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Droit fiscal – questions des annales

Introduction générale : la notion d’impôt

Question 1 : Définition du droit fiscal en une phrase


Le droit fiscal peut-être définie comme l'ensemble des règles juridiques relatives à l'organisation et
au fonctionnement du prélèvement fiscal, c'est à dire l'impôt.

Question 2 : La définition classique de l’impôt


En une phrase : La définition classique de l'impôt est attribuée à Gaston Jezé et au doyen Georges
Vedel. Dans cette perspective, l’impôt consiste en une prestation pécuniaire requise des particuliers
par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie déterminée et cela en vue d’assurer la
couverture des charges publiques.

Plus largement :
- Une prestation pécuniaire veut dire que l’impôt ne donne pas lieu à un paiement en nature ou sous
la forme de services, mais sous forme d’argent.
- Un prélèvement effectué par voie d’autorité signifie qu'il est établi unilatéralement et qu'il est
prélevé en utilisant le cas échéant la contrainte.
- A titre définitif signifie qu'il s'agit d'une ressource qui ne devra pas faire l’objet d’une restitution, à
condition qu'il a été établi et perçu de façon légale.
- Prélèvement sans contrepartie déterminée signifie que l’impôt n’est pas un prix payé par le
contribuable en échange d’un service déterminé qui lui est rendu.
- Une prestation destinée à assurer la couverture des charges publiques signifie que l’impôt doit
rester neutre. Il ne doit pas modifier la situation comparative des citoyens, il ne doit être ni
moralisateur, ni protecteur, mais simplement être le pourvoyeur des besoins du Trésor.

Question 3 : La définition de l’impôt dans le droit positif


L’article 34 de la Constitution de 1958 réserve au législateur le soin de fixer les règles concernant
l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des « impositions de toutes natures ». Cette
notion recouvre les impôts proprement dits, mais aussi les taxes fiscales et les impositions quasi-
fiscales.
Les taxes fiscales sont perçues, comme les redevances, à l’occasion du fonctionnement d’un service
public. Mais, elles s’en distinguent par le fait que leur paiement n’est pas la contrepartie du service
rendu : ainsi, la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères doit être payée par tous les
contribuables de la commune, même s’ils n’utilisent pas effectivement le service.
A contrario, la jurisprudence considèrent que ni les redevances, ni des cotisations sociales ne sont
des « impositions de toutes natures ».
En premier lieu, les redevances, qualifiées aussi de « rémunérations pour service rendu », se
distinguent de l’impôt par le fait qu’elles ne constituent pas des prélèvements obligatoires, mais
correspondent au prix payé par l’usager d’un service public ou d’un ouvrage public en contrepartie
de l’usage direct de ce service ou de cet ouvrage.
S’agissant des cotisations sociales, il faut noter qu’elles constituent tant des prélèvements
obligatoires que des ressources publiques. Mais, elles se distinguent des impositions par le fait que
leur versement comporte une contrepartie.

Question 4 : Les buts de l’impôt


L’impôt ne se limite pas à la couverture des dépenses publiques. On considère aujourd’hui que
l’impôt peut poursuivre expressément des buts économiques et sociaux très diversifiés.
S'agissant des buts économiques :
- Lutter contre l’inflation : éponger le pouvoir d’achat des contribuables pour réduire les pressions
inflationnistes.
- Favoriser l’investissement sur certaines portions du territoire grâce aux régimes dérogatoires.
- Encourager l’augmentation des dépenses de recherche de la part des enreprises.
S'agissant des buts sociaux :
- Atténuer les disparités ou inégalités sociales : par exemple, la détaxation des produits de premières
nécessité ou l’augmentation de taux de l’impôt pour les produits de luxe.
- Justice sociale : grâce aux impôts progressifs
- Santé publique : on peut taxer + lourdement les boissons alcoolisées par exemple.
- Politique familiale : Instaurer des réductions d’impôts pour les familles.
- Fiscalité incitative pour la protection de l’environnement ( à travers des crédits d’impôts)

Question 5 : Les grands principes de valeur constitutionnelle du droit fiscal français.


Premier principe : la légalité de l’impôt.
Il appartient au législateur et à lui seul de fixer les règles en matière fiscale. Le législateur fixe les
règles concernant le taux, l’assiette et les modalités de recouvrement de l’impôt, tandis que le
pouvoir réglementaire édicte les mesures d’application nécessaires à la mise en œuvre de ces règles.
Le législateur ne doit pas renoncer à exercer sa compétence et laisser le pouvoir réglementaire
édicter des normes qu’il lui revient, à lui, de fixer. Cela concerne tous les impôts, y compris les
impôts locaux.
Deuxième principe : l’égalité de l’impôt.
Tout le monde est concerné par l’impôt. Néanmoins, le principe d’égalité devant l’impôt n’implique
pas une identité de traitement de tous, en fonction des facultés des contribuables. Le législateur qui
instaure des différences de traitement doit s’appuyer sur des critères objectifs et rationnels, en
fonction du but qu’il se propose d’atteindre. Le législateur doit mettre en œuvre une nécessaire
progressivité de l’imposition globale du revenu des personnes physiques.

Troisième principe : l’annualité de l’impôt


Le principe d’annualité de l’impôt est un corollaire du principe du consentement à l’impôt et
découle directement du principe budgétaire d’annualité. L’annualité budgétaire implique que la
perception de l’impôt soit autorisée chaque année pour une durée d’1 an.
Aux termes de ce principe, le Parlement doit délivrer tous les ans une autorisation de perception de
l’impôt. Les textes fiscaux demeurent donc valides d’une année à l’autre, mais la perception des
impôts qu’ils régissent n’est régulière que si elle est autorisée chaque année.
L’Assiette de l’impôt

Question 1 : Définition de l’Assiette de l’impôt en une phrase


L’assiette de l’impôt peut désigner l’ensemble des opérations administratives ayant pour but
d’évaluer la matière imposable. Mais de façon générale, on considère que l’assiette de l'impôt c'est
la matière imposable

Question 2 : Les différentes matières imposables.

L’imposition sur le patrimoine.


Ils touchent au capital, au patrimoine. Ces divers impôts sont calculés à partir de l'importance du
patrimoine transmis ou détenu (ce qui suppose pour la plupart de ces impôts d'en estimer la valeur).
On distingue ainsi :
1) Les impôts qui frappent la détention du capital, année après année.
- Impôt permanent sur la détention du patrimoine : ISF, taxe foncière...
- Impôt exceptionnel sur la détention du patrimoine : l’État y a recours lorsqu’il fait face à
des difficultés financières en temps de crise.
2) Les impôts qui frappent la transmission du patrimoine ou un changement de propriétaire
- Imposition des mutations à titre gratuit : impôts qui frappent les successions et donations.
- Imposition des mutations à titre onéreux : impôt qui frappent les ventes publiques de biens
immobiliers.

L’imposition sur le revenu


Le revenu désigne d’abord une somme d’argent qui provient d’une source permanente, de manière
périodique ( loyer, salaire, dividendes). Plus largement, constitue un revenu, tout produit effectif,
périodique ou non, qui se traduit par un enrichissement réel. Il n’est pas forcément monétaire
( avantages en nature ). Le revenu peut aussi désigner une plus-value réalisée sur la vente d’un seul
bien même si ce type de revenu ne reviendra pas.

L’imposition sur la dépense ( = sur la consommation )


L’impôt sur la dépense frappe la richesse quand elle sort du patrimoine du contribuable, lorsqu’il
l’emploi pour consommer. Cet impôt est plus indolore que les autres et son recouvrement est
facilité, car à partir du moment où l'impôt s’incorpore au prix du produit, le contribuable ne l’isole
pas du prix et en supporte facilement la charge.
On distingue deux grandes techniques d'imposition sur la dépense :
1) La technique des impôts particuliers sur la dépense:ces impôts frappent certaines dépenses
choisies par le législateur ( impôts sur les produits de premières nécessité, produits de luxe,
dépenses courantes...)
2) La technique de l'impôt général sur la dépense : le législateur peut choisir un impôt qui frappe
toutes les dépenses ( taxe unique à la production, taxe unique à la consommation, taxe cumulative
sur la dépense, impôt sur la valeur ajoutée…)

Question 3 : l’opposition entre les impôts directs et les impôts indirects.

Distinction
A l’origine, les impôts directs étaient ceux qui frappaient directement la terre, les personnes, le
domicile, tandis que les impôts indirects portaient sur les objets de consommation ou les services
rendus. Suite à la complication de la technique fiscale cette distinction a perdu de sa valeur.
Aujourd’hui, la distinction s’opère sur le fondement de deux critères : juridique et économique.
Ainsi, d’un point de vue juridique, la distinction porte sur le mode de recouvrement de l’impôt. Les
impôts directs sont perçus par voie de rôle nominatif ( liste de contribuables) pour les événements
ayant une périodicité régulière. Les impôts indirects sont perçus à l’occasion d’événements se
produisant sans régularité.
D’un point de vue économique, les impôts directs frappent des situations stables et ils sont
supportés par ceux qui les paient. Tandis que les impôts indirects frappent des faits occasionnels de
production ou de consommation et ils ne sont pas supportés par ceux qui le payent, car ces derniers
ont la possibilité de le répercuter directement sur une autre personne.

Caractéristiques
Au XIXème siècle, les impôts directs étaient indiciaires ( établis à partir des signes extérieurs de
richesse ), réels ( ne prenaient pas en compte la personne mais la matière imposable ) et
proportionnels ( taux non variable en fonction de l’importance de la matière imposable ) alors
qu’aujourd’hui ils sont déclaratifs ( établis à partir d’une déclaration des contribuables ) , personnels
( prennent en considération la situation du contribuable ) et progressifs ( augmentent selon
l’importance de la matière imposable.

Pour les impôts indirects, avant ils étaient centrés sur des produits en particuliers. Aujourd’hui,
l’imposition général de la dépense est prépondérante et ce sont des impôts ad valorem (un % est
appliqué à une assiette).
Perception
L’impôt direct est considéré comme juste (personnalisé selon le contribuable) mais à faible
rendement (perçu avec retard, diminué avec des modalités de personnalisation d'impôts : réductions,
abattements). Il est connu du contribuable, a une mauvaise réputation et est vécu douloureusement.
L’impôt indirect est moins juste (ne tient pas compte de la situation du contribuable) mais plus
productif (intervient à l’occasion d’une transaction). Il apparaît plus lourd si les moyens du
contribuable ne sont pas élevés. Mais c’est un impôt très efficace et productif avec un rendement
qui suit l’activité économique. De plus, le recouvrement de cet impôt est facilité car il est collecté
par les vendeurs.
Aujourd’hui, l’idée est d’équilibrer la part respective de ces 2 types d’impôts : compenser les
faiblesses des uns par les avantages des autres.

Question 4 : impôts réels et personnels


Lorsqu’il crée un impôt, le législateur peut décider si l’assiette de l’impôt prend uniquement en
compte la matière imposable (nature, quantité) ou si seront pris en compte des éléments de la
situation personnelle du contribuable.

Les impôts réels :


Ils frappent la matière imposable en ignorant le contribuable (ne tiennent pas compte de sa situation
personnelle). Ne prend en compte que la quantité de richesse de chacun.

