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Chapitre IV

CONVERSION THERMIQUE DE L’ENERGIE SOLAIRE

IV .1. Généralité sur l’énergie solaire thermique


Le solaire thermique actif permet de récupérer la chaleur du rayonnement solaire au sein
d'un fluide, parfois de l'air, le plus souvent de l'eau, par l’intermédiaire de capteurs solaires. Il s'agit
d'une application assez ancienne puisque le capteur solaire proprement dit a été inventé par
Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799) pour mesurer le flux solaire incident. Ces techniques
peuvent assurer la production d'eau chaude sanitaire, ainsi que le chauffage des habitations.

IV .1.1. Différents catégories de la technologie de l’énergie solaires thermique.


Il existe deux catégories de la technologie de l’énergie solaires thermique.
IV .1.1.1. La technologie solaire thermique à basse température
 La technologie solaire « active » : traditionnellement, ce terme désigne les applications à
basse et moyenne température. Des capteurs solaires thermiques sont installés sur les
toits des bâtiments. Un capteur solaire thermique est un dispositif conçu pour
recueillir l'énergie provenant du Soleil et la transmettre à un fluide caloporteur. La chaleur est
ensuite utilisée afin de produire de l'eau chaude sanitaire ou bien encore chauffer des locaux.
 La technologie solaire « passive » : toujours dans le domaine de la basse température, on
peut également citer les installations solaires passives. Par opposition aux applications
précédentes, celles-ci ne requièrent pas de composants dits actifs (les capteurs solaires). Ces
applications reposent sur des concepts de génie civil et climatique impliquant une
architecture adaptée et l’emploi de matériaux spéciaux. L’utilisation passive de l’énergie du
Soleil permet de chauffer, d’éclairer ou de climatiser des locaux.

IV .1.1.2. La technologie solaire thermique à haute température


La technologie solaire concentrée ou « thermodynamique » : ce procédé fournit
de la chaleur haute température (de 250 à 1000°C) par concentration du rayonnement
solaire. Ce pouvoir calorifique est utilisé pour actionner des turbines à gaz ou à vapeur afin de
produire de l’électricité.

1
Les études empiriques conduites par le Centre Aéronautique et Spatial Allemand
(DLR) montrent que l'implantation de centrales thermiques solaires (Concentrating Solar
Power, CSP) sur moins de 1% de la surface désertique de la MENA produirait assez d'électricité
et d'eau pour l'EU-MENA.

Figure IV .1. Cartographie sommaire permettant de IV sualiser la structure et les nœuds du


réseau électrique du projet Desertec.

En effet, la création d'un réseau reliant l'Afrique du Nord, le Moyen Orient et l'Europe
permettra l'approvisionnement énergétique de celle ci grâce au solaire thermique concentré.
Ceci à l'aide de lignes électriques de transmission CCHT2 (Courant Continu Haute
Tension) , d'une capacité de 3GW utilisées sur de longues distances. permettant d'avoir
de très faibles pertes (3% de perte pour 1000km), ceci pour un surcoût presque négligeable de
0,5 centimes d'euros par kWh CSP produit dans le Sahara et consommé en Europe, selon
Gunnav Asplund du groupe ABB, l'un des leaders mondiaux de l'HVDC.
De plus, il est possible de coproduire énergie et eau douce grâce au solaire; avec
l'énergie produite, complétée par des installations éolienne et cogénération, permettrait
également de dessaler massivement l'eau de mer afin de répondre aux besoins en eau des
régions productrices.
Le rapport « AQUA –CSP » a analysé l'impact socioéconomique et
environnemental sur la région MENA.
L'eau douce pourra répondre aux besoins en eaux de la région qui devra répondre à une
pénurie d'eau en 2025 selon les prévisions de l'organisation météorologique mondiale
(OMM).
IV .2. Solaire thermique à basse température

2
Pour ces usages, l’eau ne nécessite pas d’être chauffée à plus de 50 à 60° C.
Le rayonnement solaire est intercepté par des capteurs. Ceux-ci sont constitués d’une surface
plane absorbante en métal, dans laquelle sont sertis des tubes où circule soit de l’air, soit de l’eau
à réchauffer (dans les pays où il ne gèle pas), soit un liquide « caloporteur » (qui transférera
sa chaleur à l’eau à travers un « échangeur »). La surface métallique est en général noircie pour
absorber au maximum le rayonnement et en réémettre le moins possible .La plaque absorbante
et ses tubes sont en général inclus dans un caisson vitré, de manière à emprisonner la chaleur dans ce
caisson (effet de serre). L’eau ainsi chauffée peut être dirigée vers :

