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le 19 octobre 2010
Jury
Armelle Joly
Olivier Anceschi
Je souhaite remercier Mme Armelle Joly ainsi que toute l’équipe du Département de
Documentation Scientifique chez Servier pour leur accueil chaleureux et leurs conseils.
Merci aussi aux collaborateurs rencontrés chez Servier sans qui cette enquête n’aurait pas
été possible. Merci pour leur disponibilité et leur participation.
Je remercie M. Olivier Anceschi pour ses conseils qui m’ont aidé à approfondir la réflexion de
mon mémoire.
Un grand merci également à toute l’équipe de l’INTD et à mes collègues avec qui j’ai passé
une très bonne année.
Merci enfin à Johann, à ma famille et à mes amis pour leur soutien et leur patience.
2
Notice
Conscients que l’information est un atout pour rester compétitifs, la plupart des organismes
développent des services de veille qui reçoivent, filtrent, traitent et diffusent une information
adaptée aux besoins du public. Ces services de veille cherchent continuellement à optimiser
leur offre pour justifier leur existence. L’objectif de ce mémoire est de comprendre les
enjeux d’une optimisation de l’offre de veille et les techniques mises en place pour dégager
des axes d’amélioration. Dans une première partie, l’auteur s’attache à définir l’ensemble des
concepts en lien avec la problématique : Qu’est-ce que la veille réglementaire ? Et que
signifie « optimiser son offre » ? L’auteur analyse ensuite les prestations de veille
réglementaire du Département de Documentation Scientifique (DDS) des laboratoires
pharmaceutiques Servier à travers une enquête de satisfaction menée auprès des
utilisateurs. À partir des résultats obtenus, il propose des axes d’amélioration comme
étendre le périmètre de la veille, faire évoluer les produits proposés aux utilisateurs et
acquérir de nouveaux outils de production.
Mots-clés :
veille ; droit ; service de veille ; service d’alerte ; optimisation ; satisfaction ; enquête ;
entretien ; laboratoire pharmaceutique
3
Table des matières
Remerciements ....................................................................................................... 2
Notice...................................................................................................................... 3
Table des matières.................................................................................................. 4
Liste des tableaux ................................................................................................... 7
Liste des figures...................................................................................................... 8
Introduction............................................................................................................ 9
4
3.1.3 Se positionner face à la concurrence.......................................................... 26
3.1.4 Conforter les relations entre acteurs .......................................................... 26
3.1.4.1 Placer le client au cœur de la stratégie............................................... 26
3.1.4.2 Entretenir des partenariats................................................................ 27
3.1.5 Piloter le circuit de la veille ....................................................................... 27
3.1.5.1 Panorama des outils ......................................................................... 27
3.1.5.2 Évaluer les outils.............................................................................. 29
3.1.6 Exploiter les indicateurs............................................................................ 29
3.2 Panorama des méthodes d’enquêtes ............................................................. 30
3.2.1 Le recueil de témoignages d’experts .......................................................... 30
3.2.2 La réalisation d’entretiens ......................................................................... 30
3.2.3 La méthode du questionnaire.................................................................... 30
4 Le contexte général....................................................................................... 33
4.1 Présentation de la société Servier.................................................................. 33
4.2 Les activités du Département de Documentation Scientifique........................... 33
4.2.1 La multiplicité de l’offre ............................................................................ 33
4.2.2 Le public du DDS ..................................................................................... 34
4.2.3 Les moyens techniques ............................................................................ 34
4.2.3.1 Les outils utilisés.............................................................................. 34
4.2.3.2 Le site Intranet du DDS .................................................................... 35
4.3 Le travail de veille réglementaire................................................................... 36
5 La démarche globale de l’enquête ................................................................ 38
5.1 Un environnement propice............................................................................ 38
5.2 La définition de la problématique .................................................................. 38
5.3 Le choix de la méthode d’enquête ................................................................. 39
6 Les étapes de l’enquête................................................................................. 41
6.1 Élaborer un planning prévisionnel.................................................................. 41
6.2 Cibler le public............................................................................................. 42
6.2.1 Connaître son public ................................................................................ 42
6.2.2 Faire un échantillon.................................................................................. 42
6.2.3 Contacter les individus ............................................................................. 42
6.3 Rédiger un guide d’entretien......................................................................... 43
6.3.1 Allier différents types de questions ............................................................ 43
6.3.2 Définir les thèmes à aborder ..................................................................... 43
6.3.3 Remanier le guide d’entretien ................................................................... 43
5
6.4 Réaliser les entretiens .................................................................................. 44
6.5 Saisir et traiter les données .......................................................................... 44
Troisième partie Proposer des solutions pour une veille optimisée ..................... 46
Conclusion............................................................................................................. 60
Bibliographie......................................................................................................... 62
Annexes ................................................................................................................ 74
Annexe 1 – Le mail d’alerte, eDDS - News Regulatory General......................................... 75
Annexe 2 – Le guide d’entretien ................................................................................... 76
6
Liste des tableaux
7
Liste des figures
8
Introduction
9
Une décision est le fruit de l’association entre une compétence et une information. Que cette
information soit formelle ou informelle, blanche, grise ou noire, elle permet de réduire les
incertitudes et d’accroître les opportunités. C’est un véritable atout pour rester compétitif.
Aujourd’hui, la plupart des organismes ont conscience de ces enjeux, et développent des
services de veille qui reçoivent, filtrent, traitent et diffusent une information adaptée aux
besoins des utilisateurs. C’est le cas de l’industrie pharmaceutique qui doit suivre les
actualités réglementaires afin d’optimiser ses chances de recevoir les autorisations de mise
sur le marché de ses médicaments.
Au sein d’une entreprise, un service de veille se conduit en véritable prestataire qui doit
continuellement justifier son existence et les budgets alloués. En essayant toujours de
s’approcher d’une efficacité optimale, la cellule de veille doit se poser de nombreuses
questions. Comment enrichir son offre ? Comment la repositionner afin qu’elle reste en
adéquation avec tous les besoins du public ? Comment faire réagir les utilisateurs et
maintenir un dialogue avec eux ? Comment promouvoir ses activités ? A travers l’analyse
d’une offre de veille, nous tenterons de répondre à ces questions.
Dans une première partie, nous définirons l’ensemble des concepts en lien avec la
problématique traitée : Qu’est-ce que la veille réglementaire ? Que signifie « optimiser son
offre » ? À partir des textes publiés sur ce sujet, il s’agira d’expliciter les implications de
chaque terme et les enjeux sous-jacents.
Afin de rendre notre propos plus concret, nous analyserons ensuite les prestations de veille
réglementaire effectuées par le Département de Documentation Scientifique (DDS) des
laboratoires pharmaceutiques Servier, à travers une enquête de satisfaction menée auprès
des utilisateurs.
À partir des résultats obtenus, nous proposerons des axes d’amélioration comme étendre le
périmètre de la veille, faire évoluer les produits proposés aux utilisateurs et acquérir de
nouveaux outils de production.
10
Première partie
Qu’est-ce que la veille
réglementaire ?
11
1 Photographie de la veille réglementaire
Dans cette période marquée par les problèmes économiques, les besoins en information
sont grandissants. En effet, il est vital pour les entreprises de connaître en permanence les
menaces et les opportunités de leur marché pour créer des solutions innovantes. Le
ralentissement économique est donc ressenti comme une opportunité pour les acteurs de la
veille.
L’étude SerdaLab, publiée en 2009, estime que le marché mondial des solutions d’accès à
l’information devrait atteindre 1,5 milliard de dollars en 2012. En France, le marché de la
veille est un marché jeune. En 2007, sa croissance est de 19,5 % et dépasse la croissance
mondiale qui atteint 11,4 % selon les estimations du cabinet Gartner. [7, Bouget]
Les éditeurs de contenus numériques développent de plus en plus des services à haute
valeur ajoutée, ce qui constitue une opportunité pour les éditeurs de solutions d’analyse et
de veille. Aujourd’hui, les enjeux se concentrent du côté des nouvelles pratiques basées sur
le partage de l’information avec les réseaux sociaux et le web 2.0. Aussi, les technologies
liées à la mobilité sont en plein essor (smartphones, haut débit mobile, etc.). Cette mobilité
constitue un enjeu important pour les acteurs de la veille qui doivent adapter leurs produits
aux spécificités de la recherche sur mobile.
- La veille sectorielle vise à identifier la dynamique d’un secteur à travers l’analyse des
mouvements de ses acteurs (fournisseurs, clients, concurrents), produits et
technologies ;
- La veille financière détecte les mouvements sur les marchés financiers pouvant avoir
une incidence directe ou indirecte sur l’entreprise et/ou ses concurrents ;
- La veille juridique suit les évolutions des textes de loi, normes et règlements afin de
les intégrer au fonctionnement de l’entreprise. [3, Corsyn] [11, Ha]
Une entreprise n’a pas besoin d’effectuer toutes ces veilles. Une sélection appropriée dépend
de son secteur d’activité, ses centres d’intérêt, et le niveau d’importance accordé à l’activité
de veille.
- La veille juridique comprend la veille législative et réglementaire ainsi que la veille sur
les jurisprudences. C’est une veille générale en matière de droit sur un thème donné.
