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PSYCHOPATHOLOGIE

ADULTE 
INSTITUT DE PSYCHOLOGIE –
L3

Pr. Alain FERRANT


PLAN
Introduc)on 

Méthodologie clinique générale 

Les modèles en psychopathologie 

Pôle de souffrance névro)que 

Pôle de souffrance psycho)que 

Pôle de souffrance narcissique iden)taire 

Approche psychosoma)que 
INTRODUCTION

La  psychopathologie  peut  être  définie  comme  approche  visant  une 


compréhension raisonnée de la souffrance psychique 

 ‐ Approche 

 ‐ Compréhension raisonnée 

 ‐ Souffrance psychique 

Prendre soin / traiter / guérir 
DÉFINITIONS
• Psychologue 

• Psychiatre 

• Psychanalyste 

• Psychothérapeute 
GLOSSAIRE
Symptôme 

Syndrome 

Diagnos)c 

Pronos)c 

Nosologie 
MÉTHODOLOGIE CLINIQUE
GÉNÉRALE
Les opéra)ons méthodologiques fondamentales 

⇒  Refus 
⇒  Retournement 
⇒  Déplacement sur le disposi)f 
⇒  Néga)vité 
⇒  Associa)vité 

L’actuel, l’adolescent, l’infan)le et le primaire 
LES MODÈLES
Dégénérescence 
Fixa)on 
Régression 
Structure (J. Bergeret) 
 => Structure psycho)que 
 => Structure névro)que 
 => Astructura)ons 

Pôles de souffrance / Processualité / Posi)on schizoïde paranoïde / Posi)on 
dépressive / Triangula)on œdipienne 
PÔLE DE SOUFFRANCE
NÉVROTIQUE
La  névrose  :  état  du  psychisme  dans  lequel  les  symptômes  sont  l’expression 
symbolique  d’un  conflit  psychique  qui  trouve  ses  racines  dans  l’histoire 
infan)le du sujet et cons)tue un compromis entre le désir et la défense.  

Le  conflit  est  de  nature  sexuelle,  irréduc)ble  à  l’éventuelle  matérialité  d’un 
incident,  référé  aux  avatars  de  l’évolu)on  libidinale.  Le  conflit  est 
structurellement œdipien.  

Le conflit névro)que se situe entre le surmoi et les pulsions sexuelles.  

Trois grandes organisa)ons névro)ques :  
⇒  hystérie de conversion  
⇒  hystérie d’angoisse  
⇒  névrose obsessionnelle.  
Caractéristiques communes

Conflit entre surmoi et pulsions sexuelles  

Conflictualité liée à l’histoire infan)le  

Probléma)que fondamentalement œdipienne  

Lien avec la réalité maintenu 

Lien à l’objet maintenu à l’horizon de la psyché 

Objet cons)tué comme autre et sexuellement différencié  
Angoisse et refoulement

Angoisse de castra)on 

Défense essen)elle : refoulement 
La représentation et l’affect

R : Représenta)on 

Q : Quantum d’affect 

R/Q 
Dynamique du refoulement

R/Q => . /Q 

R : représenta)on refoulée 

Des)ns de Q : 

 => Conversion 

 => R’/Q ; R’’ / Q 
Conversion / Somatisation

Conversion :  

 ‐ autoéro)smes,  
 ‐ corps libidinalisé  
 ‐ symbolisa)on secondaire 

Soma<sa<on :  

 ‐ défaillance des autoéro)smes 
 ‐ corps mal libidinalisé 
 ‐ symbolisa)on primaire 
Deux théories de l’angoisse

1ère théorie de l’angoisse : 

 => Le refoulement crée l’angoisse 

2ème théorie de l’angoisse : 

 => L’angoisse crée le refoulement 
1ère théorie
Hystérie de conversion
R / Q 

Refoulement :  . / Q 

Conversion / Q 

« Indifférence » au symptôme 
1ère théorie
Hystérie d’angoisse
R / Q 

Refoulement : . / Q 

Déplacement : R’ / Q 

R’ : représenta)on phobique 

R (interne) => R’ (externe) 

Défense par la motricité ‐ évitement 
1ère théorie
Névrose de contrainte
R / Q 

Refoulement : . / Q 

 =>  Phobie du toucher : R’ / Q 

Echec de la phobie => défenses complémentaires :  

 => Réorganisa)on dans l’ordre de l’analité 
 => Maîtrise / Emprise / Contrôle du dehors et du dedans 
 => Isola)on 
 => Annula)on rétroac)ve 
 => Ritualisa)ons 
PÔLE DE SOUFFRANCE
PSYCHOTIQUE
La  psychose  se  caractérise  par  une  transforma)on  radicale  du  rapport  du 
sujet à la réalité.  