Les impôts personnels:


Définition étroite : impôt établit sur la personne du contribuable. Il atteint l’homme en raison de sa
seule existence et de sa résidence sur le territoire de l’État.
Définition large : impôt frappant une matière imposable déterminée mais qui fera intervenir dans le
calcul de l’impôt des éléments attachés à la situation individuelle du contribuable, dans la mesures
où ces éléments peuvent faire varier ses facultés contributives.

L’impôt personnel ne s’oppose pas à l’impôt réel car un impôt personnel est d’abord un impôt réel.
Il va devenir personnel si la loi prévoit qu’après la détermination de la matière imposable le
montant varie selon les facultés contributives.
Le droit fiscal moderne tend vers la personnalisation de l’impôt pour des raisons de justice fiscale
(payer selon ses capacités). L’égalité de sacrifices peut être atteinte par la prise en compte de la
situation personnelle de chaque contribuable.
Les procédés de mise en œuvre de la personnalisation de l’impôt sont nombreux et combinables :
exemption à la base, abattements, déductions sur l’assiette de l’impôt, âge, santé.
La liquidation et le recouvrement de l’impôt

Question 1 : L’évaluation de la matière imposable


Une fois choisie l’assiette de l’impôt, il faut définir les conditions de sa liquidation. Cela repose
d’abord sur l’évaluation de la matière imposable. Celle-ci doit répondre à deux exigences :
exactitude ( ne pas sous ou sur évaluer l’impôt, pour garantir la justice fiscale ) et discrétion des
procédés ( ne pas empiéter sur la vie privée ). Ces deux exigences sont contradictoires car si on
cherche à être précis dans l’évaluation, on va créer des contrôles qui empiètent sur la vie privée du
contribuable. Et si on privilégie la discrétion, le degré de précision de l’évaluation de la matière
imposable risque de ne pas être très satisfaisant.
Le législateur doit trouver un point d’équilibre entre ces deux exigences et il a la possibilité de
solliciter plusieurs techniques d’évaluation : directe et indirecte.

L’évaluation directe.
Souvent par le biais de la déclaration. Ceux qui connaissent le montant de la matière imposable
doivent faire connaître ce chiffre à l’administration français. Il existe plusieurs possibilité de
déclaration. Soit c’est un tiers ( employeur par exemple ) qui réalise cette déclaration et déclare à
l’administration fiscale le montant imposable, soit c’est le contribuable lui-même qui effectue cette
déclaration. Sinon, il existe des possibilités pour que l’administration réalise elle-même cette
évaluation.

L’évaluation indirecte
On distingue deux méthodes.
1) L’évaluation indiciaire : l’administration fiscale se remet à des indices qui vont lui révéler la
valeur de la base d’imposition
2) L’évaluation forfaitaire : l’administration fiscale renonce à évaluer le montant exact et se
contente d’une évaluation approximative.
Elle utilise alors soit :
- la méthode du forfait légal : les éléments d’appréciation de la matière imposable sont fixés
par la loi et étroitement liées à la matière imposable. Le législateur fixe une présomption
légale comme quoi la présence de certains éléments implique l’existence d’une matière
imposable
- la méthode du forfait conventionnel : forfait qui résulte d’une discussion entre
l’administration fiscale et le contribuable. Les deux parties conviennent que la matière
imposable est d’une certaine valeur.
Question 2 : impôt de répartition et impôt de quotité.
Une fois la matière imposable déterminée il faut calculer le montant de l’impôt (tarif). Le taux de
l’impôt est le pourcentage de la matière imposable. C’est la part du prélèvement effectué sur la
matière imposable. Il existe plusieurs manière de calculer ce tarif. Il existe par exemple l’impôt de
répartition et l’impôt de quotité.

L’impôt de répartition
L’impôt de répartition est une méthode archaïque qui n’est plus utilisée au niveau national depuis
1981. Jusqu’en 1981, les grands impôts locaux étaient des impôts de répartition.
Un impôt de répartition est un impôt pour lequel il n’existe pas un taux d’imposition fixé à l’avance
par la loi. Dans ce système, le bénéficiaire de l’impôt ( les collectivités locales ou l’État par
exemple ) se contente de fixer chaque année le montant total de l’impôt dont il a besoin. Ce produit
total fixé et attendu est ensuite réparti entre les contribuables concernés par l’administration fiscale.
C’est ainsi qu’on obtient le taux d’imposition qui s’applique aux contribuables.
Grâce à l’impôt de répartition, l’État est assuré du rendement de l’impôt. En outre, la fraude est
difficile sinon elle a des répercussions sur le taux appliqué à l’échelle de chaque collectivités
locales.
Mais cette impôt de répartition manque d’élasticité. En cas d’augmentation, les contribuables vont
subir l’augmentation de façon collective et la contestation va être aussi collective.
De plus, cela ne peut s’appliquer qu’aux impôts qui frappent une matière imposable que l’on peut
connaître à l’avance parce que pour fixer un rendement déterminé, il faut que ce rendement soit en
rapport avec la réalité des richesses produites.
Enfin, cela peut entraîner une inégalité des taux entre départements car des erreurs de calcul sont
inévitables.
C’est d’ailleurs principalement pour cette dernière raison que la technique de l’impôt de répartition
a pratiquement été abandonnée en France. On lui préfère généralement un impôt dit de quotité.

L’impôt de quotité
L’impôt de quotité est un impôt simple et souple, très largement mise en place. Le législateur fixe
par loi un taux d’imposition, connu à l’avance par le contribuable. Par contre, le produit de l’impôt,
lui, n’est pas connu de l’État.
L’avantage de l’impôt de quotité est la visibilité pour le contribuable. Cette visibilité témoigne
d’une sécurité juridique et permet aussi plus de transparence.
Les pouvoirs publics peuvent moduler et ce taux en fonction de la situation de chaque contribuable.
Mais ils prennent aussi un risque car ils ne savent pas à l’avance combien ils vont percevoir comme
impôts.
Question 3 : impôt proportionnel et impôt progressif.
Une fois la matière imposable déterminée il faut calculer le montant de l’impôt (tarif). Le taux de
l’impôt est le pourcentage de la matière imposable. C’est la part du prélèvement effectué sur la
matière imposable. Il existe plusieurs manière de calculer ce tarif. Il existe par exemple l’impôt
proportionnel et l’impôt progressif.

L’impôt proportionnel
L’impôt proportionnel frappe la matière imposable à un taux constant et invariable. C’est un
pourcentage fixe qui s’imposera à toute imposition, quelque soit le montant de celle-ci. C’est par
exemple le cas de la TVA même si on distingue des taux différents selon le type de produits.

L’impôt progressif
C’est un impôt pour lequel il n’existe pas un taux unique applicable mais un barème de taux
d’imposition. Ces différents taux vont s’appliquer par tranche avec des taux qui augmente selon une
logique de progression. Ainsi, le taux l’impôt varie avec la matière imposable. Plus la matière
imposable est importante, plus le taux d’imposition augmente. C’est par exemple le cas de l’impôt
sur le revenu don le taux monte au fur et à mesure que le revenu taxé devient plus élevé.

L’impôt proportionnel et l’impôt progressif traduisent différentes conceptions de la justice fiscale,


puisque d’aucuns, en particulier dans les milieux libéraux, soutiennent que l’impôt proportionnel est
le mieux à même de garantir l’égalité devant l’impôt. En effet dans l’impôt proportionnel tout le
monde a le même taux, donc cela paraît égalitaire mais en même temps, on peut faire observer que
des impôts qui frappent tous les contribuables au même taux ont pour effet de frapper plus
lourdement les contribuables modestes.

Au contraire, la progressivité de l’impôt apparaît comme un moyen de personnaliser l’impôt, de


tenir compte de la capacité contributive du contribuable et d’aboutir à une égalité de sacrifice.

+ résumé de la question 4.

Question 4 : Progressivité de l’impôt


Il existe différentes manières de mettre en œuvre le principe de la progressivité de l’impôt :

L’impôt dégressif
Forme de progressivité de l’impôt. C’est une technique qui permet de masquer la progressivité qui
est jugée parfois trop agressive. Plus la matière imposable est réduite, plus le taux de l’impôt est
faible. On instaure un impôt proportionnel, et simultanément il est prévu que des taux réduits
s’appliquent lors de l’imposition des contribuables les plus modestes. Il y a donc un taux général,
qui s’applique à tous, et un taux dérogatoire qui frappe les contribuables les plus modestes.

Progressivité par abattement


L’impôt est formellement proportionnel mais grâce à des abattements, on parvient à la progressivité.
Système qui assure une progressivité continue. C’est un mécanisme qui traduit la volonté du
législateur de rechercher la progressivité de l’impôt sans agir sur le taux de l’impôt. C'est un
procédé qui présente l’intérêt de rendre la progressivité moins apparente et donc moins agressive du
point de vue du contribuable.

Progressivité par classe


La matière imposable est taxée selon un barème qui contient plusieurs classes. Chaque classe à un
taux qui augmente en fonction de la matière imposable.
Ex. On peut imaginer un barème par classe dans lequel entre zéro et 10.000 € le taux est de 10%,
entre 10.000 et 30.000 € de 20%, entre 30.000 et 55.000 € 30% et au-delà 40%. Si la matière
imposable se situe à 40.000 €, le taux qui va frapper l’ensemble de la matière imposable est de
30%.
Cette progressivité n’est pas continue et elle est brutale, car si la matière imposable augmente d’un
euro seulement, c’est l’ensemble de la matière imposable qui se voit imposer du taux relatif à la
classe supérieure. Ce système dissuade les contribuables de s’enrichir et encourage la fraude fiscale.

Progressivité par tranches


La matière imposable est divisée en tranches qui se voient appliquer chacune un taux d’imposition
différent. Le taux augmente à mesure que l’on atteint les tranches supérieur, comme dans la
progressivité par classe. Mais chaque taux s'applique à une fraction différente du revenu et non à
l’ensemble, comme c’est le cas dans la progressivité par classe.
Si on prend l'exemple précédent, la première tranche se situe entre zéro et 10.000, ce sont les
10.000 premiers euros. Ensuite les 20.000 € suivants, ceux qui se situent entre 10.000 et 30.000,
relèvent de la deuxième tranche. Et puis les 10.000 € suivants, ceux qui se situent entre 30.000 et
40.000 relèvent de la troisième tranche.
La progressivité de l’imposition est ici beaucoup plus douce car ce qui va subir le taux de la tranche
supérieure c’est simplement ce qui dépasse dans cette tranche supérieure.

La progressivité de l’impôt par tranches est donc meilleure que la progressivité de l’impôt par
classe.
Question 5 : La distinction du contribuable et du redevable
Il existe une ambiguïté, une vision floue sur ces les termes de contribuable et de redevable.

Le contribuable :
Le contribuable désigne la personne au nom de laquelle la dette de l’impôt a été juridiquement
établie ( c’est-à-dire du point de vue légal ). Le contribuable est la personne physique ou morale
qui supporte la charge fiscale.
Mais attention, le contribuable légal n’est pas forcement le contribuable réel. Ainsi, il peut arriver
que le contribuable légal répercute la charge de l’impôt sur d’autres personnes. C'est le cas par
exemple du commerçant en matière de TVA qui répercute la charge de l’impôt sur le consommateur.

