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ÉVALUATION
DU
PROJET
«
CREATION
D’UNE
ECOLE
A
SARSADAN
»
Porté
par
l’association
Les
amis
d’Adkoul
Rapport
final
1
Voir la liste en annexe
Evaluation
réalisée
par
Abagi
Sidi
Idriss
La
Guilde
Européenne
du
Raid,
association
reconnue
d’Utilité
Publique
Agence
des
Micro-‐Projets,
7
rue
Pasquier,
75008
Paris
Dans
le
cadre
de
ce
projet,
les
activités
prévues
(construction
de
la
classe
et
mise
en
place
et
formation
du
COGES)
ont
été
réalisées
à
100%
et
le
délai
a
été
respecté.
A
Sarsadan,
le
bâtiment
a
été
réalisé
suivant
le
descriptif
donné
par
le
Génie
Rural
et
construit
par
un
artisan
de
Tahoua.
A
sa
réception
et
ouverture
en
mars
2014,
le
bâtiment
abritait
3
niveaux,
de
la
classe
d'initiation
(CI)
jusqu'au
CE1,
assuré
par
un
enseignant.
En
vue
d’harmoniser
les
procédures
de
construction,
garantir
la
qualité
de
contrôle
et
faciliter
le
suivi,
l’association
les
«
amis
d’Adkoul
»
et
l’ONG
Adkoul
ont
adopté
la
stratégie
du
«faire-‐faire
».
Ceci
consiste
à
confier
la
réalisation
des
infrastructures
à
un
entrepreneur
de
Tahoua
sous
le
contrôle
d’un
bureau
d’études
indépendant
des
services
techniques
de
l’Etat
et
des
communautés.
Pour
contrôler
l’avancement
des
travaux
de
construction,
des
missions
de
suivi
de
chantier
sont
organisés
chaque
mois
L’autre
facteur
de
succès
est
le
suivi
quotidien
des
actions
menées
sur
le
terrain
et
les
retours
réguliers
à
toutes
les
parties
prenantes.
Ce
suivi
a
permis
à
l’association
et
à
son
partenaire
de
travail
de
disposer
en
temps
réel
de
l’état
d’avancement
de
chaque
site
et
de
prendre
des
mesures
correctives
lorsque
la
situation
l’exigeait.
Pour
inciter
les
parents
à
envoyer
leurs
enfants
à
l’école,
la
dépendance
alimentaire
comme
principale
contrainte
est
levée
grâce
à
la
fourniture
aux
élèves
de
deux
(2)
repas
journaliers.
Au
vu
de
ce
qui
précède,
on
peut
conclure
que
l’objectif
«
permettre
à
une
majorité
d'enfants
scolarisables
d'accéder
à
l'école
»
est
largement
atteint
parce
qu’il
a
permis
d’accroitre
l’accès
des
enfants
à
l’école.
L’investissement
alloué
à
la
construction
d’infrastructures
de
qualité
a
permis
au
village
de
Sarsadan
d’obtenir
la
présence
d’une
école
qui
faisait
jusque-‐là
défaut.
Les
enfants
n’ayant
pas
accès
à
l’enseignement
sur
place
ne
se
déplaçaient
pas
dans
d’autres
localités.
La
présence
sur
place
d’une
école
favorise
donc
la
prise
de
conscience
et
l’inscription
des
enfants.
Efficience
(Visible)
Note
4/5
Il
s’agit
ici
de
faire
l’analyse
fonctionnelle
du
budget,
c’est-‐à-‐dire
de
mesurer
le
poids
de
chaque
activité
dans
le
coût
global
du
projet
et
d’apprécier
la
pertinence
en
termes
de
moyens
mis
en
œuvre
pour
atteindre
les
objectifs
généraux
initialement
fixés.
Tableau
n°1
:
Budget
global
Source
:
association
les
amis
d’Adkoul
De
façon
globale,
il
a
été
démontré
que
les
moyens
mobilisés
ont
permis
d’atteindre
à
moindre
coût
(le
coût
de
construction
d’une
classe
est
de
6
500
000
FCFA
selon
le
répertoire
des
prix)
les
résultats
escomptés
du
projet.
Ainsi
74,4%
a
été
investi
pour
la
construction
de
classe,
12%
pour
son
aménagement
et
11%
au
suivi
contrôle.
DEPENSES
RESSOURCES
POSTES
€
%
POSTES
€
%
Préparation
projet
512
3.9
Les
Amis
d'Adkoul
1015
7.8
Construction
du
bâtiment
9517
74.4
Equipement
mobilier
1536
11.9
Ville
de
Grabels
3000
23.2
(achat/transport)
Suivi-‐évaluation
ONG
1400
10.8
Conseil
Général
Hérault
1800
13.9
Ville
d'Eybens
650
5.0
2
CI : Cours d’Initiation,
3
CP : Cours Préparatoire
4
CE1 : Cours Elémentaire première année
5
CE2 : Cours Elémentaire deuxième année
Evaluation
réalisée
par
Abagi
Sidi
Idriss
La
Guilde
Européenne
du
Raid,
association
reconnue
d’Utilité
Publique
Agence
des
Micro-‐Projets,
7
rue
Pasquier,
75008
Paris
Titre
du
graphique
2012-‐2013
2013-‐2014
2014-‐2015
Au
cours
de
trois
dernières
l’effectif
de
l’école
de
Sarsadan
(classe
réceptionnée
et
ouverte
en
mars
2014)
a
connu
une
légère
évolution,
il
est
passé
de
38
élèves
en
2012-‐2013
à
57
en
2014-‐2015.