Cebe  transforma)on  entraîne  une  modifica)on  profonde  et  durable  de 


l’iden)té et de la personnalité.  

Le  sujet  psycho)que  ne  raisonne  pas  dans  le  même  registre  que  le  sujet 
« normal », il ne reconnaît pas les mêmes échelles de jugement, les mêmes 
modalités  d’approche  du  monde,  les  mêmes  codes  sociaux  et  les  mêmes 
logiques de pensée.  

Du fait de sa gravité, la psychose nécessite généralement une prise en charge 
intensive et parfois l’exigence d’hospitalisa)on du pa)ent. 
Délire et hallucination
Dans  les  psychoses,  le  lien  consensuel  avec  la  réalité  est  aboli  ou 
par)ellement  aboli.  À  la  place,  on  assiste  à  l’émergence  d’une  néo‐réalité 
marquée par le délire et/ou l’hallucina)on. 

Le  délire  ‐  la)n  delirare  :  «  sor)r  du  sillon  »  ‐  qualifie  ce  qui  s’écarte  de  la 
réalité commune et la remplace radicalement. Délirer, c’est sor)r du réel sans 
pouvoir s’en rendre compte, dans la mesure où le délire passe, aux yeux du 
sujet  délirant,  pour  le  réel.  Avoir  conscience  qu’on  délire  signifie  qu’on  a 
cessé de délirer. 

L’hallucina)on est « une percep)on sans objet » (H. Ey, 1970)  

Percep<on = sensa<on + interpréta<on 
Troubles psychotiques brefs
Bouffée délirante 
La bouffée délirante présente un début aigu, en deux semaines ou moins.  
Passage rapide d’un « état » non psycho)que à un « état » psycho)que.  
Le  délire  ou  les  hallucina<ons  ne  sont  pas  organisés  autour  de  thèmes 
précis.  

L’humeur  est  variable,  allant  de  l’ababement  à  l’agressivité  ou  au  sen)ment 
de toute puissance comme dans les phases maniaques.  
La bouffée délirante disparaît en quelques semaines voire en quelques jours.  
La  cessa)on  complète  est  effec)ve  en  moins  de  trois  mois  :  diagnos)c 
différen)el avec la schizophrénie. Au delà, la bouffée délirante signe l’entrée 
dans un processus psychopathologique au long cours. 
Aspects psycho dynamiques

La  bouffée  délirante  est  liée  à  une  rupture  interne  et  au  surgissement  d’un 
élément  qui  envahit  la  psyché  et  «  demande  »  à  être  intégré  et  signifié. 
Classiquement,  on  associe  bouffée  délirante  et  stress,  c’est‐à‐dire  une 
accumula)on  d’événements  qui  affectent  le  sujet  (deuil,  rela)on  affec)ve 
conflictuelle, difficultés professionnelles).  
Ces facteurs sont plus ou moins intenses, mais on peut penser que, soit par 
leur  intensité,  soit  par  leur  significa)on,  ils  entrent  en  contact  avec  des 
éléments  de  l’histoire  du  sujet  qui,  jusque  là,  n’avaient  pas  trouvé 
d’expression psychique.  
Il  se  produit  alors  un  «  court‐circuit  »  psychique.  Un  débordement  interne 
ramène  à  la  conscience,  sous  forme  délirante  ou  hallucinatoire,  différents 
éléments insuffisamment subjec)vés de l’histoire du sujet. 
Traitement

Trois formes, associées ou disjointes : 

  =>  Un  traitement  médicamenteux  qui  favorise  la  cessa)on  des 


symptômes (délire, hallucina)on, troubles de l’humeur). 

  => Un traitement ins)tu)onnel (hospitalisa)on) : soin médicamenteux et 
soin ins)tu)onnel qui favorise les possibilités de contenance et d’élabora)on 
psychiques. 

  =>  Un  soin  psychothérapeu)que  (individuel  et/ou  familial)  pour  tenter 


d’éclairer  le  sens  de  la  bouffée  délirante,  la  façon  dont  elle  s’inscrit  dans 
l’histoire individuelle et familiale. Le traitement psychothérapeu)que s’efforce 
d’aider le sujet et son entourage dans le processus de subjec)va)on.  
Trouble psycho<que puerpéral 
Après  un  accouchement,  toute  mère  traverse,  de  façon  plus  ou  moins 
marquée,  une  période  dépressive  qui  s’estompe  en  quelques  jours  :  «  baby 
blues ».  

