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Faculté de Technologie
Mémoire
Présenté pour l’obtention du Diplôme de MASTER en Génie Civil
Spécialité : Géotechnique
2018 / 2019
DEDICACE
Dédicace
I
REMERCIEMENTS
Remerciements
modeste travail.
travail.
enseignants qui nous ont enseigné et qui par leurs compétences nous
II
RESUME
Résumé
La stabilité des barrages en terre est essentielle pour des raisons économiques et de
sécurité publique. Cependant, lors de la construction d’un barrage en remblais, des
déformations du corps du barrage peuvent se produire. Ces déformations sont accentuées lors
de la mise en eau du barrage sous l’effet des pressions interstitielles et pendant le processus de
vidange.
Mots clés : Barrage en remblais, loi de comportement, modélisation numérique, code Plaxis.
III
RESUME
الملخـــــــــــــص
أثناء عملية بناء السدود تحدث تشوهات على أجسامها عند االنتهاء من البناء و قد تحدث أيضا حين ملئها
تحت تأثير الضغوط الناجمة عن المياه وخالل تفريغها.
يرتكز هذا العمل على تقييم حساسية تشوه السدود الترابية باستخدام نموذج "مور كلومب".استنادا إلى
برنامج البالكسس ثنائي األبعاد .على سد االزدهار بسيدي عبدلي ,والية تلمسان.
و قد تمت الدراسة على سد االزدهار بسيد عبدلي والية تلمسان ,لثالث فترات من حياة السد :نهاية البناء,
ملء السد و عند تفريغه.
الكلمات المفتاحية :سد بالردم ,قوانين السلوك ,النمذجة الرقمية ,برنامج البالكسس
IV
RESUME
Abstract
The stability of earth dams is essential for economic and public safety reasons.
However, during the construction of backfill dam, deformations of the dam body can occur.
These deformations are accentuated during the impoundment of the dam under the effect of
interstitial pressures and during the drawdown process.
This topic focuses on the sensitivity of embankment dam deformations to soil behavior
models. A study of the sensitivity of the deformations to the parameters of the model is made
by the Mohr-Coulomb model. This assessment, which includes stress and strain and their
relationships, was simulated using finite element analysis using the Plaxis code. Thus three
periods of barrage life were studied namely: End of construction, impoundment and rapid
drawdown. The dam of EL-Izdihar in Sidi Abdelli at Tlemcen was taken as a body of study.
V
TABLE DE MATIERE
Dédicace....................................................................................................................................... I
Remerciement ............................................................................................................................. II
Résume ........................................................................................................................................ III
Table des matières ...................................................................................................................... VI
Liste des figures .......................................................................................................................... IX
Liste des tableaux ....................................................................................................................... XI
Introduction générale ................................................................................................................. .1
VI
TABLE DE MATIERE
VIII
TABLE DE MATIERE
X
LISTE DES FIGURES
XI
LISTE DES FIGURES
XII
LISTE DES TABLEAUX
Chapitre IV
XI
Introduction Générale
12
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
A l’état naturel, un massif en terre est en équilibre sous l’effet des contraintes en place,
et la moindre perturbation de cet état naturel donne naissance à un nouvel état de
déformations contraintes.
Ces perturbations peuvent être d’origine naturelle, les séismes par exemple, comme
elles peuvent être dues à l’activité de l’homme (exploitation des carrières ou élévation d’une
structure de retenue pour pallier aux problèmes d’envasement et d'inondations de régions ou
bien pour augmenter la capacité de mobilisation des ressources en eau).
Par ailleurs, les ouvrages en remblais étant affectés par des phénomènes complexes
tels que les glissements, déformations,……etc, les modèles théoriques s’avèrent, souvent
inefficaces ou difficiles à mettre en œuvre. La mise au point de la méthode des éléments finis
à permis aux chercheurs de s’orienter plus vers des modèles empiriques élaborés à partir
d’essais au laboratoire.
1
INTRODUCTION GENERALE
Après une introduction générale, nous avons passé en revue dans le premier chapitre
l’état de contrainte et celui des déformations d’un milieu continu, il convient alors, de trouver
des équations mathématiques, reliant les grandeurs des contraintes aux déformations. Ces
équations sont appelées lois de comportement.
Le troisième chapitre, est dédié à une présentation des différents types de barrages en
remblais et de leur comportement.
Dans le quatrième chapitre, on présente la méthode des éléments finis ainsi que du
logiciel Plaxis et les modèles de comportement, employés dans les simulations numériques.
2
Chapitre I
Lois de comportement
3
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
1 Introduction
Ayant défini entiérement l’état de contrainte et celui des déformations d’un milieu
continu, les équations induites ne suffisent pas, en général, pour la résolution des problémes de
mécanique des milieux continus.
Il convient alors, de trouver des équations mathématiques, reliant les grandeurs des
contraintes aux déformations. Ces équations sont appelées lois de comportement; est une relation
liant, à l’instant t, le tenseur contrainte, le tenseur déformation, leurs dérivées de divers ordre par
rapport au temps. En toute généralité, le temps intervient comme paramètre. On introduit,
parfois, des variables caractéristiques au matériau et leur histoire.
Ceci se traduit en général par l’existence d’une fonctionnelle f qui s’écrit :
F,(σt,εt,σ,ε,………..αi(τ > t) = 0
Le terme αi(τ > t) représente les paramètres caractéristiques, qui sont introduits dans la loi
de comportement, et leurs évolutions au cours du temps jusqu’à l’instant t.
2 Le cadre général de la mécanique des milieux continus
Avant d’introduire les relations traduisant mathématiquement le comportement des
matériaux, c'est-à-dire la réponse sous un chargement ou bien loi de comportement ; précisions
dans ce qui suit quelques notions fondamentales ou plutôt tout ce qui peut être appliquée à la
mécanique des milieux continus pour rendre accessible certains fondement de comportement.
2.1 Notions de déformation
Sous l’action des forces extérieures , un matériaux déformable réagit de telle sorte qu’en
général, chacun de ses points se déplace dans l’espace par rapport à un repére orthonormé
(Oxyz). L’état de déformation autour d’un point obéit à une distribution tensorielle de la
forme [5]:
ξ=ε+Ω (I-1)
ε ε ε
= ε ε ε (I-2)
ε ε ε
4
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
ω ω
Ω= ω ω (I-3)
–ω –ω
Dans un repére local, une déformation infiniment petite est traduite par une déformation
pure du milieu caractérisée seulement par les six quantités.
εij
i j carctérise la variation angulaire ou distorsion i et j = 1,2 ou 3.
Et c’est ces déformation qui nous intéressent le plus, du fait qu’ils introduisent l’effet des
efforts internes.
Il est à noter que le tenseur déformation linéarisé présente la propriété d’etre symétrique,
et par suite il existe au moins un repére orthonomé dans lequel la matrice de déformation est
diagonal ; c'est-à-dire de la forme :
ε
ε= ε (I-6)
ε
Les axes de ce repére sont dits propres ou principaux , et les composantes εI ,εII ,εIII
réelles nomées déformation principales et sont les valeurs propres du tenseur ε.