[11, Ha]
Une entreprise ne doit pas simplement avoir une connaissance précise et actualisée de ses
obligations ou des opportunités que lui offre le droit. Elle doit aussi suivre l'évolution des
textes pour définir sa stratégie. On entre ici dans le domaine de l'intelligence juridique. [10,
Gossement]
En résumé, l’information juridique joue un rôle essentiel dans la prise de décision. Au travers
d’une sécurité optimale, son objectif est de prévoir, surveiller et anticiper les changements.
C’est particulièrement vrai dans le secteur de l’industrie pharmaceutique où la stratégie
réglementaire est un atout pour obtenir l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) d’un
médicament. Quels sont alors les bénéfices attendus d’une activité de veille réglementaire
dans le secteur pharmaceutique ?
14
doivent s’assurer que les études précliniques et cliniques respectent la réglementation et
sont recevables par les autorités au moment de l’examen du dossier.
Après avoir expliqué les enjeux de la veille réglementaire, il faut maintenant présenter son
contenu. Quelles informations méritent une surveillance dans le cadre d’une veille
pertinente ?
En somme, l’information juridique est variée. Quelles sont alors les informations
réglementaires à surveiller dans le secteur pharmaceutique ?
15
1.3.2 Les sources réglementaires dans le secteur
pharmaceutique
La sélection de sources constitue une étape clé de réussite de la veille. Elle doit se faire
progressivement en visitant chacun des sites afin d’en évaluer la qualité et la pertinence. Les
éléments suivants doivent être pris en compte : la fiabilité des sources, la réputation de
l'auteur, l’objectivité, l’exactitude et l’actualité de l'information. [3, Corsyn]
La liste ci-dessous n’est pas exhaustive. L’objectif est de fournir au lecteur une base lui
permettant d’identifier rapidement les sources principales à surveiller dans le cadre d’une
veille réglementaire.
Les sources réglementaires dans le secteur pharmaceutique sont multiples et variées. Celles
qui sont communément utilisées émanent des autorités réglementaires qui diffusent
gratuitement via Internet, les textes officiels essentiels à l’entreprise. Les agences officielles
du médicament, comme The European Medicines Agency (EMA) et The US Food and Drug
Administration (FDA), enrichissent quotidiennement un réservoir d’informations
incontournables pour mener une veille réglementaire efficace.
16
Commission Actualités concernant le Europe http://ec.europa.eu/enterp
Européenne processus de décision rise/sectors/pharmaceutic
entre les institutions als/human-
européennes use/index_en.htm
Development) de la santé l
1
Les guidelines (ou lignes directrices) sont des textes émis par les autorités compétentes.
Elles expliquent la politique et les procédures décidées par une instance officielle et émettent
des recommandations sur la façon de procéder au mieux dans l’optique d’une Autorisation
de Mise sur le Marché d’un produit.
17
1.3.2.2 Les organisations professionnelles et les sociétés savantes
Ces sources viennent en complément des informations délivrées par les agences. Il s’agit
essentiellement d’analyses de textes officiels récemment diffusés. Cette approche à valeur
ajoutée fournit des points de vue différents sur une question donnée.
D’autres sources payantes sont disponibles sur le web. Il s’agit des bases de données
juridiques. [21, Ouicher]
18
Nom Contenu Couverture Site
La presse spécialisée fournit des synthèses des réglementations existantes, et émet des avis
critiques.
19
En conclusion, le réglementaire est un vaste sujet dont les sources sont nombreuses et
variées. Pour effectuer une veille, de multiples acteurs peuvent être impliqués à des niveaux
de compétence et de responsabilité différents.
20
2 Les acteurs de la veille réglementaire
Les prestataires de services représentent plus de la moitié du marché (52 %). Leur chiffre
d’affaire s’élève à plus de 83 millions d’euros en 2007. Parmi ces prestataires, nous
trouvons :
Ces prestataires de service et conseil en veille sont suivis par les éditeurs de moteur de
recherche qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 28 millions d’euros en 2007. Ce
segment est dominé par les éditeurs généralistes comme Microsoft et IBM, puis par des
spécialistes tels Exalead et Autonomy.
21
représentant 3 % du marché, les éditeurs de réseaux sociaux et de wikis enregistrent la plus
forte progression (+ 229 %) en 2007. [7, Bouget]
Ces PME innovent en permanence et sont très impliqués dans les projets de recherche et
développement. Depuis 2007, les éditeurs multiplient les partenariats pour améliorer les
performances de leurs outils et proposer des solutions complètes de veille.
Une activité de veille fait appel à la diversité des compétences de l’entreprise et ce, dès la
phase d’identification des sources jusqu’à la diffusion des résultats. Voici une liste de rôles
pouvant être attribués à un ou plusieurs employés :
Le partage de ces rôles diffère selon l’entreprise (sa culture, son secteur d’activité et la place
réservée à la veille). Reste à savoir quel(s) rôle(s) endossent les professionnels de l’info-doc.
22
- Pilotage du processus de veille ;
- Réalisation des recherches d’information et des analyses dans des délais réduits ;
- Gestion des sources d’information, capitalisation et archivage des documents ;
- Maîtrise des fonctionnalités des outils de recherche et de surveillance ;
- Garantie de la satisfaction des clients en entretenant une proximité avec eux ;
- Amélioration des pratiques et des processus de production ;
- Gestion des budgets attribués.
Selon Alpha Diallo et Aref Jdey, le documentaliste doit s’orienter vers une fonction
d’infomédiaire devenant ainsi le support d’experts pour l’analyse des contenus. En effet,
souvent associé à une activité de veille effectuée partiellement par d’autres collaborateurs de
l’entreprise, le travail des documentalistes est complémentaire et se positionne en apportant
une véritable valeur ajoutée. Il peut aussi assurer la mise en place de services de veille que
d’autres collaborateurs géreront en autonomie. Par conséquent, le travail collaboratif
demeure sans aucun doute une orientation d’avenir. [32, Diallo]
En matière de veille juridique, il est important que les documentalistes possèdent une double
compétence. Sinon, une bonne culture du domaine juridique, une familiarité avec les sujets
et une solide expérience professionnelle semblent être des éléments indispensables. La
formation continue et le recrutement de nouveaux profils permettent aussi à la cellule de
veille d’améliorer constamment l’adéquation entre ses prestations et les besoins de son
public. [23, Bodart]
Les destinataires d’actualités réglementaires ont souvent des fonctions variées, des besoins
différents et un usage particulier de l’information. Voici une liste d’utilisateurs potentiels
d’une veille réglementaire :
23
- Les utilisateurs proches des organes décisionnels (Direction générale, Direction
de la stratégie marketing, etc.) ont besoin d’informations décisionnelles, c’est-à-dire qui
influencent le processus de décision. Il s’agit par exemple d’analyses qui mettent en
avant les tendances du moment ou à venir ;
24
3 Optimiser ses prestations de veille
Que signifie « optimiser » ? Quels sont les enjeux essentiels, à la fois fonctionnels et
organisationnels qui se cachent derrière cet objectif, véritable leitmotiv de certaines cellules
de veille ?
La norme ISO 11620:2008 définit les critères d’optimisation d’un système d’information-
documentation :
Afin de répondre le mieux possible à ces critères, de nombreux services de veille adoptent la
technique du management.
Manager une cellule de veille consiste à optimiser la qualité de service : réactivité, ciblage et
pertinence des contenus délivrés. Les bénéfices attendus, qu’ils soient techniques,
économiques ou organisationnels, sont multiples :
25
- Augmentation de la pertinence des informations diffusées ;
- Amélioration de l’image de la cellule ;
- Respect des processus de travail ;
- Accroissement de la consommation d’informations de la part de l’utilisateur final ;
- Satisfaction des clients. [50, Lucard]
Mais être efficace ne suffit pas. Pour être viable, il faut savoir se positionner face à la
concurrence, savoir « tirer son épingle du jeu ».
Au sein d’une entreprise, les cellules de veille sont parfois rivales. Cette concurrence est plus
ou moins forte et visible en fonction des axes spécifiques attribués à chaque service. Une
seconde source de rivalité, plus difficile à mesurer, est néanmoins présente : il s’agit de la
veille réalisée par les collaborateurs de l’entreprise, qui stockent l’information sur des
serveurs communs, des e-rooms ou sur l’Intranet de leur service.
L’objectif est donc de trouver une place attractive qui justifie l’existence de la cellule de veille
et les budgets qui lui sont attribués. Pour cela, elle doit toujours mettre l’usager au cœur de
sa stratégie. [31, Brisson]
Selon Réjean Savard et Mireille Painchaud, les cellules de veille doivent se mettre à l’écoute
des besoins des clientèles, ajuster l’organisme et ses produits aux besoins décelés afin de les
satisfaire, se faire connaître en communiquant avec ses clientèles et mesurer la satisfaction
et apporter des correctifs si nécessaires. [29, Cachot] En effet, le client est l’élément central
du processus de veille car il légitime l’existence de la cellule. Afin d’apporter toujours des
solutions efficaces, la cellule de veille doit entretenir le dialogue avec les usagers via des
modalités de communication sans cesse renouvelées (par exemple, en organisant des
sessions d’information / de formation). Des clients satisfaits de la qualité des prestations
feront appel régulièrement à la cellule de veille et en parleront autour d’eux.