A. Un ballon ou chauffe-eau :
La circulation de l’eau ou du fluide caloporteur vers le ballon peut se faire grâce à une pompe.
Celle-ci n’est pas nécessaire si le ballon est situé plus haut que le capteur (en effet, le fluide chauffé
monte, car il est plus léger).
Il existe aussi des systèmes où le capteur et le ballon forment un bloc. Ils sont
généralement installés sur des toits-terrasses, dans des pays chauds, tels la Grèce et la Turquie, la
Tunisie et en Algérie…
Dans les pays où les toits sont inclinés, ces systèmes monoblocs pèsent trop lourd sur la
charpente et sont en outre jugés inesthétiques.
Remarque : Quand le soleil n’est pas là, le chauffe-eau a besoin d’une énergie d’appoint pour
fonctionner.

B. Un plancher chauffant :
Le fluide des capteurs solaires (en général de l’eau, mélangée à de l’antigel) est envoyé dans des tubes
en plastique serpentant dans un épais plancher. Celui-ci chauffe non seulement pendant les heures
d’ensoleillement, mais aussi durant les premières heures de la nuit, la chaleur ayant été stockée dans
l’épaisse dalle (12 à 15cm).
Si cette dalle emmagasine plus de chaleur que nécessaire, celle-ci peut être dirigée vers un ballon
d’eau chaude sanitaire. On parle alors de système combiné (chauffage + eau chaude sanitaire).
En l’absence de soleil, un chauffage d’appoint est nécessaire. Celui-ci peut être branché
sur le plancher chauffant, à condition que ce dernier soit un plancher solaire à appoint intégré. On
évite alors le coût de radiateurs, poêles, convecteurs.

C. une piscine

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Des capteurs solaires, en général non vitrés, peuvent chauffer les piscines
(individuelles ou collectives). L’énergie solaire thermique ne représente, à l’échelle mondiale, au

début du 21ième siècle, que 0,04 % de la consommation d’énergie.

IV .2.1. Différents types de capteurs solaires thermiques


Il existe différents types de capteurs solaires thermiques selon le type d’application considérée,
la nature de l’élément caloporteur utilisé et le niveau de température qu'ils permettent d'atteindre.
Le type d’application peut aller du chauffage d’une piscine avec un capteur léger, à une
centrale solaire thermodynamique produisant de l’électricité. Le fluide caloporteur peut être de l’air,
de l’eau, un mélange antigel, un fluide à changement de phase, une huile tenant à haute température.
Le gros des applications est celui du chauffage de l’eau sanitaire, et celui du chauffage des locaux,
avec des fluides caloporteurs liquides. Les capteurs à liquide se répartissent en trois familles :
IV .2.1.1. Les capteurs non-vitrés
par exemple les capteurs moquette, d'une structure très simple (réseau de tubes plastiques
noirs, le plus souvent en EPDM) utilisés essentiellement pour le chauffage de l'eau des
piscines, en été ; ou les capteurs non-vitrés à revêtement sélectif, à irrigation totale, en
acier inoxydable, utilisés essentiellement pour le préchauffage d'eau chaude sanitaire, le
chauffage basse température plancher chauffant et le chauffage des piscines ;

Figure IV .2. Chauffe-eau solaire au sol

IV .2.1.2. Les capteurs plans vitrés


Le capteur plan vitré reste le capteur le plus répandu. Il se compose :
 d’un élément absorbeur, recouvert la plupart du temps d’un revêtement sélectif, en
contact avec des tubes métallique (souvent en cuivre) véhiculant le fluide caloporteur
qui transporte l‘énergie jusqu‘à l‘extérieur du capteur
 d’un vitrage pour favoriser l’effet de serre et réduire les pertes par convection.
 d’un isolant afin de limiter les pertes vers l’extérieur.

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 pour ce qui est de la structure, ces éléments peuvent être enfermés dans un caisson
ou bien intégrés en toiture. Un joint d’étanchéité en matériau élastique a pour
principale fonction de maintenir l'étanchéité du capteur en empêchant l'eau de
pénétrer quand il pleut.

Figure IV .3. Les composants d’un capteur plans vitrés.