La  psychose  puerpérale  :  éclosion  d’un  délire,  parfois  risques  suicidaires, 


agita)on  motrice,  violence  dirigée  effec)vement  ou  fantasma)quement 
contre le nouveau‐né ou, à l’inverse, peur de faire mal au bébé.  

Cet  épisode  prend  généralement  fin  après  quelques  jours  ou  quelques 
semaines  mais  il  peut  également,  lorsque  les  troubles  se  prolongent,  signer 
l’entrée dans un processus psychopathologique au long cours (schizophrénie, 
psychose maniaco‐dépressive). 
Aspects psycho dynamiques

L’accouchement : bouleversement corporel intense.  

Réorganisa)on de l’iden)té et de la place du sujet dans la lignée familiale. La 
femme, en devenant mère, change de statut généra)onnel. 

Cebe  révolu)on  iden)taire  et  intergénéra)onnelle  entre  en  contact  avec  un 
ou  plusieurs  éléments  de  l’histoire  du  sujet  non  suffisamment  intégrés  au 
moi.  

Si, dans l’histoire familiale, on rencontre un élément caché, honteux, non dit, 
qui fait porter sa marque sur la psyché de la jeune maman, sans pour autant 
être subjec)vé alors, dans ce moment de réorganisa)on profonde de la lignée 
familiale, il surgit et exige d’être pris en compte. 
Traitement

Le traitement associe trois types de soins. 

 => Un soin médicamenteux qui vise l’abénua)on des symptômes. 

 => Un soin ins)tu)onnel avec hospitalisa)on pendant quelques jours ou 
quelques semaines. 

 => Un soin psychothérapeu)que qui permet à la fois à la jeune mère de 
cons)tuer  ou  recons)tuer  les  fondements  de  son  fonc)on  maternelle  et, 
éventuellement,  d’intégrer  les  éléments  de  son  histoire  qui  ont  surgi  sous 
forme de délire, d’hallucina)on ou d’angoisse    
Troubles psychotiques au
long cours

Les formes de schizophrénie 

Les formes de paranoïa 

Psychose Maniaco – dépressive (PMD) 

Mélancolie délirante 
La schizophrénie 
Plan 
•  GÉNÉRALITÉS 
•  HISTORIQUE 
•  DÉFINITION 
•  EPIDÉMIOLOGIE 
•  CLINIQUE 
•  ÉVOLUTION 
•  DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL 
•  ÉTIOLOGIE 
•  TRAITEMENT 
•  ÉLÉMENTS PSYCHO DYNAMIQUES 
Généralités 
•  Affec)on fréquente 

•  Évolu)on prolongée et invalidante.  

•  La schizophrénie appar)ent au groupe des psychoses chroniques : délire et 
perte du sens de la réalité 

•  Symptomatologie variable d’un pa)ent à l’autre 

•  Plusieurs formes cliniques 

•  Plusieurs formes d’évolu)on possibles 

•  Facteurs é)ologiques variés. Pas de cause unique  
Historique   

Kraepelin  (1899)  regroupe  sous  le  nom  de  démence  précoce  les  pa)ents 
abeints d’hébéphrénie, de catatonie et de démence paranoïde du fait d’une 
évolu)on vers un déficit intellectuel qui paraissait inéluctable. 

Bleuler  (1911)  crée  le  terme  schizophrénie  :  «  esprit  coupé  ».  Le  déficit 
intellectuel  ne  représente  pas  une  évolu)on  inéluctable,  même  s’il  persiste 
presque toujours des séquelles.
Historique suite

La  schizophrénie  est  une  altéra)on  de  la  pensée,  du  sen)ment  et  des 
rela)ons avec le monde extérieur d’un type spécifique et qu’on ne rencontre 
nulle part ailleurs (Bleuler)  

Cebe  altéra)on  est  due  à  une  scission  des  fonc)ons  psychiques  ou 
dissocia1on qui se traduit au niveau clinique par la discordance. 