Cependant, l’adaptation de l’offre aux besoins des clients a ses limites. En effet, proposer
des services qui répondent le mieux à une population diverse est complexe. Les cellules de
veille ajustent souvent leur offre aux besoins du plus grand nombre au détriment de l’aide
personnalisée. [31, Brisson]
26
3.1.4.2 Entretenir des partenariats
À chaque étape de la veille, un outil peut apporter son aide. Il existe de multiples solutions,
de la plus simple à la plus sophistiquée, de la « gratuite » à la plus coûteuse. Voici un
panorama des outils actuellement sur le marché. [7, Bouget]
27
Les plugins pour navigateurs Update Scanner et
Check4Change (Mozilla),
Page Monitor (Google
Chrome)
Les agents de surveillance WebsiteWatcher,
WhatchThatPage, Internet
Owl, Specto, Copernic,
Altercept, KB Crawl
Les outils de création de flux RSS Google Reader, RSSPect,
Ponyfish, Page2Rss.com,
Bandit, FeedReader
Les outils de social bookmarking Delicious, Diigo (plus récent)
28
3.1.5.2 Évaluer les outils
Optimiser ses prestations de veille passe nécessairement par une réflexion sur les outils
utilisés. Ceux-ci doivent toujours être adaptés aux besoins et aux contraintes de la cellule de
veille. La norme ISO 9126 (reprise par la norme française NFZ 67133) définit les critères de
qualité d’un outil de veille : capacités fonctionnelles concernant la collecte, l’analyse et la
diffusion ; facilité d’utilisation ; portabilité, c’est-à-dire la capacité de l’outil à fonctionner
dans différents environnements d’exécution ; rendement par rapport au prix ; évolutions
possibles. [11, Ha]
Si l’outil miracle n’existe pas, le meilleur doit répondre aux exigences d’une situation
donnée : quelles sont les compétences des utilisateurs de l’outil ? Quels sont les besoins du
public ? Deux questions qu’il faut garder à l’esprit.
La mise en place d’un tableau de bord offre un suivi des réalisations et une production facile
de toute forme d’évaluation et de rapports d’activité. Ce tableau de bord est construit à
partir d’indicateurs.
Tous ces indicateurs sont intéressants car ils fournissent de manière continue un aperçu de
la consommation de l’offre proposée. Cependant, pour traiter en profondeur un sujet donné,
d’autres méthodes peuvent être pratiquées. Voici un panorama des différents types
d’enquêtes actuellement utilisés au sein des entreprises.
29
3.2 Panorama des méthodes d’enquêtes
Selon Sophie Ranjard, les enquêtes sont des techniques idéales pour mieux connaître les
clients et leurs usages, et surtout mesurer l’adéquation ou l’écart entre leurs attentes et
leurs perceptions des services offerts. [31, Brisson]
Quelle que soit la problématique, il existe toujours des personnes qualifiées qui ont publié
des articles sur le thème en question. Lire ces textes permet de finaliser une problématique
et de baliser un sujet sans omettre d’éléments significatifs. Pour identifier ces experts, il faut
faire appel à son réseau relationnel (via la lettre d’information de l’ADBS par exemple). Le
benchmarking 2 permet également de comparer les résultats obtenus avec ceux
d’organismes de même type et (re)positionner éventuellement son offre. [31, Brisson]
Selon Sophie Ranjard, l’entretien individuel est souvent plus performant que l’entretien
collectif car les individus livrent plus facilement des informations. Cependant, les entretiens
collectifs permettent de créer une dynamique interrelationnelle qui fait ressortir des points
d’interprétation divergents, voire conflictuels, sur un sujet. Les tables rondes sont d’ailleurs
appréciées des responsables d’études comme compléments utiles à une série d’entretiens
individuels.
2
Le benchmarking est une technique marketing qui consiste à se comparer au « champion »
d’un domaine précis (organisme ou individu qui réalise de la manière la plus performante un
processus ou une tache donnée), de s’inspirer de ses idées et de son expérience.
30
L’objectif de cette première partie était de poser les bases de notre sujet d’étude, de définir
les termes de la problématique et d’en comprendre les enjeux spécifiques. Nous pouvons
conclure qu’optimiser ses prestations est essentiel pour justifier l’existence d’une cellule de
veille. Cette optimisation passe par un processus de travail conséquent à multiples facettes :
que ce soit au niveau des habitudes de travail des professionnels, des outils techniques
utilisés, des relations à entretenir avec les acteurs, et des indicateurs et méthodes d’enquête
à instaurer. Afin de rendre notre discours plus parlant, voici la présentation d’un cas
pratique. Il concerne une enquête de satisfaction réalisée de juin à septembre 2010 auprès
des destinataires de la veille réglementaire diffusée par le Département de Documentation
Scientifique (DDS) des laboratoires Servier.
31
Deuxième partie
Analyser l’offre de veille en vue
d’une optimisation
32
4 Le contexte général
Connaître le contexte de tous projets est indispensable afin de saisir les enjeux, les
possibilités et les contraintes associées. La société Servier est le premier laboratoire
pharmaceutique français indépendant. Grâce au travail effectué par plus de 20 000
collaborateurs dans 140 pays, elle commercialise une vingtaine de médicaments dont 86 %
à l’étranger. Les axes de recherche Servier sont les pathologies du système nerveux, la
cancérologie, les pathologies cardiovasculaires, les maladies métaboliques et la
rhumatologie. Les produits Servier sont notamment Coversyl 2,4 et 8 mg (hypertension
artérielle et insuffisance cardiaque), Daflon 500 mg (insuffisance veineuse), Protelos
(traitement de l’ostéoporose), Stablon (antidépresseur), etc. [20, Jordan]
3
Cèdres-Esope est une base de données interne gérée par le Département de
Documentation Scientifique. Cèdres regroupe des documents confidentiels de l’entreprise ;
Esope contient des données publiques sur les produits Servier et ses concurrents.
33
- L’ingénierie documentaire fournit des expertises concernant la gestion électronique
des documents ; guide le public dans son utilisation des bases de données ; mène des
sessions de formation théoriques et pratiques auprès du public.
- La traduction centralise les fichiers à traduire, gère les délais entre les clients et les
prestataires externes et relit l’ensemble des textes traduits.
Le logiciel d’alerte individuel KB Crawl est installé sur cinq postes depuis février 2006. Il est
utilisé pour effectuer la veille scientifique, concurrentielle et réglementaire. Comme tout
outil, KB Crawl a des avantages et des inconvénients. Avec un prix attractif, KB Crawl est
utilisé pour les surveillances minutieuses de sources multiples. Cette collecte se fait via un
paramétrage préalable des motifs d’alerte : changement du contenu dans la page, apparition
de mots clés définis, résultat de requêtes (opérateurs booléens, troncatures, masques), etc.
Cependant, cette collecte requiert ensuite un long travail de sélection des informations.
D’autre part, KB Crawl est destiné à un usage individuel car les informations reçues sont
difficilement exploitables dans des applications collectives. Toutefois, il est possible
d’acquérir des modules supplémentaires avec KB Crawl Suite. À noter que la plupart des
entreprises ne possèdent que la version « dépouillée » de KB Crawl, ce qui est le cas du
Département de Documentation Scientifique. [36, Beauvieux]
34
En outre, certaines documentalistes du DDS utilisent quotidiennement des services gratuits.
Faciles et agréables à utiliser, ces outils permettent de gagner du temps et de compléter ou
remplacer la collecte effectuée par KB Crawl. Il s’agit notamment de FeedReader
(agrégateur de fils RSS), HTTrack (aspirateur de sites), Search Cloudlet (formation d’un
nuage de tags dans les pages Google), Advanced Dork (proposition de requêtes élaborées).
Les documentalistes connaissent ces outils en pratiquant une veille sur leur métier.
- Les News rassemblent toutes les références des documents réglementaires diffusés aux
destinataires de la veille via une alerte mail quotidienne ;
- Les Synthetic Documents récapitulent, sous forme de tableaux, tous les textes
réglementaires fréquemment mis à jour sur un thème donné. Par exemple : les textes
de référence sur la législation pédiatrique, la réglementation sur les variations, la liste
des ingrédients inactifs diffusée par l’agence américaine du médicament (FDA), etc. ;
- Les Regulatory Journals donnent accès aux numéros de trois revues réglementaires
(Guide to Good Clinical Practice, Regulatory Affairs Journals et WHO Drug Information) ;
- Les Bookmarks sont une sélection des sites Internet de référence en matière de
réglementation pharmaceutique.
Les News et les Synthetic Documents ont été mis en ligne en février 2008, alors que les
Regulatory Journals et Bookmarks ont été diffusés en novembre de la même année.
Les pages HTML sont créées via le logiciel DreamWeaver. En théorie, les avantages de la
diffusion sur un Intranet sont nombreux : un gain de productivité, de temps, et d’efficacité
dans la diffusion et la mise à jour des informations ; une recherche d’informations facilitée
par l’intégration d’un moteur de recherche à l’Intranet ; une amélioration des processus de
travail par la centralisation d’une information unique ; un meilleur classement de
l’information ; une meilleure gestion des risques associés à l’utilisation de documents
obsolètes. [21, Ouicher]
35
4.3 Le travail de veille réglementaire
La veille réglementaire est l’activité spécifique qui touche notre mission. Comment s’effectue
cette veille réglementaire au sein du Département de Documentation Scientifique et quels
sont les projets en cours pour tenter d’optimiser ce service ? Deux questions auxquelles
nous souhaitons apporter une réponse. Voici un tableau récapitulatif des objectifs et actions
de la documentaliste chargée de veille réglementaire au sein du DDS.
