Вы находитесь на странице: 1из 31

Les murs en maçonnerie

Eléments de cours1

Fabien Lagier
Augustin Parret-Fréaud
Paris, janvier 2006

1
Dans ce document, vous remarquerez que les images ne sont pas toujours là où l’on s’attend qu’elles
soient : ceci vient du fait que j’ai défini ma macro pour l’insertion d’images à partir d’un format
flottant. Je comprend que cela puisse e ^tre plus compliqué pour un élève de BTS de suivre, cependant,
les images sont numérotées et bien référencées. Ainsi, avec un minimum d’effort et de bonne volonté,
ils devraient arriver à outrepasser cette (pseudo ?) difficulté. Si c’était à refaire, je m’abstien-
drais de définir un format flottant, et utiliserais un package spécial (caption2) pour référencer alors
les images. Pour l’heure, je n’ai pas le temps de m’en occuper. - APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Table des matières


Introduction 2

1 Maçonnerie de petits éléments - Généralités 2


1.1 Considérations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Domaine d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Maçonnerie en agglomérés de béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 Les blocs traditionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Caractéristiques principales des blocs en béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Maçonnerie en briques d’argile cuite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.1 Briques pleines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.2 Briques perforées et blocs perforés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.3 Briques creuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.4 Classe de résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 Stabilité mécanique des maçonneries 14


2.1 Contraintes admissibles dans les parois porteuses sous l’effet de charges verticales . . . . . 14
2.2 Évaluation des efforts sollicitant les parois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3 Vérification des contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.1 Distributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.2 Vérification de la résistance de la paroi sous charges verticales. . . . . . . . . . . . . 16

3 Disposition constructives minimales 17


3.1 Fractionnement des murs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2 Les chaı̂nages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2.1 Chaı̂nages horizontaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2.2 Chaı̂nages verticaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.3 Protection des murs en soubassement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.3.1 Coupure de capillarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.3.2 Enduits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

4 Effet de site 23
4.1 Définition de la hauteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2 Définition de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.3 Définition des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.1 Site a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.2 Site b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.3 Site c . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.4 Site d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.4 Typologie des maçonneries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.1 Type I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.2 Type II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.3 Type III . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4.4 Type IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.5 Choix conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

5 Evolution des éléments de maçonnerie 27


Les blocs accessoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Bibliographie 30

St Lambert 1 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Introduction
On appelle maçonnerie un ouvrage composé de matériaux (blocs béton, briques, pierres, etc.) unis par
un liant (mortier, ciment, plâtre, etc.), le plus souvent dans le but de construire un mur.

La maçonnerie est considérée comme la technique de construction la plus ancienne et la plus répandue.
En effet, comme elle n’utilise pour l’essentiel que des petits éléments, elle ne nécessite pas de moyen de
manutention important sur le chantier. Elle est donc applicable par toutes les entreprises, et en particulier
par l’artisan maçon qui réalise d’ailleurs la plupart des constructions pavillonnaires.
Cependant, la pénurie de main d’oeuvre qualifiée, les prix de transport et de manutention élevés, aux-
quels s’ajoute le faible rendement de la maçonnerie en pierres naturelles contribuent à faire considérer cette
dernière comme un ouvrage de luxe. Le thème de la construction en pierre ne sera donc pas abordé dans
ce cours. Ce type de construction a été pratiquement abandonné depuis la venue progressive des produits
industrialisés (bloc béton).

Les murs en maçonnerie doivent répondre à un certain nombre de règles, d’exigences que l’on retrouve
dans le Document Technique Unifié DTU 20.1 ” Ouvrages en maçonnerie de petits éléments
- Parois et murs ”. Il se décompose en 3 parties :
– Partie 1 : Cahier des clauses techniques ;
– Partie 2 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales ;
– Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site ;

1 Maçonnerie de petits éléments - Généralités


1.1 Considérations générales
Les principaux matériaux dont on dispose pour la construction des murs sont : la pierre naturelle,
les agglomérés de béton, la brique d’argile cuite. A part quelques pierres naturelles, tous les matériaux
utilisés pour la construction des murs sont anisotropes, ce qui signifie qu’ils possèdent des caractéristiques
différentes selon la direction des sollicitations. Les agglomérés de béton et la brique d’argile cuite sont
fabriqués dans un sens bien défini.

Fig. 1 – Forces agissant perpendiculairement aux lits des matériaux

Bien que les matériaux employés possèdent des caractéristiques technologiques différentes, les principes
généraux d’empilage restent identiques. Ces principes peuvent être résumés comme suit :

St Lambert 2 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

– Les matériaux doivent être posés de manière à recevoir les forces qu’ils supportent perpendiculaire-
ment au lit de leur structure.
– Les joints disposés dans le plan des forces doivent être décalés d’assise en assise, afin d’assurer une
parfaite cohésion de mur et de permettre la répartition et la transmission des charges.

1.2 Domaine d’application


Les fonctions assurées par les murs (ici en maçonnerie, mais cela reste valable pour tous
les types murs) concernent principalement :
– la stabilité mécanique sous sollicitations normales ;
– l’étanchéité à la pluie pour les parois extérieures (i.e. les murs de façade) ;
– la satisfaction aux exigences thermiques et acoustique ;
– la tenue au feu de la paroi ;
– assemblage facile, dimensions et poids permettant un travail aisé.

