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Sport, Santé et Préparation Physique N° 39

Lettre électronique des entraîneurs du Val-de-Marne Février 2006


… Université Paris 12 – Conseil général du Val-de-Marne …

Sommaire de ce numéro :

1) L’OSTEOPATHIE AU SERVICE DU VO2MAX !

2) LA SPASMOPHILIE : MYTHE OU RÉALITÉ ?

3) CHIQUER, PRISER ET PRATIQUER UN SPORT

1) L’ OSTÉOPATHIE AU SERVICE DU VO2MAX !

Les possibilités fonctionnelles d’un individu ne seraient-elles pas entravées par un certain nombre de
blocages ?
Si la consommation maximale d’oxygène est reliée au fonctionnement des systèmes cardio-vasculaire et
pulmonaire, alors des restrictions de mobilité de la cage thoracique, pourraient constituer un facteur
limitant.
C’est cette hypothèse que Sandrine BRIGNAT dans son mémoire de fin d’étude intitulé : « Influence d’un
traitement ostéopathique sur les coureurs de fond et de demi-fond en athlétisme » a tenté de vérifier.

Le fonctionnement des systèmes cardio-vasculaire et pulmonaire peut être optimisé par des techniques
ostéopathiques au niveau :
- du diaphragme thoracique
- du médiastin
- de la mobilité de la cage thoracique
-
Le diaphragme thoracique est le muscle principal de la respiration, car en se contractant lors de
l’inspiration, il permet d’augmenter les volumes respiratoires de la cage thoracique. Le but de la
technique étant de relâcher les tensions musculaires pour optimiser la physiologie respiratoire.
Le médiastin est la partie centrale de la cage thoracique et renferme des organes dont le plus important, à
savoir le cœur avec ses gros vaisseaux. La technique ostéopathique a pour but d’équilibrer les tissus
(fascias) et systèmes d’attaches englobant le cœur, pour avoir une action sur la fonction cardio-vasculaire.
En effet, en agissant sur la structure d’un organe, on influence sa fonction. A. T. STILL (fondateur de
l'Ostéopathie) disait : « la structure gouverne la fonction et la fonction influence la structure. »
Enfin, une série de techniques articulaires au niveau des côtes, du sternum, des vertèbres thoraciques, aura
pour principe d’ôter toutes les restrictions de mobilité de l’ensemble de la cage thoracique qui pourrait
entraver l’aisance respiratoire.

Dans cette expérimentation, un groupe témoin de coureurs a subi un traitement ostéopathique directement
sur le terrain après un échauffement et un test sur 2000m. Puis après un nouvel échauffement plus léger,
un deuxième 2000m est réalisé. Lors de ce second test, le groupe traité a amélioré sa performance de
1,44km/h en moyenne alors que le groupe non traité a réalisé une moins bonne prestation correspondant à
une baisse moyenne de 3,34km/h.
En outre, les athlètes traités évoquent de meilleurs sensations pendant le deuxième effort, une plus grande
aisance respiratoire, une certaine souplesse au niveau de la cage thoracique et un relâchement général.
Des études complémentaires restent nécessaires afin de valider ces résultats et d’en mesurer la portée à
plus long terme. Il serait également intéressant de connaître les origines de ces blocages, ne serait ce que
pour permettre aux entraîneurs et aux sportifs de les prévenir.

Si vous voulez en savoir plus sur cette expérimentation ou si vous êtes intéressé par la suite des travaux,
pour pouvez contacter Sandrine BRIGNAT à l’adresse suivante : sandrine.brignat@wanadoo.fr

2) LA SPASMOPHILIE : MYTHE OU RÉALITÉ ?


Par R. Ziane – Consultant SSPP –

En France, près de 10 millions de personnes souffriraient de spasmophilie, principalement des femmes.


Qu’est-ce que la spasmophilie ?
Les activités physiques et sportives sont-elles recommandées aux personnes spasmophiles ?

La spasmophilie est un syndrome fait de deux types de crises :


- des crises mineures (palpitations, crampes, douleurs abdominales pertes de connaissance),
- des crises majeures (attaques de tétanie).
Ce syndrome se développe le plus souvent chez des personnes nerveuses et anxieuses.
« C’est certainement la description relativement récente des "attaques de panique" qui se rapproche le
plus de la spasmophilie ; pendant les attaques, en effet, on observe les signes suivants : dyspnée1,
palpitations, gêne thoracique, sensation d’étouffement ou d’étranglement, vertiges, paresthésies2 des
extrémités, tremblement, impression d’évanouissement… l’origine émotive est habituelle » Simonin
(2004).