Etapes de la
Objectifs Actions
veille
36
Le traitement de la veille se fait manuellement. Cela nécessite d’une part, un temps de
travail important (environ 2 heures par jour) et, d’autre part, d’être très vigilant à la
redondance des informations publiées par des sources différentes et dans un intervalle de
temps plus ou moins grand.
Après avoir présenté le contexte, voici la méthodologie d’enquête que nous avons suivie.
Nous avons détaillé les différentes étapes de l’étude en essayant d’indiquer les avantages et
inconvénients de telle ou telle solution, et de donner des conseils pratiques aux lecteurs.
37
5 La démarche globale de l’enquête
En outre, le DDS mène une politique active de communication auprès de ses utilisateurs et
impulse un travail en réseau qui mûrit progressivement. Plusieurs canaux sont utilisés :
- Opérations marketing (plaquettes des activités du Département et présentations
PowerPoint) ;
- Rencontres initiées avec les clients et les partenaires métiers ;
- Sessions de formation afin d’apprendre au public à utiliser un outil ;
- Enquêtes de satisfaction menées auprès des utilisateurs.
Notre mission s’inscrit donc dans un contexte favorable à la relation de services avec le
public. Les utilisateurs sont habitués à être sollicités par le Département de Documentation
Scientifique.
- Le problème à résoudre
Il faut toujours partir d’une hypothèse de départ. Si une étude de satisfaction est
envisagée, on peut penser qu’un dysfonctionnement est pressenti par le commanditaire.
Dans le cadre de notre mission, nous partons du principe que les utilisateurs sont
globalement satisfaits des prestations de veille réglementaire mais que celles-ci peuvent
être améliorées.
38
- L’objectif à poursuivre
Il est primordial de déterminer ce que recherche le commanditaire en termes d’enjeux. Il
s’agit ici de mener une enquête de satisfaction auprès des destinataires de la veille
réglementaire afin de mesurer la pertinence de l’offre et de décider des suites
éventuelles à lui donner (réajustement ? refonte ?). En somme, cette enquête doit
contribuer à clarifier une situation ; prendre du recul par rapport à une pratique
quotidienne ; susciter des débats en faisant participer les acteurs concernés ; faire surgir
des problèmes et d’éventuelles incompréhensions.
- Le positionnement de la mission
Il faut indiquer au commanditaire les conséquences d’une enquête de satisfaction :
- Les enquêtes impliquent une participation des utilisateurs et donc un coût, en temps
de travail, qu’il est nécessaire d’évaluer et de planifier ;
- Une telle étude nécessite, comme tout projet, une impulsion et un soutien de la
Direction ainsi qu’une communication tout au long de l’enquête ;
- Il est nécessaire de connaître les possibilités et les limites des suites de l’enquête
afin de ne pas décevoir le public. [52, Rioux-Milon]
Après avoir posé la problématique, il faut choisir une méthode d’enquête. Plusieurs facteurs
permettent de sélectionner la technique appropriée :
- Le facteur géographique. Pour des raisons pratiques, si le public visé est loin et que
le budget ne permet pas de se déplacer, la méthode du questionnaire semble adéquate ;
- Le nombre d’utilisateurs. Face à une dizaine d’utilisateurs, il est pertinent de tous les
rencontrer. Face à un millier de clients, il faut probablement allier un questionnaire à
quelques entretiens, l’objectif étant toujours de collecter un maximum de données
pertinentes ;
- Le sujet de l’enquête. Si l’enquête traite d’un thème précis ou est hors du champ
d’activité des utilisateurs sollicités par questionnaire, ceux-ci ne prendront pas forcément
le temps de répondre car ils ne se sentiront pas véritablement concernés. Dans ce cas,
l’enquête de visu s’avère plus efficace ;
39
- Les objectifs sous-jacents. Derrière l’objectif principal d’un projet, se cachent
d’autres visées. Lors d’une enquête de satisfaction, il s’agit bien souvent de faire de la
publicité. Dans cette optique, la méthode des entretiens permet de mettre en avant des
prestations moins connues et moins utilisées par le public ;
Dans le cadre de notre mission, nous avons décidé de privilégier les entretiens individuels en
face à face car cette méthode favorise la politique marketing (se faire connaître et valoriser
ses prestations), permet d’aborder des thèmes en profondeur et de créer une relation de
confiance avec le public (les personnes mettent un visage sur les prestations dont elles
bénéficient et viennent plus facilement vers vous par la suite). Cependant, quelques
entretiens collectifs ont été effectués afin d’économiser du temps et de créer des
interactions entre les individus. Des interviews se sont faites par téléphone car certaines
personnes étaient localisées à l’étranger. Avec une durée moyenne d’ 1 heure (compromis
entre le nombre de thèmes à aborder et le temps accordé par les utilisateurs), les entretiens
ont été enregistrés sur dictaphone. Les avantages sont multiples : permettre une meilleure
interactivité lors de l’entretien, recueillir la totalité des informations et faciliter ensuite le
traitement des données. Ces entretiens ont été semi-directifs afin d’aborder tous les thèmes
préalablement définis tout en laissant une liberté de parole à l’interviewé.
Après avoir posé le cadre de l’étude, défini la problématique et choisi une méthode, il faut
organiser son enquête. Le premier travail est d’identifier et de dater les étapes dans un
planning prévisionnel.
40
6 Les étapes de l’enquête
Tout projet requiert, au minimum, une échéance finale à respecter. Dans ce contexte, un
planning prévisionnel est primordial. Validé par le responsable, ce planning présente,
semaine après semaine, les tâches à accomplir et les individus concernés. Ce planning doit
être réaliste et contenir des marges de manœuvre assez grandes par rapport aux tâches à
effectuer. Par exemple, il doit prévoir la période des congés et les décalages de rendez-vous
de dernière minute. Cet outil permet ainsi de visualiser l’ensemble des étapes du projet et
doit être tenu à jour. [52, Rioux-Milon] Voici ci-dessous le planning établi dans le cadre de
notre mission.
Durée
N° Tâche Echéance Responsabilité 13 semaines
(jours)
41
Nous avons défini le planning à partir de la date de fin de stage, 10 septembre 2010, qui
correspond à l’échéance finale de la mission.
Interviewer son public est une chose… encore faut-il le connaître ! Combien y a-t-il de
personnes qui bénéficient de l’offre proposée ? De quels services font-elles parties ? À
quelle(s) liste(s) de diffusion sont-elles abonnées ? Les listes de diffusion, les
organigrammes et l’annuaire de l’entreprise sont des outils utiles pour répondre à ces
questions. Dans le cadre de notre mission, nous avons identifié 163 destinataires de la veille
réglementaire. Plus de 60 % de ces utilisateurs travaillent aux Affaires Pharmaceutiques
Mondiales.
Il faut ensuite prendre rendez-vous avec les personnes sélectionnées en leur annonçant à
l’avance les objectifs de l’enquête et les thématiques qui seront développées lors de
l’entretien. L’appel téléphonique semble être le meilleur moyen d’obtenir une réponse rapide,
et d’établir un premier contact avec la personne qui peut demander des précisions.
42
6.3 Rédiger un guide d’entretien
Le guide d’entretien doit être un guide et non un questionnaire. Il faut donc définir plus ou
moins précisément une dizaine de thèmes à aborder, en alliant des questions ouvertes et
fermées de plusieurs ordres : descriptives (ex : en quoi consistent vos activités
quotidiennes ?), sur les usages (ex : comment faites-vous pour… ?) et de jugement (ex :
d’après vous… ? entre 1 et 4, quelle note donneriez-vous… ?). De plus, il faut privilégier les
suggestions qui permettent à la personne interviewée de rebondir plus facilement. Par
exemple, il vaut mieux demander « Avez-vous besoin d’informations sur les génériques ? »,
plutôt que « De quelles informations avez-vous besoin ? ».
En outre, définir des thèmes pertinents n’est pas une chose aisée. Que ce soit pour un guide
d’entretien ou un questionnaire, il faut toujours se demander « Qu’est-ce que je peux tirer
de ce type d’informations ? ». Cette méthode permet de savoir si un sujet est pertinent et de
faire rapidement un choix. De plus, certains critères peuvent être plus opportuns à
développer que d’autres. Par exemple, si l’on pressent des problèmes de navigation dans un
site, il convient de mettre l’accent sur ce sujet. À noter que l’ordre des thèmes importe peu.
L’essentiel est de vérifier que tous les points ont été abordés lors de l’interview.
À travers notre guide d’entretien, nous avons souhaité évoquer tous les aspects de la veille
réglementaire qui concernent l’utilisateur, de la réception d’une alerte mail à son archivage
ou sa destruction. Les questions traitent autant du fond que de la forme, ainsi que des
nouveaux besoins éventuels des destinataires [voir annexe 2, p. 76].
