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G - DIVISION HARMONIQUE

Théorème 1 Etant donnés une droite D, deux points A et B distincts de D, et un réel k 6= 1, il


existe un point M de D et un seul tel que

MA
= k.
MB

En effet si l’on note a, b, x les abscisses respectives de A, B et M , l’égalité s’écrit


a−x
= k.
b−x

Or la fonction f définie sur R \ {b} par


a−x
f (x) =
b−x
prend une fois et une seule toutes les valeurs réelles autres que 1. (Si k = 1, on dira que le point M
est à l’infini).

En écrivant la relation
M A − kM B = 0
on peut dire également que M est le barycentre de A et B affectés des coefficients 1 et −k. En parti-
culier, le point M se trouve entre A et B si et seulement si k est négatif.

Théorème-Définition Etant donnés une droite D, deux points A et B distincts de D et un réel


positif k, il existe deux points M de D (éventuellement confondus ou à l’infini) tels que

MA
= k.
MB
Si on appelle M et M ′ ces deux points, on dit qu’ils partagent AB dans le rapport k.
Deux tels points sont dit conjugués harmoniques l’un de l’autre par rapport à A et B et on dit
que (AB, M M ′ ) est une division harmonique.

Les deux points correspondent à


MA M ′A
=k et = −k
MB M ′B
et l’on peut dire que (AB, M M ′ ) forme une division harmonique si et seulement si

MA M ′A
=− .
MB M ′B
G 2

Un des points est à l’intérieur de [ A, B ] et l’autre à l’extérieur.

On peut exprimer la division harmonique à l’aide des abscisses des points. Si A, B, M , M ′ ont pour
abscisses respectives a, b, x, y, la condition d’harmonicité s’écrit
a−x a−y
=−
b−x b−y

d’où l’on tire

(1) 2(ab + xy) = (a + b)(x + y) .

On remarque que cette relation est symétrique. Il en résulte que si (AB, M M ′ ) est une division har-
monique, alors (M M ′ , AB) en est aussi une.

Si l’on prend le point A pour origine, la relation (1) devient

2 1 1
(2) = + (relation de Descartes) .
b x y

Enfin, si l’on prend comme origine le milieu I de AB, on a a = −b et

(3) xy = a2 .

Conséquences :
1. les points M et M ′ sont toujours du même côté de I
2. si M est en I, M ′ est à l’infini
3. si M est en A, M ′ est en A
4. si M est en B, M ′ est en B.

Théorème Soit ∆ et ∆′ deux droites du plan, (AB, CD) une division harmonique sur ∆.
Si l’on projette les quatre points sur ∆′ , on obtient une nouvelle division harmonique (A′ B ′ , C ′ D ′ )

C’est une conséquence immédiate de l’axiome de Thalès.

Définition Soit (AB, CD) une division harmonique sur une droite ∆, et O un point (éventuel-
lement infini) non situé sur ∆. On appelle faisceau harmonique le quadruplet de droites passant
par O, et par les quatre points A, B, C, D. (Donc si O est à l’infini, le quadruplet de droites
parallèles à une direction fixe et passant par A, B, C, D).
Les quatre droites sont les rayons du faisceau.
G 3

Théorème Toute droite est divisée harmoniquement par les rayons d’un faisceau harmonique.

Si les rayons sont parallèles, c’est le théorème précédent. Sinon, soit (AB, CD) la division harmonique
définissant le faisceau, et O le point d’intersection des rayons. Menons par B une parallèle à OA. Elle
coupe OC en M et OD en N . Dans les triangles semblables DN B et DOA

DB BN
=
DA AO

et dans les triangles semblables CM B et COA

CB BM
= .
CA AO

Comme (AB, CD) est une division harmonique, on a

DB CB
=−
DA CA

d’où l’on déduit


BN = −BM ,

donc B est le milieu de M N .

Coupons le faisceau par une autre droite, et soit A′ , B ′ , C ′ , D ′ les points d’intersection avec les rayons
du faisceau. La parallèle à OA passant par B ′ recoupe OC et OD respectivement en M ′ et N ′ . Comme
M ′ N ′ est parallèle à M N , on a, en raison de l’axiome de Thallès

B ′ N ′ = −B ′ M ′ .

