Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
de ventilation
© INRS, 2007.
Réalisation : Atelier Causse
ED 6008
GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION N° 10
Le dossier d’installation
de ventilation
ED 6008
Sommaire
2. La notice d’instruction................................................................................................................... 8
2.1. Le descripif des installations .............................................................................................................................................. 8
2.2. Le dossier des valeurs de référence................................................................................................................................... 8
1. La notice d’instruction................................................................................................................. 13
1.1. Le descriptif des installations............................................................................................................................................13
1.2. Le dossier des valeurs de référence..................................................................................................................................15
Introduction
Le dossier d’installation doit être tenu à disposition des inspecteurs du travail, des
agents des organismes de sécurité sociale compétents (Carsat/Cramif/CGSS) et
des membres du CHSCT. Ces personnes peuvent également être utilement consul-
tées lors de la constitution de ce dossier.
5
Chapitre 1
Réglementation relative à l’aération
et à l’assainissement des locaux de travail
D
ans ce chapitre sont présen-
tés les éléments, extraits
d’articles du code du travail
traitant d’aération et d’as-
sainissement, nécessaires à la com-
préhension de cette brochure. Pour un
panorama complet de cette réglemen-
tation, le lecteur peut consulter l’Aide
mémoire juridique TJ 5 de l’INRS.
L’article R. 4222-1 du code du travail
pose deux objectifs :
maintenir un état de pureté de l’at-
mosphère propre à préserver la santé
des travailleurs ;
éviter les élévations exagérées de
température, les odeurs désagréables
et les condensations.
sur le site de travail par des polluants tion doivent être conçus et disposés de en particulier les mesures à réaliser
dangereux (y compris les micro-orga- façon à ne pas réduire l’efficacité des lors des contrôles (initiaux puis pério-
nismes potentiellement pathogènes systèmes de captage et ne pas gêner diques).
ou simplement par insuffisance de la le personnel.
teneur en oxygène (risque d’anoxie). En cas de recyclage de l’air, il est Les articles du code du travail rap-
Dans ce cas, les installations de ven- nécessaire de respecter les conditions portés ci-dessous définissent les
tilation doivent maintenir les concen- simultanées suivantes : règles pour l’aération et l’assainisse-
trations des polluants à un niveau aus- – Sauf cas particuliers (salle ment des locaux de travail :
si faible que possible et, en tout cas, blanche...), le recyclage ne peut être articles R. 4222-1 à R. 4222-24 et
en dessous des valeurs limites d’ex- toléré qu’en périodes de chauffage R. 4212-1 à R. 4212-7 relatifs à l’aération
position professionnelle lorsqu’elles ou de climatisation ; en dehors de ces et à l’assainissement des locaux de
existent. périodes, il est nécessaire de rejeter travail ainsi qu’aux règles auxquelles
À noter que les locaux sanitaires et l’air à l’extérieur des locaux, ce qui doivent se conformer les maîtres d’ou-
les cuisines sont considérés comme implique la présence d’une dérivation. vrage entreprenant la construction ou
des locaux à pollution spécifique. En cas de panne de l’épuration, la pos- l’aménagement de bâtiments destinés
sibilité immédiate de passage au rejet à l’exercice d’une activité industrielle,
extérieur constitue une « mise en sé- commerciale ou agricole.
curité » pouvant dispenser de l’arrêt de
2. Les principes de base l’installation de production. Ces articles sont à compléter par :
pour l’assainissement – Le recyclage n’est possible que si
tous les polluants sont connus.