La méthode des entretiens offre la possibilité de retravailler les thèmes abordés. En effet, au
fur et à mesure des rencontres, il est fréquent de découvrir des sujets intéressants auxquels
nous n’avions pas accordé d’importance. Nous pouvons alors faire évoluer le guide
d’entretien en lui donnant une nouvelle orientation et en l’enrichissant de nouvelles
questions. Ce système permet de gagner en profondeur et en pertinence.
43
6.4 Réaliser les entretiens
Il est préférable de commencer chaque entretien par une présentation : de soi (son statut et
ses fonctions au sein de l’entreprise), du projet, des modalités de diffusion des résultats et
des modalités de l’entretien (respect de l’anonymat de l’individu s’il le souhaite et demande
d’autorisation d’enregistrement).
La formulation des questions doit respecter quelques règles simples. Il faut garder à l’esprit
que l’usager est toujours impliqué dans plusieurs systèmes d’information. Afin d’éviter des
incompréhensions, les questions doivent être suffisamment précises. De plus, le vocabulaire
employé doit être adapté à l’interlocuteur. Ici, les destinataires de la veille réglementaire
n’étant pas des professionnels de l’info-doc, il faut éviter le jargon du métier. Dans tous les
cas, il faut constamment s’assurer que la question a été comprise et, le cas échéant, la
reformuler différemment.
Dans le cadre de notre mission, l’intégration des données s’est faite au fur et à mesure des
entretiens. Les éléments ont été saisis dans un tableau Excel en respectant des règles
simples pour faciliter le traitement :
- À chaque personne interviewée correspond une ligne de réponses ;
- Les entretiens sont tous numérotés (E1, E2, E3, etc.) ;
- On note en début de ligne la signalétique de l’individu (nom/prénom, service, fonction) ;
- On entre 1 pour « oui » et 0 pour « non » afin qu’Excel compte automatiquement les
réponses ;
- À la fin de chaque question, une colonne « citations » permet d’insérer les phrases clés
des personnes interviewées.
Nous avons préféré les tris à plat aux analyses multivariées afin d’effectuer une lecture
transversale : Qui sont les interviewés ? Qu’ont-ils répondu ? Dans quelles proportions ?
D’une manière générale, le coût des enquêtes se résume à des compétences humaines, y
44
compris pour l’analyse des données textuelles ou numériques. Les outils statistiques
(Modalisa, Question, etc.) constituent toutefois un « plus ». Reste qu’un minimum
d’investissement est nécessaire pour s’accoutumer à un nouvel outil. Faute de temps, la
sous-traitance peut apporter des solutions satisfaisantes. Cependant, pour des raisons de
budget, de nombreuses entreprises utilisent uniquement Excel et Word.
Après avoir analysé les données, il faut communiquer les résultats. Cette dernière étape est
primordiale car elle représente la base sur laquelle les responsables jugeront de la
pertinence des résultats, et prendront ou non des décisions adéquates pour améliorer le
système de la veille.
45
Troisième partie
Proposer des solutions pour une
veille optimisée
46
7 Les résultats de l’enquête
L’information délivrée dans le livrable doit être utile, crédible et compréhensible par un
individu qui n'a pas été concerné directement par cette étude. Ce n'est donc pas une
dissertation mais un ou plusieurs message(s) à transmettre. En premier lieu, il faut rappeler
la problématique et la méthode adoptée. Puis, on présente les résultats sous forme
structurée : des données (chiffres et graphiques) associées à des interprétations et
recommandations. Les représentations graphiques doivent être faciles à comprendre. Les
barres horizontales offrent d’ailleurs une bonne lisibilité des données.
47
7.2 L’analyse des données
Vi a eDDS 3
Abonn é par son supérieur
7
G râce au bouche-à-oreille
16
Suite à un e commun ication du
DDS 4
Ne se souvient plu s
1
Nombre de réponses
L’offre de veille réglementaire bénéficie d'une bonne réputation puisque les destinataires en
parlent autour d'eux et incitent leurs collègues à s'inscrire à la liste de diffusion.
Utiles 27
Moyennement
1
utiles
Peu utiles 3
Vous ne les 0
lisez pas
Nombre de réponses
La majorité des interviewés considèrent que les alertes mails sont directement utiles pour
leurs activités et constituent un gain de temps. En effet, les personnes n’ont pas à faire
l’effort de surveiller les sites puisque l’information vient automatiquement à elles. Ces mails
sont d’ailleurs utilisés pour deux types d’action : lire et télécharger en texte intégral les
48
nouvelles publications, et suivre l’actualité d’un ou plusieurs thème(s) donné(s). Pour
retrouver un document précis, les utilisateurs vont directement sur les sites des agences
officielles car ils ont l’habitude d’y naviguer et trouvent rapidement l’information recherchée.
100 % des personnes interviewées considèrent que le délai de réception des informations
est convenable. D’ailleurs, elles découvrent souvent l’information dans les News Regulatory
General.
Souvent
3
Parfois
14
Jamais
14
Nombre de réponses
Plus de 54 % des interviewés estiment que l’information est redondante. Cependant, cette
répétition est utile car elle permet d’insister sur une information particulière. C’est donc une
double sécurité. En outre, 46 % des individus considèrent que l’information n’est pas
redondante mais complémentaire avec d’autres sources.
49
De 1 à 4, quelle note donneriez-vous aux alertes mails par rapport aux
bénéfices que vous en retirez pour votre activité ?
1 0 0%
2 4 13 %
3 21 68 %
4 6 19 %
Total 31 100 %
Tableau 9. Le niveau de satisfaction des utilisateurs
(1= insatisfait ; 2= plutôt insatisfait ; 3= plutôt satisfait ; 4= satisfait)
En conclusion, nous pouvons dire que la majorité des personnes interviewées sont satisfaites
de la veille réglementaire. Quatre personnes ont mis la note de 2 sur 4 car les informations
réglementaires reçues ont une portée européenne et sont hors du périmètre géographique
de leurs activités.
Oui 16 52 %
Non 15 48 %
Total 31 100 %
Tableau 10. La fréquence de réception des alertes
Toujours 24 77 %
Parfois 7 23 %
Rarement 0 0%
Jamais 0 0%
Total 31 100 %
Tableau 11. Les habitudes de lecture des mails
50
Plus de 70 % des personnes interviewées ont l’habitude d’ouvrir les mails d’alerte et
procèdent de la même façon : elles balayent le mail, visualisent les titres, lisent les résumés
qui semblent intéressants, et sélectionnent ainsi rapidement l’information.
Oui 20 65 %
Non 11 35 %
Total 31 100 %
Tableau 12. Le traitement de l’information
Dans chaque service intéressé par la veille réglementaire, des collaborateurs sont désignés
pour stocker sur un répertoire commun les informations qui ont un intérêt particulier. En
effet, la majorité des personnes interviewées ne connaissent pas le contenu d’eDDS et n’ont
pas le temps d’apprendre par elles-mêmes à naviguer sur le site. Les individus préfèrent
donc stocker l’information où ils savent la retrouver rapidement grâce à un classement des
dossiers qui leur est familier.
Oui 14 45 %
Non 17 55 %
Total 31 100 %
Tableau 13. La structuration des informations
55 % des individus considèrent que l’affichage du mail est aéré, attractif et fonctionnel pour
tous. Ils préfèrent que tous les textes soient au même niveau pour ensuite trier par eux-
mêmes les informations. En revanche, 45 % des personnes interviewées estiment que les
informations ont des niveaux d’importance différents, et souhaitent un affichage en
conséquence.
51
Dans les News Regulatory General, est-ce que le format des documents
attachés vous convient ?
Oui 25 81 %
Non 6 19 %
Total 31 100 %
Si non, préféreriez-vous le format natif (Word, Excel) pour les modèles,
tableaux, formulaires ?
Oui 6 100 %
Non 0 0%
Total 6 100 %
Tableau 14. Le format des documents attachés
Les réponses varient en fonction de l’utilisation qui est faite des documents. Plus de 80 %
des personnes interviewées sont satisfaites du format PDF car elles utilisent les textes pour
une simple consultation. En revanche, certains individus travaillent directement sur les
modèles, les formulaires et les tableaux. Ils récupèrent alors sur les sites des agences
officielles les versions Word ou Excel des documents, ou bien les assistantes retapent les
textes.
News
24 7 0
Synthetic Souvent
Documents
7 13 11 Parfois
Jamais
Regulatory
1 7 23
Journals
Bookmarks
01 30
Nombre de réponses
D’une manière générale, les personnes interviewées consultent souvent les News et les
Synthetic Documents. Les revues sont peu consultées pour trois raisons : les utilisateurs
52
n’ont pas le temps de les lire, les revues ne leur sont pas d’une première utilité, ils ne savent
pas que ces revues sont consultables sous format électronique. Concernant les Bookmarks,
97 % des personnes interviewées jugent cette rubrique inutile car les liens sont inactifs et
les quelques sources présentes sont déjà connues des utilisateurs qui ont l'habitude de les
consulter via leurs favoris.
