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Exercices de TD : Commerce international

1 Balance des paiements

Exercice 1.1 :
Soit : BC : la balance courante, Sp : l’épargne privée, I : l’investissement,
G : les dépenses publiques et T : les impôts.
1. Montrer que : BC = (Sp − I) − (G − T ). Que reflète un excédent de la
balance courante?

2. En réécrivant cette identitée comptable, déterminer les différentes affec-


tations possible de l’épargne privée.

Exercice 1.2 :
Un déficit de la balance des transactions courantes est-il compatible avec
un excédent de la balance globale (solde cumulé du compte des transactions
courantes et du compte financier hors avoir de réserves)? Quel est le signe du
solde du compte des avoirs de réserves? Les avoirs de réserves ont-ils augmenté
ou diminué?

Exercice 1.3 :
1. Enregistrer les opérations suivantes dans une balance des paiements sim-
plifée :

-a- Exportations d’une valeur de 2 milliards d’euros, payées immédiatement


en devises.
-b- Paiement de 1 milliard d’euros de services financiers à des firmes non
résidentes.
-c- IDE sortant d’une valeur de 7,5 milliards d’euros (paiement en devises).
-d- IDE entrant d’une valeur de 3 milliards d’euros (paiement en devises).
-e- Paiement par la Communauté Européenne d’une subvention de 0,45 mil-
liard d’euros.
-f- Paiement de salaires à des travailleurs non résidents pour une valeur de
0,15 milliard d’euros.

2. A l’aide des soldes de la balance des paiements, expliquer simplement la


relation entre le solde courant et l’évolution du taux de change (à l’égard des
monnaies des principaux partenaires).

1
2 Modèle ricardien.

Exercice 2.1 :
On considère deux pays, le nord (N) et le sud (S), qui produisent deux biens
1 et 2, avec du travail L. Le coût unitaire en travail du bien i dans le pays j
est noté aij : a1N = 2 ; a2N = 4 ; a1S = 3 ; a2S = 12. Les pays disposent des
dotations suivantes en travail : LN = 4000 et LS = 9000. On désigne par yij
la production de bien i dans le pays j et par yj le revenu national du pays j
mesuré en bien 1, choisi comme numéraire. p est le prix du bien 2 en termes
de bien 1. Les comportements de consommation sont les mêmes dans les deux
pays : d1j = 0, 5yj et d2j = 0, 5(yj /p).

1. Donner toutes les caractéristiques d’autarcie de chaque pays. Représentation


graphique

2. Quel est l’avantage comparatif de chaque pays? Les deux pays pratiquent
le libre-échange. Quel est le prix de libre-échange?

3. Quels sont les niveaux des productions, des consommations et des échanges
à ce prix? Donner une représentation graphique. Comment apprécier le gain à
l’échange?

4. Que valent les salaires en économie ouverte? Comment sont-ils situés par
rapport aux productivités du travail?

Exercice 2.2 :
Soit deux pays, Nation (N) et Etranger (E) produisant deux biens (1 et 2)
en utilisant un seul facteur de production, le travail. La productivité du travail
dans chaque branche est pour chaque pays :
Nation : a1N = 10λ a2N = 10λ avec λ ≥ 0.8
Etranger : a1E = 8 a2E = 2

Le bien 1 est choisi comme numéraire : p, y, w désignent le prix du bien 2,


le revenu national et le taux de salaire exprimés en unités de bien 1.

1. Comparer la situation de ces deux pays. Ont-ils mutuellement intérêt à


échanger? Si oui, dans quel intervalle est compris le prix d’équilibre de libre-
échange? Justifier votre réponse.

2. Coment se manifeste pour chaque pays le gain à l’échange? Sous quelle(s)


condition(s) le commerce international procure-t-il un gain mutuel aux deux
pays?

3. Les ressources en travail des deux pays sont LN pour Nation et LE = 4LN
pour Etranger. Les conditions de demande, identiques dans les deux pays sont

2
d1j = 0.5yj et d2j = 0.5yj /p (j = N, E). Exprimer le prix d’équilibre de libre-
échange, p, en fonction du paramètre λ dans le cas où le commerce procure un
gain mutuel aux deux pays. Illustrer graphiquement la relation entre le prix
d’équilibre de libre-échange et le paramètre λ dans le plan (λ, p). Interpréter.

4. Etablir la relation entre le rapport des taux de salaire de libre-échange,


wN /wE , le prix d’équilibre de libre-échange p et le paramètre λ. Illustrer
graphiquement cette relation dans le plan (p, wN /wE ) pour λ = 1.

5. ”La concurrence des pays à bas salaires est un handicap insurmontable


pour la compétitivité des pays développés”. Commenter cette affirmation à
l’aide de l’exemple illustré ci-dessus.

Exercice 2.3 :
On raisonne dans le cadre du modèle théorique des avantages comparatifs :
Deux pays (A et B), et deux biens (1 et 2), un facteur de production (le travail
noté L). cji désigne les besoins unitaires de la branche i du pays j.
cA A B B
1 = 4, c2 = 2, c1 = 1, c2 = 8

p est le prix relatif du bien 2 en termes de bien 1, y est le revenu national


exprimé en unités de bien 1. Les fonctions de demande sont identiques dans les
deux pays :
 
y
d1 = by et d2 = (1 − b)
p
Les dotations en travail sont respectivement LA et LB .

1. Dans quelle branche chaque pays dispose-t-il d’un avantage comparatif?

2. Dans quel intervalle est compris le prix d’équilibre de libre échange?


Justifier.

3. Exprimer le prix d’équilibre en fonction des paramètres b, LA et LB dans


le cas où l’échange procure un gain aux deux pays.

4. On suppose que les deux pays sont de la même dimension : LA = LB .


-a- Illustrer graphiquement la relation entre p et b. Comment varie le gain
à l’échange du pays A avec le paramètre b? Pour quelles valeurs de b ce gain
est-il maximum? Nul?
-b- Interpréter en montrant l’influence des conditions de demande sur la
répartition du gain à l’échange.

5. On suppose que les deux pays sont d’inégales dimensions : le pays B est
grand par rapport au pays A : LB = δLA , avec δ > 1.
-a- Illustrer graphiquement la relation entre p et δ pour b = 1/2.
-b- Interpréter en commentant la proposition suivante : ”les grands pays
profitent moins du commerce international que les petits”.

3
3 Modèle factoriel.