De plus la qualité des produits doit garantir leur durabilité et l’absence d’entretien durant le vie de
l’ouvrage.

Les ouvrages courants de maçonnerie traditionnelle peuvent être classés suivant leur rôle dans l’ouvrage :
– maçonneries porteuses ;
– maçonneries de remplissage ;
– maçonneries de façade non porteuse ou en doublage ;
– maçonneries de cloison.

Le DTU 20.1 distingue deux conceptions traditionnelles de murs en maçonnerie :

Murs à simple paroi


Ils ne comportent qu’une paroi de maçonnerie, enduite ou non :

– murs simples dont la paroi est constituée, dans le sens de l’épaisseur, par un seul matériau principal.

Fig. 2 – exemple de mur simple

St Lambert 3 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

– murs composites dont la paroi est constituée, dans le sens de l’épaisseur, par plusieurs matériaux
principaux (enduits non compris), solidarisés de façon continue par du mortier ou du béton (fig. 3) 2 ;

Fig. 3 – exemple de mur composite

Murs à double paroi


Ils comportent deux parois distinctes qui peuvent être :

– d’épaisseurs sensiblement égales : ce sont les murs doubles (fig. 4),

Fig. 4 – exemple de mur double

– d’épaisseurs nettement inégales : ce sont les murs avec doublage (fig. 5), dits également murs
avec cloison de doublage 3 .
2
Ceci n’est qu’un exemple de mur composite couramment employé lors de la réalisation du DTU 20.1,
aujourd’hui, il est plus fréquent d’utiliser des blocs de béton de granulats à la place des briques
creuses présentées sur la figure
3
De nos jours, l’isolation se fait en général par association d’une couche de polystyrène devant
laquelle est placé une cloison en placopl^atre

St Lambert 4 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 5 – exemple de mur avec cloison de doublage

1.3 Maçonnerie en agglomérés de béton


Vers la fin du XIXème siècle, les premiers blocs béton sont réalisés manuellement. Les premières ma-
chines apparaissent aux environs de la première guerre mondiale, avec une cadence de fabrication assez
lente.
Aujourd’hui la production est entièrement automatisée, depuis l’asservissement de la centrale à béton
jusqu’à la palettisation. Le bloc est le produit le plus utilisé pour la construction des murs de maçonnerie
(7 murs en maçonnerie sur 10 sont construits en blocs béton), ce qui représente 13 millions de tonnes
consommés chaque année.
Les agglomérés de béton sont appelés communément dans certaine régions, agglos, parpaings, moellons,
ou plots de béton. Son choix dépendra d’une étude approfondie des divers facteurs :
– exigés vis-à-vis de ses caractéristiques énoncées au paragraphe 1.2..
– économique. (voir Annexe : Document 1 chiffrage rapide de maçonnerie)

L’ensemble des blocs correspond à 2 grandes familles :


– les blocs traditionnels qui font l’objet de normes ; estampillés de la marque NF, ce qui garantit la
fourniture de matériaux de qualité, aux caractéristiques bien définies (cf. fig. 6)

Fig. 6 – Marquage des blocs

– les blocs non traditionnels (qui relèvent le plus souvent de la procédure d’avis technique). Les blocs
en béton non traditionnels se différencient des blocs traditionnels lorsque la conformité du produit
(ou du procédé) ne peut être appréciée par référence aux documents normatifs existants (normes,
DTU). L’avis technique précise si le produit ou le procédé permet de satisfaire les exigences de la
réglementation et des règles de l’art. Il porte un jugement sur la durabilité et donne des informations

St Lambert 5 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

sur l’aptitude à l’emploi dont l’utilisateur peut avoir besoin pour choisir, concevoir et réaliser son
ouvrage.
La maçonnerie d’agglomérés est particulièrement employée pour l’exécution des murs de façades,
ainsi que pour les murs de refend. Les agglomérés pleins lourds, sont utilisés pour la construction des
murs intérieurs devant offrir une certaine résistance mécanique et phonique, tandis que les agglomé-
rés creux seront de préférence utilisés pour les murs de façades (meilleure isolation thermique).Le
cloisonnement exigeant des qualités d’isolation phonique, peut être réalisé par des agglomérés pleins
de faible épaisseur.

Généralement peu hygroscopique4 , l’aggloméré de béton normal se comporte favorablement en milieu


humide. De plus, cette maçonnerie reçoit généralement un crépissage, ou un enduit, destiné à protéger les
éléments constitutifs et à améliorer l’aspect extérieur.

1.3.1 Les blocs traditionnels


Les blocs traditionnels peuvent être classés de différentes manières :

– Selon la nature du matériau constitutif :

– béton de granulats courants (masse volumique réelle du béton constitutif > 1700 kg/m3)

– béton de granulats légers (masse volumique réelle du béton constitutif < 1700 kg/m3)

– béton cellulaire autoclavé (400 kg/m3 < masse volumique réelle < 800 kg/m3). Ce matériau est
composé de chaux, ciment, sable et de poudre d’aluminium, qui au contact de la chaux, produit
des petites bulles d’hydrogène. On le trouve sous les appellations Ytong, Thermopierre, Siporex,...
C’est le bloc de construction maçonnée qui offre la meilleure résistance thermique. (voir Annexe
Documentation 2 : Ytong Siporex, le monomur)

– Selon la structure interne :

– blocs pleins ;

– blocs perforés comportant des petits alvéoles cylindriques ;

– blocs creux comportant des alvéoles débouchant ou non.