la circulaire du 9 mai 1985 : elle
constitue un commentaire technique
des locaux à pollution – II est nécessaire de traiter (par épu- des articles précités ;
spécifique ration ou filtration) tous les polluants. l’arrêté du 8 octobre 1987 modifié
– Les valeurs limites d’exposition par l’arrêté du 24 décembre 1993 : il fixe
Les objectifs à atteindre sont par professionnelle doivent être respec- les contrôles périodiques des installa-
ordre de priorité : tées dans l’atelier, ce qui implique de tions d’aération et d’assainissement
Suppression des émissions de savoir prélever et doser les polluants. des locaux de travail ;
polluants chaque fois que les tech- – L’efficacité du système d’épura- l’arrêté du 9 octobre 1987 qui défi-
niques de production le permettent. tion ou de filtration doit être connue ; nit les contrôles pouvant être prescrits
Dans le cas contraire : captage lo- en particulier dans le cas de pous- par l’inspecteur du travail ; la note
calisé des polluants, au plus près de sières, il est nécessaire de connaître technique du 5 novembre 1990 : elle
chaque source d’émission, au fur et à les courbes de rendement granulomé- commente l’arrêté du 9 octobre 1987
mesure de leur production, en tenant trique des dépoussiéreurs. (non publiée au Journal officiel).
compte de leurs caractéristiques. – La présence d’un système de
Évacuation des polluants par la surveillance du bon fonctionnement Ces différents textes sont acces-
ventilation générale, si la totalité des de l’installation est nécessaire. Ce- sibles dans la brochure TJ 5 de l’INRS.
polluants n’est pas captée à la source lui-ci doit permettre de déceler les
ou si le captage à la source est techni- défauts des dispositifs d’épuration Il ne faut pas oublier que le captage,
quement impossible à réaliser. ou de filtration. Il permet aussi à le transport et le stockage de polluants
L’air extrait sera de préférence re- l’employeur de prendre des mesures combustibles (poussières, vapeurs et
jeté à l’extérieur ; cependant, la régle- conservatoires. gaz) augmentent le risque d’incendie
mentation permet le recyclage partiel – La concentration de chaque pol- ou d’explosion. Les installations de
de l’air pour des raisons d’économie luant dans les conduits de recyclage ventilation décrites doivent donc inté-
d’énergie en respectant certaines ne doit pas dépasser le cinquième de grer les exigences liées au risque in-
conditions. sa valeur limite. cendie/explosion.
Nécessité d’apport d’air neuf de Pour cela, il est possible d’utiliser
compensation, réchauffé en période Les chapitres suivants ont donc les documents de l’INRS : ED 990,
froide, en quantité égale à celle de l’air pour objet d’examiner en détail le TJ 20, ED 911, ED 944, ED 6021,ED 945,
extrait ; les dispositifs de compensa- dossier d’installation de ventilation et ED 6123.
7
Chapitre 2
Dossier d’installation
L
a réglementation qui date de 1.1.1. La notice d’instruction des documents composant le
1987 fait apparaître les notions DIUO (dossier d’intervention ulté-
d’installations existantes et Elle est établie par le maître d’ou- rieure sur l’ouvrage) constitué dès
nouvelles. vrage (qui est généralement le chef
la phase de conception par le CSPS
d’établissement) et contient :
(coordonnateur de sécurité et de pro-
un descriptif de l’installation dans
Toutes les installations réalisées tection de la santé).
lequel sont mentionnées toutes les dis-
ou ayant fait l’objet de modifications
positions prises pour l’aération et l’as-
notables après la date d’application 1.1.2. La consigne d’utilisation
sainissement des locaux ;
de l’arrêté du 8 octobre 1987, c’est-
un dossier des valeurs de réfé-
à-dire après le 1er avril 1988, entrent Elle est établie par le chef d’établis-
rence dans lequel sont mentionnées
dans la catégorie des « installations sement, à partir des informations men-
toutes les caractéristiques de l’ins-
nouvelles ». Les autres sont classées tionnées dans la notice d’instruction.
tallation. Ce dossier des valeurs de
dans la catégorie « installations exis- Elle constitue un guide pratique pour
référence est à établir au plus tard
tantes ». l’utilisation et le suivi de l’installation.
un mois après la mise en service de
Elle comporte impérativement trois
l’installation. Les valeurs de référence
permettent alors de garantir la per- parties :
formance de l’installation vis-à-vis de les dispositions prises pour la
ventilation : les paramètres principaux
1. Présentation générale l’objectif de protection des opérateurs.
Cette performance peut être objectivé de l’installation sont rappelés (à par-
par des mesures d’exposition ou par tir des éléments mentionnés dans la
1.1. Les installations nouvelles l’estimation de l’efficacité de captage. notice d’instruction) ainsi que les élé-
ments pour l’utilisation et l’entretien ;
Dans ce cas, le dossier d’installation Le maître d’ouvrage établit cette no- les mesures à prendre en cas de
comporte impérativement deux par- tice à partir : panne ;
ties : des descriptifs techniques fournis un dossier de maintenance com-
la notice d’instruction ; par le maître d’œuvre (architecte, bu- portant notamment les résultats des
la consigne d’utilisation. reau d’étude, fournisseurs) ; contrôles périodiques.