Exercice 3.1 :
On se place dans le cadre du modèle HOS à deux biens, notés 1 et 2, produits
avec du capital K et du travail L. On désigne par yi la production du bien i,
par Ki la quantité de capital utilisée par la branche i et par Li la quantitée de
travail utilisée par la branche i. Les fonctions de production s’écrivent :

y1 = K10,2 L0,8
1
y2 = K20,8 L0,2
2

Le bien 1 est choisi comme numéraire. On désigne par p le prix du bien


2 en termes de bien 1, par y le revenunational en termes de bien 1, par w la
rémunération unitaire du travail (salaire) en bien 1 et par r la rémunération
unitaire du capital en bien 1. On appelle ki l’intensité capitalistique de la
branche i : ki = Ki /Li .

1. Ecrire les relations qui traduisent l’allocation optimale des ressources, en


expliquant la démarche. Exprimer k1 en fonction de w/r et k2 en fonction de
w/r. Représentation graphique.

2. Ecrire la relation qui lie p à w/r. Représentation graphique.

3. Le pays dispose d’une dotation en capital de K = 800 et d’une dotation


en travail de L = 400. Quelles sont les valeurs limites de w/r? Quelles sont les
valeurs limites de k1 et de k2 ? Quelles sont les valeurs de p à partir desquelles
le pays passe en spécialisation totale? Expliquer la démarche. Représentation
graphique.

4. Soit b la part du revenu national évalué en bien 1 consacrée, par les


consommateurs, au bien 1 : d1 = by, y étant égal au revenu national évalué en
bien 1 (0 < b < 1). On démontre qu’en autarcie :
 
w 0, 2(1 − b) + 0, 8b K
=
r 0, 8(1 − b) + 0, 2b L

On suppose b = 0, 75. Que valent w/r, k1 et k2 en autarcie? Représentation


graphique.

5. Le pays s’ouvre sur l’extérieur et pratique le libre échange. Il est con-


sidéré petit. Le prix mondial p est égal à 0,6. Enoncer le théorème de Stolper-
Samuelson. Le théorème est-il vérifié ici? Expliquer. Le résultat dépend-il du
numéraire choisi?

Exercice 3.2 :

4
On se place dans le cadre du modèle : 2 pays (A et B), 2 biens (1 et 2) et 2
facteurs de production (capital noté K et travail noté L).
Le bien 1 est choisi comme numéraire. p est le prix du bien 2, Yj le revenu na-
tional du pays j, wj la rémunération unitaire du travail en j et rj la rémunération
unitaire du capital en j.
Les fonctions de production s’écrivent :

y1 = K10,75 L10,25
y2 = K20,25 L20,75

Les dotations en facteurs sont les suivantes :

KA = 80; LA = 80; KB = 30; LB = 70

1. Etablir la relation entre p et w/r.

2. On suppose ici que les conditions de demande sont identiques : D1j =


0, 5Yj et D2j = 0, 5Yj , j = A, B.
Quel est alors, en libre échange, le bien exporté par le pays A? Ces spécialisations
sont-elles conformes à la loi des proportions de facteurs?

3. Supposons que les deux pays pratiquent le libre-échange, mais les de-
mandes exprimées dans chaque pays sont maintenant D1A = 0, 25YA et D1B =
0, 9YB , quel est alors le bien exporté par le pays A? La loi des proportions de
facteurs est-elle vérifiée? Expliquer.

4. Les deux pays refusent tout commerce de marchandises entre eux. En re-
vanche le capital circule librement entre eux, le travail restant immobile entre les
deux pays. En reprenant les demandes exprimées dans la question 2, et sachant
que le capital se déplace vers le lieu où il est le mieux rémunéré, caractériser la
situation finale à laquelle on doit aboutir dans chacun des deux pays, du point
de vue de w/r et p. Commenter.

4 Modèle standard :

Exercice 4.1:
Le Brésil augmente sa production de café du fait d’une extension de ses terres
cultivables. En fonction de la réaction du prix modial du café, montrer sur un
graphique et expliquer pourquoi cette augmentation de la production de café
peut aboutir à une amélioration ou une détérioration de bien-être du Brésil.

Exercice 4.2:
1. Sous quelle(s) condition(s) un transfert international entre deux pays
détériore les termes de l’échange du donneur?

5
2. En pratique, une part importante de l’aide internationale aux pays en
développement est conditionnelle. Par exemple, la France peut financer un
projet d’irriguation en Afrique, mais à la condition que les pompes, pipelines
ou matériaux de construction soient achetés en France plutôt que dans un autre
pays. En quoi cette conditionnalité de l’aide affecte l’impact d’un transfert
international sur les termes de l’échange de chaque pays? Cette conditionnalté
de l’aide a-t-elle un sens pour le donneur? Peut-on imaginer un scénario où
cette aide conditionnelle dégrade la situation du receveur?

5 Localisation

Exercice 5.1:
Une entreprise doit faire le choix de la localisation de sa production. Elle
peut produire au Maroc ou en France ou encore dans les deux pays. Ce dernier
est son marché principal avec une demande de 40 alors que la demande sur le
marché marocain est de 5. Le Maroc a en revanche des coûts de production
plus faible, de 6 par unité contre 7 en France. Le prix du bien est égal à 10 dans
les deux pays. Un coût fixe de 30 par implantation existe. Si la firme vend sur
place elle ne paye pas de coûts de commerce, sinon elle paye t par unité vendue
sur le marché étranger.

1. Montrer que le profit de l’entreprise est égal à 80 si elle produit dans les
deux pays.

2. Montrer que si elle choisit de concentrer sa production en France, la firme


aura un profit de 105 − 5t, et de 150 − 40t si elle s’implante au Maroc.

3. Supposez que le Maroc et la France n’ont pas d’accord d’intégration et


que de ce fait les coûts de commerce sont élevés, à 6 par unité vendue. Montrer
que la firme aura intérêt à produire dans les deux pays. Expliquer.

4.Le Maroc et la France signent un accord de libre-échange et réduisent ainsi


les coûts sur le commerce à 2 (coûts de transport). Montrer dans ce cas que la
firme a intérêt à concentrer sa production en France et exporter vers le Maroc.
Expliquer.

5. Si le Maroc et la France réduisent les coûts de Transport de telle manière


à réduire les coûts de commerce à 1 par unité vendue, montrer que la firme a
alors intérêt à localiser sa production au Maroc. Expliquer.

6
6 Concurrence monopolistique

Exercice 6.1:
On considère l’industrie automobile du pays A composée de n firmes symétriques
et dont les ventes annuelles sont de 900000 voitures. La demande adressée à
tout producteur quelconque est donnée par :
−P ∗ )
h i
X = S n1 − (P30000

Où X est le nombre de voitures vendues par l’entreprise, S les ventes totales
de l’industrie, P le prix demandé par le producteur et P ∗ le prix moyen des
autres entreprises.
Les entreprises sont supposées considérer les prix de chacune d’entre elles
comme donnés. On suppose également que le coût total est C = 750000+5000X.

1. Quelle est la structure de ce marché? (Montrer que les entreprises


présentes sur ce marché réalisent des économies d’échelle).