5
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
ε = εs + εd (I-8)
Avec : εs = εm δij
De telle que :
La variation de volume d’un milieu peut etre caractérisée par une déformation sans
variation d’angles ( termes diagonaux non nuls), et quelque soit le repére choisi , la variation
volumique est décrite par le premier invariant du tenseur définit par :
= (I-12)
6
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
ε= ε ε ε (I-14)
Et qui peut etre écrire comme étant la somme du carré matriciel des termes diagonaux de :
= = (I-15)
ε= dt (I-16)
En tout point M d’un milieu continu, l’état des contraintes est entiérement déterminé par
la conaissance de tenseur, noté σ(M). Ce tenseur est un tenseur de rang 2, symétrique, représenté
par la matrice :
σ(M) = (I-17)
Comme pour le tenseur de déformation, on peut trouver un repère orthonormé pour lequel
la matrice symétrique des contraintes σ à une forme diagonale de la forme suivante :
7
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
σ= (I-19)
σI,σII,σIII sont nommées contraintes principales, de meme les axes du repère dans lequel sont
définies sont nommées directions principales.
Invariants
Les trois invariants tensoriels I1,I2,I3 induits par le tenseur des contraintes symétrique sont
indépendants du changement d’axes dans l’espace et gardent la meme écriture et peuvent
s’exprimer comme des fonctions élémentaires dans les plans principaux :
I1 = σI+σII+σIII = Tr(σ)
I2 = σIσII + σIIσIII + σIσIII (I-20)
I3 = σIσIIσIII = det(σ)
2.2.2 Décomposition du tenseur contrainte en tenseur déviateur et sphérique
La partie sphérique σs :
σs =1/3I = ; (I-22)
Le déviateur sij
Il est clair que le tenseur des contraintes et son déviateur ont memes direction principales,
les contraintes principales déviateur s1, s2, s3 sont données par :
σ σ σ
S1 = (I-24)
8
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
La déformation élastique est une déformation réversible, le milieu retourne à son état
initial lorsqu’on supprime les sollicitations. La déformation élastique est un domaine important
de la mécanique des milieux continus. L’élasticité linéaire concerne les petites déformations
propositionnelles aux sollicitations. Dans cette théorie l’allongement est proportionnel à la force
dans le cas d’un étirement, l’angle est proportionnel au couple dans le cas d’une torsion. Aux
plus grandes déformations, l’élasticité devient non linéaire pour certains matériaux, pour d’autre
la fracture ou le fluage interviennent. Dans la théorie de l’élasticité, le matériau est homogène
s’il possède les mêmes propriétés physiques et chimiques en tous ses points. Le matériau est
isotrope s’il possède les mêmes propriétés physiques et chimiques dans toutes les directions.
Coefficients d’élasticité
Cette relation est appelée aussi relation de Lamé où (μ) et (λ) sont les coefficients de
Lamé et (θ) la dilatation cubique.
Sachant que :
θ= (I-26)
Et :
εij = ( + ) (I-27)
Alors :
Et :
Pour certains matériaux, la relation entre les contraintes et les déformations est non
linéaire meme pour des petites déformation. Limitons nous au cas ou la relation déformations-
contraintes peut etre représentée sous la forme :
10
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
{ε} = (I-33)
Ainsi le nombre de paramètres indépendants est réduit à 05 des 21 paramètres du cas général.
3.2 Plasticités
Tresca [1864], après des essais sur le plomb, conclut que la plastification arrive quand la
contrainte tangentielle maximale atteinte une certaine limite. On peut écrire donc :
F= σ1 –σ3 – 2H (I-34)
Où : σ1 σ2 σ3
11
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
H : paramètre d’écrouissage.
σ σ σ σ σ σ σ σ σ
max = = (I-36)
Dans l'espace de contraintes principales σ1, σ2, σ3, la surface définie par la fonction de
charge est un prisme parallèle à l'axe (1, 1,1) à base hexagonale régulière.
Le critère de Tresca est parfois exprimé en termes des invariants du tenseur des
contraintes déviatoriques sous la forme :
Ou
12
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
F = J2 - k² = 0 (I-40)
σy (I-41)
Où
Ou
Où k : est une constante. On peut remarquer facilement que dans le cas du cisaillement
simple plan, on a :
J2 = = k2 (I-46)
C’est l’équation d’un cylindre à base circulaire axé sur la trisectrice du repère (σ 1, σ2, σ3),
Figure (I-03). Sa section par le plan (σ1+ σ2+ σ3 =0) est un cercle dont le rayon est K
Figure (I-04).
σn : la contrainte normale
c : la cohésion
14
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
Dans l’espace des contraintes principales l’équation (I-48), représente un cône dont la
section normale à chaque point est un hexagone irrégulier.
Drucker et Prager [1952] ont présenté un critère qui prend en compte le premier invariant
du tenseur des contraintes I1 et le deuxième invariant du tenseur déviatorique des contraintes (J2),
ce critère est une extension de celui de Von-Mises et de celui de Moher-Coulomb. Sa fonction de
charge est donnée par l'expression :
α= et k= (I-51)
θ θ
α= et k= (I-52)
θ θ
La surface représentative du critère dans l'espace σ1, σ2, σ3 est un cône dont le sommet se
trouve sur l'axe σ1= σ2 = σ3. Figure (I-05).
15
Chapitre I LOIS DE COMPORTEMENT
α
F= –k– =0 quand -I1+C < 0 (I-54)
3.3 La viscosité
4 Conclusion
Les présentes lois de comportement développées brièvement sont très limitative non
seulement pour les propriétés du matériau, mais aussi, pour le mode sollicitation.
En effet, les sols n’obéissent à aucune loi. Leur comportement est complexe et ne peut
être décrit à l’aide de ces lois relativement simples. Pour cela, et pour mieux approcher le
comportement des sols, on définit des lois construites à partir d’une superposition des lois
simples décrites précédemment. C’est ce qui sera présenté dans le chapitre suivant.
16
Chapitre II
17
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
1 Introduction
On va voir dans le présent chapitre, que souvent une approche plus expérimentale et
plus pragmatique est employée en géotechnique des sols pour la formulation d’une loi ou
plutôt d’un modèle de comportement.
Avant d'aborder l'étude du comportement des sols sous chargement cyclique. Il parait
nécessaire de faire un rappel sur le comportement des sols sous chargement quasi-statique
monotone. (Figure II-01) présente de façon schématisée des courbes efforts déformation
obtenues à l'appareil triaxial pour trois chemins de contraintes différents :
-Essai triaxial classique a contrainte radiale (ou pression de confinement) constante (courbe C)
18
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
19
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Les recherches expérimentales faites dans ce sens montre, que pour un cycle fermé le
comportement du sol est caractérisé par une boucle appelée boucle d’hystérisis (Figure II-02),
dont la surface et l’inclinaison de la boucle dépendent de l’amplitude de la déformation au
cours du cycle. Notons que plus cette derniere est grande, plus l’air de la boucle est
importante, et plus celle-ci est inclinée sur l’horizontal.
On peut carctériser cette courbe à l’aide de deux paramétres qui sont le module de
cisaillement sécant Gs, et le coefficient d’amortissement ƞ qui caractérise l’énergie dissipée
par le matériau lors d’un cycle.
Les resultats obtenus pour les sables et argiles ont mit en évidence un comportement
hystertique (Figure II-03) caractérisé par un domaine de déformation reversible à l’intérieur
duquel le rapport amplitude de contrainte et amplitude de déformation E est constant, et est
limité à de très faibles déformations ( ε = 10-5 à 8.10-5) :
E = A (σm)n (II-2)
20
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
σm : contrainte moyenne
n : 0.5 à 0.6.
Pour des déformations plus grande, le module sécant diminue continuement quand
l’amplitude de la déformation augmente, de plus l’hystérésis devient grande et le coefficient
d’amortissement augmente. Une partie de la déformation est d’origine plastique.
