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Langue Grec

Objet d’étude Interrogations politiques


Auteur Platon
Texte République IV, 444d
Platon défend l’idée que la justice est la santé de l’âme et l’injustice sa maladie :
Τὰ μέν που ὑγιεινὰ ὑγίειαν ἐμποιεῖ, τὰ δὲ νοσώδη νόσον.
Ναί.
Οὐκοῦν καὶ τὸ μὲν δίκαια πράττειν δικαιοσύνην ἐμποιεῖ, τὸ δ’ ἄδικα ἀδικίαν;
᾿Ανάγκη.
Traduction(s)
Auteur(s) / Date(s) L. Robin (1950)
Les choses saines engendrent la santé, les malsaines, la maladie.
Oui.
De même les actions justes engendrent la justice, les actions injustes, l’injustice.
C’est forcé.
Commentaire
Les élèves pourront remarquer la fidélité d’ensemble de la traduction : respect de la proximité lexicale avec les
mots de même famille (traduction par exemple de l’infinitif substantivé ligne 3 par le groupe nominal «  les
actions justes »pour renforcer la proximité lexicale avec δικαιοσύνην), et de la construction syntaxique, fort
simple au demeurant (μέν… δὲ sont supprimés).
Ils pourront toutefois remarquer que l’adverbe indéfini που n’est pas traduit, ce qui se produit assez couramment
pour les particules (celle-ci a sans doute, ici, valeur d’incertitude feinte, comme souvent dans les dialogues de
Platon, la logique du propos ne semblant guère pouvoir être remise en cause) et que les nécessités du français
empêchent la même fréquence de contiguïté entre les mots (au début de la première phrase par exemple) mais
ne s’opposent pas au respect des ellipses, comme on le constate dans la seconde partie des deux phrases.
Ils pourront également noter que le traducteur remplace une interrogative par une affirmative, choix que l’on
peut discuter même s’il s’agit d’une question rhétorique. L’élève peut en tout cas être amené à rappeler la
méthode du questionnement de son auditeur par Socrate, et les nombreux procédés qui sollicitent plus ou moins
nettement l’accord de ce dernier, ce qui le conduit souvent, comme ici, à l’approbation des dires du philosophe
(ellipse du verbe dans la réponse pour «C’est forcé»).
Une autre observation, plus délicate et moins attendue, peut porter sur le début de la phrase ligne 3 à propos de
Οὐκοῦν, que son accent distingue de Οὐκούν. Le mot avec périspomène est l’interrogatif et comporte une
dimension conclusive ; celle-ci apparaît en français seulement à travers la traduction du καὶ qui établit le
parallélisme entre les deux propositions.
Enfin, ce texte est l’occasion de voir à l’œuvre la fameuse règle des pluriels neutres Τὰ ζῶα τρέχει
Autre traduction V. Cousin (1833)
Les choses saines engendrent la santé; les choses malsaines la maladie.
Oui.
De même les actions justes engendrent la justice, et les actions injustes, l'injustice.
Sans contredit.

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