2. Montrer que plus il y a d’entreprises et plus le coût par unité produite


est fort. Tracer la courbe de coût moyen en fonction de n.

3. Exprimer la fonction de demande sous forme inverse et déduire le revenu


marginal de la firme (représentative). Quelle est la condition de maximisation
du profit? Donner l’expression du prix d’équilibre et représenter celui-ci sur
le graphique précédent (ou : Montrer que plus il y a de firmes, plus le prix
demandé sera faible).

4. Quel est le nombre d’entreprises et le prix d’équilibre de long terme?

5. On considère le pays B où les ventes annuelles de voitures atteignent


1,6 millions d’automobiles. De la même façon que pour A, donner le nombre
d’enterprises et le prix d’équilibre de long terme de l’industrie automobile dans
le pays B.

6. On suppose que les pays A et B peuvent échanger des voitures sans coûts
entre eux, créant ainsi un nouveau marché, intégré, avec des ventes totales de 2,5
millions d’unités. Quels sont les effets de la création de ce marché intégré.? (à
synthétiser en termes de nombre de firmes et de prix dans un tableau comparant
chaque marché individuel avec le marché intégré).

7
7 Politique commerciale :

Exercice 7.1 :
Supposons que les fonctions de demande et d’offre d’un bien i sur le marché
d’un pays j soient données respectivement par :

Qdi = 140 − 20pi et Qsi = 20pi − 20

où pi représente le prix en unités monétaires.


1. Tracer les courbes d’offre et de demande du bien i et indiquer le prix
d’équilibre ainsi que les quantités produites et consommées en l’absence de com-
merce.

2. On suppose que le pays est en libre-échange. Le prix mondial est tel que
pi = 2. On suppose que l’offre mondiale du bien i est infiniment élastique au
prix pi = 2 et que les coûts de transports sont nuls.
-a- Quel sera le prix dans le pays concerné?
-b- Trouver les quantités produites, consommées et échangées.
-c- Calculer la valeur du surplus des consommateurs et des producteurs.

3. On suppose que le gouvernement du pays j impose un tarif douanier ad


valorem de 50% sur ses importations de bien i.
-a- Définir un tarif ad valorem.
-b- Déterminer graphiquement le nouveau prix dans le pays j, ainsi que les
effets consommation, production, commerce et revenus de droits de douane.
-c- De quoi dépend la taille des effets consommation, production, commerce
et revenus de droits de douane.
-d- Calculer le niveau des droits de douane qui serait prohibitif sur les im-
portations.
-e- Calculer et représenter graphiquement le surplus des consommateurs et
des producteurs.

4. On suppose que le gouvernement instaure un quota de 40 unités sur les


importations du bien i.
-a- Evaluer et discuter les conséquences de l’instauration du quota sur les
différents agents économiques.
-b- Comparer avec les effets du droit de douane précédemment étudié.

Exercice 7.2 :
Les Etats-Unis imposent un quota sur leur importations de sucre. Les chiffres
donnés ci-dessous sont les chiffres réels mais arrondis pour rendre les calculs
plus simples. Ce quota a fait passer la production nationale de 5 à 6 millions
de tonnes et la consommation nationale de 9 à 8 millions de tonnes. Le prix
pour le consommateurs américain est de 480$ la tonne contre 280$ la tonne au
niveau mondial.

8
1. Quel est le montant du quota?

2. Faire un graphique montrant les effets du quota. Pourquoi le quota fait-il


augmenter le prix du sucre aux Etats-Unis?

3. Quelle est la perte (en millions de dollars) pour les consommateurs


américains?

4. Quel est le gain (en millions de dollars) pour les producteurs de sucre
américains? Que seraient-ils prêts à payer (en termes de lobbying, de contribu-
tions éléctorales etc...) pour garder le bénéfice du quota?

5. Quel est le montant de la rente du quota et qui la recoit?

8 Politique commerciale stratégique et dumping


réciproque

Exercice 8.1 :
On considère 2 firmes (A et B) de deux pays distincts (respectivement 1
et 2) produisant un bien homogène. Dans le pays 1, la fonction de demande
inverse est p(Y ) = 5−Y , avec Y la consommation totale. La firme du pays 1 est
caractérisée par la fonction de coût suivante : CA (yA ) = 1 + ca yA . La fonction
de coût de la firme concurrente est CB (yB ) = 1 + cb yB .

Concurrence sur un marché local


Le coût de transport unitaire du pays 1 vers le pays 2 est τ (τ > 0). Les deux
firmes sont en concurrence à la Cournot sur le marché 1 (la firme A n’exporte
pas).On suppose : ca = 1 et cb = 1/2

1. Lorsque la firme B vend sur les deux marchés, les prix qu’elles pratiquent
sont-ils les mêmes?

2. Qui supporte la charge financière du coût de transport?

3. Déterminer et tracer les fonctions de réactions des deux entreprises.

4. Caractériser l’équilibre de Cournot du marché du pays 1.

5. Existe-il une valeur limite de τ éliminant l’entreprise B du marché 1?

6. Dans le cas où les échanges commerciaux ne sont pas nuls, y-a-t-il gain
ou perte à l’échange pour l’économie 1?

9
Concurrence sur un marché tiers
On suppose maintenant que les deux firmes sont exportatrices en concurrence
sur un marché tiers.
Les deux firmes supportent le même coût de transport τ . La fonction de
demande inverse dans le pays tiers est p(Y ) = 5 − Y .

1. Déterminer et représenter les fonctions de réaction des deux firmes.


Déterminer les conditions d’équilibre.

2. Montrer l’effet de l’instauration par le gouvernement du pays 1 d’une


subvention s par unité exportée au profit de la firme A sur la part de marché
de cette firme et sur son profit.

3. Montrer l’effet de la mise en place d’un accord commercial entre le pays 1


et le pays tiers (accord revenant à réduire les coûts de commerce de τ à τ ∗ < τ
pour la firme A.

4. Montrer l’effet d’un progrès technique venant à réduire le coût de pro-


duction de la firme A : ca = 1/δ.

5. Discuter les conséquences d’une subvention à la production, d’une poli-


tique commerciale et d’une subvention de R&D.

Exercice 8.2 :
Boeing et Airbus vendent des avions sur le marché asiatique. La demande
d’avions est caractérisée par la relation p = 100 − 0, 25(x + y), p étant le prix
d’un avion en millions de dollars, x et y le nombre d’avions produits par Boe-
ing et Airbus. Les deux entreprises ont des comportements de type Cournot
(concurrence sur les quantités).

1. Sachant que les fonctions de coût total de chacune des deux entreprises
0
s’écrivent C(x) = 500 + 25x et Cy = 500 + 25y, quelles sont les fonctions de
réaction de chacune des deux entreprises? Quelles sont les quantitées produites
et le prix d’équilibre? Donner une représentaton graphique dans le repère (x, y).

