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Eléments de cours1
Fabien Lagier
Augustin Parret-Fréaud
Paris, janvier 2006
1
Dans ce document, vous remarquerez que les images ne sont pas toujours là où l’on s’attend qu’elles
soient : ceci vient du fait que j’ai défini ma macro pour l’insertion d’images à partir d’un format
flottant. Je comprend que cela puisse e ^tre plus compliqué pour un élève de BTS de suivre, cependant,
les images sont numérotées et bien référencées. Ainsi, avec un minimum d’effort et de bonne volonté,
ils devraient arriver à outrepasser cette (pseudo ?) difficulté. Si c’était à refaire, je m’abstien-
drais de définir un format flottant, et utiliserais un package spécial (caption2) pour référencer alors
les images. Pour l’heure, je n’ai pas le temps de m’en occuper. - APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
4 Effet de site 23
4.1 Définition de la hauteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2 Définition de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Définition des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.1 Site a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.2 Site b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.3 Site c . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.4 Site d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4 Typologie des maçonneries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.1 Type I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.2 Type II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.3 Type III . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.4 Type IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.5 Choix conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Bibliographie 30
St Lambert 1 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Introduction
On appelle maçonnerie un ouvrage composé de matériaux (blocs béton, briques, pierres, etc.) unis par
un liant (mortier, ciment, plâtre, etc.), le plus souvent dans le but de construire un mur.
La maçonnerie est considérée comme la technique de construction la plus ancienne et la plus répandue.
En effet, comme elle n’utilise pour l’essentiel que des petits éléments, elle ne nécessite pas de moyen de
manutention important sur le chantier. Elle est donc applicable par toutes les entreprises, et en particulier
par l’artisan maçon qui réalise d’ailleurs la plupart des constructions pavillonnaires.
Cependant, la pénurie de main d’oeuvre qualifiée, les prix de transport et de manutention élevés, aux-
quels s’ajoute le faible rendement de la maçonnerie en pierres naturelles contribuent à faire considérer cette
dernière comme un ouvrage de luxe. Le thème de la construction en pierre ne sera donc pas abordé dans
ce cours. Ce type de construction a été pratiquement abandonné depuis la venue progressive des produits
industrialisés (bloc béton).
Les murs en maçonnerie doivent répondre à un certain nombre de règles, d’exigences que l’on retrouve
dans le Document Technique Unifié DTU 20.1 ” Ouvrages en maçonnerie de petits éléments
- Parois et murs ”. Il se décompose en 3 parties :
– Partie 1 : Cahier des clauses techniques ;
– Partie 2 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales ;
– Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site ;
Bien que les matériaux employés possèdent des caractéristiques technologiques différentes, les principes
généraux d’empilage restent identiques. Ces principes peuvent être résumés comme suit :
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– Les matériaux doivent être posés de manière à recevoir les forces qu’ils supportent perpendiculaire-
ment au lit de leur structure.
– Les joints disposés dans le plan des forces doivent être décalés d’assise en assise, afin d’assurer une
parfaite cohésion de mur et de permettre la répartition et la transmission des charges.
De plus la qualité des produits doit garantir leur durabilité et l’absence d’entretien durant le vie de
l’ouvrage.
Les ouvrages courants de maçonnerie traditionnelle peuvent être classés suivant leur rôle dans l’ouvrage :
– maçonneries porteuses ;
– maçonneries de remplissage ;
– maçonneries de façade non porteuse ou en doublage ;
– maçonneries de cloison.
– murs simples dont la paroi est constituée, dans le sens de l’épaisseur, par un seul matériau principal.
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– murs composites dont la paroi est constituée, dans le sens de l’épaisseur, par plusieurs matériaux
principaux (enduits non compris), solidarisés de façon continue par du mortier ou du béton (fig. 3) 2 ;
– d’épaisseurs nettement inégales : ce sont les murs avec doublage (fig. 5), dits également murs
avec cloison de doublage 3 .