L’effectif
de
57
élèves
est
inférieur
au
nombre
potentiel
d’enfants
scolarisable
qui
a
été
estimé
à
142
élèves
répartis
dans
90
ménages.
Cependant,
ce
chiffre
de
142
élèves
doit
être
pris
avec
réserve
parce
que
ce
sont
des
chiffres
donnés
par
le
chef
de
village
de
Sarsadan
qui
a
servi
de
référence
en
l’absence
d’un
recensement
administratif
fiable.
Quoi
qu’il
en
soi
la
nécessité
d’envoyer
la
jeune
fille
à
l’école
semble
être
acceptée
et
appliquée
par
les
parents.
Les
mères
à
travers
l’AME
sensibilisent
et
font
le
pré-‐recrutement
pour
faciliter
l’inscription
au
CI.
Dans
le
village
de
Sarsadan
visité,
les
jeunes
filles
fréquentent
les
institutions
scolaires
de
base
autant
que
les
garçons.
L’indice
de
parité
de
filles/garçons
dans
cette
école
est
de
0,6
(2012-‐2013),
de
0,8
(2013-‐2014)
et
1,11
(2014-‐2015).
On
note
une
évolution
remarquable
du
recrutement
au
niveau
du
village
visité.
Les
indicateurs
concernant
le
recrutement
sont
très
encourageants
parce
que
l’indice
de
parité
par
rapport
au
recrutement
a
substantiellement
augmenté
sur
les
trois
années
et
a
même
dépassé
la
moyenne
recherchée
qui
est
de
1
en
2014-‐2015.
Le
projet
a
surtout
eu
un
impact
sur
l’inscription
au
CI
(18
inscrits
dont
12
filles).
Cependant,
un
autre
danger
menace
toujours
les
acquis.
Il
s’agit
de
la
déperdition
scolaire
surtout
chez
les
filles
:
12
filles
inscrites
au
CP
en
2012-‐2013,
seulement
7
au
CE1
en
2013-‐2014
et
3
au
CE2
en
2014-‐
2015.
Ce
fort
taux
d’abandon
des
filles
(9
filles
sur
12
soit
75%)
pourrait
être
expliqué
par
plusieurs
raisons
:
-‐ La
surcharge
des
travaux
domestiques
fait
en
sorte
que
la
femme
a
besoin
d’un
auxiliaire,
or
son
auxiliaire
naturel
c’est
sa
fille.
C’est
pourquoi
la
femme
préfère
garder
sa
fille
à
la
maison.
-‐ La
petite
fille
inscrite
à
l’école
réduit
considérablement
le
revenu
familial,
car
non
seulement
elle
prive
la
famille
d’une
main
d’œuvre
gratuite,
mais
oblige
les
parents
à
engager
des
dépenses
supplémentaires
liées
au
coût
de
la
scolarisation
;
-‐ Dans
la
société
traditionnelle
nigérienne,
la
connaissance
est
réservée
exclusivement
aux
hommes.
Dans
l’inconscient
collectif
des
hommes,
la
femme
n’a
pas
droit
au
pouvoir
de
la
connaissance.
Pour
ces
hommes,
la
place
de
la
femme
est
au
foyer.
Son
rôle
c’est
de
transmettre
les
valeurs
traditionnelles
à
sa
fille.
A
ce
titre
la
jeune
fille,
future
mère
ne
doit
évoluer
que
dans
ce
sens
;
-‐ L’école
est
perçue
comme
un
lieu
de
dépravation
des
mœurs.
C’est
pourquoi
les
mères
préfèrent
précocement
donner
leur
fille
en
mariage
;
-‐ La
mauvaise
interprétation
des
préceptes
islamiques
confine
la
femme
dans
l’ignorance.
Une
étude
plus
poussée
devrait
être
réalisée
par
l’ONG
Adkoul
et
ses
partenaires
pour
connaitre
les
6
CGDES : Comité de Gestion des Etablissements Scolaires
7
APE : Association des Parents d’Elèves
8
AME : Association des Mères Educatrices
9
Voir les photos de la classe et témoignages vidéo des bénéficiaires
10
Nouvelle appellation du COGES
Evaluation
réalisée
par
Abagi
Sidi
Idriss
La
Guilde
Européenne
du
Raid,
association
reconnue
d’Utilité
Publique
Agence
des
Micro-‐Projets,
7
rue
Pasquier,
75008
Paris
Recommandations
et
perspectives
(Non
visible)
Par
rapport
à
l’accès
:
- Bien
que
l’indice
de
parité
par
rapport
aux
effectifs
a
substantiellement
augmenté
sur
les
dernières
années
et
a
même
dépassé
la
moyenne
recherchée
qui
est
de
1
en
2014-‐2015,
la
déperdition
scolaire
reste
le
principal
danger
qui
menace
les
acquis
parce
que
certains
élèves
des
villages
environnants
abandonnent
l’école.
C’est
pourquoi
la
mission
d’évaluation
recommande
à
l’ONG
Adkoul
et
à
ses
partenaires
de
réaliser
une
étude
pour
comprendre
les
raisons
de
cette
déperdition
scolaire.
Pour
maintenir
les
élèves,
particulièrement
les
filles
à
l’école,
la
mission
recommande
également
de
renforcer
la
cantine
pour
une
prise
en
charge
complète
(9
mois
au
lieu
de
3
mois).
Par
rapport
aux
infrastructures
− Vu
que
la
salle
de
classe
construite
ne
suffit
pas
(une
classe
pour
quatre
niveaux),
la
mission
recommande
à
l’ONG
Adkoul
et
à
ses
partenaires
de
chercher
un
financement
complémentaire
pour
construire
une
deuxième
classe
à
Sarsadan.