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Phénoménalité et transcendance

Intro : Pourquoi y a-t-il un problème de la « transc » dans la philo


phénoménologique ?

La transcendance est née par Husserl au début du XXe siècle, avec pour ambition de poser une théorie
phénoménologique de la connaissance, à partir d’une réflexion sur « l’énigme de la transcendance ». Cette
notion de transcendance a été réemployée et transformée par Max Scheler et par Heidegger, ce qui rend
cette notion problématique.

Il existe en phénoménologie un double problème de la transcendance. Le premier est l’essence et les


conditions de possibilités de la transcendance elle-même, comprise comme être en soi de l’objet (qu’est-ce
que c’est?). Le second problème (au second degré) est les conditions phéno de l’usage légitime du concept
de « transcendance » (comment je peux l’utiliser?)

En effet, pour Husserl la transcendance est un mode d’être de l’étant en général (lorsque l’étant se trouve
posé par la conscience comme étant en soi et par soi), tandis que pour Heidegger la transcendance est un
mode d’être de l’étant singulier (l’être-là que je suis, ou «  Dasein  »), la transcendance devient un caractère
du Dasein, il définit la transcendance comme un « existential  ».

Levinas et Henry critiquent la définition du concept de transcendance heideggerien, qui est de ramener la
transcendance à l’existant subjectif singulier qu’est le Dasein, en tant que source de la « compréhension de
l’être ». D’abord Levinas en 1961 dans Totalité et Infini : en déplaçant la transcendance en dehors du champ
de l’ontologie, pour rappeler l’origine pré-ontologique dans la dimension éthique de l’existence. Puis Henry
en 1963 dans L’essence de la manifestation  : pour Henry, Heidegger comprend la transcendance comme
« ek-stase », suscitant l’horizon de l’Être, ce qui empêche de se fonder elle-même, d’être sa propre origine.

Le devenir phénoménologique de l’idée de transcendance aboutit à une alternative tendue difficile à


accepter : il est possible d’échapper à la subjectivisation existentiale de la « transcendance » qu’en adoptant
une position unilatérale et donc pauvre. Soit chez Levinas : en accordant à la transcendance (repensée sous
la figure du visage d’autrui et du commandement éthique) une priorité absolue fondée sur une altérité
originaire MAIS risque d’enfermer la subjectivité et son immanence sur soi de « l’athéisme » et de la
« jouissance ». Soit au contraire chez Henry : réduire la transcendance à un produit dérivé de la Vie
immanente absolue, souveraine en son absolue auto-affection close MAIS qui risque au contraire de
ramener toute visée d’un être transcendant au statut de simple illusion intentionnelle.

Les conceptions de la transcendance par la phénoménologie allemande et française ont évolué. D’abord
une réduction de toute transcendance à une détermination relative de la subjectivité, chez Husserl avec sa
constitution transctl, puis chez Heidegger avec l’analytique existentiale du Dasein. Mais après cela, la
phénoménologie ne parvient pas à rendre un sens non subjectiviste à la notion de transc qu’en sacrifiant la
relation équilibrée immanence/transc, entre subjectivité/être en soi. Soit chez Levinas : en sacrifiant
l’autonomie ontologique de la subjectivité à la priorité éthique de l’altérité (le sujet est otage de l’autre, le
sujet peut se réaliser qu’en s’arrachant indéfiniment à lui-même). Soit au contraire chez Henry : refuse toute
consistance à la transc, au profit de l’immanence à soi, d’une Auto-affection absolue (absolument originaire
et sans extériorité).

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Phénoménalité et transcendance
L’hypothèse en guise de conclusion provisoire est que la phéno contempo ne parvient pas à penser
effectivement la transc, selon son sens simple, trans-cender : au-delà, outrepassant l’immanence. Sachant
que cet outrepassement ne peut avoir lieu que si on conserve la forme propre d’être à la sphère
immanente.

Pour vérifier cette hypothèse, nous passerons en revue les principales figures conceptuelles de la « transc »,
par les quatre grands phénoménologues.

Une question directrice s’impose à partir du constat historique général : ces phénoménologies parlent-elles
toutes bel et bien de la même chose  ? Est-ce que leurs façons de comprendre la notion de transc sont une et
cohérente ? Ou bien y a-t-il un jeu d’équivoques, ou de malentendus, en tout cas de déplacements de sens ?
Les déplacements de sens permettraient de comprendre la dérive de ce concept au cours du XXe, et l’aporie
contemporaine dans laquelle nous sommes, entre Levinas et la priorité éthique, et Henry et la phéno
radicale de la vie.

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