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CHAPITRE III : RESEAUX D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

III.1 Structures des réseaux


Le réseau d’eau potable est un ensemble de circuits hydrauliques qui permettent de véhiculer
l'eau potable depuis le réservoir jusqu'aux abonnés.
L’eau est distribuée aux consommateurs par des réseaux de conduites locaux, à l’intérieur de
la zone à alimenter.
Les principaux éléments d’un réseau de distribution sont: les réservoirs, les conduites de
différents diamètres et natures, les branchements, les accessoires et les pièces spéciales
(Coudes, Tés, Vannes, Connes de réduction, Venteuse, Compteurs, Bouches d’incendie,…)

III.2 Structures des réseaux


Selon la liaison entre les différents tronçons on distingue deux types de réseaux:
A. Réseau ramifié: L’eau circule dans les tronçons dans un seul sens: des conduites
principales vers les conduites secondaires.
Avantage : économique.
Inconvénient : Manque de sécurité (en cas de rupture d’une conduite
principale tous les abonnés situés à l’aval seront privés d’eau).
B. Réseau maillé: Dérive du réseau ramifié par la connexion des extrémités des
conduites permettant une alimentation de retour.
Avantage : Plus de sécurité (en cas de rupture d’une conduite il suffit de ’isoler
et tous les abonnés situés à l’aval seront alimentés par les autres tronçons) avec une
répartition plus uniforme de pression et du débit.
Inconvénient : Plus coûteux et plus difficile à calculer.

Réseau ramifié Réseau maillé

1
Remarque :
Réseau mixte: Mélange d’un réseau maillé et d’un réseau ramifié.
En générale en utilise un réseau maillé dans les zones urbaines et un réseau ramifié
dans les zones rurales.

III.3 Hypothèses de calcul


Les mêmes principes fondamentaux évoqués pour les conduites d’adduction s’appliquent
aussi pour les canalisations: pertes de charges linéaires, singulières, lignes piézométriques,…

Débit :
L’estimation des besoins de l’agglomération la plus précise possible.
Le calcule hydrauliques des canalisations se fait avec le débit de pointe horaire.
Il faut vérifier la condition d’incendie. Le débit d’incendie à prévoir au point le plus
défavorable du réseau est de 60 m3/h (17 l/s). On tient compte de plusieurs incendies
en même temps dans le cas d’une grande ville ou en cas de risques élevé d’incendie.

Pression: Le réseau doit satisfaire les conditions de pression suivantes:


Une charge minimale de 10 m aux robinets les plus élevés
Une charge maximale de 60 m (limitation des fuites et des bruits par les coups de
Bélier). Si une telle pression devait se manifester il faut prévoir des réducteurs de
pression ou un réseau étagé.
Aussi le réseau doit être calculé pour fournir les pressions, au sol, suivantes:
18 m pour un étage, 22 m pour 2 étages, 26 m pour 3 étages, 30 m pour 4 étages, 34 m
pour 5 étages, 38m pour 6 étages 42 m pour 7 étages.
Pour les immeubles plus élevés les propriétaires se trouvent obliger d’installer dans le
sous-sol des sur presseurs.
Les canalisations équipées de bouches d’incendie devront pouvoir fournir en cas
d’incendie une pression supérieure à 10 m.

Choix du diamètre:
Dans les tronçons avec bouche d’incendie: Dmin= 100mm
La vitesse d’eau dans les conduites de distribution sera entre 0,6 et 1,2 m/s. les
vitesses inférieures favorisent les dépôts solides, des vitesses excessives favorisent les
fuites. et des coups de bélier
En cas d’incendie on tolère une vitesse jusqu’à 2,5 m/s

III.4 Principes de calcul


Un réseau de distribution est un ensemble de tronçons délimités par des nœuds (points
particuliers: réservoirs, croisement de conduites, prélèvements importants, changement de
diamètre, extrémité du réseau, …). Deux cas à étudier :
Cas d’un réseau ramifié ;
Cas d’un réseau maillé.

III.4.1 Cas d’un réseau ramifié:


Dans une conduite d’adduction, le débit d’eau est constant. Dans les canalisations de
distribution la situation est tout à fait différente. Chaque tronçon de conduite de distribution
est caractérisé par deux débits:
Un débit d’extrémité qui doit transiter par (à travers) la canalisation noté Qt.
2
Et un débit consommé par les branchements raccordés à la conduite, appelé débit en
route noté Qr. Le débit en route est supposé uniformément réparti le long de la
conduite (tronçon).