2. Quels sont les coûts et les profits d’équilibre?

3. Boeing recoit une subvention s (en millions de dollars) par avion exporté
vers le marché asiatique de la part du gouvernement américain. On suppose
que s < 75. Quelle est la nouvelle fonction de réaction de chacune des firmes?
A l’équilibre, quelles sont les quantitées produites et le prix en fonction de s.
Commenter les résultats. Représentation graphique.

4. Y a-t-il détournement de rente (profit shifting)? Au profit de quelle firme?


Le profit total (des deux firmes réunies) s’est-il accru? Y a-t-il gain ou perte
des consommateurs asiatiques?

10
5. Déterminer la subvention optimale pour Boeing, c’est à dire la subvention
qui maximise le bien être collectif G défini comme le profit de Boeing après
subvention moins le coût de la subvention supporté par le contribuable américain
: G = π − sx.

6. Donner toutes les caractéristiques de l’équilibre avec subvention optimale.


Représentation graphique.

7. Que se passe-t-il si la subvention atteint 75? Donner les caractéristiques


de l’équilibre dans ce cas et comparer au cas de la subvention optimale. Y a-t-il
gain ou perte pour les consommateurs?

11
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

L3

Sujet d’examen de commerce international


8 janvier 2015

1 Exercice 1 (5 points)
On se place dans le cadre du modèle HOS à deux pays A et B, deux biens, notés 1 et 2, produits avec du
capital K et du travail non qualifié L. On désigne par yi la production du bien i, par Ki la quantité de
capital utilisée par la branche i et par Li la quantité de travail utilisée par la branche i. Les fonctions de
production s’écrivent :

y1 = K1α L1−α
1

y2 = K21−α Lα
2

Les dotations factorielles des pays sont telles que: KA = LA et KB = 1.3LB . On choisit le bien 1 comme
numéraire. On désigne par p, w et r les valeurs nominales respectives du bien 2, du salaire et de la
rémunération du capital en termes de bien 1. Les fonctions de demande sont les mêmes pour chacun des
biens et identiques dans les deux pays. On note ki = K Li l’intensité capitalistique du bien i. On suppose
i

0 < α < 0, 5.

1. Au libre échange, quelles seront les spécialisations des pays? (1point)


w
2. Quel type de relation doit-on attendre entre p et r? Expliquez. (1point)

3. Comment qualifieriez-vous les rendements factoriels ici? Quelles sont les implications en termes de
spécialisation? (1 point)

4. Imaginons que vous soyez capitaliste (vos revenus sont ceux du capital), dans lequel des deux pays
verriez-vous votre revenu augmenter? Expliquer. (1 point)

5. La question 4 aurait-elle un sens dans le modèle Ricardien? Pourquoi? (1 point)

2 Exercice 2 (7 points)
On considère le marché de l’industrie automobile des voitures aux Etats-Unis. En notant P le prix d’un
pick-up de 3 litres de cylindrée (en dizaine de milliers de dollars) et Q le nombre de voitures (en dizaines
de milliers d’unités), la fonction de demande nationale s’écrit :

Qd = 100 − 8P

et celle d’offre nationale :


Qs = 20 + 12P

On considère les hypothèses de concurrence parfaite.

1. Déterminer les prix et quantités d’autarcie pour les automobiles de ce type aux Etats-Unis (0,5 point)

2. Représenter graphiquement le surplus des différents agents de l’économie. (1 point)

1
3. Les Etats-Unis s’ouvrent au commerce international, le prix sur le marché mondial pour ce type
d’automobiles s’établit à 2 (soit 20 000 USD). Quel est l’impact sur les différents agents de l’économie
de cette ouverture au libre-échange. Quelles sont les quantités alors importées par les Etats-Unis. (1
point)

4. Les élections approchent. Le gouvernement désire instaurer une mesure protectionniste. Il opte pour
un droit de douane ad valorem de 25% sur les importations de pick-up de ce type.

(a) Qu’est-ce qu’un droit de douane ad valorem ? (0.5 point)


(b) Pourquoi le gouvernement américain souhaite-t’il mettre en place un droit de douane? (0.5
point)
(c) Quel sera le nouveau prix sur le marché américain et les quantités importées ? (1 point)

5. Représentez graphiquement, de manière claire, les conséquences sur le bien-être de cette politique.
(1,5 point)

6. Si l’on prend maintenant en compte le fait que les Etats-Unis sont un grand marché pour les auto-
mobiles, vos conclusions issues de la question 5 seraient-elles différentes ? Pourquoi ? (1 point)

3 Question de cours (3 points)


Dans un modèle à firmes hétérogènes à la Mélitz, toutes les entreprises ne vont pas pouvoir rester sur le
marché, et toutes celles qui restent sur le marché ne seront pas nécessairement en mesure d’exporter. Ex-
pliquez pouquoi. Il vous est demandé de représenter graphiquement la relation entre résultat d’exploitation
et coût marginal.

4 Question de réflexion (5 points)


On considère un modèle à deux biens produits chacun en concurrence monopolistique, à deux pays iden-
tiques. Les biens sont différenciés horizontalement à la Dixit-Stiglitz et les consommateurs ont un goût
pour la variété. Leurs préférences sont CES entre les variétés et Cobb-Douglas (exposant 0,5) entre les
biens. Il n’y a pas de coûts de transaction entre les pays. Les entreprises sont homogènes et produisent
chacune avec un coût fixe F et un coût variable m constant. On a m1 < m∗1 et m2 > m∗2 .

1. Les entreprises vont-elles tarifer leurs produits au coût marginal? (1 point)

2. Les entreprises vont-elles réaliser des profits ? (0,5 point)

3. Quel pays va offrir plus de variétés du bien 1 ? (1 point)

4. Quelle part de ses revenus le consommateur représentatif national affecte-t’il à la consommation des
variétés du bien 1? (0,5 point)

5. Aura-t’on des échanges intra-branche ou inter-branches dans ce modèle ? (1 point)

6. Le nombre d’entreprises change-t-il en passant de l’autarcie au libre-échange dans ce modèle ?


Pourquoi ? (1 point)