4
Qui absorbe l’humidité de l’air

St Lambert 6 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

– Selon leur destination :

– blocs à enduire ;
– blocs apparents dont le béton constitutif doit assurer par lui-même l’étanchéité du mur ;

– Selon le mode de pose :

– pour les blocs à maçonner : pose avec joints épais (joints de mortier traditionnel) ;
– pour les blocs à coller : pose avec joints minces (joints de mortier-colle avec blocs calibrés ou usinés
sur leurs faces de pose) ;
– pour les blocs à emboı̂tement : pose sans joint vertical.

– Selon la partie de l’ouvrage à traiter :

– blocs courants pour les parties courantes ;


– blocs spéciaux (blocs linteaux, blocs de coupe, blocs tableau, blocs de chaı̂nage, blocs poteaux,
blocs d’angle) pour les parties d’ouvrage correspondantes.

Voir complément d’information sur les blocs spéciaux en annexe : Document 3.


De plus, vous trouverez en annexe Document 4 quelques exemples de bloc non traditionnel.

1.3.2 Caractéristiques principales des blocs en béton


Dimensions de coordination

Les dimensions d’appellation d’un bloc destiné à être enduit comprennent :


– la hauteur, longueur, largeur du bloc après fabrication
– la hauteur et la longueur en dimensions de coordination modulaire
Ces dimensions de coordination modulaire sont exprimées en centimètre, différente des dimensions de
fabrication du bloc car elles tiennent compte de l’épaisseur moyenne des joints horizontaux (1cm) et de
l’épaisseur apparente des joints verticaux (6 mm).

St Lambert 7 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Les produits les plus fréquemment disponibles sont fournis en annexe (document 5) :
– Profils, dimensions et domaines d’utilisations des blocs standard creux en béton de granulats courants.
– Profils, dimensions et domaines d’utilisations des blocs standard pleins et perforés en béton de gra-
nulats courants.

Classe de résistance

Les blocs, qui par définition servent à construire des murs, doivent assurer une fonction de portance. Il
en résulte que l’une de leurs propriétés essentielles est la résistance à l’écrasement.

Les maçonneries d’un même type se distinguent par leur classe de résistance. Celle-ci est déterminée
par la valeur garantie de leur résistance à l’écrasement. Cette classification est basée sur la résistance
caractéristique R, exprimé en MPa, rapportée à la section brute de l’élément.

Les classes de résistance nominale des blocs destinés à être enduits et de ceux destinés à rester
apparents sont indiquées dans le tableau ci-dessous :

St Lambert 8 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

La classe représente la contrainte de rupture exprimée en bars (B40 = 40 bars = 4 MPa). Quatre vingt
quinze pour cent des blocs fabriqués dans une classe donnée doivent présenter une résistance à l’écrasement
égale ou supérieure à cette valeur (fractile 0,05) et aucun résultat ne doit être inférieur à 80 % de la valeur
de la classe.

Les lettres B, L, P, LP signifient :


– B : blocs en béton de granulats courants ;
– L : blocs en béton de granulats légers ;
– P5 : blocs apparents en béton de granulats courants ;
– LP : blocs apparents en béton de granulats légers.

1.4 Maçonnerie en briques d’argile cuite


Idem que pour les maçonneries en agglomérés béton, les maçonneries en briques doivent satisfaire aux
différentes exigences citées au paragraphe 1.1.. Selon le type de produits, sa destination, son rôle et les
règles de l’art, la géométrie d’un élément et ses dimensions varient. On retrouve notamment, comme pour
les agglomérés béton, toutes les formes particulières adaptées à l’exécution des points singuliers (angles,
linteaux, planelles, etc...).
L’argile de terre cuite constitue un matériau léger qui convient parfaitement à la réalisation des murs
de façade et des cloisonnements intérieurs.

1.4.1 Briques pleines


La brique pleine ordinaire a le format 6x11x22 cm (hauteur, largeur, longueur). Toujours employé,
surtout dans le nord de la France, cet élément constitue d’excellents murs porteurs. Spécialement fabriquée
5
La lettre P provient du terme parement .

St Lambert 9 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

pour l’exécution d’élément vus (façades), elle présente une gamme de teintes très variée. Elles sont montées à
mortier de joints épais, généralement 1,5 cm pour les joints horizontaux (assises) et 1 cm pour les verticaux.

1.4.2 Briques perforées et blocs perforés


La maçonnerie de briques perforées offre une excellente résistance à la compression (les perforation sont
disposées verticalement à l’intérieur du mur) et présente une isolation légèrement supérieure à la brique
pleine. Certaines de ces briques sont traitées sur une face afin d’offrir une surface esthétique et résistante,
et d’autres reçoivent un enduit. Dans le but d’augmenter la résistance à la compression et pour faciliter la
mise en oeuvre, ils existent les blocs perforés qui permettent de réaliser toute l’épaisseur du mur par un
seul élément 6 .