2
Ceci n’est qu’un exemple de mur composite couramment employé lors de la réalisation du DTU 20.1,
aujourd’hui, il est plus fréquent d’utiliser des blocs de béton de granulats à la place des briques
creuses présentées sur la figure
3
De nos jours, l’isolation se fait en général par association d’une couche de polystyrène devant
laquelle est placé une cloison en placopl^atre
St Lambert 4 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
– les blocs non traditionnels (qui relèvent le plus souvent de la procédure d’avis technique). Les blocs
en béton non traditionnels se différencient des blocs traditionnels lorsque la conformité du produit
(ou du procédé) ne peut être appréciée par référence aux documents normatifs existants (normes,
DTU). L’avis technique précise si le produit ou le procédé permet de satisfaire les exigences de la
réglementation et des règles de l’art. Il porte un jugement sur la durabilité et donne des informations
St Lambert 5 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
sur l’aptitude à l’emploi dont l’utilisateur peut avoir besoin pour choisir, concevoir et réaliser son
ouvrage.
La maçonnerie d’agglomérés est particulièrement employée pour l’exécution des murs de façades,
ainsi que pour les murs de refend. Les agglomérés pleins lourds, sont utilisés pour la construction des
murs intérieurs devant offrir une certaine résistance mécanique et phonique, tandis que les agglomé-
rés creux seront de préférence utilisés pour les murs de façades (meilleure isolation thermique).Le
cloisonnement exigeant des qualités d’isolation phonique, peut être réalisé par des agglomérés pleins
de faible épaisseur.
– béton de granulats courants (masse volumique réelle du béton constitutif > 1700 kg/m3)
– béton de granulats légers (masse volumique réelle du béton constitutif < 1700 kg/m3)
– béton cellulaire autoclavé (400 kg/m3 < masse volumique réelle < 800 kg/m3). Ce matériau est
composé de chaux, ciment, sable et de poudre d’aluminium, qui au contact de la chaux, produit
des petites bulles d’hydrogène. On le trouve sous les appellations Ytong, Thermopierre, Siporex,...
C’est le bloc de construction maçonnée qui offre la meilleure résistance thermique. (voir Annexe
Documentation 2 : Ytong Siporex, le monomur)
– blocs pleins ;
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– blocs à enduire ;
– blocs apparents dont le béton constitutif doit assurer par lui-même l’étanchéité du mur ;
– pour les blocs à maçonner : pose avec joints épais (joints de mortier traditionnel) ;
– pour les blocs à coller : pose avec joints minces (joints de mortier-colle avec blocs calibrés ou usinés
sur leurs faces de pose) ;
– pour les blocs à emboı̂tement : pose sans joint vertical.
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Les produits les plus fréquemment disponibles sont fournis en annexe (document 5) :
– Profils, dimensions et domaines d’utilisations des blocs standard creux en béton de granulats courants.
– Profils, dimensions et domaines d’utilisations des blocs standard pleins et perforés en béton de gra-
nulats courants.
Classe de résistance
Les blocs, qui par définition servent à construire des murs, doivent assurer une fonction de portance. Il
en résulte que l’une de leurs propriétés essentielles est la résistance à l’écrasement.
Les maçonneries d’un même type se distinguent par leur classe de résistance. Celle-ci est déterminée
par la valeur garantie de leur résistance à l’écrasement. Cette classification est basée sur la résistance
caractéristique R, exprimé en MPa, rapportée à la section brute de l’élément.
Les classes de résistance nominale des blocs destinés à être enduits et de ceux destinés à rester
apparents sont indiquées dans le tableau ci-dessous :
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La classe représente la contrainte de rupture exprimée en bars (B40 = 40 bars = 4 MPa). Quatre vingt
quinze pour cent des blocs fabriqués dans une classe donnée doivent présenter une résistance à l’écrasement
égale ou supérieure à cette valeur (fractile 0,05) et aucun résultat ne doit être inférieur à 80 % de la valeur
de la classe.
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pour l’exécution d’élément vus (façades), elle présente une gamme de teintes très variée. Elles sont montées à
mortier de joints épais, généralement 1,5 cm pour les joints horizontaux (assises) et 1 cm pour les verticaux.
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intérieurs longitudinaux continus sur toute la longueur. En revanche, leur résistance à la compression est
très faible. Cette maçonnerie reçoit généralement un enduit ou crépissage et trouve son utilisation princi-
palement dans les maisons individuelles ou en remplissage pour les séparations intérieures de bâtiments.
On distingues deux désignations de brique creuse :
– C : briques à faces de pose continues, montées à joints de mortier horizontaux continus
– RJ : briques à rupture de joint, afin d’améliorer le comportement thermique du mur.
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Il n’est pas tenu compte des efforts résultant des retraits et dilatations.