D’autres demandes couvrent des champs d’informations très vastes. Les individus ressentent
un besoin d’informations sur un sujet nouveau mais ne savent pas quels types
d’informations réglementaires sont diffusés sur le web et ne connaissent pas les sources. Les
thèmes évoqués sont : la réglementation sur la protection des données ; les règles de
formation des investigateurs impliqués dans le respect des bonnes pratiques ; la
réglementation sur le consentement des patients lors des études cliniques ; les
recommandations des agences officielles sur la fraude. Ces thèmes nécessitent davantage
de précision de la part des utilisateurs afin d’être traités efficacement. À noter que l’objectif
n’est pas de noyer le public sous une masse d’informations qu’il ne lirait pas. Il faut donc
trouver un équilibre entre couvrir les besoins en information et faire une diffusion sélective.
53
8 Les propositions et pistes d’évolution
Dans le temps qui nous était imparti, voici les propositions que nous avons faites au
Département de Documentation Scientifique pour améliorer ses prestations de veille
réglementaire. Ces pistes touchent différentes étapes de la veille, de sa création à sa
diffusion. Certaines propositions peuvent être réalisées dans un avenir proche car elles ne
nécessitent pas de changements de travail importants ni un budget spécifique. D’autres, en
revanche, ne paraissent pas applicables actuellement mais peuvent servir de base de
réflexion pour l’avenir, en particulier dans le cadre d’un changement d’outil de veille.
Il serait opportun d’élargir les thèmes de surveillance, c’est-à-dire paramétrer dans KB Crawl
les rubriques des sites identifiés, et prendre contact avec certains demandeurs pour préciser
leurs besoins sur des sujets évoqués lors des entretiens.
Dans cette même optique, il serait pertinent d’enrichir la rubrique Regulatory Journals du
site Intranet eDDS avec d’autres revues réglementaires et des newsletters afin de la rendre
plus attractive. Voici une liste de lettres d’information susceptibles d’intéresser le public :
- Dernières Publications de la Haute Autorité de Santé. Cette lettre mensuelle diffuse les
nouveautés du site Internet de l’organisme, notamment les recommandations de bonnes
pratiques, les avis et décisions de la HAS, et les appels à candidature ;
- IDRAC Weekly Alert. Publiée par Thomson Reuters, cette newsletter diffuse un
panorama des dernières actualités réglementaires classées par pays ;
- Initiatives Innovation. Diffusée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits
de Santé (Afssaps), cette lettre offre une visibilité sur les évolutions réglementaires
54
européennes récentes et sur les supports nécessaires pour mener à bien des projets
innovants dans le secteur des produits de santé ;
D’autre part, les échanges avec les destinataires de la veille réglementaire ont conduit à la
mise en oeuvre de partenariats dynamiques interentreprises entre le Département de
Documentation Scientifique (DDS) et notamment les Affaires Pharmaceutiques France et la
Division Qualité. L’objectif actuel du DDS est de récupérer une partie ou l’intégralité de la
veille effectuée par ces services afin d’alléger leur charge de travail, de centraliser l’activité
au sein du Département et se positionner comme le référent de la veille réglementaire. Dans
cette optique, il est prévu de rencontrer les acteurs concernés afin de connaître les sources
surveillées, les besoins d’informations et le type de diffusion voulu (création de tableaux
synthétiques, mise en place d’un classement spécifique des documents, etc.).
55
le Département de Documentation Scientifique. Cette rubrique permettrait ainsi aux
utilisateurs d’arrêter leur surveillance des sources d’information réglementaire. Pour cela, il
faudrait : enrichir la rubrique et l’organiser en catégorie de sources, supprimer les
liens inactifs, créer un lien permettant à l’utilisateur de demander la surveillance d’une
source supplémentaire, changer le nom de la rubrique en Websites we watch for you! qui
est plus accrocheur, indiquer la mise à jour de la rubrique dans les mails d’alerte pour que
les utilisateurs pensent à la consulter. Voici ci-dessous le gabarit de la rubrique que nous
proposons de mettre en ligne.
Une nouvelle forme plus moderne des alertes réglementaires pourrait être instaurée afin
d’optimiser le temps de traitement du mail par les utilisateurs et rendre sa lecture plus
agréable. Il s’agirait de regrouper en bloc des types ou des thèmes d’informations et de les
organiser en fonction de leur niveau d’importance. Pour créer un modèle d’affichage, nous
nous sommes basés sur une newsletter diffusée actuellement par le DDS car la plupart des
destinataires des News Regulatory General reçoivent aussi cette newsletter et sont donc
habitués à sa mise en page. Aussi, plus de la moitié des utilisateurs interviewés nous ont dit
être très satisfaits de l’affichage de cette newsletter. Enfin, cette mise en page semble
56
adéquate pour les News Regulatory General. A noter qu’il paraît complexe d’insérer cette
mise en page dans le corps du mail d’autant plus qu’il n’est pas garanti que l’affichage soit
commun à tous les destinataires à cause de l’utilisation de textes enrichis. Le seul mode de
diffusion possible semble être la pièce jointe qui obligerait l’utilisateur à une manipulation
supplémentaire. Voici ci-dessous l’affichage actuel de la veille réglementaire et le gabarit
proposé pour une nouvelle mise en page.
GUIDELINES
Reflection paper on expectations for electronic source data and data
transcribed to electronic data collection tools in clinical trials -
EMA/INS/GCP/454280/2010
EMA - 12/08/2010
Collection of accurate clinical trial data is essential for compliance with Good Clinical
Practice (CPMP/ICH/GCP/135/95)1.
Date for coming into effect: 01/08/2010
Link to Full text via ESOPE=PE70381
NEWS
US Senators seek incentives for pharma R&D into rare childhood diseases
PharmaTimes - 09/08/2010
New bipartisan legislation was introduced in the US Senate last week which seeks to
encourage innovative R&D by drugmakers aimed at treating rare and neglected
paediatric diseases…
Link to News
Link to Creating Hope Act
NOTICE
Increased Scope of Submissions being accepted in Electronic Common
Technical Document (eCTD) Format and acceptance of electronic-only
submissions
Health Canada - 20/08/2010
Health Canada is pleased to announce an increase in the types of submissions being
accepted in eCTD format. In addition, Health Canada is now accepting eCTD
submissions in an electronic only filing format for a subset of these eCTD submissions.
Link to full text
REPORT
Compte-rendu de la commission d'autorisation de mise sur le marché -
Réunion n° 482 du 3 juin 2010
AFSSAPS - 31/08/2010
Link to full text
57
Figure 7. Le gabarit des News Regulatory General
Il faut souligner que ce nouveau mode de diffusion nécessite davantage de travail de la part
de la documentaliste qui ne dispose pas du temps nécessaire pour gérer quotidiennement ce
type d’affichage. Il faut donc trouver un compromis entre son temps de travail et la volonté
de contenter un maximum d’utilisateurs. Nous proposons donc une phase de test d’un mois
durant laquelle la diffusion des alertes se fera de manière quotidienne avec l’affichage actuel
et de manière hebdomadaire avec la nouvelle mise en page. À la fin de la période de test,
nous organiserons un vote par mail pour tous les destinataires de la veille réglementaire afin
qu’ils choisissent parmi trois types de réception : une réception quotidienne avec l’affichage
actuel et/ou une réception hebdomadaire avec la nouvelle mise en page. Les personnes qui
ne voteront pas recevront automatiquement les deux alertes.
58
8.2.3 Intensifier la communication avec le public
Si ces propositions sont acceptées par les responsables et mises en place, Il faudrait
communiquer au public l’ensemble de ces changements et lui demander ultérieurement son
avis sur les nouveautés instaurées. Par exemple, utilise-t-il désormais la rubrique Webistes
we watch for you! ?
De plus, il serait utile d’informer les nouveaux collaborateurs Servier des services proposés
par le Département de Documentation Scientifique lors du stage d’intégration.
Actuellement, l’Intranet eDDS ne permet pas d’exécuter une recherche. Les utilisateurs ont
donc des difficultés à trouver rapidement une information donnée et préfèrent se rendre sur
des sites officiels comme le site de l’agence européenne (EMA) ou celui de l’agence
américaine (FDA). Pour développer des fonctionnalités de recherche efficaces sur l’Intranet
eDDS, il serait pertinent d’installer un moteur de recherche. Nous pensons par exemple à
Exalead, Sinequa, Autonomy, Pertimm, Antidot et PolySpot.
59
Conclusion
60
À travers l’analyse des prestations de veille réglementaire du Département de
Documentation Scientifique des laboratoires Servier, l’objectif de ce mémoire était de
comprendre les enjeux d’une optimisation de l’offre et les techniques pour dégager des axes
d’amélioration.
Enrichir son offre, la repositionner en fonction des besoins du public et des activités de ses
concurrents, entretenir les échanges avec les utilisateurs et promouvoir ses activités, sont
autant d’éléments indispensables pour exister au sein d’une entreprise. Cette politique
volontariste passe avant tout par une analyse continuelle de l’offre proposée. Dans cette
optique, réaliser des entretiens auprès des utilisateurs est une technique efficace qui
renferme de nombreux avantages. Elle permet à la fois de connaître les nouveaux besoins
du public, de créer ou maintenir le dialogue avec lui et de mettre en avant les services de la
cellule de veille.
Aujourd’hui, les cellules de veille qui cherchent à optimiser leurs prestations vont plus loin
dans la réflexion et se posent de nouvelles questions : comment exploiter les résultats
validés de la veille dans la constitution de bases de connaissances thématiques ?