DOSSIER D'INSTALLATION
pour des installations nouvelles
Notice Consigne
d'instruction d'utilisation
Établie par le maître d'ouvrage Établie par le chef d'établissement
nement
Frédéric
Figure 1 • Description du dossier d’installation à mettre en œuvre dans le cas d’installations nouvelles
8
1.2. Les installations de décrire les caractéristiques de base 2.2. Le dossier des valeurs
existantes des installations de ventilation. de référence
Dans ce cas, le dossier d’installation 2.1.1. Locaux à pollution 2.2.1. Les données à déterminer
est constitué par le dossier des valeurs non spécifique
de référence et la consigne d’utilisa- Les valeurs de référence carac-
tion telle que décrite ci-dessus. Ce L’article R. 4212-7 du code du tra- térisent I’installation par ses para-
dossier doit être intégralement établi vail précise que la notice d’instruction mètres initiaux, réputés satisfaisants
par le chef d’établissement. doit mentionner les dispositions prises et servent ensuite de base pour les
Le dossier des valeurs de référence, pour l’aération et les informations per- contrôles périodiques.
dans lequel sont mentionnées toutes mettant au chef d’établissement de Ces contrôles, qui sont de la respon-
les caractéristiques de l’installation, conduire et d’entretenir l’installation. sabilité du chef d’entreprise, doivent
est alors constitué à partir des résul- À titre d’exemple, les tableaux I et II être effectués soit par une personne
tats des premiers contrôles pério- indiquent les principales caractéris- qualifiée de l’entreprise, soit, de pré-
diques réalisés à l’initiative du chef tiques et informations nécessaires à la férence, par une entreprise extérieure
d’établissement ou sur demande de description d’une installation nouvelle compétente de son choix.
l’inspecteur du travail. dans ce type de locaux. Le tableau V page 10 énumère les pa-
La réglementation datant de plus ramètres devant constituer les valeurs
de 20 ans, il n’apparaît pas nécessaire
2.1.2. Locaux à pollution de référence.
de développer plus en détails les élé- spécifique
ments constitutifs du dossier dans
cette configuration. 2.2.2. Les méthodes et
L’article R. 4212-7 du code du tra-
les emplacements de mesurages
vail précise que la notice d’instruction
doit mentionner les dispositions prises Pour être représentatives, les va-
pour l’assainissement et les informa- leurs de référence doivent être mesu-
2. La notice d’instruction tions permettant au chef d’établisse- rées dans des conditions normales de
ment d’utiliser et d’entretenir l’instal- fonctionnement avec des méthodes de
2.1. Le descriptif lation. préférence normalisées. La description
des installations À titre d’exemple, les tableaux III et IV des méthodes habituellement utilisées
indiquent les principales caractéris- est détaillée dans le guide de ventila-
Ce descriptif a pour but, tant pour tiques et informations nécessaires à la tion n°0 de l’INRS, une liste des normes
les locaux à pollution non spécifique description d’une installation nouvelle est également disponible dans les réfé-
que pour ceux à pollution spécifique, dans des locaux à pollution spécifique. rences bibliographiques (page 20).