21
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Hertz a montré par assemblage de deux sphéres identiques soumises à une pression sur
la surface de contact que la déformation était réversible.
22
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
σm : pression moyenne
= (II-4)
Ou ε= (II-5)
et sont des tenseurs de 4éme ordre inverse l’un de l’autre, qui dans le cas le plus général
comporte 36 composantes distinctes.
23
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Le comportement de sol peut être fondé sur une élasticité linéaire isotrope de Hook, la
linéarité du comportement se traduit par une proportionnalité entre le champ de contrainte et
-1
le champ de déformation ≡ le tenseur s’écrit.
K : Module volumique ;
G : Module de cisaillement.
Notons dans ce cas G et K sont constants, le module sécant devient égal au module
tangent cela signifie que la relation ci-dessus peut avoir une forme incrémental. En fait il a été
montré qu’il n’est possible d’exprimer la loi de comportement sous forme incrémental faisant
dépendre G et K de l’état de contrainte actuel. Sur certains chemins de contraintes fermés,
cette formulation impliquerait une dissipation d’énergie et une déformation résiduelle non
nulle. Ce qui est contradictoire à la théorie d’élasticité.
Le modèle élastique linéaire proposé pour le sol, se veut simple et reste utilisable
devant la complexité des sols, mais reste toujours incapable à prédire les déformations
irréversibles et la variation de volume de sol sous cisaillement.
Les reproches qui peuvent être formulés à l’égard des modèles élastiques se résument
en ce qui suit :
- Même si l’élasticité existe pour les sols, elle se limite à des très faibles déformations.
- Incapacité à décrire les déformations irréversibles. L’expérience a montré que les sols
présentent des irréversibilités des qu’ils sont soumis à un déviateur de contrainte, même de
très faible valeur.
- Les modèles élastiques ne peuvent décrire la variation de volume des sols sous cisaillement.
- En ce qui concerne la réponse dynamique des sols, il n’existe aucune corrélation entre
l’amortissement interne et le comportement élastique puisque la dissipation d’énergie ne peut
être décrire par ces modèles.
24
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
La non linéarité de comportement des massifs de sols est un fait bien établi. En effet la
dépendance de G et K qui peut s’écrire (II-7) de l’état de contrainte fait da la construction de
tel modèle répond à la condition de non dissipation d’énergie qui nécessite un module
volumétrique k dépendant de la partie déviatoire du tenseur des contraintes, qui va donner en
conséquence un couplage entre les parties isotropes et déviatoires de la loi.
pa : pression atmosphérique.
P’ : pression isotrope.
= ( ) (II-8)
Ou = ( ) (II-9)
dε, dσ sont respectivement les incréments de déformations et contraintes définis comme suit :
dε = dε dt ; ou dσ = dσ dt (II-10)
dt : incrément de temps
25
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
afférents sont difficiles à déterminer même à l’aide des essais connus. Aussi les
irréversibilités et les déformations sous cisaillement (dilatance) sont totalement omis ; de plus
ils gardent la caractéristique majeure de l’élasticité qui est celle de l’indépendance vis-à-vis de
l’histoire de chargement.
La différence d’un tel modèle avec le modèle élastique réside dans le fait que le
système devient dissipatif et dépend, par conséquent de la vitesse de chargement. Soit, en
représentation fonctionnelle :
F( σ,ε,t) = 0 (II-11)
Les corps obéissant à une telle loi, sont modélisés par un assemblage de ressort et
d’amortisseurs à l’huile en série et / ou en parallèle.
26
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
ΔW = (II-15)
Cette quantité est égale à la surface de l’ellipse. Dans cette égalité, les différents
paramètres sont :
27
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
ω : Pulsation du changement
ƞ : Coefficient de viscosité
β= . (II-16)
Avec
ΔW = 1/2Eε (II-17)
D’où
Β= (II-18)
G* = G(1+2iξ) (II-19)
28
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
G* = Gs ( 1-2ξ2 + 2i ξ ) (II-20)
Les deux modèles présentés ci –dessus sont les plus employés en pratique, pour tenir
compte du comportement dissipatif des sols.
Ce qui précède peut être généralisé à trois dimensions par une loi de comportement de
type :
ε = C*σ (II-21)
La loi de comportement donnée par l’équation (II-21) conduit aux mêmes solutions
formelles la loi de l’élasticité linéaire, d’où son attrait incontestable. [11]
Le recours aux modèles élastoplastiques sans viscosité est justifie par les phénomènes
ou l’aspect visqueux n’a pas de rôle prépondérant .D’ailleurs pour un chargement cyclique le
franchissement du seuil de plasticité, les déformations plastiques ont pour origine une
réorganisation du squelette granulaire souvent relatifs aux données de contractance et
dilatance.
f(σ,α,q) = 0 (II-22)
Dans ce cas, les fonctions de charge les plus couramment employées, sont celles de
Tresca ou Von-Mises et sont indépendant de la partie sphérique du tenseur des contraintes :
29
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Les fonctions de charges définies par ces caractères sont ouvertes dans la direction des
pressions isotropes ou l’on a σ1=σ2=σ3.Les déformations sous compression isotrope sont
purement élastiques, ce qui est en contradiction avec l’expérience. Il est donc nécessaire de
limiter la fonction de charge dans la direction de compression (modelé de Cam-Clay).
p
d = 1/h( , ,q) ( f/ . σ/ t) ( , ,q) (II-25)
d = .dε (II-26)
Avec : =E–
E : tenseur d’élasticité.
Parfois, la limite élastique n’est pas fixe, mais évolue avec le chargement : on dit que le
matériau est écrouissable.
30
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Lorsque le matériau est parfaitement plastique, F(σ) ne dépend que de [σ]. Lorsqu’il est
écrouissable, la surface de charge dépend de l’histoire des déformations plastique et s’écrira
alors F(σ,α) = 0 ; α représente l’ensemble des variables d’écrouissage. Ces variables peuvent
être :
C’est quand la limite élastique évolue d’une manière isotrope par homothétie par
rapport à l’origine.
C’est quand la limite élastique évolue d’une manière anisotrope sans se déplacer.
Pour les corps elastoplastiques, il n’y a plus de relations biunivoques entre les
contraintes et les déformations. La déformation actuelle dépend du chemin de charge suivi
pour atteindre l’état de charge actuel.
Pour calculer les déformations atteintes, on décompose celle-ci en une partie élastique
et une partie plastique :
31
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
F(σ,α) = 0 (II-28)
duF = dσ 0
F(σ,α) = 0 (II-29)
dαF = dσ 0
Le principe du travail maximal de HILL (1950) permet d’écrire que toute déformation
plastique découle de la dérivation d’un potentiel plastique « g » (fonction représentant le
critère de plasticité). Ce principe, qui n’est applicable qu’à un certain nombre limité de cas
32
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
particuliers pour les sols, est connu aussi dans la littérature sou le non de « critère de
normalité ».