En reprenant alors les calculs ci-dessus avec les points A′ , B ′ , C ′ , D′ on a

D′ B ′ B ′N ′ C ′B′ B′M ′
= et =
D′ A′ A′ O C ′ A′ A′ O

et on en déduit alors que


D′ B ′ C ′B′
=− .
D ′ A′ C ′A

Donc (A′ B ′ , C ′ D′ ) est une division harmonique.


G 4
O

N′
D′

B′
C′

A′ N
M′

A C B D

La démonstration précédente donne une autre façon de caractériser un faisceau harmonique.

Théorème Soit (OA, OB; OC, OD) un faisceau de quatre droites. Le faisceau est harmonique
si et seulement si les droites OB, OC, OD découpent sur une droite parallèle à OA des segments
égaux.

Application

1) Construction de C et D connaissant A et B ainsi que le rapport k = u/v.

Sur une droite passant par A, on place O tel que OA = u. Sur une parallèle à cette droite passant par
B, on place M et N tels que BM = BN = v. Les droites OM et ON coupent alors la droite AB en
G 5

C et en D. On a
CA AO u DA AO u
= =− et = = .
CB BM v DB BN v

u N

A C B D

2) Construction de D connaissant A, B et C.

On mène par A et B deux parallèles. Une sécante passant par C coupe la parallèle passant par A en
O. La droite OC recoupe l’autre parallèle en M . Soit N le symétrique de M par rapport à B. Alors
ON coupe AB en D. (Même dessin que ci-dessus).

3) Bissectrices d’un angle.

\ formé par les rayons de l’autre couple, le


Si une des droite du faisceau est bissectrice de l’angle COD
triangle OM N a une bissectrice qui est aussi médiane. Il est donc isocèle et OB est orthogonal à M N
\
donc à OA. Alors OA est l’autre bissectrice de l’angle COD.
G 6

A C B D

Définition Soit P un point du plan, D et ∆ deux droites distinctes ne contenant pas P . Une
droite variable passant par P recoupe D et ∆ en A et B. Soit M le conjugué de P par rapport à
A et B. On appelle polaire de P par rapport aux droites D et ∆ l’ensemble des points décrits par
M quand la sécante varie.

Théorème La polaire de P par rapport à D et ∆ est une droite passant par le point d’intersection
de D et ∆ si elles sont sécantes, ou parallèle à D et ∆ sinon.
Si l’on ajoute aux trois droites précédentes, la droite passant par P et par l’intersection de D et de
∆ si elles sont sécantes, ou la droite passant par P et parallèle à D et de ∆ si elles sont parallèles,
on obtient un faisceau harmonique.

Remarque : la polaire d’un point d’une des droites du faisceau (autre que D et ∆) par rapport à D et
∆ est la dernière droite du faisceau.

1) Cas ou D et ∆ sont concourantes :

D ∆

P A M B
G 7

2) Cas ou D et ∆ sont parallèles :

D ∆

P A M B

Méthode de construction d’une polaire

Par P on mène deux sécantes qui coupent D et ∆ en A, B et A′ , B ′ respectivement. L’intersection


de AB ′ et de BA′ est sur la polaire de P par rapport à D et ∆. En effet, cette polaire passe par les
conjugués M et M ′ de P par rapport à AB et A′ B ′ respectivement. C’est donc aussi la polaire de P
par rapport aux droites AB ′ et A′ B et elle passe par le point d’intersection de ces droites.

Si D et ∆ sont sécantes, la polaire est la droite passant par leur intersection et celle des droites AB ′
et A′ B. Sinon, c’est la parallèle à D et ∆ passant par le point d’intersection de AB ′ et de BA′ .

