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Oser la réconciliation

Un des plus beaux moments de la vie de l’Afrique du Nord, sinon de toute son histoire
aura été celui du match Algérie-Egypte. Car, au-delà de la violence physique et
verbale, de la colère, de l’indignation et de l’insulte à l’esprit sportif ; ce qui est par
ailleurs condamnable d’où que cela vienne, nous avions perçu un espoir et une
espérance par et pour toute la région. Oui, de toute la région Nord de l’Afrique, unis
et s’affirmant pour une des rares fois comme Frères : « nos Frères de l’Est et de
l’Ouest » et réciproquement ; allant jusqu’à ressusciter l’histoire censurée de
l’Afrique du Nord. Durant ces quelques semaines marquées par des insultes, la haine
et la colère, nous vivions intensément cette immense joie – même ceux qui comme moi
ne sont pas sportifs – un bonheur partagé et mérité que nous nous avions offert :
Marocains, Algériens et Tunisiens, en bref : nos Frères ! Les dépêches fusaient et les
réactions citoyennes également ; le monde dormait, alors qu’il ne le fallait pas. Ce
monde devait se réveiller, se réveiller pour fêter, pour danser, pour célébrer les
premières retrouvailles, la première réconciliation intra-berbère et extra-berbère.
Marocains, Algériens et Tunisiens, ce qui représente la majorité des Berbères, se sont
retrouvés, ont recouvré cette Histoire – qu’on ne peut tutoyer – leur Histoire
commune. Nous avons recouvré et retrouvé notre seule et immuable identité éternelle

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– défiant tous les mensonges historiques, les manipulations politiciennes et les
stratégies impérialistes. Nous avons entendu et lu : « Nous sommes Africains, Nous
sommes Un peuple Amazigh, Berbère, même s’il faut être barbare !». Souffrez, ne
vous en déplaise ! Nous ne sommes ni des «danseuses » ni des «pleureuses ». Nous
nous sommes retrouvés, Nous avons retrouvé notre identité, seule à déterminer notre
destin commun, le destin d’un peuple anéanti pour des intérêts étrangers, et seule à
déterminer les moyens de notre développement et notre épanouissement. Nous ne
sommes donc plus pluriels, Nous sommes un Peuple. Montrons donc que nous sommes
capables de rivaliser –sainement - avec tous les peuples du monde, à même de nous
imposer sur la scène internationale à tous les niveaux. Pour cela, osons ! Ecoutons la
voix de ce peuple, notre peuple. Nous ne sommes plus un PCM (Peuple culturellement
Modifié), mais un vrai peuple avec des origines, une histoire, une identité, une culture
communes propres plusieurs fois millénaires, dont nous n’avons aucunement à rougir.
L’Histoire en témoigne, nous ne sommes auteurs ni de traite d’esclaves, au contraire
bel et bien victimes, nous ne sommes auteurs d’aucun génocide ni d’aucun massacre,
ni d’aucun racisme, idée ou comportement inhumain. Nous sommes Un Peuple fier !
Et pour se mériter, Osons ! Osons donc la réconciliation entre nous et avec les
autres ! Que nous nous regardions enfin droit dans les yeux, et non comme des chiens
de faïence tels que nous avions été soumis, éduqués mais plutôt travestis,
conditionnés. Et comme dans toute réconciliation, il y a l’indispensable épreuve de
vérité que nous aborderons également avec sérénité, avec raison et sagesse ;
conditions, heureusement qui n’exigent aucun sacrifice humain, ni (et surtout pas) une
médiation étrangère. Cela dit, il n’est nullement question de réparer une erreur
historique par une autre contemporaine, bien au contraire, il nous faudra être fidèles
à nos valeurs de tolérance, d’hospitalité, et d’universalité, reconnues de par le monde
entier sauf sur Notre Terre d’aujourd’hui. Après cela, nous nous retrouverons aussi
avec nos véritables frères, amis, ou partenaires et, débarrassés des faux, des liens de
fraternité contre-nature, débarrassés des intéressés et des manipulateurs pour ne pas
dire déstabilisateurs.