La relation (II-34), montre que dans un espace à six dimensions, le vecteur dεp est
porté par la normale à la surface de rupture g(σ) = 0
La loi de comportement doit être complétée par la donnée de l’évolution des variables
d’écrouissage. On impose à ces variables de n’évoluer que s’il y a plastification ; c'est-à-dire :
dλ = . dσ (II-38)
dε = D-1dσ + . . dσ (II-39)
33
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
dσ = dε (II-40)
M(σ,α) = . . (II-41)
De plus, pour des raisons pratiques, on introduit un scalaire β afin de pouvoir délimiter
la phase ou il y a réversibilité des déformation (élastique) de la phase ou il y a irréversibilité et
la matrice M(σ,α) devient :
M(σ,α) = . (II-42)
Par ailleurs, l’expérience montre que, pour mieux décrire les phénomènes observés chez
les sols, on doit envisager l’utilisation d’au moins deux mécanismes :
34
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Cela converge vers l’idée que la déformation plastique est le résultat de plusieurs
mécanismes. Chacun étant défini par une limite élastique et mécanismes. Leurs inconvénients
résident dans la complexité de leur formulation et leur caractère empirique.[6]
Beaucoup d’expérimentateurs ont montré que l’effet de viscosité est le même quel que
soit la déformation atteinte, cela se manifeste par un comportement elastoplastique, si on fixe
la résistance maximale ou plutôt la résistance à long terme.
Fluage
En fait, le fluage sur chemin de contrainte isotrope existe tout le temps, mais il peut être
plus ou moins important. Sur chemins deviatoires les essais mettent en évidence des
évolutions en fonction du temps de la partie volumique et de la partie deviatoire du tenseur de
déformation.
L’aspect contractant ou dilatant est fonction de la contrainte deviatoire appliquée, est donc
un phénomène qui conserve la même nature en considérant la partie visqueuse du
comportement. Si on s’intéresse encore à l’évolution des mécanismes plastique comme on l’a
étudié dans le cadre de l’elastoplasticite en fonction de temps. Tavenas et Loroueil (1978)
35
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Ce qu’on vient de voir concerne surtout les conditions drainées. En conditions non
drainées il y a évolution de la pression interstitielle qui provoque en fonction du temps, une
variation des contraintes effectives. En effet, l’étude porte sur une configuration granulaire
des argiles et la discussion sur un fluage en condition ou l’application d’un déviateur de
contrainte constant dans le temps en condition non drainé n’a pas d’apport important à notre
étude.
Relaxation
Il a été mis en évidence d’une relation linéaire entre la contrainte axiale et le logarithme
de temps, avec une augmentation de la pression interstitielle en condition non drainé, pendant
la relaxation, en montrant aussi un ramollissement de l’évolution du déviateur après un certain
temps (d’environ 103 s).
Lacerda présente également des essais montrant l’influence d’une décharge initiale sur
l’évolution de la contrainte pendant la phase de relaxation. En termes de mécanismes
élastoviscoplastiques, on peut écrire en non draine :
dεv = dε + d =0 (II-43)
La variation de pression interstitielle est donc liée a l’écrouissage volumique régit par
les variations irréversibles de volume.[11]
36
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Certaines restrictions sont émises à l’encontre des modèles viscoplastiques tels leurs
caractères empirique, formulation complexe, les paramètres y afférents sont nombreux et
difficile à évaluer ; ce qui appuie leurs limitations d’une manière intensive.
L’existence d’irréversibilité est exprimée uniquement par une relation non linéaire
entre l’incrément de déformation et l’incrément de contrainte.
Par ailleurs, un sol déformé présente, même pour un niveau de déformation faible
(2%), une forte anisotropie mécanique. Une loi de comportement incrémentale devra prendre
en compte en compte cette anisotropie.
L’état de contrainte d’un corps à un instant t donné, est déterminé de façon unique par
la donnée de son histoire antérieur au temps t.
C’est pour cette raison que la fonctionnelle mémoire. Il est tout à fait essentiel de noté
que l’élasticité est le seul cas ou la fonctionnelle dégénère en une simple fonction reliant les
contraintes aux déformations.
37
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
Une grandeur indépendante du mouvement des axes est dite objective. Du fait que les
propriétés physiques des matériaux doivent être décrites par des quantités intrinsèque
(objectives). La loi de comportement du matériau doit obéir au principe d’objectivité ou
encore principe d’indifférence matérielle.
dε =G(dσ) (II-46)
- Du fait indépendance du comportement par rapport aux vitesses de sollicitation, G est une
homogène d’ordre 1.
38
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
- Du fait de l’existence de déformations irréversibles (si l’on applique –dσ on n’obtient pas –
dε), G est une fonction non linéaire.
L’identité d’Euler pour les fonctions homogènes d’ordre 1, nous permet d’écrire :
La matrice Mαβ est une matrice (6*6) dont les termes correspondent aux dérivés
partiels des 6 composantes de la fonction Gα par rapport aux six variables dσβ. De plus, les 36
fonctions Mαβ sont des fonctions homogènes d’ordre 0 des six variables dσα , par conséquent,
fonctions uniquement de la direction de dσ ou encore du vecteur unitaire {u}, avec :
Uγ = (II-48)
= = (II-49)
39
Chapitre II LOIS DE COMPORTEMENT DES SOLS
4 Conclusion
En absence de lois fixes, la diversité des sols auxquels est confronté le géotechnicien,
tous les modèles qui viennent d’être exposés peuvent être utilisés néamoins dans des
domaines ou leurs validations est un fait bien établi.
La classe des lois incrémentales est formulé selon des méthodes d’analyses linéaires
ou non linéaires, ceci est du essentiellement au chemin de sollicitations différentes adoptées,
certes ils sont fondés sur des principes mathématiques ayant relativement un sens physique,
mais ne reproduisent correctement le comportement cyclique observé que d’une manière
qualitative, ce qui rend parfois en cause les bases mêmes sur lesquelles reposent ces lois.
40
Chapitre III
41
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
1 Introduction
On appelle barrages en remblais tous les barrages construis avec des matériaux
terreux. Cette catégorie de barrages regroupe plusieurs catégories différentes par les types de
matériaux utilisés et la méthode employée pour assurer l’étanchéité. Ainsi les matériaux de
construction peuvent avoir une granulométrie étendue avec une gamme de grains allant du
très fins au grossier.
L’utilisation des matériaux locaux généralement bon marché et leurs disponibilités à
proximité du site fait que la solution barrage en remblais est intuitivement choisis par rapport
aux autres types de barrages considérés rigides et s’adaptent difficilement aux assises non
rocheuses.
De forme trapézoïdale, les barrages en remblais sont des barrages à forte emprise au
sol. Grâce à leur forte emprise au sol, ils peuvent reposer sur des fondations de qualité
moyenne, là où un barrage en béton ne pourrait pas être construit.
Les barrages en remblais résistent à la pression de l’eau grâce à leur poids, une
caractéristique qu’il partage avec les barrages poids.
La pente des barrages en remblais est généralement faible, mais elle peut évoluer en fonction
du matériau utilisé.
42
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Selon ces critères, on peut classer les barrages en remblai, comme le montre la figure (III-
01), en barrages en terre et barrages en enrochement.
43
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
La fonction d’étanchéité est assurée par un noyau étanche réalisé en matériau argileux
qui pourra être placé en amont du barrage ou au centre de celui-ci.
Les barrages zonés, comme le barrage de Serre-Ponçon (Hautes Alpes h=24 m), sont des
barrages en remblai constitués de plusieurs types des matériaux disposées de façon à assurer
séparément les fonctions de stabilité du barrage et l’étanchéité.
Les zones encadrant le noyau imperméable sont en tout venant compacté, elles
assurent la résistance et la stabilité du barrage, en particulier pour le talus amont en cas de
vidange rapide. [2]
44
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Les barrages à masque sont constitués d’un remblai plus ou moins perméable assurant
la stabilité d’ensemble. Un écran imperméable, appelé masque, est mis en place sur le
parement amont de façon à rendre le barrage étanche et lui permettre de retenir l'eau du
réservoir.