Pour Bleuler, la schizophrénie représente plus un groupe de maladies qu’une 
en)té nosologique proprement dite. 
Définition

« La schizophrénie désigne un ensemble de troubles où dominent les idées 
délirantes,  l’incohérence  verbale,  l’ambivalence,  les  hallucina)ons  mal 
systéma)sées,  et  de  profondes  perturba)ons  affec)ves  (détachement  et 
étrangeté des sen)ments).  
Ces troubles ont tendance à évoluer vers un déficit et une dissocia)on de la 
personnalité » (H. Ey) 
Épidémiologie
La schizophrénie est l’une des affec)ons mentales les plus fréquentes 

Elle concerne environ 1 % de la popula)on, soit 600 000 personnes en 
France 

Elle  touche  autant  les  hommes  que  les  femmes.  Chez  les  hommes  le 
début semble plus précoce et les formes sont plus sévères 

La  schizophrénie  apparaît  à  la  fin  de  l’adolescence  le  plus 


fréquemment, ou chez le jeune adulte (entre 15 ans et 35 ans) 
Clinique
Avant la décompensa<on proprement dite, on peut noter des difficultés chez le 
futur sujet schizophrène : retards d’appren)ssage, maladresse, caractère rêveur, 
isolement  (personnalité  schizoïde),  méfiance,  pensée  magique,  croyances 
irra)onnelles 

Début  aigu  :  bouffée  délirante,  éclosion  d’un  délire  polymorphe  dans  ses 
thèmes.  Fluctua)ons  de  l’humeur,  angoisse…  Sen)ment  d’être  observé  sans 
cesse,  possédé,  qu’on  viole  les  pensées,  sensa)on  d’être  en  contact  avec  le 
monde en)er, impression de voir des signes qui sont personnellement adressés 
(télé, radio…) 

Différencier  la  bouffée  délirante  en  tant  que  telle  et  l’éclosion  de  la 
schizophrénie  :  dimension  temporelle.  Facteurs  de  mauvais  pronos)c  de  la 
bouffée délirante : délire pauvre, absence d’angoisse, rareté de signes rela)fs à 
l’humeur 
Clinique 1
La  schizophrénie  évolue  par  poussées  entrecoupées  d’intervalles  libres  ou 
évolu)on vers la chronicité dès la fin de l’accès aigu inaugural. 

Début  progressif  :  baisse  du  rendement  intellectuel,  fléchissement  scolaire 


en l’absence de contexte source 

Modifica)on  des  croyances  :  ac)vités  ésotériques  (magie,  occul)sme), 


adhésion à une secte ; croyance forte dans des phénomènes surnaturels 

Modifica)on de l’affec)vité : isolement de plus en plus marqué ; opposi)on 
systéma)que  ;  pensée  allusive  (secrets,  hermé)sme)  ;  discours  peu 
cohérent  ;  présenta)on  bizarre  (inversion  des  vêtements  adaptés  aux 
saisons) ; agressivité 

Troubles des conduites : addic)on, anorexie, errance 
Clinique 2
Appari)on  progressive  d’idées  délirantes,  d’hallucina)ons  ou  de  symptômes 
dépressifs atypiques 

Hypochondrie  et  dysmorphophobie.  Plaintes  variables,  non  organisées, 


sensa)ons  de  modifica)ons  corporelles  (miroir)  ;  sen)ment  d’étrangeté,  de 
dépersonnalisa)on 

Syndrome posi)f : hallucina)ons et délire 

Syndrome  néga)f  :  fermeture,  distance,  appauvrissement  du  discours, 


apragma)sme, retrait social, froideur affec)ve 

Désorganisa)on, dissocia)on 
Clinique 3
Le  délire  (delirare  :  sor)r  du  sillon)  est  la  conséquence  d’une  expérience 
pathologique du sujet (esprit, corps, monde) 

Le délire a une triple fonc)on : 

  1  ‐  Il  exprime  l’expérience  interne  du  sujet,  il  «  parle  »  ou  «  peint  »  le 
monde interne 

 2 ‐ Il parle de l’histoire du sujet, de son histoire subjec)ve, de ce qu’il a vécu  

  3  ‐  Il  est  une  tenta)ve  de  guérison  en  essayant  de  donner  un  sens  à 
l’expérience du sujet 
Clinique 4 
Forme  paranoïde  (schizophrénie  paranoïde  ou  syndrome  d’influence)  : 
différent de la paranoïa (délire organisé, parfois assez convaincant) 

Le délire est polymorphe, mal organisé, non systéma)sé. Pas de structure ni 
de lien cohérent entre les thèmes 

L’adhésion du sujet à son délire peut être rela)ve, fluctuante 

Hallucina)ons 

Discours incohérent, contradictoire 

Angoisse  importante  pouvant  entraîner  des  troubles  du  comportement  auto 


ou hétéro agressifs 
Clinique 5 
Désorganisa)on intellectuelle  

Troubles  du  langage  :  altéra)ons  phoné)ques  ()mbre  de  la  voix, 


prononcia)on),  néologismes,  peu  ou  pas  de  prise  en  compte  de 
l’interlocuteur 

Troubles du cours de la pensée : accéléra)on, ralen)ssement, fading 

Pas  d’abeinte  des  capacités  mnésiques  ou  intellectuelles.  Mais  souvent 


impossibles à u)liser.  