TABLEAU I
TABLEAU II
• Fréquence et périodicité X
• Méthodes préconisées X
TABLEAU III
• Type, caractéristiques et localisation des filtres dépoussiéreurs ou des épurateurs pour le rejet à l’extérieur
TABLEAU IV
TABLEAU VI
TABLEAU VII
les dates et résultats des contrôles des mesures dans un recueil tenu à dis- Si ces contrôles sont effectués par
périodiques (tableau VIII). position des organismes officiels (ins- une entreprise extérieure, ils sont ras-
pection du travail, service Prévention semblés dans le rapport de vérification
Si le contrôle est effectué en interne, de la Carsat/Cramif/CGSS). transmis par cet organisme.
il y aura lieu de consigner les résultats
TABLEAU VIII
• Pressions statiques ou vitesses d’air, associées au débit d’air extrait pour chaque dispositif
de captage, aux points caractéristiques de l’installation
Chapitre 3
Contrôles pouvant être prescrits
par l’inspecteur du travail
L
’inspecteur du travail peut personnes ou organismes doivent arrêtés du ministères chargé du tra-
prescrire de procéder à des avoir obtenu une accréditation (plomb, vail. Les listes des différents orga-
mesures et des contrôles in- amiante, benzène…). nismes agréés sont disponibles sur
dépendamment de ceux pério- Les organismes sont agréés pour les site de l’INRS (www.inrs.fr) dans la
diques cités dans le paragraphe 3.3. du les contrôles de ventilation par des base de donnés « organismes agréés ».
chapitre 2.
Ces mesures et contrôles doivent
être alors effectués par une personne TABLEAU IX
ou un organisme agréé que le chef
MESURES ET CONTRÔLES PRESCRITS PAR L’ARRÊTÉ DU 9 OCTOBRE 1987
d’établissement choisit sur une liste
établie par le ministère du travail ; Type de pollution Mesures et contrôles
il justifie qu’il a saisi cet organisme LOCAUX • Mesure du débit d’air et notamment du débit d’air neuf
dans les quinze jours qui suivent la À POLLUTION • Contrôle des filtres
NON SPÉCIFIQUE
demande de l’inspecteur du travail et • Situation des prises d’air neuf
lui transmet les résultats dans les dix • Mesure des pressions statiques ou des vitesses d’air associées
aux débits d’air pour établir ou contrôler les valeurs de référence
jours qui suivent leur communication
par l’organisme. LOCAUX • Mesure du débit d’air et notamment du débit d’air neuf
À POLLUTION • Contrôle des filtres
SPÉCIFIQUE
Le tableau IX rassemble les me- • Situation des prises d’air neuf
sures et les contrôles précisés dans • Mesure des pressions statiques ou des vitesses d’air associées
aux débits d’air pour établir ou contrôler les valeurs de référence
l’arrêté du 9 octobre 1987.
• Mesure de l’efficacité de captage de chaque dispositif
Cet arrêté précise aussi les catégo-
• Mesure des concentrations en poussières totales et alvéolaires
ries d’agrément des personnes et des représentatives de l’exposition des salariés
organismes (tableau X). • Mesure des pressions statiques ou des vitesses d’air associées
aux débits d’air ou aux efficacités de captage pour établir ou contrôler
L’arrêté du 24 décembre 1993 pré- les valeurs de référence
• Mesures de concentrations de polluants (représentatives
cise quant à lui que les personnes ou
de l’exposition des salariés) faisant l’objet de valeurs limites
organismes agréés dans la catégo- réglementaires
rie A peuvent également effectuer les Lorsque l’air est recyclé
contrôles dans les locaux sanitaires. • Mesure de l’efficacité d’épuration et, dans le cas des poussières,
Pour les mesures des concentra- de l’efficacité par tranches granulométriques
tions de polluants faisant l’objet de • Contrôle des filtres dépoussiéreurs ou des épurateurs
et des systèmes de surveillance
valeurs limites réglementaires, les
TABLEAU X
Chapitre 4
Exemple pratique de réalisation
d’un dossier d’installation
L
’exemple traité ci-après illustre ATELIER DE PRÉPARATION TERRES
la réalisation pratique d’un dos- SCHÉMA DE L'INSTALLATION DE VENTILATION
sier d’installation de ventilation
nouvelle dans le cas d’une tui- Ligne de finition 1 Ligne de finition 2
lerie. II est rappelé que dans ce cas, ce
Ø 180 Ø 180
dossier est composé de deux parties,
la notice d’instruction et la consigne Broyeur Broyeur
d’utilisation.