Le redevable :
Le redevable est une expression qui désigne en fiscalité la personne débitrice des prélèvements
(l’impôt, taxes, etc.) auprès du trésor public. En terme plus clair il s’agit de la personne physique ou
morale chargée de payer l’impôt au bénéficiaire (c’est-à-dire à l’Etat). Il est aussi considéré comme
l’interlocuteur direct de l’administrateur fiscal en termes de recouvrement des prélèvements.

En principe, le redevable et le contribuable ne font qu’un, mais il peut arriver que le contribuable ne
soit pas le seul redevable dans certaines situations :

1) Solidarité en matière de recouvrement de l’impôt : Un tiers peut être tenu solidairement


responsable de la dette fiscale du contribuable. Si le contribuable ne peut pas payer, le tiers le fera
pour lui. ( Ex : liens familiaux entre le contribuable et le redevables, contrats liant les intéressés).

2) L’avis à tiers détenteur : dans cette hypothèse un tiers, détenteur des deniers de contribuable, sera
redevable de l’impôt. Le fisc va pouvoir obliger le redevable à verser les fonds du contribuable qu’il
détient (par exemple le banquier, l’employeur). Ce procédé oblige le tiers détenteur à payer le
montant dû par le contribuable.

3) Retenue à la source : Il est demandé au débiteur du revenu du contribuable (l’employeur) de


prélever lui même l’impôt du par le contribuable sur ce revenu, et de le reverser au trésor.
Cela a le mérite d’être rapide, de diminuer le coût de la perception de l’impôt et d’alléger le travail.
Mais cela peut porter atteinte au secret fiscal (atteinte à la vie privée puisque l’employeur doit avoir
connaissance de l’ensemble des revenus de son employé et de sa situation personnelle). Cela
impose aussi de lourdes obligations aux employeurs qui deviennent collecteur d’impôts.
C’est le système mis en place par le gouvernement pour collecter l’impôt sur le revenu depuis 2019.
L’impôt sur le revenu des particuliers
Question 1 : Les caractères du revenu imposable
L'impôt sur les revenus frappe seulement les personnes physiques. Cet impôt se fonde sur le revenu
imposable du foyer fiscal. Mais que désigne la notion de revenu imposable et quels sont ses
caractères ?

La notion de revenu imposable

Le revenu imposables comprend l’ensemble des gains ou bénéfices perçus par le contribuable, ainsi
que par les membres de son foyer discal, d’origine française ou étrangère. Ces gains ou bénéfices
peuvent se rattacher à l’exercice d’une profession, d’une activité commerciale ou non commerciale
ou encore d’une plus-value. Sont cependant exonérés les libéralités ousubsides, les gains provenant
de jeux, les prix attribués lors d’une distinction (concours, JO) et les sommes qui viennent
compenser un appauvrissement (indemnités)

Les caractères du revenu imposable.

Pour être imposable, le revenu n’a pas à être perçu en espèces en matière d’impôt sur le revenu. Il
peut s’agir d’avantages en nature (logement ou nourriture) à condition qu'ils soient appréciables en
argent. Ce revenu imposable présente plusieurs caractères.

1) C’est un revenu réel : il s'agit d'imposer le contribuable à raison du montant exact des revenus
dont il a bénéficié. L'administration fiscale ne se contente pas d'une approximation. Chaque année,
le contribuable doit fournir une déclaration des revenus dont il a disposé l'année précédente et c’est
sur cette base exacte que l’impôt sera établi.

2) C’est un revenu global : l’impôt sur le revenu frappe le total des revenus du contribuable et des
membres de son foyer. Schématiquement, il faut d’abord déterminer le montant du revenu pour
chaque catégorie que distingue la loi fiscale et le revenu global s’obtient ensuite par addition de ces
revenus catégoriels.

3) C’est un revenu net : pour chaque catégorie, le revenu imposable est un revenu net. Ainsi, un
certain nombre de charges doivent en être retranchées ainsi que les éventuels déficits constatés dans
les différentes catégories de revenus.
4) C’est un revenu annuel : le principe est posé par l’art 12 du code général des impôts : l'impôt est
dû chaque année. On parle ici d’année civile.

5) C’est un revenu disponible : l’art 12 du code général des impôts prévoit que le revenu
imposable est le revenu dont le contribuable dispose. C’est la disposition du revenu qui constitue le
fait générateur de l’impôt. Pour qu’il soit imposable il ne suffit pas que le revenu ait été gagné ou
perçu au cours de l'année. Le revenu doit avoir été à la disposition du contribuable (versé sur un
compte bancaire auquel le contribuable a librement accès).

Question 2 : La détermination du revenu global net


L’impôt sur le revenu frappe le revenu global net du contribuable constitué par le total des revenus
nets des différentes catégories de revenus. L’addition de ces dernières permet d’obtenir le revenu
global brut. Pour obtenir le revenu global net, certaines sommes sont déductibles telles que les
charges déductibles, les pensions alimentaires, les frais d’accueil des personnes âgées de plus de 75
ans et les déficits constatés dans l’une ou l’autre des catégories de revenu.

Question 3 : L’impôt sur le revenu est-il un impôt progressif ?


Un impôt progressif est un impôt dont le taux augmente quand l'assiette (ici le revenu) augmente.
De manière générale, l’impôt sur le revenu est progressif. En effet, l’impôt frappe la matière
imposable à un taux qui augmente avec l’augmentation de la matière imposable. C'est un outil de la
justice fiscale.
Cette progressivité peut être assurée selon des modalités diverses. La progressivité par tranches est
appliquée en France à l'impôt sur le revenu. Chacune des tranches est objet d’un taux propre qui
augmente suivant la valeur de la matière imposable. Lorsque le revenu s'accroît, le niveau
d’imposition augmente mais de façon modérée puisque ce n’est que la fraction de revenu qui relève
d’une tranche supérieure qui est exposé à un taux plus élevé.
La progressivité de l’impôt s’applique en principe à l’assiette de l’impôt sur le revenu c’est-à-dire à
la somme des revenus du contribuable provenant de toutes les catégories de revenus.
Néanmoins il existe des exceptions. En effet, certains revenus sont soustraits à la progressivité de
l’impôt et imposés à un taux proportionnel.
C’est ainsi le cas des prélèvements forfaitaires obligatoires ( les produits des bons anonymes, les
revenus des produits d'épargne solidaire ), des intérêts n'excédant pas 2.000 € soumis au taux
proportionnel de 24% et, sur option du contribuable, des revenus de capitaux mobiliers soumis à un
taux de 24% aussi.
Question 4 : Le quotient familial
L’aménagement familial de l'impôt sur le revenu est une idée qui est apparue au début du 20ème
siècle. Il s'agit dans un but de justice fiscale de tenir compte au moment du calcul de l’impôt des
charges familiales qui pèsent sur le contribuable. La prise en compte des charges familiales a
d’abord pris la forme d’un mécanisme de déduction : on retranchait du revenu imposable une
somme arbitrairement définit comme représentative des charges.
Depuis 1945, le mécanisme mis en œuvre est celui du quotient familial.

Le mécanisme du quotient familial atténue le caractère progressif de l’impôt sur le revenu. L’idée
est de faire en sorte que pour un même revenu, un foyer ayant des enfants à charge paie moins
d’impôt qu’un célibataire ou qu’un couple sans enfant.

Le quotient familial est une fraction : le revenu global net du contribuable est divisé par le nombre
de parts qui traduisent sa situation familiale. Ces 2 éléments sont variables en fonction de la
situation de chacun. Le nombre de parts est indexé sur la situation de famille. Un célibataire a droit
à 1 part. Un couple marié ou pacsé a droit à 2 parts pour le couple + 0,5 part pour les deux premiers
enfants et 1 part pour les suivants.

Certains contribuables bénéficient d’une majoration spéciale du quotient familial sous la forme
d’une demi-part supplémentaire. Il s'agit des personnes dans une situation difficile :
- personnes seules qui ont 1 ou plusieurs personnes à charge.
- personnes mariées lorsque l’un d’eux ou les 2 conjoints ou partenaires sont invalides.
- contribuables mariés ou PACSés quand un conjoint ou partenaire est âgé de + de 75 ans.
- titulaires de la carte du combattant ou d’une pension militaire.

Mais l’avantage du quotient familial est plafonné, afin de ne pas avantager exagérément les hauts
revenus. Ainsi, le législateur a instauré un mécanisme de plafonnement de la réduction d’impôt lié à
ce mécanisme pour chaque part ou demi-part.

Question 5 : Le crédit d’impôt.


C’est une déduction d’impôt sur le revenu. Il peut donner lieu à un remboursement. Il a pour
vocation d’encourager certaines activités. Le montant est accordé en réduction de l’impôt brut. Si ce
montant est supérieur au montant de l’impôt brut, il donnera lieu au remboursement de la
différence. (Si vous deviez payer 1.500 € d’impôt sur le revenu et que des dépenses pour la
production de film en France vous donnent droit à un crédit d'impôt de 2.000 €, alors non
seulement vous n'avez plus d'impôt à payer mais le Trésor public va vous verser 500 €).
Question 6 : La réduction d’impôt.
C’est une somme déductible des revenus, avant le calcul de l’impôt. Si le montant de la réduction
dont bénéficie le contribuable est plus élevé que le montant de l’impôt brut qu’il devait verser, il
n’aura pas d’impôts à verser mais on ne lui remboursera pas la différence, contrairement au crédit
d’impôt. Sont considérées comme donnant lieu à des réductions d’impôts les cotisations versées aux
organisations syndicales, l’emploi d’un salarié à domicile ou les dons au profit de fondations ou
d’associations reconnues d’utilité publique ou universitaires.

Question 7 : Le calcul de l’impôt


Le calcul de l’impôt s’effectue sur la base du revenu global net imposable. Une fois que celui-ci est
déterminé, il faut procéder à la liquidation de l’impôt, une procédure qui s’effectue en deux temps
par le calcul de l’impôt brut puis le calcul de l’impôt net.

Le calcul de l’impôt brut .


Pour ce calcul, deux mécanismes interviennent de façon combiné : le barème progressif de l'impôt
sur le revenu et le quotient familial. (voir questions précédentes)
Le calcul de l’impôt s’opère alors en plusieurs étapes :
1) Déterminer le nombre de parts
2) Déterminer le revenu net imposable
3) Calculer le quotient familial
4) Appliquer le barème de l’impôt à ce quotient familial
Le quotient familial permet de personnaliser l’impôt en fonction de la situation de famille du
contribuable. L’association du quotient familial au barème de l’impôt se traduit par l’application du
barème à un montant inférieur au revenu global net (permet de bénéficier d’un taux d’imposition
plus faible). Cela atténue la progressivité de l’impôt : un contribuable qui a beaucoup de revenus et
beaucoup d’enfants à charge peut se trouver en situation de payer un montant d’impôts égal à celui
d’un contribuable plus modeste mais célibataire.
Le législateur limite cependant la portée du quotient familiale puisqu’il est plafonné par la loi.

Le calcul de l’impôt net.


