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Etudes spécifiques Bipaga
Revision: 00 Date : July 2014
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Etudes spécifiques Bipaga
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1 INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 3
2 AMELIORATION DU COMPTAGE EXPORT ACTUEL ............................................................................ 4
2.1 Comptage actuel : ............................................................................................................................. 4
2.2 Modification du comptage : ............................................................................................................... 5
3 ETUDE DE LA FILTRATION DU MEG AU CHARBON ACTIF ................................................................ 6
3.1 Description de l’unité de filtration : .................................................................................................... 6
3.2 Essais des méthodes de dosage d’hydrocarbure dans le MEG : ..................................................... 7
3.2.1 Méthode fluorométrique au TD3100 : ...........................................................................................................8
3.2.2 Méthode d’absorbance infrarouge au Duratech : .........................................................................................8
3.3 Résultats sur les performances de filtration et mise en place d’un suivi : ......................................10
4 AMELIORATION DE LA RECUPERATION DE CONDENSATS PAR RECYCLE MVIA .......................11
4.1 Améliorations antérieures du taux récupération : ...........................................................................11
4.2 Description du système de recycle : ...............................................................................................11
4.3 Méthodes d’évaluation de l’augmentation de production associée : ..............................................13
4.3.1 Méthode de mesure de la RVP : ................................................................................................................ 13
4.3.2 Méthode de mesure de la densité/densité pondérée : ................................................................................ 13
4.4 Modification proposée sur le système de recycle : .........................................................................15
List of Figures
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1 INTRODUCTION
Depuis la reprise du site de Bipaga par les opérations, quelques modifications ont été apportées suite à des
difficultés opératoires :
Une unité de régénération MEG devenant peu à peu inopérante avec la formation et l’accumulation
d’asphaltènes
Une réception d’huile du site SNH de MVIA qui a apporté des changements dans les conditions de
process et introduit des problématiques de comptages.
L’objet de ce rapport est d’étudier tout d’abord l’efficacité et l’utilité des nouvelles méthodes opératoires
mises en place. Des améliorations sont aussi proposées pour rendre plus efficace les filtrations et leur suivi,
le comptage de la production journalière de condensats et le rendement de récupération de condensats.
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La difficulté du comptage de Bipaga repose sur la comparaison de trois flux de natures différentes
mesurés par des méthodes et à des conditions variables. Le logigramme ci-dessous résume le
processus de comptage réalisé chaque jour et permettant d’établir la déclaration de production journalière :
Le volume réceptionné de MVIA est calculé par conversion des volumes (aux conditions process)
mesurés au compteur mécanique fiscal, en des volumes en condition standard. La méthode utilise
les tables de conversion en prenant les densités et températures mesurés pour chaque cuve avec
un représentant Perenco et SNH. Cette méthode est juste et en accord avec la SNH, bien que
longue elle n’est pas à changer.
L’export vers Ebome est lui mesuré avec une grande précision au compteur massique Coriolis. En
local il mesure le volume aux conditions process et c’est l’automate qui se charge de la conversion
en condition Standard, l’algorithme a été vérifié. Cette mesure est elle aussi fiable et précise, elle
est donnée en standard.
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L’erreur de cette boucle de comptage est donc de comparer deux flux mesurés précisément et en condition
standard avec un volume évalué en condition Process. Il faut donc convertir ce volume en standard,
cependant cela reste difficile de part la composition variable du mélange.
Un capteur de température est présent sur le TR401, il faut donc connaître la densité du mélange présent au
TR401 pour permettre la conversion pour cela l’idée est d’associer les mesures capillaires et radar :
radar
Différentiel de pression P
Hauteur H
Un bloc de calcul ajouté au DCS pourra donner la densité moyenne du mélange au TR401. La salle de
contrôle effectuera alors la conversion du volume Process en volume Standard. Les trois flux
comparés seront alors tous en standard et notre déclaration journalière sur l’intranet sera juste.
Plus loin sur le sujet de recycle MVIA nous verrons que la connaissance de la densité au TR401 pourra aussi
être utilisée pour automatiser la recycle MVIA.