A1 Ø 250 A2 Ø 250
Broyeur Broyeur
1. La notice d’instruction
Ø 340 Ø 340
1.1. Le descriptif B2
B1 Malaxeur Malaxeur
des installations
A. Généralités
L’installation de captage et de trai-
Ø 470
tement des poussières réalisée dans la
tuilerie concerne l’atelier de prépara- Réseau 1 Réseau 2
tion des tuiles, nouvellement construit
sur la carrière d’extraction située à 5
R1 R2
km de l’usine.
Les terres extraites sur le site sont
déversées par chargeur dans une tré- Brise-mottes Ventilateur
D1 D2
mie alimentant deux brise-mottes
« Renouv » [réseau 3 sur le schéma de
l’installation de ventilation (figure 2)] Ø 180
Ø 740
avant stockage dans des trémies. Elles E
sont ensuite reprises par convoyage Ø 250
sur deux lignes de préparation iden-
tiques dites de finition (réseaux 1 et 2 R3
sur le schéma de l’installation de ven-
tilation). A3 B3
Ø 900
Chaque ligne de finition comporte
deux broyeurs « Morando LA 8 »
Dépoussiéreur
(broyeurs primaires à cylindre), un ma- H
laxeur « Morando MBAG » et un broyeur
finisseur « Rieter ». G
Les terres sortant des lignes de pré-
paration sont convoyées soit directe-
ment à l’extérieur du bâtiment sous RT
abri, soit à l’intérieur dans deux trémies
(capacité de deux semi-remorques). Figure 2 • Atelier de préparation des terres - Schéma de l’installation de ventilation
14
Les terres traitées dans l’unité 0,5 m2, le débit effectif mis en œuvre nir l’aspiration en marche sur la ligne
de préparation sont des argiles ren- est de 1 800 m3/h soit une vitesse cal- arrêtée, soit d’isoler le réseau par un
fermant de la silice cristalline dont culée voisine de 1 m/s. registre (R1, R2). Dans ce cas, le dé-
l’inhalation des poussières expose au bit correspondant peut être prélevé
risque de silicose (tableau n° 25 des Le nombre de dispositifs de captage en ambiance par une prise prévue à
maladies professionnelles). L’ajout de équipant l’installation de ventilation cet effet afin de ne pas entraver le
bioxyde de manganèse au niveau du est de 20, répartis comme suit : 8 ma- bon fonctionnement du dépoussié-
malaxeur (1 à 3 %) entraîne le risque chines ayant 2 captages, 2 machines reur et du ventilateur associé.
visé au tableau n° 39 des maladies pro- ayant 1 captage, 2 bouches pour net-
fessionnelles (syndrome neurologique toyage par aspiration. Les trois réseaux collecteurs ont une
de type parkinsonien). Le débit global effectif d’extraction section variable pour maintenir une vi-
L’installation de ventilation réalisée ainsi mis en œuvre est de 36 000 m3/h tesse de transport comprise entre 22
capte les poussières émises sur les dif- et est réparti comme suit : et 25 m/s pour des diamètre variant de
férentes machines. L’air empoussiéré Ligne finition 1 : 250 à 740 mm).
capté est évacué par trois réseaux col- – 1er broyeur II n’existe pas de dispositif complé-
lecteurs. Il est ensuite traité par un dé- 1 800 m3/h x 2 = 3 600 m3/h mentaire de type « mécanique » pour la
poussiéreur à manches filtrantes à dé- – 2e broyeur ventilation générale du bâtiment.
colmatage automatique implanté sous 1 800 m3/h x 2 = 3 600 m3/h Il n’existe pas de dispositif de
abri et séparé de l’atelier de prépara- – Malaxeur ventilation mécanique assurant une
tion. L’air épuré est rejeté à l’extérieur. 1 800 m3/h x 2 = 3 600 m3/h introduction d’air dans le bâtiment. Il
Les réseaux d’aspiration comportent – Finisseur est par contre possible, outre le por-
par ailleurs des prises situées près des 1 800 m3/h x 2 = 3 600 m3/h tail coulissant situé à l’extérieur nord,
machines pour permettre le nettoyage de réaliser une ventilation naturelle à
Ligne finition 2 :
des sols par aspiration. l’aide de trois panneaux coulissants
Identique à la ligne 1, le débit d’aspi-
(manuellement) situés l’un côté lon-
B. Dispositifs de captage localisé ration est donc de 14 400 m3/h.
gitudinal (expédition), les deux autres
et de ventilation générale Brise-mottes (nombre : 2) : sur la face arrière (est) mesurant cha-
Chaque machine est capotée. 1 800 m3/h x 2 = 3 600 m3/h cun 4 m de haut par 3 m de large.
