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CHANTIERS DE BATIMENT
INTRODUCTION :
Le secteur bâtiment est un secteur à haut risque. Il se classe parmi les plus dangereux
par le nombre et la gravité des accidents. En effet, le risque d’accident est omniprésent dans
les chantiers. Il est lié aux travaux sur les chantiers quelque soient leur nature et leur
dimension. Cependant, Les risques les plus courants sont généralement liés aux travaux de
terrassement et de démolition, à l’installation des échafaudages et à la manutention des
appareils de levage, aux engins de chantiers, aux chutes de hauteur, aux chutes d’objets, aux
équipements, aux matières dangereuses et à la circulation dans le chantier.
Ces accidents engendrent des coûts socio-économiques très élevés et des
conséquences néfastes aussi bien pour l’individu que pour la collectivité en causant
d’importants dégâts matériels et de vies humaines.
Pour réduire au maximum le taux de risque dans les chantiers de construction ; les
professionnels et les opérateurs du secteur bâtiment sont appelés à déployer des efforts
considérables en matière de prévention contre les risques d’une part, et à accorder un très
grand intérêt à la sécurité dans les chantiers de construction d’autre part.
De même, le rôle et la responsabilité qui incombent aux Administrations intervenants
dans le secteur est de veiller au respect des normes de sécurité d’une part, et de sensibiliser
les entreprises et autres opérateurs à mettre en place dans les lieux de travail toutes les
dispositions de sécurité nécessaires.
Quelques statistiques :
Selon les statistiques publiés par les assureurs, 65000 AT ont été déclarés en 2002, dont
20% est considéré comme grave ; Les secteurs les plus touchés sont ceux de l’industrie et du
BTP. En 2007, environ 60 000 AT ont été déclarés, chaque accident a généré entre 6 000 et 25
000 DH, selon sa gravité ; Le coût moyen annuel des AT et MP est d’environ 400 millions de
dirhams par an.
En matière d’organisation de la santé et la sécurité au travail, selon une enquête du
Ministère de l’Emploi en 2006, il existe au moins 3200 entreprises de plus de 50 salariés donc,
assujetties à la création d’un service médical du travail autonome. Parmi celles ci, seulement
750 ont un service autonome (25%) et 410 ont créé un Comité d’Hygiène et de Sécurité (14%).
Le secteur des BTP et les activités de manutention sont les plus touchés. Une étude
statistique similaire a montré qu’en 2008, le nombre de décès suite à un accident de travail pour
100000 travailleurs, est 48. Une autre étude réalisée par l’APC (Association Professionnelle des
Cimenteries) a montré que le nombre d’accidents de travail parmi le personnel de la sous-
traitance est plus important que celui des travailleurs des cimenteries.
Problématique
L’analyse préliminaire de l’environnement national du secteur de la construction en matière
de sécurité des chantiers montre que, malgré les efforts, ce secteur est fréquemment le théâtre
de nombreux accidents dont certaines sont accompagnés de pertes humaines. Les origines de
ce dysfonctionnement sont nombreuses dont on peut citer :
Prépondérance du secteur de construction
Environ 80% du secteur de la construction est ¨non réglementé¨ Les règles de l’art
d’évaluation des risques de chantiers et de prévention d’accidents sont presque absents, en
effet :Une majeure partie de ce secteur est encore sous l’emprise des pratiques informelles qui
échappent à toute réglementation, à tout encadrement et à tout contrôle des pouvoirs publics ;
Ceci réduit largement la portée des efforts entrepris pour organiser le secteur et le mettre sur la
voie de développement., Ce secteur emploie de la main d’œuvre sans qualification significative
et où le taux d’analphabètes est élevé ; ce qui limite les effets de la formation et de la
sensibilisation.
Environnement et contraintes organisationnelles
Chaque construction est un cas particulier. Les entreprises doivent adapter leurs systèmes
et leurs moyens de production pour répondre aux exigences des appels d’offre et gérer les
aléas liés à la programmation du maître d’ouvrage. En outre, on constate que le secteur a du
mal à se débarrasser des pratiques et techniques d’exécution traditionnelles.
Multitude d’intervenants, complexité et diversité des taches
Les chantiers de construction sont souvent complexes par la diversité et la multitude de
travaux. Ils mobilisent un nombre important d’intervenants. La sécurité des chantiers est
souvent reléguée en dernier lieu et ne constitue pas une préoccupation principale. Les
responsabilités et les obligations de chaque intervenant sont souvent méconnues.
Dysfonctionnement de l’arsenal juridique et technique
Malgré l’arsenal juridique existant réglementant la sécurité des chantiers des difficultés de
la mise en application des différentes dispositions réglementaires, techniques et normatives,
demeurent présentes sur le terrain.
ÉVALUATION DES RISQUES DE CHANTIER.
