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Les études empiriques conduites par le Centre Aéronautique et Spatial Allemand
(DLR) montrent que l'implantation de centrales thermiques solaires (Concentrating Solar
Power, CSP) sur moins de 1% de la surface désertique de la MENA produirait assez d'électricité
et d'eau pour l'EU-MENA.
En effet, la création d'un réseau reliant l'Afrique du Nord, le Moyen Orient et l'Europe
permettra l'approvisionnement énergétique de celle ci grâce au solaire thermique concentré.
Ceci à l'aide de lignes électriques de transmission CCHT2 (Courant Continu Haute
Tension) , d'une capacité de 3GW utilisées sur de longues distances. permettant d'avoir
de très faibles pertes (3% de perte pour 1000km), ceci pour un surcoût presque négligeable de
0,5 centimes d'euros par kWh CSP produit dans le Sahara et consommé en Europe, selon
Gunnav Asplund du groupe ABB, l'un des leaders mondiaux de l'HVDC.
De plus, il est possible de coproduire énergie et eau douce grâce au solaire; avec
l'énergie produite, complétée par des installations éolienne et cogénération, permettrait
également de dessaler massivement l'eau de mer afin de répondre aux besoins en eau des
régions productrices.
Le rapport « AQUA –CSP » a analysé l'impact socioéconomique et
environnemental sur la région MENA.
L'eau douce pourra répondre aux besoins en eaux de la région qui devra répondre à une
pénurie d'eau en 2025 selon les prévisions de l'organisation météorologique mondiale
(OMM).
IV .2. Solaire thermique à basse température
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Pour ces usages, l’eau ne nécessite pas d’être chauffée à plus de 50 à 60° C.
Le rayonnement solaire est intercepté par des capteurs. Ceux-ci sont constitués d’une surface
plane absorbante en métal, dans laquelle sont sertis des tubes où circule soit de l’air, soit de l’eau
à réchauffer (dans les pays où il ne gèle pas), soit un liquide « caloporteur » (qui transférera
sa chaleur à l’eau à travers un « échangeur »). La surface métallique est en général noircie pour
absorber au maximum le rayonnement et en réémettre le moins possible .La plaque absorbante
et ses tubes sont en général inclus dans un caisson vitré, de manière à emprisonner la chaleur dans ce
caisson (effet de serre). L’eau ainsi chauffée peut être dirigée vers :
A. Un ballon ou chauffe-eau :
La circulation de l’eau ou du fluide caloporteur vers le ballon peut se faire grâce à une pompe.
Celle-ci n’est pas nécessaire si le ballon est situé plus haut que le capteur (en effet, le fluide chauffé
monte, car il est plus léger).
Il existe aussi des systèmes où le capteur et le ballon forment un bloc. Ils sont
généralement installés sur des toits-terrasses, dans des pays chauds, tels la Grèce et la Turquie, la
Tunisie et en Algérie…
Dans les pays où les toits sont inclinés, ces systèmes monoblocs pèsent trop lourd sur la
charpente et sont en outre jugés inesthétiques.
Remarque : Quand le soleil n’est pas là, le chauffe-eau a besoin d’une énergie d’appoint pour
fonctionner.
B. Un plancher chauffant :
Le fluide des capteurs solaires (en général de l’eau, mélangée à de l’antigel) est envoyé dans des tubes
en plastique serpentant dans un épais plancher. Celui-ci chauffe non seulement pendant les heures
d’ensoleillement, mais aussi durant les premières heures de la nuit, la chaleur ayant été stockée dans
l’épaisse dalle (12 à 15cm).
Si cette dalle emmagasine plus de chaleur que nécessaire, celle-ci peut être dirigée vers un ballon
d’eau chaude sanitaire. On parle alors de système combiné (chauffage + eau chaude sanitaire).
En l’absence de soleil, un chauffage d’appoint est nécessaire. Celui-ci peut être branché
sur le plancher chauffant, à condition que ce dernier soit un plancher solaire à appoint intégré. On
évite alors le coût de radiateurs, poêles, convecteurs.
C. une piscine
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Des capteurs solaires, en général non vitrés, peuvent chauffer les piscines
(individuelles ou collectives). L’énergie solaire thermique ne représente, à l’échelle mondiale, au
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pour ce qui est de la structure, ces éléments peuvent être enfermés dans un caisson
ou bien intégrés en toiture. Un joint d’étanchéité en matériau élastique a pour
principale fonction de maintenir l'étanchéité du capteur en empêchant l'eau de
pénétrer quand il pleut.
passe un tube collecteur de chaleur. La paroi des tubes est double, comme celle d'une
bouteille thermos, et on y fait le vide. A l'intérieur, le tube est recouvert d'une substance qui
absorbe les rayons du soleil (nitrure d'aluminium). L'effet thermos obtenu permet d'obtenir
Avantages / inconvénients
o Température de chauffe au delà de 100 °C-120° C
Meilleur rendement l'hiver : les panneaux réagissent mieux à un ensoleille-
ment diffus.