Chaque encoffrement est optimisé Nettoyage par aspiration : II n’existe pas d’avertisseur de dé-
pour limiter la surface des ouvertures 1 800 m3/h x 2 = 3 600 m3/h faillance pour chaque système de cap-
nécessaires à l’alimentation et à l’éva- tage.
cuation des matières : la surface de Nota : En cas d’arrêt d’une ligne de fi- Le type et les caractéristiques du
chaque ouverture étant inférieure à nition, il est possible, soit de mainte- dépoussiéreur sont les suivants :
TABLEAU XI
TABLEAU XIII
TABLEAU XIV
PRESSIONS STATI QUES ET VITESSES D’AIR ASSOC IÉES AUX DÉBITS DES DISPOSITIFS DE CAPTAGE
(mesurées lors de la mise en service de l’installation)
Pression statique
Position Points
Réseau mm de colonne Vitesse m/s Débit m3/h
registres de mesure * Pa
d’eau
Réseau 1 R1 ouvert Al 170 1 667 22,1 3 898
R2 ouvert BI 185 1 814 23,9 7 829
R3 fermé CI 200 1 961 23,9 11 357
RT ouvert Dl 240 2 354 22,1 13 764
Réseau 2 R1 ouvert A2 210 2 059 22,1 3 898
R2 ouvert B2 220 2 157 22,1 7 240
R3 fermé C2 230 2 255 23,9 11 357
RT ouvert D2 235 2 501 23,9 14 885
R1 ouvert E 500 4 903 28,6 36 242
R2 ouvert G 365 3 579 20,2 36 360
R3 fermé
RT ouvert
maximum
* Les points de mesure sont repérés sur le schéma d’installation de ventilation (figure 2 p. 13).
TABLEAU XV
TABLEAU XVII
CONDUITE À TENIR EN CAS DE PANNE OU DE DYSFONCTIONEMENT de la silice libre cristallisée dont l’inha-
lation des poussières expose au risque
Défauts constatés Remèdes
de silicose (tableau n° 25 des maladies
Émission de poussières • Vérifier la position correcte des capotages professionnelles). L’ajout de bioxyde
• Vérifier l’efficacité de l’aspiration sur les réseaux de manganèse au niveau du malaxeur
Pas d’aspiration sur réseau • Vérifier le fonctionnement normal du ventilateur (nombres (1 à 3 %) entraîne le risque visé au ta-
et piquage de tours, courroies...) bleau n° 39 des maladies profession-
• Vérifier que le registre de tirage est bien ouvert (vertical) nelles (syndrome neurologique de type
et la position des registres d’isolement parkinsonien).
• Contrôler les ouvertures des « papillons » au niveau
des piquages sur les capots aspirants Pressions statiques et vitesses d’air
Rejets de poussières • Vérifier le montage correct des éléments notamment leur associées aux débits (tableau XIV)
à l’extérieur sortie serrage sur la tôle de séparation et l’état des joints de
dépoussiéreur caoutchouc sur la plaque d’appui des mannequins supports Évaluation des quantités de
• Vérifier le montage des colliers de serrage des manches poussières retenues par le
sur leur mannequin dépoussiéreur (tableau XV)
• Vérifier l’état des éléments filtrants et les remplacer
si nécessaire
2.1.2. Éléments pour
Inefficacité du dépoussiéreur suite à un colmatage l’utilisation et l’entretien de
1. Poussières humides et • Mettre en circuit décolmatage sans ventilation pendant l’installation (extraits de la notice
collantes 30 minutes d’instruction) (tableau XVI)
2. Pression de l’air • Vérifier l’alimentation d’air comprimé, le fonctionnement
de décolmatage correct de l’assécheur, la pression suffisante du manomètre
atelier (4 à 5 bars) 2.2. Mesures à prendre en cas de
• Contrôler le fonctionnement des électrovannes panne ou de dysfonctionnement
et les cycles de décolmatage (extraites de la notice
• Sur l’armoire de commande, contrôler le voyant d’instruction) (tableau XVI I)
de l’automate : normal = vert
• Rechercher les fuites éventuelles sur les réseaux
et les électrovannes
2.3. Le dossier de maintenance
3. Encrassement irréversible • Procéder à leur démontage et effectuer le nettoyage
des manches par injection d’air comprimé à l’intérieur (débit important).