Le corps du barrage assurant la stabilité peut être en matériau quelconque pour autant
qu'il soit peu déformable.
Pour améliorer la sécurité du barrage, il n'est pas rare de trouver dans les barrages à
masque d'autres matériaux fonctionnels.
45
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
La réalisation d’un noyau étanche peut présenter des difficultés telles que le manque
de matériaux convenables et la difficulté de mise en œuvre.
Nous devrons comparer alors cette technique à celle d’une digue homogène à masque
amont étanche.
Le masque amont est une paroi étanche plaquée sur le talus amont du barrage.
46
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
47
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
- Leur angle de cisaillement plus élevé (37 à 50°) autorise des pentes de talus plus fortes (si
toutefois la fondation le permet aussi), donc une réduction du volume total à mettre en œuvre ;
- Mis en place selon les méthodes modernes (c’est-à-dire non pas seulement déversés et
arrosés comme jusque vers 1960, mais fortement compactés avec des compacteurs vibrants
lourds), ils sont alors peu compressibles et ne donnent lieu qu’à des tassements réduits après
construction (5 fois moins que pour les enrochements non compactés).[4]
3 La stabilité des barrages en remblai
Le coefficient de sécurité Fs d’un talus et en fonction de sa géométrie, des paramètres
de cisaillement inter granulaire C et φ du sol et des pressions interstitielles qui s’y
développent.
Dans le cas d’un barrage en terre, les pressions interstitielles dans le corps de la digue
évoluent considérablement au cours de la vie de celui-ci, les paramètres de cisaillement du
corps de l’ouvrage surtout C peuvent également subir des variations lors de la mise en eau
aussi, la stabilité d’une digue en terre doit être donc vérifiée aux différent stades de son
histoire :
En fin de construction.
Lorsque l’eau est à son niveau normal dans la retenue est qu’un écoulement permanent
s’est établi à travers l’ouvrage, c’est-à-dire, dans les conditions normales
d’exploitation.
Vidange rapide.
État normal en service pendant un séisme.
48
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Une propriété importante est l’indice de plasticité IP, qui caractérise la susceptibilité
des matériaux à leur teneur en eau et est idéalement compris, pour les terres à noyau,
entre 15 et 25 % (mais on peut, moyennant des précautions spéciales, employer des
matériaux ayant des IP compris entre 0 et 60 %).
On étudie les caractéristiques du matériau tel qu’il sera en place en le préparant en
laboratoire selon une procédure de compactage normalisée « Proctor normal » ; les
courbes de compactage (Figure III-07) indiquent le poids volumique du sol sec γd
obtenu pour une énergie de compactage normalisée standard en fonction de la teneur
en eau w%; ces courbes présentent un optimum qu’il faut s’efforcer d’obtenir .En
pratique l’optimum se situe, pour les argiles, entre 10 et 20 %.
49
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
50
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
La surface des remblais en terre doit en général être protégée des actions extérieures,
notamment du côté amont où les vagues de la retenue exercent une agression active. La
protection amont est en général assurée par le rip-rap : c’est une couche d’enrochements posés
sur un filtre de transition ; la taille des blocs, qui dépend de la hauteur des vagues et de la
pente du talus, peut dépasser 1 m.
Quand il n’existe pas d’enrochements disponibles, on peut constituer un assemblage
de blocs artificiels en béton. À l’aval, des blocs de 10 à 30 cm suffisent en général ; sur des
talus de faible pente, on préfère parfois un engazonnement qui protège efficacement s’il est
entre tenu.
Pour la fabrication des filtres, des drains et du rip-rap, on évite pour des raisons
évidentes d’employer les matériaux altérables comme les marnes ou les schistes, dont les
éléments se brisent sous l’action du compactage ou même seulement en milieu humide, et qui
ne permettent donc pas d’obtenir une granulométrie définie stable.[4]
51
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Peuvent entraîner la rupture d'un ouvrage. Il peut s'agir d'un défaut de fonctionnement
des vannes permettant l'évacuation des crues ou bien d'un vice de conception, de construction
ou de matériaux. Le type de barrage, les matériaux utilisés, la nature des fondations ainsi que
l'âge de l'ouvrage vont avoir une influence sur l'apparition de ces problèmes. Cependant,
l'évolution des techniques de construction rend les barrages modernes beaucoup plus sûrs.
Peuvent également être à l’origine de rupture de barrage. Il en est ainsi des crues
exceptionnelles, d’intensité supérieure à celle retenue pour le dimensionnement des ouvrages
évacuateurs, appelée crue de projet. Le niveau de sécurité retenu est généralement compris
entre la crue millénaire et la crue déca millénaire. Les barrages en terre ne supportent pas la
submersion et sont donc plus vulnérables aux débordements.
Les glissements de terrains, soit de l’ouvrage lui-même, soit des terrains entourant la
retenue sont également une cause de rupture.
Enfin les séismes peuvent causer des dommages mineurs à ne pas négliger
(déformations, tassements, fissures, etc.). En France, le risque sismique est systématiquement
pris en compte lors de la conception des ouvrages, même s’il est peu élevé. Les ruptures de
barrages dues aux séismes sont d’ailleurs très rares.
Peuvent enfin être à l’origine d’accidents : études préalables pas assez approfondies,
contrôle d’exécution insuffisant, erreurs d’exploitation, défaut de surveillance et d’entretien
ou encore actes de malveillance, sabotage, attentat, guerre.[3]
La quantité d’eau circulant dans les barrages en terre est plus diffuse et plus importante.
Elle imprègne les barrages et leurs fondations, exerçant des effets insidieux qui peuvent
s’avérer lourds de conséquence. Une fois initiées, il sera difficile voire même impossible
d’arrêter les infiltrations; le débit de fuite ne cessera de s’accroitre et des chemins
préférentielles se développera à travers le temps et l’espace.
52
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Soit par le drainage, en canalisant l’eau vers les parties de ces structures où ses effets
seront les moins nocifs.
Par ailleurs, la répartition granulométrique des matériaux est conçue pour éviter la
formation de renards, entraînant par conséquent, les particules du sol et minant petit à petit la
structure.
La solution préventive consiste à disposer des « filtres » entre des matériaux dont les
granulométries sont très contrastées.
La zone d’assise du barrage doit toujours être décapée d’au moins 0,50 mètre pour
éliminer la terre végétale.
53
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
54
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Les injections sont utilisables aussi bien dans le cas d’une fondation meuble que dans
celui de massifs rocheux plus ou moins fissurés. Les produits d’injection étant adaptés au
matériau traité (coulis de bentonite et ciment, coulis spéciaux). La coupure comporte, les plus
souvent, trois lignes de forages, comme l’injection ne peut être efficace en surface, soit on
recoupe les premiers mètres injectés par une clé d’étanchéité, soit on traite à partir d’une
certaine hauteur de remblai.
Le drain est un organe fortement perméable incorporé dans le barrage en terre. Il est
généralement constitué de graviers et d’enrochements avec des caractéristiques de non
altération au contact de l’eau et résistant aux grandes compressions. Il est admis que la
présence de drain dans les barrages en terre est indispensable pour leur stabilité.
Parfois le drain classique est remplacé par des tuyaux poreux ou perforés en matière
souple ou rigide. On utilise également de plus en plus des géotextiles pour assurer le drainage
des petits barrages.