Troubles aben)onnels 
Clinique 6 

Désorganisa)on de la vie affec)ve : indifférence ou expériences intenses 

Réac)ons non appropriées, paradoxales, imprévisibles 

Maniérisme, a|tudes empruntées, sourires ou rires non mo)vés 
Formes cliniques

On dis)ngue quatre grandes formes cliniques 

1 ‐ Schizophrénie paranoïde 

2 ‐ Schizophrénie désorganisée 

3 ‐ Schizophrénie catatonique 

4 ‐ Schizophrénie résiduelle 
Schizophrénie paranoïde
C’est la forme la plus fréquente 

Délire et hallucina)ons audi)ves, cénesthésiques, psychomotrices 

Symptômes néga)fs au 2ème plan 

Evolu)on : 

 ‐ Améliora)on (diminu)on du délire) 

 ‐ Forme déficitaire (schizophrénie résiduelle) 

 ‐ Poussées 
Schizophrénie désorganisée
(hébéphrénie)
Début précoce (entre 15 et 25 ans), progressif ou brutal. 

La désorganisa)on et les symptômes néga)fs sont au 1er plan 

Pas de délire manifeste. Il peut être latent mais il est pauvre 

Peu ou pas d’affects. Aspect puéril 

Importante détériora)on 

Évolu)on  parfois  entrecoupée  de  poussées  délirantes  vers  une  forme 


d’au)sme 

Pronos)c médiocre  
Schizophrénie catatonique

Forme rare aujourd’hui (médicaments) 

Discordance motrice : catalepsie, a|tudes corporelles 

Immobilité, néga)visme, raideur du corps, mu)sme, refus de tout contact 

Etat  stuporeux  :  pa)ent  replié  sur  lui‐même,  absence  de  réac)on  aux 
s)mula)ons 

Parfois obéissance automa)que aux ordres donnés 
Schizophrénie résiduelle

Suite à la symptomatologie bruyante (délires, hallucina)ons) 

Persistance des symptômes néga)fs 

Contact social faible, chronicité 

Affects émoussés 
Autres formes
Schizophrénie simple : installa)on insidieuse de symptômes néga)fs 
Pas de délire ni d’hallucina)ons. Forme peu grave d’hébéphrénie 

Troubles  schizo  affec<fs  :  présence  mixte  de  symptômes  thymiques 


(varia)ons  de  l’humeur  :  manie,  dépression)  et  de  symptômes 
schizophréniques.  Évolue  par  poussées.  Pas  de  déficit  marqué  dans  les 
intervalles libres 
Évolution globale
Taux de mortalité élevé : 10 % de décès par suicide 

Évolu)on par poussées : réappari)on du délire, des hallucina)ons, des troubles de 
l’humeur 
Évolu)on con)nue : régression, incohérence, symptômes installés 
Mixte  :  fond  symptoma)que  permanent  (symptômes  néga)fs)  et  poussées 
transitoires (symptômes posi)fs) 

‐  20  à  25  %  des  pa)ents  ne  présenteront  plus  de  signes  patents  et  auront  une 
inser)on socioprofessionnelle considérée comme normale 

‐  50  %  des  pa)ents  présenteront  une  forme  intermédiaire  (accès  récurrents  ou 
symptomatologie modérée) 

‐  20  à  25%  présenteront  une  forme  grave  de  la  maladie  (délire  permanent, 
symptômes déficitaires) : hospitalisa)on prolongée ou prise en charge permanente 
Diagnostic différentiel
Délire chronique systéma<sé : délire organisé 

Bouffée délirante aiguë : évolu)on dans le temps 

Troubles affec<fs : pas de dissocia)on ni de délire 

Affec<ons  neurologiques  :  tumeur,  trauma)sme,  infec)on  ;  présence  de 


signes de localisa)on 

Syndromes confusionnels : troubles de la vigilance 

Démence sénile : abeintes cogni)ves majeures 

Troubles névro<ques : présence du sujet, pas de dissocia)on 

Troubles iden<taires narcissiques : présence du sujet même si mécanismes de 
défenses (clivage, projec)on, déni) 
Étiologie
Facteurs géné<ques :  

  =>  Risque  de  10  à  12  %  chez  frères  et  sœurs  et  enfants  de  pa)ents 
schizophrènes.  