2
Session 2012
Brevet de Technicien Supérieur
COMMERCE INTERNATIONAL
à référentiel commun européen

U41 – Analyse diagnostique des marchés étrangers

Corrigé SOCONA
Première partie – Élaboration d’un diagnostic stratégique (35 points)
1.1 Le directeur vous demande de lui indiquer quels organismes contacter et de préciser leur
apport dans la démarche. (10 points).
Liste donnée non exhaustive.
Pour avoir les 10 points : le candidat doit avoir cité 5 organismes (avec explicitation des
apports) dont obligatoirement UBIFRANCE ou Missions économiques (2 pts), COFACE (2
pnts) et CCI (2 pts).
Organismes Apports
DRCE - Information dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie
internationale et accompagnement dans la démarche en
s’appuyant sur les ressources du réseau international de la
DGTPE (les Missions Économiques et Ubifrance) ;
- Présentation des procédures financières mises en place
au niveau régional ou national et des différentes sources
d’appui à l’international.
UBIFRANCE - Des produits d’information sur les marchés extérieurs
(études de marché, bases de données mercatique) ;
- Des outils de veille pour suivre de près les évolutions des
marchés (lettres de veille internationale spécialisées) ;
- Liste des salons spécialisés ;
- Des prestations d’accompagnement et des études
personnalisées (notamment : veille sectorielle, veille
réglementaire).
OSEO - Aide aux entreprises innovantes
Mission économique - Des informations générales sur le pays ;
- Des informations personnalisées sur le marché ;
- Des conseils, le premier portant sur la viabilité du projet ;
- L’organisation d’opérations collectives de promotion
(colloques, participations officielles françaises à des salons
professionnels, des journées françaises dans les grands
magasins ou invitations de décideurs étrangers en
France) ;
CCE (Conseillers du - Mission de conseils et aide
Commerce Extérieur)
Chambres de Commerce et - Informations commerciales et réglementaires ;
d’Industrie Françaises à - Études de marché ;
l’Étranger (CCIFE) - Veille commerciale.

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Centre régional de - Informations sur les marchés étrangers ;
documentation internationale - Notes sectorielles, notes économiques sur les pays et
(CRDI) notes thématiques.
COFACE - Informations sur les risques pays et sectoriel (@rating) ;
- Note sur l’environnement des affaires.
- Assurance
Euro Info Centre (EIC) - Informations (notamment réglementaires) ;
- Conseils.
La compétence des EIC est limitée à l’U.E..
Douane - Obtention des statistiques concernant les échanges d’un
produit entre la France et un pays étranger.
Chambre de Commerce et - Conseils de développement à l’export ;
d’Industrie (CCI) - Missions collectives, participation à des foires ou salons ;
- La CCI travaille en partenariat avec les autres organismes.
Autres organismes (INPI,
AFNOR …)

1.2 Diagnostic interne de l’entreprise


(25 points, 5 rubriques citées, avec forces, faiblesses et analyse)

Le candidat doit avoir structuré sa présentation en regroupant les idées de manière cohérente,
mettant en évidence les forces et les faiblesses et en faisant apparaître l’analyse. 5 points par
rubrique.
Le candidat qui n’aura pas fait apparaître de justification dans ou hors du tableau sera pénalisé
de 08 pts ;
Le candidat qui n’aura pas structuré les rubriques sera pénalisé de 10 points.

Rubriques Forces Faiblesses Justifications


Produit :
- qualité X Pas de norme
- innovation X De nombreux brevets
- gamme X Gamme complète : choix important
- adaptation clientèle X Répond aux tendances du marché
- brevets X Nombreux brevets déposés
Organisation de la production :
- sous-traitance X Temps de réponse parfois long (accepter
autre analyse)
- concurrence X Nombreux concurrents
- Service R&D X Capacité d’adaptation (à la pointe du
- Gamme complète de produits X progrès)
Permet de mieux répondre aux besoins du
marché
Ressources humaines :
- connaissances linguistiques X Directeur et secrétaire parlent anglais +
responsable bilingue espagnol
- structure X Petite structure (accepter autre analyse)

Distribution :
- Présence d’une force de X Travail avec des prescripteurs
vente 5 représentants multicartes

Aspects Financiers X Marges faibles


X Capital important (500.000 euros)
X Facilités de paiement accordées aux
clients

Page 2 sur 6
L’expérience à l’international X Permet de mieux appréhender les marchés
de l’Europe de l’Est
Communication :
- Salons X Communication dynamique
- Image d’une entreprise X Présence sur des salons dans les pays
novatrice et dynamique
- Référence de clients X Concourt à la réputation de l’entreprise
importants

Deuxième partie – L’approche des marchés des pays de l’Europe de l’Est (45 points)
2.1 Déterminez le nombre de logements mis en chantier en 2011 en vous référant aux
données ci-dessus. (5 points)

Années Nombre de logements


2007 1200
2008 1500
2009 1800
2010 2050
2011 2200

Résultats :
On admet les 2 méthodes : la méthode des moindres carrés et la méthode des doubles
moyennes.
Pente de la droite d’ajustement par la méthode des moindres carrés.
a = 255 b = 985 y = 255 x + 985
Donc prévision pour 2012 : 2515 logements

On admettra le résultat de 2550 obtenu en appliquant la méthode des doubles moyennes.

2.2 Le chiffre d’affaires prévisionnel en euros (6 points)


Chiffre d’affaires prévisionnel en CZK = 2515 * 2 400 000 * 0,02 * 0,03 = 3 621 600 CZK
En EUR = 3 621 600 / 24 = 150 900 EUR
Si on part d’un résultat de 2500 on obtient 150 000 euros ; si on part d’un résultat de 2550 on
obtient 153 000 euros.
Le candidat qui n’aura pas trouvé le bon résultat en 2.1 mais qui aura appliqué la bonne formule
ne sera pas pénalisé.

2-3 Dégagez les opportunités et les menaces que présentent la République tchèque et la
Pologne dans le secteur du BTP (28 points).

Pour les 2 tableaux, structure indispensable autour d’opportunités et de menaces (offre,


demande, environnement ; accessibilité, potentialité, risque…).
L’absence de structure, ou une structuration non pertinente des données, sera prise en compte
dans l’attribution des 14 pts.

Page 3 sur 6
POLOGNE (14 pts)
Données pays
Opportunités Menaces
Données économiques : Données économiques :
Seul pays de l’UE à avoir échappé à la
récession en 2009. Faiblesses micro : le ralentissement
Attractivité pour les IDE renforcée par conjoncturel a eu un impact significatif sur
la taille du marché intérieur le comportement de paiement des
Économie diversifiée entreprises de certains secteurs qui
Secteur bancaire solide avaient sur-investi avant la crise (acier,
Croissance portée par la demande construction).
domestique (plus forte croissance de l’UE Finances publiques détériorées en
en 2010) 2009/2010.
Hausse de l’investissement public en Relèvement de la taxation des
vu de la préparation de l’euro 2012. entreprises.
Conditions de financement favorable : Volatilité accrue de la monnaie et
les conditions de crédits s’assouplissent. dépendance des taux de change face au
Amélioration du marché du travail : risque souverain de l’UE.
influe sur l’augmentation du pouvoir Restriction de l’octroi des crédits en
d’achat. devises aux ménages et aux particuliers.
Ménages peu endettés Risque du à un manque de
Programme de privatisations ambitieux transparence.
Contexte politique stable Contexte de crise mondiale qui devrait
Risque pays : A3 avoir des répercussions sur la santé de
Note environnement des affaires : A2 l’économie polonaise.
Donnée démographique :
38 millions d’habitants

Données sectorielles
Opportunités Menaces
Demande : Demande :
Secteur de la construction = porteur Secteur affecté par la crise : baisse de 18.2 %
entre 2008 et 2009.
Baisse du prix des matières de Baisse des salaires donc baisse des achats dans
construction (céramique…) entre 25 et 30 l’immobilier.
%.