De plus respecter les dispositions constructives minimales (fractionnement des murs par des joints de
dilatation et de retrait nécessaires dans les maçonneries de grande surface) permet de négliger les effets du
retrait et de la dilatation.
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Le supplément local de contrainte dû à la réaction d’appui d’un linteau est évalué en supposant que la
longueur d’appui du linteau est au plus égale à sa hauteur, et que la répartition des contraintes corres-
pondantes est triangulaire sur une longueur limitée à une fois la hauteur du linteau.
De même, les contraintes supplémentaires dues aux charges réparties apportées par une dalle ou poutre,
sont évaluées en supposant que la largeur d’appui de la dalle est limitée à son épaisseur et que la distribution
des contraintes correspondantes est triangulaire ou trapézoı̈dale suivant les épaisseurs relatives de la paroi
et de la dalle.
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Pour la section du mur située immédiatement au-dessous du plancher (section II-II), il faut vérifier que
les contraintes extrêmes de compression, déterminées en cumulant les contraintes réparties σ u , (provenant
des étages supérieurs) et les contraintes locales maximales ∆σloc (correspondant aux charges apportées par
le plancher) sont inférieures au quart de la résistance à l’écrasement R. Cette même règle s’applique au
repos des linteaux sur les maçonneries.
R
σu + ∆σloc <
4
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Si cette condition ne peut être respecté, une semelle de répartition7 sera créée pour respecter cette
condition.
Joints de dilatation
Maçonnerie
Planchers
max 20 ou 35 m
Leur espacement est dicté par les rêgles du DTU 20.1. Il ne peut être supérieur à :
– 20 m dans les régions sèches ;
– 35 m dans les régions humides ou tempérées.
7
Ceci sera détaillé en TD.
8
On dit d’un matériau qu’il est le siège d’un phénomène de dilatation si l’on observe des déformations th de ce dernier
proportionnelles aux variations du champ de température ambiant ∆T ou de l’hygrométrie du milieu. Dans le cas de la
dilatation thermique, celle-ci se caractérise par le coefficient de dilatation thermique α th , on a alors la relation : th = αth ∆T .
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Mur
S
A Plancher
Chainage
Planelle
9
Rôle des planelles
Les chaı̂nages, de par leur matériau constitutif principal (le béton), introduisent des discontinuités
dans un mur en éléments de maçonnerie, discontinuités qui peuvent être préjudiciables à l’esthétique des
facades enduites (apparition de fissures de l’enduit au voisinage du chaı̂nage). La planelle, en se plaçant
devant le chaı̂nage (cf. fig. 12) permet d’assurer cette continuité des matériaux en offrant à l’enduit une
surface uniforme dans la zone chaı̂née, et donc sur l’ensemble de la facade.
9
Les planelles (cf. fig. 13) sont des petits éléments de maçonnerie, d’épaisseur beaucoup moins importante que les blocs
traditionnels 5 ou 7 cm dans la plupart des cas, qui ne jouent aucun rôle mécanique mais permettent (cela est expliqué
par la suite) d’homogénéiser les surfaces des facades avant pose de l’enduit
St Lambert 18 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Fig. 13 – Planelle
– Etage courant :
S
A > 1, 5 cm2 ou A > 0, 4
100
avec :
– A : aire des armatures longitudinales.
– S : aire de la section grisée (cf. fig. 12).
– Planchers terrasse :
Généralement, les planchers terrasse sont plus exposés que les planchers courants (présence, notam-
ment, de phénomènes de dilatation) : souvent en béton armé, il comportent plusieurs dispositifs
(notamment d’étanchéité) les alourdissant. Il faut donc prévoir des chaı̂nages en conséquence. On
retiendra :
A > 3, 08 cm2
10
Comme nous l’avons évoqué précédemment, il est très important d’assurer une bonne continuité des
chaı̂nages horizontaux, notamment dans les angles, où les concentrations de contraintes sont les plus im-
portantes. La figure 14 ci-dessous nous renseigne sur la solution constructive à adopter de façon à respecter
cette condition.
Nous pouvons en effet constater que sur la figure de gauche, les armatures ne se recouvrent pas : il n’y
a pas transmission d’efforts entre celles-ci.
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Mur de
refend Mur de
façade
Chainages verticaux
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
est obligatoire dans tous les cas lorsque la construction se trouve en zone sismique ou bien
repose sur un sol sujet à des phénomènes de tassement importants.