 => Risque de 50 % chez jumeaux homozygotes même élevés séparément 

Facteurs environnementaux : 

‐  Complica)ons ante et péri natales 
‐  Contexte familial 

=> Présence conjointe de facteurs géné<ques (prédisposant) et de facteurs 
environnementaux 
Traitement
Approche pharmacologique, psychothérapeu)que et sociale 

‐  Pharmacologie : neurolep)ques (Aldol), an)psycho)ques (Risperdal) 
 => Risque de rechute : 70% sous placebo ; 25% sous neurolep)ques 
 3 à 4 semaines avant effet 
 => Effets indésirables : somnolence, aggrava)on des symptômes néga)fs, 
dépression, syndrome extrapyramidal, suicide 

‐ Psychothérapie : ins)tu)onnelle (hôpital), groupale (groupes d’expression) 
et/ou individuelle 

 ‐ Sociale : ergothérapie, ateliers protégés, emplois protégés, protec)on des 
biens  
Éléments psycho
dynamiques
Il s’agit d’aider le pa)ent à trouver une significa)on aux expériences indicibles 
qu’il vit : préven)on de la construc)on du délire. 

La ques)on de l’origine :  
 ‐ mésorganisa)on de la scène primi)ve 
 ‐ mésorganisa)on du lien intergénéra)onnel 
 ‐ fantasme d’autoengendrement 

La ques)on des différences 
 ‐ Différence des sexes 
 ‐ Différence dedans/dehors 
DÉLIRES CHRONIQUES
Pathologies qui ont en commun avec la schizophrénie : 

 => Un délire (+ structuré) 
 => Un caractère chronique 

Mais pas de symptômes néga<fs 

Le délire : construc)on d’un convic)on non fondée sur les données du réel 
et non partagée par le groupe culturel auquel le pa)ent appar)ent.  

Le pa)ent n’a pas conscience de délirer et adhère totalement à sa convic)on 
Les délires
La  nosologie  tradi)onnelle  dis)ngue  plusieurs  types  de  délires  chroniques 
non schizophréniques : 

  =>  la  psychose  hallucinatoire  chronique  (PHC,  prédominance 


hallucinatoire, rabachée à la schizophrénie, dont elle cons)tuerait une forme 
d’appari)on tardive) 

    => la paraphrénie (où prédominent les mécanismes imagina)fs) 

  =>  les  délires  paranoïaques  (délire  de  jalousie,  persécutoire, 


érotomaniaque, mégalomaniaques, etc.) 
Les thèmes délirants
 => persécu<on : on en veut au sujet, on le spolie, on le vole, etc. 

 => grandeur : le sujet a des pouvoirs spéciaux, descendance illustre 

 => jalousie : le sujet croit que son conjoint est infidèle 

  =>  amour  :  la  pa)ente  croit  qu’une  personne  célèbre  l’aime  (érotomanie 
délirante décrite par de Clérambault) 

 => revendica<on : délires quérulents au cours desquels le sujet entreprend 
des ac)ons judiciaires 

 => religion : le sujet vit une expérience mys)que pathologique 

Ces  délires  ont  en  commun  une  altéra<on  de  la  compréhension  des 
inten<ons et des ac<ons d’autrui 
Les délires paranoïaques
Selon  Kraepelin  (1919),  la  paranoïa  se  caractérise  par  un  délire  systéma)sé, 
sans hallucina)ons, de début tardif, ne guérissant pas, mais n’entrainant pas 
une détériora)on inéluctable.  

Elle se dis)ngue de la  démence précoce (début précoce, mauvais pronos)c, 
détériora)on  mentale,  troubles  des  affects)  et  de  la  paraphrénie  (forme 
intermédiaire  :  délire  systéma)sé  con)nu,  hallucina)ons,  pas  de  démence 
terminale) 

Le délire doit durer plus d’un mois et impliquer des situa)ons plausibles (être 
poursuivi,  empoisonné,  contaminé,  aimé  à  distance,  trompé  par  son 
partenaire ou abeint d’une maladie). Des hallucina)ons olfac)ves ou tac)les 
peuvent être associées 
Caractéristiques