Définitions :
Danger : propriété ou capacité intrinsèque par laquelle une chose est susceptible de
causer un dommage ;
SITUATION
DANGEREUS
Déclenchement
D’origine materiels ou E
humaine
EVENEMENT
DANGEREUX
Possibilité d’évitement ou
De limitation de dommage
D’origines matérielles ou humaines
D
O
M
M
A
G
E
L’existence d’un phénomène dangereux en présence de l’homme qui crée une situation
dangereuse qui provoque l’évènement déclencheur dont l’estimation relève de la fréquence
d’exposition au phénomène dangereux et de l’importance du danger lors de l’exposition au
phénomène dangereux et conduit au dommage.
Etc.
L’évaluation des risques trouve sa raison d’être dans les actions de prévention qu’elle va
susciter. Sa finalité n’est donc nullement de justifier l’existence d’un risque, quel qu’il soit, mais,
bien au contraire, de mettre en œuvre des mesures effectives, visant à l’élimination des risques,
conformément aux principes généraux de prévention.
La démarche retenue est celle qui est basée sur des taches et des situations de travail des
opérateurs. Elle consiste à examiner chacune des taches de l’opérateur opération par opération
de manière aussi détaillée et concrète que possible.
Pour prendre en compte l’homme, il faut procéder dès la phase de conception, de faire :
c) Identifier les risques liés aux différentes opérations en vue de les analyser et classifier. Cette
étape se traduit par une grille d’évaluation. En affectant des poids aux données relevées, elle
reflète l’importance du risque et par conséquent la mesure de prévention pour éliminer ou
réduire le risque.
ASSEME
OPERATION COMPOSANTES DU RISQUE MESURES DE PREVENTION
Initial résiduel
Phénomène dangereux Evénement dangereux
N° Identification Situation dangereuse Sur quelle composante agir ? Moyens
ou danger dommage possible
P G P G
Il faut rappeler que l’évaluation a priori des risques constitue un préalable à la définition des
actions de prévention, qui est fondée sur la connaissance en amont des risques auxquels sont
exposés les travailleurs. Elle vise à accroître la protection de la santé et de la sécurité des
salariés, ainsi qu’à améliorer les conditions de travail au sein de l’entreprise. De ce fait, la
démarche de prévention contribue aussi à l’amélioration de la performance générale de
l’entreprise, du double point de vue
Social et économique.
L’entrepreneur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger
la santé des travailleurs de l’établissement. A cette fin, il doit agir selon trois modalités d’action :
Bénéfices attendus :
Une meilleure connaissance des écarts existants entre le travail réel et le travail prescrit,
Le chef d'entreprise prend toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger
la santé des travailleurs sur la base des principes généraux de prévention suivants :
Prendre des mesures de protection collectives en priorité sur les mesures de protection
individuelle,
T
LES TRAVAUX DE
DEMOLITION
L OUVERT
Les travaux de démolition peuvent présentent des dangers aussi bien pour les travailleurs que
pour le public et les constructions avoisinantes.
D’abord, avant de commencer les travaux de démolition, une étude préliminaire et un diagnostic
préalable précis et complet doivent être entrepris en vue d'identifier et de cerner tous les
problèmes éventuels.
En enfin, réaliser un recensement exhaustif des risques éventuels qui peuvent surgir lors des
travaux de démolitions.
Dispositions particulières
Les fouilles en excavation ou en tranchée doivent présenter un talus suffisamment
incliné, eu égard à la nature des terres pour éviter les éboulements. Si cette
condition n'est pas remplie, un talutage ou un boisage convenable doit être
réalisé.
L'élargissement des fouilles de terre par sapement ou havage des bords est
interdit.
Si les terres provenant des déblais, des excavations ou des tranchées sans talus
ne peuvent être réparties assez loin, des mesures seront prises pour éviter tout
éboulement. En particulier, et sauf dans le cas d'impossibilité, un banquette de
50 cm de largeur au minimum sera toujours aménagée entre le bord de la fouille
et la base des terres de déblais
Renforcement des ouvrages se trouvant à proximité : Les travaux de terrassement
Risques Eléments à contrôler et précautions à prendre
à exécuter sous ou dans le voisinage des constructions existantes, de voies
carrossables ou de voies ferrées ne peuvent être exécutés qu'après que les
étaiements nécessaires ont été posés
Reprise des fondations en sous-œuvre ne doit être exécutée que par petites
portions et au fur et à mesure que les étaiements mis en place assurent une
sécurité suffisante
Ecartement des personnes du périmètre du travail. Le conducteur se tiendra
suffisamment éloigné des zones qui manquent de stabilité, pour éviter le risque
d'éboulement ou de reversement de l'engin.