Les drains dans les barrages en terre ont une multitude de fonctions très importantes à
savoir :
55
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
- Abaisser la ligne de saturation, pour garder une grande partie du remblai non saturé afin de
conserver les caractéristiques géotechniques du matériau utilisé.
- La présence du drain dans un barrage en terre sert à minimiser le débit de fuite sur l’ouvrage
et à décompresser la fondation et donc à minimiser les pressions interstitielles.
Si l’on plaçait les drains directement au contact des matériaux à granulométrie fine
comme la terre à noyau, l’eau en écoulement entraînerait les particules fines à travers les
vides intergranulaires du drain et on obtiendrait une érosion interne nommée renard ; ce
phénomène est d’autant plus dangereux qu’il est accéléré : le début de l’érosion diminue la
perméabilité, donc augmente la vitesse de l’eau, ce qui accroît la vitesse d’érosion ; une
amorce de renard, même très tardive, peut difficilement être stoppée si elle n’est pas traitée
dès les premiers symptômes.
La solution préventive consiste à disposer des « filtres » entre des matériaux dont les
granulométries sont très contrastées.
Les filtres sont constitués de sables et de graviers dont les grains sont insolubles et non
altérables en présence de l’eau. Ces dernières années les filtres granulaires sont de plus en
plus remplacés par des géotextiles qui sont des produits industriels très économiques et faciles
à mettre en œuvre.
Les conditions à respecter dans le choix de la granulométrie des filtres ont été dressées
grâce à de nombreux essais effectués par Terzaghi. Ainsi il est conseillé d’utiliser un matériau
avec un coefficient d’uniformité:
<2
Avec :
-dX : Dimensions des grains du filtre tirées de la courbe granulométrique ayant pour
ordonnées x %
56
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
Si le filtre en terre est remplacé par un drain poreux ou percé de trous, ceux-ci doivent
être de dimensions inférieures à :
d85
Avec :
-dX : Dimensions des grains du filtre tirées de la courbe granulométrique ayant pour
ordonnées x%
-dX : Dimensions des grains du filtre tirées de la courbe granulométrique ayant pour
ordonnées x%
-Epaisseur du filtre
L’épaisseur du filtre ne doit pas être inférieure à 25 cm pour tenir compte des
tassements qui se produisent dans tout le remblai. Cette épaisseur doit être toujours supérieure
ou égale à 50 F15.
Si la couche filtrante sert à drainer les eaux d’infiltration, sa capacité drainante doit
être plus grande que le débit qui traverse le remblai et peut être vérifiée à l’aide de la loi de
Darcy. [4]
57
Chapitre III LES BARRAGES EN REMBLAIS
7 Conclusion
Au terme de ce chapitre consacré aux différents types des barrages en remblais. Les
barrages en terre sont les seuls qui conviennent à une fondation non rocheuse, ils présentent
l'avantage de pouvoir être adaptés à peu prés à n'importe quelle fondation, et de pouvoir être
réalisés avec une très grande variété de sols.
L'inconvénient majeur des barrages en terre est les infiltrations à travers leurs massifs.
Donc la partie la plus délicate des barrages en terre et en enrochement est l'organe
d'étanchéité. Le choix des organes d'étanchéité est l'un des éléments les plus importants du
processus de conception et de construction d'un barrage en remblai.
58
Chapitre IV
59
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
1 Introduction
Dans le présent chapitre, on donne une description du code de calcul par élément finis
Plaxis 2D, qui sera utilisé dans notre étude et plus particulièrement la description de quelques
modèles de comportement disponibles dans ce code.
Dans l’analyse par élément finis d’aspect le plus connu : les différents champs du
problème sont définis dans des composantes élémentaires (éléments finis) et leurs valeurs
locales sont calculées élément par élément à partir de valeurs maitresses aux nœuds et des
fonctions de base de l’élément ; permettant ainsi un assemblage des équations globales ou
structurales élément par élément.
La méthode des déplacements qui consiste à prendre comme inconnues principales les
déplacements aux nœuds de la structure d’élément et qui basée sur l’énergie potentiel de
déformation est souvent adopté pour la résolution du problème ; cette procédure présente des
difficultés pour construire un modèle satisfaisant l’équilibre des contraintes et à déformations
compatibles ; d’autre part les contraintes sont dérivées des déplacements et ne sont pas aussi
convergeant, et présente une discontinuités à travers les éléments.
60
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
La méthode des éléments finis est une méthode très générale qui s’applique à la
majorité des problèmes rencontrés dans la pratique : problèmes linéaires ou non linéaires,
définis dans un domaine géométrique quelconque à une, deux ou trois dimensions. De plus
elle s’adapte très bien aux milieux hétérogènes souvent rencontrés dans la pratique par
l’ingénieur. La résolution d'un problème par éléments finis suit grosso modo les étapes
suivantes (Figure IV.01) :
La majorité des problèmes d'ingénierie sont décrits par des équations différentielles
aux dérivées partielles associées à des conditions aux limites définies sur un domaine et son
contour. L'application de la MEF exige une réécriture de ces équations sous forme intégrale.
La formulation faible est souvent utilisée pour inclure les conditions aux limites.
61
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
2.1.2 La discrétisation
Figure IV.02 : Représentation discrétisée d’un problème continu par la méthode MEF.
Toutes les propriétés de l'élément (masse, rigidité,...) doivent être assemblées afin de
former le système algébrique pour les valeurs nodales des variables physiques. C'est à ce
niveau qu'on utilise les connectivités calculées à l'étape 2 pour construire les matrices globales
à partir des matrices élémentaires.
Le système global peut être linéaire ou non linéaire. Il définit soit un problème
d'équilibre qui concerne un cas stationnaire ou statique ou un problème de valeurs critiques où
62
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
il faut déterminer les valeurs et vecteurs propres du système qui correspondent généralement
aux fréquences et modes propres d'un système physique.
A ces méthodes doivent être associées des techniques d'itération pour traiter le cas non
linéaire. La plus célèbre est la méthode de Newton Raphson. [9]
63
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
Figure IV.03 : Fenêtre principale du programme d’entrée des données (Input) (mode de création
géométrique).
Le programme contient tout ce qui est nécessaire pour créer et modifier un modèle
géométrique, pour générer le maillage d’éléments finis correspondant et pour générer les
conditions initiales.
Ce programme contient tous les éléments pour définir et amorcer un calcul par la
méthode des éléments finis. Au début du programme de calcul, l’utilisateur doit choisir le
projet pour lequel les calculs vont être définis.
64
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
Ce programme contient tous les éléments qui permettent de voir les résultats des
données générées et des calculs d’éléments finis. Au début du programme de résultats,
l’utilisateur doit choisir le modèle et la phase de calcul appropriée ou le numéro du pas pour
lequel les résultats seront affichés.
La réalisation d’une modélisation avec Plaxis se traduit en général, par l’enchainement des
étapes suivantes :
Nous présenterons ici le cheminement et principales étapes d’un calcul sous Plaxis :
3.2.1 La géométrie
65
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
pour modéliser les murs et les zones rigides, (principalement les éléments ayant une
forte extension selon l’axe perpendiculaire au plan de modélisation ;
« Anchor » qui sert à modéliser les liaisons entre les éléments. Ce sont des ressorts,
qu’on utilise pour modéliser les batardeaux ou plus exactement la liaison entre les
différents éléments d’un batardeau ;
L’outil « géogrid », sert à dessiner des structures élancées avec une résistance en
compression ou traction mais qui ne possèdent aucune résistance de flexion. Cet outil
est généralement utilisé pour modéliser les géogrilles et ancrages.