Fig. 7 – Brique perforée

1.4.3 Briques creuses


Les briques creuses, beaucoup plus légères, et de plus grandes dimensions, permettent la réalisation
de murs spécialement isolants. Ces produits ouverts aux deux extrémités, comportent des cloisonnements
6
Sur la figure 8 ci-après, le vide observable dans l’une des briques provient du fait que celle-
ci est un bloc spécial destiné à accueillir un cha^
ınage horizontal (cet élément sera détaillé par la
suite)

St Lambert 10 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 8 – Blocs perforés à enduire

intérieurs longitudinaux continus sur toute la longueur. En revanche, leur résistance à la compression est
très faible. Cette maçonnerie reçoit généralement un enduit ou crépissage et trouve son utilisation princi-
palement dans les maisons individuelles ou en remplissage pour les séparations intérieures de bâtiments.
On distingues deux désignations de brique creuse :
– C : briques à faces de pose continues, montées à joints de mortier horizontaux continus
– RJ : briques à rupture de joint, afin d’améliorer le comportement thermique du mur.

St Lambert 11 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

1.4.4 Classe de résistance


Les classes de résistance garanties des briques (caractérisées d’après leur résistance R moyenne et
minimale à l’écrasement rapportée à la surface brute de la brique) sont indiquées dans le tableau ci-
dessous :

St Lambert 12 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

St Lambert 13 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

2 Stabilité mécanique des maçonneries


2.1 Contraintes admissibles dans les parois porteuses sous l’effet de charges
verticales
La contrainte C de compression (supposée uniforme) admissible en partie courante d’une paroi porteuse
vaut :
R
C=
N
avec :
– R : la résistance nominale à l’écrasement du matériau élémentaire qui constitue le mur
– N : appelé coefficient global de réduction, variant suivant le type de maçonnerie, le cas de chargement
mais également selon la valeur de l’élancement (voir Annexe : Document 6).

L’élancement L pour les murs porteurs, vaut :


H
L=
e
avec :
– H : hauteur libre entre planchers ;
– e : épaisseur brute du mur porteur.

La nature du cas de charge : centré (murs de refends...) ou excentré (murs de façade...).

Remarque sur l’application du coefficient N : L’application du coefficient global de réduction N,


permet de calculer la contrainte C de compression admissible en partie courante d’une paroi porteuse, ce
qui ne dispense pas de vérifier que les contraintes localisées restent admissibles.

2.2 Évaluation des efforts sollicitant les parois


Les seuls efforts pris en compte dans le calcul sont les suivants :
– forces verticales : celles qui résultent de l’action de la pesanteur (charges permanentes, charges
d’exploitation, charges de neige) ;
– forces horizontales : celles qui résultent de l’action directe du vent sur les façades.

Il n’est pas tenu compte des efforts résultant des retraits et dilatations.
De plus respecter les dispositions constructives minimales (fractionnement des murs par des joints de
dilatation et de retrait nécessaires dans les maçonneries de grande surface) permet de négliger les effets du
retrait et de la dilatation.

2.3 Vérification des contraintes


2.3.1 Distributions
On admet que la distribution des contraintes dans une paroi est uniforme, sauf en ce qui concerne
les contraintes dues aux charges du plancher ou du linteau situé immédiatement au-dessus de la section
horizontale de la paroi considérée.

St Lambert 14 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Le supplément local de contrainte dû à la réaction d’appui d’un linteau est évalué en supposant que la
longueur d’appui du linteau est au plus égale à sa hauteur, et que la répartition des contraintes corres-
pondantes est triangulaire sur une longueur limitée à une fois la hauteur du linteau.

Fig. 9 – Répartition ds contraintes sur appui (trumeaux, linteaux, planchers...)

De même, les contraintes supplémentaires dues aux charges réparties apportées par une dalle ou poutre,
sont évaluées en supposant que la largeur d’appui de la dalle est limitée à son épaisseur et que la distribution
des contraintes correspondantes est triangulaire ou trapézoı̈dale suivant les épaisseurs relatives de la paroi
et de la dalle.

St Lambert 15 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 10 – Contraintes normales sous charges verticales

2.3.2 Vérification de la résistance de la paroi sous charges verticales.


La vérification des contraintes est à effectuer à mi-hauteur (Section I-I)

– pour une charge répartie uniforme : (avec e épaisseur du mur)


q
σuI = <C
e
– pour une charge concentrée : le supplément de contraintes est donné par :
P.u
∆σuI = <C
e.dI
avec
h
dI = b 0 +
4
On peut admettre qu’une charge concentrée se répartit uniformément à l’intérieur de la zone délimitée
par les deux droites partant du point d’application de la charge, et inclinées sur la verticale de 1/4 .