Aménagement des passages, dans le cas de tranchées relativement larges, pour
le personnel qui est appelé à franchir l'intervalle, en établissant des planches
solides. Pour la descente, on utilisera des échelles en bon état, convenablement
inclinées et suffisamment longues.
Signalisation du chantier pendant la nuit.
Le casque est nécessaire pour le travail dans les fouilles en raison du risque de
chute de pierres.
ETAIEMENTS ET
ECHAFAUDAGES
Les étaiements et les échafaudages sont utilisés couramment pour la construction des
immeubles ou pour les travaux de ravalement, ils présentent l'un des principaux risques de
chute de grande hauteur dans les professions du bâtiment. Les différentes causes peuvent
provenir de plusieurs facteurs :
Les surfaces sur lesquelles pourront reposer le dessus des filets ne doivent pas être
dures.
Protection individuelle :
Prévision de harnais avec longe et amortisseur de chute pour le travail sur
échafaudage au-delà de 2 mètres ou que la hauteur de chute jusqu’au plancher de
recueil est de 3 mètres au plus. En outre pour limiter la chute, les dispositions
suivantes doivent être prises :
0,60 m si la longe est une chaînette
1,00 m si elle est en chanvre.
1,50 m si elle est en fibre synthétique
Prévision des ceintures de sécurité qui doivent être pour des raisons de sécurité
complétées par un baudrier avec bretelles et points hauts d’accrochage.
MANUTENTION
ET LEVAGE
L'utilisation des appareils de levage et de manutention est génératrice d'un grand nombre
d'accidents. Ceux-ci sont d'autant plus graves que les appareils sont plus puissants et qu'ils
déplacent de plus lourdes charges, et ce à une grande hauteur.
Matériels inadaptés ou ayant une puissance trop faible pour les charges à soulever ou le
travail à accomplir ;
Mauvaises conditions d'installation ;
Equipement incomplet ou défectueux ;
Accessoires : organes, câbles, chaînes, … en mauvais état et/ou mal entretenu
Charges excessives, supérieures aux charges admissibles.
Mauvaises conduites des appareils : conduite par à coups, balancement de la charge,
descente trop rapide de charge, etc.
Le chef de manœuvre doit être aidé, le cas échéant, par un ou plusieurs travailleurs
postés de manière à pouvoir suivre des yeux, les éléments mobiles pendant leur déplacement
qui doit diriger le conducteur de l’appareil et avertir les personnes qui peuvent survenir sur la
zone à l’aide de signaux conventionnels.
Des mesures efficaces pour empêcher la chute ou l’accrochage des matériaux
soulevés doivent être prises.
Les matériaux dépassant le bord de la benne doivent être attachés au câble.
Les charges telles que planchers poutrelles et poutres sont à guider à distance
pendant leur déplacement. En outre ces matériaux doivent être solidement amarrés afin
d’éviter tout glissement.
Un toit sûreté d’une résistance suffisante pour la protection des conducteurs et les
personnes préposées à la manœuvre des appareils de levage contre les chutes de menus
matériaux doit être prévu.
Les personnes préposées à la manœuvre des appareils de levage doivent être
protégées contre les chutes de menus matériaux, outils ou de tous autres objets similaires par
un toit de sûreté. Ce toit d’une résistance suffisante ne doit gêner la surveillance des
manœuvres de la charge.
La protection des personnes préposées à la manœuvre des poulies de levage peut
être assurée au moyen d’un casque lorsque l’établissement d’un toit de sûreté est impossible.
Interdiction de suspendre des charges au crochet lorsque l’appareil est à l’arrêt
L’espace libre entre les éléments mobiles des appareils et le dernier plancher doit
être de deux mètres au minimum. Si la charge passe à moins de 2,00 mètres un préposé doit
être désigné pour signaler l’approche de la charge.
Les personnes affectées doivent être expérimentées et aptes à la conduite et aux
manœuvres des appareils de levage.
Pour le transport ou l’élévation du personnel il est interdit d’utiliser des appareils de
levage non conçus pour ce travail.
Interdiction de transporter ou de monter plus de deux personnes à la fois.
Contrôle et vérification de la charge maximale admise compte tenu du poids de la
nacelle, de la benne, etc. Celle-ci doit être réduite de 50 % pour les appareils fixes et de 60 %
pour les appareils mobiles.
La portion de l’espace dans lequel se déplace la nacelle, la benne ou un dispositif
Codes Points à contrôler
similaire utilisé doit être exempte de tout obstacle.
Interdiction des mouvements giratoires et des oscillations dangereux des parties
mobiles et amovibles.
Interdiction de la descente des charges sous le seul contrôle des freins.
Les appareils utilisés doivent comporter :
Un frein agissant directement sur le tombeur d’enroulement du câble dés que cesse
l’intervention de machiniste ou l’alimentation en électricité.