L’information retenue dans les alertes de veille est-elle intéressante à conserver ? Les
moyens mis en oeuvre pour capitaliser les connaissances sont-ils à la hauteur de leurs
utilisations ? La capitalisation et la gestion des flux de connaissances est une réflexion
menée par de plus en plus d’entreprises. Cependant, cette démarche doit venir d’un besoin
des usagers et être motivée par une volonté managériale. Elle doit être fondamentalement
collective et résulter d’une volonté commune de tous les acteurs.
61
Bibliographie
62
Cette bibliographie analytique comporte 52 références classées par thèmes puis par ordre
alphabétique d’auteurs. Chaque référence est associée à un résumé indiquant l’intérêt du
texte pour la rédaction de ce mémoire. Les références bibliographiques sont conformes aux
normes Z44-005 de décembre 1987 et NF ISO 690-2 de février 1998. Chaque référence
débute par un chiffre entre crochet qui permet d’effectuer des renvois dans le corps du texte
vers la bibliographie. Cette bibliographie est arrêtée au 10 septembre 2010. Ci-dessous le
plan de la bibliographie.
1- La veille
2- Les acteurs
63
1- La veille
[1] AFNOR. Prestations de veille - Prestations de veille et prestations de mise en place d’un
système de veille (norme XP X 50-053). Paris, AFNOR, 1998. 23 p. ISSN 03335-3931
Cette norme définit la veille et ses termes associés. Elle expose ensuite le cadre de
l’instauration d’un processus de veille, et le rôle et les engagements de ses acteurs.
[2] BEAUVIEUX Alain, BOUR Ludovic, CHEVALIER Carole, LANGEVIN Christian. L'IE, côté
métier. Regards sur l'Intelligence Economique, 2007, vol. 20, p. 29-38. ISSN 1766-8778
Cet article présente des dispositifs de veille, en particulier dans le domaine de la recherche
et du développement, mis en place dans des organismes publics ou privés.
[4] DESCHARMES Sylviane. Une veille efficace nécessite un environnement propice. Journal
du net [en ligne]. Juin 2004. [Consulté le 02 juin 2010].
<http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040642veille/descharmes.shtml>.
Sylviane Descharmes, membre de l’Agence régionale d’information stratégique et
technologique, expose les pratiques et les enjeux de la veille en entreprise.
[5] JAKOBIAK François. L’intelligence économique : techniques et outils. 2ème édition. Paris,
Eyrolles, 2009. 196 p. ISBN 978-2-212-54306-3
Cet ouvrage présente les techniques de mise en place d’un dispositif d'intelligence
économique et son fonctionnement. Il analyse notamment les techniques de diffusion de
l’information.
64
L’objectif de cet ouvrage est d’aider les entreprises à instaurer un système de veille juridique
correspondant à leurs secteurs d’activité grâce à une description détaillée des outils et des
sources de la veille juridique.
[7] BOUGET Anne et al. Veille, moteurs de recherche et collaboratif : le marché, les besoins
et les tendances. Paris, SerdaLAB, 2009. 245 p.
Cette étude fournit un panorama exhaustif des outils de veille actuellement sur le marché.
Le chapitre 4 fait une place particulière à la veille juridique en exposant notamment les
objectifs de cette veille.
65
[13] ROQUILLY Christophe. Performance juridique et avantage concurrentiel. Petites Affiches
– La loi [en ligne]. Avril 2007, n° 86. [Consulté le 21 juin 2010]. p. 7-19.
<http://professoral.edhec.com/adminsite/objetspartages/liste_fichiergw.jsp?OBJET=DOCUM
ENT&CODE=1200929012395&LANGUE=0>.
Cet article souligne l’importance de la performance juridique dans l’élaboration de la
stratégie d’une entreprise.
[14] TOUSSAINT Stéphane, VAN DER PERRE Aurélie. La veille juridique : un aller simple
pour la stratégie managériale. Commerce & Industrie [en ligne]. 2007, n° 70. [Consulté le
02 juin 2010]. <http://www.cciho.be/CCIHO/CI_0107.pdf>.
Ce dossier donne une définition de la veille juridique et présente ses enjeux à travers
notamment l’interview de Philippe Defraigne, spécialiste de la veille réglementaire en
matière de télécommunications.
[15] WARUSFEL Bertrand. L'intelligence juridique : une nouvelle approche pour les praticiens
du droit. Le Monde du Droit [en ligne]. Avril 2004, n° 43. [Consulté le 14 août 2010]. 9 p.
<http://www.lemondedudroit.fr/emailings/images/lmd/pdf/LeMondeduDroit_43.pdf>.
Comment définir « l’intelligence juridique », concept dont on constate l’émergence depuis
quelques années ? L’auteur explique en quoi l’intelligence juridique est un outil stratégique
au service des professionnels de l’entreprise et une façon nouvelle d’appréhender le droit.
[16] CORNEC Nathalie, MARTIN Armelle et al. Journée d’études ADBS : la veille en santé.
Documentaliste-Sciences de l’information, 2006, vol. 43, p. 43-47. ISSN 0012-4508
Les auteurs donnent des définitions de la veille et du processus applicable dans le secteur de
la santé.
[17] DUPONT Olivier, GAYRAUD Audrey. L'organisation d'un réseau de veille technologique
dans un groupe industriel : possibilités de formalisation et contraintes. In ISKO. Organisation
des connaissances dans les systèmes d'information orientés utilisation : contexte de veille et
d'intelligence économique. 28-29 avril 2005, Vandœuvre-lès-Nancy. Nancy, Presses
Universitaires, 2005. p. 231-251. ISBN 2-86480-817-X
Cette contribution rapporte un retour d’expérience de mise en place d’une veille
technologique dans un organisme pharmaceutique privé. Elle expose les exigences de
formalisation d’un tel dispositif et les difficultés à obtenir l’adhésion des acteurs.
[19] HEYEN Petra. Regulatory Intelligence as the Basis for Regulatory Strategy and Global
Drug Development. 2004. 39 p. Thèse de Recherche, Université de Bonn. 2004.
L’auteur présente la veille réglementaire comme la pierre angulaire de la stratégie de
développement d’un médicament. Elle décrit les sources d’information réglementaire à
surveiller et présente des études de cas qui mettent l’accent sur la nécessité d’une veille
réglementaire.
[22] TUTTLE Brown M. Regulatory Intelligence 101. Regulatory Affairs Focus, 2004, vol. 9,
n° 11, p. 5-9. ISSN 1097-2668
Selon l’auteur, se familiariser avec les rudiments de la veille réglementaire constitue la
première étape vers la formulation d'une stratégie pour obtenir la mise sur le marché d’un
médicament.
2- Les acteurs
[23] BODART Marie-Gabrielle, FALIZE Caroline. Mise en place d’un service de veille collective
pour la recherche : déroulement du projet, évaluation et perspectives. Documentaliste-
Sciences de l’information [en ligne]. 2006, vol. 43, n° 2. [Consulté le 02 juin 2010], p. 108-
67
120. <http://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-information-2006-2-page-
108.htm>. ISSN 0012-4508
Cet article relate la mise en place d’un service de veille par les documentalistes, en étroite
collaboration avec les chercheurs de l’INRA de Montpellier. Il présente notamment le bilan
de l’investissement des documentalistes et les bénéfices retirés par tous les acteurs
concernés.
[24] BOILLET Virginie. Les nouveaux horizons de l’info-doc. Archimag, 2006, n° 197, p. 28-
30. ISSN 0769-0975
Cette étude dresse un bilan complet des professions de l’information, et apporte une analyse
prospective de l’évolution du métier. Elle décrit les niveaux de formation, les pratiques et la
perception du métier par les professionnels.
[27] KENGEN Yves. Métiers de veille : survivre à la technologie. La veille, les outils froids et
la norme AFNOR XP X50-053. In Colloque francophone sur la gestion de réseaux et de
services. 28 février au 02 mars 2005, Luchon. Toulouse, IRIT, 2005. 297 p. ISBN 2-
9520326-5-3
L'industrialisation du métier de veilleur répond-elle aux procédures prévues par la norme
AFNOR X50-053 ? Entre témoignages d'acteurs et réflexion personnelle, l’auteur donne des
pistes de réponses et dégage les implications de la norme AFNOR.
68
2-2 Les usagers au cœur du processus de veille
[28] BALMISSE Gilles. Accès à l’information, bien plus qu’une simple question d’outil.
KnowledgeNews, février 2006, n° 20, p. 2-5.
L’auteur revient sur les exigences liées au choix des outils de veille. Au-delà de l’aspect
technique, l’accès à l’information nécessite de respecter trois exigences préalables : définir
une stratégie claire et précise d’accès à l’information, mettre en place une gestion efficace et
performante de l’information, considérer tous les besoins.
[29] CACHOT Eléonore. L’adéquation aux besoins des utilisateurs pour optimiser l’accès à
l’information : condition de l’amélioration de la lisibilité du système d’information
documentaire. 2008. 143 p. Mémoire Titre professionnel de niveau 1, Sciences et techniques
de l’information, INTD. 2008.