Certains éléments doivent encore être pris en compte après le calcul de l’impôt brutt pour obtenir le
montant de l’impôt net dont devra effectivement s’acquitter le contribuable. Le législateur a en effet
prévu des réductions ou des crédits d’impôts. Ce sont des mesures qui se traduisent par l’imputation
de certaines dépenses sur le montant de l’impôt. Ils font diminuer le montant de l’impôt brut et
permettent après leur retranchement d’obtenir l’impôt net.
L’impôt sur les bénéfices des sociétés
Question 1 : Date de création de l’impôt sur les sociétés.
L’impôt sur les sociétés à été créé tardivement en 1948. En termes de rendement, il constitue 18 à
20% des recettes fiscales de l’État.

Question 2 : Les caractères de l’impôt sur les sociétés.


1) C’est un résultat annuel : le résultat imposable doit être déterminé chaque année.
2) C’est un résultat sur un exercice seulement : le résultat ne saurait être remis en cause suite à un
événement ultérieur à la clôture de l’exercice.
3) C’est un résultat comptable , mais la comptabilité établie par la société ne lie pas le législateur
fiscale
4) C’est un résultat hors taxe en euros.
5) C’est un résultat déterminé selon la méthode de la comptabilité d’engagemen t : il doit
prendre en compte les créances acquises et intégrer les dettes certaines

Question 3 : La conception du résultat imposable retenue par la loi


Il existe en France deux conceptions opposées du bénéfice imposable (du résultat) :
1) La théorie du compte d’exploitation : Il s’agit de prendre en considération l’ensemble des
opérations de toute nature réalisées au cours d’un même exercice et retracées dans le compte
d’exploitation. Ce compte restitue les opérations commerciales et industrielles de la société, le
résultat est la différence entre les achats et la vente (bénéfice ou déficit).
2) La théorie du bilan : Le bilan d’une entreprise évalue tous les éléments de son actif et de son
passif. Cette théorie repose sur la comparaison des bilans successifs. Toute variation positive de
l’actif net entre 2 bilans successifs est considérée comme dégageant un bénéfice imposable.
Autrement dit, toute plus-value entre 2 bilans sera considérée comme la source d’un bénéfice
imposable, quelque soit son origine.

Question 4 : Les éléments déterminants le résultat imposable


Ce résultat imposable va correspondre à la différence entre les produits imposables et les charges
déductibles compte tenu des éventuels déficits.
1) Produits imposables : Les produits imposables pris en compte ici représentent les éléments
positifs du résultat de la société. Ce sont les produits d'exploitation et les produits accessoires.
2) Les charges déductibles : pour parvenir au résultat imposable il faut soustraire du produit
imposable les charges déductibles. Ce sont les frais généraux mais aussi les amortissements, les
provisions et enfin les déficits.
Question 5 : A quelles conditions les provisions peuvent-elles être déduites du résultats
imposable au titre de l’impôt sur les sociétés ?
Une provision peut être résumée en une charge que l’entreprise anticipe.
La loi prévoit la déductibilité de ces provisions sous certaines conditions.
1) L’objet de la perte ou charge, qui implique la provision, doit être clairement défini.
2) La perte ou charge, doit être probable et justifiée.
3) La cause de la perte ou charge, doit être en lien direct avec des événements en cours à la
clôture de l’exercice.
4) Si cette perte ou charge était intervenue au cours de l’exercice, cette somme aurait été déductible
du résultat imposable.
Pour être déductible, la provision doit apparaître dans les écritures comptables de l’exercice en
cours (avant la clôture).
Si l'une de ces conditions fait défaut, la provision ne répond pas aux conditions de déductibilité et
elle ne pourra pas être déductible. Son montant sera réintégré dans le résultat imposable.
Au contraire, si les conditions de déductibilité sont remplies deux possibilités se présentent :
1) Si la perte ou charge en vue de laquelle on avait provisionné la somme se réalise, la provision est
admise définitivement en tant que charge.
2) Si non : la somme est réintégrée au résultat du bilan.

Question 6 : Les modalités de l’imposition sur les sociétés.


Les différentes étapes de l’imposition des sociétés rendent compte de l’importance du contribuable
car c’est lui qui est chargé de la détermination du résultat imposable en se conformant à la
définition du résultat imposable qui ressort de la loi.
Une fois ce montant déterminé, le contribuable doit alors déposer sa déclaration devant
l’administration fiscale et la déclaration peut être effectuée soit selon le régime normal (entreprise a
résultats importants), soit selon le régime du réel simplifié qui concerne les entreprises dont les
résultats sont moins élevés.
En ce qui concerne la liquidation et le paiement de l'impôt sur les sociétés, il convient de souligner
que cet impôt est essentiellement un impôt proportionnel et non pas un impôt progressif. C'est-à-
dire qu'en principe il ne connaît qu'un seul taux qui est actuellement de 33,33 %.
Le contribuable doit verser des acomptes provisionnels à des dates déterminées (15 mars, juin,
septembre, décembre) et le solde est acquitté à l’expiration d’un délai de 3 mois qui suit la clôture
de l’année.
Les impôts sur la dépense
Question 1 : Quel est l’impôt le plus rentable pour l’État ?
C’est la TVA. En effet, la TVA représente 45 à 50 % des recettes fiscales de l’État.

Question 2 : Quelle est la date de création de la TVA ?


Après la 2GM, se développe en Europe l’idée de remplacer les diverses contributions existantes qui
frappaient des produits en particulier, par un impôt unique frappant l’ensemble des dépenses. En
1952, Maurice Lauré théorise la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). La TVA est introduite par la loi du
10 avril 1954. Elle sera simplifiée et généralisée dans sa portée à partir de 1967.

Question 3 : Les caractéristiques essentielles de la TVA.


1) Elle s’applique à la quasi totalité des biens et des services consommés en France.
2) Elle est collectée par les entreprises pour le compte de l’État. Les entreprises facturent la taxe à
leurs clients sur leur vente de biens ou autres et payent la taxe sur leurs achats. Ensuite, les
entreprises versent à l’administration fiscale administration fiscale la différence entre la TVA reçue
et celle qu’elles ont eu à supporter elles-mêmes à l’occasion de leurs achats.
3) Une fraction du prix facturé au client correspond à l’impôt . Cet impôt, prélevé par le fournisseur
sur le client, se reproduit tout au long du circuit de production, à chaque fois.
4) Le paiement est mensuel.
5) Elle est supportée par les consommateurs puisqu'ils se trouvent au bout de la chaîne de
production. Les contribuables n’ont rien à vendre et ne peuvent facturer de la TVA .

Question 4 : Les opérations imposables au titre de la TVA


Les opérations imposables au titre de la TVA sont énumérés par l’article 256 du Code général des
impôts. Cela concernent les livraisons de biens ou prestation de services effectués à titre onéreux,
dans le cadre d’une activité économique. On distingue les opérations soumises à la TVA par
détermination de la loi et celles soumises par option.
L’article 257 du Code général des impôts énumère un ensemble d'opérations qui sont soumises à la
TVA sans avoir à répondre aux conditions prévues par l’article 256. Ce sont des opérations qui
échapperaient à la TVA si l'on s'en remettait aux critères mentionnés par le Code général des impôts.
On dénombre environ une douzaine de catégories d'opérations concernées, divisées en deux grandes
catégories : les opérations concourant à la production ou à la livraison d’immeubles (les droits réels
immobiliers, les droits relatifs aux promesses de vente, les parts d'intérêts et actions dont la possession assure
l'attribution en propriété ou en jouissance d'un bien immeuble et les droits au titre d'un contrat de fiducie représentatifs
d'un bien immeuble) et les livraisons à soi-même ( opérations par lesquelles une personne obtient un bien ou une
prestation de services à partir de biens, d'éléments ou de moyens qui lui appartiennent ).

La TVA frappe enfin certaines opérations dans la mesure où ceux qui les accomplissent ont opté
pour l'assujettissement à cet impôt. Ce sont les opérations imposables sur option. Peuvent opter
pour cette imposition les personnes qui donnent en location des locaux nus à usage professionnel,
les collectivités locales, les établissements publics, les collectivités concernant leurs opérations
relatives au service de l’assainissement, aux abattoirs publics et au marché d’intérêt national, les
opérations relatives à l’enlèvement des ordures, traitement des déchets, les professionnels de la
finance et les exploitants agricoles

Question 5 : Les opérations expressément exclues du champ d’application de la TVA


Alors qu'elles devraient tomber sous le coup de l'impôt compte tenu des éléments de définition,
certaines opérations sont tout simplement exonérées de TVA. Elles sont prévues aux articles 261 à
263 du Code général des impôts et elles peuvent être regroupées en plusieurs ensembles.

L’activité entière qui est exonérée


- Activité d’enseignement, prestation de services et livraisons de biens qui leur sont étroitement
liées dans le cadres de l’enseignement. Cours ou leçons de sports, artistes qui sont directement
rémunérés par leurs élèves.
- Opérations du secteur des assurances
- Prestations médicales et paramédicales
- Opérations des organismes d’utilité générale. Opérations faites au bénéfice de toute pers par des
œuvres sans but lucratif lorsque les prix ont été homologués par l’autorité publlique.

Certaines opérations sont exonérées


- Celles portant sur les devises, billets de banque et les opérations sur les monnaies.
- Celles concernant les dépôts de fonds, les comptes courants, virements, créances, crédits.
- Certaines locations immobilières (locations de bâtiments et de terres à usage agricole) et locations
occasionnelles ou saisonnières, permanentes pour les logements meublés à usage d’habitation.

L'intérêt de l’exonération :
- Pour le client : opération est satisfaisante car il fait des économies.
- Pour l’entreprise : pas très intéressante et elle ne peut récupérer la TVA qu’elle a payé auprès de
ses fournisseurs. Elle doit la supporter comme un consommateur final. De plus, l’entreprise non
assujetti à la TVA sera soumise à un impôt particulier, la taxe sur les salaires à raison de son régime
exonératoire.
Question 6 : Le calcul de la TVA exigible
La TVA exigible c’est TVA que l'entreprise a facturé à ses clients et qu'elle a encaissé pour le
compte de l'administration. Le montant de la TVA exigible s'obtient en appliquant sur la base
d’imposition un taux de TVA .
La base d'imposition à la TVA représente les différents éléments du prix à prendre en considération
pour l'application d'un taux de TVA. Sont donc à inclure dans la base d'imposition à la TVA le
prix et tous ses accessoires. Tout le reste est à exclure.
Une fois la base d’imposition connue, il faut lui appliquer un taux déterminé pour obtenir le
montant exigé.
Il existe 4 différents taux, modulés selon le type de consommation (but : justice fiscale) :
- Le taux normal : 20%, c’est le taux de droit commun. Vise toutes les opérations imposables pour
lesquelles un autre taux n’est pas prévu.
- Le taux intermédiaire : 10% pour les opérations d’achats, ventes, importations, acquisition,
livraison, prestations de service définis pas la loi.
- Le taux réduit : 5,5% pour produits de première nécessité ( eau, produits alimentaires, repas à la
cantine, gaz, livres, spectacles). Taux plus faible pour favoriser l’accès à ses prestations.
- Le taux particulier : 2,1% : presse, médicaments remboursables par la Sécu, 140 premières
représentations théâtrales.

Question 7 : La TVA déductible.