Traitements
Les traitements anti-spasmophilie ne sont pas tous aussi efficaces. A l’échec des supplémentations en
calcium, en magnésium et/ou en vitamines, s’oppose l’efficacité du repos, de la relaxation, des
tranquillisants, des bêtabloquants voire des antidépresseurs.
Activité physique et spasmophilie
Il semblerait qu’avec des techniques dérivées de la relaxation, les spasmophiles peuvent éviter les crises
et retrouver leur autonomie. Pour les aider à contrôler leur "attaques de panique", il leur faut apprendre à
ralentir leur rythme respiratoire et à retrouver une respiration abdominale plutôt qu’une respiration
thoracique.
L’hygiène de vie a également son importance (alimentation, sommeil, se relaxer, dédramatiser).
Conclusion
La spasmophilie est un problème inconnu hors de nos frontières3 !
Plusieurs recherches ont montré que la spasmophilie n’a pas pour origine un manque de calcium ou de
magnésium. « Il semble par contre que ce soit aux confins de la pathologie psychiatrique qu’il faille
placer les manifestations de spasmophilie dont la réalité est indéniable et la fréquence extrême » Simonin
(2004).

1
Dyspnée : difficultés de respiration, sentiment d'oppression.
2
Paresthésie : trouble de la sensibilité, caractérisé par des sensations anormales, tels que des
fourmillements ou des picotements.
3
« Il n’y a pas de différence notable entre la description clinique des crises de spasmophilie par l’école
française et celle des attaques de panique par l’école américaine » Simonin (2004).
Références :
Simonin, R. (2004) Spasmophilie - In Encyclopedia Universalis. Mérignac.

3) CHIQUER, PRISER ET PRATIQUER UN SPORT


Par R. Ziane – Consultant SSPP

Le tabac peut être fumé, prisé ou chiqué. Chiquer est une pratique courante chez les adolescents sportifs
américains. Il existe peu de données sur cette pratique en France, mais certains jeunes s’inspirent
fortement de ce qui se fait outre-Atlantique.
Priser ou chiquer du tabac est-il moins dangereux que de le fumer ?

Chiquer et priser du tabac


Chiquer, c’est mâcher du tabac en feuilles, en palettes ou tressé (chew) puis le placer entre la gencive et la
joue pour laisser pénétrer son contenu dans le sang. Une dose de tabac, conservée dans la bouche 30
minutes, procure autant de nicotine que quatre cigarettes.
Priser, c’est sniffer, c’est-à-dire aspirer par le nez du tabac humecté ou sec et haché très finement (snuff).
Le tabac sans fumée contient des substances toxiques et cancérigènes également contenues dans la fumée
de cigarettes : nitrosamines, polonium radioactif, cyanure et arsenic… Ces substances sont absorbées par
la muqueuse de la bouche ou du nez.

En sport
Il semblerait que le tabac à chiquer ou à priser ait fait son apparition dans le milieu sportif en
Scandinavie. Il serait ensuite devenu populaire auprès des sportifs d’élite en hockey sur glace, tennis,
tennis de table, ski, golf, course d’orientation. Les joueurs de baseball auraient commencé à mâcher du
tabac, il y a près d'un siècle.
Actuellement, le tabac sans fumée est consommé à l’entraînement et en compétition.

Risques
Il existe un lien de causalité fort entre l'utilisation du tabac sans fumée et l’apparition de cancers de la
bouche.
Chez la moitié des utilisateurs, il suffit de trois ans, pour
qu’apparaissent sur la joue, la gencive ou la langue (voir ci-
contre) des plaques blanches appelées leucoplasies4.
3 à 5 % de ces plaques blanches sont cancéreuses.

(Cf. : Photo extraite de : http://www.stop-tabac.ch)

Conclusion
Chiquer ou priser du tabac est encore plus dangereux que de
le fumer. 80 à 90 % des cancers de la bouche sont dus
au tabac. Cinq ans après la découverte d’un cancer de la
bouche, seuls 2/3 des patients sont encore en vie.
Qu’il soit fumé, prisé ou chiqué, le tabac est le seul produit de consommation courante qui tue la moitié
de ses utilisateurs. Les sportifs ne sont pas épargnés !
Références :
Gervais, A. (1998). « Tabac sans fumée = Danger ». Info-tabac n°22.
Lehmann, A. (2004). Le SNUS et le sport. Swiss Olympic Association.

4
Leucoplasies : Lésion précancéreuse blanchâtre liée à des modifications de la muqueuse buccale.

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