IV .2.1.3. Les capteurs à tubes sous vides


Les capteurs tubulaires sous vide sont constitué d'une série de tubes de verre dans lesquels

passe un tube collecteur de chaleur. La paroi des tubes est double, comme celle d'une

bouteille thermos, et on y fait le vide. A l'intérieur, le tube est recouvert d'une substance qui

absorbe les rayons du soleil (nitrure d'aluminium). L'effet thermos obtenu permet d'obtenir

un meilleur rendement l'hiver car la chaleur est piégée à l'intérieur du tube.

Avantages / inconvénients
o Température de chauffe au delà de 100 °C-120° C
 Meilleur rendement l'hiver : les panneaux réagissent mieux à un ensoleille-
ment diffus.

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Figure IV .4. Capteur en tubes sous IV de

IV .2.1.4. Le capteur à air


Le principe est d’augmenter la température de l’air de 5 à 10°c. Une élévation de 4°c double
déjà la capacité de séchage de l’air et divise le temps de séchage par 2. L’air ventilé est réchauffé
dans le capteur à air ; entre la couverture du toit et un isolant hydrofuge cloué sous les pannes de la
charpente du bâtiment. Le ventilateur met en pression l’air chauffé sous le faux-fond du séchoir ;
l’air traverse le produit à sécher et se charge de son humidité avant d’être évacué. Le capteur
solaire à air est constitué d’une surface foncée absorbant la chaleur et d’une surface isolante. La
couverture peut être achetée teintée ou être teintée par la suite au sulfate de manganèse.

Figure IV .5. Capteur a air


Le séchoir solaire à air comporte :
 le capteur, à travers lequel passe l’air à réchauffer,
 la gaine de collecte et de ventilation, contenant le ventilateur,
 l’aire de séchage traversée par l’air réchauffé.
 Deux grandes catégories de capteurs à air se distinguent :
 les capteurs ’ simple effet ’
 les capteurs ’ à effet de serre ’.
 L’utilisation de ces-derniers, plus efficaces mais plus coûteux, doit se justifier par la
nécessité.
Caractéristiques :
 Moins sensible à une exposition imparfaite : les réflecteurs captent la lumière
sous des incidences non optimales
 Peuvent être installé à plât
 Plus cher à l'achat que les capteurs plans
 technologie aussi employée pour le froid solaire (en laboratoire)

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IV .2.2. Etude détaillée d’un capteur solaire plan
IV .2.2.1. Principe de fonctionnement
Une partie de l'irradiation solaire qui arrive sur le vitrage traverse celui-ci pour
atteindre l’absorbeur. Ce dernier s’échauffe et transmet la chaleur au fluide caloporteur qui
circule dans les tubes.
Comme tout corps qui s’échauffe, l’absorbeur émet un rayonnement (en grande
partie dans les infrarouges) qui est d’une part absorbé par le vitrage, d’autre part réfléchi
par le film placé sur l’isolant.
L’isolant a pour fonction de limiter les déperditions thermiques avec l’extérieur. En
effet, le maximum d’énergie doit être transmis au fluide, il faut donc limiter les pertes avec
l’environnement proche.

IV .2.2.2. Propriétés optiques des matériaux


Au contact d'un matériau, le rayonnement incident se décompose en trois parties : une
partie est réfléchie, une partie est absorbée et le reste est transmis.
Tous les matériaux n’ont pas les mêmes comportements vis à vis du rayonnement qu’ils
reçoivent. Certains vont être transparents à des longueurs d’ondes particulières et absorber
toutes les autres (le verre laisse passer la lumière visible, absorbe les UV et les IR).
Suivant l’angle d’incidence sur le matériau, le rayonnement sera plus ou moins réfléchi. La
quantité d’énergie absorbée par rayonnement dépend donc de l’angle d’incidence et du
coefficient d’absorption  du matériau pour certaines longueurs d’ondes.

Les propriétés optiques des matériaux sont caractérisées à l'aide de 3 coefficients :


 : facteur de réflexion
 : facteur d’absorption ou absorptivité
 : facteur de transmission ou transmissivité
On a bien évidemment : 1   ,T    ,T     ,T 

De plus, tout corps qui s’échauffe émet dans son environnement un rayonnement de
longueur d’onde inversement proportionnelle à sa température. La loi de Wien donne la
longueur d'onde du maximum d'émission en fonction de la température du corps
m  T  2898 (µm.K )

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Ce rayonnement est plus ou moins intense suivant le coefficient d’émissivité  du
corps. Plus ce coefficient est faible (proche de 0), moins le corps émet. Les valeurs de
l'émissivité vont de 0 à 1 (corps noir).