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Figure IV .4. Capteur en tubes sous IV de
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IV .2.2. Etude détaillée d’un capteur solaire plan
IV .2.2.1. Principe de fonctionnement
Une partie de l'irradiation solaire qui arrive sur le vitrage traverse celui-ci pour
atteindre l’absorbeur. Ce dernier s’échauffe et transmet la chaleur au fluide caloporteur qui
circule dans les tubes.
Comme tout corps qui s’échauffe, l’absorbeur émet un rayonnement (en grande
partie dans les infrarouges) qui est d’une part absorbé par le vitrage, d’autre part réfléchi
par le film placé sur l’isolant.
L’isolant a pour fonction de limiter les déperditions thermiques avec l’extérieur. En
effet, le maximum d’énergie doit être transmis au fluide, il faut donc limiter les pertes avec
l’environnement proche.
De plus, tout corps qui s’échauffe émet dans son environnement un rayonnement de
longueur d’onde inversement proportionnelle à sa température. La loi de Wien donne la
longueur d'onde du maximum d'émission en fonction de la température du corps
m T 2898 (µm.K )
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Ce rayonnement est plus ou moins intense suivant le coefficient d’émissivité du
corps. Plus ce coefficient est faible (proche de 0), moins le corps émet. Les valeurs de
l'émissivité vont de 0 à 1 (corps noir).
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La chaleur dégagée par ce dernier reste emprisonnée dans l’enceinte du capteur. C’est le
phénomène d’effet de serre.
En définitive, un capteur solaire thermique doit accepter le maximum de
rayonnement solaire (transmittance élevée), en absorber la majeure partie (absorbance
élevée), en émettre et en laisser sortir le moins possible (transmittance réduite dans les
ondes longues).
La puissance utile Pu m C Ts Te que l’on peut récupérer d’un capteur solaire dépend de
nombreux paramètres, à savoir des paramètres extérieurs (Figure ci-dessous):
E : Puissance incidente.
Tm : la température moyenne du capteur (approximée à la moyenne entre les
températures d’entrée et de sortie de capteur) (en °K).
Text : la température extérieure (en °K)
Et des paramètres définissant le capteur :
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: le facteur optique du capteur, qui est le rapport entre l’ensoleillement absorbé par
l’absorbeur et l’ensoleillement incident sur le vitrage. Ce facteur optique est le
produit du facteur de transmission du vitrage par le coefficient d'absorption de
l’absorbeur : abs vitre .
verre absorbeur
Absorption : 0 1
Transmission : 1 0
Réflexion : 0 0
(Ou 1 pour IR en face interne)
On peut définir le coefficient de déperdition (transfert) thermique d'une paroi est la quantité
de chaleur traversant cette paroi en régime permanent, par unité de temps, par unité de surface et
par unité de différence de température entre les ambiances situées de part et d'autre de la paroi.
Le coefficient de transmission thermique est l'inverse de la résistance thermique totale (Rth)
de la paroi.
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K: K : le coefficient de déperditions thermiques (W/°(K.m²))
Rth e 1 1
he hi
Avec :
K, coefficient de transfert thermique global (W·m−2·K−1) ;
hi, coefficient de transfert thermique de film interne ;
he, coefficient de transfert thermique de film externe ;
l, épaisseur du matériau séparant les deux phases (m) ;
λ, conductivité thermique du matériau (W·m−1·K−1).
Remarque :
-capteur sans vitrage (K)=21.31 W/m²/°C.
-capteur simple vitrage (K)=4.13 W/m²/°C.
-capteur sous vide (K)=1.72 W/m²/°C.
K
Tm Text
E
E E Pu mC Ts Te
100% 60%
Pertes par
conduction 3%
Pertes par
convection : 15%
Réfléchi sur
l’absorbeur : 5% Pertes par
rayonnement
l’absorbeur
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Avec :
-capteur sans vitrage β=0.85
-capteur simple vitrage β=0.75
-capteur sous vide β= 0.73
Les valeurs typiques en 2011-2012 pour les capteurs vitrés et à tubes (tirées des résultats des
tests9 du laboratoire suisse SPF (Solartechnik Prüfung Forshung) sont les suivantes (pour les
surfaces d’absorbeur) :
a1 vaut autour de 1,5 pour les tubes, de 4 pour les plans,
a2 varie largement de 0,001 à 0,15 et plus, aussi bien pour les tubes que pour les plans.