Construc)on  délirante  permanente  et  inébranlable  (convic<on  délirante) 


organisée en secteur 

Développement insidieux chez une personne en milieu de vie ou plus âgée 

Pas d’altéra)on des autres fonc)ons mentales : le pa)ent garde souvent une 
bonne inser)on professionnelle et sa vie sociale peut rester sa)sfaisante 
Formes particulières
Jalousie  pathologique  =  délire  de  jalousie  =  jalousie  morbide  =  jalousie 
psycho)que = Cf. Othello (Shakespeare) 

Erotomanie délirante 

Délires quérulents et processifs 

Folie à deux = trouble psycho)que partagé = trouble délirant induit  

Psychose migratoire 

Psychose carcérale 
Erotomanie délirante

Elle concerne essen)ellement les femmes. 

La  pa)ente  (la  plupart  du  temps  elle  vit  seule)  est  convaincue  qu’une 
personne célèbre ou inaccessible est amoureuse d’elle.  

Elle croit que cet homme l’aime mais qu’il est incapable de lui révéler son 
amour,  qu’il  est  contraint  de  le  lui  cacher  et  d’agir  de  manière 
contradictoire  pour  diverses  raisons.  Mais  il  lui  fait  passer  des  messages 
implicites. 
Erotomanie délirante suite

La convic)on est généralement très forte 

Evolu)on  en  3  phases  selon  de  Clérambault  :  espoir,  dépit,  rancune  (la 
troisième étant associée à la dangerosité) 

L’érotomanie  délirante  peut  se  développer  dans  le  cadre  d’une 


schizophrénie 
Jalousie pathologique

Plus fréquente chez l’homme, en par)culier dans l’alcoolisme 

Dangerosité  poten)elle  :  risque  d’agression  physique,  d’homicide  ou  de 


suicide (lorsque le conjoint le quibe)  

Croyance  anormale  (fondée  sur  des  bases  erronées  et  inaccessible  aux 
arguments ra)onnels) que le conjoint est devenu infidèle 

D’autres  idées  délirantes  peuvent  être  associées  :  complot  du  conjoint 


contre  le  pa)ent,  tenta)ve  d’empoisonnement,  d’affaiblissement  de  ses 
capacités sexuelles ou de transmission d’une maladie vénérienne 
Jalousie suite
Le pa)ent surveille son conjoint, se montre inquisiteur, irrité, agressif, 
voire menaçant ou violent 
Sa  personnalité  serait  caractérisée  par  une  faible  es)me  de  soi,  un 
décalage  entre  ambi)ons  et  succès  et  une  grande  importance 
accordée à son statut social 
La jalousie pathologique peut être associée aux troubles suivants : 
schizophrénie paranoïde 
alcoolisme 
trouble de la personnalité 
dépression 
toxicomanie 
abeinte  cérébrale  organique  :  infec)on,  tumeur,  affec)on 
dégénéra)ve 
Hypochondrie délirante
Croyance inappropriée dans le fait d’être abeint par une maladie 

A dis)nguer des croyances hypochondriaques survenant au cours de 
la  schizophrénie  ou  d’un  épisode  mélancolique  (pouvant  aller 
jusqu’au syndrome de Cotard = délire de néga)on d’organe) 
Délires quérulents

Le pa)ent effectue plaintes et revendica)ons à l’égard des autorités (forme 
quérulente)  ou  entreprend  une  succession  d’ac)ons  judiciaires  (forme 
processive) 

Les délires de revendica)on peuvent également prendre d ’autres formes : 
délires réformistes 
délires de filia)on 
sinistrose délirante 
délires d’inventeur méconnu 
Psychose
maniaco-dépressive (PMD)
La  psychose  maniaco‐dépressive  (PMD),  disparaît  du  vocabulaire  de  la 
psychopathologie  actuelle  (DSM  4)  au  profit  de  l’expression  «  troubles 
bipolaires » 

Troubles bipolaires : alternance d’humeur dépressive et maniaque (agitée) ou 
hypomaniaque sans pour autant fonc)onner de façon psycho)que : troubles 
de  l’humeur  rabachés  à  la  catégorie  des  troubles  iden)taires  –  narcissiques 
(états‐limites)  

Psychose maniaco‐dépressive : situa)ons dans lesquelles le pa)ent présente 
une  alternance  marquée  entre  des  phases  dépressives  et  des  phases 
maniaques avec perte du lien au réèl.   
PMD 1
Facteurs géné)ques  

Les  risques  encourus  par  les  enfants  dont  les  parents  présentent  des 
troubles bipolaires sont élevés quel que soit l’environnement dans lequel 
ils sont placés (20 %)  