Si nécessaire, lavage à I’eau 60 °C maxi (lavage vapeur 2.3.1. Recueil des informations
interdit) permettant l’entretien
de l’installation (tableau XVI I I)
TABLEAU XVIII
Rappel
Dates
Nature du contrôle périodicité
• Vérification du positionnement correct des capots des machines 15 jours
• Vérification de l’étanchéité entre les capots des machines et les conduits
15 jours
flexibles de raccordement
• Vérification de l’étanchéité entre les conduits flexibles et le réseau collecteur
30 jours
d’aspiration (colliers)
• Contrôle visuel du rejet de l’air à l’extérieur après le dépoussiéreur 8 jours
• Contrôle de la pression (4 à 5 bars) de l’air comprimé de décolmatage 30 jours
• Contrôle de l’étanchéité du circuit de décolmatage et de l’assécheur d’air
30 jours
comprimé
• Contrôle du fonctionnement des électrovannes du circuit de décolmatage 15 jours
• Contrôle du cycle de décolmatage d’air comprimé 30 jours
• Contrôle du fonctionnement de la vis d’Archimède d’évacuation des matières
8 jours
retenues par le dépoussiéreur
• Contrôle de l’étanchéité et du serrage des manches filtrantes sur leur
30 jours
support respectif
• Contrôle de l’usure des manches après nettoyage 1 an
• Contrôle du fonctionnement normal du ventilateur (bruit, vibrations…) 30 jours
18
TABLEAU XIX
Annexe
Vocabulaire technique
L
es définitions des termes uti-
lisés dans cette brochure sont
le plus souvent extraites de la
réglementation ou de la norma-
lisation.
Quelques termes non normalisés
sont toutefois issus du langage de la
profession.
Aération
Action de faire entrer de l’air neuf
dans un local en vue de maintenir la
salubrité de l’atmosphère.
L’aération peut être réalisée soit par
ventilation naturelle permanente, soit
par ventilation mécanique.
Air extrait
Air d’un local qu’on évacue vers l’ex-
térieur.
Air neuf
Air pris à l’air libre hors des sources
de pollution.
Air recyclé
Air pris et réintroduit dans un local
ou un groupe de locaux. Toutefois, l’air
pris hors des points de captage de pol-
luants et réintroduit dans le même lo-
cal après conditionnement thermique
n’est pas considéré comme de l’air
recyclé.
Assainissement
Action qui consiste à éliminer d’un
local les polluants qui y sont présents,
sous toutes les formes, en réduisant
leur concentration en dessous des
seuils admissibles afin de rendre l’at-
mosphère salubre.
© Vincent Gremillet pour l’INRS
Captage localisé
Technique d’assainissement qui
consiste à prélever les polluants au
plus près de leur source d’émission
avant qu’ils ne pénètrent dans la zone
des voies respiratoires des occupants.
20
Épuration
Élimination des polluants gazeux
d’une masse d’air pour assurer sa sa-
lubrité.
Filtration
Séparation, au moyen d’un filtre, de
particules solides ou liquides du fluide
dans lequel elles sont en suspension. © Yves Cousson/INRS
Locaux à pollution
non spécifique
Locaux dans lesquels la pollution
est liée à la seule présence humaine, à
l’exception des locaux sanitaires.
sources de micro-organismes poten- Ventilation naturelle
Locaux à pollution spécifique tiellement pathogènes ; permanente
Locaux dans lesquels des sub- les locaux sanitaires. Ventilation assurée naturellement
stances dangereuses ou gênantes sont par le vent ou par un écart de tempéra-
émises sous forme de gaz, vapeurs, Ventilation générale ture entre l’extérieur et l’intérieur.
aérosols solides ou liquides, autres que Technique d’assainissement de l’air
celles qui sont liées à la seule présence basée sur la dilution des polluants par Ventilation mécanique
humaine. On distingue : un apport d’air neuf en opérant par ba- Ventilation assurée par une installa-
les locaux pouvant contenir des layage. tion mécanique.