1) Cas ou D et ∆ sont concourantes :

D
A′

polaire
M M′


B′
G 8

2) Cas ou D et ∆ sont parallèles :

A A′ D

M M′ polaire

B B′ ∆

Définition On appelle quadrilatère complet la figure formée de quatre droites de direction


différentes.
Un tel quadrilatère possède six sommets et trois diagonales joignant deux sommets non situés sur
un même côté

Théorème L’ensemble des points du plan dont le rapport k 6= 0 des distances à deux droites
fixes est constant est constitué de deux droites formant avec les premières un faisceau harmonique,
sauf lorsque le rapport vaut 1 et que les droites sont parallèles, car dans ce cas on n’obtient qu’une
seule droite.

• Supposons les droites D et ∆ sécantes en O et k = u/v. On se place dans un des cônes formés par
D et ∆.

Traçons à l’intérieur du cône une parallèle à D à la distance u, et une parallèle à ∆ à la distance v. Les
deux droites se coupent en un point M qui vérifie OM/OM ′ = k, et par homothétie de centre O, tous
les points de la droite OM conviennent. On trouve une autre droite possible en choisissant l’autre cône.
O

G 9

H′
H
v
u
M

D ∆

Montrons que ce sont les seules. Soit deux points M et M ′ distincts dans un des cônes formés par D
et ∆. Ils se projettent en H et K sur D et en H ′ et K ′ sur ∆. Si l’on a

MH M ′K
= =k
M H′ M ′K ′

alors les triangles M HH ′ et M KK ′ sont semblables. Notons provisoirement A et A′ les intersections


de M M ′ avec D et ∆. On a alors dans les triangles semblables AHM et AKM ′

AM MH
= ′
AM ′ MK

et dans les triangles semblables A′ H ′ M et A′ K ′ M ′

A′ M M H′
=
A′ M ′ M ′K ′
mais puisque
MH M H′
=
M ′K M ′K ′
on en déduit que
AM A′ M
=
AM ′ A′ M ′
et puisque M et M ′ sont distincts, les points A et A′ sont confondus. Les trois droites D, ∆ et M M ′
sont concourantes en O. Il n’y a donc qu’une droite de solutions dans le cône choisi.
O

G 10

K K′

M′

H′
H

D ∆

Il reste à montrer que le faisceau est harmonique. Si M est un point qui convient, la parallèle à ∆
passant par M coupe D en I. Soit M ′ le symétrique de M par rapport à I. Si M ′ se projette en K et
K ′ sur D et ∆, on a alors
M H = M ′ K et M H ′ = M ′ K ′
et M ′ répond aussi à la question. De plus les droites OM ′ , OM et D découpent sur la parallèle M M ′
à ∆ des segments égaux. Donc (D, ∆; OM, OM ′ ) est un faisceau harmonique.

K′

M′
K

H′
H

D ∆
G 11

• Supposons les droites D et ∆ parallèles. Si k 6= 1, on place sur une droite orthogonale à D et ∆ les
points M et M ′ tels que
MH M ′H
=−
M H′ M ′H ′
où H et H ′ sont les points d’intersection de la droite orthogonale avec D et ∆ respectivement. Les
parallèles à D passant par H et H ′ donnent les droites de solutions. Lorsque k = 1, il n’y a qu’une
droite possible équidistante de D et ∆.

H ∆

M′

H′ D

Propriétés des bissectrices

Théorème Le faisceau formé de deux droites et de leurs bissectrices est harmonique. De plus, les
deux bissectrices d’un angle d’un triangle déterminent sur le côté opposé des segments proportionnels
aux côtés adjacents.

Les bissectrices correspondent au cas k = 1 du théorème précédent.

Soit ABC un triangle et D et D ′ les pieds des bissectrices de l’angle \ BAC sur le côté BC. Traçons
les parallèles aux bissectrices issues de B. elles recoupent AC en E et E ′ . Les triangles ABE et ABE ′
sont isocèles puisqu’ils ont une bissectrice qui est aussi hauteur. Comme les triangles CAD et CEB
sont semblables et que AE = AB, on a

DB AE AB
= = .
DC AC AC

De même les triangles CAD′ et CE ′ B sont semblables et AE ′ = AB d’où

D′ B AE ′ AB
= = .
DC
′ AC AC
G 12

On en déduit que
DB D′ B AB
= ′ = .
DC DC AC
Ces égalités montrent que (BC, DD′ ) est une division harmonique et que les segments découpés sur
BC par les bissectrices sont proportionnels à AB et AC.

