Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
com
Culture / Culture
Les animateurs de « L’observatoire des Bensi Laghouatis », nous ont annoncé que le scenario réalisé par Mohamed
Chenaf, (originaire de la région de Laghouat), vient d’obtenir l’aval des autorités Algériennes pour la réalisation d’un
film documentaire sur ‘’le résistant émérite’’ pour le compte de la chaine de télévision française (France 2), pour qui il
travaille. Pour réaliser le film, le cinéaste s’est inspiré de travaux d’historiens. Selon des sources locales, le tournage
est pour bientôt pour immortaliser la bataille de Laghouat par la réalisation d’un film documentaire et la réappropriation
des archives la concernant. En attendant de voir le film projeté dans les salles de cinéma, les citoyens nous ont confié
leu bonheur de voir une œuvre cinématographique dénoncer les crimes commis en Algérie par la France coloniale,
pays des droits de l’Homme.
Benacer Ben Chohra organisera en 1851, une rencontre à Chebka, prés de Berriane (Ghardaïa) entre Yahya Ben-
Maamar Bensalem, un autre héros méconnu et oublié de l’histoire, et le Khalifa de Djelfa, Cherif Ben Lahrèche, qui
sera bien plus tard désigné par le colonisateur, ‘’Agha’’ des Ouleds Nails en vue de coordonner la lutte contre
l’occupant. Une entrevue, nous di-t-on, qui capota par la faute du Cherif Ben Lahrèche qui ne daigna pas répondre à
l’appel du devoir ni justifier son absence à une réunion des plus capitale.
Benacer Ben Chohra s’attela, le 31 juillet 1852, à la fortification de K’sar El-Hirane en prévision de l’imminence des
combats. Il prépara la défense de la ville de Laghouat qui s’apprêtait à subir le plus grand assaut d’une armée
régulière constituée de plus de 8.000 soldats et de mercenaires surarmés appuyées par des supplétifs algériens
dirigés par le collaborateur Ben Hamza des Ouleds Sidi Cheikh.
Comme à son habitude, Benacer Ben Chohra s'acharna à défendre vaillamment la ville de Laghouat et ses K’sours
mais l’utilisation à profusion pour la première fois par l’armée française, de l’armement chimique et des lances
flammes, basculera dans l’horreur et le génocide l’issue d’un combat disproportionné à bien des égards.
Après la chute retentissante de Laghouat et le génocide perpétré contre ses habitants par la soldatesque française, Il
rejoignit le chérif Mohamed Ben Abdallah à Rouissat (Ouargla) pour agir en coordination avec lui afin d’unifier la
Résistance avec comme devise ‘’ Il faut nous compter, nous grouper, pour agir mieux ensuite’’.
Le but suprême étant la résistance à l’occupant, une union sacrée naitra spontanément de l’initiative des patriotes
algériens qui avaient, comme lui, le pays chevillé au cœur et au corps et ce, sans pouvoir définir ni la tribu ni la
tendance, desquelles ces valeureux combattants se réclamaient. Conscients de leur bravoure sans limite, ils unirent
leurs forces contre l’occupation car ils ne pouvaient en l’état plus accepter ni la capitulation des uns ni la reddition des
autres.
Benacer Ben-Chohra ou ‘’le marin du désert’’ devient ainsi le Chef incontesté de la résistance intérieure. Il se chargea
de mettre sur pied une guérilla dont la mission nodale était d’organiser la lutte contre les Français, leurs alliés et leurs
complices, par tous les moyens et quel que soit le visage dont ils se paraient. Il livrera plusieurs batailles oniriques à
Nakoussa, Brezina et Rouissat où, blessé, il se fera soigné aux environs d’Oued Ghir.
C’est lors de son séjour à Ouargla qu’il épousa Yakout, la fille du Khalifa d’Ouargla (Mekhadma) qui lui donnera deux
fils, Yahya et Mohamed.
Son fils cadet Mohamed rentrera de Syrie où il suivra son père dans tous ses périples guerriers, pour combattre les
colons aux cotés des Senouci à Tripoli (Lybie) où il sera enterré en 1912. Après le décès de sa femme Yakout,
Benacer Ben Chohra épousera Z’hor, la sœur de Si Moulay Abdelkader Drissi qui lui donnera trois filles et deux
garçons Yahia et Ferhat
En 1865, il retourna à Ouargla en compagnie de Si Laala, se rendit à El Goléa et Ain Salah pour mobiliser les gens et
étendit son action jusqu'à Aïn Madhi qui résistait toujours aux coups de butoir de l’armée coloniale qui réprimait à tout-
va, afin d’étouffer dans l’œuf toute velléité contestataire trop menaçante pour sa sécurité.
Tout en menant héroïquement son combat en Algérie, il n'interrompit pas ses contacts avec la Tunisie d’où il continuait
à assurer la fourniture des armes et des provisions aux diverses insurrections qui éclataient un peu partout.
BA
https://www.liberte-algerie.com/culture/un-film-documentaire-sur-le-parcours-de-ce-resistant-emerite-118662/print/1 3/3