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Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de souligner qu’il ne s’agit ici
nullement de jeter l’anathème sur qui que ce soit ou encore de faire
l’inventaire des violations des droits de l’homme, individuels et collectifs ;
sinon, nous ne serions pas avares des mots pour mettre en relief
l’intransigeance de Son Excellence le Président Zine El Abidine Ben Ali en
matière de paix et de sécurité, le plan de développement de Son Excellence le
Président Abdelaziz Bouteflika et le projet de régionalisation de Sa Majesté le
Roi Mohamed VI. Il ne s’agit, humblement, que d’inciter les uns et les autres à
une réflexion pour nous rassembler, pour nous assembler et nous additionner
afin d’atteindre l’idéal collectif, une prospérité certaine et durable de notre
peuple. Pour le reste, il nous apparaît que les relais de certaines chancelleries
s’en chargent avec zèle.

Osons la réhabilitation de l’Histoire vraie


Nous ne reviendrons pas sur cette histoire abracadabrante, copie illégale et
non conforme de l’Histoire vraie responsable de nos heurts et malheurs. Nous
n’évoquerons que cette Histoire (avec une grande H) que nous ne pouvons
tutoyer.
C’est dans celle-là très justement qu’il fut un temps où le nom Afrique avait
pour origine l’Afrique du Nord, et plus précisément dans la Tunisie
d’aujourd’hui, sous le nom de FRK.
Il fut un temps, en Afrique tout du moins, où les Amazighs avaient inventé le
char à roues démontables et portative, la domestication des animaux, la
culture des céréales, édifié la XXIIème dynastie pharaonique, sous Sheshonq
II. Et même en ces temps, nous n’avions pas à rougir devant les peuples et
civilisations du monde notamment en matière d’organisation sociale et de la
gestion économique.
Il fut un temps où la traite arabe des esclaves 1, la première traite au monde à
ne pas confondre avec l’esclavage et la servitude existant depuis la création
dans toutes les régions du monde, avait touché d’abord et en premier le

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Voir Histoire des Berbères de l’Antiquité à Kahina de Mouloud Gaid, Editions SNED

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peuple amazigh. Et, il faudra que cela soit admis par tous et par toutes et
définitivement. Et « le syndrome de Stockholm » se confirme, nous en
endossons l’entière responsabilité sans broncher.
Il fut un temps où des murs frontaliers, des frontières coloniales avaient été
dressées déchirant le peuple et les populations berbères dans le soucis de
perdurer dans la colonisation et dans la division pour mieux régner. Fort
malheureusement, ces frontières dites coloniales se trouvent aujourd’hui plus
infranchissables que durant cette même colonisation. Et nous constatons des
animosités circonstancielles entre nous-mêmes – ce que nous ne ressentons
pas contre d’autres - qui font foi de culture pour les générations nouvelles.

Et, il est depuis fort longtemps, avec toutes les séquelles que nous pouvons
ressentir et endurer, la Berbérité – ce qui devait être une fierté pour tout un
chacun – délibérément considérée et stigmatisée comme objet de
manipulations étrangères, coloniales, impérialistes, régionalistes, racistes, etc.
Ce qui est, non seulement totalement faux, mais absurde et pour preuve
irréfutable, le berbérisme n’a aucun soutien de ces puissances coloniales, ni
d’aucune idéologie étrangère. Lequel des berbéristes ou des berbérisants
avait été décoré de la légion d’honneur ou de toute autre décoration ? Bien au
contraire, cela ne s’est fait que pour appartenir culturellement, religieusement
et politiquement à une ligue créée par l’empire britannique à l’instar du
« royaume arabe » de Bonaparte qui deviendra aujourd’hui un maghreb
arabe ; une ligue – dont on ne sait contre quoi ni contre qui – dont les peuples
n’ont aucune souveraineté, mais ne sont que des locataires de ces pays. En
clair, nous sommes invités de force à devenir les larbins des larbins qui, du
reste, ne nous reconnaissent pas. Heureusement – car nous pouvons
considérer cela comme une manifestation surnaturelle (ou divine si l’on peut
se permettre) de la vérité – et, bien malheureusement – à cause de toutes les
victimes et de tous les dégâts occasionnés -, il nous est sans cesse rappelé
que non seulement nous ne faisons pas partie des leurs, mais en totale
contradiction : nous pourrons en énumérer quelques désaccords tels que les