• Cas simple d’un réseau ramifié: Le long d’un tronçon de distribution le débit est donc
variable. A quel débit faut-il calculer la perte de charge dans le tronçon? Nous allons
donc calculer la perte de charge d’un tronçon AB de longueur L, d’un débit distribué
Qr et d’un débit transité Qt.

• Le débit qui reste en un point x quelconque est :


Q(x)=Qr(1-x/L)+Qt
Supposons que ce débit reste constant le long d’une petite longueur dx, et que la résistance de
la conduite est R, la perte de charge correspondant à la longueur dx est:
dy = R [Q(x)]² dx/L = R [Qr (1-x/L)+Qt] ² dx/L
En intégrant l’équation entre 0 et L selon x et enter 0 et J selon y on obtient:
J= R (Qt²+ Qt Qr+ 1/3 Qr²)

• Puisque cette formule n’est pas d’utilisation commode en se propose alors de chercher
un débit fictif Qc constant dans le tronçon, et qui donnerait une perte de charge
équivalente.

Ce qui donne:

Cette valeur Qc peut être encadrée par:

En définitif, on peut prendre :

3
On calcule alors la conduite (perte de charge et vitesse) comme si elle débitait un débit
constant de Qt+ 0,55 Qr . Pour ne pas avoir des vitesses très différentes des vitesses réelles
de l’écoulement, on limite la longueur d’un tronçon de calcule à 1000 ml.

• Calcule des réseaux ramifiés: Le calcul du réseau ramifié se fait en partant de


l’extrémité aval du réseau et en remontant de proche en proche jusqu’au réservoir.

• Les étapes sont les suivantes:


1. Calcul de Qr, de Qt et ensuite Qc ;
2. Choix du diamètre D qui permet d’écouler le débit Qc avec une vitesse de 0.9m/s (ou
entre 0.60 et 1.2m/s). le diamètre minimum étant 100mm (exceptionnellement 80mm).
3. Calcul de la perte de charge avec Qc, en utilisant les abaques ou les formules ;
4. Calcul de la charge hydraulique en chaque nœud et en déduire la pression au sol.
Remarque :
Le calcul est notablement simplifié s’il y a des tableaux des débits limites (recommandés par
les raisons économiques) ou des vitesses limites qui aident à déterminer le diamètre du
tronçon sur son débit :
Diamètre D Vitesse limite Débit limite Diamètre D Vitesse limite Débit limite
mm m/s l/s mm m/s l/s
50 0.75 1.5 400 1.15 145
75 0.75 3.3 450 1.20 190
100 0.76 6 500 1.25 245
125 0.82 10 600 1.30 365
150 0.85 15 700 1.35 520
200 0.95 30 800 1.40 705
250 1.02 50 900 1.45 920
300 1.05 74 1000 1.53 1200
350 1.10 106 1100 1.55 1475

Exemple 01 :
Pour le réseau ramifié ci-dessous, trouver les débits de consommation Qr (débits de route de
pointe) dans les tronçons 1-2, 2-3 et 2-4 et les débit nodaux Qn aux nœuds 1, 2, 3 et 4.
1. En prenant une consommation moyenne journalière (dotation) Qmoy= 150 l/j/hab et un
coefficient d’irrégularité maximum journalier Kmaxj= 1.5.

2306 habitants
3840 habitants
Qt= ? , 0 habitants

3840 habitants

4
2. En prenant une consommation moyenne journalière (dotation) Qmoy= 150 l/j/hab, un
nombre total d’habitants supposé uniformément réparti le long des conduites (tronçons
1-2, 2-3 et 2-4) n= 12000 habitants, et un coefficient d’irrégularité maximum
journalier Kmaxj= 1.5.

L=600m
L=800m
L=2000m

L=500m

Exemple 02 :
1. Dans les conditions indiquées sur le schéma, calculer (diamètres, vitesses, pertes de
charge, charges et pressions au sol « nœuds ») le réseau ramifié représenté sur la
figure ci-dessous si les cotes du terrain naturel des points R, 1, 2, 3 et 4 sont
respectivement 295m (cote de la surface libre), 255m, 254m, 256 et 250m.