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L’unité se compose de deux trains de filtration pouvant fonctionner en parallèle et composés chacun d’une
première filtration mécanique avec deux filtres de 5 µm (commande en cours pour mettre la première
filtration à 10-20 µm), ensuite le filtre à charbon actif et finalement un filtre 5 µm pour éventuellement
récupérer des entrainements de charbons (non retrouvés sur ce filtre mais il reste utile en cas de percement
du containeur de charbon actif).
Figure 2 : Vue d'ensemble de l'unité de filtre à charbon actif installée sur Bipaga
Les filtres mécaniques amont récupèrent les asphaltènes de moyennes et grandes tailles, ils permettent de
préserver la qualité du charbon actif qui ne sert qu’au traitement fin moléculaire du MEG.
Les deux sont nécessaires car une utilisation avec un seul filtre mécanique a entrainé l’écrasement d’un filtre
à charbon actif mi-juillet 2014 : Nous avons donc procédé à son ouverture, une odeur de condensat et un
test d’inflammabilité positif laisse supposer une bonne rétention des molécules organiques :
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Cependant il était impossible d’évaluer la saturation en condensats du filtre à charbon actif, donc impossible
pour le site de savoir quand changer ses filtres. C’est pourquoi la recherche d’une méthode de dosage
d’hydrocarbure dans le MEG a été réalisée.
Les méthodes traditionnelles de dosage d’hydrocarbures dans l’eau ont été adaptées et testés sur le circuit
MEG :
Le tétrachloroéthylène (TCE) a été utilisé comme solvant extracteur d’hydrocarbures dans le MEG. Plusieurs
solutions étalons de TCE avec des condensats de 5 à 10 000 ppm ont été fabriquées puis testées par
méthode fluorométrique dans un premier temps puis par mesure d’absorbance à l’infrarouge.
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ppm Transmittivité
0 100
50 92,5
100 85,3
200 70,4
250 42,9
500 23,3
1000 13,7
10000 10
20000 9,5
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échelle logarithmique
L’utilisation du duratech avec le TCE pour mesurer l’efficacité de la filtration MEG est donc à privilégier :
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3.3 Résultats sur les performances de filtration et mise en place d’un suivi :
Tout d’abord les résultats visuels sont sans appel lors d’envois par le premier séparateur triphasique d’une
forte quantité d’asphaltènes (ce qui arrive de plus en plus rarement mais lors de journée de fortes production
liquide des bouchons d’asphaltènes sont signalés) :
Cependant un tel résultat peut être obtenu avec une filtration 5 µm, l’extraction des filtrats au TCE a donc
ensuite été réalisée donnant ces échantillons :
Phase aqueuse
Phase organique
Figure 8 : Extraction des hydrocarbures par TCE des filtrats amont et aval
Là, l’efficacité de filtration à l’échelle moléculaire du charbon actif est prouvée. Les mesures d’absorbances
ont révélé des concentrations en condensats du MEG amont supérieures à 20 000 ppm (transmittivité de
9%) pour des concentrations du MEG aval de l’ordre de 400 ppm.
Suivi journalier des concentrations en condensats amont et aval des deux filtres
Equipe production
pour déterminer un planning de remplacement des filtres
Etude d’une mise en série possible (en gardant le mode parallèle possible) des
Equipe maintenance deux trains de filtration afin d’améliorer la qualité de la filtration (filtre neuf en
aval, filtre usagé en amont)
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Les premiers ratios de récupération du site de Bipaga se situaient à l’origine autour des 14 bbl/mmscfd,
aujourd’hui nous avons dépassés les 18 bbl/mmscfd après plusieurs modifications de process :
Le raccordement de l’arrivée de condensats au deuxième étage de séparation sur Ebome limitant
l’effet de stripping gaz, environ 10% de gain a été réalisé par cette modification.
L’étude du mélange condensats/MVIA sur Hysis avait révélé qu’au-delà de 400 bopd de MVIA
produit, le heater n’était plus utile, il est donc maintenant arrêté lorsque cette production est atteinte.