Les différences de performances et les progrès réalisés se font essentiellement sur la réduction
des pertes par convection (isolation) et par rayonnement (optimisation des corps absorbants et des
verres).
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Figure IV.10. Rendement des différents des capteurs
En principe, toute installation qui utilise l’énergie solaire devrait être orientée autant
que possible vers le sud. Tout écart entraîne une diminution de l’apport solaire, lequel
dépend de l’inclinaison et du type de capteur, ainsi que du genre d’utilisation (eau chaude
sanitaire ou complément au chauffage). Voir la figure ci-dessus.
Pour profiter au mieux du rayonnement solaire incident, la surface réceptrice devrait être
aussi perpendiculaire que possible à la direction des rayons, ce qui n’est évidemment pas
possible puisque la position du Soleil varie (comme indiqué ci-dessous).
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Important: Les capteurs dont la production hivernale est particulièrement importante
pour l’utilisateur doivent avoir une forte inclinaison.
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Figure IV.13 Illustration de l’effets des couches réfléchissante
B- Le revêtement sélectif
Pour améliorer le rendement des capteurs, les absorbeurs sont recouverts d’un revêtement
sélectif pour l'absorption et l'émission. Ces revêtements sont de couleur noire afin
d’absorber le rayonnement solaire au maximum (coefficient d'absorption proche de 1) et
leur état de surface est tel qu’ils piègent les rayonnements infra-rouges qui sont émis lors de
l’échauffement.
Le coefficient d’émissivité ε est alors beaucoup plus faible que pour une peinture noire
classique, et le rendement du capteur est nettement meilleur.
Généralement ces revêtements utilisent des oxydes de nickel ou de chrome, voire de titane.
Les principaux traitements sélectifs sur le marché
Peinture noire : ( = 0.92, ε = 0.95)
Alanod : Mirotherm ( = 0.95, ε = 0.05) sur aluminium : Allemagne
Alanod (anciennement Interpane) : Sunselect ( = 0.95, ε = 0.05) sur cuivre :
Allemagne
ChromeCoat ( = 0.95, ε = 0.10) sur cuivre : Danemark
MTI Krosol : ( = 0.96, ε = 0.12) sur cuivre : Etats Unis
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Tinox : Classic ( = 0.95, ε = 0.05) sur cuivre : Allemagne
Sunstrip : ( = 0.96, ε = 0.07) sur aluminium : Suède
Les principaux critères à considérer sont :
• Performance
• Durabilité
• Impact environnemental
Revêtement sélectif
m
Plaque de cuivre
C- L’absorbeur
C’est l’élément essentiel du capteur solaire, il doit absorber la plus grande partie du
rayonnement solaire et transmettre la chaleur produite vers le fluide caloporteur avec le
minimum de perte. Il doit être le plus léger possible afin d’éviter l’inertie de mise en régime
et construit avec un matériau bon conducteur.
A ces deux qualités, il faut ajouter celles d’ordre mécanique et chimique (bonne
tenue à la pression, à la dilatation, résistance à la corrosion, fiabilité dans le temps). D’autre
part il doit être réalisé économiquement.
Le contact entre l’absorbeur et le fluide caloporteur doit être le meilleur possible.
Lorsqu’il y a des tubes, ces derniers doivent être soudés (attention aux hautes
températures), collés ou sertis, de manière à ce que l’échange de chaleur se fasse le mieux
possible.
Au vu de ces contraintes, les deux matériaux les plus employés restent le cuivre et
l’aluminium.
Les caractéristiques des principaux matériaux sont résumées dans le tableau suivant :
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Tableau IV.1. Les caractéristiques des principaux matériaux
D- L’isolation
Les isolants pour face arrière des capteurs les plus souvent utilisés sont les fibres minérales
(laine de verre ou laine de roche) ou les mousses de polyuréthane.
Il faut que les produits utilisés résistent aux températures de fonctionnement qui dépassent
largement les 100°C pour les capteurs modernes, dans certains cas (capteur en stagnation).
Les isolants tels que le polystyrène sont donc à bannir (il commence à mollir et à fondre à
partir de 80°C).
Dans le cas d’utilisation de laines minérales, il convient de veiller à se qu’elles restent
sèches, car l’humidité altère les performances thermiques de ces matériaux.
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Figure IV.16. Illustration schématique des différents principes de concentration thermique.
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Figure IV.17. Concentrateur parabolique.
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Figure IV.19. Schéma synoptique du système concentrateur cylindro-parabolique
Les miroirs cylindro-paraboliques sont employés. En leur centre, court un tube qui
renferme un fluide caloporteur (une huile). La particularité de ces miroirs est qu'ils dirigent les
rayons vers leur foyer.
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Figure IV.20. Schéma d’une centrale thermique cylindro-parabolique
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