Qr=6 l/s, L=600m


Qr=10 l/s, L=800m
Qt=26 l/s, L=2000m

Qr=10 l/s, L=500m

Généralement, on évite d’avoir des branchements sur la conduite principale alimentant


l’agglomération (Qr=0 sur le tronçon R-1). On prend une rugosité de 10-4m (ou CHW= 130) et
Hmin =18m. La viscosité cinématique de l’eau ʋ = 10-6m2/s.
Remarque
(Pour le calcul des pertes de charge on peut utiliser soit la formule de Darcy-Weisback, soit la
formule de Hazen Williams : j=10.69Q1.852/CHW1.852D4.87 « m/ml » avec CHW=95 pour une
rugosité de 2mm, 106 pour une rugosité de 1mm et 136 pour une rugosité de 0.1mm).

2. Vérifier le calcul du réseau si on prévoit un débit d’incendie de 17 l/s au point 2.

III.4.2 Cas d’un réseau maillé:


Pour un réseau maillé, après le calcul des débits aux nœuds (débits de pointe horaire) par la
méthode de répartition nodale; il faut vérifier que la somme des débits aux nœuds est égale au
débit de pointe horaire de l’agglomération.
Une des méthodes la plus utilisée dans le calcul des réseaux maillés est la méthode de Hardy
Cross; par approximations successives.

La méthode de Hardy Cross:


Cette méthode repose sur les deux lois suivantes:
1ère loi:
En un nœud quelconque du réseau, la somme des débits qui arrivent à ce nœud est égale à la
somme des débits qui en sortent:
5
Σ Qe = Σ Qs
Ainsi pour le nœud A par exemple:
QA = q1+q6

2ème loi:
Le long d’un parcours orienté est fermé (une maille) la somme algébrique des pertes de
charge est nulle:
ΣJ=0
Ainsi pour le parcours ABCDEF, où l’orientation positive est donnée par le sens des aiguilles
d’une montre et pour le sens d’écoulement indiquée par les flèches:
J6+J5-J4-J3-J2-J1 = 0

La méthode de Hardy Cross consiste tout d’abord à se fixer une répartition provisoire des
débits ainsi qu’un sens d’écoulement dans tout le réseau, tout en respectant la 1ère loi.

Cette première répartition permet de choisir les diamètres provisoires des canalisations (avec
des vitesses entre 0.6 et 1.2 m/s « de préférence entre 0,9 et 1,1 m/s ») et de calculer les pertes
de charge correspondantes.

Ordinairement la somme algébrique des pertes de charge ne peut être nulle, dans toutes les
mailles du premier coup.

Sans changer les diamètres choisis et sans perturber la 1ère loi, on doit modifier la répartition
initiale supposée des débits dans les tronçons afin de rectifier les pertes de charge et vérifier la
2ème loi.

Comment trouver la rectification des débits à apporter à la 1ère répartition?


Prenons un exemple simple:

On décompose arbitrairement QA en q1 et q2 tels que:


QA = q1 + q2
On choisit les deux diamètres en fonction des débits q1 et q2, lesquels engendrent les pertes
de charge J1 sur ADC et J2 sur ABC.
On doit alors vérifier que:
J1- J2 = 0
Généralement cette loi n’est pas vérifiée. Cherchons la correction à faire: ∆q1

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En utilisant les résistances des conduites sur les longueurs L1 et L2.

La correction des débits à faire ∆q1 et qui donnerait (q1+∆q1) et (q2-∆q1), doit conduire à:

En négligeant les termes ∆q12 on obtient :

En généralisant sur un conteur fermé quelconque comprenant n tronçons, on obtient:

Rappelons que les débits positifs par rapport à l’orientation choisie seront corrigés par ∆q
affecté de son signe, alors que les débits négatifs seront corrigés par - ∆q.

Si pour les nouveaux débits la 2ème loi n’est pas toujours vérifiée, il faudra de nouveau
corriger les débits.

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Dans le cas des deux mailles adjacentes, la conduite commune sera affectée par les deux
corrections des débits calculés pour les deux mailles affectées par leurs signes respectifs.

La conduite EF dont laquelle le débit initial est q.


Dans la maille I, le débit q est positif, donc la correction est alors ∆qI
Dans la maille II, le débit q est négatif, donc la correction est alors -∆qII
∆q=∆qI-∆qII

On arrête les itérations lorsque nous avons:


|∆ | < et |∆ | < ε

e : est la précision sur les débits, pour le calcul manuel on prend e= 0,5 l/s, pour le calcul par
ordinateur on prend e= 10-3l/s.
ε : est la précision sur les pertes de charge pour le calcul manuel on prend ε = 0,2 m, pour le
calcul par ordinateur on prend ε = 10-3 m.