E
A
E′

D′ B D C

Ce théorème permet de calculer les différents segments en fonction des côtés. En effet, en posant
BC = a, AC = b et AB = c on a

DB DC DB + DC a
= = =
c b b+c b+c
et
D′ B D′ C D′ C − D′ B a
= = =
c b c−b |b − c|
d’où l’on déduit DB, DC, D′ B, D′ C.

Théorème Soit P un point extérieur à un cercle de centre O, et AB le diamètre porté par la droite
OP . Soit T et T ′ les points où les tangentes issues de P touchent le cercle. Alors (T P, T T ′ ; T A, T B)
est un faisceau harmonique.

D’après le théorème des angles inscrites, on a

\
AT [
′T = P TA

et par symétrie
\
AT \
′ T = AT T′ .
\
Il en résulte que AT est une bissectrice de P T T ′ , et donc que BT , qui est orthogonal à AT , est l’autre
bissectrice. Le résultat provient du théorème précédent.
G 13

P A O B

T′

Théorème L’ensemble des points du plan dont le rapport des distances à deux points fixes
distincts A et B est égal à k est
– si k = 1, la médiatrice de AB
– si k 6= 1 un cercle de diamètre DD′ tel que D et D′ partagent AB dans le rapport k.

\
• Supposons k 6= 1. Si M vérifie M A/M B = k, et si l’on regarde les bissectrices de l’angle AM B, on

aura, en notant D et D les pieds de ces bissectrices sur AB
MA DA D′ A
= = ′ =k
MB DB DB
et comme M D et M D ′ sont orthogonaux, le point M est sur le cercle de diamètre DD′ .

Réciproquement, si M est sur le cercle de diamètre DD′ où D et D′ divisent AB dans le rapport k,


les droites M D, M D ′ forment avec M A et M B un faisceau harmonique tout en étant orthogonales.
\
Ce sont donc les bissectrices de AM B et l’on a bien
DA MA
= = k.
DB MB
• Lorsque k = 1 le cercle est remplacé par la médiatrice de AB (cercle de rayon infini).

Remarque : si k < 1, le cercle entoure A. Il entoure B sinon.


M

D′ A D B
G 14

Théorème Soit deux cercles (O, R) et (O′ , R′ ) non concentriques, M un point du premier, P P ′
un diamètre du second tel que P P ′ soit parallèle à OM . Les droites M P et M P ′ coupent OO′ en
I et I ′ .
Alors, les points I et I ′ ne dépendent pas du choix de M , et (OO′ , II ′ ) est une division harmonique.

Les points I et I ′ sont les centres de deux homothéties transformant (O, R) en (O′ , R′ ). Elles trans-
forment O et O′ et donc
IO′ R′ I ′ O′
= =−
IO R I ′O
ce qui prouve que (OO′ , II ′ ) est une division harmonique.

Remarques :

1) lorsque R = R′ , le point I ′ se trouve à l’infini et I est le milieu de OO′ .

2) Si les cercles sont extérieurs, les points I et I ′ sont les points d’intersection des tangentes communes
aux deux cercles.

O I O′ I′

P′

Théorème Soit trois cercles de rayons distincts dont les centres ne sont pas alignés. Si l’on prend
ces cercles deux à deux, le théorème précédent permet de définir six points. Ces points sont alignés
trois à trois et sont les sommets d’un quadrilatère complet.

Si l’on considère deux homothéties transformant le cercle Ci en Cj , puis le cercle Cj en Ck , la composée


est une homothétie qui transforme Ci en Ck . Elle a son centre aligné avec les centres des deux premières
G 15

homothéties. On a donc bien un quadrilatère complet.

K′

J′

J
K

I I′
G 16

En particulier, si un cercle est tangent en A et A′ à deux cercles C et C ′ , la droite AA′ passe par un
des centres d’homothétie transformant C en C ′ .

Remarque : les centres des cercles tangents à deux cercles fixes sont situés sur une hyperbole, puisque
la différence des distances aux centres des cercles fixes est constante.

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