Sur Plaxis, il y a également un outil tunnel qui permet de modéliser un tunnel prenant en
compte les facteurs qui concernent ce type d’ouvrage.
Une fois la géométrie définie, il faut entrer les conditions limites, c'est-a-dire les
déplacements et les contraintes imposées aux limites extérieures de la géométrie.
Si aucune condition limite n'est fixée sur un tronçon, par défaut le logiciel considère
que l'élément n'est soumis a aucune force extérieure et est libre de se déplacer dans toutes les
directions.
Les conditions limites pouvant être imposées sont celles qui imposent un déplacement
dans une direction donnée ou celle qui impose une force dans une direction donnée, plusieurs
outils permettent de créer une large gamme de conditions limites (force repartie, force
ponctuelle, encastrement, glissement, etc......).
Ensuite, il convient de définir les différentes propriétés des différents matériaux selon
son type (sol et interface, plaque, ancrage, géogrille, etc.....), le modèle de comportement et
les différents paramètres permettant de le définir. Pour les sols, en plus de la définition des
caractéristiques mécaniques, leurs interfaces avec les autres types d'éléments peuvent être
paramètres, il faut également définir le comportement hydraulique du sol (drainé, non-drainé
ou non-poreux).
66
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
3.2.4 Le Maillage
Le maillage est génère automatiquement, ce qui est un point fort de Plaxis. L'operateur
peut paramétrer la finesse du maillage entre différentes options (très grossier, grossier, moyen,
fin, très fin), l'opérateur peut également décider de mailler plus finement une certaine région
du sol ou/et le voisinage d’un élément grâce aux options « Refîne » dans le « Mesh » menu.
Une fois le maillage effectue, il convient de paramétrer les conditions initiales du sol,
cette procédure passe généralement par la définition d’un coefficient des terres au repos.
Tout d'abord, lorsque la fenêtre des conditions initiales s'ouvre, seul le sol est activé.
Apres avoir effectue l’ensemble de ces paramétrages on peut accéder aux calculs par le
bouton poussoir « Calculation ». L'interface « Input » de Plaxis se ferme et laisse la place à
une nouvelle interface : « Calculation ». Une phase 0 est déjà calculée, cette phase correspond
à l’état initial de la structure. Cette interface permet de définir le phasage de la modélisation
de la construction.
67
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
De nouvelles phases de calcul peuvent être créées basées sur une phase existante. Pour
chaque phase on peut modifier la géométrie par l'intermédiaire de la même interface qui a
servi à définir les conditions initiales. On peut donc effectuer des changements uniquement en
activant ou désactivant des éléments. Le niveau de la nappe phréatique peut être modifié, ainsi
que certaines propriétés des matériaux, des éléments autres que le sol (modification des
paramètres entrés en input, imperméabilité el/ou la non-consolidation de certaines parois). Le
niveau d'intensité et la position des conditions limites des chargements en déplacement et en
contrainte peuvent également être modifiés.
Cependant, aucun nouvel élément ne peut être créé à ce niveau que ce soit une charge,
un déplacement, une condition aux limites ou une plaque un ancrage etc....
D’autres types de phases peuvent être créés autre que la simple activation ou
désactivation d'élément (phase de consolidation par exemple).Un certain nombre de types de
calcul peut être simulé (consolidation, détermination du facteur de sécurité, déformation
plastic, étude dynamique).
Une fois le phasage de l’étude termine, des points caractéristiques peuvent être places.
Les courbes de résultats de Plaxis seront calculées en ces points. Après avoir appuyé
sur « Calculate » les calculs se lancent. Une fois terminée, les résultats sont visionnables grâce
à la touche « Output ».
Le code plaxis contient plusieurs outils pour visualiser et analyser les résultats
concernant le sol soit en déformations (maillage déformé, déplacements et déformations
totaux) soit en contraintes (contraintes effectives, totales, les points plastiques, les pressions
interstitielles). [3]
Plusieurs lois de comportement ont été utilisées dans les logiciels de calcul en
géotechnique en se basant sur les méthodes des éléments finis. Les lois de comportement
expriment une relation entre le tenseur de contraintes, le tenseur de déformations et leurs
accroissements respectifs pouvant impliquer un critère de rupture ou de limite d’élasticité. Le
68
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
choix d'un modèle dépend du comportement du matériau à étudier et du type d'analyse que
l'ingénieur géotechnicien souhaite effectuer.
L’utilisation de lois de comportement complexes dans des modèles éléments finis pour
l’ingénierie est délicate. Elle demande pour la détermination des paramètres des études
spécifiques lourdes sortant du cadre des projets d’ingénierie. L’intégration de telles lois dans
des codes éléments finis est difficile. Le coût de ces calculs est généralement important et peu
de codes sont actuellement opérationnels. La démarche suivie dans le développement de
Plaxis est de fournir a l’utilisateur un code éléments finis qui soit a la fois robuste et
convivial, permettant de traiter des problèmes géotechniques réels, dans un délai raisonnable
en utilisant un modèle de comportement de sols dont les paramètres puissent être détermines a
partir d’une étude géotechnique normale.
Le modèle élastique utilisé dans Plaxis est classique. Les tableaux de rentrée des
données demandent le module de cisaillement G et le coefficient de poisson v. l’avantage de
G est d’être indépendant des conditions de drainage du matériau (Gu=G’), ce qui n’est pas le
cas des modules d’Young : le module de Young non drainé est supérieur au module de Young
drainé. Il aurait pu sembler logique, si G est utilisé comme paramètre élastique, d’utiliser K
comme second paramètre.
D’une part Ku est infini (correspondant à vu =0.5) et il est moins courant d’emploi. G
est en fait le module mesuré dans les essais pressiométriques. On passe de G à E par la
relation :
E = 2G (1 + v) (1-IV)
Le modèle élastique linéaire de Plaxis peut être employé surtout pour modéliser les
éléments de stucages béton ou métal en interaction avec le sol. Il peut aussi être intéressant
pour certains problèmes de mécanique des roches.
69
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
70
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
71
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
a- Module de Young E
Dans le modèle de Mohr-Coulomb, le module est constant. Ce dernier nécessite des essais
spéciaux. Il est conseillé de prendre un module moyen, par exemple celui correspondant à un
niveau de 50 % du déviateur de rupture.
72
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
On conseille une valeur de 0,2 à 0,4 pour le coefficient de Poisson. Celle-ci est réaliste
pour l’application du poids propre (procédure K0 ou chargement gravitaires). Pour certains
problèmes, notamment en décharge, on peut utiliser des valeurs plus faibles. Pour des sols
incompressibles, le coefficient de Poisson s’approche de 0,5 sans que cette valeur soit
utilisable.
Plaxis ne prend pas en compte une variation d’angle de frottement avec la contrainte
moyenne. Il peut être celui de frottement de pic ou celui de frottement du palier. On peut le
déterminer à partir de la courbe intrinsèque du modèle de Mohr-Coulomb.
d- La cohésion (C)
Les roches sont beaucoup plus cohésives que les sols, mais il existe d’importantes
différences de la valeur de la cohésion entre les types de roches, par exemple entre un granite
et la craie. Le degré d’altération de la roche est un facteur a prendre en compte.