La TVA n'est pas supportée par les redevables à partir du moment où ils peuvent déduire la taxe qui
leur a été facturée par leurs fournisseurs de celle qu'ils ont facturé à leurs clients. Le contribuable
doit être en mesure de justifier du montant de la taxe qu'il entend déduire. Il doit donc être à même
de produire une facture d'achat sur laquelle figure son nom ainsi que le prix « hors TVA », le taux et
le montant de la TVA et le prix « TVA comprise ».
Certains biens sont exclus du droit à la déduction de leur TVA comme les véhicules de transport de
personnes( sauf véhicules donnés en location, les écoles de conduite, les taxis, les ambulanciers), les
cadeaux autres que publicitaires ou de faible valeur, les produits pétroliers …etc
Les impôts sur le patrimoine et les impôts sociaux
Question 1 : Impôts sur le patrimoine – Les droits d’enregistrement.
Les droits d'enregistrement définissent une taxe ou un impôt perçu à l'occasion d'un acte juridique
appelé l'enregistrement. Établis par la loi des 5 et 19 septembre 1790 en France, ces droits
d'enregistrement concernent un très grand nombre d'actes à la fois notariés, comme le transfert
de propriété immobilière ou les démarches de succession lors de décès, et juridiques lors de
procédures judiciaires. Ils correspondent aux frais engagés par un agent appartenant aux services
spécialisés de l'administration fiscale pour mener à bien la formalité d'enregistrement, et sont en ce
sens assimilés à un impôt perçu par l'État.
Tandis que certains actes font l'objet d'une obligation d'enregistrement ( actes notariés, actes des
huissiers, transactions immobilières, transferts de patrimoine...), d'autres peuvent être librement
enregistrés pour apporter une valeur juridique à la démarche (par exemple pour une reconnaissance
de dette, un bail d'immeuble...).
Le tarif appliqué aux droits d’enregistrement est différents selon la catégorie du droit
d’enregistrement. Il existe ainsi des droits d’enregistrement proportionnels ( calculés en appliquant
un % déterminé à la valeur des biens concernés par l’acte ou la mutation, établis entre 1 à 6 % selon
le type de droit. Concerne les actes des notaires par exemple), des droits d’enregistrement
progressifs (droits dont le taux va augmenter avec l’augmentation des valeurs des biens auxquelles
il s’applique. Concerne les donations ou succession par exemple) et des droits d’enregistrement
fixes. ( impôt dont la quotité est invariable pour les actes classés dans une catégorie déterminée.).
Le paiement des droits d’enregistrement doit se faire préalablement à l’enregistrement de l’acte, en
numéraire, chèque, valeur du trésor ou par la dation en paiement.

Question 2 : Impôts sur le patrimoine – L’Impôt Sur la Fortune ( ISF )


L’ISF a été créé par la loi de finances de 1989, il a été remplacé par l’impôt sur la fortune
immobilière ( IFI ) au 1er janvier 2018.
L’ISF est un impôt régulier, il taxe les personnes physiques propriétaires d’un patrimoine. Il a
beaucoup fait débat mais il ne concernait qu’un nombre limitée de personnes. Seules les personnes
physiques dont la valeur du patrimoine dépassaient le montant de 1,3 millions d’euros étaient
assujettis à l’ISF. Ce seuil s’apprécie par foyer fiscal, en considération du régime matrimonial.
Seules les personnes domiciliées en France étaient imposables à l’ISF pour leurs biens en France et
à l’étranger.
Les biens pris en considération dans l’ISF sont plus larges que ceux de l’IFI qui l’a remplacé. En
effet, alors que pour l’IFI on ne prend en compte que les actifs immobiliers, pour l’ISF les biens
imposables sont tous les biens appartenant aux contribuables, quelque en soit la nature (meuble ou
immeuble). Sont exclus : les biens professionnels, les objets d’antiquité, d’arts ou de collection, les
droits de propriété littéraire ou artistiques.
L’ISF est un impôt progressif. Les taux du barème vont de 0% a 1,5% pour 6 tranches.
Il y a aussi un mécanisme de réduction d’impôts : dons à des organismes d’intérêt général, charge
de famille ou investissements dans les PME.

Question 3 : Impôts sur le patrimoine - La fiscalité immobilière locale.


Il s’agit d’impositions annuelles. Le produit est destiné aux collectivités territoriales qui peuvent,
fixer le taux de ces impositions. Ce taux reste limitée par la loi.
On distingue trois types de taxes.
1) La taxe foncière : C’est un impôt dû uniquement par les propriétaires. Le redevable de la taxe
foncière peut ainsi être un particulier, une entreprise ou une personne morale (société commerciale
ou société immobilière). La taxe foncière est payée chaque année par les redevables qui sont
propriétaires au 1er janvier de l’année d’imposition d’une propriété bâtie ou non-bâtie. Elle est
calculée par l’administration fiscale à partir de trois éléments : la valeur locative cadastrale de la
propriété (loyer théorique qui pourrait être appliqué si le bien immobilier était loué), le coefficient
de revalorisation et le taux d’imposition voté par les collectivités locales.
2) La taxe d’habitation : elle est due par tout propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit
d’une habitation. Elle est calculée sur la base de la valeur locative du bien en cause. Il existe des
abattements. La taxe d’habitation est en cours de disparition pour les résidences principales. Pour
80% des foyers fiscaux, la taxe d’habitation sera définitivement supprimée en 2020. Pour les 20 %
des ménages restants, l’allègement sera de 30 % en 2021, puis de 65 % en 2022. En 2023, plus
aucun foyer ne paiera de taxe d’habitation sur sa résidence principale.
3) La contribution économique territoriale : elle remplace en 2010 l’ancienne taxe
professionnelle considéré comme antiéconomique. Il pénalisait l’investissement dans les moyens de
production et entravait la croissance. Cet impôt est composé de 2 cotisations : une cotisation
foncière des entreprises et une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises

Question 4 : Les impôts sociaux


Au cours des 20 dernières années, les difficultés financières de la Sécurité Sociale, liées à la
dégradation de ses ressources pour diverses raisons, ont conduit à la création de nouveaux impôts,
qualifiés d’impôts sociaux. Ils se caractérisent effectivement par le fait qu’ils ont un but social. Ils
servent au financement de la protection sociale. Il y a la Contribution Sociale Généralisée ( CSG ) et
la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale ( CRDS )
Développer avec les questions 5,6 et 7.
Question 5 : La Contribution Sociale Généralisée ( CSG )
La CSG a été créé par la loi du 29 décembre 1990 afin de faire face aux besoins de financement de
la Sécurité Sociale. Dans l’ordre juridique français, elle est considérée par la jurisprudence
du Conseil constitutionnel comme étant une imposition de toute nature et non pas comme
une cotisation sociale.
La CSG impose les personnes physiques.
Il est non progressif mais proportionnelle. Il est prélevée à la source.
Une fraction de la CSG est déductible des montants imposables au titre de l’impôt sur le revenu
La CSG est le premier prélèvement fiscal sur le revenu des personnes physiques.
La CSG a une assiette large : revenus d’activité (salaires, revenus non salariés, pensions de retraite,
allocations de chômage), revenus du capital (revenus fonciers, rentes viagères, certaines plus-
values taxées à l'IR, revenus entrant dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux,
bénéfices agricoles ou non commerciaux), certains revenus partiellement ou totalement exonérés
d’impôts sur le revenu et produits de placement.
En 2019, les taux de la CSG sont de 9,2 % sur les revenus d'activités, et les revenus du patrimoine,
et 8,6 % pour le revenu des jeux. Il existe des taux réduits pour les revenus de
remplacement (chômage et retraites) et des taux dérogatoires sur les retraites des personnes ayant un
revenu inférieur à un certain seuil.
Le niveau de taxation est donc élevé, une assiette très large et un produit très élevé et qui procure au
Trésor des recettes importantes.

Question 6 : La Contribution au Remboursement de la Dette Sociale ( CRDS )


La CRDS est un impôt français créé en 1996 dans le but de résorber l'endettement de la Sécurité
sociale. Au début la CRDS devait être un impôt à titre exceptionnel et temporaire (13 ans) pour
alimenter directement la caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES). Depuis 2004, la
CRDS n’est plus un impôt temporaire.
Son assiette est très proche de la CSG puisqu’elle porte sur les revenus d’activité de remplacement,
les revenus du patrimoine et les produits de placement. Mais néanmoins, à la différence de la CSG,
elle frappe aussi : les sessions à titre onéreux de métaux et objets précieux. Donc son assiette est
particulièrement étendue.
Quant au taux de cet impôt il est en revanche plus faible que celui de la CSG puisqu’il s’élève
simplement à 0,5%.
À la différence de la CSG, aucune fraction de la CRDS n’est déductible de la base imposable au
titre de l’IRl. C’est donc la différence majeure qu’il faut remarquer ici entre ces deux impositions
au- delà de l’assiette et du taux.
L’application territoriale de l’impôt
Question 1 : Le domicile fiscal du contribuable.
Le domicile fiscal est une notion distincte de la nationalité d’une personne ou de la résidence
principale. En effet, une personne peut disposer de logements dans plusieurs pays ou acquitter des
impôts dans différents États.
La détermination du domicile fiscal est une question centrale pour l'application territoriale de
l'impôt sur le revenu car sa localisation détermine l'assujettissement à l’impôt.
La loi prévoit que une personne dont le domicile fiscal se situe en France sera imposée au titre de
l'impôt sur le revenu sur l'ensemble de ses revenus mondiaux (qu'ils soient de source française ou
étrangère).
Par ailleurs, une personne qui n'est pas domiciliée fiscalement en France sera imposée uniquement
sur ses revenus de source française.
Enfin, une personnes non domiciliée en France et sans revenus de sources françaises, n'est pas
redevable de l’ l'impôt sur le revenu français.

L’article 4 B du Code général des impôts définit la notion de domicile. Il énonce qu’une personne
est considérée comme ayant son domicile fiscal en France en fonction de trois critères alternatifs :
1) Si la personne a en France son foyer ou son lieu de séjour principal.
Le foyer s’entend du lieu où le contribuable habite normalement et a le centre de ses intérêts
familiaux. Il n’est pas tenu compte des séjours effectués temporairement ailleurs en raison des
nécessités de la profession ou de circonstances exceptionnelles.
Le lieu de séjour principal du contribuable signifie qu’il doit y avoir eu séjour en France. Ce séjour
doit avoir été à titre principal et s’apprécie à partir de la durée du séjour (en général il faut + de 6
mois mais ce n'est pas une règle absolue).
2) Si la personne exerce en France une activité professionnelle.
Cette activité peut être salariée ou non. Ne concerne pas une activité professionnel exercée à titre
accessoire. Le caractère principal est apprécié en fonction du temps consacré à l’activité et si
nécessaire en fonctions des revenus.
3) Si la personne a en France le centre de ses intérêts économiques.
La loi ne précise pas sa signification. Selon l’administration fiscale certains éléments permettent
d’identifier le centre d'intérêt économique du contribuable : lieu des investissements, siège de ses
affaires, lieu où il administre ses biens,lieu où il à le centre de ses activités professionnels, lieu d’où
il tient la majeure partie de ses revenus.
Un seul critère suffit à déterminer la domiciliation fiscale du contribuable en France.
Question 2 : Les règles d’application territoriale de l’impôt sur les sociétés.
Ces règles déterminent l’imposition des sociétés française exerçant une activité à l’étranger et vice-
versa. Ce n’est pas la notion de domicile qui prévaut car l’application territoriale de l’impôt sur les
sociétés est dominée par le principe de territorialité.
Selon l’article 209 du Code général des impôts, les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés
sont déterminés en tenant compte des bénéfices exploités en France.
Une société étrangère qui développe une activité commerciale en France doit payer l’impôt sur les
sociétés pour les bénéfices qu’elle retire à condition que cette activité soit exercée dans le cadre
d’une entreprise exploitée en France.
Une société française qui va hors du territoire peut voir les bénéfices échapper à l’impôt sur les
sociétés à condition que l’activité soit réalisée hors de France, dans le cadre d’une entreprise
exploitée hors France.
Il existe 3 critères d'identification « d’entreprise exploitée en France ou hors de France » :
1) Société exploite un établissement (exerce une activité commerciale dans le cadre d’un établissement).
2) Activité réalisée par 1 représentant pourvue d’une personnalité distincte de celle de la société.
3) Réalise un cycle complet d’opération commerciale.