Vérification des contraintes localisées au point singulier

Pour la section du mur située immédiatement au-dessous du plancher (section II-II), il faut vérifier que
les contraintes extrêmes de compression, déterminées en cumulant les contraintes réparties σ u , (provenant
des étages supérieurs) et les contraintes locales maximales ∆σloc (correspondant aux charges apportées par
le plancher) sont inférieures au quart de la résistance à l’écrasement R. Cette même règle s’applique au
repos des linteaux sur les maçonneries.
R
σu + ∆σloc <
4

St Lambert 16 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Si cette condition ne peut être respecté, une semelle de répartition7 sera créée pour respecter cette
condition.

3 Disposition constructives minimales


A ce stade de l’avancée du cours, nous avons en main les éléments nécéssaires pour dimensionner un
mur constitué de maçonnerie de petit éléments. Cependant, ceci ne suffit pas pour assurer la stabilité
globale d’un bâtiment.

Il faut maintenant se pencher sur les problèmes de dilatation 8 et d’ interface, à savoir :


– comment tenir compte de la dilatation des parois sous l’action des variations de la température
ambiance : c’est le rôle du fractionnement des murs ;
– comment assurer la liaison entre les différents murs et parties de murs (murs porteurs comme murs
de refend) au sein du même bâtiment : c’est le rôle des chaı̂nages ;
– comment protéger les murs de l’action de l’humidité des sols : c’est le rôte de la protection des murs
en soubassement.

3.1 Fractionnement des murs


Dans les maçonneries de grandes surfaces, l’action des variations de température ambiante peut en-
gendrer des déformations non négligeables au niveau de la structure. Il faut donc laisser la possibilité à la
structure d’ “amortir” ces déformations, à l’aide des joints de dilatation (cf. fig. 11).

Joints de dilatation

Maçonnerie

Planchers

max 20 ou 35 m

Fig. 11 – Fractionnement des murs

Leur espacement est dicté par les rêgles du DTU 20.1. Il ne peut être supérieur à :
– 20 m dans les régions sèches ;
– 35 m dans les régions humides ou tempérées.
7
Ceci sera détaillé en TD.
8
On dit d’un matériau qu’il est le siège d’un phénomène de dilatation si l’on observe des déformations  th de ce dernier
proportionnelles aux variations du champ de température ambiant ∆T ou de l’hygrométrie du milieu. Dans le cas de la
dilatation thermique, celle-ci se caractérise par le coefficient de dilatation thermique α th , on a alors la relation : th = αth ∆T .

St Lambert 17 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

3.2 Les chaı̂nages


Les chaı̂nages constituent l’élément essentiel de la stabilité globale d’un ouvrage en maçonnerie en per-
mettant de relier les différents murs constitutifs, assurant ainsi répartition et transmission des efforts. Ils
sont constitués d’armatures métalliques et travaillent en général en traction, comme des tirants.

On en distingue deux types :


– les chaı̂nages horizontaux ;
– les chaı̂nages verticaux ;

3.2.1 Chaı̂nages horizontaux


Les chaı̂nages horizontaux se trouvent au niveau de chaque plancher ainsi qu’en couronnement de la
construction. Ils permettent d’assurer une stabilité en ceinturant l’ensemble du bâtiment au niveau de
chaque plancher. Ils permettent de plus d’assurer une bonne répartition des contraintes entre les étages
supérieurs et l’étage directement intérieur, en reliant les murs de façades entre eux et aux murs de refend.
Ainsi, il est primordial d’assurer leur continuité sur l’ensemble du bâtiment (i.e. la continuité des arma-
tures les constituant : se reporter au paragraphe intitulé Continuité des chaı̂nages horizontaux ci-dessous).

Dispositions constructives génériques

Mur
S
A Plancher

Chainage

Planelle

Fig. 12 – Chaı̂nages horizontaux

9
Rôle des planelles

Les chaı̂nages, de par leur matériau constitutif principal (le béton), introduisent des discontinuités
dans un mur en éléments de maçonnerie, discontinuités qui peuvent être préjudiciables à l’esthétique des
facades enduites (apparition de fissures de l’enduit au voisinage du chaı̂nage). La planelle, en se plaçant
devant le chaı̂nage (cf. fig. 12) permet d’assurer cette continuité des matériaux en offrant à l’enduit une
surface uniforme dans la zone chaı̂née, et donc sur l’ensemble de la facade.

Dimensionnement des armatures minimales

9
Les planelles (cf. fig. 13) sont des petits éléments de maçonnerie, d’épaisseur beaucoup moins importante que les blocs
traditionnels 5 ou 7 cm dans la plupart des cas, qui ne jouent aucun rôle mécanique mais permettent (cela est expliqué
par la suite) d’homogénéiser les surfaces des facades avant pose de l’enduit

St Lambert 18 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 13 – Planelle

– Type d’acier utilisé : Acier FeE 500

– Etage courant :

S
A > 1, 5 cm2 ou A > 0, 4
100
avec :
– A : aire des armatures longitudinales.
– S : aire de la section grisée (cf. fig. 12).