Figure IV.6. Principe de fonctionnement des capteurs plans.


IV .2.2.3. L'effet de serre
La plus grande partie de l’énergie émise par le soleil l’est sous forme de
rayonnement dont les longueurs d’onde correspondent à la lumière visible.
Le verre ou les plastiques utilisés sur les capteurs plans vitrés sont transparents dans
cette tranche de longueurs d’onde. Ils laissent donc passer une grande partie de l’énergie.
Par contre ils sont opaques aux ultra-violets (on ne bronze pas derrière une vitre) et
retiennent une grande partie des infrarouges que l’absorbeur émet lors de son échauffement.

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La chaleur dégagée par ce dernier reste emprisonnée dans l’enceinte du capteur. C’est le
phénomène d’effet de serre.
En définitive, un capteur solaire thermique doit accepter le maximum de
rayonnement solaire (transmittance élevée), en absorber la majeure partie (absorbance
élevée), en émettre et en laisser sortir le moins possible (transmittance réduite dans les
ondes longues).

IV .2.2.4. Bilan thermique d'un capteur


La puissance utile est celle qui permet de réchauffer le débit de fluide caloporteur
m : débit massique en
kg/m3
m  q
q débit volumique en m3/s
 en kg/m3
de la température d'entrée Te jusqu'à la température de sortie Ts : la chaleur étant donnée
comme
Q  m  C  T avec C capacité calorifique du fluide (eau : 4185 J.kg-1.K-1).
Q est la chaleur utilisée pour élever d'une différence de température ΔT un corps de masse m. La
chaleur ou l'énergie Q de ce corps en [J].

Figure IV.7. Schéma du bilan thermique d'un capteur

La puissance utile Pu  m  C  Ts  Te  que l’on peut récupérer d’un capteur solaire dépend de
nombreux paramètres, à savoir des paramètres extérieurs (Figure ci-dessous):
 E : Puissance incidente.
 Tm : la température moyenne du capteur (approximée à la moyenne entre les
températures d’entrée et de sortie de capteur) (en °K).
 Text : la température extérieure (en °K)
Et des paramètres définissant le capteur :
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  : le facteur optique du capteur, qui est le rapport entre l’ensoleillement absorbé par
l’absorbeur et l’ensoleillement incident sur le vitrage. Ce facteur optique est le
produit du facteur de transmission du vitrage  par le coefficient d'absorption de
l’absorbeur  :    abs vitre .
verre absorbeur
Absorption :  0 1
Transmission : 1 0
Réflexion :  0 0
(Ou 1 pour IR en face interne)

On peut définir le coefficient de déperdition (transfert) thermique d'une paroi est la quantité
de chaleur traversant cette paroi en régime permanent, par unité de temps, par unité de surface et
par unité de différence de température entre les ambiances situées de part et d'autre de la paroi.
Le coefficient de transmission thermique est l'inverse de la résistance thermique totale (Rth)
de la paroi.
1 1
K: K  : le coefficient de déperditions thermiques (W/°(K.m²))
Rth e  1  1
 he hi
Avec :
 K, coefficient de transfert thermique global (W·m−2·K−1) ;
 hi, coefficient de transfert thermique de film interne ;
 he, coefficient de transfert thermique de film externe ;
 l, épaisseur du matériau séparant les deux phases (m) ;
 λ, conductivité thermique du matériau (W·m−1·K−1).

Remarque :
-capteur sans vitrage (K)=21.31 W/m²/°C.
-capteur simple vitrage (K)=4.13 W/m²/°C.
-capteur sous vide (K)=1.72 W/m²/°C.

Figure IV.8. Perte thermique selon le type du capteur.