Question 3 : Le problème de la double imposition internationales et ses solutions.

Le phénomène de double imposition internationale.


La double imposition internationale c’est le fait pour un même contribuable d’être soumis à raison
d’une même matière imposable et au titre d’une même période à des impôts appliqués par plusieurs
entités fiscales, dans des conditions tel qu’il en résulte pour lui une surcharge fiscale.
Ce phénomène peut se produire à plusieurs niveaux :
1) Double imposition à l’échelon nationale : au sein d’un même État, deux ou plusieurs autorités
fiscales (État, collectivité territoriale) opposent le même contribuable, la même matière imposable
et au titre d’une même période.
2) Double imposition au plan international : le contribuable est assujetti à plusieurs système
fiscaux. Plusieurs États veulent l’imposer au titre de la même période, à raison de la même matière.
Une double imposition peut être fréquente dans la mesure où chaque État exerce librement son
pouvoir d’imposer. Aucun principe juridique impose aux États de se préoccuper de la situation d’un
contribuable imposé aussi par d’autres États. Il n’y a pas de principe générale du droit international
qui prohibe la double imposition, il faut donc une entente conventionnelle des États pour remédier à
cette situation.
Le mouvement de lutte contre la double imposition internationale.
Les premières mesures pour réduire/éliminer les doubles impositions internationales sont apparues
au lendemain de la 2GM. Certains États ont cherché à prévenir ce risque en adoptant des mesures
unilatérales (exemple : exemption d’impôts pour les revenus à l’étranger). Ces solutions
présentaient des intérêts mais aussi des limites car elles laissaient persister des éléments de double
imposition.
Pour éliminer le phénomène de double imposition internationale, il est préférable d'emprunter la
voie conventionnelle. Développement de ce type de convention en 1920. Aujourd’hui, la France est
liée par des dizaines de conventions internationales. C'est l'aboutissement d'un mouvement débuté il
y a près d'un siècle et qui ne cesse de se renforcer car les conventions internationales s'inscrivent
dans des perspectives élargies. Leur objet n'est plus uniquement la résolution des problèmes de
double imposition mais elles ont des perspectives aussi vastes que l'impôt.

Les mesures de lutte contre la double imposition internationale.


Cette lutte prend appui sur des conventions fiscales internationales, qui n’ont cependant pas pour
objet de remplacer les dispositions nationales par un système supranational dont elles formeraient la
source.
Le rôle de ces mesures est de corriger, dans certaines situations, les dispositions des lois fiscales
internationales. Elles s’appliquent quand la mise en œuvre des lois internes aura pour effet de
générer une double imposition.Les conventions fiscales s’efforcent d’établir une répartition des
compétences fiscales entre États signataires. Elles cherchent a identifier parmi les États celui qui a
le pouvoir d’imposition principal.
Pour cela, les États signataires suivent une même méthode.
1) On identifie l’État de résidence du contribuable.
Le plus souvent, si le contribuable est une personne physique, plusieurs critères subsidiaires
permettent de le rattacher a un seul Etat. : Le foyer d’habitation permanent, les centres d’intérêt
vitaux , le lieu de séjour habituel et la nationalité de l’intéressé.
Si le contribuable est une personne morale, la solution apportée est différente. Le conflit se résout
par l’utilisation d’un seul critère généralement : le siège de sa direction effective.
2) On identifie les revenus de ce contribuable qui trouvent leur source dans l’autre État.
Les conventions fiscales distinguent plusieurs catégories de revenus et fixent pour chacune d’elles
une regle concernant l’attribution du pouvoir d’imposer (ex de catégorie : revenus immobiliers,
dividendes, intérêts, redevances, pensions, sommes perçues par les étudiants, etc.). Une fois la
qualification opérée on identifie l’Etat source des revenus de chaque catégorie. Les regles de source
ne sont pas toujours formulées très distinctement. Il peut arriver que les conventions n’en
contiennent pas, dans ce cas il faut se reporter au droit interne.
3) On se reporte aux règles issues de la convention et qui attribuent le pouvoir d’imposition .
Elles prévoient généralement que pour certains revenus, le pouvoir revient a un État, et pour
d’autres le pouvoir est partagé entre les deux États.

Question 4 : Les règles d’application territoriale de l’impôt sur le revenu (10 pts)
Les règles d'application territoriale de l'impôt sur le revenu traduisent à la fois l'affirmation par
l'État français de sa souveraineté fiscale et la recherche d'une rentabilité de cet impôt qui ne soit pas
réduite, limitée par le jeu des frontières. La domiciliation fiscale est l’élément essentiel de
l’application de l’impôt. Elle détermine l’assujettissement d’une personne a l’impôt mais également
la portée, l’étendue de son obligation fiscale.
Les personnes domiciliées fiscalement en France sont soumises a l’impôt sur le revenu a raison de
l’ensemble de leurs revenus mondiaux. Les personnes non domiciliées fiscalement en France n’ont
qu’une obligation fiscale restreinte, et ne sont redevables de l’impôt sur le revenu que s’ils
perçoivent des revenus de source française ou disposent d’une habitation en France.
Parfois se pose le problème de la double imposition fiscal.
Compléter avec les questions précédentes.
Les procédures fiscales

En France, les impôts sont généralement établis grâce aux déclarations faites par les contribuables
eux- mêmes qui vont parfois chercher à éviter un prélèvement que le fisc prétend opérer sur leur
patrimoine. Or, la nécessité de l’impôt est reconnu comme ayant valeur constitutionnelle et
comme un élément nécessaire de l’organisation sociale. Il est donc légitime que l’administration
fiscale ait le pouvoir de le lever, y compris, au besoin, en forçant les contribuables.

Question 1 : Les formes générales de contrôle.

On distingue d’une part le contrôle de bureau ( contrôle de forme qui permet de relever les
erreurs matérielles tels que adresse, nom, situation et l’examen critique ( examen de tous les
points des déclarations souscrites, à l’aide des renseignements et documents qui figurent au
dossier). Ces contrôles sont effectués par plusieurs voies :

1) Demande de renseignements : l’administration fiscale peut toujours demander au


contribuable des renseignements, justifications ou éclaircissement relatifs aux déclarations.
Quand l’administration fiscale relève une anomalie ou une irrégularité dans la déclaration du
contribuable, elle peut le demander pour contrôler l'impôt.

2) Droit de communication : permet aux agents de l’administration pour l’établissement de


l’assiette et pour le contrôle des impôts d’obtenir communication de certains documents et
renseignements, auprès du contribuable ou d’un tiers. Les renseignements demandés concernent
des documents divers: relevés de compte, factures, livre d’inventaire, copies de chèques, lettres…
Les personnes soumis à ce droit doivent fournir une réponse sous peine d’amende de 5.000 €

3) Demandes d’éclaircissements et de justifications :

La demande d’éclaircissement : objet non délimité par la loi. Peut porter sur tous les points de la
déclaration obscurs (sur la forme / le fond) et l’administration fiscale va demander au C des
explications concernant les discordances entre différents éléments.

La justification : vise a obtenir des éléments de preuve ou de commencement de preuve. Elle est
plus contraignante et c’est la raison pour laquelle la loi énumère limitativement les points sur
lesquels la demande de justification peut porter

4) Droit de visite et de saisie : procédure exceptionnelle qui permet à l’AF de pénétrer dans le
domicile du contribuable et en tous lieux (publics / privé) afin de rechercher et de saisir des
documents qui permettent d’établir une fraude fiscale présumée.
Question 2 : Les mesures de contrôle particulier
1) Le droit d’enquête : Le droit d'enquête est une procédure d’enquête administrative destinée à
rechercher si des assujettis à la TVA ont méconnu les règles de facturation auxquelles ils sont
soumis. Permet de découvrir des absences de facturations, des facturations omettant certaines
mentions obligatoires, erronées, fausses. Ce droit est encadrée par la loi. L’administration française
ne peut procéder qu’à des constations matérielles et à un inventaire des ressources. L’enquête se
conclue par la rédaction d’un PV qui consigne les manquements constatés.
2) Mesures contre la fuite fiscale : dans la fuite fiscale on distingue la fraude fiscale et l’évasion
fiscale. La fraude fiscale est un détournement illégal d’un système fiscal afin de ne pas contribuer
aux charges publiques. C’est le fait d’enfreindre directement et délibérément les règles relatives à
l’établissement et au paiement de l'impôt.
L'évasion fiscale, qui est légale, c'est utiliser les failles du système afin de réduire les charges
d’imposition. C’est une démarche consistant à rechercher le bénéfice d’un avantage fiscal en ayant
recours à des procédés qui consistent à déguiser la réalité de certaines opérations sous une
apparence dont est induite la qualification fiscale produisant l’effet recherché.
Pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale, de plus en plus de conventions internationales sont
signées.

Question 3 : Les vérifications fiscales – La vérification de comptabilité.

Il s’agit d’examiner la comptabilité d’une entreprise et de confronter cette comptabilité aux


éléments d’exploitation et aux renseignements obtenus par l’administration fiscale. Son but est
donc de vérifier si les déclarations du contribuables étaient sincères et exhaustives.
Elle concerne les personnes soumises à l’obligation de tenir une comptabilité pour l’activité
(commerçant, professions libérales, agricoles) mais également l’impôt sur le revenu, l’impôt des
sociétés et la taxe sur le chiffre d'affaires.
Le contrôle est effectué chez le contribuable, chez son expert comptable. Le contribuable doit
présenter tous les documents comptables que la loi fiscale lui prescrit de tenir. L’agent du fisc va
procéder à une vérification de portée variable (générale, simple, complète, limitée, étendue).
Le contrôleur ne peut emporter de documents à l’issue de ce contrôle à moins que le contribuable en
ait fait la demande par écrit.