Augmentation des appels d’offre pour des Offre :


travaux du BTP provenant de l’État. Concurrence locale : est le fait de petites
entreprises intervenant de façon atomisée sur le
Le segment « habitation de luxe » : porteur marché.
Le transfert de technologie est favorisé par les
L’immobilier d’entreprises est en accords conclus entre les entreprises polonaises et
augmentation (banques, sociétés étrangères (coentreprises) risque d’aboutir à terme
d’assurance, centre de services, business à un renforcement de la concurrence.
Process Outsourcing) donc cela entraîne
une baisse des loyers sur ce secteur.

Développement des pôles de compétitivité

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RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (14 pts)
Données pays
Opportunités Menaces
Données économiques : Données économiques :

Forte intégration à la chaîne de production Forte dépendance envers la demande


internationale. étrangère : les exportations représentent
Destination privilégiée des 70% du PIB.
investissements directs étrangers en Balance des invisibles déficitaire du fait
Europe centrale. des rapatriements de bénéfices effectués
Endettement public encore modéré. par les investisseurs étrangers.
Secteur bancaire solvable et liquide. Population vieillissante et pénurie de
Baisse du taux de chômage compétences.
Risque pays : A2 Croissance dépendante de la demande
Environnement des affaires : A2 européenne.
Donnée démographique : Mesures d’austérité budgétaire :
10,4 millions d’habitants relèvement de la TVA, baisse des
contributions sociales donc baisse
éventuelle du pouvoir d’achat, baisse des
salaires.
Contexte social difficile.
Contexte de crise mondiale qui devrait
avoir des répercussions sur la santé de
l’économie tchèque qui est fortement
ouverte sur l’extérieur.

Analyse sectorielle
Opportunités Menaces
Demande
Secteur de la construction : rebond de la filière.
Réhabilitation des logements : mise en œuvre de
nombreux chantiers.
Besoin important de logements neufs.
Des possibilités de sous-traitance conclues avec les
grands groupes.
Projets gouvernementaux : « Épargne Verte » (vise
à soutenir la mise en œuvre de logements
écologiques) et « basse énergie ». Volonté de l’État
à entreprendre des mesures visant à améliorer
l’efficacité énergétique.

Offre Offre
Part importante des entreprises françaises sur le Forte présence de la concurrence : locale
marché du BTP. et étrangère.
Réputation des entreprises françaises Offre étrangère très présente :
multinationales européennes (Bouygues,
Vinci…)

Page 5 sur 6
2.4 Indiquez lequel de ces 2 pays vous semble le plus porteur pour l’entreprise Socona.
Justifiez votre réponse. (6 points)
Les points seront attribués en fonction de la qualité de l’argumentation.

Les deux pays présentent des caractéristiques proches. Taille du marché polonais plus
importante (population = 38 millions). Tenir compte de l’argumentation du candidat.
Malgré la crise, la Pologne comme la République tchèque restent des marchés représentant
des potentiels intéressants.
Dans une perspective de moyen et long terme, la Pologne semble présenter davantage
d’opportunités que la République tchèque. (Préparation de l’euro 2012, plus forte croissance de
l’UE en 2010, investissements importants : habitats de luxe, immobilier d’entreprises, pôle de
compétitivité.). Enfin, la concurrence en République tchèque semble plus forte.

Page 6 sur 6
Corrigé TD 3 : Différences
Thomas Vendryes

Exercice 3.1
Intro : Rappel de la ‘théorie traditionnelle’ du commerce international.

La théorie traditionnelle du commerce est l’extension de l’équilibre général


néoclassique dans un cadre où il y a plusieurs (deux) pays. Elle vise donc à définir l’équilibre
général international, c’est-à-dire les prix internationaux des biens et des facteurs assurant
l’égalité entre offre et demande pour chaque bien et chaque facteur, selon les dotations, les
technologies et les demandes dans chacun des pays.
Pour répondre aux trois premières questions, un rappel rapide, intuitif et graphique, des
principaux éléments de la théorie traditionnelle semble nécessaire.

Hypothèses et principaux résultats :

* Concurrence pure et parfaite

* Du côté de l’offre :
- les fonctions de production sont à rendements factoriels décroissants, et à rendements
d’échelle constants (ex : Cobb-Douglas)
- 2 biens, avec 2 fonctions de production différentes
- inputs K et L fixes dans un pays
- plein-emploi des facteurs

Donc, sous ces hypothèses, il existe toujours une des deux productions (toujours la
même) plus capital-intensive que l’autre.

Cela nous permet de construire la FPP, Frontière des Possibilités de Production, càd la
production maximale des deux biens, satisfaisant les contraintes de plein-emploi et répondant
aux fonctions de production. [Graph] Commentaire : Je n’ai pas eu
le temps de dessiner tous ces
graphs, cf chap. 5 (Thomas).
Quelques commentaires :
. La FPP est évidemment décroissante.
. Elle est également concave du fait des coûts d’opportunité croissants, dus aux
intensités factorielles différentes.
Démonstration : Il y a deux biens dans l’économie, l’un, mettons Y, est toujours plus K-
intensif que l’autre (X). Quand la production de Y baisse, cela libère donc beaucoup de K et
peu de L, or, la croissance de la production de X demande peu de K et beaucoup de L. Pour
rétablir l’équilibre sur les marchés des facteurs, il faut donc qu’il y ait baisse du coût du K et
hausse du coût du L. Il y a donc baisse du coût moyen de Y, intensif en K, et hausse du coût
moyen de X, intensif en L, et donc au final, il y a hausse du coût d’opportunité de X et Y. Au
fur et à mesure que la production de Y baisse, il faut donc en sacrifier de plus en plus pour
obtenir une même quantité de X. Ce résultat est dû aux différences d’intensités factorielles.
Ce coût d’opportunité est la pente de la courbe, -∂Y/∂X, appelé TMT, Taux Marginal de
Transformation.

1
. A l’optimum, l’économie se trouve sur la FPP, et non à l’intérieur, ce qui signifierait
qu’il y a des capacités de production inutilisées.

