui servent de départ à une recherche expérimentale». Il
distingue les « données molles », obtenues par des évaluations
subjectives (entretiens non standardisés, analyses cliniques) et les « données
dures », obtenues par des évaluations objectives (tests, questionnaires
standardisés).
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1.3.1. L’observation
Dans le cadre d’une recherche théorique, l’échantillon doit être homogène sur
toutes les variables à l’exception des variables testées. Ainsi les recherches ne font
pas varier l’âge, la catégorie socioprofessionnelle ou l’environnent économique, si
ces dernières variables n’interviennent pas dans la théorie. Seules les variables du
cadre conceptuel doivent varier. C’est pourquoi on ne vise pas la représentativité
statistique dans une recherche théorique. Au contraire, dans une recherche
appliquée ce critère sera très important. Les variables sont construites théoriquement
dans une recherche thermique alors qu’elles sont au plus près de la réalité
considérée dans une recherche appliquée. Le cadre de recherche théorique est très
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contrôlé. Toutes les sources de biais externes sont annulées. Dans une recherche
appliquée on prend en compte types les sources de variation.
Une des possibilités les plus courantes consiste à faire porter l'observation sur
un échantillon non strictement représentatif mais qui soit caractéristique de la
population. On peut distinguer les types d’échantillons suivants :
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• l’échantillon systématique si l'on se base sur un critère systématique comme
celui-ci : "professeur de français tenant une classe de 6e" ;
• l’échantillon occasionnel si les sujets sont choisis en fonction du seul critère de
facilité ;
• l’échantillon simple ne comporte pas de sous-groupes à la différence de
l'échantillon stratifié ;
• l’échantillon stratifié ou composé, comme son nom l'indique, est composé de
strates dans chacune desquelles on choisit un échantillon ;
• l’échantillon stratifié pondéré (ou proportionné) ou échantillonnage par quota : il
est question de ce type d’échantillon lorsqu’on détermine par exemple un
échantillon en prenant en compte les écoles publiques et les écoles privées, les
enseignants débutants et les enseignants expérimentés, les enseignants ayant
bénéficié d'une formation initiale et ceux qui n'en ont pas bénéficié etc., quand
l'échantillon est stratifié et qu’on s'impose une exigence de proportionnalité en
faisant attention à la proportion de chaque strate ou catégorie dans la population
totale.
Dans tous les cas, la pertinence des résultats implique une évaluation de
l'importance des biais rencontrés au cours de la recherche de même qu’une
interprétation des non-réponses.
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En sciences sociales la recherche repose sur l'observation des faits. Il est
donc nécessaire de mettre au point un instrument, validé soit par la méthode des
juges soit par le pré-test. La première méthode consiste à valider l'instrument de
mesure en intégrant les observations faites par deux ou trois experts. Dans la
seconde, l'instrument de mesure est administré à un échantillon réduit, de manière à
s'assurer d'éventuelles difficultés majeures d'interprétation. Dans l'observation
directe, le chercheur recueille ou produit lui-même directement les informations dont
il a besoin sans le concours des enquêtés. Elle nécessite la mise au point d'un guide
d'observation basé sur des indicateurs et prévoyant les conduites à observer. Dans
l'observation indirecte en revanche, le concours des enquêtés est nécessaire. Elle
suppose un questionnaire, un guide d'entretien ou une interview. La qualité des
informations recueillies est fonction de celle de l’instrument d'observation. Afin de
vérifier les hypothèses, les questions doivent être formulées avec le maximum de
précision et être en rapport avec les indicateurs déjà identifiés. De même,
l'instrument doit être pré-testé auprès d'un nombre réduit de personnes, afin de
résoudre d’éventuels problèmes de compréhension liés à la formulation des
questions. Le questionnaire tout comme l’entretien peuvent être pré-testés. Enfin, il
importe que l'instrument d'observation puisse non seulement être mis en œuvre,
mais surtout qu’il atteigne son objectif : la collecte satisfaisante des données. Dans
l'observation directe, cette mise en œuvre n'est pas aussi contraignante que dans
l'observation indirecte. Dans tous les cas, la "complicité" participative de l'enquêté
étant déterminante dans la qualité de l’enquête, le chercheur doit respecter, rassurer
et motiver son ou ses enquêté (s), tout en gardant à l’esprit que son instrument
d'observation doit être ajusté aux hypothèses de travail.