Le déroulement de la vérification de comptabilité


1) Phase de préparation : elle précède la vérification. Le vérificateur va recueillir le plus de
renseignements possible (documents détenus par l’administration, recherche en utilisant son droit de
communication).
2) Phase de la vérification : l’administration fiscale adresse au contribuable un avis de vérification
qui indique les années soumises au contrôle, mentionne expressément (sous peine de nullité) la
faculté de se faire assister par un conseiller. Le contribuable doit être informé de la date de début de
la vérification par un avis reçu au moins deux jours plus tôt.
Ensuite, il y a la prise de contact. C’est un premier entretien lors duquel le contrôleur visite
l’entreprise pour avoir connaissance de ses activités réelles et des moyens mis en œuvre.
Il tente d’obtenir des informations sur l’entreprise. Il se fait expliquer l’objet de l’exploitation, les
activités secondaires, la nature de la clientèle, le personnel, la territorialité de l’activité, la situation
financière,...etc
Il procède à un examen des mécanismes et moyens comptables utilisés par l’entreprise et il se fait
communiquer les PV des conseils et assemblées, les rapports des commissaires aux comptes, les
registres des titres, le rapport de gestion, les contrats avec les principaux clients et les conventions
relatives notamment à la rémunération des dirigeants.
3) La phrase du contrôle formel : il porte sur la tenue de la comptabilité. Il s’agit de déterminer si
tous les livres et tous les documents comptables qui doivent être tenus sont effectivement tenus et
s’ils sont cohérents. On examine les comptes et leur conformité au regard des règles générales
comptables et fiscales.
L’agent va contrôler en priorité les points qui présentent des anomalies. Le vérificateur peut
proposer au contribuable une réunion informelle au cours de laquelle il va lui exposer la nature et le
fondement juridique des rectifications qu’il a l’intention de retenir. Sert à clarifier les arguments.
Après, l’administration fiscale porte à la connaissance du contribuable le compte-rendu du contrôle.
Si aucune insuffisance/ anomalies n’a été constatée il reçoit un avis d’absence de rectification.
En cas d’anomalie, l’administration fiscale procède aux rectifications des bases d’imposition par
rapport aux chiffres déclarés. Elle informera le contribuable du montant des droits, taxes et planéités
qui résultent de ces rectifications dans une proposition de rectification.

Question 4 : Les vérifications fiscales - L’examen contradictoire de la situation fiscale des


personnes physiques ( ESFP )
Cela concerne tout contribuable passible de l’impôt sur le revenu. Il s’agit de contrôler la sincérité
et l’exactitude de la déclaration des revenus.
Cet examen vise surtout les contribuables où une disproportion est apparue entre le revenu déclaré
et les dépenses.
Il intervient souvent en complément de vérification de comptabilité pour vérifier les revenus
individuels des exploitants ou dirigeants d’une entreprise.
Il consiste dans un contrôle de cohérence entre les revenus déclarés et la situation patrimoniale, de
trésorerie et les éléments du train de vie des membres du foyer fiscal.
Le déroulement de l'examen
Le contribuable, objet d’un examen, doit être informé de la date de début de l’examen, par un avis
reçu 2 jours plus tôt. À la date prévue, la procédure est engagée. Elle a lieu dans les locaux de
l’administration fiscale mais peut aussi se dérouler en tout lieu (entreprise, chez son conseil, au
domicile du contribuable).
1) Préparation : examen complet du dossier du contribuable et des recherches extérieures. Le
vérificateur effectue un contrôle formel et de cohérence des déclarations souscrites par le
contribuable pour déterminer les recherches extérieures qu’il faudra entreprendre.
Le vérificateur se met en relation avec différents services afin de recouper les informations
essentielles à la poursuite du contrôle. En consultant les services d’assiette, de contrôle, et de
recouvrement, il peut découvrir si le contribuable a auparavant respecté ses obligations déclaratives,
sa situation, les anciens contrôles et leurs résultats.
Le vérificateur peut appeler des services spécialisés pour identifier les comptes bancaires du
contribuable et les comptes bancaires des personnes qui habitent sous son toit ou le lieu d’exercice
de leurs activités.
2) Les recherches extérieures : pour compléter les éléments recueillis à ce stade, le contrôleur
effectue ensuite des recherches extérieures, en utilisant le « droit de communication » et peut
obtenir des éléments précis auprès des banques ou de l’administration publique.
Si ce premier contrôle permet au vérificateur de douter de la sincérité des déclarations du
contribuable, il va engager un dialogue avec le contribuable afin d’obtenir des explications sur les
points qui laissent présumer que les revenus perçus sont supérieurs à ceux déclarés. L’agent établit
alors une balance de trésorerie, qui retrace l’ensemble des encaissements et décaissements. On
essaie de déterminer si au cours de la période donnée, le montant des dépenses du contribuable
s’équilibre avec celui de ses ressources.
Lorsque les dépenses sont d’un montant supérieur à celui des ressources, on peut alors penser que
certaines ressources ont été dissimulées.
3) Le dialogue contradictoire : lorsqu’il établit cette dissimulation, et que le vérificateur envisage
de rectifier les bases d’imposition, il doit faire une entrevue contradictoire avec le contribuable sur
les points qu’il envisage de retenir avant de clore la procédure.
4) La notification de rectification : enfin, l'examen s’achève avec l’envoi d’une notification de
rectification si le vérificateur a constaté une insuffisance non justifiée des ressources par rapport aux
dépenses.
L'ESFP constitue une synthèse du contrôle fiscale qui concentre la plupart des moyens de contrôle :
contrôle de bureau, droit de communication et demande d’éclaircissement.
Cet examen présente en outre pour le contribuable le risque d’aboutir à une procédure de taxation
d’office.
Question 5 : Les garanties offertes au contribuable, objet d’une vérification.
1) Obligation d’information : le contribuable objet d’une vérification doit en avoir été informé.
Cet avis de vérification doit contenir certaines informations : l’année soumises à vérification, la
possibilité de se faire assister par un conseil, la date à laquelle doit débuter la vérification.
Avant l’engagement d’une vérification fiscale, l’administration fiscale doit faire parvenir la « charte
du contribuable vérifié ». Ce document est un guide pratique et un corpus de règles qui sont
opposable à l’administration fiscale dans le domaines des procédures fiscales.
2) Obligation d’un débat contradictoire : le contribuable ne doit pas être privé de la possibilité
d’un débat oral et contradictoire avec le vérificateur.
3) Limitation de la durée des vérifications : la loi limite les vérifications. Elles ne peuvent pas
excéder 3 mois pour les vérification de comptabilité. Un ESFP peut durer 1 an maximum
4) Obligation de faire connaître les résultats : l’administration fiscale qui a procédé à une
vérification de comptabilité ou un ESFP doit porter les résultats à la connaissance du contribuable.
Dans la proposition de rectification, on doit indiquer : le montant des droits, montants des taxes et
pénalités.
5) Caractère définitif : certaines dispositions législatives tendent à donner un caractère définitif à
la vérification fiscale. Quand elle est achevée, interdiction de procéder à nouveau à ce contrôle pour
la même période pour les mêmes impôts et la loi limite le droit de reprise de la procédure.

Question 6 : La rectification de l’imposition – Les procédures de rectification contradictoires.


Si le contribuable s’est conformé à ses obligations en termes de déclarations, l'administration fiscale
met en œuvre la procédure de rectification contradictoire. On distingue la procédure de droit
commun, la procédure de règlement particulière et la procédure d’abus de droit.

La procédure de droit commun.


Elle est régie par les articles L 55 du Livre de procédures fiscales et fait l’objet d’une application
générale. Elle concerne tous les impôts pour lesquels le contribuable est tenu à une obligation
déclarative. L’administration fiscale peut y avoir recours lorsqu’elle souhaite modifier les
déclarations du contribuable (du à une insuffisance/ dissimulation/ omission des éléments qui
servent de base au calcul de l'impôt). Elle s’applique quelque soit le contrôle qui a révélé le
manquement mais pas aux erreurs matérielles qui concernent le calcul même de l’impôt.
Cette procédure débute par la notification d’une proposition de rectification adressée au
contribuable ( dans les 3 ans qui suivent l’année au titre de laquelle l’impôt est dû ). Une
proposition de rectification doit être motivée de manière à permettre au contribuable de formuler ses
observations ou de faire connaître son acceptation. Le contribuable dispose d’un délai de 30 jours
pour faire connaître son avis.
En cas de silence du contribuable, l’administration fiscale peut procéder à l’imposition dans les
termes qu’elle a prévu à la fin du délai.
Si le contribuable produit des observations (critiques), et que ces propositions semblent fondées,
l’administration fiscale va modifier son projet ou l’abandonner.
En cas de rejet des observations du contribuable, l’administration fiscale doit l’informer et peut
procéder à l’imposition au terme d’un délai de 30 jours.

La procédure de règlement particulière.


Elle vise à faciliter la conclusion des vérifications de comptabilités dans des PME. Les
contribuables qui sont l’objet d’une vérification de comptabilité ont la possibilité de demander à
régulariser spontanément les erreurs/ inexactitudes/ omissions relevées au cours du contrôle.
Pour l’engager, le contribuable doit faire une demande expresse, avant proposition de rectification.
Il doit déposer une déclaration complémentaire dans les 30 jours de sa demande. Il doit régler
l’intégralité des suppléments de droit ou des intérêts de retard au moment du dépôt de cette
déclaration. Il accepte les conclusions du vérificateur et s’engage à payer son rappel d’impôt à brève
échéance en échange d’une minoration des intérêts de retard. Il bénéficie alors d’un taux d’intérêt
de retard réduit de moitié. C’est une régularisation qui ne peut concerner que des erreurs qui ne
remettent pas en cause la bonne foi du contribuable.

La procédure d’abus de droit.


Elle s’applique à tous les impôts et permet à l’administration fiscale d’écarter tous les actes
constitutifs d’abus de droit. C’est une procédure répressive et très sévère. En cas d’abus de droit une
augmentation équivalente à 80% de l’imposition ainsi rectifiée s’applique.
Cette procédure concerne les actes qui ont un caractère fictif et les actes inspirés par le motif
d'éluder ou d'atténuer les charges fiscales. En présence de tels actes, le fisc va leur restituer leur
véritable caractère et en tirer les conclusions qui s’imposent sur le plan fiscal concernant le montant
de l’impôt. L’administration fiscale peut écarter ses actes et prendre en considération la situation
réelle du contribuable et non pas le montage qu’il a réalisé.
En ce qui concerne sont déroulement, l’administration fiscale notifie une proposition de
rectification qui mentionne le fait qu’elle compte faire application de la procédure d’abus de droit.
La notification est motivée pour permettre au contribuable de présenter des observations.
L’acceptation est sous 30 jours.
En cas de désaccord entre l’administration fiscale et le contribuable, le comité de l’abus de droit
fiscal peu être saisie pour un avis consultatif.
Question 7 : La rectification de l’imposition – Les procédures d’imposition d’office.
Les impositions d’office sont des procédures de redressement fiscal engagées par l'administration
fiscale à l'encontre d'un contribuable. Elle permet, dans certains cas particuliers, d'obtenir le
paiement d'un impôt non réglé par le contribuable. Ce sont des procédures pénalisantes car elles ne
présentent pas de caractère contradictoire.
En ce qui concerne son déroulement, l’administration fiscale va pouvoir imposer le contribuable à
partir des éléments dont elle dispose sans que le contribuable soit invité à expliquer sa position.
Elle est seulement tenue d’informer par écrit des bases de l’imposition d’office et de leurs modalités
de détermination et cela 30 jours au moins avant la mise en recouvrement des impositions.
Cette procédure implique que le contribuable devra ultérieurement supporter la charge de la preuve
s’il conteste devant les tribunaux l’imposition dont il est l’objet.
Les impositions d’offices sont prévus dans plusieurs situations :
- Quand le contribuable n’a pas produit (ou tardivement) une déclaration concernant l’impôt.
- Quand le contribuable n’a pas répondu à une demande d’éclaircissements ou de justifications.
- Quand le contribuable, ne résidant pas en France, n’a pas satisfait à son obligation de désigner un
représentant en France malgré la demande de l’administration fiscale.