BIBLIOGRAPHIE
Brochures de l’INRS substances dangereuses véhiculées par l’air. Partie 4 : efficacité de captage d’un
système d’aspiration. Méthode par traçage »
■ Guide pratique de ventilation n° 0 : Principes généraux de ventilation, ED 695, 1989
■ NF EN 13284-1, mai 2002, « Émissions de sources fixes. Détermination de faibles
■Guide pratique de ventilation n° 1 : L’assainissement de l’air des locaux de travail,
concentrations en masse de poussières. Partie 1 : méthode gravimétrique manuelle »
ED 657, 1989
■ NF EN 13284-2, décembre 2004, « Émissions de sources fixes. Détermination
■ Aération et assainissement des lieux de travail, «Aide mémoire juridique », TJ 5, 2007
de faibles concentrations en masse de poussières. Partie 2 : systèmes automatiques
■ Valeurs limites d’exposition professionnelle aux agents chimiques en France, ED 984, de mesure »
2016
■ NF X44-051, juillet 1978, « Dépoussiéreurs. Classification et principes de mesure
■ Prévention des incendies sur les lieux de travail, «Aide mémoire juridique », TJ 20, de leurs caractéristiques »
2004
■ NF X44-052, mai 2002, « Émissions de sources fixes. Détermination de fortes
■ Incendie et lieu de travail, ED 990, 2007 concentrations massiques de poussières. Méthode gravimétrique manuelle »
■ Les mélanges explosifs. Gaz et vapeurs, ED 911, 2004 ■ NF EN ISO 5167-1, juin 2003, « Mesure de débit des fluides au moyen d’appareils
■ Les mélanges explosifs. Poussières combustibles, ED 944, 2006 déprimogènes insérés dans des conduites en charge de section circulaire.
Partie 1 : principes généraux et exigences générales »
■ Incendie et explosion dans l’industrie du bois, ED 6021, 2008
■ NF EN ISO 5167-2, juin 2003, « Mesure de débit des fluides au moyen d’appareils
■Mise en œuvre de la réglementation relative aux atmosphères explosives (ATEX). déprimogènes insérés dans des conduites en charge de section circulaire.
Guide méthodologique, ED 945, 2011 Partie 2 : diaphragmes »
■ Incendie et explosion lors du travail mécanique de l’aluminium. Mesures préventives, ■ NF EN ISO 5167-3, juin 2003, « Mesure de débit des fluides au moyen d’appareils
ED 6123, 2015 déprimogènes insérés dans des conduites en charge de section circulaire.
Partie 3 : tuyères et Venturi-Tuyères »
Normes
■ NF EN ISO 5167-4, juin 2003, « Mesure de débit des fluides au moyen d’appareils
■ NF X10-112, septembre 1977, « Mesure de débit des fluides dans les conduites déprimogènes insérés dans des conduites en charge de section circulaire.
fermées. Méthode d’exploration du champ des vitesses pour des écoulements Partie 4 : tubes de Venturi »
réguliers au moyen de tubes de Pitot doubles »
■ NF X10-113, novembre 1982, « Détermination du débit des fluides dans les conduites Sites web utiles
fermées de section circulaire. Méthode par mesure de la vitesse en un seul point »
Pour les brochures de l’INRS, la base de données METROPOL
■NF X10-141, novembre 1982, « Mesurage de débit de gaz dans les conduites fermées. et celles des organismes agréés : http://www.inrs.fr
Méthodes par traceurs. Partie 1 : généralités » Pour les normes : http://www.afnor.fr
■ NF EN 1093-4, août 2008, « Sécurité des machines. Évaluation de l’émission de Pour les textes réglementaires : http://www.legifrance.gouv.fr
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.