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Le bilan thermique en régime stationnaire du capteur exprime que la puissance absorbée
    E se répartit entre la puissance utile Pu et les pertes thermiques :

 abs vitre E   E  K Tm  Text   m  C  Ts  Te 


P
u

Pu est donc égale à la partie de la puissance incidente traversant le vitrage et absorbée


par l'absorbeur, diminuée des déperditions thermiques (proportionnelles à l’écart de
température entre le capteur et l’ambiance) :
Le rendement du capteur η, défini comme étant le rapport entre la puissance utile P u
et la puissance incidente E, s'obtient donc avec l'expression suivante :

  K
Tm  Text 
E

Avec E : la puissance solaire incidente sur le plan du capteur (W/m²)

E  E Pu  mC Ts  Te 
100% 60%

Pertes par
conduction 3%
Pertes par
convection : 15%

Réfléchi sur le Réémis par le verre Réémis par


verre : 8% vers ext : 1% l’absorbeur :8%

Réfléchi sur
l’absorbeur : 5% Pertes par
rayonnement
l’absorbeur

(1-)E K Tm  Text 

Figure IV.9. Les pertes dans les capteurs thermiques

IV .2.2.5. Courbe de rendement


Une nouvelle norme européenne (EN 12975-2) introduit un deuxième coefficient de pertes
thermiques a2, afin de mieux prendre en compte les pertes non linéaires (rayonnement) :
η0 : le facteur optique du capteur,
a1 et a2 : coefficients de déperditions thermiques (W/m².K et W/m².K²)
L'expression du rendement devient alors :

T  T  Tm  Text   a Tm  Text 


2

    K m ext deIV ent   0  a1 2


E  K
E E

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Avec :
-capteur sans vitrage β=0.85
-capteur simple vitrage β=0.75
-capteur sous vide β= 0.73
Les valeurs typiques en 2011-2012 pour les capteurs vitrés et à tubes (tirées des résultats des
tests9 du laboratoire suisse SPF (Solartechnik Prüfung Forshung) sont les suivantes (pour les
surfaces d’absorbeur) :
 a1 vaut autour de 1,5 pour les tubes, de 4 pour les plans,
 a2 varie largement de 0,001 à 0,15 et plus, aussi bien pour les tubes que pour les plans.
Les différences de performances et les progrès réalisés se font essentiellement sur la réduction
des pertes par convection (isolation) et par rayonnement (optimisation des corps absorbants et des
verres).

IV .2.2.6. Le choix des capteurs :


Les courbes de rendement des capteurs montrent que pour un ensoleillement
constant, les performances des capteurs baissent lorsque l’on demande au capteur de
«travailler» à une température éloignée de la température extérieure.
Ceci est dû tout simplement aux déperditions thermiques qui augmentent avec la
température (de manière linéaire pour les phénomènes de convection et conduction et à la
puissance 4 pour les pertes par rayonnement).
Il faut donc, pour tirer meilleur parti des capteurs, utiliser une technologie qui
correspond le mieux aux niveaux de températures auxquels on veut travailler.
Un capteur sous vide de aura un rendement 30% supérieur à un capteur plan vitré
pour produire de l’eau à 90 °C. Par contre il sera moins performant qu’un capteur moquette
pour réchauffer l’eau d’une piscine de deux degrés par rapport à la température ambiante.

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Figure IV.10. Rendement des différents des capteurs

IV .2.2.9. Orientation et inclinaison des champs de capteurs


Le choix de l’orientation et de l’inclinaison des capteurs peut être guidé par des
préférences architecturales, cependant d’une manière optimale, les capteurs sont orientés
plein sud (dans l’hémisphère nord) avec une inclinaison proche de 45° sous nos latitudes. Il
y a tout de même un degré de liberté assez large quant à l’implantation sans que les
performances ne s’en fassent trop ressentir. Mais la tolérance dépend de l'utilisation du
capteur (ECS seule ou chauffage + ECS).
L’inclinaison peut varier entre 30° et 60° selon que l’on veut privilégier le
rayonnement d’été (haut sur l’horizon) ou celui d’hiver (bas sur l’horizon).

Figure IV.11 : Effet de l’inclinaison et de l’orientation du capteur sur


son apport solaire.

En principe, toute installation qui utilise l’énergie solaire devrait être orientée autant
que possible vers le sud. Tout écart entraîne une diminution de l’apport solaire, lequel
dépend de l’inclinaison et du type de capteur, ainsi que du genre d’utilisation (eau chaude
sanitaire ou complément au chauffage). Voir la figure ci-dessus.

Pour profiter au mieux du rayonnement solaire incident, la surface réceptrice devrait être
aussi perpendiculaire que possible à la direction des rayons, ce qui n’est évidemment pas
possible puisque la position du Soleil varie (comme indiqué ci-dessous).

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Important: Les capteurs dont la production hivernale est particulièrement importante
pour l’utilisateur doivent avoir une forte inclinaison.

Figure IV.12 : Angle d’incidence du rayonnement solaire en fonction des saisons.