C’est le paramètre le moins courant. Il peut cependant être facilement évalué par la règle
suivante :
73
Chapitre IV PRESENTATION DE L’OUTIL NUMERIQUE, PLAXIS
4 Conclusion
74
Chapitre V
75
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
1 Introduction
La sécurité des barrages est un sujet important. C'est plutôt un impératif, présent de façon
plus ou moins explicite dans tout acte et toute décision de chaque intervenant dans la conception,
la construction et l'exploitation d'un barrage. Pour les barrages à noyau central, les déformations
se distinguent selon deux phases :
La modélisation a été établie et calculée avec le logiciel PLAXIS 8.2. Et cela dans le but de
vérifier la sensibilité des déformations des barrages en terre au modèle de comportement du sol.
2 Présentation de l'ouvrage
Le barrage EL- Izdihar à SidiI Abdelli est situé sur l'oued Isser au Nord du village de Sidi
Abdelli et à l'amont de la ville de Bensakrane, à 37 km de la ville de Tlemcen, au lieu de
coordonnées Lambert : X = 150,50, Y =206, 20. C'est un barrage en terre à noyau central d'une
hauteur de 60 m.
Cet ouvrage a été destiné initialement pour l'alimentation en eau de la ville d'Oran, de sa
zone industrielle et pour l'irrigation des périmètres situés à l'aval. Additionnellement à ceci, les
eaux du barrage sont transférées pour l'alimentation de la ville de Sidi Bél Abbès. [10]
3.1 Hydrologie
La superficie de bassin versant est de 1 137 km², l'apport moyen annuel est de 61 hm 3, le
débit moyen unitaire est de 1,93 m3/s, la crue du projet est de 4 430m3/s laminée à 3 000 m3/s.
3.2 Retenue
Le barrage El Izdihar est une digue zonée, constituée d'un noyau en argile et encadré par
des recharges en amont et en aval.
-Aval :1/0.15
77
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
- Filtre amont,
Les fondations sont constituées par des alternances de marnes et de grès. Les grès sont
plus ou moins cimentés, les bancs les plus compacts présentent des discontinuités bien
développées formant des blocs parallélépipèdes. Ces formations se présentent en structure
légèrement anticlinale N30°E avec des familles de failles orientées N57°E localisées au pied du
versant gauche.
Un voile profond d'environ 70m en partie centrale a été exécuté depuis la galerie
d'injection située dans l'axe du barrage pour assurer l'étanchéité hydraulique de la fondation. [10]
78
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
Pour la modélisation, on a choisi des valeurs trouvées dans d’autres documents qui
semblent être raisonnables. Les caractéristiques choisies sont regroupées dans le tableau suivant :
Sol γd γSat E v C k φ°
(KN/m3) (KN/m3) ( KN/m2) (KN/m2) ( m/s)
Fondation 20.0 23.0 7*109 0.2 2 10-4 24°
Noyau 17.9 21.1 1.7*107 0.3 1 10-8 31°
Recharge 21.1 22.8 4.5*107 0.2 1 10-4 32°
Filtre 20,10 21,60 1.8*107 0.2 5 10-5 25°
Drain 20,60 22,10 5*107 0.2 2 0.1 24°
Tableau V.01 : Paramètres des sols de fondation et du matériau de la digue (barrage El Izdihar)
4 Le maillage
79
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
Les cinq premières phases : de calcul pour l’analyse de la stabilité du barrage en fin de
sa construction (barrage vide).
La 6ième phase: de calculs pour l’analyse du comportement du barrage où le barrage est
plein (le niveau normal des eaux de remplissage du barrage).
La 8ième phase: des calculs pour l’analyse de la stabilité du barrage en cas de vidange
rapide.
7 Résultats et interprétations
Les calculs numériques par Plaxis en phase finale de l’exécution du barrage donnent un
déplacement total de l’ordre de 195,46.10-6m. (La FigureV.05).
On peut aussi avoir les valeurs de déplacement du barrage dans les deux sens,
horizontal et vertical.
81
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
82
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
- Application du poids propre des matériaux (en conditions drainées) pour simuler le
déplacement du barrage après la construction.
- Calcul du facteur de sécurité à la rupture final par la méthode « c-φ réduction » de Plaxis (qui
consiste à réduire les paramètres c’ et φ des matériaux jusqu’à obtenir la rupture).
Le talus aval est plus stable que celui d’amont. Le coefficient de sécurité du talus amont
est inférieur à celui d’aval.
83
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
7.2 Stabilité du barrage sous les charges hydrostatique et sous l’effet du poids
propre des matériaux constituants la structure du barrage (remplissage)
Les calculs numériques par Plaxis en phase de chargement du barrage par les eaux
(niveau normal) donnent un déplacement total qui est égale 766,54.10m-6 (Voir Figure V.10).
84
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
FigureV.13: Déplacements totaux sous l’effet des forces hydrostatiques et le poids propre du
Barrage (Plaxis)
Le coefficient de sécurité trouvé dans ce cas par la même méthode « c-φ réduction » de Plaxis est
Fs = 1,334.
86
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
Les calculs numériques par Plaxis en phase de vidange rapide du barrage donnent un
déplacement total qui est égale 540,84.10-6m (Voir Figure V.16).
87
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
88
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
Le coefficient de sécurité trouvé dans ce cas par la même méthode « c-φ réduction » de
Plaxis est Fs = 1,252.
89
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
8 Commentaires et interprétations
a- En fin de construction
Les déplacements s’orientent vers le centre de la digue au niveau de la crête et vers
l’extérieur au niveau des deux talus à la base.
Les tassements du barrage sont assez réguliers et leur amplitude est liée à la hauteur du
remblai. Le déplacement vertical maximal semble être au niveau du noyau. Le tassement
de la fondation du au remblai est plus faible par rapport à celui du noyau.
90
Chapitre V APPLICATION SUR BARRAGE EL IZEDIHAR
Enfin, les coefficients de sécurité calculés dans tous les cas montrent que le barrage est
stable
Cas de charge Fs
Fin de construction 1,561
Retenue Normale 1.334
Vidange Rapide 1,252
Tableau V-02 : Coefficients de sécurité calculé pour les différents cas.
9 Conclusion
Et en fin sous vidange rapide, le barrage subit une déformation latérale prépondérante
avec un déplacement horizontal maximal de 0.512 cm, et un déplacement vertical maximal de
0.448 cm.
91
Conclusion générale
92
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
93
Références bibliographiques
94
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
PDF.
par des géosynthétiques Cas barrage Ouled Abdelouahab – Sidi Aissa- M’sila. Mémoire de
[6]GHOMRI .M, Calcul des barrages en remblai en grands déplacements résolution du modèle
de DUNCAN par la méthode des éléments finis, Mémoire d’ingénieur d’état, Université de
Tlemcen, 1994.P118.
ingénieurs anciens élèves de l'école nationale des ponts et chaussées, 1984. P258, Format PDF
(Consulté le : mars2019).
95
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[11]Touil.B, Rhéologie des sols (Cours), Université de Saida, 2018.P102, Format PDF.
[12]Brinkgreve, R.B.J., P.A. Vermeer, "PLAXIS Finite Element Code for Soil and Rock
96
Annexe
97
ANNEXE
Annexe
98
ANNEXE
FigureV.11 : Répartition des pressions effective, horizontale et verticale en fin de construction (Plaxis)
99
ANNEXE
100
ANNEXE
101
ANNEXE
FigureV.26: Répartition des pressions effective, horizontale et verticale en vidange rapide (Plaxis)
102