Plancher terrasse
Chainages
verticaux
Plafond
Plancher béton suspendu
Les chainages
Chainages verticaux ne
verticaux sont pas
obligatoires
Enfin, il est impératif d’ancrer les chaı̂nages verticaux par des retours d’équerre, afin d’assurer une
liaison mécanique avec les chaı̂nages horizontaux (cf fig. 17).
Chainages
verticaux Chainages
horizontaux
St Lambert 21 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Il faut donc :
– d’une part protéger la structure des murs maçonnés contre les remontés d’eau : c’est le rôle des
coupures de capillarité ;
– d’autre part protéger les locaux abrités des infiltrations, de manière à préserver leur confort d’utili-
sation : c’est le rôle des enduits.
5 cm mini
Ce chaı̂nage doit être nu, en béton armé, et disposé au niveau du plancher bas ou du dallage du rez-de-
chaussée sur toute l’épaisseur des murs de soubassement. Il doit d’autre part être placé à 5 cm minimum au
dessus du sol extérieur fini. Il assure alors à lui seul la coupure de capillarité sans nécéssité de dispositions
supplémentaires.
Cette coupure doit être située à 15 cm minimum au dessus du niveau le plus haut du sol définitif
extérieur, au dessous du plancher bas ou au dessus du chaı̂nage le cas échéant, et recouvrir l’ensemble des
murs de soubassement. Elle peut être exécutée soit :
– à l’aide d’une bande de feutre bitumée ou d’une feuille de polyéthylène ;
– à l’aide d’une chape de mortier de 2 cm d’épaisseur additionnée d’ hydrofuge.
au sein de la structure
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Coupure de
15 cm mini capillarité
3.3.2 Enduits
En plus de la remontée capillaire dans les murs en élévation, il faut également protéger les locaux abrités
par les murs de soubassement contre les infiltrations. Pour cela il peut être nécessaire de recourir à la pose
d’un enduit en face extérieure (voir fig. 20).
Selon l’utilisation des locaux qu’ils abritent, les murs de soubassement peuvent être séparés en trois
catégories12 :
– catégorie 1 : murs de locaux habitables en sous-sol (pas de trace d’humidité admise) : un enduit
extérieur, drainé ou non selon la nature et l’humidité du sol, est obligatoire, d’autre part, les épaisseurs
minimales de ces murs varient entre 0,20 m (blocs de béton) et 0,30 m (blocs de terre cuite).
– catégorie 2 : murs de locaux de service (chaufferie, garage, ...) ou des infiltrations limitées peuvent
être admises : l’enduit n’est pas obligatoire, il doit être ajouté suivant l’utilisation du local, les
épaisseurs minimales sont les même que précedemment ;
– catégorie 3 : mur de vide sanitaire ou terre plein : dans ce cas là, il n’y a aucun enduit à rajouter,
seule la résistance mécanique conditionne l’épaisseur minimale de la paroi.
4 Effet de site
L’une des fonctions principale d’un mur est de protéger l’habitat qu’il abrite contre les effets de l’humi-
dité. Ainsi, les ceux-ci se doivent d’être des barrages les plus efficaces possible contre toute forme d’infil-
tration d’eau pouvant provenir de pluies, de phénomènes de condensation ou bien de remontées d’humidité
du sol (ce cas particulier a déjà été traité précédemment). Si le béton fournit déjà de lui-même une solution
efficace contre ces problèmes d’humidité, il peut être nécessaire d’améliorer les effets de celle-ci dans cer-
taines situations où les facteurs environnementaux sont plus spécifiques (présence d’un fort vent dominant,
milieu maritime ...).
Ainsi, la conception des murs va donc dépendre à la fois des caractéristiques principales du milieux
environnant et de la hauteur de l’ouvrage. Afin d’apporter des solutions constructives adaptées, il est
nécéssaire :
12
Dans certains cas (catégorie 1 et 2) une isolation thermique est à prévoir, mais nous n’aborderons pas les problèmes de
thermique dans ce document.
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Revetement
d’imperméabilisation
– tout d’abord de définir la hauteur d’un mur (cela correspond en fait à des classes de hauteur).
– ensuite, de définir la notion d’ exposition des murs ;
– puis de définir les différents sites d’exposition ;
– enfin, de définir les différents types de maçonnerie ;
– : moins de 6 m ;
– : entre 6 et 18 m ;
– : entre 18 et 28 m ;
– : entre 28 et 50 m ;
– : entre 50 et 100 m.