– Planchers terrasse :

Généralement, les planchers terrasse sont plus exposés que les planchers courants (présence, notam-
ment, de phénomènes de dilatation) : souvent en béton armé, il comportent plusieurs dispositifs
(notamment d’étanchéité) les alourdissant. Il faut donc prévoir des chaı̂nages en conséquence. On
retiendra :
A > 3, 08 cm2
10

Continuité des chaı̂nages horizontaux

Comme nous l’avons évoqué précédemment, il est très important d’assurer une bonne continuité des
chaı̂nages horizontaux, notamment dans les angles, où les concentrations de contraintes sont les plus im-
portantes. La figure 14 ci-dessous nous renseigne sur la solution constructive à adopter de façon à respecter
cette condition.
Nous pouvons en effet constater que sur la figure de gauche, les armatures ne se recouvrent pas : il n’y
a pas transmission d’efforts entre celles-ci.

3.2.2 Chaı̂nages verticaux


Les chaı̂nages verticaux servent essentiellement à assurer la stabilité des murs sous l’action des charges,
notamment au voisinage des angles. Ils doivent obligatoirement être réalisés dans les angles saillants et
rentrants, au niveau des intersections avec les murs de refend ainsi que de part et d’autre des joints de
fractionnement du bâtiment, comme le montre la figure 15.
Contrairement à leurs homologues horizontaux, l’utilisation des chaı̂nages verticaux n’est pas systéma-
tique : en effet, en toute rigueur, elle n’est obligatoire que dans le cas où le plancher haut de l’étage considéré
est en béton armé ou en béton précontraint (cf. fig. 16). Il est de plus à signaler que leur emploi
10
La décimale 0.08 provient du fait que les cha^
ınages horizontaux sont en général livrés préfabri-
qués au m^ etre et que les constructeurs, pour des raisons de mise en oeuvre, utilisent précisément cette
valeur pour la section d’acier.

St Lambert 19 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 14 – Recouvrement des chaı̂nages horizontaux

Mur de
refend Mur de
façade

Chainages verticaux

Fig. 15 – Disposition des chaı̂nages verticaux

St Lambert 20 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

est obligatoire dans tous les cas lorsque la construction se trouve en zone sismique ou bien
repose sur un sol sujet à des phénomènes de tassement importants.

Plancher terrasse

Chainages
verticaux
Plafond
Plancher béton suspendu

Les chainages
Chainages verticaux ne
verticaux sont pas
obligatoires

Fig. 16 – Utilisation des chaı̂nages verticaux

Enfin, il est impératif d’ancrer les chaı̂nages verticaux par des retours d’équerre, afin d’assurer une
liaison mécanique avec les chaı̂nages horizontaux (cf fig. 17).

Chainages
verticaux Chainages
horizontaux

Fig. 17 – Liaison des chaı̂nages horizontaux et verticaux

3.3 Protection des murs en soubassement


L’un des problèmes majeurs des constructions se trouve au niveau de l’interface entre les murs et le
sol. En effet, le sol - élément humide par nature - contient une quantité non négligeable d’eau, qui s’infiltre
par phénomène de capillarité 11 au sein des murs, pouvant fragiliser leur structure et entraı̂ner l’apparition
11
Le phénomène de capillarité est à l’origine des infiltrations d’eau. Il est observable dans les milieux poreux (les murs en
font partie !) où les forces de cohésion intermoléculaires sont à l’origine d’une remontée progressive des molécules d’eau au

St Lambert 21 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

d’humidité dans les locaux abrités.

Il faut donc :
– d’une part protéger la structure des murs maçonnés contre les remontés d’eau : c’est le rôle des
coupures de capillarité ;
– d’autre part protéger les locaux abrités des infiltrations, de manière à préserver leur confort d’utili-
sation : c’est le rôle des enduits.

3.3.1 Coupure de capillarité


Cette technique permet de protéger les murs des remontées d’eau en effectuant une coupure au niveau
du plancher du premier niveau (cf fig. 18 et 19) à l’aide d’un matériau plus dense que ceux constitutifs des
blocs de maçonnerie. Elle peut être réalisée à l’aide :
– d’un chaı̂nage ;
– d’une bande imperméable.

Coupure à l’aide d’un chaı̂nage

Revetement Mur en élévation


éventuel Chainage

Plancher du rez de chaussée

5 cm mini

Sol fini extérieur Mur de


soubassement

Fig. 18 – Coupure de capillarité à l’aide d’un chaı̂nage

Ce chaı̂nage doit être nu, en béton armé, et disposé au niveau du plancher bas ou du dallage du rez-de-
chaussée sur toute l’épaisseur des murs de soubassement. Il doit d’autre part être placé à 5 cm minimum au
dessus du sol extérieur fini. Il assure alors à lui seul la coupure de capillarité sans nécéssité de dispositions
supplémentaires.

Coupure à l’aide d’une bande quasi-imperméable

Cette coupure doit être située à 15 cm minimum au dessus du niveau le plus haut du sol définitif
extérieur, au dessous du plancher bas ou au dessus du chaı̂nage le cas échéant, et recouvrir l’ensemble des
murs de soubassement. Elle peut être exécutée soit :
– à l’aide d’une bande de feutre bitumée ou d’une feuille de polyéthylène ;
– à l’aide d’une chape de mortier de 2 cm d’épaisseur additionnée d’ hydrofuge.
au sein de la structure

St Lambert 22 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Revetement Mur en élévation


éventuel Chainage

Plancher du rez de chaussée

Coupure de
15 cm mini capillarité

Sol fini extérieur Mur de


soubassement

Fig. 19 – Coupure de capillarité à l’aide d’une bande quasi-imperméable

3.3.2 Enduits
En plus de la remontée capillaire dans les murs en élévation, il faut également protéger les locaux abrités
par les murs de soubassement contre les infiltrations. Pour cela il peut être nécessaire de recourir à la pose
d’un enduit en face extérieure (voir fig. 20).