Question 8 : Les sanctions.


Les sanctions fiscales
Elles peuvent prendre la forme de majoration de droit ou d’amendes fiscales. Elles sont
éventuellement assorties d’un intérêt de retard qui vise à réparer un préjudice subi par l’État du fait
du non respect par les contribuables, des leurs obligations en matière de déclaration et de paiement
de l’impôt. Cet intérêt n’est donc pas une sanction mais une réparation.
Les sanctions fiscales sont prévues par la loi dans 3 hypothèses :
1) Suite à des insuffisances de déclaration : majoration de 40% dans l’hypothèse d’un
manquement délibéré.
2) Suite au défaut de production d’une déclaration ou du retard dans sa production.
3) En cas de défaut total ou partiel de paiement de l'impôt ou en cas de retard.

Les sanctions pénales


Les sanctions auxquelles s’expose le contribuable sont des sanctions fiscales, mais également, le cas
échéant, des sanctions de caractère pénal. Elles sont prononcées par le tribunal correctionnel.
L’art 1741 du Code général des impôts prévoit une amende et d’un emprisonnement qui peut aller
jusqu’à 5 ans à que quiconque qui se soustrait ou tente de se soustraire frauduleusement à
l’établissement ou au paiement des impôts, omet de faire sa déclaration dans les délais prescrit,
dissimule volontairement une part des sommes sujettes à l’impôt, organise son insolvabilité ou met
obstacle par d’autres manœuvres au recouvrement de l’impôt.
Sont aussi incriminés pénalement d’autres comportements qui ont en commun l’intention de leur
auteur d’échapper à l’impôt en enfreignant la loi : délits commis par les agents d’affaires, les
experts-comptables, par les experts qui participent à l’établissement de documents comptables
falsifiés, délit de rébellion collectif à l’égard de l’impôt , certaines fraudes sur la TVA , aider
quelqu’un a déplacer sa fortune à l’étranger ou commettre sciemment dans la déclaration de
revenus, de valeurs et de capitaux mobiliers pour l’établissement de l’impôt sur le revenu, une
omission ou une insuffisance excédant le dixième de son revenu imposable.

Question 9 : Le contentieux de l’imposition.


Le contentieux de l’imposition se caractérise par l’absence d’une juridiction unique spécialement
compétente pour statuer dans ce domaine. Il aurait pu sembler normal que ce contentieux relatif au
service public relève du juge administratif. Mais en réalité il se partage entre juge judiciaire
( impôts indirects + impôts qui ne sont pas perçus par voie de rôle nominatif) et juge administratif
( impôts directs + taxes sur le chiffre d’affaire).

La phase préalable de réclamation auprès de l’administration


Avant la saisine du juge, une phase de réclamation auprès de l’administration fiscale est prévue. Si
le contribuable souhaite contester l’imposition dont il est l’objet, il doit d’abord le faire directement
auprès de l’administration fiscale.
Cette réclamation est formulée par écrit et envoyée au service des impôts du service d’imposition.
Elle peut prendre la forme d’une simple lettre sur papier libre. Elle doit mentionner l’imposition
contestée mais aussi exposer sommairement les faits, moyens et conclusions du contribuable. Elle
est signée de façon manuscrite par son auteur. Elle doit contenir les documents suivants : avis
d’imposition, avis de mise en recouvrement, une pièce justifiant le montant de la retenue.
Elle doit être déposée au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant celle de la mise en
recouvrement. Le paiement est l’élément à partir duquel est calculé le délai de dépôt de la
réclamation.
Le dépôt d’une réclamation ne suspend pas le paiement de l’impôt. S’il ne veut pas acquitter
l’impôt, le contribuable doit assortir sa réclamation d’une demande de sursis en paiement.
Une fois la réclamation déposée, elle est instruite par l’administration fiscale. Seul le directeur du
service qui a établi les bases d’imposition ou assuré la liquidation de l’impôt a le pouvoir de statuer
sur la réclamation et dispose de 6 mois pour procéder à cette appréciation à compter de la
présentation de cette réclamation. Ce délai peut être rallongé, après information du contribuable.
Au terme du délai, l'AF doit rendre sa décision et la notifier au contribuable. Elle peut admettre
totalement ou partiellement la demande du contribuable ou rejeter la réclamation. Ce rejet devra
être motivé par l’administration fiscale.
En cas de rejet, total ou partiel, le contribuable possède un délai de 2 mois pour saisir le juge.

La phase proprement contentieuse


1) La première instance : devant le juge administratif ou juge judiciaire selon la situation.
2) L’appel : les décisions rendues en 1° instance peuvent être contestés en appel, dans un délai de 1
mois pour le juge judiciaire et deux mois pour le juge administratif.
3) La cassation : le recours est non suspensif. Ce pourvoi peut être formé devant la Cour de
cassation ou le Conseil d’État dans les 2 mois qui suivent la signification de l’arrêt de la cour
d’appel.

Question 10 : Le contentieux du recouvrement.


Comme toutes les créances publiques, l'impôt donne lieu à une procédure de paiement
(recouvrement). Une fois l’impôt établi, il reste à obtenir le paiement du contribuable mais celui- ci
peut contester les poursuites engagées à son encontre par le trésor public en vue de parvenir au
recouvrement de cet impôt.
L’administration fiscale et le juge fiscal ne sont donc pas saisis d’une demande qui met en cause
l’assiette ou la liquidation de l’impôt, c’est le recouvrement de l’impôt qui est contesté.
Recouvrement = encaisser une recette ou percevoir le montant d’un impôt ou d’une taxe.

Le domaine du contentieux du recouvrement


Il est délimité étroitement. Le contribuable peut tenter de s’opposer aux poursuites en faisant valoir
certains arguments seulement :
1) Opposition à l’acte de poursuite : contester la validité en la forme des actes de poursuite
(régularité des poursuites). Soutenir que l’acte de poursuite est entaché d’une irrégularité de forme
qui ne respecte pas certaines exigences posées par la loi (ex la méconnaissance des délais ou le fait
qu'il ne présente pas toutes les caractéristiques requises).
2) Opposition à contrainte : remettre en cause l’existence même de l’obligation de payer. Le
contribuable peut invoquer tous les motifs pour autant qu’ils ne mettent pas en question l’assiette de
l’impôt ou la liquidation de l’impôt.
3) Invoquer la prescription de l’action en recouvrement.
4) Mettre en évidence que la somme qui lui est réclamée n’est pas encore exigible ou n’est
plus exigible.
5) Soutenir que le montant est excessif dans la mesure où il ne tient pas compte du paiement
partiel qu’il a déjà effectué

Le déroulement du contentieux du recouvrement


Quelque soit le motif, le C est tenu de former au préalable un recours administratif. Le contribuable
doit adresser à l’administration fiscale une réclamation préalable dans un délai de 2 mois.
Le chef de service compétent dispose de 2 mois pour répondre à compter du dépôt de la demande
pour statuer sur ce recours. En cas de silence, c’est un rejet.
Ensuite, le contribuable dispose de 2 mois pour saisir le juge fiscal. La juridiction compétente varie
en fonction des moyens développés dans la contestation.

Question 11 : Le contentieux de l’annulation en matière fiscale.


Désigne l’hypothèse dans laquelle le contribuable va rechercher l’annulation pour illégalité d’un
acte administratif qui interfère avec le statut fiscal. Ce recours pour excès de pouvoir est ouvert
devant le juge administratif même sans texte.
Le recours en excès de pouvoir occupe traditionnellement une place réduite dans le contentieux
fiscal en raison de la mise en œuvre de l’exception de recours parallèle. À partir du moment où une
mesure de plein contentieux existe, le recours en excès de pouvoir a été écarté.
Toutefois, les choses ont été atténuées par la jurisprudence et la théorie des actes détachables qui
vient limiter la portée de l'exception de recours parallèle. Après avoir pendant longtemps opposé
une fin de non recevoir au recours en excès de pouvoir qui mettait en cause des décisions
concernant les impôts (à partir du moment où il existait une autre voie de droit contentieuse), le
Conseil d’État a fini par admettre la possibilité de tels recours en cette matière.
Si bien que selon la jurisprudence lorsqu’un acte administratif est détachable de la procédure
d’imposition, le recours en excès de pouvoir dirigé contre cet acte est recevable alors même
qu’existe le contentieux de l’imposition et, en particulier, le recours de plein contentieux.
D’après la jurisprudence administrative les actes réglementaires sont considérés comme détachables
de la procédure d’imposition et peuvent ainsi faire, dans tous les cas, l’objet d’un recours en excès de
pouvoir. S’agissant des actes administratifs non réglementaires la détachabilité est admise plus
rarement.
Le contentieux de l’annulation en matière fiscale est, en pratique, exploité assez souvent par les
contribuables.
Question 12 : Le contentieux de la responsabilité en matière fiscale.
Le contribuable peut rechercher la responsabilité de l’administration et demander réparation d’un
préjudice subi par l’activité de l’administration.
Le contribuable qui obtient un dégrèvement total ou partiel de son imposition ne bénéficie pas de
plein droit d’un dédommagement sauf pour intérêts moratoires. Il doit engager une nouvelle
procédure sur le plan du droit commun de la responsabilité.
Suite a un revirement jurisprudence (CE 2011, Krupa), l’exigence de faute lourde est abandonné
pour une faute simple. Cette faute simple est assortie d’exigence : démonstration que la décision
illégale d’imposition ou de recouvrement a eu pour lui directement des conséquences matérielles ou
troubles dans ses conditions d’existence.
La répartition des compétences entre juge judiciaire et juge administratif obéit en outre à des règles
complexes.
1) Pour le juge administratif :
- Fautes intervenues lors des opérations d’assiette.
- Quand le litige concerne impôt direct ou le chiffre d'affaires.
- Si la faute est détachable des opérations d’assiette
Pour la réparation de services fiscaux pour les dommages causés en dehors de toute contestation
relative à l’assiette ou à la perception de l’impôt, le juge administratif est en principe seul
compétent à moins que le litige se rattache à une procédure suivie au pénal.
2) Pour le juge judiciaire :
- Fautes intervenues lors des opérations de recouvrement.
- Actions en réparation contre les agents du fisc sur une faute personnelle lorsque cette faute est
détachable du service.
3) Concernant la faute :
- Si la faute a été commise dans l’exécution des poursuites, le juge judiciaire est seul compétent.
- Si la faute réside dans la décision d’engager les poursuites, le juge compétent est celui qui est
compétent pour statuer sur les contestations de même nature.

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