Dans le cas d’une maison isolée, la facade non abritée est la facade exposée aux vents dominants. Les
autres facades sont considérées comme abritées (fig. 21).
Dans le cas de constructions en continuité, une facade exposée aux vents dominants pourra être consi-
déré comme abritée si la distance entre celle-ci et le bâtiment lui faisant face est inférieure à 30m (fig.
22).
Dans le cas de constructions protégées par un relief naturel, une facade (ou partie de facade) exposée
aux vents dominants pourra être considéré comme abritée si la distance entre celle-ci et le relief lui faisant
face est inférieure à 30m (fig. 23).
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Vent chargé
de pluie
Facade Facade
abritée non abritée
Facade
non abritée
> 30 m < 30 m
4.3.1 Site a
Ce site regroupe l’ensemble des constructions situées à l’intérieur de grands centres urbains, où la moitié
au moins des bâtiments atteignent une hauteur minimale de 4 niveaux (fig. 24).
4.3.2 Site b
Ce site concerne les construction situées soit dans les villes de petites taille ou de taille moyenne soit à
la périphérie des grands centres urbains (fig. 25).
4.3.3 Site c
Ce site regroupe l’ensemble des construction situées en rase campagne (fig. 26).
4.3.4 Site d
Sont ici concernées les constructions située dans les villes côtières ou bien isolées en bord de mer (fig.
27), lorsque ces constructions sont à une distance du littoral inférieur à une limite (fonction des conditions
climatiques locales et de la hauteur du bâtiment étudié).
Il est à noter que la dite limite doit être dans les meilleures conditions au moins égale à quinze fois la
hauteur réelle de l’édifice au dessus du sol, et peut atteindre 5 à 10 km dans certaines zones particulièrement
exposées.
St Lambert 25 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Facade
abritée
Partie de 30 m
facade abritée
Fig. 24 – Site a
4.4.1 Type I
Un mur de type I ne contient :
– ni revêtement étanche sur son parement extérieur ;
– ni coupure de capillarité dans son épaisseur.
4.4.2 Type II
Un mur de type II ne contient aucun revêtement étanche sur son parement extérieur, mais contrairement
à son homologue du type I, il possède dans son épaisseur une coupure de capillarité continue qui peut être
réalisée soit :
– à l’aide de panneaux isolants non hydrophiles (murs de type IIa) ;
– à l’aide d’une lame d’air continue (murs de type IIb).
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Fig. 25 – Site b
Fig. 26 – Site c
4.4.4 Type IV
Les murs de ce type voient leur étanchéité à la pluie assurée par un revêtement (bardages, revêtement
à base de liants plastiques ...) situé en avant de la paroi de maçonnerie.
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B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Fig. 27 – Site d
de montage car il dispense toute réalisation en béton banché supplémentaire. Les plus fréquemment ren-
contrés sont :
– Les blocs d’angles : permettent la réalisation des chaı̂nages verticaux (angle droit uniquement), et
offrent ainsi aux enduits un support homogène.
– Les blocs de coupe : servent à de multiples utilisations : trumeaux, murs de longueur non modu-
laire ? Ils permettent la réalisation aisée de feuillures (dormant fenêtre). Les coupes correspondent
en général au demi ou au quart de bloc.
St Lambert 28 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
– Les blocs d’about : facilitent la réalisation des ouvertures ou des angles, lorsque les chaı̂nages verti-
caux ne sont pas indispensables. Ils offrent une meilleure finition de la maçonnerie et une application
simplifiée des enduits (pas de rechargement).
– Les bloc linteaux : Ils simplifient la réalisation des linteaux sur chantier. Constituant un coffrage
perdu, ils permettent de respecter l’homogénéité d’aspect et de structure de la façade. Il évite ainsi
la fissuration de l’enduit à la jonction de la maçonnerie et du linteau. Il existe des blocs adaptés aux
différentes hauteurs de linteaux (20 - 25 voire 30 cm).
St Lambert 29 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie
Bibliographie
Références
[1] DESTRAC, J.-M., LEFAIVRE D., MALDENT, Y., VILA, S., Memotech Genie Civil, Editions Cas-
teilla, 2003
[2] LE BRAZIDEC, M., DIDIER, D. THIESSET, J., NATAF, M., Précis de bâtiment, Editions Nathan,
2002
[3] www.blocalians.org
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