Selon l’utilisation des locaux qu’ils abritent, les murs de soubassement peuvent être séparés en trois
catégories12 :
– catégorie 1 : murs de locaux habitables en sous-sol (pas de trace d’humidité admise) : un enduit
extérieur, drainé ou non selon la nature et l’humidité du sol, est obligatoire, d’autre part, les épaisseurs
minimales de ces murs varient entre 0,20 m (blocs de béton) et 0,30 m (blocs de terre cuite).
– catégorie 2 : murs de locaux de service (chaufferie, garage, ...) ou des infiltrations limitées peuvent
être admises : l’enduit n’est pas obligatoire, il doit être ajouté suivant l’utilisation du local, les
épaisseurs minimales sont les même que précedemment ;
– catégorie 3 : mur de vide sanitaire ou terre plein : dans ce cas là, il n’y a aucun enduit à rajouter,
seule la résistance mécanique conditionne l’épaisseur minimale de la paroi.

4 Effet de site
L’une des fonctions principale d’un mur est de protéger l’habitat qu’il abrite contre les effets de l’humi-
dité. Ainsi, les ceux-ci se doivent d’être des barrages les plus efficaces possible contre toute forme d’infil-
tration d’eau pouvant provenir de pluies, de phénomènes de condensation ou bien de remontées d’humidité
du sol (ce cas particulier a déjà été traité précédemment). Si le béton fournit déjà de lui-même une solution
efficace contre ces problèmes d’humidité, il peut être nécessaire d’améliorer les effets de celle-ci dans cer-
taines situations où les facteurs environnementaux sont plus spécifiques (présence d’un fort vent dominant,
milieu maritime ...).
Ainsi, la conception des murs va donc dépendre à la fois des caractéristiques principales du milieux
environnant et de la hauteur de l’ouvrage. Afin d’apporter des solutions constructives adaptées, il est
nécéssaire :
12
Dans certains cas (catégorie 1 et 2) une isolation thermique est à prévoir, mais nous n’aborderons pas les problèmes de
thermique dans ce document.

St Lambert 23 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Revetement Pas de revetement


éventuel nécéssaire

Locaux Locaux Vide


habitables de service sanitaire

Revetement
d’imperméabilisation

Fig. 20 – Revêtement des murs en soubassement

– tout d’abord de définir la hauteur d’un mur (cela correspond en fait à des classes de hauteur).
– ensuite, de définir la notion d’ exposition des murs ;
– puis de définir les différents sites d’exposition ;
– enfin, de définir les différents types de maçonnerie ;

4.1 Définition de la hauteur


On définit des hauteurs de référence dans lesquelles peuvent être classées les différentes parois, en fonc-
tion de la distance entre leur partie supérieure (à une hauteur d’étage courant près) et le sol fini existant :

– : moins de 6 m ;
– : entre 6 et 18 m ;
– : entre 18 et 28 m ;
– : entre 28 et 50 m ;
– : entre 50 et 100 m.

4.2 Définition de l’exposition


On distingue, en fonction des vents dominants et de leur direction :
– les facades abritées ;
– les facades non abritées.

Dans le cas d’une maison isolée, la facade non abritée est la facade exposée aux vents dominants. Les
autres facades sont considérées comme abritées (fig. 21).
Dans le cas de constructions en continuité, une facade exposée aux vents dominants pourra être consi-
déré comme abritée si la distance entre celle-ci et le bâtiment lui faisant face est inférieure à 30m (fig.
22).
Dans le cas de constructions protégées par un relief naturel, une facade (ou partie de facade) exposée
aux vents dominants pourra être considéré comme abritée si la distance entre celle-ci et le relief lui faisant
face est inférieure à 30m (fig. 23).

St Lambert 24 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Vent chargé
de pluie

Facade Facade
abritée non abritée

Fig. 21 – Cas d’une maison isolée


Vent chargé
Facade Facade Facade de pluie
non abritée abritée abritées

Facade
non abritée

> 30 m < 30 m

Fig. 22 – Cas de constructions en continuité

4.3 Définition des sites


En France, la réglementation nationale distingue quatre types de sites d’expositions, classés du plus
protégé de l’humidité au plus exposé.

4.3.1 Site a
Ce site regroupe l’ensemble des constructions situées à l’intérieur de grands centres urbains, où la moitié
au moins des bâtiments atteignent une hauteur minimale de 4 niveaux (fig. 24).

4.3.2 Site b
Ce site concerne les construction situées soit dans les villes de petites taille ou de taille moyenne soit à
la périphérie des grands centres urbains (fig. 25).