IV .2.2.10. Les composants du capteur vitré


A- Le vitrage
Les capteurs vitrés de bonnes qualités utilisent tous le verre. Les polycarbonates ou
autres matériaux de synthèse, même s’ils sont moins chers, n’ont pas des qualités de
résistance mécanique et de stabilité dans le temps suffisantes (certains jaunissent dans le
temps sous l’action des UV, et peuvent devenir fragiles).
Le verre reste donc le matériau de prédilection pour la couverture des capteurs. Il
peut cependant subir des transformations afin d’améliorer ses qualités.
Le verre trempé a une très bonne résistance aux chocs (chute de grêle).
Il est possible d’obtenir des verres à haute transmission énergétique (t = 0,92) en
éliminant la plupart des oxydes de fer lui donnant sa couleur verte.
Un traitement antireflet diminue la part perdue par réflexion.
On peut aussi ajouter de couches d’oxydes métalliques réfléchissantes sur la surface
inférieure, afin de créer des verres sélectifs qui retiennent d’autant mieux les infrarouges
(effet de serre).

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Figure IV.13 Illustration de l’effets des couches réfléchissante

Figure IV.14. Fiche technique d’un capteur plan vitré

B- Le revêtement sélectif
Pour améliorer le rendement des capteurs, les absorbeurs sont recouverts d’un revêtement
sélectif pour l'absorption et l'émission. Ces revêtements sont de couleur noire afin
d’absorber le rayonnement solaire au maximum (coefficient d'absorption  proche de 1) et
leur état de surface est tel qu’ils piègent les rayonnements infra-rouges qui sont émis lors de
l’échauffement.
Le coefficient d’émissivité ε est alors beaucoup plus faible que pour une peinture noire
classique, et le rendement du capteur est nettement meilleur.
Généralement ces revêtements utilisent des oxydes de nickel ou de chrome, voire de titane.
Les principaux traitements sélectifs sur le marché
 Peinture noire : ( = 0.92, ε = 0.95)
 Alanod : Mirotherm ( = 0.95, ε = 0.05) sur aluminium : Allemagne
 Alanod (anciennement Interpane) : Sunselect ( = 0.95, ε = 0.05) sur cuivre :
Allemagne
 ChromeCoat ( = 0.95, ε = 0.10) sur cuivre : Danemark
 MTI Krosol : ( = 0.96, ε = 0.12) sur cuivre : Etats Unis
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 Tinox : Classic ( = 0.95, ε = 0.05) sur cuivre : Allemagne
 Sunstrip : ( = 0.96, ε = 0.07) sur aluminium : Suède
Les principaux critères à considérer sont :
• Performance
• Durabilité
• Impact environnemental

Revêtement sélectif

m

Plaque de cuivre

Figure IV.15. Illustration de l’effets des revêtement sélectif

C- L’absorbeur
C’est l’élément essentiel du capteur solaire, il doit absorber la plus grande partie du
rayonnement solaire et transmettre la chaleur produite vers le fluide caloporteur avec le
minimum de perte. Il doit être le plus léger possible afin d’éviter l’inertie de mise en régime
et construit avec un matériau bon conducteur.
A ces deux qualités, il faut ajouter celles d’ordre mécanique et chimique (bonne
tenue à la pression, à la dilatation, résistance à la corrosion, fiabilité dans le temps). D’autre
part il doit être réalisé économiquement.
Le contact entre l’absorbeur et le fluide caloporteur doit être le meilleur possible.
Lorsqu’il y a des tubes, ces derniers doivent être soudés (attention aux hautes
températures), collés ou sertis, de manière à ce que l’échange de chaleur se fasse le mieux
possible.
Au vu de ces contraintes, les deux matériaux les plus employés restent le cuivre et
l’aluminium.
Les caractéristiques des principaux matériaux sont résumées dans le tableau suivant :

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Tableau IV.1. Les caractéristiques des principaux matériaux

D- L’isolation
Les isolants pour face arrière des capteurs les plus souvent utilisés sont les fibres minérales
(laine de verre ou laine de roche) ou les mousses de polyuréthane.
Il faut que les produits utilisés résistent aux températures de fonctionnement qui dépassent
largement les 100°C pour les capteurs modernes, dans certains cas (capteur en stagnation).
Les isolants tels que le polystyrène sont donc à bannir (il commence à mollir et à fondre à
partir de 80°C).
Dans le cas d’utilisation de laines minérales, il convient de veiller à se qu’elles restent
sèches, car l’humidité altère les performances thermiques de ces matériaux.