Pour réaliser les calculs on utilise le tableau suivant:

Si la solution obtenue ne vérifie pas les conditions imposées (des vitesses entre 0,6 et 1,2 m/s
et éventuellement des pressions suffisantes), on doit modifier le choix initial des diamètres de
certains tronçons et recommencer les calculs.
Plusieurs logiciels de calcul sont utilisés: Loop, Piccolo, Epanet,…

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Vérification de la condition d’incendie:
Il s’agit de refaire le calcul du réseau, avec les mêmes diamètres, en ajoutant un ou plusieurs
débits d’incendie (17 l/s) aux points sensibles du réseau.

Il faut vérifier alors que les vitesses dans tous les tronçons est inférieure à 2,5 m/s et que les
pressions dans tous les nœuds est supérieure à 10 m.

Le nombre des débits d’incendie à ajouter dépend de l’importance de la ville et de son risque
aux incendies.

Si ces conditions ne sont pas vérifiées, on modifie les diamètres de certains tronçons et on
recommence les calculs dès le début.

III.5 Pose des canalisations:


Les tuyaux utilisés dans les réseaux de distribution sont les mêmes utilisés pour les conduites
d’adduction, mais généralement on utilise les conduites en matières plastiques (PVC,
Polyéthylène) pour les diamètres inférieurs à 400 mm, et le BP (béton précontraint), fonte,
PRV (polyester renforcé de fibres de verre) pour les diamètres supérieurs à 400 mm.

Les conduites de distribution sont généralement enterrées sous les trottoirs de 1 à 1,5 m de
profondeurs.

Exceptionnellement pour les grands diamètres et pour les petites ruelles on peut poser les
conduites sous la chaussée.
Dans le cas d’une rue importante, une canalisation peut être posée sous chaque trottoir, pour
éviter la traversée de la chaussée pour chaque branchement.

Garder une distance minimale (0,2 à 0,5m) des autres canalisations (conduites
d’assainissement, câbles électriques, câble téléphonique,…).

III.6 Branchements:
L’alimentation en eau des consommateurs se fait par des petites ramifications appelées
branchements.

Le diamètre de ces branchements est déterminé en fonction du débit nécessaire à


l’alimentation de l’abonné. En général pour un abonné particulier on utilise de DN 15 mm.

Actuellement on utilise des conduites en PEHD pour le raccordement de l’abonné à la


conduite de distributions.

Exemple 03 :
Pour le réseau maillé ci-dessous, trouver les débits de consommation Qr (débits de route de
pointe) dans les tronçons 1-2, 2-3 et 2-4 et les débit nodaux Qn aux nœuds 1, 2, 3 et 4.

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1. En prenant une consommation moyenne journalière (dotation) Qmoy= 150 l/j/hab et un
coefficient d’irrégularité maximum journalier Kmaxj= 1.5.
2
4300 hab
1300 hab 3
R
1700 hab
1 4

2400 hab
1500 hab

2100 hab
7
2500 hab
6
2700 hab
5

2. En prenant une consommation moyenne journalière (dotation) Qmoy= 150 l/j/hab, un


nombre total d’habitants supposé uniformément et également réparti sur l’ensemble du
réseau n= 18500 habitants, et un coefficient d’irrégularité maximum journalier Kmaxj=
1.5.

2
600m
220m 3
R
280m
200m 1 4

400m
300m

330m
7
400m
6
450m
5
3. Pour le deuxième cas, calculer (diamètres, vitesses, pertes de charge, charges et
pressions au sol « nœuds ») le réseau maillé si les cotes du terrain naturel des points R,
1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 sont respectivement 146m (cote du radier du réservoir), 110m, 98m,
94m, 90m, 92m, 96m et 98m.

Généralement, on évite d’avoir des branchements sur la conduite principale alimentant


l’agglomération (Qr=0 sur le tronçon R-1). On prend une rugosité de 0.1mm (CHW=130) et
Hmin =26m. La viscosité cinématique de l’eau ʋ = 10-6m2/s.

4. Vérifier le calcul du réseau (refaire la question 3) si on prévoit un débit d’incendie de


17 l/s aux points 3 et 6.

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