Cela a aussi augmenté la production de condensats.
Même si les gains sont relativement faibles ils restent intéressants car la production de condensats sur
Bipaga est directement une production nette pour Perenco et les gains obtenus sur le process seront
toujours appliqués sur toute la durée de vie de Bipaga et pourront même être reconduits sur d’autres
installations gazières de Perenco.
L’idée de la recycle MVIA vient donc d’un raisonnement thermodynamique :
Sans la recycle et avec le heater, nous stabilisons d’un côté nos condensats dans l’équilibre
(liquide/vapeur = condensats/gaz associé) puis une fois cette stabilisation réalisée nous mélangeons
nos condensats au brut de MVIA très stable (RVP = 0,1 bar). La stabilisation se fait donc en deux
étapes avec deux équilibres thermodynamiques successifs et différents.
Avec la recycle on se limite à une stabilisation unique du système liquide/vapeur =
condensats+MVIA/gaz associé. On profite alors de l’augmentation du poids moléculaire du mélange
total diminuant ainsi la volatibilité des légers.
Des simulations Hysis ont permis de montrer des gains de près de 5% en récupération de condensats avec
une telle recycle.
Difficile cependant de mesurer sur site les gains associés car comme nous l’avons vu le comptage n’est pas
fiable et est très variable selon les ratios condensats/MVIA journaliers.
La vanne installée (une WCB 900) ne permet pas un réglage fin de la recycle, cependant elle a permis
d’effectuer un bon nombre d’essais.
Figure 9 : Vanne posée sur la ligne de recycle, ponçage et peinture réalisée depuis par le site
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La recycle a été mise en route dès le premier camion de MVIA déchargé au TR401 (le matin vers 8h00),
ensuite elle reste ouverte jusqu’à l’export vers Ebome (démarrage vers 20h00).
Une surveillance accrue du process est faite lors de la mise en place car un débit de recycle trop important
sature les LCV du VZ371 trop limitées en débit (bottleneck probable d’une augmentation de la capacité de
traitement de Bipaga) :
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On remarque tout d’abord que nos densités mesurées sont inférieures aux densités calculées par moyenne
pondérée. Ensuite la différence est très variable et semble varier selon le ratio condensats/MVIA. Le tracé de
la différence des densités en fonction du ratio a donc été fait :
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Sachant que les différences entre les deux densités sont nulles aux ratios 0% et 100% on peut imaginer une
courbe de ce type sur toute la fenêtre 0-100% :
Avec un maximum probable entre 0 et 30 % à définir soit empiriquement avec des mesures sites soit par
simulation Hysis.
Cette diminution de la densité export mesurée montre une amélioration de la récupération de condensat. Il
faudra maintenant poursuivre ces mesures avec et sans recycle pour pouvoir comparer les effets.
Si l’utilité de la recycle est prouvée une proposition de régulation utilisant comme consigne la densité au
TR401 (décrite en première partie) peut être envisagée :
Si la densité mesurée au TR401 est supérieure à la consigne (forte concentration de MVIA par
exemple après les déchargements de camions) alors la vanne de recycle s’ouvre.
Son débit est ajusté pour permettre un ratio optimal (compris entre 10 et 30%) de condensats/MVIA.
(cela est fait avec la mesure du coriolis amont heater non réglé pour des valeurs supérieures à 1403
kg/h pour l’instant)
Lorsque la densité cible est atteinte au TR401, la recycle se stoppe.
Les exports vers Ebome se feront alors au dernier moment à la fin de la nuit pour permettre de
retrouver un niveau bas avant le déchargement du premier camion et profiter le plus longtemps
possible de la recycle.
Equipe Suivi journalier des RVP, mesure RVP du mélange sur Ebome
production Suivi des densités exports, densités recycle et ratios condensats/MVIA avec/sans recycle
Mise en place de la mesure de densité moyenne du TR-401
Mise en place d’une duse de recycle automatisée avec une densité de consigne au
Equipe TR401.
maintenance Modification du compteur massique du heater pour mesurer des débits supérieurs et un
retour de sa valeur au DCS
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