Le traitement, la plupart du temps, est fondé sur les sels de lithium qui se 
montrent efficaces dans plus de la moi)é des cas. Le lithium a pour effet 
d’abénuer  les  changements  d’humeur  et  de  permebre  au  pa)ent  de 
mener  une  vie  à  peu  près  normale  sans  les  chocs  représentés  par  le 
surgissement des phases maniaques ou dépressives 

Le  traitement  médicamenteux  –  durant  toute  la  vie  dans  un  grand 
nombre de cas ‐ associe souvent un suivi psychothérapeu)que individuel 
PMD 2

La  psychose  maniaco‐dépressive  touche  autant  les  hommes  que  les 


femmes.  

Elle débute en fin d’adolescence, chez les hommes le plus souvent, par un 
épisode maniaque, chez les femmes par un épisode dépressif.  

Les pa)ents présentent en moyenne quatre ou cinq épisodes maniaques en 
dix ans.  

Entre les épisodes dépressifs et les épisodes maniaques, il y a récupéra)on 
complète : le sujet ne présente pas de symptôme par)culier.  
PMD 3
Le  début  de  l’épisode  maniaque  généralement  rapide,  de  quelques 
heures à quelques jours. Humeur euphorique, excessive, exubérante.  

Es)me  de  soi  et  op)misme  ++.  Le  sujet  devient  agressif  si  on  discute 
ses projets grandioses. La pensée s’accélère : sen)ment de penser très 
vite  et  tout  le  temps.  Jeux  de  mots,  mais  sans  liens  humoris)ques. 
Accéléra)on du débit verbal.  

Troubles  du  sommeil  :  le  pa)ent  ne  dort  plus  mais  ne  se  sent  pas 
fa)gué.  Mul)plica)on  des  ac)vités  sexuelles,  sociales,  religieuses,  qui 
entraînent  l’hospitalisa)on  (conduites  d’exhibi)on,  discours  public 
incohérent, dépenses excessives).  

Troubles corporels : diges)on difficile, transpira)on. 
PMD 4

Moment dépressif : baisse de l’es)me de soi.  

Sen)ment d’impuissance voire d’indignité.  

La pensée se ralen)t, désintérêt pour le travail et pour le monde.  

Troubles du sommeil : insomnie.  

Le pa)ent ne peut plus se réveiller le ma)n. 
PMD 5
Approche psychodynamique
Cf. Freud (1917) : travail du deuil. 

Double processus : travail de sépara)on et travail d’iden)fica)on 

Alternance  de  moments  dans  lesquels  le  sujet  «  triomphe  de 


l’objet  »  (phase  maniaque)  et  d’autres  dans  lesquels  il  est  «  écrasé  »  par 
l’objet (phase dépressive) 

La  manie  aurait  pour  objec)f,  via  le  triomphe  sur  les  con)ngences  de 
l’objet,  de  n’avoir  plus  à  craindre  sa  perte.  Elle  fonc)onnerait  comme  un 
gigantesque  meurtre  psychique  de  l’objet  pour  fondamentalement  le 
trouver. 

Psychose  maniaco‐dépressive  : L’objet,  impossible  à  perdre  au‐dehors  est 


également impossible à ériger au‐dedans.  
Mélancolie délirante

Sen)ment  profond  d’indignité  :  le  pa)ent  es)me  qu’il  ne  mérite  pas  de 
vivre, qu’il est de trop, qu’il « dérange » le monde.  

Passage  à  l’acte  suicidaire  déterminé,  parfois  précédé  par  une  apparence 


d’améliora)on clinique (difficulté du soin) 

Hospitalisa)on : traitement médicamenteux + Sismothérapie (parfois) 

Freud (1917) :  « L’ombre de l’objet tombe sur le moi » 

Freud (1924) : « Pure culture d’ins)nct de mort » 
Mélancolie délirante suite

Impossiblité d’une auto‐transforma)on. Pas de phase (ou rarement) de 
triomphe « sur » l’objet.  

La  fonc)on  miroir  de  l’objet  :  l’ombre  de  l’objet  qui  tombe  sur  le  moi 
c’est ce qui, du sujet, n’a pas été reflété par l’objet (R. Roussillon)

Noyau mélancolique
Souffrances
narcissiques identitaires

2ème théorie de l’angoisse 
Freud 1926 « Inhibi)on, symptome et angoisse » 

La perte et la ques)on du trauma)sme 

La sépara)on et le travail de deuil 
Approche psychosomatique

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