* Du côté de la demande :
Les courbes d’utilité du consommateur représentatif ont toutes les propriétés
habituelles : elles sont convexes, elles ne se croisent pas, l’utilité est croissante quand on
s’éloigne du centre.
Leur pente représente le Taux Marginal de Substitution, TMS = -∂Y/∂X, à utilité
constante.
[Graph des courbes d’utilité]

* Equilibre en autarcie

[Graph tiré du cours de Fontagné]


A l’équilibre en autarcie, on se trouve sur l’utilité la plus haute possible sous la
contrainte de la FPP, c’est-à-dire à la tangence entre courbe d’U et FPP. L’optimum est réalisé
pour TMT =TMS= P1/P2. Cette égalité se réalise du fait des comportements maximisateurs
des producteurs et des consommateurs.

* Equilibre à l’ouverture

On fait l’hypothèse que l’économie considérée est ‘petite’, elle n’influence pas les prix
mondiaux p* qui s’imposent à elle.
Quand l’économie s’ouvre, FPP et courbes d’U restent identiques, ce qui change, ce
sont les prix relatifs auxquels les agents font face. Graphiquement, on obtient :
[Graph : cf manuel fig 5.9 p.104]

Réponses aux questions du TD :

Question 1 : Selon la théorie traditionnelle du commerce, certains pays ont-ils intérêt à


ne pas échanger ?

2
Graphiquement, on voit que non, car l’échange permet de ‘sortir’ de la FPP pour une
économie.

Démontrons-le [Reprise de la dém de Fontagné].


Soit X et Y deux biens, Xc et Yc leur quantités consommées, Xp et Yp leurs quantités
produites, Px et Py leurs prix. L’indice a indique la situation d’autarcie, * celle à l’ouverture.
Au niveau de la production, on a :
(1) Px*Xp* + Py*Yp* ≥ Px*Xpa + Py*Ypa du fait de l’optimisation de la production
sous Px* et Py*

Or, la balance commerciale est forcément équilibrée (il n’y a que des biens dans ce
modèle), donc :
(2) Px*Xp* + Py*Yp* = Px*Xc* + Py*Yc*
(revenu) (dépense)

Donc, (1) et (2) => Px*Xc* + Py*Yc* ≥ Px*Xpa + Py*Ypa

Or, à l’autarcie, Xpa = Xca et Ypa = Yca, on obtient donc :


(3) Px*Xc* + Py*Yc* ≥ Px*Xca + Py*Yca
(valeur conso*) (valeur conso a)

Donc la valeur de la conso de libre-éch est > à celle d’autarcie, aux prix mondiaux, et
pourtant les consommateurs la préfèrent. C’est le théorème des gains à l’échange [Cours
Fontagné] :
« En libre échange, alors que les consommateurs pourraient choisir le panier
d’autarcie, ils choisissent celui de libre échange qui est au moins aussi coûteux: le panier de
libre échange est préféré ».

La seule situation où un pays peut ne pas avoir intérêt à échanger est le cas où
l’inégalité (1) est une égalité, càd P* = Pa. Il faut pour cela que l’économie du pays ait
exactement la même structure que celle de l’économie mondiale (hautement improbable), et le
pays est alors indifférent entre l’autarcie et le libre-échange.

Question 2 : Montrer que plus le prix relatif d’équilibre international s’éloigne du prix
relatif d’équilibre autarcique d.un pays, plus le gain au commerce de ce pays augmente.

Le graphique vu précédemment de l’économie nationale en situation de libre-échange


permet de déterminer son « triangle de l’échange » :

3
Sur le graphique de droite, la valeur absolue de la pente des « termes de l’échange » est
le rapport Px/Py (X bien exporté, Y bien importé). Le pays exporte X et importe Y si Px*/Py*
est sup à Pxa/Pya. C’est le cas de figure représenté ici. On voit bien graphiquement que si
Px*/Py* augmente (et s’éloigne donc du prix relatif d’autarcie), alors les importations
augmentent et les exportations diminuent : le consommateur consomme plus de Y et plus de
X, il y a donc gain. L’augmentation de Px*/Py* s’appelle « l’amélioration des termes de
l’échange ».

Question 3 : Selon la théorie traditionnelle du commerce, que représente le point


d’intersection entre deux courbes de demande réciproque ?

Si il n’y a dans le monde que deux économies, on peut construire, à partir des triangles
de l’échange, leurs « courbes d’offre », ou « courbes de demande réciproques » (ainsi
nommées parce que les exportations de l’une sont forcément les importations de l’autre).
Graphiquement :

Construction : La droite OA représente les « termes de l’échange » P1/P2. Pour chaque


rapport de prix, on reporte le triangle de l’échange considéré.
Interprétation : Pourquoi la courbe a-t-elle cette forme ?
Au début, quand P1/P2 croît et s’éloigne du prix relatif d’autarcie, l’économie
considérée a intérêt à exporter du bien 1 et à importer du bien 2, c’est l’effet prix, elle
consomme moins de 1 et plus de 2. Mais au bout d’un moment apparaît l’effet revenu : P1/P2
est tellement élevé, les agents tellement riches, que la consommation de bien 1 se remet à
augmenter. D’où la forme de la courbe.

S’il y a deux pays, leurs courbes de demande réciproques peuvent se représenter :

4
Le point d’intersection entre les deux courbes de demande réciproque est donc le point
d’équilibre sur le marché des biens au niveau mondial.

Question 4 : Faisons l’hypothèse de deux pays, home (h) et foreign (f) disposant
chacun d’une dotation en deux biens X et Y (les biens ne sont pas produits et sont disponibles
en quantités QX et QY). Le bien X est relativement deux fois moins abondant en h qu’en f.
En f, on dispose de trois unités de X pour chaque unité de Y. Les deux pays disposent du
même montant absolu de X.

D’après l’énoncé, on obtient, en prenant la quantité de Y en F normalisée à 1 :

H F
X 3 3
Y 2 1

a) expliquer les différences de prix relatifs attendues entre ces deux pays

Soit Ph = Px/Py en H et Pf = Px/Py en F. X est relativement plus rare en H qu’en F, on a


donc logiquement Ph > Pf (mais cela dépend aussi des préférences des consommateurs…).

b) quel type d.échange mutuellement pro.table peut on engager ?

Y est relativement plus abondant et donc relativement moins cher en H qu’en F. X est
relativement plus abondant et donc relativement moins cher en F qu’en H. H va céder du Y à
F et en importer du X.

c) représenter sur une droite de prix relatifs les changements de prix dans chaque pays
après l’ouverture

[Graph du cours de Fontagné]

. F Eqi Mondial H

P= P2/P1= Px/Py
L’échange augmente l’abondance de X en H, et la réduit en F, donc Ph décroît, et Pf
croît,pour venir se fixer sur le prix d’équilibre international, intermédiaire entre les prix
relatifs d’autarcie.

d) représenter graphiquement la situation décrite ici.


