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1. Définitions et généralités
Définition. Un vecteur est une « flèche », caractérisée par sa longueur, sa
direction et son sens.1
Définition. Deux vecteurs u et v ayant même direction sont dits
colinéaires ou parallèles. On note alors : u v .
Exemples.
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Attention : il ne faut pas confondre direction et sens : par exemple le mouvement d’un
ascenseur a une direction, la verticale, et deux sens : la montée et la descente.
Définition. Deux vecteurs u et v sont égaux si et seulement si ils ont
même longueur, même direction et même sens. On dit alors que u est
un représentant de v .
M = mil [ AD ] = mil [ BC ]
ABDC est un (vrai) parallélogramme
M = mil [ AD ] = mil [ BC ]
Conséquences.
• AB = CD ⇔ BA = DC : si deux vecteurs sont égaux, leurs opposés
(voir définition suivante) sont aussi égaux.
• AB = CD ⇔ AC = BD : si deux vecteurs sont égaux, les vecteurs
obtenus en échangeant l’origine de l’un avec l’extrémité de l’autre
sont aussi égaux.
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Définition. Deux vecteurs u et v sont opposés si et seulement si ils ont
même longueur et même direction, mais des sens opposés. On note :
u = −v .
Exemples :
CD = −AB
AB = −CD
AB = −BA
CD = −DC
Rappel. Etant donné un vecteur u du plan, la translation de vecteur u ,
notée tu , est l’application du plan dans lui-même qui associe à tout point M le
point M ' tel que MM ' = u . Le point M ' est appelé image de M par tu .
Exemple.
tu ( A ) = A ' ⇔ AA ' = u
tu (C ) = C ' ⇔ CC ' = u
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2e cas : u et v sont ne sont pas consécutifs. Dans ce cas, on choisit deux
représentants qui sont consécutifs et on applique à nouveau la relation de
Chasles.
u + v = AB + CD
= AB + BE
= AE
AB et A ' B ' sont des représentants de u
BC et B 'C ' sont des représentants de v
AC et A 'C ' sont des représentants du même vecteur ; ce vecteur est par
définition u + v .
Cas particulier important :
Règle du parallélogramme. Lorsque u = AB et v = AC sont deux
vecteurs ayant la même origine, alors u + v est le vecteur AD , où D est
l’unique point tel que ABDC est un parallélogramme.
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En effet :
u + v = AB + AC
= AB + BD
= AD
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c) L’addition des vecteurs admet 0 comme élément neutre, c.-à-d.
( ∀u ∈ V ) u + 0 = 0 + u = u
En effet :
u + 0 = AB + BB = AB = u
Définition. Soit u et v deux vecteurs du plan. La différence des vecteurs
u et v , notée u − v , est par définition la somme de u et de l’opposé de v ,
c.-à-d. :
u − v = u + ( −v )
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On pourra vérifier à l’aide de figures que la soustraction n’est ni
commutative, ni associative. Cependant, la soustraction possède la
propriété importante suivante :
( ∀u , v ∈ V ) u − v = − ( v − u )
En d’autres termes, les vecteurs u − v et v − u sont opposés.
Exemples.
A ' B ' = 2AB ;
A '' B '' = −2AB ;
EF = 21 CD ;
GF = − 12 CD ;
AE = − 43 AB .
Remarques.
• Les vecteurs ku et u sont toujours colinéaires.
• Si k = 0 alors ku = 0 ⋅ u = 0 .
• Si k = 1 alors ku = 1 ⋅ u = u .
• Si k = −1 alors ku = −1 ⋅ u = −u .
Propriétés de la multiplication d’un vecteur par un réel
( ∀u , v ∈ V ) ( ∀k , k ' ∈ R )
a) Distributivité par rapport à l’addition dans V : k ( u + v ) = ku + kv
b) Distributivité par rapport à l’addition dans R : ( k + k ' ) u = ku + k ' u
c) Associativité mixte : k ( k ' u ) = ( kk ' ) u
d) Règle du produit nul : ku = 0 ⇔ k = 0 ou u = 0
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Exemples.
(1) 3 ( u + v ) = 3u + 3v d’après a).
(2) 2AB + 2BC = 2 ( AB + BC ) = 2AC d’après b) et la relation de Chasles.
(3) −2 ( 4w ) = −8w d’après c).
4. Vecteurs colinéaires
On a déjà vu la définition de la colinéarité :
Définition. Deux vecteurs u et v sont colinéaires (parallèles) et on note
u v si et seulement si u et v ont la même direction ou bien l’un des
deux est le vecteur nul.
Démonstration.
" ⇐ " Si v = ku alors, par définition, u v .
" ⇒ " Soit u et v deux vecteurs non nuls du plan tels que u v .
• Si u et v ont même sens alors on prend
v
k = .
u
Comme k > 0 , le vecteur ku a même direction et même sens que u et
donc même direction et même sens que v . Il a également même
longueur que v car sa longueur est égale à :
v
k ⋅ u = . u = v .
u
Donc ku = v .
• Si u et v ont des sens opposés alors on prend
v
k =− .
u
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Comme k < 0 , le vecteur ku a même direction que u mais le sens
opposé à celui de u . Il a donc même direction et même sens que v . Il a
également même longueur que v car sa longueur est égale à :
v
k ⋅ u = . u = v .
u
Donc ku = v .