E- Résumé des critères de choix


Le capteur plan devra être tel que
 le Vitrage transmette au mieux la lumière et l’absorbeur absorbe l’énergie donc
o     abs vitre au plus proche de 1

 les coefficients de déperdition thermique K ou a1 et a2 le plus faible possible


Il faut privilégier les fonctionnements à basse température (température du capteur proche
de la température ambiante)

F- Rendement optique et coefficient de déperditions


Le rendement optique en % est caractérisé par le coefficient B qui représente les
performances du vitrage du capteur solaire d’une part et du facteur de conversion de l’absorbeur ou
surface « noire » du capteur solaire. Plus le rendement optique est élevé et plus grande sera la
quantité d’énergie solaire transformée en chaleur réelle.

Le coefficient de déperditions thermiques en W/m².°C du capteur représente le niveau


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d’isolation thermique du capteur et de déperdition par conduction et convection. Plus le coefficient
K sera faible, plus votre capteur conserve la chaleur produite et restitue une quantité d’énergie
solaire transformée qui pourra servir à réchauffer l’eau chaude.
Même si ces coefficients techniques sont peu parlants, cela permet de comparer entre eux des
capteurs solaires de même nature. Le comparatif s’effectue par type de panneau solaire, plan ou
tubulaire.

IV .3. SOLAIRE THERMIQUE HAUTE TEMPERATURE


Le solaire thermodynamique, ou solaire concentré (CSP : « Solar Concentrated Power »), est une
technologie qui consiste à produire de l’électricité en concentrant l’énergie solaire en un point focal à l’aide de
systèmes optiques concentrateurs couplés à des systèmes récepteurs. Cet ensemble s’appelle le capteur solaire, et
permet de convertir la puissance rayonnée en puissance thermique avec des rendements supérieurs à 70%. Suivant le
niveau de concentration moyenne atteint (rapport de la surface collectrice des miroirs sur la surface absorbante,
exprimé en soleils), différentes applications correspondant à différentes gammes de température sont envisagées :
 production de chaleur industrielle pour des basses températures (de 200°C à 400°C),
 production d’électricité à l’aide d’un cycle thermodynamique couplé à une génératrice électrique
pour des moyennes et hautes températures (250°C à 1000°C),
 production de vecteurs énergétiques, comme l’hydrogène ou le gaz de synthèse, par voie
thermochimique pour des hautes et très hautes températures (850°C à 1000°C).
Dans leur principe, les concentrateurs optiques superposent en un même point des rayons
solaires collectés sur une surface de captage le plus souvent formée de miroirs. Différentes géométries
de concentrateurs ont été expérimentées. Ils sont dotés de dispositifs de suivi de la course du soleil,
en hauteur ou en hauteur et en azimut. Attention la concentration optique ne concerne que le
rayonnement direct, provenant du soleil par temps clair.
En concentrant l'énergie solaire, on obtient une température très élevée qui permet de
produire de la vapeur, qui, en faisant tourner une turbine, génère de l'électricité destinée au
réseau de distribution général. C'est l'héliothermodynamique, soit l'art de produire de
l'électricité avec la chaleur du soleil.

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Figure IV.16. Illustration schématique des différents principes de concentration thermique.

• Dans les centrales solaires à concentration, on peut produire de grandes quantités


d'électricité. Cette filière, promue dans les années 70, est retombée en sommeil suite au
contre choc pétrolier de 1986. Elle intéresse à nouveau les industriels, les
investisseurs et les compagnies électriques, car elle est source de kilowattheures propres
et participe ainsi à la lutte contre l'effet de serre. On peut voir quelques grandes centrales
de ce type en Californie. Pour le moment, l'hélio-thermodynamique n'est compétitive
que lorsque le soleil est abondant.
• Les fours solaires à concentration sont destinées à la recherche (chimie des
matériaux, reconstitution de l'entrée d'objets dans l'atmosphère, etc.). Ils produisent
uniquement de la chaleur haute température.

IV .3.1. La famille des capteurs solaires à haute température.


IV .3.1.1. Collecteur parabolique (ou concentrateur convexe)
D'un très bon rendement optique, il concentre entre 200 et 3 000 fois les rayons du soleil,
permettant de porter le fluide entre 300 et 1 000 °C (puissance thermique de 30 à 300 kWth suivant
la surface). Il existe un grand nombre de ces "assiettes" de 7 à 20 m de diamètre, bien adaptées à des
puissances modestes (5 à 20 kW électriques).

