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A214 JDP 2011

L’examen histologique, réalisé dans un 2e temps retrouvait des cel- sein. La LCC correspond à une invasion par les cellules tumorales
lules de Langherans PS100+ et des cellules de Paget CK 7. des voies lymphatiques dermiques. Souvent d’apparition tardive au
Il existait par ailleurs un carcinome mammaire in situ. cours de l’histoire évolutive du cancer (comme chez nos patientes),
Une mastectomie partielle était donc programmée. elle peut parfois inaugurer la malignité sous-jacente. Cliniquement,
Discussion.— Si une biopsie est un acte peu traumatique, imposer l’éruption est polymorphe, pouvant mimer différentes dermatoses
ce geste sur le mamelon à une femme pour une hyperkératose de (érysipèle, lichen radio-induit, eczéma. . .), retardant ainsi le diag-
1 mm2 alors qu’un bilan gynécologique récent et normal nécessite nostic et la prise en charge appropriée des lésions. Dans tous les cas,
des arguments supplémentaires que la MC a pu nous offrir. la confirmation diagnostique de LCC est établie par l’histologie. En
Un examen cytologique paraissait a priori peu discriminant compte plus, les LCC ont un caractère distinctif : la résistance aux traite-
tenu de la taille de la lésion. ments autres que les antimitotiques. Le pronostic est en général
Nous n’avions jamais vu de maladie de Paget du mamelon en MC péjoratif avec des décès précoces.
(ni lu de description en MC, aucune publication à notre connais- Conclusion.— Notre travail illustre la difficulté diagnostique des LCC
sance n’en ayant été faite), mais la concordance de l’histologie que compte tenu de leur polymorphisme clinique et le pronostic sombre
nous connaissions et des images de MC étaient suffisamment évo- de ce type de localisations secondaires du cancer du sein.
catrices pour emporter les doutes et ce d’autant que le mamelon Déclaration d’intérêts.— Aucun.
controlatéral était normal.
Conclusion.— La MPS est une affection dont la fréquence augmente doi:10.1016/j.annder.2011.10.218
aux États-Unis (45 % d’augmentation de l’incidence de 1988 à 2002
(2). Si cette affection peut être isolée, son association à des formes
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de cancer du sein in situ ou invasif existe.
La MC peut apporter une aide diagnostique précieuse dans les Inflammation de kératoses actiniques sous
formes débutantes de l’affection. C’est un outil supplémentaire cétuximab夽
dans le dépistage du cancer du sein qui incombera aux dermato- C. Templier a,∗ , D. Deregnaucourt a , A. Najem b , F. Djouba b ,
logues. L. Mortier a , S. Vercambre c
a Dermatologie, hôpital Huriez, CHRU de Lille, Lille, France
Déclaration d’intérêts.— Aucun.
b Oncologie, hôpital Duchenne, Boulogne sur mer, France
c Dermatologie, hôpital Duchenne, Boulogne sur mer, France
doi:10.1016/j.annder.2011.10.217 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.