[Boîte d’Edgeworth]

5
e) suite à une découverte, la quantité absolue de y dans f double dans la nuit. Au petit
matin, les pays ont-il encore intérêt à échanger, pourquoi ?

Au petit matin, on a :

H F
X 3 3
Y 2 2

Les quantités absolues et relatives des deux biens sont les mêmes dans les deux pays.
Deux cas sont possibles :
. Si les consommateurs ont les mêmes préférences dans les deux pays, alors les prix
relatifs sont les mêmes, il n’y a aucun intérêt à l’échange.
. Si les consommateurs ont des préférences différentes dans les deux pays, alors les prix
relatifs sont différents, il y a intérêt à l’échange.

Finalement, il faut qu’il reste une différence entre les deux pays pour que l’échange soit
profitable. Si les deux pays sont identiques, il n’y a pas d’échange.

Question 5 : Expliquez les hypothèses sous-jacentes à la construction du graphique des


courbes de demande excédentaire ci-dessous (numéraire bien 1). Comment ces courbes nous
renseignent-elles sur la spécialisation à l’échange des pays ?

(Exportation du bien 1) (Importation du bien 1)

Construction :
Le bien 1 est prix comme numéraire, p est le prix du bien 2, donc 1/p prix relatif du bien
1.
La courbe de demande excédentaire s’obtient comme la courbe de demande réciproque,
à partir des triangles d’échange.

Interprétation :
Sur l’axe des ordonnées, on a le prix relatif d’autarcie (pas d’échange).

6
La courbe est bien décroissante : si 1/p* > 1/pa, le bien 1 est relativement plus cher sur
le marché international que sur le marché intérieur, il y a intérêt à l’exporter. Inversement, si
1/p*<1/pa, il y a intérêt à l’importer.
Sa forme est convexe pour les mêmes raisons que pour les courbes de demande
réciproque : au bout d’un moment, l’effet revenu gagne sur l’effet prix.

Les hypothèses sous-jacentes à ces courbes :


. Les hypothèses précitées du modèle traditionnel, dans le cadre d’une économie de
production à plusieurs facteurs (nécessaire pour la convexité des courbes de demande
excédentaires).
. Le bien 1, à l’autarcie, est relativement moins cher dans l’économie domestique
(1/Pah<1/Paf). L’économie domestique a un avantage comparatif dans la production du bien
1.

Spécialisation à l’échange de ces pays :


Chacune des économies va se spécialiser dans la production où elle a un avantage
comparatif, jusqu'à ce qu’au niveau mondial, exportation et importation s’équilibrent : c’est le
point 1/Pe du graphique.

7
Exercice 3.2
La Chine et les Etats-Unis sont des acteurs majeurs du commerce international. Il est
probable que parmi les déterminants importants des échanges entre ces deux pays figurent des
différences.

a) listez et hiérarchisez ces différences

Les différences entre Chine et USA peuvent être regroupées en trois grands types :
(1) - Différences de dotations factorielles (USA riches en terre et capital, Chine très
pauvre en terre, très riche en travail).
(2) - Goûts des consommateurs et fonctions d’utilités.
(3) - Différences technologiques (fonctions de production différentes).

Ces trois grands types sont ici hiérarchisés selon l’irréductibilité des différences : ainsi
les différences technologiques peuvent se combler à moyen terme, mais la Chine n’aura
jamais autant du facteur terre que les US !

b) quelles approches théoriques permettent de rendre compte des éléments identifiés ?

Approches théoriques pertinentes :


(1) : HOS
(2) : concurrence monopolistique
(3) : Ricardo

c) peut-on mettre plusieurs catégories de différences dans un même modèle ? avec


quelles conséquences ?

On peut évidemment cumuler plusieurs différences dans un même modèle, au prix


d’une grande complexification.
On peut a priori obtenir deux types totalement opposés de conséquences.
L’approfondissement des différences entre pays peut conduire, comme le veut le modèle
traditionnel par exemple, à un essor des échanges. Cependant, des différences cumulées
peuvent se compenser. Par exemple, si un pays est relativement favorisé en facteur terre, mais
que ses consommateurs ont une préférence particulièrement élevée pour le bien intensif en
facteur terre, alors les deux différences s’annulent : la pays n’a pas forcément intérêt à
échanger. Tout dépend de l’évolution du différentiel de prix relatifs au fur et à mesure que
l’on ajoute des différences.

d) parmi ces différences les salaires jouent un rôle de premier plan : les ouvriers
américains ont-il raison de penser que la concurrence est déloyale à leur égard ? les ouvriers
chinois doivent-ils considérer qu.ils sont exploités ?

La théorie traditionnelle montre que les différents pays ne sont pas en concurrence, au
contraire, ils se spécialisent chacun dans les productions où ils sont les plus efficaces. Si les
salaires sont plus élevés aux US, c’est que la productivité marginale du travail y est plus

8
élevée (travail plus qualifié, intensité capitalistique plus élevée) qu’en Chine, où les salaires
sont plus bas. Les productions américaines et chinoises se concurrencent donc moins qu’elles
ne tendent à se spécialiser : les US dans les biens à forte intensité en capital et en travail
qualifié, la Chine dans les biens intensifs en travail peu qualifié. Il n’y a donc pas
‘concurrence déloyale’.
Cependant, la spécialisation est un processus qui s’échelonne dans le temps, et à court
terme les ouvriers US peu qualifiés perdent leur job du fait de l’avantage comparatif chinois.
Mais comme le gain à l’échange est globalement positif, il est possible de trouver un schéma
de compensation pour ces ouvriers US peu qualifiés et lésés.

e) que va t-il se passer à long terme à mesure que ces différences vont tendre à se
combler ? les échanges entre ces deux pays vont-ils se réduire ?

A priori, la croissance chinoise devrait permettre de réduire l’écart entre les


technologies de production et les dotations factorielles (capital et travail) chinoises et US,
même si certaines différences paraissent irréductibles. Cela devrait réduire la différence des
prix relatifs entre les deux économies et donc réduire les échanges.
Cela ne paraît pas très crédible : par exemple, depuis les années 80, la Chine n’a cessé
de combler son retard technologique et d’accumuler du capital, et pourtant les échanges
Chine-US n’ont cessé de croître. D’autres éléments doivent rentrer en jeu.

f) si l’échange n.est pas fondé que sur des différences, quels éléments d’analyse
aimeriez vous ajouter pour rendre compte du commerce entre ces deux pays ?

Le constat ci-dessus invite à chercher d’autres déterminants de l’échange, notamment du


côté des imperfections de marché, par exemple :
- rendements croissants / goût pour la variété des consommateurs

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