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1.3.4.1. L’enquête par questionnaire
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Nous recommandons également :
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l'enquêteur qui suggère le domaine d'exploration et qui veille à ce que l'interview
soit centrée sur l'objectif poursuivi ;
• l’entretien guidé (ou à réponses libres) et l'entretien centré : entretiens
caractérisés par l'abondance des questions. Celles-ci sont liées à la situation
d'entretien et ne sont donc pas déterminées à l'avance. Seuls les thèmes sont
prévus ;
• l'entretien centré ou « focused interview » : comme son nom l'indique, son but est
selon GRAWITZ, de « centrer l'attention sur une expérience et les effets d'un ou
plusieurs stimuli particuliers » (ibid., p. 722). Les personnes interrogées sont
largement impliquées d'une manière ou d'une autre. Par ailleurs, il existe un guide
d'entretien qui tient compte des hypothèses élaborées. L'enquêté reste libre dans
ses réponses mais le sujet est déterminé ;
• l’entretien à questions ouvertes : l'interview est préparée et les questions
préétablies suivant un ordre prévu. Le répondant reste cependant libre de ses
réponses comme dans cet exemple : « Que pensez-vous de la législation relative
au clonage ? » ;
• l'entretien à questions fermées : entretien très structuré, il offre très peu de choix
au répondant. A la question « Êtes-vous favorable à une législation portant sur le
clonage ? » par exemple, le répondant ne peut choisir qu’entre « Oui », « Non »,
« Sans opinion ».
• l’entretien non directif : il a été mis au point par Carl Rogers pour servir dans la
psychothérapie. Rapidement, cette technique a été étendue à beaucoup d'autres
situations d'entretien comme par exemple les études de motivation ou la conduite
des groupes de diagnostic. Ce type d’entretien repose sur une attitude d'empathie
et met l'enquêté au centre de l'interview avec l'espoir qu'il pourra donner le
maximum d'informations significatives. L'enquêteur structure très peu l'interview et
il intervient très peu également à la différence de l'entretien directif qui est
structuré dans son contenu ;
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• l’entretien direct et l’entretien indirect : cette distinction permet de qualifier la façon
dont les données sont recueillies. L'entretien est direct si l'enquêteur ne cherche
pas à aller au-delà des réponses fournies. En revanche, lorsque la question posée
a un sens différent de son sens apparent, la méthode est dite indirecte. Les
questions sont de type policier par exemple dans la recherche d’une vérification
d’alibi ;
• l’interview doit être soigneusement préparée avec une conscience aiguë des
objectifs poursuivis ;
• les questions doivent être adaptées aux répondants qui doivent comprendre le
bien-fondé de l'enquête.
• le climat de confiance doit être entretenu pour obtenir des données fiables ;
• la situation d'entretien nécessite la mise en œuvre de compétences
communicationnelles.
Les données peuvent encore être recueillies par d'autres types de techniques
comme les tests, les échelles d'attitude, les sondages, l'analyse de textes, l'analyse
de contenu, etc.
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1.4. Analyse et interprétation des données
Une fois que les données ont été préparées c’est-à-dire décrites et
regroupées en sous-catégories, il convient d’analyser les relations entre variables.
Les variables à mettre en relation sont celles qui correspondent aux termes de
l'hypothèse. Par exemple, on peut mettre en relation l'ancienneté et la compétence
professionnelle si l'hypothèse opère une relation entre ces deux variables.
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L’analyse des données commande de confronter les résultats observés avec
les résultats attendus et d’interpréter les écarts. L’interprétation des données conduit
à rechercher, à travers l’analyse des données, ce qui, dans l’expérimentation, valide
ou non les hypothèses. La vérification étant partielle, l’important est de constater une
tendance globale sur certaines variables significatives. Habituellement, les deux
grandes catégories d'analyse des informations sont l'analyse statistique des données
et l'analyse de contenu.
Nous n’entrerons pas ici dans le détail sur l’analyse statistique ou l’analyse
des variables.
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Conclusion de l’étude
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Fiche d’auto évaluation
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