Remarques.
• Une relation du type v = ku est appelée relation de colinéarité
entre deux vecteurs.
• Si u et v sont deux vecteurs non nuls alors k ≠ 0 et :
v = ku ⇔ u = k1 v .
• La relation de colinéarité entre un vecteur quelconque u et le vecteur
nul 0 est : 0 = 0 ⋅ u , mais si u ≠ 0 il n’existe pas de relation du type
u = k ⋅ 0.
Les propositions suivantes sont évidentes mais d’une utilité considérable dans
les exercices.
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5. Formulation vectorielle du théorème de Thalès
Théorème de Thalès (Cas du triangle). Supposons que AB ' = kAB et
AC ' = k ' AC , où k et k’ sont deux réels. Alors :
( B 'C ' ) ( BC ) ⇔ k
= k '.
Dans le cas où k = k ' , on a aussi B 'C ' = kBC .
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Figure avec k = k ' = 2 Figure avec k = k ' = 2 Figure avec k = k ' = − 12
( BC ) ( B ' C ' )
Donc :
B 'C ' BC
⇔ B ' C ' = rBC
⇔ kBC + ( k '− k ) AC = rBC
⇔ ( k '− k ) AC = rBC − kBC
⇔ ( k '− k ) AC = ( r − k ) BC
Or, ABC est un triangle, donc les vecteurs AC et BC ne sont pas
colinéaires. La dernière égalité a donc lieu si et seulement si les deux membres
sont égaux au vecteur nul, c.-à-d. ssi k ' = k et r = k .
Lorsque k ' = k , on a d’après (∗) : B 'C ' = kBC .
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Théorème de Thalès (Cas du trapèze). Soit ABB ' A ' un trapèze de
bases parallèles [ AA ' ] et [ BB ' ] , C ∈ ( AB ) et C ' ∈ ( AB ) . Soit k et k ' tels
que AC = kAB et A ' C ' = k ' AB . Alors :
( BB ' ) (CC ' ) ⇔ k = k '.
Démonstration. Admise.
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⇔ 2IA + AB = 0
⇔ 2IA = −AB
⇔ 2AI = AB
⇔ AI = 21 AB
(3) ⇔ (4) : Soit M un point quelconque du plan.
AI = 12 AB
⇔ AM + MI = 12 ( AM + MB )
⇔ MI = − 12 AM + 12 MB
⇔ MI = 12 MA + 21 MB
⇔ MI = 12 ( MA + MB )
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Remarque. Si le point G vérifie l’une des 4 propriétés équivalentes de la
proposition ci-dessus, il appartient aussi à la 3e médiane AA ' . Cela découle
directement de la propriété (3) : AG = 23 AA ' , qui implique que A, G et A '
sont alignés. Retenons ce résultat bien connu :
Démonstration du théorème.
(1) ⇒ (2) : Soit G le point d’intersection des médianes BB ' et CC ' .
En appliquant la propriété (4) du milieu à
C ' = mil [ AB ] , on a : GA + GB + GC = 2GC ' + GC , qui
est colinéaire à CC ' puisque C, G et C ' sont alignés.
De même, en appliquant la propriété (4) du milieu à
B ' = mil [ AC ] , on a : GA + GB + GC = 2GB ' + GB , qui
est colinéaire à BB ' puisque B, G et B ' sont alignés.
Par conséquent GA + GB + GC est le vecteur nul, car il est
colinéaire à deux vecteurs non colinéaires.
(2) ⇔ (3) : GA + GB + GC = 0
⇔ GA + (GA + AB ) + (GA + AC ) = 0
⇔ 3GA + ( AB + AC ) = 0
⇔ 3GA + 2AA ' = 0 car A ' = mil [ BC ]
⇔ 2AA ' = 3AG ⇔ AG = 23 AA '
On prouve de façon analogue les deux égalités.
(2) ⇔ (4) : Soit M un point quelconque du plan.
GA + GB + GC = 0
⇔ GM + MA + GM + MB + GM + MC = 0
⇔ 3GM + MA + MB + MC = 0
⇔ MA + MB + MC = 3MG
⇔ MG = 13 ( MA + MB + MC )
(3) ⇒ (1) : BG = 23 BB ' ⇒ G ∈ BB '
CG = 23 CC ' ⇒ G ∈ CC '
Donc {G } = BB ' ∩CC ' .
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8. L’utilité des vecteurs en physique
Beaucoup de grandeurs en physique ne peuvent être complètement définies
par un seul nombre, comme par exemple une vitesse ou une force. Ces
grandeurs sont modélisées par des vecteurs.
b) Par définition, une force est toute cause capable de modifier le mouvement
d’un corps ou de déformer un corps. La force qui s’exerce sur un solide est
représenté par le vecteur force. Un exemple est le poids P dont les
caractéristiques sont :
– point d’application : le centre de gravité du solide
– longueur : l’intensité du poids en N (Newton), qui vaut m ⋅ g ,
où m est la masse en kg du corps et g est l’accélération de la
pesanteur, c.-à-d. 9, 81 m/ s2 .
– direction : verticale
– sens : vers le centre de la terre
Lorsque plusieurs forces s’exercent sur un solide, la force totale qui en résulte
(ou résultante) est la somme vectorielle des différentes forces.
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