Un système d’inversion de marche sans point mort intermédiaire.
Un limiteur de vitesse.
Un limiteur de fin de course haute du crochet
Les lieux de travail doivent être régulièrement entretenus et aménagés pour assurer la sécurité
et la santé des travailleurs (aération, éclairage, signalisation, prévention des incendies …). Ils
doivent disposer de toilettes, vestiaires, (…) et douches le cas échéant.
Des instructions obligatoires sur l'interdiction de fumer, les moyens de secours, les
coordonnées utiles … doivent être affichées visiblement.
Vestiaire
Vestiaire et lavabos installés dans un local spécial à proximité du passage des travailleurs
(articles R4228-2, R4228-3, R4228-4 et R4228-5 du code du travail):
Éclairé
Chauffé en saison froide
Sol et parois facilement nettoyables
Aéré conformément aux articles
Maintenu en état constant de propreté
Installations séparées si personnel mixte
Si vestiaire et lavabos dans locaux séparés, communication entre eux sans passer par
l’extérieur ni par les lieux de travail et de stockage
Sièges en nombre suffisant
Armoires individuelles :
ininflammables
à double compartiment
munies de serrure ou cadenas
Lavabos
Mise à disposition de 3 litres par jour et par travailleur d’eau potable et fraîche pour la boisson
(Articles R4534-143 et R.4225-2 du code du travail)
Cabinets d’aisance,urinoirs
Obligations identiques pour les 2 types de chantiers
(Articles R4228-10 à R4228-15 et R4534-144 du code du travail) :
Réfectoire
Si moins de 25 travailleurs prennent leur repas sur le chantier, mise à disposition d’un
emplacement de restauration présentant de bonnes conditions d’hygiène et sécurité, soit
(articles R4228-22 à R4228-24 du code du travail et article R4534-142 du code du travail) :
Tables + chaises
Réchaud
Garde-manger
Réfrigérateur si possible
Maintien en état constant de propreté
Si 25 travailleurs au moins prennent leur repas sur le chantier, mise à disposition d’un local de
restauration (articles R4228-22 à R4228-24 du code du travail):
Premiers Secours
Boite de secours : Les lieux de travail sont équipés d'un matériel de premiers secours
adapté à la nature des risques et facilement accessible.
Ce matériel doit faire l'objet d'une signalisation par panneaux conformes aux dispositions
prévues par l'article R4224-24 du code du travail (articles R4224-14 et R4224-23 du 1ers
code du travail).
Secouriste : Dans chaque chantier occupant vingt personnes au moins pendant plus de
quinze jours où sont effectués des travaux dangereux, un membre du personnel doit avoir
reçu obligatoirement l'instruction nécessaire pour donner les premiers secours en cas
d'urgence (article R4224-15 du code du travail).
LA COORDINATION DE LA SECURITE
OBJET
Les opérations de BTP sont désormais soumises dès leur conception à la coordination en
matière de sécurité et de protection de la santé pour éviter ou limiter les risques professionnels
engendrés par la Co-activité des entreprises.
LE PGC
A partir des diverses méthodes d’exécution envisagées par le Maître d’œuvre, le coordonnateur
repère dans le projet, au fur et à mesure de son élaboration, les principaux risques potentiels de
co-activité correspondants, voire ceux dus à l’interférence avec d’autres opérations. Ceci le
conduit à répertorier les principales mesures de prévention que les intervenants devront
respecter. Ces éléments constituent, en accord avec le Maître d’Ouvrage, la base du PGC plan
general de coordination
La loi n° 65-99 relative au Code du travail : Date d’Entrée en vigueur 8 juin 2004 qui
aborde plusieurs aspects :
Normes de sécurité.
Les normes qui traitent les aspects de la sécurité ne sont pas nombreuses et surtout celles qui
se rapportent à la sécurité des chantiers de construction. Les domaines normalisés sont :
l’incendie ;
Les risques majeurs des chantiers de construction sont nombreux et par conséquent il ya
nécessité de développer des normes relatives de sécurité pour permettre aux différents
opérateurs de les appliquer comme mesures principales de réduction ou d’élimination des
dangers et des accidents de chantiers.
Assurances.
Les assurances les plus souvent utilisée au Maroc dans le domaine de la construction sont au
nombre de 3 :
L’assurance tous risques chantier pour les dommages à l’ouvrage avant réception ;
L’assurance RC Décennale pour les dommages survenant dans les dix ans suivant la
réception.
PLAN D’HYGIENE ET DE SECURITE (P-H-S) :
Eau potable,
Sanitaires,
Infirmerie,
Conditions de baraquement.
Cantine éventuellement.
De même, les équipements de sécurité (casques, ceinture, bottes, lunettes, habillement,
gants, masques, etc.) doivent être assurés.