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négociations au sein de l’OPEP, sur les Guerres du Golf et de l’Irak, sur la
Palestine, sur l’UPM, sur la présence des forces militaires étrangères, sur les
innombrables résolutions de l’ONU, etc. Pour rappel, la Triha du discours de
Feu Lehbib Bourguiba à l’Olympia. Notre Peuple et notre Pays ne
représentent pour eux que des voix supplémentaires pour des résolutions
visant à les protéger ou à les maintenir ; les habitants occupant cette Afrique
du Nord avant le Phéniciens, avant les Romains, les Byzantins, avant qui
encore ?… ne sont jamais nommés. Il est simplement stipulé que « Il y avait
des populations antérieures avant…» : d’hyènes, de suricates, de cigognes ?
Impossible de savoir, le nom est tabou. Surtout de ceux qui se veulent
prévenir des conflits !

Nous voilà donc au stade où notre peuple ne connaît pas son histoire du fait
qu’elle aura toujours été écrite par les différents envahisseurs pour eux et pour
leur conquête. Plus que jamais, il est nécessaire d’écrire sans état d’âme ni
aucun calcul politicien cette Histoire vraie, non pas pour nous-mêmes, mais
pour les générations futures. Afin qu’elles ne connaissent jamais ce que nous,
depuis longtemps et présentement avions connu. Ainsi, les racines retrouvées,
cette Histoire nous permettra de nous réconcilier – et cela prendra du temps et
beaucoup d’énergie -, de nous nous pardonner toutes les errances et de
procéder à une véritable et durable réconciliation.

Osons être et nous affirmer Amazighs (Berbères)


Allons donc penser que nous sommes fiers d’être ! Il suffit d’écouter les nôtres
se présenter devant des étrangers : « Je suis né au maghreb, mais je suis
d’origine sicilienne, italienne, etc. », « Je suis à 75% espagnol», « Mais, je suis
né Français », «Moi, je sais que mes origines sont pakistanaises », «Nous les
Arabes » ; etc. Pourtant si on veut s’auto-assimiler, il faut reconnaître que
dans ces pays, il en est qui ont instauré un « Ministère de l’identité nationale »
et des consultations sur la question. Et nous nous retrouvons comme qui vient
d’éplucher des oignons et qui ne sait s’il en rit ou s’il en pleure ; car si cela

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peut faire rire, la situation est dramatiquement triste et dangereuse. Nous ne
savons plus qui nous sommes, pour rappeler le discours du Président
Bouteflika sur l’identité. Notre peuple avait sillonné le continent jusqu’en
Afrique de l’Ouest, au Sud Soudan, et peut-être même jusqu’à Sun City en
Afrique du Sud ; non dans l’esprit conquérant ou guerrier, mais d’échanges
fraternels, pacifiques, commerciaux et par conséquent culturels. Inversement,
des populations subsahariennes se trouvent aujourd’hui en Afrique du Nord
grâce à ces échanges ou malheureusement à cause de la traite arabe
injustement appelée saharienne.

Au vu de tout ce qui précède, l’identité nationale et de l’Afrique du Nord (un


nom juste et vrai) est amazighe. Ceci empêche déjà tout problème d’ordre
ethnique, culturel ou religieux. Le peuple est tout autant amazigh, étant admis
que le peuple dans sa grande majorité l’est, parlant la langue ou pas.
Cependant, il ne s’agit pas de réparer une indéfendable grave violation qu’est
l’assimilation par la même erreur inversée en berbérisant tout individu qui vit
dans le pays et dans la région entière. C’est le libre choix à s’auto-identifier qui
prévaudra. Libre à chacun de s’identifier amazigh, phénicien, israélite,
byzantin, romain, subsaharien, arabe, pakistanais, etc. et à qui veut, être
mutant. Les droits de toutes et de tous devront être reconnus sans exclusion
ni exclusive.

Osons la réconciliation entre nous

Osons la réconciliation avec les autres

Osons déterminer notre destin et nos intérêts communs

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Et Nous resterons Un Peuple, celui des Seigneurs !

Créé le 11.01.2010 9:37 AM

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