∗ Auteur correspondant.
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Lymphangite carcinomateuse cutanée secondaire à Mots clés : Cétuximab ; Kératose actinique ; Toxicité
un cancer du sein : à propos de quatre cas夽 Introduction.— Le cétuximab (ERBITUX) est un anticorps monoclo-
W. Hariz ∗ , S. Boudaya , Y. Soua , M. Mseddi , H. Turki nal, inhibant le récepteur de l’EGF, ayant l’AMM dans le traitement
Service de dermatologie, CHU Hédi-Cheker-Sfax, Sfax, Tunisie du cancer colorectal métastatique et des cancers ORL localement
夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. avancés. En dermatologie, l’ERBITUX est aussi utilisé hors AMM pour
∗ les carcinomes épidermoïdes (CE) métastatiques ou inopérables. Le
Auteur correspondant.
cétuximab est connu pour induire de nombreuses réactions cuta-
Mots clés : Décès ; Lymphangite carcinomateuse cutanée nées. Nous rapportons un cas original d’inflammation de kératoses
secondaire ; Un cancer du sein actiniques (KA).
Introduction.— Les métastases cutanées du cancer du sein repré- Observations.— Une patiente de 81 ans, suivie pour une polyépi-
sentent une localisation secondaire rare, de mauvais pronostic. théliomatose présentait une volumineuse métastase ganglionnaire
La lymphangite carcinomateuse cutanée (LCC) secondaire à une cervicale de CE associée à de très nombreuses KA du visage. En
néoplasie mammaire est d’autant plus rare, révélant des aspects cli- réunion de concertation pluridisciplinaire, devant cette adénopa-
niques polymorphes et souvent déroutants. Dans ce travail, nous en thie inextirpable, un traitement par radiothérapie et ERBITUX était
rapportons 4 nouvelles observations avec une revue de littérature. retenu. Après 2 cures apparaissaient de multiples lésions inflamma-
Observations.— Nos malades étaient âgées respectivement de 51, toires du visage, croûteuses et nécrotiques, siégeant en regard des
52, 55 et 62 ans. Initialement, leurs cancers étaient classés T2 KA. L’aspect était différent des habituelles toxicités cutanées sous
(1 cas), T3 (2 cas), T4 (1 cas), N1 et M0 dans tous les cas. Le trai- ERBITUX ; en effet, on ne retrouvait ni pustule ni atteinte du tronc.
tement se basait sur l’exérèse tumorale (mammectomie [3 cas] et La régression totale de ces lésions ainsi que leur ré-épidermisation
tumorectomie [1 cas]) associée à un curage ganglionnaire. Le traite- était observée en quelques semaines après l’arrêt de l’ERBITUX.
ment adjuvant à base de radiothérapie (4 cas), une chimiothérapie Discussion.— Les effets secondaires cutanés de l’ERBITUX sont nom-
(2 cas) et une immunothérapie (1 cas) était bien conduit. Après un breux : folliculite, rash acnéiforme, trichomégalie et xérose. La
délai de 1 mois à 2 ans (moyenne : 11,5 mois), on notait l’apparition survenue et l’intensité de ceux-ci semblent corrélées à l’efficacité
d’une éruption papulo-nodulaire érythémateuse érosive (1 cas), du traitement. À notre connaissance, aucun cas d’inflammation
eczématiforme (1 cas), érysipèloïde (1 cas) et lichénoïde (1 cas), de KA n’a été décrit dans la littérature. Néanmoins, au cours
siégeant en regard de la région mammaire pathologique, et éten- d’autres traitements anticancéreux systémiques, notamment avec
due sur le sein controlatéral (3 cas), thorax et abdomen (2 cas). le 5 fluoro-uracil (5FU), des inflammations de KA, pouvant être sui-
L’examen histologique montrait un carcinome canalaire infiltrant vies de leur régression, ont été rapportées. Les KA peuvent être
(2 cas), un adénocarcinome mammaire (1 cas) et une éruption des lésions précancéreuses avec évolution vers un CE dans 30 %
lichen-like (1 cas) associé à une lymphangite carcinomateuse der- des cas. La réaction que nous décrivons pourrait correspondre à
mique dans tous les cas. Le bilan d’extension était par ailleurs la destruction de ces lésions précancéreuses par l’ERBITUX. Il s’agit
négatif, à part l’existence d’une invasion osseuse chez l’une des probablement d’une réaction fréquente, mais sous-diagnostiquée.
patientes (hyperfixation au niveau des côtes). Une radiothérapie Nous émettons l’hypothèse que, d’une part, lors de la prescription
externe était indiquée chez les 4 patientes. Le décès survenait dans dans le cadre de l’AMM (ORL, digestif), les patients ne présentent
tous les cas dans un intervalle de 4 à 12 mois (moyenne : 8 mois). pas d’aussi nombreuses KA rendant le diagnostic moins évident
Discussion.— La LCC secondaire à une néoplasie mammaire est une et, d’autre part, que les inflammations de KA peuvent être mas-
entité rarement décrite. Notre série constitue, vraisemblablement, quées ou confondues avec les toxicités habituelles des anti-EGFR
la plus grande des séries rapportant des cas de LCC d’un cancer du en l’absence d’examen dermatologique attentif.

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