Ce mémoire définit l’accès à l’information et les adaptations nécessaires d’un système
d’information aux besoins des utilisateurs pour améliorer sa qualité.
[30] LE COADIC Yves. Usages et usagers de l'information. 2ème édition. Paris, Armand Colin,
2004. 128 p. ISBN 2-200-34062-1
Ce manuel présente les méthodes à mettre en oeuvre en vue d'adapter les produits, les
services et les systèmes d'information aux besoins des usagers.
[32] DIALLO Alpha, JDEY Aref. Cellule de veille : un management au service du client.
Archimag, novembre 2007, n° 31, p. 25-28. ISSN 1242-1367
Les auteurs expliquent que manager une cellule de veille consiste à optimiser la qualité de
service : réactivité, ciblage et pertinence des contenus délivrés.
[33] LEPAGE Xavier. Marketing : Diffuser l’information pour satisfaire les clients. Archimag,
novembre 2007, n° 31, p. 44-46. ISSN 1242-1367
69
Cet article traite de la diffusion des informations. Premier outil d’évaluation par les
utilisateurs, cette diffusion constitue un aspect primordial de l’activité de veille.
[34] PATESSON René. Regards sur la satisfaction des usagers. Cahiers de la documentation,
2009, n° 3, p. 15-23. ISSN 007-9804
L’auteur retrace les évolutions des enquêtes de satisfaction (questionnaire, positionnement
du sondeur, typologie du sondé). Il met également en perspective le glissement de
vocabulaire qui s'est opéré au sein des organisations sous l'influence du marketing.
[35] BAZIN Philippe. Choisir sa solution d'aide à l'analyse. Archimag, décembre 2009 -
janvier 2010, n° 230, p. 38-39. ISSN 0769-0975
Tableau détaillé des solutions de veille et d'analyse des informations. Grâce à cet outil, le
lecteur peut comparer les spécificités techniques et la tarification en vigueur des différents
logiciels actuellement sur le marché.
[36] BEAUVIEUX Alain, CHEVALIER Carole et al. Outils de veille et d’IE : un référencement à
partir des usages. Regards sur l’Intelligence Economique [en ligne]. Mai - juillet 2006, n° 15.
[Consulté le 02 juin 2010]. <http://www.gfii.asso.fr/IMG/pdf/Dossier_RIE.pdf>. ISSN 1766-
8778
Cet article explique que le choix d’une solution de veille doit être en adéquation avec les
besoins et la nature de la structure. Il insiste particulièrement sur la diffusion qui constitue
un véritable enjeu et doit être instaurée en fonction des besoins des organisations.
[37] BONNY Philippe, THOMAS Armelle. Les outils du veilleur sachant veiller.
Documentaliste-Sciences de l’information, novembre 2008, vol. 45, n° 4, p. 46-50. ISSN
0012-4508
Compilation, analyse, distribution et partage : pour toutes ces étapes, les auteurs évaluent
les outils permettant aux acteurs d’accomplir leur mission de veille.
[40] MESGUICH Véronique, THOMAS Armelle. Net recherche 2010 : le guide pratique pour
mieux trouver l'information utile et surveiller le web. Paris, ADBS Editions, 2010. 341 p. ISBN
978-2-84365-124-3
Ce guide 2010 offre un panorama complet des outils et méthodes actuels en matière de
recherche d’information. Il présente également les dispositifs permettant d’effectuer une
veille à moindre coûts.
[41] TABAKA Benoît. Blogs et wiki : outils et phénomènes [en ligne]. [Consulté le 22 juin
2010].
<http://www.slideshare.net/juriconnexion/blogs-et-wiki-outils-et-phenomenes-par-benoit-
tabaka-responsable-affaires-juridiques-et-reglementaires-priceministercom>.
L’auteur explique l’impact du blog sur les informations juridiques.
[42] BALMISSE Gilles. Décideurs : Les bons leviers de la veille. Archimag, novembre 2007,
n° 31, p. 18-19. ISSN : 1242-1367
Ce document détermine de façon exhaustive les facteurs clés d’une prestation de veille
réussie.
[44] COHEN Corinne. Veille et intelligence stratégiques. Paris, Hermès Lavoisier, 2004. 286
p. ISBN 978-2746208513
71
Cet ouvrage s’attache à comprendre pourquoi et comment les entreprises surveillent leur
environnement et développe un outil d'évaluation de la veille.
[45] DABBADIE Marianne. Anticiper les usages et évaluer les outils de veille « in vivo ».
Veille, 2006, n° 95, p. 29-31. ISSN 1281-1114
Cet article traite de l’évaluation de la performance des outils via leur appropriation par les
utilisateurs.
[46] GARNIER Alain. Pour l'avenir de la veille, vive le ROI ! Archimag, 2007, n° 202, p. 37-
38. ISSN 0769-0975
L’auteur démontre qu'il est difficile de mesurer quantitativement le retour sur investissement
d'un dispositif de veille. Il propose une évaluation qualitative d'un tel projet.
[49] BLANCHET Alain, GOTMAN Anne. L'enquête et ses méthodes : l'entretien. 2ème édition.
Paris, Armand Colin, 2009. 128 p. ISBN 978-2-200-34605-8
Cet ouvrage pose les conditions de validité de la méthode d’enquête par entretiens, précise
les principes de son usage et propose plusieurs techniques d’analyses des discours.
[50] LUCARD Frédéric. Jauger l’efficacité de sa cellule. Archimag [en ligne]. Novembre 2007,
n° 31. [Consulté le 14 août 2010], p. 47-48.
<http://archimag.com/fileadmin/archimag/documents/Guides/veille_et_moteur_de_recherch
e/exemple_mise_oeuvreGV.pdf>. ISSN 1242-1367
L’auteur présente, dans un tableau synthétique, les capacités de création de tableaux de
bord de certains progiciels de veille.
72
[51] RANJARD Sophie. Évaluer la demande et les besoins en informations : pour des
enquêtes croisées. Documentaliste-Sciences de l’information [en ligne]. Mars 2001, vol. 38,
n° 1. [Consulté le 02 juin 2010].
<http://www.adbs.fr/adminsite/objetspartages/liste_fichiergw.jsp?OBJET=DOCUMENT&COD
E=DOCART_95&LANGUE=0>. ISSN 0012-4508
À travers un exemple significatif, cet article propose une méthodologie pour se familiariser
avec les techniques utilisées pour entreprendre ou commanditer une enquête.
73
Annexes
74
Annexe 1 – Le mail d’alerte, eDDS - News
Regulatory General
75
Annexe 2 – Le guide d’entretien
Présentation de l’enquête
Méthodologie : recueillir à la fois des faits et des avis sur le fond et la forme des News
Regulatory General envoyées quotidiennement ; les entretiens sont enregistrés sur
dictaphone pour faciliter le traitement des données ; le nom reste anonyme si l’interviewé le
souhaite.
Planning : entretiens et analyses des données durant juillet-août, et envoi des résultats par
mail en septembre.
Qui êtes-vous ?
Comment avez-vous connu les services de veille réglementaire proposés par le DDS ?
- Via l’Intranet eDDS
- Vous avez été abonné par votre supérieur hiérarchique
- Via le bouche-à-oreille
- Autre
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A quoi vous servent les News Regulatory General ?
- Consulter et/ou télécharger l’intégralité de certains textes
- Retrouver une donnée précise dans un document
- Suivre l’actualité sur un thème donné
- Préparer des dossiers à soumettre aux autorités réglementaires
- Transmettre des documents à vos collègues
- Autre
L’information dans les News Regulatory General est-elle redondante avec d’autres sources
d’information que vous utilisez ?
- Souvent
- Parfois
- Jamais
Si oui, avec quelles sources en particulier ?
77
Vos habitudes de traitement des mails d’alerte
Préféreriez-vous...
- 1 fois tous les 2 jours
- 1 fois par semaine
- Autre
78
Si non, pourquoi ? (ex : vous préféreriez le format Word ou Excel pour avoir davantage
la main sur les documents)
Est-ce que la manière dont le texte est affiché à l’écran vous convient ?
- Oui
- Non
Si non, comment souhaiteriez-vous qu’il s’affiche ?
Souhaiteriez-vous que certains types d’informations soient mis en évidence (ex : les
guidelines) ?
- Oui
- Non
Pourquoi ?
Est-ce que vous consultez les News ? Les Synthetic Documents ? Les Regulatory Journals ?
Les Bookmarks ?
- Souvent
- Parfois
- Jamais
Pourquoi ?
Dans les News, consultez-vous les actualités récentes ? Les archives de 2007 à 2009 ?
- Souvent
- Parfois
- Jamais
Pourquoi ?
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Parmi les Regulatory Journals, consultez-vous Guide to Good Clinical Practice ? WHO Drug
Information ? Regulatory Affairs Journal ?
- Souvent
- Parfois
- Jamais
Pourquoi ?
Les nouveaux besoins en information
Y-a-t-il des informations dont vous avez besoin et qui ne se trouvent pas dans la veille
réglementaire que vous recevez ?
- Oui
- Non
Si oui, lesquelles ? (ex : les avis de la Haute Autorité de Santé, les comptes rendus de la
commission d’AMM, la réglementation sur les génériques)
Avez-vous des questions, des remarques, des points que vous voudriez éclaircir ?
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