4.3.3 Site c
Ce site regroupe l’ensemble des construction situées en rase campagne (fig. 26).

4.3.4 Site d
Sont ici concernées les constructions située dans les villes côtières ou bien isolées en bord de mer (fig.
27), lorsque ces constructions sont à une distance du littoral inférieur à une limite (fonction des conditions
climatiques locales et de la hauteur du bâtiment étudié).
Il est à noter que la dite limite doit être dans les meilleures conditions au moins égale à quinze fois la
hauteur réelle de l’édifice au dessus du sol, et peut atteindre 5 à 10 km dans certaines zones particulièrement
exposées.

St Lambert 25 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Partie de facade Vent chargé


non abritée de pluie

Facade
abritée

Partie de 30 m
facade abritée

Fig. 23 – Cas de constructions protégées par un relief naturel

Fig. 24 – Site a

4.4 Typologie des maçonneries


De même que pour les sites d’exposition, nous sommes amenés à définir différents types de murs (de I à
IV) selon les dispositions constructives retenues. Il est à noter que les murs en question doivent
avoir une épaisseur minimale variant de 20 à 30 cm selon que les blocs employés sont consti-
tués de béton de granulats ou de terre cuite.

4.4.1 Type I
Un mur de type I ne contient :
– ni revêtement étanche sur son parement extérieur ;
– ni coupure de capillarité dans son épaisseur.

4.4.2 Type II
Un mur de type II ne contient aucun revêtement étanche sur son parement extérieur, mais contrairement
à son homologue du type I, il possède dans son épaisseur une coupure de capillarité continue qui peut être
réalisée soit :
– à l’aide de panneaux isolants non hydrophiles (murs de type IIa) ;
– à l’aide d’une lame d’air continue (murs de type IIb).

4.4.3 Type III


De même, les murs de type III ne comportent pas de revêtements étanches, en revanche, il possèdent
un doublage séparé de la maçonnerie par une lame d’air à la base de laquelle sont prévus des dispositifs
de collecte et d’évacuation des eaux d’infiltration éventuelles.

St Lambert 26 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 25 – Site b

Fig. 26 – Site c

4.4.4 Type IV
Les murs de ce type voient leur étanchéité à la pluie assurée par un revêtement (bardages, revêtement
à base de liants plastiques ...) situé en avant de la paroi de maçonnerie.

4.5 Choix conceptuel


A partir des informations concernant l’exposition, la hauteur et la situation d’un mur, nous allons
donc pouvoir déterminer des dispositions constructives génériques afin d’assurer au mieux la protection de
l’espace abrité contre l’humidité.
Le tableau 1 résume ces choix dans le cas de murs en blocs de granulats courants.

Type de mur Hauteur maxi de la facade


Facade abritée Type I < 28 mètres
Type I < 6 mètres
Sites a, b,
Type IIa < 50 mètres
c
Facade Type III ou IV < 100 mètres
non Type IIa (sauf front de mer) < 18 mètres
abritée Type IIb < 28 mètres
Site d
Type III < 50 mètres
Type IV < 100 mètres

Tab. 1 – Récapitulatif du choix d’un type de mur

5 Evolution des éléments de maçonnerie


Les blocs accessoires
Ils sont utilisés pour réaliser toutes les parties non courantes en maçonnerie. Le bloc béton étant énor-
mément utilisé pour la réalisation de maison individuelle, il a donc été conçu des blocs spéciaux pour
chaque point particulier rencontré au niveau de la maçonnerie. Ils ont pour but d’optimiser le rendement

St Lambert 27 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 27 – Site d

Fig. 28 – Murs de type I

de montage car il dispense toute réalisation en béton banché supplémentaire. Les plus fréquemment ren-
contrés sont :

– Les blocs d’angles : permettent la réalisation des chaı̂nages verticaux (angle droit uniquement), et
offrent ainsi aux enduits un support homogène.

– Les blocs de coupe : servent à de multiples utilisations : trumeaux, murs de longueur non modu-
laire ? Ils permettent la réalisation aisée de feuillures (dormant fenêtre). Les coupes correspondent
en général au demi ou au quart de bloc.

St Lambert 28 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 29 – Murs de type II

Fig. 30 – Murs de type III

– Les blocs d’about : facilitent la réalisation des ouvertures ou des angles, lorsque les chaı̂nages verti-
caux ne sont pas indispensables. Ils offrent une meilleure finition de la maçonnerie et une application
simplifiée des enduits (pas de rechargement).

– Les bloc linteaux : Ils simplifient la réalisation des linteaux sur chantier. Constituant un coffrage
perdu, ils permettent de respecter l’homogénéité d’aspect et de structure de la façade. Il évite ainsi
la fissuration de l’enduit à la jonction de la maçonnerie et du linteau. Il existe des blocs adaptés aux
différentes hauteurs de linteaux (20 - 25 voire 30 cm).

St Lambert 29 FL-APF
B.T.S. bâtiment - Classe de 1ère année Les murs en maçonnerie

Fig. 31 – Murs de type IV

Bibliographie
Références
[1] DESTRAC, J.-M., LEFAIVRE D., MALDENT, Y., VILA, S., Memotech Genie Civil, Editions Cas-
teilla, 2003
[2] LE BRAZIDEC, M., DIDIER, D. THIESSET, J., NATAF, M., Précis de bâtiment, Editions Nathan,
2002
[3] www.blocalians.org

St Lambert 30 FL-APF

Вам также может понравиться