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Figure IV.17. Concentrateur parabolique.

IV .3.1.2. Concentrateur cylindro-parabolique


A. Principe de fonctionnement
Elle est composée d’un réflecteur parabolique (miroir), d’une structure métallique,
d’un tube récepteur et du système de poursuite solaire. Le rôle du mécanisme de poursuite
est d’adapter l’inclinaison du capteur de manière à ce que la radiation solaire incidente soit
toujours perpendiculaire au réflecteur.
L’énergie thermique reçue au collecteur est absorbée par un tuyau métallique à
l’intérieur d’un tube en verre sous IV de. Le fluide (huile synthétique par exemple) qui
circule à l’intérieur du tuyau (tube), est chauffé à une température supérieure à 400°C. Ce
fluide est ensuite pompé à travers des échangeurs conventionnels afin de produire de la
vapeur d’eau à hautes températures et pressions. La vapeur produite est ensuite intégrée
dans un cycle thermodynamique générant de l’énergie électrique au moyen d’un (ou de
plusieurs) alternateur couplé à une (ou à plusieurs) turbine à vapeur.
Pendant les périodes de mauvais temps ou pendant la nuit, un brûleur de
combustibles fossiles parallèle peut produire de la vapeur; ce brûleur parallèle peut
également être alimenté par les combustibles comme la biomasse ou de l’hydrogène
produit par les énergies renouvelables. Avec le stockage thermique, la centrale peut
également produire de l’électricité, même si il n’y a pas d’énergie solaire disponible.

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Figure IV.19. Schéma synoptique du système concentrateur cylindro-parabolique

Les miroirs cylindro-paraboliques sont employés. En leur centre, court un tube qui
renferme un fluide caloporteur (une huile). La particularité de ces miroirs est qu'ils dirigent les
rayons vers leur foyer.

Figure IV.20. Schéma d'un miroir cylindro-parabolique

IV .3.1.2. Capteur central à héliostats (ou centrale à tour)


Le capteur solaire appelé héliostats (« qui fixe le soleil » en grec) concentre entre 300 et
800 fois les rayons du soleil. De nombreux héliostats orientables suivent le soleil et
concentrent son rayonnement sur un récepteur central placé au sommet d'une tour. La
chaleur captée est transmise au point focal, source chaude d'une réaction
thermodynamique. Les centrales à tour sont théoriquement les plus efficaces, car on obtient à
la fois une puissance importante et une température élevée.

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Figure IV.20. Schéma d’une centrale thermique cylindro-parabolique

Dans le cas d’une centrale thermodynamique, il s’agit de stocker la chaleur emmagasinée au


cours de la journée d’ensoleillement. Le fluide caloporteur (qui transporte la chaleur) circule
jusqu’à un échangeur thermique relié à deux réservoirs de sels fondus. Les sels fondus froids
passent à travers l’échangeur et emmagasinent à leur tour la chaleur du fluide, ils sont ensuite
stockés dans un réservoir de sels chauds. Au coucher du soleil, le circuit s’inverse et les sels chauds
circulent, à travers l’échangeur, vers le réservoir à sels froids. La chaleur est ainsi cédée au fluide
caloporteur (autour de 500°) et permet d’alimenter une turbine pour produire de l’électricité.
Remarque :
La technologie du sel fondu représente aujourd’hui la technologie la plus rentable pour la
production d’électricité pour les centrales solaires autonomes. Le sel fondu est un fluide synthé-
tique qui se compose de 60% de nitrate de sodium et 40% de nitrate de potassium. Les
caractéristiques principales de ce fluide sont : sa grande capacité thermique volumétrique, une
faible conductivité thermique. La résistance mécanique des tubes est peu sollicitée car la pression
d’exploitation est peu élevée. De plus, c’est un oxydant, ininflammable et non toxique. Un tel type
de récepteur présente néanmoins certains inconvénients, à savoir :
• Son circuit à grande vitesse qui favorise les échanges thermiques avec la paroi provoque en
même temps une forte perte de charge.
• Leur température doit être maintenue au dessous d’une valeur critique 600°C.
• Ce mélange est eutectique à 220°C et est maintenue en fusion dans le réservoir de stockage froid
à 290°C.

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